Jeux Olympiques de Nagano 1998 (original) (raw)

Jeux Olympiques de Nagano 1998

Qualifications pour le tournoi olympique 1998

Pour la première fois de l'histoire, toutes les stars de la NHL sont présentes pour un tournoi de rêve. Du coup, les six grandes nations qui peuvent espérer l'emporter n'entrent en jeu qu'en deuxième semaine, et les autres disputent un tour préliminaire pour avoir l'honneur de les rejoindre.

Présentation de la compétition et des équipes

Tour préliminaire

Poule A (7, 8 et 10 février 1998)

Italie - Kazakhstan 3-5 (3-1,0-1,0-3) Autriche - Slovaquie 2-2 (1-0,1-2,0-0) Slovaquie - Italie 4-3 (1-2,3-1,0-0) Autriche - Kazakhstan 5-5 (2-2,2-1,1-2) Italie - Autriche 5-2 (2-0,2-0,1-2) Kazakhstan - Slovaquie 4-3 (1-1,0-1,3-1)

Classement : 1 Kazakhstan 5, 2 Slovaquie 3, 3 Italie 2, 4 Autriche 2

À la surprise générale, c'est le Kazakhstan qui va se joindre aux meilleurs. Les Slovaques, favoris, ont probablement été trop orgueilleux. Leurs vedettes de la NHL auront fait le voyage pour rien.

Poule B (7, 9 et 10 février 1998)

France - Bélarus 0-4 (0-1,0-1,0-2) Allemagne - Japon 3-1 (0-0,1-0,2-1) Japon - France 2-5 (2-1,0-1,0-3) Allemagne - Bélarus 2-8 (0-2,2-3,0-3) France - Allemagne 0-2 (0-0,0-1,0-1) Bélarus - Japon 2-2 (1-1,1-1,0-0)

Classement : 1 Bélarus 5, 2 Allemagne 4, 3 France 2, 4 Japon 1

Français et Allemands ont été complètement pris de vitesse par le Belarus, véritable révélation de ces Jeux. On peut imputer le match nul contre le Japon à un relâchement coupable. La France ne parvient pas à battre l'Allemagne pour l'honneur, alors qu'elle avait écrasé le même adversaire à Sapporo peu avant les Jeux (4-0).

Match pour la 9e place (12 février 1998)

Slovaquie - Allemagne 2-4 (1-0,1-1,0-3)

Match pour la 11e place (12 février 1998)

Italie - France 1-5 (0-1,0-0,1-4)

Match pour la 13e place (12 février 1998)

Japon - Autriche 3-3 (1-2,1-0,1-1,0-0) / 3-2 aux tirs aux buts

Un triplé de Philippe Bozon permet à la France de terminer sur une note positive en battant l'Italie, chose rare en match officiel. Grâce à une tentative réussie de Yahata au huitième tir au but, le Japon évite le déshonneur de la dernière place, laissée à l'Autriche, qui avait pourtant réussi deux bons matches face au Kazakhstan et à la Slovaquie.

Phase finale (du 13 au 22 février, disputée d'abord en 2 groupes de 4 avant des quarts de finale croisés)

Groupe I (13, 15 et 16 février 1998)

République Tchèque - Finlande 3-0 (0-0,1-0,2-0) Russie - Kazakhstan 9-2 (2-1,5-0,2-1) République Tchèque - Kazakhstan 8-2 (1-0,3-2,4-0) Russie - Finlande 4-3 (1-2,2-1,1-0) Finlande - Kazakhstan 8-2 (3-1,1-0,4-1) Russie - République Tchèque 2-1 (0-0,0-1,2-0)

Classement : 1 Russie 6, 2 République Tchèque 4, 3 Finlande 2, 4 Kazakhstan 0

Dominik Ha�ek encaisse deux buts en une minute (ce sera sa seule faiblesse du tournoi) et la Russie prend la tête du groupe. Les Finlandais, considérés par beaucoup d'observateurs comme la plus faible des "dream teams", confirment pour l'instant cette impression. Le jeu rugueux des Kazakhs aura montré ses limites...

Groupe II (13, 14 et 16 février 1998)

États-Unis - Suède 2-4 (2-1,0-2,0-1) Canada - Bélarus 5-0 (2-0,2-0,1-0) Bélarus - États-Unis 2-5 (1-2,0-1,1-2) Suède - Canada 2-3 (1-0,0-3,1-0) Canada - États-Unis 4-1 (1-0,2-0,1-1) Suède - Bélarus 5-2 (2-0,1-1,2-1)

Classement : 1 Canada 6, 2 Suède 4, 3 États-Unis 2, 4 Bélarus 0

Déconfiture de l'équipe américaine, pourtant détentrice de la Coupe du Monde, qui est dominée par la Suède et par le Canada, et qui ne doit sa victoire contre le Bélarus qu'à son jeu de puissance. Le Canada prend un avantage psychologique important en dominant les équipes annoncées comme ses principales rivales, à savoir les États-Unis et la Suède. Cette dernière est secouée par l'affaire Ulf Samuelsson : ce défenseur candide découvre que sa naturalisation américaine lui a fait perdre la nationalité suédoise. Heureusement, la Suède conserve ses résultats, ce qui évite que le tournoi soit faussé, mais devra se passer de Samuelsson pour les quarts de finale.

Quarts de finale (18 février 1998)

Russie - Bélarus 4-1 (1-0,1-0,2-1) République Tchèque - États-Unis 4-1 (0-1,3-0,1-0) Suède - Finlande 1-2 (0-0,0-0,1-2) Canada - Kazakhstan 4-1 (2-1,2-0,0-0)

Les Américains retrouvent un peu leur jeu mais leur manque d'imagination offensive ne leur permet pas de tromper un Dominik Ha�ek en état de grâce et une République Tchèque plus talentueuse. La Finlande réussit à éliminer les Suédois grâce à deux buts de Teemu Selänne, qui déclare néanmoins qu'il préfère oublier la rivalité nordique pour se concentrer sur un unique objectif : la médaille.

Demi-finales (20 février 1998)

Canada - République Tchèque 1-1 (0-0,0-0,1-1,0-0) / 0-1 aux tirs au but Finlande - Russie 4-7 (0-2,3-2,1-3)

Patrick Roy ne veut pas laisser à Ha�ek le titre de meilleur gardien du monde. Les deux hommes effectuent des merveilles, éclaboussant le match de leur classe, et le score n'évolue qu'à dix minutes de la fin, lorsque Slegr donne l'avantage aux siens. Mais les Canadiens poussent et égalisent par Trevor Linden à une minute de la sirène. Les Tchèques jettent leurs dernières forces dans la prolongation et font tous bloc autour de Ha�ek pour une défense héroïque. Le tir au but vainqueur de Robert Reichel sera leur récompense. De leur côté, les Finlandais, dont le jeu offensif fait merveille, subissent les contre-attaques de Pavel Bure, auteur de cinq buts, qui gagne tous ses duels avec Myllys. Il ne manque peut-être aux Finlandais, qui pratiquent sans nul doute le hockey le plus attrayant, qu'un gardien de très haut niveau.

Match pour la troisième place (21 février 1998)

Canada - Finlande 2-3 (1-2,1-0,0-1)

Les Canadiens, battus par des Finlandais plus motivés, rentrent chez eux sans médaille, mais n'auront pas perdu leur honneur, contrairement aux Américains, qui n'ont rien trouvé de mieux à faire que de saccager leurs chambres dans le village olympique.

Finale (22 février 1998)

Russie - République Tchèque 0-1 (0-0,0-0,0-1)

Jágr, qui porte le numéro 68, année du printemps de Prague, peut savourer ce premier titre olympique tchèque (période tchécoslovaque incluse), acquise grâce à un but de Svoboda. Vladimir Yurzinov, le coach russe, médite la leçon : "le succès des Tchèques, c'est d'avoir su préserver toutes les particularités de leur jeu, (...) leur identité". Il ne le sait que trop, lui qui a dû compter sur des stars grisées par les dollars, qui rechignaient parfois à venir. Les Tchèques avaient surpris les Nord-Américains si nombrilistes en ne composant pas une équipe qu'avec des joueurs de NHL, comme ils en avaient la possibilité. Mais ces derniers se sont rendus compte qu'on savait aussi jouer au hockey en Europe. Les Tchèques avaient l'équipe la plus homogène, et leur succès est mérité.

Meilleurs marqueurs

                           MJ   B  A Pts  Pén

1 Teemu Selänne 5 4 6 10 8' 2 Saku Koivu 6 2 8 10 4' 3 Pavel Bure 6 9 0 9 2' 4 Aleksandr Koreshkov 7 3 6 9 2' 5 Philippe Bozon 4 5 2 7 4' 6 Konstantin Shafranov 7 4 3 7 6' 7 Dominic Lavoie 4 5 1 6 8' 8 Jere Lehtinen 6 4 2 6 2' 9 Aleksei Yashin 6 3 3 6 0' 10 Serge Poudrier 4 2 4 6 4'

Meilleur gardien : Dominik Ha�ek

Meilleur défenseur : Rob Blake

Meilleur attaquant : Pavel Bure

Étoiles de match du tour principal (Hockey Archives)

10 Dominik Ha�ek Pavel Bure 7 Aleksei Yashin 6 Peter Forsberg Patrick Roy 5 Robert Reichel Jaromir Jagr Eric Lindros Joe Nieuwendyk Teemu Selänne Saku Koivu Jere Lehtinen 4 Ville Peltonen Pavel Patera Martin Rucinsky Rob Blake Steve Yzerman Aleksei Zhamnov Bill Guerin

Les JO précédents (Lillehammer 1994)

Les JO suivants (Salt Lake City 2002)

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