Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky se dit prêt à des négociations directes avec Vladimir Poutine (original) (raw)

Publié le 4 février à 22h30, mis à jour le 5 février à 09h00

Près de trois ans après le début de l’invasion de la Russie, le président ukrainien a suggéré dans une interview du présentateur britannique Piers Morgan que d’autres pays devraient être impliqués dans ces pourparlers.

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi être prêt à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres puissances pour mettre fin à la guerre lancée par le Kremlin il y a bientôt trois ans.

Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine par le présentateur britannique Piers Morgan, Volodymyr Zelensky a répondu qu’il le ferait «si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens». Dans ce cas, «nous accepterons cette configuration, cette réunion avec quatre participants», a-t-il dit dans cet entretien diffusé mardi sur la chaîne YouTube «Piers Morgan Uncensored».

Il n’a pas précisé qui seraient les autres participants mais, un peu plus tôt, Piers Morgan avait évoqué l’hypothèse de négociations entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier a relancé les conjectures autour de pourparlers de paix pour mettre fin à l’invasion russe débutée en février 2022.

Un décret exclut toute négociation avec Poutine

Volodymyr Zelensky a longtemps rejeté l’idée de négociations, affirmant vouloir battre la Russie sur le champ de bataille. Un décret, daté d’octobre 2022, avait même exclu toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir. Mais l’Ukraine est à la peine face à l’armée russe, qui avance dans l’est du pays. Et Kiev craint de voir tarir l’aide américaine, Donald Trump ayant critiqué ces dépenses durant sa campagne.

Les pourparlers restent cependant hypothétiques, car aucun élément concret n’a été avancé et les positions de Moscou et Kiev restent très éloignées. Vladimir Poutine a déclaré fin janvier être ouvert à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et en affirmant ne pas voir de «volonté» de Kiev.

Si le président ukrainien «veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations», avait-il dit, le jugeant «illégitime». Volodymyr Zelensky affirme que tout potentiel accord de paix devrait contenir de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux. Le Kremlin, lui, demande en substance la reddition de l’Ukraine, qu’elle renonce à rejoindre l’Otan et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l’annexion.


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