Camille Saint-Saëns (1835-1921) (original) (raw)
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Né à Paris le 9 octobre 1835, mort à Alger le 16 décembre 1921.
Camille Saint-Saëns 1839
Enfant prodige, il étudie le piano avec Camille-Mary Stamaty (1811-1870) qui le recommande à Pierre Maleden (1801-1871) pour la composition. Il donne ses deux premiers concerts en 1846, Salle Pleyel à Paris avec au programme le Concerto en do mineur de Beethoven, et le concerto en si K 450 de Mozart pour lequel il joue sa propre cadence.
Saint-Saëns en 1846
Il fait des études générales brillantes, où il montre un grand intérêt pour les disciplines scientifiques et littéraires.
Il entre au Conservatoire national de musique en 1848. Il étudie l'orgue avec François Benoist (1794-1878), la composition avec Fromental Halévy (1799-1862). Il prend également des leçons d'accompagnement et de chant. Il reçoit les Conseils de Charles Gounod. Il obtient le premier Prix d'orgue, mais échoue par deux fois au grand Prix de Rome. Sa cantate, Ode à Sainte-Cécile obtient le premier Prix d'un concours organisé par la Société Sainte-Cécile de Bordeaux en 1852.
En 1853, il crée sa première symphonie (en mi♭majeur). La même année il est organiste à l'église Saint-Merry de Paris. Il dédie sa messe opus 4 à l'abbé Gabriel (le curé de l'église) qui l'invite à se joindre à lui dans un voyage en Italie.
En 1857, sa symphonie Urbs Roma, obtient un autre premier Prix au Concours de la Société Sainte-Cécile. La même année et jusqu'en 1877, il est organiste de l'église de la Madeleine à Paris. Liszt qui l'entend improviser est impressionné. Il quitte la tribune de Saint-Merry.
En plus de ses propres travaux de composition, il colabore à l'édition des œuvres de Gluck, d'œuvres de Beethoven, de Liszt, de Mozart et des clavecinistes français. Il défend les musiques de Wagner (Tannhäuser et Lohengrin) et de Schumann contre l'opinion cultivée au Conservatoire.
En 1858, l'éditeur Girod lui paie 500 francs pour ses Six duos pour harmonium et piano. Il achète un télescope avec cet argent.
Camille Saint-Saëns, 1858
De 1861 à 1865, il est professeur de piano à l'école Niedermeyer où il a Gabriel Fauré, Messager et Gigout comme élèves. En 1863 il connaît son second échec au grand Prix de Rome.
Il est en relations amicales avec Pauline Viardot, Georges Bizet, Rossini, Gustave Doré, Berlioz.
En 1867, sa cantate Les noces de Prométhée gagne le premier Prix d'un concours organisé à l'occasion de la grande fête internationale du travail et de l'Industrie. Le jury est composé par Rossini, Auber, Berlioz, Verdi et Gounod.
En 1868 il crée son second concerto pour piano avec le concours d'Anton Rubinstein.
Au début des années 1870, il écrit pour des journaux : la Renaissance littéraire et artistique (il signe Phémius), la Gazette musicale, la Revue bleue, où il polémique entre autres contre Vincent d'Indy.
Au début de l'année 1870, il est en Angleterre où il joue devant la reine, et étudie les partitions de Händel à la bibliothèque de Buckingham Palace
En 1871, il fonde la Société nationale de musique avec Romain Bussine, Alexis de Castillon, Gabriel Fauré, César Franck, Louis Lalo. La société encourage la musique française et créera des œuvres de Saint-Saëns, Chabrier, Debussy, Dukas et Ravel.
En 1872 son œuvre lyrique La Princesse jaune est un échec. Sa grand-tante, Charlotte Masson, meurt la même année. En 1873, il effectue son premier voyage en Algérie.
Il peut créer son opéra Samson et Dalila à Weimar grâce à Franz Liszt en 1877.
Il se marie en 1875, au Cateau dans le Nord, avec Marie-Laure Truffot (décédée à Bordeaux 1950) alors âgée de 19 ans. Elle est la fille d'un industriel, Rodrigues Philippe Truffot, également maire du Cateau.
Il est à Bayreuth en 1876. Il écrit 7 longs articles pour le journal L'Estafette, et une série intitulée Harmonie et mélodie pour Le Voltaire.
En 1877 il crée Le timbre d'argent, un opéra, au Théâtre Lyrique. Cette œuvre est dédicacée à Albert Libon, un mécène qui lui offre 100 000 francs afin qu'il se consacre à la composition. Albert Libon meurt en 1877.
Ses deux fils, André et Jean-François meurent à six semaines d'intervalle en 1878. Le premier à la suite de la chute d'une fenêtre depuis le quatrième étage, l'autre de maladie. Saint-Saëns accable sa femme dont il se sépare. Le divorce officiel n'a jamais été prononcé.
Le 22 mai 1878, il crée son Requiem à la mémoire de son bienfaiteur Albert Libon, à l'église Saint-Sulpice de Paris.
Un jury en 1878 au Palais du Luxembourg. On reconnaît César Franck (4e en partant de la droite), Ambroise Thomas (à l'extrême droite), Camille Saint-Saëns (au piano).
La même année, il organise et dirige à ses frais un concert consacré aux œuvres de Liszt. Il est le premier à créer en France ses poèmes symphoniques. Lui-même est le premier compositeur français à en avoir écrit : Le rouet d'Omphale en 1871, Phaéton en 1873, La Danse macabre en 1874, La Jeunesse d'Hercule en 1877.
Il est élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1881.
En mars 1883 il crée son opéra Henry VIII, sur un livret de Shakespeare et de Calderón, qui est un succès.
Il est promu officier de la Légion d'Honneur en 1884.
En 1886, il rompt avec la Société nationale de musique, parce qu'on y décide de jouer les compositeurs étrangers.
Sa mère meurt en 1888. Il fait un voyage en Algérie pour se remettre du choc, et s'installe à Dieppe où un musée Saint-Saëns est créé en 1890. La même année il publie un recueil de poèmes : Rimes familières.
Il écrit une série d'articles de souvenirs pour la Revue bleue, il voyage beaucoup, en général pour des tournées de concerts, en Europe, en Amérique du Sud, où il écrit à l'occasion un hymne pour la fête nationale de l'Urugay (Partido colorado). Il séjourne en Asie, aux Îles Canaries, en Scandinavie, et en Russie où il donne une série de 7 concerts pour la Croix-Rouge. À cette occasion, il rencontre Tchaïkovski avec lequel il improvise un ballet accompagné au piano par Nikolai Rubinstein. Il est aux yeux du monde le plus grand compositeur français vivant.
C'est en vacances en Autriche qu'il compose en quelques jours le Carnaval des animaux, suite en 14 numéros, dont il interdira l'exécution excepté le no 13, « Le cygne ».
En 1892, Samson et Dalila est donNé à l'Opéra de Paris avec un grand succès. Il crée à la Comédie-Française les musique restaurées de Luly dans Le Sicilien, ou L'amour peintre. Pus tard il livre la musique de Charpentier pour le Malade Imaginaire de Molière au Grand-Théâtre. Il publie la même une comédie chez Calman Lévy : La Crampe des écrivains, représentée au Théâtre municipal d'Alger le 17 mars de la même année.
Illustration scénique pour Samson et Dalila, troisième acte.
François Gautier dit Paul Franz dans Samson et Dalila ; Felia Litvinne dans Déjanire.
Samson et Dalila, Agnes Baltsa et Placido Domingo. Mise en scène de Götz Friedrich, direction musicale de Georges Prêtre. Wiener Staatsoper 1990.
Placido Domingo, dans le rôle de Samson. Mise en scène de Elijah Moshinski et Jeremy Succliffe, direction musicale de Marc Emler, Royal Opera Covent Garden, Londres 1992.
En 1893 il dirige Samson et Dalila à Covent Garden en oratorio, car le clergé anglais ne permet pas alors qu'on présente des sujets bibliques à l'opéra. La même année il est docteur honoris causa de l'Université de Cambridge.
À partir de 1894, il supervise l'édition complète des œuvres de Jean-Philippe Rameau pour les éditions Durand.
En 1895, il fait représenter Frédégonde à l'Opéra. Il a lui-même achevé et rebaptisé Brunehilda qu'Ernest Guiraud a laissée inachevée.
Festival-Concert, Salle Pleyel le 2 juin 1896 par Camille Saint-Saëns, avec le concours de M.M. P. Sarasate et P. Taffanel, à l'occasion du cinquantenaire de son premier concert Salle Pleyel en 1846.
En 1896, il est sollicité pour soutenir le riche mécène Fernand Castelbon de Beauxhostes dans la réfection des arènes de Béziers. Le 28 août 1898, 8 000 personnes assistent à la représentation de Déjanire, sur un livret de Louis Gallet, et dans des décors de Marcel Jambon. L'orchestre comprend la Garde municipale de Barcelone, la Lyre biterroise, 110 cordes, 18 harpes, 245 trompettes, plus de 200 choristes.
Gabriel Fauré et Fernand Castelbon de Beauxhostes en 1902 à Beziers
Il est nommé organiste honoraire de l'église Saint-Séverin à Paris en 1897.
En 1900 sa cantate Le feu céleste qui célèbre l'électricité est créée à l'ouverture de l'Exposition Universelle. Il est promu Grand Officier de la Légion d'honneur, et reçoit la Croix du mérite délivrée par l'empereur Wilhelm II.
En 1901, il est président de l'Académie des Beaux-Arts.
En 1902, il est décoré du Commander of the Victorian Order, suite à la composition d'une marche pour le couronnement d'édouard VII. Le 2 août de la même année il crée aux arènes de Beziers Parysatis, d'après un célèbre roman de Jane Dieulafoy à laquelle il a demandé le livret. Il emploie 450 intrumentistes et 205 choristes.
Le 8 février 1903, Sarah Bernhardt joue Andromaque sur la musique qu'elle a commandée à Saint-Saëns. Il publie la même année sa comédie Le Roi Apepi chez Calmann Lévy qui est créée au Théâtre municipal de Béziers la 13 août 1903.
Camille Saint-Saëns en 1903 par A. Rossi.
Il est pour la première fois aux états-Unis en 1906, et donne des concerts à Philadelphie, Chicago et Washington.
En 1907, il est docteur honoris causa de l'Université d'Oxford.
En 1908, il est le premier compositeur de renom à écrire pour le cinéma, avec la musique pour L'assassinat du duc de Guise, un film d'André Calmettes et de Charles Le Bargy qui est le premier film à avoir eu un grand succès populaire. Y jouaient, de la Comédie française : Albert Lambert, Charles Le Bargy (successeur de Coquelin dans le rôle de Cyrano), Gabrielle Robinne, Albert Dieudonné (le célèbre Napoléon d'Abel Gance en 1935). La même année il publie une Ode à Berlioz et une comédie Botriocéphale qui est créée à Paris.
Saint-Saën en 1910, Salle Gaveau (Photo Life).
En 1910-1911, le Théâtre d'Alger programme 5 de ses opéras à la suite. En 1913, il reçoit au Caire la Grande Croix de la Légion d'honneur.
En 1914 il écrit une série d'articles intitulés « Germanophilie » où il plaide le bannissement de la musique allemande, y compris celle de Wagner.
En 1915 il est pour la seconde fois aux états-Unis et donne une série de conférences et de concerts à New York et à San Francisco.
Entre France et Amérique...
En 1916, il passe 4 mois en Amérique du Sud.
Le 6 août 1921 il donne un concert de 7 œuvres au Casino de Dieppe pour marquer ses 75 ans de carrière de pianiste. Le 21 il est à Béziers pour y diriger une répétition d'Antigone. De retour à Alger où il réside le plus souvent, il travaille quelques orchestrations avant de mourir.
Catalogue des œuvres musicales
- 1841, Le Soir, sur un poème de Desbordes-Valmore
- 1850 (vers 1850), Les Djinns, chœur sur un poème de V. Hugo
- 1850, Symphonie en la majeur
- 1851 (vers 1851), Moïse sauvé des eaux, oratorio sur un poème de Victor Hugo
- 1851, 2 Essais, cantates
- 1851, Le Poète mourant, sur un poème d A. de Lamartine
- 1851, Opéra comique inachevé sur un livret de N. Groslier (Ouverture, Airs) [Manuscrit BnF]
- 1852, Retour de Virginie, sur un poème de A. Rollet
- 1852, Rêverie, sur un poème de Victor Hugo
- 1852, Odes à sainte Cécile.
- 1852, opus 1, Trois morceaux pour harmonium
- 1853, opus 2, Symphonie n° 1 en mi bémol majeur
- 1854, La Feuille de peuplier, sur un poème d'A. Tastu
- 1854, Opéra comique inachevé sur un livret de Calonnes
- 1854, opus 140, Ouverture d'un opéra comique inachevé
- 1854, opus 3, Six Bagatelles pour piano
- 1855, Le Pas d'armes du roi Jean, ballade sur un poème de Victor Hugo
- 1855, opus 14, Quintette avec piano en la mineur
- 1855, transcription pour piano de La Fête de Pâques (Damnation) de Berlioz
- 1856, La Cloche, ballade sur un poème de Victor Hugo
- 1856, L'Attente, ballade sur un poème de Victor Hugo
- 1856, Le Lever de la lune, sur un poème d'Ossian
- 1856, Le Sommeil des fleurs, sur un poème d' G. de Pennerch
- 1856, Pastorale, sur un poème de Destouches
- 1856, Plainte, sur un poème d'A. Tastu
- 1856, Viens, ballade à 2 voix sur un poème de Victor Hugo
- 1856, opus 4, Messe pour solistes, chœur, orchestre et orgue (Kyrie ; Gloria ; Credo ; Sanctus ; O Salutaris ; Agnus Dei)
- 1856, opus 5, Tantum ergo pour chœur et orgue
- 1856, Symphonie en fa majeur
- 1857, Fantaisie n° 1 pour orgue (1857)
- 1857, opus 6, Tarantelle en la mineur pour flûte, clarinette et orchestre
- 1857, opus 7, Trois Rapsodies sur des cantiques bretons pour orgue (n° 1 ; n° 2 Allegro moderato e pomposo - Andante - A tempo ; n° 3 Musette)
- 1857, opus 8, Six Duos pour harmonium et piano
- 1858, Le Soir descend sur la colline, avec piano
- 1858, musique de scène pour Macbeth
- 1858, opus 12, Oratorio de Noël
- 1858, opus 17, Concerto pour piano n° 1 en ré majeu
- 1858, opus 58, Concerto pour violon n° 2 en do majeur
- 1858, transcription pour piano du Songe d'une nuit d'été de Mendelssohn
- 1859, 18 Cantiques pour le mois de mai
- 1859, Souvenances, sur un poème de pour Lemaire
- 1859, opus 10, Scène d'Horace pour soprano, baryton, et orchestre
- 1859, opus 11, Duettino en sol majeur pour piano quatre mains
- 1859, opus 20, Concerto pour violon n° 1 en la majeur
- 1859, opus 55, Symphonie n° 2 en la mineur
- 1859, opus 9, Bénédiction nuptiale en fa majeur pour orgue
- 1860, Air d'opéra sur un texte de Kenilworth
- 1860, Musique de scène pour Horace de Corneille pour soprano et basse
- 1860, musique de scène pour Macbeth de G. Carcano
- 1860, transcription pour piano de la symphonie 4 de Reber
- 1860-1865, 3 Ave verum
- 1862, opus 16, Suite pour violoncelle et piano (n° 1 Prélude ; n° 2 Sérénade ; n° 3 Gavotte ; n° 4 Romance ; n° 5 Tarantelle)
- 1862, opus 21, Mazurka n° 1 en sol mineur pour piano
- 1862, transcription pour piano de la Valse et Kermesse de «Faust» de Gounod
- 1862, transcriptions pour piano d' œuvres de Bach
- 1863, Sub Tuum à 2 voix
- 1863, La prédication aux oiseaux pour orgue
- 1863, opus 18, Trio avec piano n° 1 en fa majeur
- 1863, opus 19, Les Noces de Prométhée pour pour solistes, chœur et orchestre sur un texte de R. Cornut
- 1863, opus 28, Introduction et Rondo capriccioso pour violon et orchestre
- 1863, Spartacus ouverture en mi bémol majeur
- 1864, Extase, sur un poème de Victor Hugo
- 1864, Ibanhoé, sur un poème de V. Roussy
- 1864, Soirée en mer, sur un poème de Victor Hugo
- 1865, opus 13, élévation ou Communion en mi majeur pour orgue
- 1865, opus 42, Coeli enarrant gloriam Dei d'après le psaume XVIII, grand motet créé le 24 décembre 1865 à l'aglise de la Madeleine à Paris ((Introduction et chœur ; Solo et chœur ; Récit ; Chœur ; Duo Exultavit ut gigas ; Quatuor ; Quintette et chœur Justitia Domini ; Sextuor ; Air ; Finale)
- 1866, Clair de lune, sur un poème de Catulle Mendès
- 1866, L'Enlèvement, sur un poème de Victor Hugo
- 1866, 4 diesirae
- 1866, opus 129, Le Matin, avec piano
- 1866, opus 15, Serenade pour piano, orgue, violon, et alto ou violoncelle (1866)
- 1866, Veni Creator à 4 voix
- 1866-1868, Tantum ergo
- 1866-1884, 7 O Salutaris
- 1867, Inviolata
- 1868, Marquise, vous souvenes-vous ? sur un poème de Saint-Saëns
- 1868, Pour le centenaire de Hoche, sur un poème de E. Deschamps (perdu)
- 1868, Sérénade d'hiver, chœur sur un poème de H. Cazalis, pour 4 voix d'hommes a cappella
- 1868, La Madonna con Bambino sur un poème de S. A. de Liguré
- 1868, opus 22, Concerto pour piano n° 2 en sol mineur
- 1868, opus 46, Les Soldats de gédéon, chœur sur un poème de L. Gillet pour 8 voix d'hommes
- 1868, transcription , pour pour piano du Caprice sur les airs de ballet d'Alceste Gluck
- 1868, transcription pourpiano du Menuet d'Orphée de GLuck
- 1869, Etoile du matin, sur un poème de C. Ditel
- 1869, Oratorio de Noël à 5 voix, pour chopeur, orgue, harpe et orchestre de cordes, créé le 25 décembre 1869 à l'église de la Madeleine à Paris
- 1869, opus 25, Orient et Occident pour orchestre
- 1869, opus 29, Concerto pour piano n° 3 en si bémol majeur
- 1869, opus 31, Le Rouet d'Omphale
- 1869, transciption pour piano d'un fragment des Ruines d'Athènes de Beethoven
- 1869, transcription pour piano de la La Mandolinata de Paladilhe
- 1869, transcription pour piano et violon de la Marche de Lohengrin de Wagner
- 1869, transcription pour piano la symphonie 36 de Haydn
- 1870, A quoi bon attendre, sur un poème de V. Hugo
- 1870, Canzonetta toscane, avec piano
- 1870, Les Chants de guerre, 2 voix solistes, chœur, orchestre (rebaptisé Marche héroïque)
- 1870, opus 26, Mélodies Parsanes (n° 1 La brise ; n° 2 La splendeur vide ; n° 3 La solitaire ; n° 4 Sabre en main ; n° 5 Au cimetière ; n° 6 Tournoiement ( Songe d'opium)
- 1870, Recueil de motets
- 1870, transcription pour piano de la Beethoven-Cantate de Liszt
- 1870, transcription pour piano d'un quatuor de Beethoven
- 1871, A voice by the cidar tree, sur un poème de A. Tennyson (édité à Londres, Augener 1871)
- 1871, opus 23, Gavotte en do mineur pour piano
- 1871, opus 24, Mazurka n° 2 en sol mineur pour piano
- 1871, paraphrase pour piano de Galli de Gounod
- 1871, transcription pour piano de La Islena de Paladilhe
- 1872, La Brise, avec piano, extrait des «Mélodies persanes»
- 1872, Mélodies persanes avec piano (7) sur des poèmes d'A. Renaud
- 1872, opus 30, La Princesse jaune opéra comique et 1 acte sur un livret de L. Gallet, créé le 12 juin à l'Opéra-Comique de Paris
- 1872, opus 32, Sonate pour violoncelle n° 1 en do mineur
- 1872, transcription pour orchestre ou piano du Chant du soir op. 85, n° 12 de Schumann
- 1873, Danse macabre, avec piano
- 1874, opus 35, Variations sur un thème de Beethoven pour 2 pianos
- 1874, opus 40, Danse macabre pour orchestre
- 1875, opus 41, quatuor avec piano en si bémol majeur
- 1875, opus 43, Allegro appassionato en si mineur pour violoncelle et piano
- 1875, opus 44, Concerto pour piano n° 4 en do mineur
- 1875, transcription pour pour piano et violon de Léonre de Duparc
- 1875, transcription pour trio d' Orphée de Liszt
- 1875-1902, édition de Gluck : Armide, Orphée, Echo, Narcisse, en collaboration avec Pelletan, 1875-1902
- 1876, Tecum Principium
- 1876, opus 45, Le Déluge, oratorio en trois parties sur un poème de L. Gallet, pour dolistes, chœur et orchestre, créé le 5 mars 1876 à Cologne ((Prélude ; n° 1 Corruption de l'homme, Colère de Dieu, Alliance avec Noé ; n° 2 L'arche et le déluge ; n° 3 La colombe, Sortie de l'arche, Bénédiction de Dieu)
- 1876, opus 47, Samson et Dalila, opéra en 3 actes sur un livret de pour Lemaire, créé le 2 décembre 1877 à Weimar, le 3 mars 1890 à Rouen, le 31 octobre 1890 à l'Eden à Paris et le 18 novembre 1892 à l'Opéra de Paris
- 1877, Etienne Marcel, opéra en 4 actes sur un livret de L. Gallet, créé le 8 février 1879 à Lyon, le 24 octobre 1884 à l'Opéra Populaire de Paris
- 1877, Le Timbre d'argent, Drame lyrique en 4 actes sur un livret de J. Barbier et M. Carré, créé le 23 février 1877 au Théâtre National Lyrique d Paris (édité par Choudens)
- 1877, Tristesse, sur un poème de H. Lemoine
- 1877, Vogue, ma galère, sur un poème de J. Airard
- 1877, opus 51, Romance en ré majeur pour violoncelle et piano
- 1877, opus 52, Six études pour piano (n° 1 Prélude ; n° 2 Pour l'indépendence des doigts ; n° 3 Prélude et Fugue en fa mineur ; n° 4 étude de rythme ; n° 5 Prélude et Fugue en la mineur ; n° 6 En forme de Valse)
- 1878, Nina Zombi, opéra bouffe sur un livret de Tillier (finale d'une œuvre collective), créé le 17 mai 1878 au Cercle Volney
- 1878, opus 54, Messe de Requiem, créée le 22 mai 1878 (Requiem, Kyrie ; Dies irae ; Rex tremendae ; Oro supplex ; Hostias ; Sanctus ; Benedictus ; Agnus Dei)
- 1878, opus 54, 2 chœurs d'après «L'Art d'être grand-père» de V. Hugo (n° 1 Chanson de grand-Père ; n° 2 Chanson d'ancêtre)
- 1879 (vers 1879), opus 57, La Lyre et la harpe pour solistes, chœur, orchestre sur un poème de Victor Hugo
- 1879, Night song of Preciosa, sur un poème de I. Ginner
- 1880, opus 60, Suite algérienne (n° 1 Prélude ; n° 2 Rhapsodie Mauresque ; n° 3 Rêverie du Soir ; n° 4 Marche Militaire Française)
- 1880, opus 61, Concerto pour violon n° 3 en si mineur
- 1881, opus 65, Septuor en mi bémol majeur pour trumpet, quintette cordes et piano (n° 1 Préambule ; n° 2 Menuet ; n° 3 Intermède ; n° 4 Gavotte et finale)
- 1881, opus 69 Hymne à Victor Hugo
- 1882, opus 66, Mazurka n° 3 en si mineur pour piano
- 1883, Henri VIII, opéra en 4 actes sur un livret de L. Détroyat et Paul Armand Silvestre, créé le 5 mars 1883
- 1884, El Desdichado , à deux voix (Boléro)
- 1884, opus 71, Les Marins de Kermor et Les Titans, chœur sur un poème de T. S. Félix pour 4 voix d'hommes
- 1884, opus 72, Album pour piano (n° 1 Prélude ; n° 2 Carillon ; n° 3 Toccata ; n° 4 Valse ; n° 5 Chanson napolitaine ; n° 6 Finale)
- 1884, transcriptions pour piano d'œuvres de Bach
- 1884, transcriptions pour piano et violon de la Sarabande des Suites anglaises de Bach
- 1885 (avant 1885), opus 74, Saltarelle, chœur sur un poème de E. Deschamps pour 4 voix d'hommes
- 1885, Chanson à boire du vieux temps, sur un poème de N. Boileau
- 1885, Deus Abraham«, 1885
- 1885, Gabrieli di Vergi, drame lyrique sur un livret de Saint-Saëns (esquisse)
- 1885, Pie Jesu
- 1885, opus 67, Romance pour cor et piano
- 1885, opus 75, sonate pour violon n° 1 en ré mineur
- 1885, Recueil de motets
- 1885-1914, 6 Ave Maria
- 1886, Le Carnaval des animaux
- 1886, opus 78, Symphonie n° 3 en do mineur, Symphonie d'orgue
- 1886, transcription pour piano d'un Scherzo extrait des Pêcheurs de perles de Bizet
- 1887 (avant 1887), opus 82, La Fiancée du timbalier, ballade avec orchestre, sur un poème de Victor Hugo
- 1887, Proserpine, drame lyrique en 4 actes sur un livret de L. Gallet, créé à l'Opéra-Comique de Paris le 16 mars 1887
- 1887, opus 80, Souvenir d'Italie pour piano
- 1887, opus 81, Feuillet d'album pour piano, quatre mains
- 1887, opus 86, Pas redoublé pour piano, quatre mains
- 1888, opus 84, Les Guerriers, chœur sur un poème de Audiguer
- 1888, transcription pour piano 4 mains de la Suite concertante de Gounod
- 1889, Suzette et Suzon, ballade avec orchestre, sur un poème de Victor Hugo
- 1889, opus 85, Les cloches du soir pour piano
- 1889, opus 87, Scherzo pour 2 pianos
- 1890, Ascanio, drame lyrique en 5 actes sur un livret de L. Gallet, créé à l'Opéra de Paris le 21 mars 1890
- 1890, Guitares et mandolines, sur un poème de Saint-Saëns
- 1890, Romance avec orchestre sur un poème de Bar
- 1890, opus 88, Valse canariote en la mineur pour piano
- 1891, Amour viril, sur un poème de G. Boyer
- 1891, Botricéphale, comédie de Saint-Saëns), créée à Ismaillia en mars 1891
- 1891, Présage de la croix, sur un poème de S. Bordèse
- 1892, Aimons-nous, sur un poème de T. de Banville
- 1892, Là-bas, sur un poème de J. L. Croze
- 1892, Le Rossignol, sur un poème de T. de Banville
- 1892, Les Cygnes extrait de «La Nuit persane»
- 1892, Les Fées, sur un poème de T. de Banville
- 1892, Madeleine, sur un poème de A. Tranchant
- 1892, Nuit persane pour solistes, chœur , orchestre (A. Renaud), 1892
- 1892, édition de Marc Antoine Charpentier : Le Malade imaginaire (Molière)
- 1892, Musique de scène pour Le Sicilien ou l'Amour peintre de Molière), créée le 30. mai 1892 au Théâtre français
- 1892, opus 91, Chant saphique pour violoncelle et piano
- 1892, opus 92, trio avec piano n° 2 en mi mineur pour piano, violon, et violoncelle
- 1892, Resatauration de la musique de scène de Charpentier pour le Le Malade imaginaire de Molière, comédie ballet en 3 actes, créée le 28 novembre 1892 at Théâtre de Porel
- 1893, Fière beauté, sur un poème de A. Mahot
- 1893, Hymne à Eros, sur un poème de Bourgault-Ducroudray
- 1893, Phryné, opéra comique en 2 actes sur un livret d'Augé de Lassus, créé le 24 mai 1893 à l'Opéra-Comique de Paris (orchestration d'André Messager)
Décor pour Phryné de Philippe Chaperon, 1893.
- 1893, Primavera, sur un poème de P. Stuart
- 1893, Musique de scène pour Antigone de P. Meurice et A. Vacquerie d'après Sophocle, créé le 21 novembre 1893 à la Comédie Française
- 1894 (avant 1894), opus 98, Pallas-Athene, sur un poème de J. L. Croze, pour solistes, orchestre
- 1894, La Libellule, romance
- 1894, Marguerita, romance
- 1894, Peut-être ? sur un poème de J. L. Croze
- 1894, Vive Paris, Vive la France, sur un poème de A. Tranchant
- 1894, Musique de scène pour Antigone
- 1894, opus 96, Caprice arabe pour 2 pianos
- 1894, opus 97, Thème Varié pour piano
- 1894, opus 99, 3 Préludes et Fugues pour orgue (n° 1 Prélude et Fugue en mi majeur ; n° 2 Prélude et Fugue en si majeur ; n° 3 Prélude et Fugue en mi bémol majeur)
- 1895, Désir de l'Orient, sur un poème de Saint-Saëns
- 1895, Frédégonde, opéra en 5 actes sur un livret de L. Gallet, créé à l'Opéra de Paris le 18 décembre 1895 (Commencé par E. Guiraud, oerchgestré par Paul Dukas)
- 1895, Pourquoi rester seulette ?, sur un poème de M. Barbier
- 1895, Sérénité, sur un poème de M. Barbier
- 1895, opus 100, Souvenir d'Ismaïlia pour piano
- 1895, opus 101, Fantaisie n° 2 en ré bémol majeur pour orgue
- 1895, paraphrase de Thaïs de Massenet
- 1895-1914, édition (directrueà=) de Jean-Philippe : œuvres complètes
- 1896, Javotte, ballet en 1 acte sur un argument de J.-L. Croze, créé à Lyon le 3 décembre 1896
- 1896, Si vous n'avez rien à me dire, sur un poème de Victor Hugo
- 1896, Venus, romance
- 1896, Javotte, ballet
- 1896, La Coccinelle, sur un poème de M. Barbier
- 1896, opus 102, Sonate pour violon n° 2 en mi bémol majeur
- 1896, opus 103, Concerto pour piano n° 5 en fa majeur « égyptien ».
- 1896, opus 104, Valse mignonne pour piano
- 1896, opus 105, Berceuse pour piano, quatre mains
- 1897, Madrigal
- 1897, transcription , pour pour piano du Nocturne d' A. Duvernoy
- 1898, Déjanire, tragédie à l'antique, Prélude, Intermezzi, Choeur, ballets. Créé aux arènes de Béziers le 25 août 1898. Adapté au théâtre et créé le 17 mars 1911 ) Monte-Carlo et le 22 novembre 1911 à l'Opéra de Paris
- 1898, Le Lever du soleil sur la mer, sur un poème de Saint- Saëns
- 1898, Panis Angelicus
- 1898, Si je l'osais, sur un poème de « (A. Tranchant), 1898
- 1898, opus 106, Caprice héroïque pour 2 pianos
- 1898, opus 109, 3 Préludes et Fugues pour orgue (n° 1 Prélude et Fugue en ré mineur ; n° 2 Prélude et Fugue en sol majeur ; n° 3 Prélude et Fugue en do majeur)
- 1898, opus 110, Valse nonchalante pour piano
- 1898, transcription pour piano de deux Fantaisies de Luis Milan de Valense
- 1899, opus 111, Six études pour piano (n° 1 Tierces majeures et mineures ; n° 2 Traits chromatiques ; n° 3 Prélude et Fugue ; n° 4 Les cloches de Las Palmas ; n° 5 Tierces majeures chromatiques ; n° 6 Toccata d'après le cinquième concerto)
- 1899, opus 113, Chants d'automne, chœur sur un poème de J. Sicard
- 1900, Les Cloches de la mer, sur un poème de Saint-Saëns
- 1900, Lola, scène dramatique, sur un texte de S. Bordèse
- 1900, Thème varié, sur un poème de Saint-Saëns
- 1900, opus 114, La Nuit, sur un poème de G. Audiguer pour solistes, chœur de femmes, orchestre
- 1900, opus 115, Le Feu céleste, sur un poème de A. Silvestre
- 1901, Dans ton coeur, sur un poème de pour Perpina
- 1901, Désir d'amour, sur un poème de pour Perpina
- 1901, Elle, sur un poème de C. Lecocq
- 1901, Les Barbaras, tragédie lyrique en 3 actes et prologue sur un livret de V. Sardou et Pierre Barthélemy Gheusi, créée 23 octobre 1901 à l'Opéra de Paris
- 1901, Nocturne, sur un poème de Quinault
- 1902, du soir pour, chœur sur un poème de J. L. Croze, pour 4 voix d'hommes
- 1902, Parysatis, drame en 3 actes et proloque sur un livret de Jane Dieulafoy d'après son propre roman, créé aux arènes de Béziers le 17 août .1902
- 1902, Musique de scène pour Parysatis
- 1903, L'Arbre, sur un poème de J. Moréas
- 1903, Soeur Anne, sur un poème de A. Pressat
- 1903, musique de scène pour Andromaque de Racine, créée le 7 février 1903 au Théâtre Sarah Bernhardt à Paris
- 1903, Musique de scène pour Andromaque
- 1903, opus 120, Valse langoureuse pour piano (1903)
- 1904, Offertoire à 4 voix
- 1904, opus 121, Á la France, sur un poème de J. Combarieu pour 4 voix d'hommes
- 1905, Ode d'Horace pour 4 voix d'hommes a cappella
- 1905, opus 123, Sonate pour violoncelle n° 2 en fa majeur
- 1906, Hélène, scène lyrique en 1 acte et 4 tableaux sur un livret de Saint-Saëns, créé le 18 février 1904 à Monte-Carlo et ele 18 janvier 1905 à l'Opéra-Comique de Parie
- 1906, L'Ancêtre, drame lyrique en 3 actes sur un livret d'Augé de Lassus, créé le 24 février 1906 à et le 32 janvier 1911 à l'Opéra-Comique de Paris
- 1906, Le Fleuve, sur un poème de G. Audiguer
- 1906, opus 126, La Gloire de Corneille [opus 126]
- 1907, Hommage des enfants à Victor Hugo, sur un poème de M. Carminet
- 1907, L'Etoile, sur un poème de Haidar Pacha
- 1908, L'Amour oyseau, sur un poème de P. de Ronsard
- 1908, Praise ye the Lord, grand motet d'après un verset anglais du psaume CL, pour 2 choeurs, orgue et orchestre (1908, Schirmer]
- 1908, Soir romantique, sur un poème de A. de Noailles
- 1908, Violons dans le soir, romance
- 1908, opus 125, Sur les bords du Nil
sd., opus 131, La Gloire - 1908, opus 128, musique de film pour L'Assassinat du duc de Guise d'H. Lavedan
- 1908, transcription pour deux pianos de la sonate en si de Chopin, et pour piano et violon des 16e et 18e Nocturnes
- 1909, Musique de sCène pour La fille du tourneur d'ivoire
- 1910, opus 132, La Muse et le Poète en mi mineur pour violon, violoncelle, et orchestre (1910)
- 1912, opus 130, musique de scène pour La Foi d'E. Brieux, créée le 10 avril 1909 à Monte-Carlo et le 23 mai 1912 au théâtre de l'Odéon à Paris
- 1912, opus 134 Aux aviateurs, sur un poème de J. Bonnerot pour 4 voix d'hommes
- 1912, opus 135, Six études pour la main gauche (n° 1 Prélude ; n° 2 Alla fugue ; n° 3 Moto perpetuo ; n° 4 Bourée ; n° 5 élégie ; n° 6 Gigue)
- 1912, opus 136, Tryptique pour violon et piano (n° 1 Prémice ; n° 2 Vision congolaise ; n° 3 Joyeuseté)
- 1912, opus 137, Hymne aux mineurs sur un poème de J. Bonnerot, cantate pour 4 voix, chœur d'hommes
- 1912, opus 138, Hymne au printemps, sur un poème de J. Bonnerot, cantate pour 4 voix, chœur d'hommes
- 1913, Le Vent dans la plaine, sur un poème de Paul Verlaine
- 1913, The Promised Land, oratorio sur un poème de H. Klein, créé le 13 septembre 1913 à Gloucester
- 1913, Opéra comique inachevé sur un livret de J. Barbier (Ouverture, Duo) [joué à Londres le 2 juin et à Cologne le 19 octobre 1913]
- 1913, opus 139, Valse gaie pour piano
- 1913, opus 141, 2 chœurs, ( Des pas dans l'allée, sur un poème de madrigal à 4 ; Trinquons, sur un poème de Béranger, chanson à boire)
- 1913, opus 142, Hymne au travail pour 4 voix d'hommes
- 1914, God save the King
- 1914, Les Sapins, sur un poème de P. Martin
- 1915, Hail California, chœur avex orchestre
- 1915, La Cendre rouge, sur un poème de G. Docquois
- 1915, La Française, sur un poème de M. Zamacois
- 1915, Ne l'oubliez pas, sur un poème de Mme pour Regnault
- 1915, S'il est un charmant gazon, sur un poème de V. Hugo
- 1915, Vive la France, sur un poème de P. Fournier
- 1915, opus 143, élégie n° 1 pour violon et piano
- 1915, opus 146, La Cendre rouge (n° 1 Prélude ; n° 2 Âme triste ; n° 3 Douceur ; n° 4 Silence ; n° 5 Pâques ; n° 6 Jour de pluie ; n° 7 Amoroso ; n° 8 Mai ; n° 9 Petite main ; n° 10 Reviens)
- 1916, opus 127, Laudate pueri Dominum (Psaume CL)
- 1917, Honneur à l'Amérique, sur un poème de P. Fournier
- 1917, Le Sourire, sur un poème de J. Mirval
- 1917, opus 151, 3 choeurs : La Chanson des aiguilles, sur un poème de J. Bonnerot ; Salut au chevalier , sur un poème de P. Fournier ; ; Trinquons)
- 1917, Musique de scène pour On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, créée le 8 février 1917 au théâtre de l'Odéon à Paris
- 1917, opus 147, Tu es Petrus à 4 voix
- 1917, opus 148, Quam dilecta à 4 voix
- 1918 (vers 1918), L'Air de la pendule
- 1918, Angelus, sur un poème de P. Aguétant
- 1918, Les Vendanges, sur un poème de J. Sicard
- 1918, Papillons, sur un poème de R. de Léché, avec orchestre
- 1918, opus 152, Vers la victoire, sur un poème de P. Fournier
- 1918, opus 155, Marche interalliée pour piano, quatre mains
- 1918, opus 159, Hymne à la Paix, sur un poème de J. L. Faure, chœur avec orchestre
- 1919, opus 160, élégie n° 2 pour violon et piano
- 1920, opus 161, Six Fugues pour piano
- 1921, opus 163, Marche dediée aux étudiants d'Alger
- 1921, opus 169, Feuillet d'album pour piano
- 1921, Vieilles chansons
- sd. 10 Songs and Duet (en ahgalsi et française)
- sd. édition, Mozart : Sonates, Concertos et Fantaisie op. 80
- sd. opus 149, Laudate Dominum pour chœur
- sd. opus 150, 7 Improvisations pour orgue ( n° 1 Molto lento ; n° 2 Feria Pentecostes ; n° 3 Poco adagio ; n° 4 Allegretto ; n° 5 Pro Martyribus ; n° 6 Pro Defunctis ; n° 7 Allegro) giocoso
- sd. transcription pour orgue de la Prédication aux oiseaux de Liszt
- sd., 40 Mélodies et duos [2 volumes]
- sd., Alla riva del Tebro, mélodie avec piano
- sd., Chanson triste, sur un poème de J. Lahor
- sd., Dans les coins bleus, sur un poème de Sainte-Beuve
- sd., Dans ton coeur, sur un poème d'H. Cazalis
- sd., Dix Mélodies (originales ou airs repris des opéras), éditées par Choudens
- sd., La Mort d'Ophélie, sur un poème de P. Legouvé
- sd., Le Chant de ceux qui s'en vont sur mer, sur un poème de Victor Hugo
- sd., Maria Lucretia, sur un poème de P. Legouvé
- sd., Menuet, sur un poème de pour Coppée
- sd., My Land, sur un poème de T. Davis
- sd., Une flûte invisible, sur un poème de Victor Hugo
- sd., Avril
- sd., De très nombreuses transcriptions de ses œuvres pour pino à quatre mains, pou deux pianos, pour chant et vilon dont : Ascanio (Airs de ballet) pour piano ; Frédégonde (Airs de ballet et Marche) pour piano ; Henri VIII (Quatuor), pour piano ; Samson (Bacchanale et danse de la prêtresse) pour piano ; Le Timbre d'argent (Valse et fantaisieà pour piano
- sd., édition, Liszt : Rapsodies hongroises, Mephisto-Walzer
- sd., Guitare, mélodie avec piano
- sd., Musique de scène pour Déjanire
- sd., Ode à Sainte-Cécile
- sd., opus 107, Marche religieuse en fa majeur pour orgue
- sd., opus 108, Barcarolle pour violon, violoncelle, harmonium, et piano
- sd., opus 112, Quatuor à cordes n° 1 en mi mineur
- sd., opus 116, Lola pour soprano et orchestre
- sd., opus 117, Coronation March for Edward VII
sd., opus 118, Romance du Soir - sd., opus 119, Concerto pour violoncelle n° 2 en ré mineur
- sd., opus 122, Caprice andalou en sol majeur pour violon et orchestre
- sd., opus 124, Fantaisie pour violon et harpe
- sd., opus 133, Ouverture de fête
- sd., opus 144, Cavatine en ré bémol majeur pour trombone et piano
- sd., opus 145, Ave Maria pour chœur
- sd., opus 153, Quatuor cordes n° 2 en sol majeur
- sd., opus 154, Partie de concerto en sol majeur pour harpe et orchestre
- sd., opus 156, Cyprès et Lauriers pour orgue et orchestre
- sd., opus 157, Fantaisie n° 3 en do majeur pour orgue
- sd., opus 158, Prière pour violon et orgue
- sd., opus 162, Odelette en ré majeur pour flûte et orchestre
- sd., opus 164, Aux conquérants de l'air
- sd., opus 165, Le Printemps pour piano et chœur
- sd., opus 166, Sonate pour hautbois en ré majeur
- sd., opus 167, Sonate pour clarinette en mi bémol majeur
- sd., opus 168, Sonate pour Basson en sol majeur
- sd., opus 27, Romance pour piano, orgue, et violon
- sd., opus 33, Concerto pour violoncelle n° 1 en la mineur
- sd., opus 34, Marche héroïque pour orchestre
- sd., opus 36, Romance en fa majeur pour cor et orchestre
- sd., opus 37, Romance en ré bémol majeur pour flûte et orchestre
- sd., opus 38, Berceuse en si bémol majeur pour violon et piano
- sd., opus 39, Phaéton pour orchestre
- sd., opus 48, Romance en do majeur pour violon et orchestre
- sd., opus 49, Suite en ré majeur pour orchestre (n° 1 Prélude ; n° 2 Sarabande ; n° 3 Gavotte ; n° 4 Romance ; n° 5 Finale)
- sd., opus 50, La jeunesse d'Hercule pour orchestre
- sd., opus 56, Menuet et valse pour piano
- sd., opus 59, König Harald Harfagar pour piano, quatre mains
- sd., opus 62, Morceau de concert en sol majeur pour violon et orchestre
- sd., opus 63, Une nuit à Lisbonne pour orchestre
- sd., opus 64, La jota aragonese pour orchestre
- sd., opus 68, 2 Chorales (n° 1 Calme des nuits ; n° 2 Les Fleurs et les arbres)
- sd., opus 70, Allegro appassionato en do mineur pour piano et orchestre
- sd., opus 73, Rapsodie d'Auvergne pour piano et orchestre
- sd., opus 74, Saltarelle pour chœur d'hommes
- sd., opus 76, Caprice-Valse pour piano et orchestre
- sd., opus 77, Polonaise pour 2 pianos
- sd., opus 79, Caprice sur des airs danois et russes
- sd., opus 83, Havanaise en mi majeur
- sd., opus 89, Africa pour piano et orchestre
- sd., opus 90, Suite en fa majeur pour piano (n° 1 Prélude et Fugue ; n° 2 Menet ; n° 3 Gavotte ; n° 4 Gigue)
- sd., opus 93, Sarabande et rigaudon
- sd., opus 94, Morceau de concert en fa majeur pour cor et orchestre
- sd., opus 95, Fantaisie pour harpe
- sd., Psaume CXXXVI, Super flumina Babylonis, pour chœur
- sd., transcription pour piano des Chant des Maucrois de J. Durand
- sd., transcription pour violon et orchestre d'un Andante de Concerto de Mozart
- sd., Villanelle
Écrits
- Au courant de la vie. Dorbon d.Ä. 1916
- Botricéphale (comédie en 1 acte). 1892
- Charles Gounod et le Don Juan de Mozart. Ollendorff, 1894
- Charles Gounod. 1893
- Essai sur les lyres et les cithares antiques. 1902
- Gabrielli di Vergi. La Trompette (1885)
- Germanophilie. Dorbon d.Ä. 1916
- Gustave Moreau. 1901
- Harmonie et Mélodie. Calmann-Lévy 1885
- Hélène (poésie lyriuque en 1 acte). 1903
- Hommages et discours à l'Acadédmie des Beaux-Arts (Institut de France), Firmin-Didot 1881
- La Crampe des écrivains (comédie en 1 acte). 1892
- La Parenté des plantes et des animaux. Flammarion 1906
- L'Avenir de la musique française. sd.
- Le Passé, le présent et l'avenir de la musique. 1884
- Le Roi Apépi (comédie en 4 actes). Calman Lévy 1909
- L'Ecole buissonnière, notes et souvenirs. P. Lafitte 1913
- Les Idees de M. d'Indy. P. Lafitte 1917
- Notes sur les décors de théâtre dans l'Antiquité romaine. L. Baschet 1886
- On the execution of music and principally of ancient music. The Blair-Murdock Co., San Francisco 1915
- Portraits et souvenirs. Société d'Edition artistique 1899 ; Bibliothèque contemporaine 1909
- Problèmes et mystères. Flammarion 1894 ; Réédition soue le titre « Divagations sérieuses » 1922
- Quelques mots sur Proserpine. Alexandria, Sonnine sd.
- Rimes familières. C. Leroy 1880
- Sur les accidents de précaution, la suppression de la clef d'ut, la notation du triolet. Congrès international d'Histoire de la Musique (1900). 1901
- Sur le phénomène du mirage (conférence à la Société Astronomique).1905
- Un mot sur le Timbre d'argent. Choudens 1914
- Vie des grands musiciens racontée à la jeunesse. 1946.
- Des préfaces pour : Niedermeyer (1893) ; Regnault, Hypnotisme, religion (1897) ; E. Stoullig, Les Annales du théâtre et de la musique (1905) ; G. Docquois, Le Plaisir des nuits et des jours (comédie) (1907) ; Les Grands maîtres de la musique jusqu'à Berlioz (1907) ; E. Ganche, Chopin, sa vie, ses œuvres (1913) ; P. Aguétant, A fleur de chair (1919).
Bibliographie
- Les paroles des chansons
- Sur Samson et Dalila
- AUGé DE LASSUS L., Saint-Saëns. Paris 1914
- BELLAIGUE C., M. Camille Saint-Saëns de l'Institut. Paris 1889
- BERNARD R., Camille Saint-Saëns. Dans « Revue musicale) (157-160) 1935, p. 241–244
- BONDEVILLE M. E., Un grand musicien mal connu : Camille Saint-Saëns (Paris, 1971)
- BONNEROT J., Camille Saint-Saëns (1835–1921) : sa vie et son oeuvre. Paris 1914 ; 1922
- BRUSSEL R., Le soixantième anniversaire de la carrière musicale de M. Camille Saint-Saëns.Dans « Courrier musical » 1er juin 1906
- Catalogue général et thématique des œuvres de Saint-Saëns. Paris, Durand, 1897, révision 1907
- CHANTAVOINE J., Camille Saint-Saëns. Richard-Masse 1947
- DANDELOT A., La vie et l'oeuvre de Saint-Saëns. Paris 1930
- DEBAY V., Saint-Saëns. Dans «Courrier musical» 1er juin 1903
- DIAZ-SAAVEDRA DE MORALES N., Saint-Saëns en Gran Canaria. Las Palmas 1985
- DUMAINE R., Les origines normandes de Camille Saint-Saëns. Rouen 1936
- Dumesnil René, Portraits de musiciens français. « Les maîtres de l'histoire », Plon, Paris 1938, p. 55-69.
- FAVRE G., Camille Saint-Saëns et la principauté de Monaco.Dans «Etudes musicales monégasques : notes d'histoire (XVIIIe–XXe siècles)», Paris 1976, p. 113–175
- GALLET L., Camille Saint-Saëns. Dans « Revue de l'art ancien et moderne » 10 Novembre 1898
- GéRARD Y et RATSER S., Catalogue thématique de l'œuvre Camille Saint-Saëns
- GéRARD Y., Saint-Saëns et l'Opéra de Monte-Carlo. Dans «L'Opéra de Monte-Carlo au temps du prince Albert Ier de Monaco», Paris 1990, p. 29–36
- HANDSCHIN J., Camille Saint-Saëns. Zürich 1930
- HERVEY A., Saint-Saëns. London 1921
- HIPPEAU E., Camille Saint-Saëns. Dans « Renaissance musicale» (9/3) 1883, p. 65–66
- HUMBERT G., Fêtes musicales en l'honneur de Saint-Saëns. Vevey 1913
- LINDENLAUB, Le jubilé de Camille Saint-Saëns à l'occasion du cinquantenaire de son premier concert [Salle Pleyel, 1846]. Paris 1896
- LYLE W., Camille Saint-Saëns : his Life and Art. London and New York 1923
- MONTARGIS J., Camille Saint Saëns, l'oeuvre, l'artiste. Paris 1919
- NEITZEL O., Camille Saint-Saëns. Berlin 1899
- NUSSY SAINT-SAËNS M., Camille Saint-Saëns et la musique française contemporaine. Paris 1936
- —, Un exemple du rôle social du spectacle: Camille Saint-Saëns et la création du Théâtre des Arènes de Béziers. Montpellier, 1971
- —, Saint-Saëns selon mes souvenirs. Bordeaux,1971
- PARKER D. C., Camille Saint-Saëns. Dans «Musical Quarterly» (V) 1919, p. 561–577
- PROD'HOMME J.-G., Camille Saint-Saëns. Dans «Musical Quarterly» (8) 1922, p. 469–485
- RéCY R. DE : Musiciens contemporains (1) : M. Camille Saint-Saëns. Dans « Revue bleue » (2) 16 février 1889
- Redécouvrir Camille Saint-Saëns, musicien français. Paris 1989
- ROLLAND ROMAIN, Camille Saint-Saëns. Dans «Musiciens d'aujourd'hui», Paris 1908
- Saint-Saëns. Bulletin des Amis de Maurice Emmanuel (3), printemps 2007, Antony 2007 [90 p. ; ISNN 1773-9519]
- SALLé A., Camille Saint-Saëns à Lyon. Paris 1922
- SERVIéRES G., L'amitié de Liszt et de Saint-Saëns. Dans « Le Ménestrel »14 juillet 1922
- —, Saint-Saëns. Paris 1923 ; 1930
- Stegemann M., Camille Saint-Saëns. Reinbek bei Hamburg 1988
- VUILLERMOZ éMILE, Saint-Saëns. Paris 1935
- WIDOR C. M., Notice sur la vie et les œuvres de M. Saint-Saëns. Paris 1922
Documents
éMILE VUILLERMOZ, Histoire de la musique. «Les grandes études historiques», Librairie Fayard, Paris 1949 (8e édition), p. 281-285
C'est en pratiquant une politique musicale très différente que Charles-Camille Saint-Saëns a défendu également les intérêts artistiques de son pays. Patriote jusqu'au chauvinisme, Français jusqu'au « gallicanisme », ce Normand à demi Champenois avait fait de la xénophobie le dogme essentiel de son évangile. Les exagérations ridicules et les mesquineries auxquelles l'entraîna ce parti pris auraient fort bien pu discréditer la noble cause dont il se faisait l'agressif champion, mais la qualité de ses œuvres vint heureusement conjurer ce péril. Saint-Saëns résume en lui quelques-unes des particularités caractéristiques du génie de notre race : le goût de la netteté, de la clarté et de la logique, l'amour de la pureté néo-classique, l'intellectualisme raisonneur et l'intransigeance nationaliste. Cette solide armature l'a évidemment préservé des abandons enivrés et des délires hallucinés du romantisme, mais elle a comprimé si fortement son coeur que nous regrettons d'avoir sou-vent tant de peine à en percevoir les battements.
La vie de cet artiste, né dans l'aisance et encouragé dans sa vocation, fut celle d'un dilettante laborieux. Affranchi des soucis matériels qui écrasent trop souvent les compositeurs, il accepta temporairement quelques obligations professionnelles comme l'enseignement du piano à l'école Niedermeyer, et les fonctions d'organiste à Saint-Merry, puis à la Madeleine, mais conserva toujours assez de liberté pour concilier son amour du travail et son goût des voyages. Merveilleusement doué pour le piano, qu'il aborda à deux ans et demi, il put, à cinq ans, accomplir de surprenantes performances comme exécutant et comme improvisateur et, à dix ans, donner un grand récital composé d'œuvres maîtresses de Haendel, Bach et Beethoven. Il avait travaillé avec Stamaty; il étudia l'orgue avec Benoist et déserta sou-vent la classe de composition d'Halévy pour recueillir l'enseignement de Gounod.
Chose étrange et déconcertante, ce virtuose de la composition, ce type du « fort en thème » et de l'élève docile et conformiste échoua par deux fois au Concours de Borne dont le règlement semblait pourtant fait pour mettre en valeur toutes ses vertus scolaires. Il n'insista pas et se remit tranquillement à la composition pour nous donner, à dix-huit ans, sa première Symphonie en mi bémol et, bientôt, L'Ode à Sainte Cécile et deux Symphonies en fa et en ré qui ne furent pas publiées. Ses succès de pianiste ralentissent son effort créateur pendant quelques années, mais ce travailleur acharné ne tarda pas ti reprendre la plume. Son catalogue comprend près de deux cents ouvrages. Les prin-
cipaux sont, dans la musique orchestrale, ses cinq concertos de piano, ses trois concertos de violon, ses trois Symphonies, sa Marche héroïque, sa Suite Algérienne, sa Jota aragonèse, sa Nuit à Lisbonne, son Allegro appassionato, sa Rhapsodie d'Auvergne, son Africa pour piano et orchestre, sa Havanaise pour violon et orchestre et son Carnaval des Animaux; dans la musique de chambre, ses deux Trios, ses deux sonates de violon, ses deux sonates de violoncelle, son quatuor à cordes, son quatuor avec piano, son Quintette, son Septuor, avec trompette, ses Romances, sa Sérénade, son Allegro appassionato pour violoncelle ou violon, son Wedding-Cake pour piano et quatuor et de nombreuses pièces pour piano à deux et à quatre mains — valses, études, mazurkas, variations... etc.
Cette partie de son oeuvre aurait suffi à assurer la gloire et à remplir la carrière normale d'un compositeur. Mais Saint-Saëns trouva le moyen de briller dans beau-coup d'autres genres. Tout d'abord, il écrivit plus de quatre-vingts mélodies, trop ignorées des chanteurs qui ne connaissent que le recueil des Mélodies Persanes et le Pas d'armes du Roi Jean, des choeurs, des cantates, des scènes lyriques, comme le Déluge, la Lyre et la Harpe, les Noces de Prométhée, la Nuit Persane, la Fiancée du Timbalier, Pallas-Aihéné, Lever de soleil sur le Nil... etc., puis de la musique religieuse, une Messe pour solistes, choeurs, orchestre et orgue, un Oratorio de Noël, le Psaume X VIII, le Psaume CL, un Requiem, de nombreux motets et cantiques, et des pièces d'orgue — Marche religieuse, Bénédiction nuptiale, Trois rhapsodies sur des cantiques bretons, deux livres de Préludes et Fugues... etc.
Enfin il enrichit deux autres répertoires très différents : celui du grand poème symphonique dont il fut le Liszt français avec le Rouet d'Omphale, Phaëton, la Danse Macabre, la Jeunesse d'Hercule, et celui du théâtre lyrique avec la Princesse Jaune, Phryné, Samson et Dalila, le Timbre d'Argent, étienne Marcel, Henri VIII, Proserpine, Ascanio, Frédégonde, les deux versions de Déjanire, les Barbares, Parysatis, Hélène, l'Ancêtre, sans compter le ballet de Javotte et les musiques de scène d'Antigone, d'Andromaque et de la Foi. Et nous ne parlons pas des arrangements, transcriptions, orchestrations, réductions fort remarquables d 'œuvres de Bach,
de Mozart, de Haydn, de Beethoven, de Berlioz, de Chopin, de Gluck, de Wagner, de Mendelssohn, de Schumann, de Liszt, de Gounod, de Bizet, de Duparc... etc. et de la paraphrase de concert qu'il composa sur la Thaïs de son ennemi no 1...
Dans tous ces domaines Saint-Saëns fit preuve d'une lucidité, d'une maîtrise aisée, d'une sûreté de main et d'un imperturbable sang-froid qui lui ont été reprochés comme des tares. I1 est certain que, dans la plus grande partie de sa production, son intelligence aiguë a joué un rôle plus actif que sa sensibilité. On ne saurait s'en plaindre en présence d'un chef-d'oeuvre aussi accompli que sa Symphonie avec orgue où rien n'est laissé au hasard et où un cerveau supérieurement organisé conduit avec une virtuosité infaillible une polyphonie élégante et déliée dont toutes les courbes sont dessinées par un Ingres de la mélodie et dont les moindres rouages sont mis en place avec une minutieuse adresse. Il n'est pas inutile d'avoir la tête froide pour inventer, ajuster et engrener un mécanisme d'horlogerie aussi parfait que celui-ci. A-t-on jamais songé à exiger d'un horloger qu'il fasse intervenir les spasmes d'un coeur tumultueux dans la construction d'une montre ? Une symphonie n'est pas forcément pathétique. Or, même quand il n'est pas ému lui-même, Saint-Saëns arrive à provoquer chez ses auditeurs une émotion de l'esprit qui naît de la grandeur et de la noblesse des lignes et des volumes de ses architectures. L'andante de sa Symphonie en ut mineur en est un exemple frappant. La passion n'a pas à intervenir davantage dans ses admirables concertos qui émerveillaient Ravel et qui lui ont servi de modèles pour les siens. Par contre, une tragédie lyrique comme Samson et Dalila, en dépit de son livret d'oratorio, ne renferme-t-elle pas des pages sensibles, des plaintes poignantes et de voluptueuses effusions ?
Le tort de Saint-Saëns a été de se rejeter, par haine du wagnérisme, dans la formule artificielle et rétro-grade de l'opéra historique français et de se condamner ainsi à un style que Meyerbeer avait déjà banalisé de son empreinte et alourdi de fâcheuses conventions. C'est pourquoi, malgré de très belles pages, le théâtre lyrique de Saint-Saëns n'est probablement pas destiNé à bénéficier de la longévité qui semble promise au seul Sam-son. Dans l'histoire du poème symphonique, au con-traire, l'auteur de la Danse Macabre et de Phaéton occupera une place d'honneur. Il a, en effet, réalisé quatre modèles du genre traités dans le goût français le plus caractérisé, c'est-à-dire présentant une synthèse admirablement équilibrée de tous les éléments constitutifs de la formule. S'opposant au désordre, à la grandiloquence, à la boursouflure et à la gaucherie des toiles violemment coloriées de Berlioz, les poèmes symphoniques de Saint-Saëns offrent un dosage parfait de la science architecturale, de la précision descriptive, de la puissance évocatrice, de la limpidité du style, de la virtuosité orchestrale et du tact dans le choix des volumes et des couleurs. Au moment où ces lignes sont écrites ces vertus ne sont plus à la mode mais il faudrait n'avoir rien retenu des leçons que nous donne le passé pour ne pas être persuadé que l'art intelligent et rationnel de ce parfait écrivain français retrouvera bientôt parmi ses compatriotes la vaste audience que mérite un classique de sa valeur.
Camille Saint-Saëns :concerto pour violon no 3, en si mineur, op. 61. Dans « Dossier de presse de l'Orchestre national de Lyon » (mars 2005)
Allegro non troppo Andantino quasi allegretto / Molto moderato e maestoso Allegro non troppo. Composé en mars 1880. Dédié à Pablo de Sarasate. Première audition le 15 octobre 1880 à Hambourg. Création française le 2 janvier 1881 par Pablo de Sarasate aux Concerts du Châtelet, direction Edouard Colonne.
Fruit d'une longue amitié, le Troisième Concerto pour violon fut composé par Saint-Saëns à l'intention du virtuose espagnol Pablo de Sarasate (1844-1908), auquel il avait déjà dédié son Premier Concerto pour violon (le second en fait dans la chronologie des œuvres), l'Introduction et Rondo capriccioso ainsi que sa transcription pour violon de la Sarabande de la Troisième Suite anglaise de Bach.
Dès sa création en 1880 l'œuvre s'imposa comme une des pièces maîtresses du répertoire violonistique et obtint, selon les termes mêmes de Saint-Saëns, une «célébrité mondiale». De son vivant, le compositeur assista à des exécutions triomphales du Troisième Concerto sous l'archet d'Eugène Ysaye ou d'Enesco. Devant cette célébrité, le compositeur affichait une lassitude élégante mais il avait une estime particulière pour cette oeuvre qu'il jugeait supérieure à l'Introduction et Rondo capriccioso, autre cheval de bataille des violonistes.
Les deux œuvres entretiennent des parentés esthétiques liées à la nationalité espagnole de leur interprète et au goût des Français pour l'Espagne, première porte vers un exotisme dont le xixe siècle était friand. Le finale du concerto, très dansant, est particulièrement hispanisant, tandis que le premier mouvement offre des éléments plutôt tziganes. Quoi qu'il en soit, comme Brahms dans ses Danses hongroises, Saint-Saëns se hausse au-dessus de la simple évocation pittoresque et donne à ces emprunts une véritable portée expressive. Le soliste conduit d'un bout à l'autre un discours musical fondé sur un lyrisme chaleureux, qui ne cède jamais le pas à la virtuosité gratuite. Clarté formelle et diversité de la palette harmonique (bien que peu novatrice pour les années 1880) contribuent à la force persuasive de cette oeuvre. [...]
Discographie
Cyprien Katsaris (piano), Saint-Saëns, Le Carnaval des animaux, Symphonie pour orgue, Danse macabre, Concerto pour piano no 2, L'assassinat du duc de guise (avec le film de 1908), etc. Piano 21 2021 (3 v., P21 064-N).
Camille Saint-Saëns, Duos pour piano et cordes, Ensemble Le Déluge, Laurent Wagschal (piano), Pauline Bartissol (violoncelle), Pierre Fouchenneret (violon), Sébastien Surel (violon), Ayako Tanaka (violon), AD Vitam 2021 (3 v., AV 210215).
Enregistré à l'auditorium du Conservatoire Claude Debussy, Paris 17e, octobre 2019, février et juillet 2020. [+...] Présentation
Saint-Saëns, Quatuor à cordes no 1, opus 112, quintette avec piano opus 14, Quatuor Girard, Guillaume Bellom (piano). B-Records 2019 (LBM 018).
Lire la présentation de Jean-Marc Warszawski
Elisso Bolkvadze, Orchestre symphonique de Tbilisi (Jansug Kakhidze, dir.), Camille Saint-Saëns, 2e concerto pour piano et orchestre en sol mineur, opus 22, Franz Liszt, Fantaisie sur un thème populaire hongrois, Sergei Rachmaninov, Rhapsodie sur un thème de Paganini. Enfregistré en 1993 & 1994. Cascavelle - Disques Office, Fribourg 2010.
1-3. Camille Saint-Saëns, 2e concert pour piano en sol mineur, opus 22 (Andantes sostenuto, allegro scherzando, Presto) ; 4. Franz Liszt, Fantaisie hongroise ; 5. Sergei Rachmaninov, Rhapsodie sur un thème de Paganini.
01 /
Camille Saint-Saëns
Requiem
Psaume XVIII
François Pollet - Magali - Chalmeau-Damonte - Jean-Luc Viala - Nicolas Rivenq
Choeur Vittoria Ile de France
Michel Piquemal, dir.
Orchestre national d'Ile de France
Jacques Mercier, dir.
Disque Adda / Musidisc 241902
MU 750 1989, DDD
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Camille Saint-Saëns
Musique de chambre pour bois et piano
Ensemble Villa musica
Jean-Claude Gérard, flûte
Ingo Goritzki, Hautbois
Ulf Rodenhäuser, clarinette
Dag Jensen, Basson
Leoneard Hokanson, Piano
MDG 1991, L 3395
01-03. Sonate pour hautbois et piano en ré majeur opus 166 - 04-07. Sonate pour clarinette et piano en mi bémol majeur opus 167 - 08-10. Sonate pour basson et piano en sol majeur opus 168 - 11. pour flûte et piano opus 37 - 12. Caprice sur des airs danois et russes opus 79, pour flûte, hautbois, clarinette et piano.
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Camille Saint-Saëns
Chansons
François Le Rous, Baryton
Graham Johnson, Piano
Enregistré les 4-6 janvier 1996
hypérion CDA 66856
01. Chanson (Nouvelle chanson sur un vieil air) (Victor Hugo) - 02. Guitare (Victor Hugo) - 03. Rêverie (Victor Hugo) - 04. L'Attente (Victor Hugo) - 05. Le Chant de ceux qui s'en vont sur la mer (Air breton) (Victor Hugo) - 06. Le pas d'armes du Roi Jean: Ballade douzième (Victor Hugo) - 07. La Coccinelle (Victor Hugo) -08. A quoi bon entendre les oiseaux des bois? (Victor Hugo) - 09. Si vous n'avez rien à me dire (Victor Hugo) - 10. Dans ton coeur ('Jean Lahor' [Henri Cazalis]) - 11. Danse macabre ('Jean Lahor' [Henri Cazalis]). Mélodies persanes op 26 (Armand Renaud) : 12. No 1, La Brise - 13. No 4, Sabre en main - 14. No 5, Au cimetière - 15. No 6, Tournoiement (Songe d'opium) - 16. Marquise, vous souvenez-vous? (François Coppée) - 17. La Cigale et la Fourmi (Jean de La Fontaine) - 18. Chanson à boire du vieux temps (Nicolas Boileau) - 19. Nocturne (Philippe Quinault) - 20. Violons dans le soir (Comtesse Anna de Noailles) (Krysia Osostowicz, violin) - 21. Guitares et mandolines (Camille Saint-Saëns) - 22. Une flûte invisible (Victor Hugo) (Philippa Davies, flute) - 23. Suzette et Suzon (Victor Hugo) - 24. Aimons-nous (Théodore de Banville) - 25. Temps nouveau (Charles d'Orléans) - 26 - Le vent dans la plaine (Paul Verlaine) - 27. Grasselette et Maigrelette (Pierre de Ronsard)
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Lalo
Saint-Saëns
Concertos pour violoncelle
Anne Gastinel
Orchestre National de Lyon
Emmanuel Krivine, dir
Enregistré à Lyon, auditorium Maurice Ravel en 1995
Audivis Valois V 4754
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Saint-Saëns
Fauré
Les quatuors pour cordes
Miami String Quartet
Ivan Chan, violon
Cathy Meng, violon
Chancey Patterson, alto
Keith Robinson, Violoncelle
Enregistré en 1997
CONIFER CLASSiCS 75605 5129
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Saint-Saëns
La muse et le poète
Gary Hoffman, violoncelle
Patrice Fontanarosa, violon
Clara Novakova; flûte
Richard Vieille, clarinette
Ensemble Orchestral de Paris
Jean-Jacques Kantorow, dir
Enregistré en 1994
Enregistré à Paris, salle Wagram les 22-24 septembre 1993
EMI CDC 7 54913
01. La Muse et le Poète, duo pour violon, violoncelle et orchestre en mi mineur Op. 132 - 02.Odelette pour flûte et orchestre en ré majeur Op. 162 - 03. Tarentelle pour flûte, clarinette et orchestre en la mineurOp. 6 - 04-08. Suite pour orchestre en ré majeurOp. 49 - Prélude, Sarabande, Gavotte, Romance, Finale - 09. Morceau de concert pour violon et orchestre en la majeur Op. 20 - 10. Romance pour flûte et orchestre en ré bémol majeur Op. 37 - 11. Une nuit à Lisbonne, barcarolle en mi bémol majeur Op. 63
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Saint-Saëns
2 Sonates pour violon et piano
Jacques Rouvier, piano
Jean-Jacques Kantorow, violon
Enregitré les 11-12 mars 1991
Denon CO 79552
01-04. Sonate n° 1 en ré mineur op. 75 - 05-08. Sonate n° 2 en mi bémol majeur op. 102
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Saint-Saëns
The complete works for piano and orchestre
Stephen Hough, piano
City of Birmingham Symphoniy Orchestra
Sakari Oramo, dir
Enregistré à Birmibgham les 22-24 janvier 2000
Hypérion CDA 67331, 2 disques
Disque 1 : 01-03. Concerto pour piano n° 1 en ré majeur op. 17 — 04-06. Concerto pour piano n° 2 en sol mineur op. 22 — 07-09. Concerto pour piano n° 3 en mi bémol majeur op. 29 — 10. Valse caprice pour piano et cordes op. 76. Disque 2 : 04-02. Concerto pour piano n° 4 en do mineur op. 44 — 03-05. Concerto pour piano n° 5 en fa majeur op. 103 — 06. Rapsodie d'Auvergne op. 73 — 07. Allegro appasionato op. 70 — 08. Africa op. 89
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Camille Saint-Saëns
L'oeuvre pour violon et piano
Gérard Poulet, violon
Noël Lee, piano
ARION 1997 ARN 68362
01-04- Sonate n° 2 pour violon et piano op. 102 — 05-07. Tryptique pour violopn et piano op. 136 — 08. Berceuse op. 38 — 09. élégie op. 143 — 10. élégie op. 160 — 11-14. Sonate n° 1 pour piano et violon op. 75.
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Samedi 6 Juillet, 2024