musicologie et actualités musicales (original) (raw)

Maria José Siri (Tosca) et Roberto Alagna (Mario Cavaradossi)Roberto Alagna et Tosca honorent Puccini à Monte-Carlo

Jean-Luc Vannier — L'orsqu’ils investissent avec fougue et passion leur rôle — rôle dont ils connaissent les moindres inflexions, les moindres accentuations pour l’avoir interprété sur les plus grandes scènes d’opéra — il est des chanteurs qui font complètement oublier le fait qu’il s’agit d’une « simple » version de concert. Et ce, pour le plus grand bonheur de l’audience à laquelle sont concédées les ressources inextinguibles de son imaginaire pour palier,

L’Uomo FeminaL_’Uomo Femina_ par le Poème harmonique, une superbe recréation !

Alain Lambert — Dans sa Lettre sur la musique françaisede 1752, Jean-Jacques Rousseau raconte avoir vu à Venise un Arménien entendant pour la première fois de la musique, un air de Rameau et un de Galuppi, tous deux médiocrement chantés. Il montra peu de plaisir au premier, mais un vrai ravissement au second dont il ne comprenait pourtant pas les mots. Baldassare Galuppi (1706-1785) composa beaucoup sur des livrets de Carlo Goldoni, avant d’écrire en

ParsifalSexe et opéra (VII. 1) : Parsifal

Frédéric Léolla — Je n’ai jamais compris pour quel motif précis Kundry est soumise à Klingsor. Il fait allusion à un charme. Puis on comprend que le pouvoir de Klingsor est de ne pas succomber au pouvoir de Kundry (??) (« Aus welcher Macht ?/Ha ! - Wiel einzig an mir deine Macht nichts vermag »). Ce qui peut-être pourrait nous faire basculer dans le chapitre

Une biographie de Clara Schumann

Michael Sabaoun — Compositrice, pianiste virtuose, mère de huit enfants, femme indépendante financièrement : c’est le portrait d’une artiste romantique hautement moderne qu’entend tracer la musicologue Brigitte François-

Don Giovanni Le Don Giovanni puissamment théâtral de Julien Chauvin et Jean-Yves Ruf

Frédéric Norac — Pour ce qui est sans doute sa première confrontation avec un opéra mythique du grand répertoire, Julien Chauvin n’a pas choisi la facilité. Don Giovanni, chef-d’œuvre battu et rebattu, renvoie l’auditeur à tant de références qu’il représente un véritable défi pour un chef. Disons-le d’emblée, le pari est pleinement réussi. Dirigeant au centre du plateau, au milieu de ses musiciens du Concert de la Loge, en alternant le violon et l’archet devenu baguette, le

La Reine de SabaSexe et opéra (VI) : désir féminin

Frédéric Léolla — Le désir féminin ne se manifeste pas dans tous les opéras du répertoire, tant s’en faut, mais il y a quand même quelques exemples à peu près dans toutes les époques.
En effet, historiquement, le seul désir socialement « reconnu » serait le désir masculin, considéré presque comme « inévitable », voire « nécessaire », , voire « salutaire ». Le désir féminin est, ou bien inexistant, ou bien laissé aux femmes dévoyées — celles qui finissent mal. Certes, le répertoire ne manque pas de femmes amoureuses, mais leur amour est censé être

Marina RebekaMarina Rebeka ovationnée dans Madame Butterfly à la Wiener Staatsoper

Jean-Luc Vannier — Afin de commémorer le centenaire de la mort de Giacomo Puccini — le 29 novembre 1924 — la Staatsoper de Vienne offrait lundi 11 novembre au public viennois, « étonnamment rajeuni » me faisait remarquer une voisine suisse qui ne tarissait pas d’éloges sur le dynamisme culturel de la capitale autrichienne, une somptueuse Madame Butterfly interprétée par Marina Rebeka accompagnée, tout aussi somptueusement, par l’orchestre de de la Staatsoper de Vienne sous la direction de Giampaolo Bisanti.
Somptueuse en premier lieu par la mise scène du regretté Anthony Minghella (1954-2008)

Mary Garden dans le rôle de SaloméSexe et opéra (V. 2) : Salomé

Frédéric Léolla — Le roi Hérodes a emprisonné le très dérangeant prophète Yokanaan. Salomé, belle-fille d’Hérodes, adolescente curieuse, va le voir en prison et en tombe amoureuse malgré l’indifférence méprisante du prophète. Mais Hérodes, fasciné à son tour par Salomé, promet à l’adolescente d’exaucer son vœu le plus cher si elle danse pour lui (c’est la fameuse

Samuel Strouk, Le rêve de Maya ; Ziv Concerto,

Samuel Strouk, Le rêve de Maya ; Ziv Concerto, François Salque (violoncelle), Vincent Peirani (accordéon), Florent Pujuila (clarinette), Orchestre national de Bretagne. Well done Simone 2024.

Concerts de Noël au château de Fontainebleau

Les trois ans en résidence de Thomas Hengelbrock et de l’ensemble instrumental et chœur Balthasar Neumann au château de Fontainebleau s’achèvent dans un programme à caractère liturgique, « Noël au château oblige », avec le Magnificat a sei voci, l’« Ave Maris stella », le « Gloria » des Vêpres de la Vierge, de Claudio Monteverdi, un Magnificat de Félix Mendelssohn, « Mein Herz erhebet Gott, den Herrn » (opus 69, no 3), et d’autres œuvres de Mendelssohn et de Josef Rheinberger.
Trois représentations sont prévues les 13 et 14 décembre à 19 h 30 et la 15 à 15 h.
Thomas Hengelbrock, qui a été nommé à la direction de l’Orchestre de chambre de Paris en septembre dernier, jouit d’une belle renommée d’Allemagne en rayonnement international, comme violoniste et chef d’orchestre, animateur et fondateur d’ensembles

Sexe et opéra (V. 1) : Der Vampyr

Frédéric Léolla — Ruthven, vampire de son état, est par ailleurs quelqu’un de « très comme il faut », un lord de bonne famille. Or, pour ne pas se faire happer par ses amis les esprits de l’enfer, il doit leur livrer en 24 heures trois vierges. Comment ? En buvant leur sang, pardi ! On est un vampire ou on ne l’est pas.

Francisco Ignacio Solano (1721-1800)

Francisco Ignacio Solano était un théoricien de la musique portugaise, professeur de musique et violoncelliste actif au xviiie siècle. Fils de Francisco Bernardes et Maria das Mercês, il a été baptisé à Lisbonne le 31 juillet 1721.
Il a étudié avec Giovanni Giorgi au Séminaire Royal de Musique de l’Église patriarcale de Lisbonne, mais

les cédés

W. A. Mozart, Fantasy, Florent Albrecht, pianoforte Baumbach 1780

W. A. Mozart, Fantasy, Florent Albrecht, pianoforte Baumbach 1780, Fantaisie en fa mineur, Modulierendes Präludium kv 624, Präludium und Fugue KV 394, Fantaisie KV 475

Sept cédés jazzy pour affronter l’heure d’hiver

Sept cédés jazzy pour affronter l’heure d’hiver : Un Petit Label de l’an passé, Now Is Not Now du trio Play Station, Chance du trio de la pianiste Miki Yamanaka,

L’héritage de Cornélie Falcon, Aleksandra Kurzak (soprano),

L’héritage de Cornélie Falcon, Aleksandra Kurzak (soprano), Morphing Chamber Orchestra, sous la direction de Bassem Akiki, airs de Mozart, Beethoven, Spontini, Halévy, Meyerbeer, Rossini, Berlioz, Weber, Aparté 2024 (AP353)

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](https://www.musicologie.org/Biographies/24/24/v/madama_butterfly_2.jpg)[Sexe et opéra (IV. 2) : _Madama Butterfly_](24/sexe%5Fet%5Fopera%5F4%5F2%5Fmadama%5Fbutterfly.html)

Frédéric Léolla — L'action a lieu au Japon, à Nagasaki. Cio-cio-san, jeune geisha, a épousé selon le rite japonais le capitaine de bateau américain Pinkerton. Elle a été même reniée par toute sa famille parce qu’elle s’est convertie au christianisme pour lui. Hélas, il est parti et ne semble plus devoir revenir, au grand dam de la jeune Japonaise qui a eu un enfant. Lorsque Pinkerton revient après plus de trois ans, c’est au bras de celle qu’il considère sa « vraie » épouse, une Américaine. Il prétend récupérer

Electro Deluxe en concert survolté

Alain Lambert — Concert pas exactement, mais plutôt show survolté. Le public de tous âges, avec beaucoup de jeunes, est venu pour ça et n’attend que les injonctions (un brin autoritaire comme le fera remarquer en souriant le saxophoniste) du chanteur américain installé en France James Copley pour se lever, bouger, chanter… Peu habituel en jazz au théâtre de Caen. Kenny Garret l’avait fait mais il lui avait d’abord fallu chauffer la salle. Et 900 personnes qui chantent dans un lieu clos, ça fait des décibels. Sur Staying Alive par exemple.
Electro Deluxe, on les avait vus dans les foyers il y a bien quinze ans, avant 2010, à quatre sans chanteur. Jérémie Coke à la basse acrobatique, Gaël Cadoux aux claviers scintillants, Arnaud Renaville à la

PostillonSexe et opéra (IV. 1) : Le Postillon de Longjumeau

Frédéric Léolla — Chapelou, postillon à Longjumeau, vient d’épouser la charmante Madeleine. Mais lorsqu’au cours de ses noces il chante (c’est le célèbre air « Oh oh oh, qu’il était beau le postillon de Longjumeau »), il est repéré par l’intendant des menus plaisirs du roi qui, impressionné par son talent, l’embauche avec la condition de partir sur le champ sans même dire au revoir à la mariée. Ce que Chapelou finit par faire. Au deuxième acte, Chapelou a atteint la célébrité et a complètement oublié Madeleine pour

Les livres

Delplace Stéphane, III V § I C A, Essai sur le IIIe degré (§), notamment dans la musique de Bach, suivi de quelques conseils déduits principalement de son Œuvre, applicables dans la musique néo-fonctionnelle post - 4′33''. auto-édition, 2023 [109 p. ; 11 €].

Santurenne Thierry, Orphée aux Enfers libéraux : l’art lyrique pour entendre le monde contemporain. « Les chemins de la musique », Fayard, Paris 2023 [214 p. ; ISBN 978-2-213-72617-5 ; 30 €]

Sylvand Thomas, Saint George (Joseph Bologne) : un nom bien singulier. Éditions Belles Couleurs, Chambéry 2023 [56 p. . ISBN 878-2-954644-38-7 ; 20 €].