Gaston Berger, Le philosophe et la société (original) (raw)
Le philosophe et la société
Actas del Primer Congreso Nacional de Filosofía (Mendoza 1949), Universidad Nacional de Cuyo, Buenos Aires 1950, tomo I, págs. 505-514.
(Quinta sesión plenaria, 6 de abril de 1949.)
En nous invitant à réfléchir sur les problèmes que posent les rapports du philosophe et de la cité, les organisateurs du Premier Congrès National de Philosophie ont montré qu'ils étaient attentifs à l'une des questions les plus débattues de notre époque, à l'une de celles aussi sur lesquelles il est le plus urgent de confronter les opinions et les théories. Et je ne puis m'empêcher d'évoquer ici les Journées philosophiques organisées à Mexico en Octobre 1947, lors de l'Assemblée générale de l'Unesco. Elles avaient été consacrées au même thème. J'ai eu l'honneur d'y prendre part, et il m'a été donné de constater combien, sur ce point, les idees peuvent différer, combien aussi se fait sentir le besoin d'une analyse qui précise les notions et permette d'apercevoir les véritabies problèmes.
Dégagement. Le thème de la "Philosophie engagée" est un de ceux qui reviennent le plus souvent dans la littérature philosophique ou paraphilosophique d'aujourd'hui. On repousse comme "abstraits" ou comme "bourgeois" les sujets sur lesquels les philosophes ont médité pendant des siécles. On prétend leur substituer une réflexión directe sur les souffrances réelles et les difficultés concrètes des hommes de notre temps, qui permettrait d'y porter remède et non plus seulement de les "comprendre". Dans le passé et avec les meilleures intentions du monde, les philosophes se seraient faits les complices d'un certain ordre social.
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