Stéphanie Leu | EHESS-Ecole des hautes études en sciences sociales (original) (raw)
Papers by Stéphanie Leu
Composition du jury : Monsieur Paul-André Rosental, Directeur de thèse ;Monsieur Martin Lengwiler... more Composition du jury : Monsieur Paul-André Rosental, Directeur de thèse ;Monsieur Martin Lengwiler, Président du jury ;Madame Sabine Dullin ;Madame Nancy Green ;Madame Brigitte Studer ;Monsieur Laurent Tissot. Thèse soutenue le 6 décembre 2012 Résumé Renseignements non transmis Abstract Renseignements non transmi
S’il est une figure d’étranger à laquelle l’historiographie s’est jusqu’ici peu intéressée, c’est... more S’il est une figure d’étranger à laquelle l’historiographie s’est jusqu’ici peu intéressée, c’est bien celle de l’immigré suisse. Pourtant sa présence en France pose d’intéressantes questions sur les modalités de la construction identitaire : en effet, à mesure que la Suisse se construit en état national au cours du XIXe siècle, les Suisses expatriés doivent se définir, parfois avec difficulté, comme « nationalement » helvétiques, mais également assumer le poids du pluriculturalisme de leur p..
Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2009
pratique, ainsi que la justesse d’une décision consistant à « limiter » (si l’on peut dire) l’étu... more pratique, ainsi que la justesse d’une décision consistant à « limiter » (si l’on peut dire) l’étude à quatre pays, il est évident qu’on pourrait pointer du doigt, surtout pour la période contemporaine, des développements incomplets (sur le droit de vote des étrangers par exemple, auquel ne sont consacrés que deux paragraphes) ou imprécis (sur la notion britannique de patriality qui pourrait être interprétée comme une certaine forme d’ethnicisation de la citoyenneté britannique à la fin des années 1960). Je n’insisterai que sur deux points faibles à mon sens. À l’instar de Pierre Rosanvallon qui, dans Le sacre du citoyen, examine l’histoire de l’extension du droit de vote aux femmes, aux domestiques, aux prisonniers, etc., mais ne prend jamais en compte l’accès au vote des expatriés, A. Fahrmeir n’accorde à cette question qu’un court paragraphe de dix lignes. La mention selon laquelle cette admission « s’est avérée moins controversée » (p. 215) que celle du vote des étrangers peut surprendre si l’on considère que, pendant 150 voire 200 ans, des citoyens ont été privés de l’accès aux droits politiques sous prétexte de leur éloignement du territoire national ! Enfin, le choix de ces quatre pays, pour justifié qu’il soit, interdit à l’auteur de saisir l’une des transformations majeures de la citoyenneté contemporaine à l’échelle mondiale, qui se prépare dans d’autres pays. Depuis une quinzaine d’années, on assiste en effet au développement, appuyé sur l’expansion de la plurinationalité, les possibilités de lien offertes par la révolution des technologies de l’information et de la communication, ainsi que les revendications des expatriés eux-mêmes, de définitions de la nation et de la citoyenneté qui non seulement dépassent les frontières de l’État mais aussi celles de la nationalité puisque des droits, politiques, économiques ou sociaux, sont accessibles à des individus, non pas sur la base de la nationalité ou de la résidence, mais sur celle de l’origine. Cette nouvelle vision est à l’origine tant de la mise en place en 2005 de l’Overseas Citizenship of India que de la consultation instituée par l’Union africaine depuis 2007 auprès des associations d’Africains vivant en dehors du continent pour déterminer les modalités de mise en œuvre d’un projet lancé par Abdulaye 1 4 2 2 Wade au début des années 2000 : faire de la «diaspora africaine » la sixième régiond’Afrique. Il est vraisemblable qu’une partie non négligeable de l’évolution du concept de citoyenneté se situe aussi dans ces initiatives.
"La construction de la Cinquième Suisse au cœur de l’internationalisation de l’économie", p.31-33... more "La construction de la Cinquième Suisse au cœur de l’internationalisation
de l’économie", p.31-33, in : Politorbis, n°62, 2016
in : Brigitte Studer, Caroline Arni, Walter Leimgruber, Jon Matthieu, Laurent Tissot (Hg.), Die S... more in : Brigitte Studer, Caroline Arni, Walter Leimgruber, Jon Matthieu, Laurent Tissot (Hg.), Die Schweiz anderswo – La Suisse ailleurs/ AuslandschweizerInnen – SchweizerInnen im Ausland, Zurich, Chronos Verlag, avril 2015
in : Revue Suisse d'histoire, Zurich, Schwabe, 3/2014, vol.64, pp. 367-384 Article disponible... more in : Revue Suisse d'histoire, Zurich, Schwabe, 3/2014, vol.64, pp. 367-384
Article disponible gratuitement à partir de novembre 2015 http://www.sgg-ssh.ch/fr/publikationen.php
pp. 405-426, in : Christophe Vuilleumier, La Suisse et la guerre de 1914 à 1918, Genève, Slatkine... more pp. 405-426, in : Christophe Vuilleumier, La Suisse et la guerre de 1914 à 1918, Genève, Slatkine, 2015
Composition du jury : Monsieur Paul-André Rosental, Directeur de thèse ;Monsieur Martin Lengwiler... more Composition du jury : Monsieur Paul-André Rosental, Directeur de thèse ;Monsieur Martin Lengwiler, Président du jury ;Madame Sabine Dullin ;Madame Nancy Green ;Madame Brigitte Studer ;Monsieur Laurent Tissot. Thèse soutenue le 6 décembre 2012 Résumé Renseignements non transmis Abstract Renseignements non transmi
S’il est une figure d’étranger à laquelle l’historiographie s’est jusqu’ici peu intéressée, c’est... more S’il est une figure d’étranger à laquelle l’historiographie s’est jusqu’ici peu intéressée, c’est bien celle de l’immigré suisse. Pourtant sa présence en France pose d’intéressantes questions sur les modalités de la construction identitaire : en effet, à mesure que la Suisse se construit en état national au cours du XIXe siècle, les Suisses expatriés doivent se définir, parfois avec difficulté, comme « nationalement » helvétiques, mais également assumer le poids du pluriculturalisme de leur p..
Annales. Histoire, Sciences Sociales, 2009
pratique, ainsi que la justesse d’une décision consistant à « limiter » (si l’on peut dire) l’étu... more pratique, ainsi que la justesse d’une décision consistant à « limiter » (si l’on peut dire) l’étude à quatre pays, il est évident qu’on pourrait pointer du doigt, surtout pour la période contemporaine, des développements incomplets (sur le droit de vote des étrangers par exemple, auquel ne sont consacrés que deux paragraphes) ou imprécis (sur la notion britannique de patriality qui pourrait être interprétée comme une certaine forme d’ethnicisation de la citoyenneté britannique à la fin des années 1960). Je n’insisterai que sur deux points faibles à mon sens. À l’instar de Pierre Rosanvallon qui, dans Le sacre du citoyen, examine l’histoire de l’extension du droit de vote aux femmes, aux domestiques, aux prisonniers, etc., mais ne prend jamais en compte l’accès au vote des expatriés, A. Fahrmeir n’accorde à cette question qu’un court paragraphe de dix lignes. La mention selon laquelle cette admission « s’est avérée moins controversée » (p. 215) que celle du vote des étrangers peut surprendre si l’on considère que, pendant 150 voire 200 ans, des citoyens ont été privés de l’accès aux droits politiques sous prétexte de leur éloignement du territoire national ! Enfin, le choix de ces quatre pays, pour justifié qu’il soit, interdit à l’auteur de saisir l’une des transformations majeures de la citoyenneté contemporaine à l’échelle mondiale, qui se prépare dans d’autres pays. Depuis une quinzaine d’années, on assiste en effet au développement, appuyé sur l’expansion de la plurinationalité, les possibilités de lien offertes par la révolution des technologies de l’information et de la communication, ainsi que les revendications des expatriés eux-mêmes, de définitions de la nation et de la citoyenneté qui non seulement dépassent les frontières de l’État mais aussi celles de la nationalité puisque des droits, politiques, économiques ou sociaux, sont accessibles à des individus, non pas sur la base de la nationalité ou de la résidence, mais sur celle de l’origine. Cette nouvelle vision est à l’origine tant de la mise en place en 2005 de l’Overseas Citizenship of India que de la consultation instituée par l’Union africaine depuis 2007 auprès des associations d’Africains vivant en dehors du continent pour déterminer les modalités de mise en œuvre d’un projet lancé par Abdulaye 1 4 2 2 Wade au début des années 2000 : faire de la «diaspora africaine » la sixième régiond’Afrique. Il est vraisemblable qu’une partie non négligeable de l’évolution du concept de citoyenneté se situe aussi dans ces initiatives.
"La construction de la Cinquième Suisse au cœur de l’internationalisation de l’économie", p.31-33... more "La construction de la Cinquième Suisse au cœur de l’internationalisation
de l’économie", p.31-33, in : Politorbis, n°62, 2016
in : Brigitte Studer, Caroline Arni, Walter Leimgruber, Jon Matthieu, Laurent Tissot (Hg.), Die S... more in : Brigitte Studer, Caroline Arni, Walter Leimgruber, Jon Matthieu, Laurent Tissot (Hg.), Die Schweiz anderswo – La Suisse ailleurs/ AuslandschweizerInnen – SchweizerInnen im Ausland, Zurich, Chronos Verlag, avril 2015
in : Revue Suisse d'histoire, Zurich, Schwabe, 3/2014, vol.64, pp. 367-384 Article disponible... more in : Revue Suisse d'histoire, Zurich, Schwabe, 3/2014, vol.64, pp. 367-384
Article disponible gratuitement à partir de novembre 2015 http://www.sgg-ssh.ch/fr/publikationen.php
pp. 405-426, in : Christophe Vuilleumier, La Suisse et la guerre de 1914 à 1918, Genève, Slatkine... more pp. 405-426, in : Christophe Vuilleumier, La Suisse et la guerre de 1914 à 1918, Genève, Slatkine, 2015
Document d'accompagnement au texte présenté lors du colloque: La Suisse au milieu de la guerre: 1... more Document d'accompagnement au texte présenté lors du colloque: La Suisse au milieu de la guerre: 1914-1918
Château de Penthes, Genève, 10-12 septembre 2014
Actes à paraître (2015)
Until the early 1880s, the French and Swiss Governments have negotiated a set of texts, which sho... more Until the early 1880s, the French and Swiss Governments have negotiated a set of texts, which should secure the legal position of the French in Switzerland and the Swiss in France. The principle of mutual assimilation was in the heart of this system and allowed the Swiss in France to be automatically assimilated to the French in France (and vice et versa). However, when protectionist tendencies were emerging in both countries, the mutual assimilation was seen in Switzerland as a potential danger that could put in question its sovereignty. That’s why the decisions to protect nationals abroad and/or to follow the principle of mutual assimilation were be taken from the 1880’s on a case by case basis. This method applied first to the Swiss diplomats and then on the federal government. Through three cases selected in three key areas of the bilateral relationship and at different moments of the interstate relations, we shall study how the different arguments were in Berne daily weighed up to sketch out legal or practical, internal or international solutions. That way, we aim here at presenting the « Swiss abroad » as an efficient but moving category of public policies.