Ephéméride Anarchiste 15 novembre (original) (raw)
Affiche réalisée par J.P Ducret pour une fête anarchiste à Cadillac (33), fin des années soixante dix.
15 novembre
Le 15 novembre 1862, naissance d'Alfred MARPAUX à Champagnole (Jura).
Actif militant fédéraliste, syndicaliste et coopératiste; puis "socialiste possibiliste" de Bourgogne et de Franche-Comté. Ouvrier typographe à Dijon, il adhère au syndicat de sa corporation dont il est délégué au 3ème congrés des Bourses du travail à Lyon du 25 au 27 juin 1894. Il prend part également au développement des coopératives à Dijon puis à Saint-Claude (dans le Jura). Influencé par les idées de Proudhon, deBakounine et de Benoît Malon, il se revendique d'un "socialisme intégral" enpreint des idées libertaires qui avaient présidées au sein de la "Fédération Jurassienne". Il participe ensuite à la création de la "Fédération (régionale) de l'Est" et se montre un actif propagandiste; "socialiste possibiliste" partisan de Jean Allemane (qui s'écarte des idées anarchistes par sa participation aux éléctions). En 1894, Marpaux se montre un ardent dreyfusard. En mai 1896, il est élu à la municipalité de Dijon; en tant que premier adjoint au maire, il est associé à de nombreuses réalisations sociales : caisse de chômage, maison de retraite, assistance médicale gratuite, cantines scolaires (gratuites pour les plus pauvres) etc. Au congrès socialiste de Paris en 1899, il s'élève contre le sectarisme et se prononce pour un fédéralisme communal. " Vous voulez que l'individu soit libre dans la commune libre, vous voulez que l'Etat ne soit que l'ensemble des communes fédérées, eh bien! sachons faire dans notre parti ce que nous voulons appliquer au gouvernement." Après la défaite municipale de 1900, il quitte Dijon pour diriger une imprimerie coopérative dans l'Ain. Malade, il poursuivra ensuite son militantisme au sein de la SFIO jusqu'à sa mort le 6 mai 1934. Il est l'auteur de nombreux articles dans la presse socialiste et de divers ouvrages et brochures.
Le 15 novembre 1984, mort de Teodora BADELL, à Toulouse.
Militante anarchiste et anarcho-syndicalite espagnole. Elle naît en 1893; elle travaille dans l'industrie manufacturière, et prend une part active aux grèves de 1917. A partir de 1925, elle se lie àFederica Montseny et participe à "La Revista Blanca". Réfugiée à Paris, à la fin de la guerre d'Espagne, elle se chargera du transport clandestin de documents.
Couverture du numéro 1 de la revue "La Tribune Libre"
Le 15 novembre 1890, à Londres (Angleterre), sortie du premier numéro de la revue "La Tribune Libre" Organe international, socialiste, révolutionnaire anarchiste (en langue française). Cette publication succède à "L'International" lequel reparaîtra après la disparition de "Tribune Libre". Quatre numéros sortiront jusqu'au 1er mars 1891, une nouvelle série (non retrouvée) a ensuite été publiée, au moins 3 numéros entre juin 1891 et juillet 1891.
Le gérant de cette revue est J. Olivon, habitant 26, Warren Street, Fitzroy Square, W. Londres, adresse même du journal.
A noter qu'un autre périodique portant ce titre est sorti à Charleroi, aux USA, entre 1896 et 1900.
En-tête du premier numéro du 15 novembre 1891
En-tête du deuxième et dernier numéro
Le 15 novembre 1891, à Gracia (Barcelone), sortie du premier numéro du journal "El Porvenir Anarquista" (L'Avenir Anarchiste), Organe Communiste-Anarchiste. Articles en trois langues, castillan, français et italien. Le journal est né de l'union du groupe "Los Desheredados" de Gracia (Sebastián Suñer, Emilio Hugas, etc., du français Paul Bernard et peut-être de Tomás Ascheri, et de l'italien Paolo Schicchi, qui dirige le journal et poursuit dans ses articles une vive polémique avec Errico Malatesta et les anarchistes-collectivistes. Seuls deux numéros verront le jour, le dernier daté du 20 décembre 1891.
A noter que l'équipe du journal sera poursuivit en février 1892, après l'explosion d'une bombe Plaza Real à Barcelone, le 9 février 1892.
Affiche annonçant la sortie du journal (taille 54x88 cm)
En-tête du premier numéro
Le 15 novembre 1901, à Barcelone (Catalogne), le pédagogue libertaireFrancisco Ferrer publie le premier numéro du periodique (qui sortira les 5, 15 et 25 de chaque mois) libertaire "La Huelga General" (La Grève Générale). Organe destiné à promouvoir le syndicalisme révolutionnaire et la généralisation des luttes ouvrières au moyen de la grève générale. Un numéro en date du 20 juin 1903 annoncera la cessation de cette publication.
Les 21 numéros sont numérisés ici.
Gennaro Rubino au moment de l'attentat (tirée de "La Vie Illustrée" du 21 novembre 1902)
Le 15 novembre 1902, à Bruxelles, l'anarchiste italien Gennaro RUBINO, tire deux coups de révolver au cri de "Vive la révolution sociale Vive l'anarchie!" sur une des trois berlines du cortège du roi des Belges Léopold II qui rentrait d'une cérémonie religieuse. Le roi en sort indemne et personne n'est blessé dans cet attentat, mais Rubino échappe de peu à un lynchage de la foule. Lors de son procès en 1903, il déclarera avoir agi seul et être un anarchiste isolé, mais bien que n'ayant blessé ou tué personne il sera lourdement condamné aux travaux forcés à perpétuité.
En-tête du premier numéro daté du 15 novembre 1902
Le 15 novembre 1902, à Montevideo (Uruguay), sortie du premier numéro de "Vida Nueva" (Nouvelle Vie) Hebdomadaire de Sociologie, Arts et Actualités. Publication dirigée par Pascual Guaglianone.
Au moins deux numéros parus, numérisés ici.
En-tête du premier numéro
Le 15 novembre 1910, à Home (Lakebay, Washington), sortie du premier numéro du journal "The Agitator" Advocate of the Modern School, Industrial Unionism, Individual Freedom (L'Agitateur, partisan de l'Ecole Moderne, du syndicalisme industriel, et de la liberté individuelle). Bi-mensuel, publié par des membres de la colonie anarchiste "Home Colony" (Etat de Washington), sous la direction de Jay Fox. C'est un mélange d'idées libertaires, de syndicalisme révolutionnaire (soutien des IWW), d'éducation rationnelle, de liberté sexuelle et individuelle. Le journal a également soutenu la révolution mexicaine et s'est fait le promoteur de la résistance passive, de l'action directe et de la liberté d'expression.
En août 1911, Jay Fox a été arrêté suite à la publication de l'article favorable au naturisme "The Nude and the Prudes" (Le Nu et les Prudes), il sera condamné à Tacoma, pour "édition tendant à encourager le mépris de la loi et des tribunaux". Après trois ans de procès et d'appels, Fox finira par être condamné à une peine de deux mois de prison.
En 1912, Jay Fox sur les conseils du wooblie Wiliam Z. Foster, transfèrera le journal à Chicago où le dernier numéro sortira le 1er novembre 1912.
Couverture du numéro 11 du 1er septembre 1913
Le 15 novembre 1912, aux Lilas (près de Paris), sortie du premier numéro du mensuel "Le Réveil Anarchiste Ouvrier". Le comité de rédaction est composé d'Edouard Sené, d'Eugène Jacquemin et d'Edouard Boudot. Les gérants seront Jean Labbat puis Charles Bervilitas. Le n° 13 du 25 octobre 1913 signale qu'en raison de l'arrestation de l'Administrateur, du gérant et de tous les rédacteurs du Réveil, adresser désormais la correspondance à Mme (Emilie) Jacquemin, 23 rue du Garde Chasse aux Lilas. Seul le numéro 14 du 1er décembre 1913 paraît ensuite ce qui laisse à penser que le journal a été victime de la répression.
Toutefois une nouvelle série simplement titrée "le réveil anarchiste" réapparaît au printemps de 1914 pour seulement trois numéros.
En-tête du journal du premier numéro (doc. CIRA de Lausanne)
Le 15 novembre 1915, en plein conflit mondial, sortie à Paris du bimensuel "pendant la mêlée" le journal se proclame acrate, individualiste et éclectique. Le gérant en est Charles Michel. A partir de janvier 1916, le journal, publié à Orléans, modifie son nom en "par delà la mêlée". L'administateur du journal est alors E.Armand mais après l'arrestation de celui-ci en octobre 1917 (pour complicité de désertion), c'estPierre Chardon qui lui succèdera jusqu'en février 1918. Le mois suivant le journal changera de titre pour "La Mêlée".
Photo des locaux syndicaux de l'IWW de New-York après le passage des forces de l'ordre
(photo collection Labadie, Université du Michigan)
Le 15 novembre 1919, à New-York, le siège central du syndicatI.W.W, est victime des "Palmer raids" du nom du procureur général du ministère de la justice responsable du "Bureau of Investigation" et chargé à ce titre de la lutte contre les radicaux et les anarchistes. Il fait régner une véritable "Terreur blanche", investissant les locaux syndicaux ou les lieux de réunion, arrêtant les militants, se saisissant des archives et mettant à sac le matériel et les locaux.
En-tête du numéro 2 daté du 15 novembre 1920
Le 15 novembre 1920, à Kharkov (Ukraine), sortie du numéro deux du journal "Golos makhnovtsa" (La Voix du Makhnoviste). Organe révolutionnaire rebelle d'Ukraine (Makhnovtchina) écho du mouvement insurrectionnel de Nestor Makhno, publié par Piotr Archinov, et Aron Baron.
Couverture du premier numéro du 15 novembre 1924 (voir ici.)
En-tête du numéro 2 du 15 décembre 1924.
Le 15 novembre 1924, à Paris, sortie du premier numéro de "La Revue Internationale Anarchiste" Revue mensuelle polyglotte (éditée en trois langues, français, italien et espagnol).
Cette publication voit le jour grâce à la création d'un groupement "L'Œuvre Internationale des éditions anarchistes" qui s'adressant aux nombreux militants étrangers (italiens, espagnols, polonais, russes, etc.) victimes des persécutions dans leurs pays, qui se retrouvent en exil en France et qui veulent continuer de s'informer, de partager leurs expériences et de créer des liens moraux et matériels réguliers entre les anarchistes du monde entier. Pour plus d'information voir ici.
Cette œuvre déploie une grande activité en créant "La Librairie Internationale", 14 rue Petit à Paris, où sont vendues journaux et publications, créant également une maison d'éditions, organisant des réunions et conférences et en publiant cette revue mensuelle.
Elle comptera de nombreux collaborateurs, l'anarchiste Séverin Férandel en est le gérant.
Huit numéros paraîtront jusqu'au 15 juin 1925, (numérisés ici.), elle fusionnera ensuite avec La Revue Anarchiste.
Le 15 et 16 novembre 1926, à Lyon, se tient le congrès constitutif d'un nouvelle organisation syndicale la C.G.T-S.R (Confédération Générale du Travail - Syndicaliste Révolutionnaire). Impulsée parPierre Besnard, la création de cette nouvelle organisation de sensiblitité libertaire et ouvertement anarcho-syndicaliste était devenue nécessaire après la main mise des communistes staliniens sur la C.G.T.U.
La C.G.T.- S.R adhère à son tour à l'A.I.T (anti-autoritaire) créée à Berlin en 1922. Malgré une forte détermination de ses militants et en premier lieu de Pierre Besnard, elle restera une petite organisation (de nombreux libertaires refusant une nouvelle division). Elle aura pourtant, à travers son journal "Le Combat syndicaliste", une analyse clairvoyante de la révolution espagnole, à qui elle apportera aide et solidarité.
"Ils ont un drapeau noir en berne sur l'Espoir Et la mélancolie pour traîner dans la vie Des couteaux pour trancher le pain de l'amitié Et des armes rouillées pour ne pas oublier...
Léo Ferré, extrait de la chanson "Les anarchistes".
Couverture du premier numéro de la revue, 15 novembre 1932
Le 15 novembre 1932, en Bulgarie, re-publication de la revue théorique de la Fédération Anarchiste Communiste Bulgare (F.A.C.B), "Société Libre". Cette revue mensuelle du plateformisme anarchiste sera interdite après le coup d'Etat fasciste du 19 mai 1934 mais, dissimulée sous un autre nom "Monde Nouveau" avec la même direction de Petar Lozanov, elle réussira à survivre jusqu'en 1936. Le mouvement anarchiste bulgare passera alors dans la totale clandestinité, publiant le journal ronéotypé "Pain et liberté"qui sortira régulièrement jusqu'à l'arrivée au pouvoir des communistes, le 9 septembre 1944.
A noter que la première sortie de ce titre remonte à 1907.
En-tête de ce numéro 16 du 15 novembre 1934 (doc. Cira de Lausanne)
Le 15 novembre 1934, sortie à Osorno (Chili) du numéro seize du journal "Vida Nueva" (Nouvelle Vie). Bimensuel dont c'est la première année de parution.
A noter dans ce numéro 16, un article de promotion du naturisme et du retour à la nature.