PHILIPPE IV LE BEL - Tombes Sépultures dans les cimetières et autres lieux (original) (raw)
Gisant de Philippe IV. Merci à Erwan Le Marchand pour la photo
Lors des profanations de St Denis du 18 octobre 1793, on décarrela le haut du chœur de l’abbatiale pour chercher les cercueils enfouis sous terre. On y trouva celui de Philippe IV en pierre en forme d’auge, plus large à la tête qu’aux pieds et recouvert d’une large dalle. L’intérieur était tapissé de plomb. Il y avait encore une épaisse et large lame de plomb scellée sur les barres de fer qui fermaient le tombeau. Son squelette était entier. Furent aussi trouvés un anneau d’or, un sceptre en cuivre doré, de cinq pieds de long, terminé par une touffe de feuillage sur laquelle était représenté un oiseau également en cuivre doré.
Jetés dans une fosse commune, ses restes furent inhumés dans l'ossuaire de la basilique en 1817.
Tombeau du coeur de Philippe IV à Poissy.
Coll. Gaignières
Tombeau de Philippe IV à Saint-Denis avant la Révolution.
Mais dès le 17ème siècle des éléments en avaient disparu (sceptre, etc.).
Coll. Gaignières
Sources principales:
Philippe le Bel de Dominique Poirel -Ed. Perrin (1999) -
Philippe le Bel de Jean Favier -Ed. Fayard (1979) -
Parents
Epouse
Enfants : sept parmi lesquels
► Robert (1296-1308)
Inhumé au prieuré de Saint-Louis de Poissy, son corps fut découvert sous une tombe de marbre noir près du cœur de son père le 28 juillet 1687.
Pour honorer saint Louis, qui venait d’être canonisé, Philippe IV avait fait édifier le prieuré Saint-Louis qui ouvrit ses portes en 1304. C’est là qu’il avait choisi de faire inhumer séparément ses entrailles et son cœur qu’on déposa auprès de son fils Robert décédé à l’âge de douze ans. L’urne le contenant fut retrouvée le 28 juillet 1687 lors de travaux de restauration de l’église. Il était enfermé entre deux bassins d'argent scellés et enveloppés d'une toile d'or parsemée de fleurs de lys.
L'inscription "Ci-dedans est le coeur du Roy Philippe qui fonda cette église qui trépassa à Fontainebleau, la veille de la saint André, 1314" permit de l'identifier. Le tombeau était gravé à l'effigie du roi défunt.
Le couvent fut vendu par lots en 1797 et son église détruite au début du 19èmpe siècle. Le principal élément subsistant est la porterie, qui abrite le musée du jouet, ainsi que quelques vestiges disséminés.
PHILIPPE IV dit LE BEL (1268 – 29 novembre 1314) Roi (1285 – 1314)
Cœur et entrailles: église du prieuré de Saint-Louis de Poissy (Yvelines)
Mise au tombeau de Philippe IV
"Sitôt que le roi Philippe fut trépassé, son corps fut richement embaumé" et fut veillé deux jours avant d'être transporté par la Seine à Paris au couvent des Bernardins.
Le 2 décembre, l’archevêque de Sens, Philippe de Marigny, célébra à Notre-Dame une messe solennelle.
Le 3, le défunt fut placé sur une riche litière vêtu de ses vêtements royaux de drap d'or et de son manteau d'apparat fourré d'hermine. Le visage et les mains découverts montraient déjà des signes d'altération. Le cortège, précédé par quelque quatre cent bourgeois de Paris, ses fils, dont son successeur Louis X, et plusieurs princes tous vêtus de vêtements noirs à capuches, prit alors le chemin de Saint-Denis. Selon l'usage de l'époque, qui voulait que le défunt soit accompagné d'un nombre infini de lumières, chacun portait une torche. Il était aussi escorté d'une procession formée d'une foule, qui malgré la rudesse de l'administration de son roi et la la lourdeur des impôts le pleurait sincèrement. Prélats, religieux et mendiants étaient aussi du cortège.
A l'abbaye, après un dernier service funèbre, Philippe IV fut descendu dans sa sépulture à côté de ses parents et non loin de son aïeul vénéré, saint Louis.
En 1327, son fils Charles, devenu Charles IV, lui fit ériger, en même temps qu'à ses frères défunts Louis X et Philippe V, un tombeau à l’origine composé d'une dalle de marbre noir et d'un socle à arcadures trilobées.
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« Ce n’est ni un homme ni une bête. C’est une statue », disait de lui Bernard Saisset, un de ses adversaires les plus résolus.
Beau, d’une force physique peu commune, mais taciturne, froid et sévère, aussi majestueux que redoutable, Philippe IV régna d’une main de fer sur le royaume. Fait d’orgueil et de timidité, il ne cessa d’impressionner ses contemporains. Capable d’une bonté discrète et distante, il réservait sa rigueur, sa dureté hautaine et sa colère implacable à ceux qui mettaient en péril la couronne de France. Bien des siècles plus tard, sa personnalité continue à fasciner, tant il est vrai qu’elle conserve un aspect énigmatique qui refuse à se livrer totalement.
Bien que pétri d’esprit féodal, il sut être un souverain moderne en déléguant une part de son autorité à des conseillers que seule la compétence poussa en sa faveur et qui ne devaient rien à leur naissance ou à leur carrière ecclésiastique. Le pied dans la modernité fut aussi de s’entourer de légistes formés au droit romain, tels Guillaume de Nogaret et Enguerrand de Marigny qui furent de ses grands vassaux d’une fidélité à toute épreuve. De son côté, la fidélité du roi était égale à celle qu’il attendait de ses hommes. Remarquable chef d’État, il se distingua par son réalisme politique, fondé sur le sentiment de la toute-puissance de l’État. Avec lui le roi n’était plus un suzerain mais devint réellement un souverain. Toute sa politique eut pour fondement le charisme royal que lui conférait l’onction royale reçue à Reims : il ne rendait compte qu’à Dieu et ne lâcha jamais un pouce de cet orgueil extrême.
Son règne de presque trente ans fut l’un des rares à ne connaitre aucune disgrâce et entra dans le Panthéon des grands rois qui firent la France même si, à sa mort, éclataient mécontentements et rébellions. Curieusement, c’est surtout sur sa fin de règne que se cumulèrent les grands évènements qui ont marqué notre mémoire et que Maurice Druon grava magistralement dans Les Rois maudits.
Sur fond d’intrigues, de crimes, d’énigmes, de querelles intestines, comme celle de la succession de l’Artois qui opposa Mahaut d’Artois et son neveu Robert III d'Artois, les contemporains de l’époque furent témoins du procès des Templiers, de l’élection d’un pape français, Clément V, qui s’installa à Avignon, et bien sûr de la si célèbre affaire de la tour de Nesle qui, sous l’apparence d’une vulgaire histoire d’adultère mena tout droit le royaume à sombrer dans la tragédie de la guerre de Cent Ans. Ce scandale blessa considérablement le roi, très pieux, resté chaste depuis la mort de sa femme.
Tous ces évènements, auxquels se rajoutaient la mort de Clément V, la rétraction de Jacques de Molay, la rupture avec la Flandre, le mécontentement du royaume, etc., affectèrent Philippe IV qui y vit comme l’échec de son règne. Plus que jamais l’exemple de son aïeul saint Louis l’obsédait. Ses dévotions redoublèrent.
Chassant plus que d’habitude, alors qu’il courrait le cerf ou le sanglier en forêt de Pont-Sainte-Maxence le roi eut un malaise. Ramené selon ses vœux vers Fontainebleau où il était né, il y rendit son dernier soupir après avoir exprimé ses dernières volontés.
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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