Ephéméride Anarchiste 18 juillet (original) (raw)
Couverture d'une brochure d'Augustin Souchy
sur la Révolution Espagnole, publié à New York.
18 juillet
Francis Boudoux
Le 18 juillet 1881, naissance de Jules SELLENET dit Francis BOUDOUX, à St Etienne.
Militant anarchiste, antimilitariste et anarcho-syndicaliste français. En août 1904, il déserte de son régiment et, munis des papiers d'un compagnon, change d'identité. Ouvrier du fer et secrétaire du syndicat de Longwy, il prend part à la grève d'août 1905. Membre de "l'Association Internationale Antimilitariste", il est arrêté en novembre 1905 comme déserteur. Libéré, il regagne l'Est de la France où il sera condamné à plusieurs reprises pour des "délits" liés aux conflits du travail. En 1910, le syndicat des ouvriers métallurgistes d'Auboué, dont il était le secrétaire, le dénonce comme agent provocateur au service d'un maître des forges. Cette accusation (calomnieuse ou véritable) pour le moins étonnante, sera reprise après-guerre par les communistes. Mobilisé durant le conflit de 14-18, il reprend ensuite son militantisme syndical et anarchiste. Le11 janvier 1924, salle de la Grange-aux-Belles, à Paris, il est blessé lors d'un meeting qui se termine en bagarre entre anarcho-syndicalistes et communistes (deux anarchistes y trouveront la mort, tués par balles). En 1926, il est aux côtés dePierre Besnard, le fondateur de laC.G.T- S.R (syndicaliste révolutionnaire) dont il devient secrétaire de la Fédération du bâtiment. En 1936, il se rend en Espagne combattre dans les rangs internationaux de laColonne Durruti. Il meurt à Argenteuil (Ile de France), le 17 mars 1941.
Le 18 juillet 1887, à Buenos-Aires (Argentine), grâce à l'initiative de l'anarchiste Ettore MATTEI, est créée : "La Sociedad Cosmopolita de Resistancia y Colocación de Obreros Panaderos"; première société de résistance ouvrière du pays, en l'occurrence celle des ouvriers boulangers. Malatesta, alors en Argentine, en rédige les statuts.
En-tête de ce numéro un
Le 18 juillet 1891, à Genève (Suisse), sortie de cette revue en langue italienne "Pensiero e Dinamite" dont le titre est à lui seul tout un programme. "La Pensée pour soulager les Faibles La Dynamite pour abattre des Puissants". On est alors en pleine apologie de la "propagande par le fait". Le responsable du journal est l'anarchiste italien Paolo Schicchi . Recherché par la police italienne pour désertion, il se refugiera en France avant d'en être expulsé. Il se rendra ensuite à Malte puis à Genève où en contact avec d'autres anarchistes il créera ce journal appelant clairement à l'action violente.
Le journal "La Croce di Savoia" assurera ensuite (jusque dans la numérotation) avec quatre numéros parus en août 1891, la continuité de "Pensiero e Dinamite". Schicchi sera ensuite expulsé de Suisse, il aurait commis un attentat contre un commissaire de police. Il se rendra ensuite à Barcelone où il poursuivra son action subversive. Armé d'un révolver, d'un poignard et de cartouches de dynamites, il sera arrêté au début octobre 1892 à la gare de Pise en provenance de Barcelone et Marseille.
En-tête du premier numéro
Le 18 juillet 1913, à Barcelone (Catalogne), sortie du premier numéro de "La Ira" (La Colère) Organe de l'expression du dégoût et de la colère du peuple. Seront responsables de cette publication : ****Ramón Acín** et Àngel Samblancat Salanova. Seul un autre numéro de ce journal sortira le 26 juillet 1913.
Le 18 juillet 1936, Espagne, les généraux fascistes Orgaz et Franco s'emparent des Iles Canaries, la loi martiale est décrétée, la phalange et la garde civile se soulèvent également et commencent à fusiller les syndicalistes ouvriers, mais le gouvernement républicain refuse toujours de distribuer des armes au peuple.
Le journal "Solidaridad Obrera" est imprimé avec pour titre : "A Séville, les fascistes tirent sur nos frères ! A Cordoue, les militaires se sont soulevés ! Au Maroc, on se bat dans les rues ! Celui qui ne remplit pas son devoir révolutionnaire est un traître à la cause du peuple ! Vive le communisme libertaire !".
En-têe du numéro 7 du 26 septembre 1936
En-tête du journal à partir du 24 octobre 1936
Le 18 juillet 1936, à Madrid (Espagne) sortie du premier numéro du journal "Juventud Libre" (Jeunesse Libre), "Hebdomadaire de la jeunesse anarchiste", puis dès le numéro 2 "Organe de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires" et à partir du 24 octobre 1936 "Hebdomadaire de la Fédération Ibérique des Jeunesses libertaires". Quatre-vingt trois numéros sortiront jusqu'au 26 mars 1939.
Le titre sera repris en 1947, en exil en France.