Benoit DRATWICKI | Centre de musique baroque de Versailles (original) (raw)

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Conferences by Benoit DRATWICKI

Research paper thumbnail of ThéPARis. Les Théâtres parisiens sous l'Ancien Régime : Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques

Séminaire de recherche pluridisciplinaire, janvier-juin 2019 Responsables scientifiques : Em... more Séminaire de recherche pluridisciplinaire, janvier-juin 2019

Responsables scientifiques :
Emanuele De Luca (Université Côte d'Azur, CTEL ; ELCI, Sorbonne Université)
Barbara Nestola (CNRS/Centre d'études supérieures de la Renaissance-Centre de musique baroque de Versailles)

Le séminaire souhaite ouvrir un espace de réflexion sur la question de la transversalité des pratiques artistiques entre les principaux théâtres parisiens sous l'Ancien Régime : la Comé-die-Française, la Comédie-Italienne, l'Académie royale de musique et les théâtres forains. Dès le XVIIe siècle, les scènes parisiennes rentrent dans une dynamique à la fois de concurrence et d'émulation, chacune puisant son inspiration dans le répertoire et les atouts majeurs de l'autre, qu'il s'agisse de la dramaturgie, de l'appareil scénique, de la musique ou du savoir-faire des interprètes. En l'état actuel des recherches émerge la question du dépassement des périmètres de chaque institution théâtrale, du point de vue institutionnel comme esthétique. Une réflexion inter et trans-théâtrale devient alors incontournable. Plutôt que de restreindre le champ d'enquête à une Scène en particulier, ce séminaire souhaite élargir la perspective en interrogeant les espaces signifiants 'entre' les théâtres, leurs connexions et leurs échanges, explicites ou latents.

Papers by Benoit DRATWICKI

Research paper thumbnail of La musique à la cour de Louis XV : François Colin de Blamont (1690-1760) : une carrière au service du roi / Benoît Dratwicki

Research paper thumbnail of Rameau et les chanteurs de l’Opéra de Paris : composition et adaptations - L'exemple des Fêtes d'Hébé (septembre 2018)

Comme tous les grands compositeurs d’opéra, Rameau s’est montré soucieux de concevoir ses ouvrage... more Comme tous les grands compositeurs d’opéra, Rameau s’est montré soucieux de concevoir ses ouvrages dans un geste ample, englobant toutes les problématiques du théâtre lyrique : musique, poésie, danse, effets scéniques. Mais le génie de Rameau prend également en compte les aspects matériels de la représentation théâtrale, touchant aussi bien aux machineries, au jeu de l’orchestre, qu’à la distribution des rôles et à l’interprétation de sa musique.

Sa relation avec les acteurs-chanteurs de la troupe de l'Académie royale de musique est particulière et, pour qui décide d’aborder le sujet, évidente. Pourtant, à ce jour, elle n’a que peu été étudiée. Une véritable interaction entre Rameau et la troupe s’observe pourtant à la lecture des partitions. Elle est d’ailleurs aussi sensible dans le processus de création que dans celui de remaniements à l’occasion de reprises. La genèse et les reprises des Fêtes d'Hébé (1739-1764) en offrent une illustration particulièrement éclairante.

Research paper thumbnail of La distribution de Persée en 1770 : un exemple de mutation esthétique

Le reprise de Persée à la Cour en 1770, à l’occasion du mariage du futur Louis XVI et de Marie-An... more Le reprise de Persée à la Cour en 1770, à l’occasion du mariage du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette, offre un exemple assez rare de transformation extrêmement poussée d’une œuvre du répertoire (un « opéra de fond » pour reprendre le vocabulaire de l’époque). Bien que le remaniement soit effectué en « société », par Antoine Dauvergne (actes I et IV), François Rebel (Acte II) et Bernard de Bury (Acte III), il témoigne d’une vraie réflexion esthétique : s’il ne s’agit pas d’une remise en musique complète, il ne s’agit pas non plus du simple remplacement de pièces anciennes par des pièces modernes, comme François Francœur et François Rebel, principalement, l’avaient pratiqué dès les années 1740. Les arrangeurs interrogent la totalité des paramètres qui forment le « spectacle » : le poème, la musique, la scénographie, l’interprétation. Macro et microstructures sont revisitées, parfois à peine transformées, parfois totalement bouleversées. Ce travail impacte du coup toutes les composantes du Persée originel et leur donnent une saveur nouvelle, ce « goût du jour », si important pour le public et la critique du XVIIIe siècle. Au premier lieu des aspects touchés se trouve la question de la distribution des rôles.

Research paper thumbnail of Seria et Buffa italien sur la scène de l'Académie royale (1774-1788) : une contribution au répertoire comique et de demi-caractère

Parmi les nombreuses options pour renouveler et varier le répertoire de l’Académie royale de musi... more Parmi les nombreuses options pour renouveler et varier le répertoire de l’Académie royale de musique durant le dernier tiers du XVIIIe siècle, la réévaluation du comique – à la fois en tant que style, que genre et qu’emploi – est l’une des plus considérées, tant par l’administration que par les auteurs et les penseurs du théâtre lyrique. C’est au cœur de cette problématique que se développe la pratique de la traduction et de l’adaptation de partitions et de livrets italiens, pratique qui connaîtra une vogue durable sur plusieurs théâtres tant à la Cour que dans la capitale. À l’Académie royale, l’opéra italien intéresse sous toutes ses formes : musique et poésie, seria et buffa. De 1774 à 1790, une quinzaine de projets voient le jour, piochant dans les partitions et les livrets ultramontains pour tenter de donner à l’institution un nouveau souffle.

Research paper thumbnail of ThéPARis. Les Théâtres parisiens sous l'Ancien Régime : Transversalité des pratiques, circulation des personnes, enjeux esthétiques et poétiques

Séminaire de recherche pluridisciplinaire, janvier-juin 2019 Responsables scientifiques : Em... more Séminaire de recherche pluridisciplinaire, janvier-juin 2019

Responsables scientifiques :
Emanuele De Luca (Université Côte d'Azur, CTEL ; ELCI, Sorbonne Université)
Barbara Nestola (CNRS/Centre d'études supérieures de la Renaissance-Centre de musique baroque de Versailles)

Le séminaire souhaite ouvrir un espace de réflexion sur la question de la transversalité des pratiques artistiques entre les principaux théâtres parisiens sous l'Ancien Régime : la Comé-die-Française, la Comédie-Italienne, l'Académie royale de musique et les théâtres forains. Dès le XVIIe siècle, les scènes parisiennes rentrent dans une dynamique à la fois de concurrence et d'émulation, chacune puisant son inspiration dans le répertoire et les atouts majeurs de l'autre, qu'il s'agisse de la dramaturgie, de l'appareil scénique, de la musique ou du savoir-faire des interprètes. En l'état actuel des recherches émerge la question du dépassement des périmètres de chaque institution théâtrale, du point de vue institutionnel comme esthétique. Une réflexion inter et trans-théâtrale devient alors incontournable. Plutôt que de restreindre le champ d'enquête à une Scène en particulier, ce séminaire souhaite élargir la perspective en interrogeant les espaces signifiants 'entre' les théâtres, leurs connexions et leurs échanges, explicites ou latents.

Research paper thumbnail of La musique à la cour de Louis XV : François Colin de Blamont (1690-1760) : une carrière au service du roi / Benoît Dratwicki

Research paper thumbnail of Rameau et les chanteurs de l’Opéra de Paris : composition et adaptations - L'exemple des Fêtes d'Hébé (septembre 2018)

Comme tous les grands compositeurs d’opéra, Rameau s’est montré soucieux de concevoir ses ouvrage... more Comme tous les grands compositeurs d’opéra, Rameau s’est montré soucieux de concevoir ses ouvrages dans un geste ample, englobant toutes les problématiques du théâtre lyrique : musique, poésie, danse, effets scéniques. Mais le génie de Rameau prend également en compte les aspects matériels de la représentation théâtrale, touchant aussi bien aux machineries, au jeu de l’orchestre, qu’à la distribution des rôles et à l’interprétation de sa musique.

Sa relation avec les acteurs-chanteurs de la troupe de l'Académie royale de musique est particulière et, pour qui décide d’aborder le sujet, évidente. Pourtant, à ce jour, elle n’a que peu été étudiée. Une véritable interaction entre Rameau et la troupe s’observe pourtant à la lecture des partitions. Elle est d’ailleurs aussi sensible dans le processus de création que dans celui de remaniements à l’occasion de reprises. La genèse et les reprises des Fêtes d'Hébé (1739-1764) en offrent une illustration particulièrement éclairante.

Research paper thumbnail of La distribution de Persée en 1770 : un exemple de mutation esthétique

Le reprise de Persée à la Cour en 1770, à l’occasion du mariage du futur Louis XVI et de Marie-An... more Le reprise de Persée à la Cour en 1770, à l’occasion du mariage du futur Louis XVI et de Marie-Antoinette, offre un exemple assez rare de transformation extrêmement poussée d’une œuvre du répertoire (un « opéra de fond » pour reprendre le vocabulaire de l’époque). Bien que le remaniement soit effectué en « société », par Antoine Dauvergne (actes I et IV), François Rebel (Acte II) et Bernard de Bury (Acte III), il témoigne d’une vraie réflexion esthétique : s’il ne s’agit pas d’une remise en musique complète, il ne s’agit pas non plus du simple remplacement de pièces anciennes par des pièces modernes, comme François Francœur et François Rebel, principalement, l’avaient pratiqué dès les années 1740. Les arrangeurs interrogent la totalité des paramètres qui forment le « spectacle » : le poème, la musique, la scénographie, l’interprétation. Macro et microstructures sont revisitées, parfois à peine transformées, parfois totalement bouleversées. Ce travail impacte du coup toutes les composantes du Persée originel et leur donnent une saveur nouvelle, ce « goût du jour », si important pour le public et la critique du XVIIIe siècle. Au premier lieu des aspects touchés se trouve la question de la distribution des rôles.

Research paper thumbnail of Seria et Buffa italien sur la scène de l'Académie royale (1774-1788) : une contribution au répertoire comique et de demi-caractère

Parmi les nombreuses options pour renouveler et varier le répertoire de l’Académie royale de musi... more Parmi les nombreuses options pour renouveler et varier le répertoire de l’Académie royale de musique durant le dernier tiers du XVIIIe siècle, la réévaluation du comique – à la fois en tant que style, que genre et qu’emploi – est l’une des plus considérées, tant par l’administration que par les auteurs et les penseurs du théâtre lyrique. C’est au cœur de cette problématique que se développe la pratique de la traduction et de l’adaptation de partitions et de livrets italiens, pratique qui connaîtra une vogue durable sur plusieurs théâtres tant à la Cour que dans la capitale. À l’Académie royale, l’opéra italien intéresse sous toutes ses formes : musique et poésie, seria et buffa. De 1774 à 1790, une quinzaine de projets voient le jour, piochant dans les partitions et les livrets ultramontains pour tenter de donner à l’institution un nouveau souffle.