Simon Martineau, « One », Winsberg, Sourisse et Charlier, « Tales From Michael », Rémy Gauche, « Obscurity Of Light » trois cédés avec guitaristes (original) (raw)

28 mars 2018, par Alain Lambert ——

OneMon premier « One » (WSMR 2018 paru mi-mars) démarre bille en tête avec Phobos, une des compositions du guitariste Simon Martineau, en partage avec celles du saxophoniste Robin Nicaise. Un son presque classique, malgré la guitare un brin saturée, mais qui accroche d'emblée, bien soutenu par Blaise Chevalier à la contrebasse et Fred Pasqua à la batterie. Une architecture basée sur les échanges et les contre-chants rendant évidents les moments d'improvisations, tout comme les courts interludes rythmiques évitent l'accumulation routinière des thèmes. Le son est propre, les deux solistes inspirés, le contrebassiste charpenté et le batteur bien coloré. Felix, Actuel Game, Tarot, Poison, les climats se construisent et évoluent au fil des thèmes jusqu'au final en hommage à Duke, The Great, où le solo limpide de guitare cède naturellement la place à celui de la contrebasse.

Ils seront le 31 mars à Lurs, et le 5avril au Sunset à Paris.

Tales From MichaelMon second « Tales From Michael » (Gemini Records 2018, sortie le 30 mars) est dédié aux thèmes de Michael Brecker, le grand saxophoniste familier des trios guitare claviers batterie, le Abercrombie / Hammer / De Johnette en 1981 ou le Metheny / Goldings / Jones en 1999 par exemple. Un juste retour des sons pour cet hommage avec l'orgue chantant de Benoît Sourisse, aussi au Fender Rhodes, les guitares lyriques de Louis Winsberg et la batterie déhanchée d'André Charlier. Tous trois voulaient jouer ensemble et rendre hommage à leur aîné disparu déjà depuis onze ans. Une belle réussite où l'orgue et la guitare essaie de faire revivre l'univers du saxophoniste à travers des thèmes composés et/ou joués par lui, Oops, Peep, Never Alone, Safari, Madame Toulouse, les quatre autres étant de Don Grolnick pianiste et clavier de Steps Ahead et des Brecker Brothers.

En live à Rodailhan le 31 mars, Salon-de-Provence le 3 avril, Auvers sur Oise le 7 et Paris le 11 avril au studio de l'Ermitage.

Obscurity Of Light Mon troisième « Obscurity Of Light » (Socadisc 2018, sortie le 13 avril) est un oxymore qui réfère autant à la lune qu'au soleil. Rémy Gauche est à la guitare et à la plupart des compositions, Thomas Koening au sax ténor ou à la flûte, Philippe Monge à la contrebasse et Julien Augier à la batterie. 2e opus d'un quartette déjà sur scène depuis six ans, avec ici les claviers de Pierre de Bethmann sur cinq titres. Un son à la fois clair, dans les échappées des solistes et compact, quand la guitare passe en accords. On sent l'habitude de jouer ensemble. Cursives du saxophoniste ouvre le cédé ondulé, Climatic Changes porte bien son nom, La mémoire de l'eau ruisselle, le piano aidant. Bivouac tourne en rond grâce à son riff de basse, Dark Song passe à l'aigu flûté, avant de se distordre. Le contrebassiste signe One of Dany's Side et On-Off, du batteur, ferme le bal avec un clavier déboussolé.

Ils seront au Jamel Comedy Club le 28 mai, Boulevard Bonne-Nouvelle à Paris.

plume 14 Alain Lambert 28 mars 2018


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