un retour musical en grande pompe ! (original) (raw)

Hérouville, 23 avril 2018 —— Alain Lambert.

Mes souliers sont rouges : un retour musical en grande pompe !

Mes souliers sont rouges, avril 2018. Photographie © Patricia Segretinat.Mes souliers sont rouges, avril 2018. Photographie © Patricia Segretinat.

Le concert de mardi étant depuis longtemps complet, il y avait foule au Big Band Café d'Hérouville ce lundi pour l'avant-première de Mes souliers sont rouges, groupe folk normano-québecois né à Caen en 1991, fondé d'abord par deux musiciens de bars vite rejoints par trois complices et auteurs d'un premier opus « Tape la galoche » sorti en 1995 et récemment remastérisé et réédité. Où se trouve le titre éponyme et la fameuse chanson Les souliers sont rouges les ayant baptisés et propulsés sur le devant de la scène, ici et ailleurs, avec des morceaux du Québec, d'Acadie et d'Irlande, des compositions aussi. Après de nombreux renouvellements lorsque Manu Savinelli va fonder l'ensemble Le Diabl' dans la fourche ou quand Gullivan part de son côté, le groupe finit par disparaître au bout de quinze ans, se réunissant à l'occasion d'un concert au Zénith de Caen en 2011.

Manu joue aujourd'hui dans le duo les Bons Voisins qui vient de sortir un superbe cédé consacré aux chansons normandes collectées ou redécouvertes par La Loure depuis 20 ans [voir notre chronique]. Et Gullivan, chant, guitare, mandoline, podorythmie, percussions, vient de reformer le groupe Mes souliers sont rouges (MSSR) avec Deny toujours à la contrebasse et au chant, plus trois nouveaux venus, Efflam, chant, guitare, banjolélé, Jacky, chant, uilleann pipe (cornemuse irlandaise), flûte, violon, mandoline, banjo et Simon, chant, guitare, accordéon, banjo, podorythmie...

Toute une bande de multi-instrumentistes polyphonistes de haut niveau, reprenant bien sûr une part du répertoire festif (La poule à Colin, L'arbre est dans ses feuilles...) qui a fait ses preuves, et piochant aussi dans le répertoire collecté par La Loure : La barbière, Des prunes, Le curé d'Argentan, Poil de chameau, La mère farouche... Sans oublier une chanson francophone, Non que j'aime donc que la boisson, chantée par John Cadeau [on peut l'écouter ici], enregistrée sur les bords du lac Michigan par Alan Lomax en 1938, et redécouverte par l'ethnomusicologue québécois Robert Bouthillier, qui habite Caen et a collecté de nombreuses chansons en Amérique francophone.

Un groupe et un répertoire renouvelés, de quoi reprendre la route en tapant la galoche, vu l'énergie et la qualité des arrangements, vocaux et instrumentaux. L'ambiance en témoignait lundi soir dans la salle de musique actuelle du Big Band Café (BBC) qui vibrait, public et musiciens, comme à un concert rock.

À partir de mi-mai, le groupe entame une tournée de concerts en France en passant par la fête de la musique dans une ville normande non encore dévoilée, puis en juillet par la fête du cochon à Amfréville, pas loin de Caen, avant Yzeures-sur-Creuse puis Langres début août ou le Mans en octobre, et d'autres dates à venir. Un cédé live est aussi en projet.

A noter que le chanteur et conteur québécois Robert Bouthillier animera pour la Loure un stage de chant traditionnel avec Étienne Lagrange pour le violon et Jean-Marie Jagueneau pour l'accordéon diatonique à Vire (Calvados) les 26 et 27 mai.

plume 14 Alain Lambert 23 avril 2018


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