Portra�t (original) (raw)

Andrei Sokolov en toute simplicit�

Je suis n� le 20 mars 1963 en Russie. Quand j'avais six ans mon p�re m'a appris le jeu d'�checs. Depuis, les �checs sont devenus ma passion et ma profession.

L'hiver est froid au Nord de la Russie. Club d'�checs ... Deux grands portraits ... Alexandre Al�khine et Mikhail Chigorine me regardaient du haut de leur prestance.

Je me voyais donc forcer d'�tudier le jeu. Un de mes premiers livres d'�checs fut celui d'Al�khine. Ses parties impressionnantes et bien comment�es m'ont servi de mod�le.

I. Le d�but

D�s l'�ge de 12 ans j'entre dans une des nombreuses �coles sp�cialis�es de Moscou. C'�tait une petite �cole par rapport aux monstres comme l'�cole d'�checs du Palais Central des Pionniers.

Fond�e dans les ann�es 30, elle a vu d�filer entre autres Smyslov, Razuvaev et Vyzhmanavin. Le petit Alexandre Morozevich �tait le dernier � sa fermeture en 90.

C'est le ma�tre Vladimir Yourkov qui, pendant plus de trente ans formait les forts joueurs de maintenant. Les entra�nements et les comp�titions devinrent r�guliers. Les ann�es de travail 1975-82 commenc�rent alors � porter leurs fruits.

En 1982, je deviens champion du monde junior � Copenhague apr�s avoir remport� le tournoi qualificatif sovi�tique dans lequel concouraient parmi les huit participants quatre futurs candidats au titre de champion du monde : Ehlvest, Salov, Khalifman et moi-m�me. A dix-neuf ans je suis ma�tre international avec un Elo de 2450. C'est la fin de ma carri�re en tant que junior.

II. Les meilleurs r�sultats

En 1984, je gagne le championnat de l'Union Sovi�tique. La m�me ann�e j'obtiens le titre de grand ma�tre international. Mon Elo est alors de 2550.

Je gagne, int�gr� � l'�quipe de l'URSS, la m�daille d'or aux Olympiades de Thessalonique en 1984 et de Duba� en 1986, ainsi qu'au Championnat du Monde par �quipe � Lucerne en 1985.

Cette m�me ann�e d�bute mon ascension �chiqu�enne qui me m�nera au match final des Candidats pour le titre supr�me.

Un classement inattendu pour quelques sp�cialistes, qui l'attribuaient "� une chance ins�parable de mon style". Les r�sultats de mes premiers matches, formule beaucoup moins al�atoire que le tournoi, ont prouv� le contraire.

III. Les matchs des Candidats

Quart de finale (sur 10 parties) contre Raphael Vaganian, Minsk 1986 (6 - 2). Il me semble que mon adversaire me sous-estimait � l'�poque. Apr�s les quatre premi�res parties (3,5 - 0,5) tout devint clair.

Demi-finale (sur 14 parties) contre Arthur Youssoupov, Riga 1987 (7,5 - 6,5). Apr�s un d�part catastrophique (1 - 3) j'ai pu renverser la situation en remportant trois parties de suite dans les quatre derni�res.

Finale (sur 14 parties) contre Anatoly Karpov, Linares 1987 (3,5 - 7,5). Ma victoire sur Karpov au tournoi de Bougojno l'ann�e pr�c�dente m'avait rendu un peu trop optimiste. La d�faite a �t� tr�s s�v�re.

Mon meilleur Elo : 2645 en 1987/88, 3�me au classement mondial derri�re Kasparov et Karpov. Le long parcours des Candidats a puis� trop d'�nergie dans mes r�serves. Les ann�es suivantes n'ont pas �t� aussi glorieuses ...