Marie-Madeleine Davy, Phénoménologie du mysticisme (original) (raw)
Phénoménologie du mysticisme
Actas del Primer Congreso Nacional de Filosofía (Mendoza 1949), Universidad Nacional de Cuyo, Buenos Aires 1950, tomo II, págs. 1020-1024.
(Sesiones: III. Filosofía de la existencia.)
Les philosophes, les psychologues et les théologiens qui se sont philosophiquement occupés de la question du mysticisme sont souvent tombés dans une espèce de confusion. Les uns pensent que l'expérience mystique est vraie, c'est-à-dire: 1º — est une véritable expérience; 2º — est l'expérience d'un objet, d'un être vraiment transcendant. Telle est la thèse de Scheler, dans Von Ewigen im Menschen et celle que l'on retrouve à des degrés et á des degrés divers dans les Etudes sur la psychologie des Mystiques du P. Maréchal et dans La conscience religieuse de Penido, ce dernier affirmant que la psychologie religieuse ne peut se passer de principes régulateurs empruntés à la théologie. Tout au contraire, d'autres pensent que l'expérience mystique est fausse, c'est-à-dire: 1º — est contradictoire en ce qu'elle prétend faire l'expérience d'un transcendant, toute expérience étant obligatoirement définie par l'immanence de l'objet sur lequel elle porte, et 2º — n'est pas une véritable expérience. Ainsi Leuba dans Les tendances fondamentales de la Mystique chrétienne, declare que le mystique ne saisit nullement Dieu, plus encoré il ne saisit ríen du tout; tombé dans l'inconscience il experimente un néant, un rien, auquel aprés coup il confére l'existence en le pensant comme le Rien qui cependant est, en l'identifiant peu aprés au Dieu de la spéculation métaphysique.
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