Meurtre de Philippine : une information judiciaire ouverte pour homicide mais aussi pour viol (original) (raw)
Publié le 25 septembre 2024 à 17h06, mis à jour le 26 septembre 2024 à 09h45
Le juge d'instruction a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du suspect, Taha O, interpellé en Suisse, le 24 septembre. Il était déjà connu des services de la justice française et était visé par une OQTF.
Un juge d'instruction est chargé depuis mardi de l'enquête ouverte notamment pour homicide et viol concernant la mort à Paris de la jeune étudiante Philippine, et pour laquelle un suspect a été arrêté mardi soir en Suisse, a indiqué le parquet de Paris mercredi. L'information judiciaire porte notamment sur les infractions de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, viol, vol et escroquerie, le tout en état de récidive légale.
Le juge d'instruction avait délivré mardi en fin de journée un mandat d'arrêt à l'encontre du suspect, identifié grâce à l'exploitation d'images de vidéosurveillance, notamment de la banque où il a effectué un retrait avec la carte bancaire dérobée à la victime, et des «investigations téléphoniques», a précisé le parquet. «Parallèlement, l'intéressé a été interpellé en Suisse, dans le canton de Genève», mardi en fin de journée, a-t-il ajouté. «Les autorités judiciaires françaises vont adresser une demande d'extradition aux autorités judiciaires suisses afin de se voir remettre l'intéressé le plus rapidement possible», a indiqué le ministère public.
Le corps de Philippine, une étudiante de 19 ans à l'université de Paris-Dauphine, a été retrouvé enterré dans le bois de Boulogne, dans l'ouest parisien, lors d'une battue samedi après-midi. C'est sa famille qui avait signalé sa disparition. L'étudiante avait été vue pour la dernière fois vendredi à l'heure du déjeuner, à l'université située tout près du bois. Les conclusions de l'autopsie pratiquée dimanche «ne sont pas communiquées à ce stade», a souligné le parquet.
Visé par une OQTF
Le suspect, Taha O., un ressortissant marocain âgé de 22 ans, avait été «condamné le 5 octobre 2021 par la cour d'assises des mineurs du Val d'Oise à une peine de 7 ans d'emprisonnement pour des faits de viol commis en 2019 - pour lesquels il avait été placé en détention provisoire dès 2019 -, et libéré en fin de peine en juin 2024», a détaillé le ministère public.
En situation irrégulière en France, il s'était vu notifier une obligation à quitter le territoire français (OQTF) le 18 juin 2024. À sa sortie de prison, il avait été placé au centre de rétention administrative (CRA) de Metz. Son placement avait été prolongé à trois reprises, avant qu'il ne se voit notifier, le 4 septembre, une assignation à résidence dans un hôtel situé dans l'Yonne.
La préfecture de l'Yonne avait signalé le 18 septembre le non respect de ses obligations et Taha O. avait été inscrit le lendemain au fichier des personnes recherchées.
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