JOFFRE Joseph - Tombes Sépulture dans les cimetières et autres lieux (original) (raw)
Après avoir connu son baptême du feu lors de la guerre de 1870, Joffre révéla son efficacité autant lors de campagnes de pacification que de construction de systèmes de défense dans diverses colonies françaises.
Membre du Conseil supérieur de Guerre en 1910, il prit une part active dans l'élaboration des plans de stratégie militaire contre l'Allemagne.
Conscient qu’un nouveau conflit avec ce pays était inévitable, méthodique, ponctuel, peu loquace et pourvu d’un solide bon sens, il put réorganiser l'armée, divisée depuis l’affaire Dreyfus, en mettant en place les aspects logistiques, les infrastructures indispensables tout en misant sur de nouvelles unités : l'artillerie lourde et l'aviation.
En dernier lieu, il consolida les rapports avec la Russie et l'Angleterre, avec qui la France s'était engagée militairement au sein de la Triple-Entente. Face à la puissance allemande, la France avait comblé en grande partie son handicap.
Malgré un manque d’anticipation au déclenchement de la Première Guerre mondiale, Joffre se couvrit de gloire lors de la première bataille de la Marne (septembre 1914) et resta celui grâce à qui l’ennemi ne put atteindre Paris. Et le fait que la réalité soit plus complexe, et n’en déplaise à ses détracteurs qui avaient sans doute de bonnes raisons de lancer la polémique, cela ne changea rien : Joffre rafla tous les lauriers et devint l’objet d’un véritable culte avant que sa stratégie de l' « offensive à outrance », extrêmement coûteuse en vies humaines pour des résultats relativement médiocres sur le terrain, ne vienne modifier la donne jusqu’à entraîner sa disgrâce tempérée par un bâton de maréchal (1916).
Remplacé par Nivelle la même année, en 1917, il fut chargé d’une mission aux Etats-Unis pour préparer l’entrée en guerre de ce pays. Reçu triomphalement,il dépoya toute son énergie pour hâter l’arrivée des troupes américaines en France.
Et le 14 juillet 1919, lorsqu’il défila sous l’Arc de Triomphe à la tête des armées alliées aux côtés de Foch et de Pétain, il profita aussi de l’ovation des Parisiens rassemblés.
Elu à l’Académie française (1918), il effectua de nombreuses missions de prestige à l’étranger. Rentré en France, au début de l'année 1922, il acheta une châtaigneraie à Louveciennes où il fit construire une maison. En 1928, il termina ses Mémoires.
Personnage très controversé, notamment par les supporters de Gallieni, pour les uns il resta
« le vainqueur de la Marne », et pour les autres « le massacreur de 14 ».
Très affaibli par de l’artérite, il subit une amputation de la jambe droite, sombra dans le coma et mourut.
Le pays lui réserva des funérailles nationales grandioses. Très attaché à sa propriété de la Châtaigneraie, il avait demandé et obtenu d’y être inhumé au lieu des Invalides où sa tombe aurait eu sa place et où il attendit deux ans avant la réalisation de son vœu. Depuis, le maréchal et généralissime Joseph Joffre repose sous un mausolée d'inspiration grecque composé de six colonnes doriques, œuvre de son gendre, l’architecte Jacques Laffillée.
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