Ephéméride Anarchiste 28 mars (original) (raw)
Médaille : Le Drapeau de la Commune de Paris, 1871.
Aux amis des libertés publiques.
28 mars
Paulino Malsand en 1972 à Paris
Le 28 mars 1911, naissance de Paulino (Paulí Emili) MALSAND BLANCO à Canfranc (Aragon), ou selon d'autres à Sallent (Catalogne).
Militant anarchiste et anarcho-syndicaliste franco-espagnol.
Il est le fils de Paulin Malsand, un émigré français, travaillant dans les mines de potasse de Sallent (Catalogne) et Rafaela Blanco, une ouvrière espagnole. Il se retrouve orphelin à l'adolescence (avec trois soeurs cadettes).
Il a vécut un temps à Bages (Catalogne) avant de se fixer à Manresa et de travailler dans les mines de Sallent, puis dans une usine de textile et ensuite comme maçon.
Au début des année 30, il commence à militer à la CNT et à la FAI dans le Haut Llobregat. En janvier 1932, après les événements révolutionnaires de Fígols, il est emprisonné pendant huit mois à la prison "Modelo" de Barcelone.
En 1934, accusé d'actes de violences pendant une importante grève de mineurs, il est de nouveau emprisonné six mois. A sa sortie de prison, il fait partie des fondateurs des "Jeunesses libertaires" de Manresa, et un an plus tard, en sera membre du Comité régional. En février 1936, il négocie sa réintégration à la mine avec une centaine d'autres mineurs qui en avaient été radiés pendant les grèves.
Lorsque le soulèvement franquiste éclate [en juillet 1936](juillet19.html#19 juil36), il fait partie des organisateurs du Comité des milices antifascistes de Manresa, puis il se rend sur le front de Tardienta (Aragon) dans une unité de mitrailleuses de la Colonne "Paso a la Idea". Mais en raison de sa mauvaise vue, il est renvoyé à l'arrière, il travaille alors dans une usine métallurgique collectivisée. A partir de janvier 1937, il s'occupe du département santé au sein du Conseil municipal de Manresa.
En 1939, exilé en France après la "Retirada", il participe dans la clandestinité à la réorganisation de la CNT. En octobre 1944, à Toulouse, il est nommé à la section politique du Comité National (CN) du Mouvement Libertaire Espagnol (MLE) et lors du 1er Congrés de la CNT espagnole à Paris, en mai 1945, il est chargé de la coordination de l'action clandestine. Il prend dès lors part à de nombreux meetings à travers la France.
En 1947, il démissionne du CN et s'installe à Bordeaux, où il travaille comme maçon, ou docker. Sans cesser de militer avec les espagnols, il intégre le mouvement français participant à la création d'une CNT française et rejoint le Groupe Sébastien Faure, animé par les frères Paul et Aristide Lapeyre.
En désaccord au sein du mouvement espagnol avec la tendance Montseny, Esgleas, il est finalement exlu de la CNT lors d'un plenum tenu à Bordeaux en 1969. En 1970, il s'installe à Paris et intègre le Groupe Louise Michel de la Fédération Anarchiste Française dont il devient le secrétaire. Il assurera également et bénévolement la permanence de la Libraire anarchiste, alors 3 rue Ternaux à Paris. Il contribue à développer les relations internationales avec les autres mouvements libertaires, notamment en Amérique Latine et avec le mouvement espagnol en exil. Il sera un des artisans de l'intégration de la FA au sein de l'Internationale des Fédérations Anarchistes (IFA).
En 1974, bien qu'à l'écart des luttes internes du MLE, il participe encore à Narbonne à la conférence du groupe espagnol qui édite le journal "Frente Liberario".
Atteint d'un cancer, il décède dans la nuit du 19 au 20 décembre 1980 à Paris (10e). Accompagné de sa femme Lorenza Montserrat et de son fils Liberto, il a été inhumé à Thiais (Val-de-Marne) le 23 décembre 1980.
Citations : “Si les conceptions anarchistes viennent de loin, s’il a existé des idées, des philosophies et même des essais de sociétés sans gouvernement, si même on trouve que les premières sociétés humaines ont vécu sans gouvernement, en réalité, celui qui a fait le premier un exposé global d’une société qui puisse être vivable, c’est Proudhon”.
et : “Il n’y a pas de socialisme différent ; il n’y a pas de communisme différent. Ce sont des conceptions autoritaires, autocratiques, maintenant le principe de gouvernement.”
**Le 28 mars 1970, mort de Jules VIGNES, à Lyon.
Propagandiste anarchiste et idiste (de Ido, langue internationale, simplification de l'Esperanto). Né le 13 avril 1884, à Toulouse. D'abord ouvrier galochier (les galoches sont des chaussures à semelles de bois) à Moulins (Allier), il exerce ensuite divers emplois, manoeuvre, garçon boucher, etc. En mai 1906, il est condamné pour avoir placardé des affiches anarchistes. En novembre 1909, il crée le journal anarchiste "La Torche", et est le premier secrétaire de l'Union départementale des syndicats ouvriers de l'Allier, mais il renonce un an plus tard à son mandat. En avril 1910, il sera candidat "anti-parlementaire" aux élections législatives. Début 1917, il édite à St Genis-Laval (Rhône) le journal libertaire, idiste, "La Feuille" suivi de "Libereso" (en Ido) et en 1927 de "Libération" . En 1936, il soutient la révolution espagnole et, début 1939, accueille plusieurs libertaires espagnols en exil. Il apporte également son aide au réseau de résistance deFrancisco Ponzan Vidal. En 1945, il republie "La Feuille", suivi par "Le Vieux travailleur"(1951-57), et "Le Travailleur libertaire"(1957-58).
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En-tête du numéro124 du 23 mars 1849 (doc. CIRA de Lausanne)
**Le 28 mars 1849, Pierre-Joseph Proudhon, est condamné à trois ans de prison et à 3 mille francs d'amende pour un de ses pamphlets publié dans le journal "Le Peuple" et qualifié par le tribunal : "1° D'excitation à la haine du gouvernement; 2° De provocation à la guerre civile; 3° D'attaque à la Constitution et à la propriété!"
Proclamation de la Commune à l'Hôtel de Ville de Paris
**Le 28 mars 1871, à Paris, place de l'Hôtel de Ville, devant plus de 200 000 personnes, laCommune est proclamée(voir 18 mars). Le Comité central de la garde nationale s'efface devant les nouveaux élus, membres de la Commune, dont les noms sont lus à la foule qui les acclame, faisant de cette journée une fête révolutionnaire.
Le drapeau rouge, arboré sur les édifices publics, est choisi comme emblème de la Commune.
"Notre mémoire est née de ces quelques semaines, compagnons et compagnes, il faut l'utiliser! Revendiquons les rues, les montagnes, les plaines, et comme les communards, abolissons l'armée...! Il faut gratter l'oubli dont on a recouvert les leçons des copains qui furent assassinés. Il faut savoir que l'autonomie ouvrière a laissé dans "l'histoire" des blessures infectées"...
****(extrait de la chanson de Serge Utge Royo "Sur la Commune")**
Médaille commémorative de la Commune de Paris 1871
Le 28 Mars 1871, Le Comité Central supprime les sergents de ville, les gendarmes et la Garde de Paris Ils seront remplacés par une Garde Nationale Mobilisée
**Le 28 mars 1871, fin de laCommune du Creusot (France).
En-tête du numéro 11 du 27 juillet 1918
"El Grito Universal del Pueblo" (Le Cri Universel du Peuple)
En-tête du premier numéro daté du 28 mars 1918
Le 28 mars 1918, à Tampico Tamps (Mexique), sortie du premier numéro de "Vida Libre" (Vie Libre) hebdomadaire sociologique édité par le Groupe "Vida Libre" et administré par Jesús B. Hernández.
Au moins onze numéros parus jusqu'au 27 juillet 1918, mumérisés ici.