Flora Kritikou | National and Kapodistrian University of Athens (original) (raw)
Papers by Flora Kritikou
The Sinai "New Finds". Identifying the Musical Fragments, 2021
"Cretan Idiosyncrasies in the liturgical chant of the Ionian Islands: Tradition, Transmission and Adaptation", Journal of the International Society for Orthodox Church Music, Vol. 6 (1), Section II, 2022
Transmises par de nombreux manuscrits disséminés sur toute la planète, les compositions chypriote... more Transmises par de nombreux manuscrits disséminés sur toute la planète, les compositions chypriotes présentent des particularités qui, après une étude préliminaire, témoignent d’une situation inédite. Pour comprendre la nature de ces particularismes musicaux et mettre en lumière le réseau de pratiques religieuses qui les a générés, le projet prévoit de se pencher également sur différents fonds d’archives – essentiellement conservés à Venise et à Chypre – susceptibles d’éclairer les pratiques religieuses de l’île et de sa diaspora.En confrontant l’analyse musicologique et la recherche historique, le projet fait intervenir de nombreux spécialistes de disciplines différentes (historiens, musicologues, byzantinistes, informaticiens), ce qui constitue une association assez nouvelle dans ce champs d’études. Par ailleurs, en prenant pour point de départ les interconnexions entre les pratiques religieuses plutôt que leurs identités présupposées, cette approche interdisciplinaire permettra de :
• Produire de nouvelles données dans le domaine de la musicologie byzantine en étudiant un répertoire musical peu étudié.
• Comprendre comment ces pratiques religieuses s’articulent à leur environnement politique.
• Faire converger les approches historiques et musicologiques dans le domaine de la Renaissance et réinterroger la démarche comparatiste.
Byzantine compositions entitled " dysikon " (Western) and " fragikon " (Frankish): a working hypo... more Byzantine compositions entitled " dysikon " (Western) and " fragikon " (Frankish): a working hypothesis on potential convergence points of two different traditions, paper read at the International Conference on Orthodox Church Music "Ars Nova East and West", Prague 14-16 October 2016
The Byzantine musical notation and its right performance have been discussed already during the s... more The Byzantine musical notation and its right performance have been discussed already during the second half of the 15 th century. Chrysanthos of Madytos refers to the says of Ioannes Trapezountios, who in the mid-18 th century supported that the long musical teaching made it complicated and that it was indispensable to have a notational system easier and simpler. Some years after the death of Petros Peloponesios, at the end of the 18 th century, Agapios Paliermos, after having spent several years in Europe where he was studying the Western music, presented two notational methods, the first one based on the staff notation and the second one alphabetical. However, the reactions against Agapios' staff This text was initially a scientific paper to the International Medieval Congress of the Leeds University (2012).
Drafts by Flora Kritikou
Chant liturgique en Chypre (XV e-XVI e siècles) : traditions byzantines et pratiques cantorales s... more Chant liturgique en Chypre (XV e-XVI e siècles) : traditions byzantines et pratiques cantorales sous la domination franque et vénitienne [Liturgical chant in Cyprus (15th-16th c.): Byzantine traditions and cantorial practices during the Frankish and Venetian rule]
Le Chant Ecclésiastique en Crète vénitienne aux XVIe et XVIIe siècles [ChECret] : transferts cult... more Le Chant Ecclésiastique en Crète vénitienne aux XVIe et XVIIe siècles [ChECret] : transferts culturels et façonnement des identités dans l’espace méditerranéen à l’époque moderne
Descriptif bref du projet
Le XVIe siècle en Crète fut marqué par un infléchissement de la stratégie de la République de Venise. Alors que, depuis leur prise en main de l’île en 1212, les Vénitiens avaient cherché à éloigner ses habitants de la tradition byzantine, c’est désormais une cohabitation pacifique entre christianismes oriental et occidental qui était visée. Cette phase nouvelle dans l’histoire religieuse et politique de la Crète connut une traduction dans l’exercice du culte et, plus particulièrement, dans les pratiques musicales qui lui étaient liées. Le répertoire liturgique crétois fut ainsi enrichi par des apports extérieurs à la tradition byzantine : pièces nouvelles, formes inédites, introduction de la polyphonie... Cette évolution fut le produit d’un croisement entre les usages musicaux caractéristiques de la tradition du Patriarcat de Constantinople et ceux en vigueur sur le continent européen et, plus particulièrement, en Vénétie.
Ce projet entend développer une recherche complète sur ce répertoire liturgique spécifique, resté jusqu’à présent à l’écart de toute investigation.
Afin d’étudier cet objet dans toutes ses dimensions, l’équipe du projet ChECret réunira des musicologues spécialistes de la liturgie byzantine et de la musique d’église ‘continentale’ à la Renaissance, ainsi que des historiens du fait religieux. Par ailleurs, elle intègrera des doctorants travaillant sur des corpus ciblés en lien avec le projet, celui-ci ayant vocation à contribution à leur formation à et par la recherche.
Le projet est soutenu financièrement par l’École française d’Athènes.
The research project titled as “The liturgical chant in Venetian Crete during the 16th and 17th centuries: Cultural transfers and shaping of identities in the Mediterranean space” is referred to the study of the musical compositions preserved in some of the manuscripts of Cretan origin written during this period.
Books by Flora Kritikou
Τὰ Χειρόγραφα Βυζαντινῆς Μουσικῆς - Σινᾶ Β - ΕΙΣΑΓΩΓΗ, 2021
The Byzantine musical manuscripts of the Sinai Library, Ι-ΙΙ (2008-2021), 2008
The musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint’s Catherine Monastery: A det... more The musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint’s Catherine Monastery: A detailed catalogue.
The project consists of the recording and detailed description of the Byzantine musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint Catherine’s Monastery. The recording of such a great collection is particularly important for the development of the field of Byzantine Musicology, as it offers new evidence based on the sources. This kind of research highlights unknown biographical information about Byzantine composers, even unknown persons and their works, kinds of notation and a great number of related elements.
The first two volumes of the Catalogue have been already published (2008, 2021, Institute of Byzantine Musicology/ Mount Sinai Foundation) while the third volume, which includes the last part of the manuscrpts of the Collection, is forthcoming. The Catalogue of the "Sinai New Finds" will be published as a separated, fourth volume (both of them by Flora Kritikou).
Funding: A. S. Onassis Foundation (2004-2006) / Mount Sinai Monastery - Mount Sinai Foundation (Athens)
Conference Presentations by Flora Kritikou
IMS-RASMB, Series Musicologica Balcanica 2, 2021. , 2021
The compositions included in the musical manuscripts known as “Cretan manuscripts” of the 16th an... more The compositions included in the musical manuscripts known as “Cretan manuscripts” of the 16th and 17th centuries can be distinguished in two main categories: the first one includes the Cretan works composed according to the “classical” Byzantine tradition or/and arrangements of older Byzantine works, usually entitled by their composers “…as it is written and chanted by me …” or “… as it is chanted by the Cretans”, in order to indicate the re-working of older compositions. The second category includes compositions that are clearly different from the classical Byzantine tradition, and are thus considered as “particular Cretan compositions”. The latter settings can be described as “mixed” given that they echo some Western liturgical traditions without, however, being completely deprived of the techniques of Byzantine composition. Since these compositions do not entirely fit the Byzantine custom, one must assume the existence of specific Cretan idiosyncrasies. In this perspective, a case study of different kinds of composition by the well-known composer Venediktos Episkopopoulos will give the opportunity to put into light various unnoticed features (whether morphological or notational) of the Cretan tradition.
TRAVAUX ET MÉMOIRES by Flora Kritikou
by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Marie Cronier, Flora Kritikou, Zisis Melissakis, Ekaterini Mitsiou, Nikos Agiotis, Mariella Menchelli, Fevronia Nousia, Venetia Chatzopoulou, Ciro Giacomelli, Michele Bandini, Domenico Surace, David Speranzi, Carole Hofstetter, Mihail Mitrea, Pantelis Golitsis, Diether Roderich Reinsch, Georgi Parpulov, and Donatella Bucca
LE LIVRE MANUSCRIT GREC, 2020
Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère divers... more Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère diverses facettes que peuvent aborder des recherches menées sur les manuscrits écrits en grec, à Byzance et dans l’après-Byzance : l’attention prêtée aux aspects matériels a pour but de mieux comprendre et d’éclairer l’histoire de l’écriture et l’histoire du livre en tant qu’objet, dans ses composantes paléographique et codicologique, mais également l’histoire des textes et de leur transmission, l’histoire de la culture et, tout simplement, l’histoire. Ce sont ces aspects variés qu’illustrent les 41 contributions réunies dans le volume.
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.
On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.
The Sinai "New Finds". Identifying the Musical Fragments, 2021
"Cretan Idiosyncrasies in the liturgical chant of the Ionian Islands: Tradition, Transmission and Adaptation", Journal of the International Society for Orthodox Church Music, Vol. 6 (1), Section II, 2022
Transmises par de nombreux manuscrits disséminés sur toute la planète, les compositions chypriote... more Transmises par de nombreux manuscrits disséminés sur toute la planète, les compositions chypriotes présentent des particularités qui, après une étude préliminaire, témoignent d’une situation inédite. Pour comprendre la nature de ces particularismes musicaux et mettre en lumière le réseau de pratiques religieuses qui les a générés, le projet prévoit de se pencher également sur différents fonds d’archives – essentiellement conservés à Venise et à Chypre – susceptibles d’éclairer les pratiques religieuses de l’île et de sa diaspora.En confrontant l’analyse musicologique et la recherche historique, le projet fait intervenir de nombreux spécialistes de disciplines différentes (historiens, musicologues, byzantinistes, informaticiens), ce qui constitue une association assez nouvelle dans ce champs d’études. Par ailleurs, en prenant pour point de départ les interconnexions entre les pratiques religieuses plutôt que leurs identités présupposées, cette approche interdisciplinaire permettra de :
• Produire de nouvelles données dans le domaine de la musicologie byzantine en étudiant un répertoire musical peu étudié.
• Comprendre comment ces pratiques religieuses s’articulent à leur environnement politique.
• Faire converger les approches historiques et musicologiques dans le domaine de la Renaissance et réinterroger la démarche comparatiste.
Byzantine compositions entitled " dysikon " (Western) and " fragikon " (Frankish): a working hypo... more Byzantine compositions entitled " dysikon " (Western) and " fragikon " (Frankish): a working hypothesis on potential convergence points of two different traditions, paper read at the International Conference on Orthodox Church Music "Ars Nova East and West", Prague 14-16 October 2016
The Byzantine musical notation and its right performance have been discussed already during the s... more The Byzantine musical notation and its right performance have been discussed already during the second half of the 15 th century. Chrysanthos of Madytos refers to the says of Ioannes Trapezountios, who in the mid-18 th century supported that the long musical teaching made it complicated and that it was indispensable to have a notational system easier and simpler. Some years after the death of Petros Peloponesios, at the end of the 18 th century, Agapios Paliermos, after having spent several years in Europe where he was studying the Western music, presented two notational methods, the first one based on the staff notation and the second one alphabetical. However, the reactions against Agapios' staff This text was initially a scientific paper to the International Medieval Congress of the Leeds University (2012).
Chant liturgique en Chypre (XV e-XVI e siècles) : traditions byzantines et pratiques cantorales s... more Chant liturgique en Chypre (XV e-XVI e siècles) : traditions byzantines et pratiques cantorales sous la domination franque et vénitienne [Liturgical chant in Cyprus (15th-16th c.): Byzantine traditions and cantorial practices during the Frankish and Venetian rule]
Le Chant Ecclésiastique en Crète vénitienne aux XVIe et XVIIe siècles [ChECret] : transferts cult... more Le Chant Ecclésiastique en Crète vénitienne aux XVIe et XVIIe siècles [ChECret] : transferts culturels et façonnement des identités dans l’espace méditerranéen à l’époque moderne
Descriptif bref du projet
Le XVIe siècle en Crète fut marqué par un infléchissement de la stratégie de la République de Venise. Alors que, depuis leur prise en main de l’île en 1212, les Vénitiens avaient cherché à éloigner ses habitants de la tradition byzantine, c’est désormais une cohabitation pacifique entre christianismes oriental et occidental qui était visée. Cette phase nouvelle dans l’histoire religieuse et politique de la Crète connut une traduction dans l’exercice du culte et, plus particulièrement, dans les pratiques musicales qui lui étaient liées. Le répertoire liturgique crétois fut ainsi enrichi par des apports extérieurs à la tradition byzantine : pièces nouvelles, formes inédites, introduction de la polyphonie... Cette évolution fut le produit d’un croisement entre les usages musicaux caractéristiques de la tradition du Patriarcat de Constantinople et ceux en vigueur sur le continent européen et, plus particulièrement, en Vénétie.
Ce projet entend développer une recherche complète sur ce répertoire liturgique spécifique, resté jusqu’à présent à l’écart de toute investigation.
Afin d’étudier cet objet dans toutes ses dimensions, l’équipe du projet ChECret réunira des musicologues spécialistes de la liturgie byzantine et de la musique d’église ‘continentale’ à la Renaissance, ainsi que des historiens du fait religieux. Par ailleurs, elle intègrera des doctorants travaillant sur des corpus ciblés en lien avec le projet, celui-ci ayant vocation à contribution à leur formation à et par la recherche.
Le projet est soutenu financièrement par l’École française d’Athènes.
The research project titled as “The liturgical chant in Venetian Crete during the 16th and 17th centuries: Cultural transfers and shaping of identities in the Mediterranean space” is referred to the study of the musical compositions preserved in some of the manuscripts of Cretan origin written during this period.
Τὰ Χειρόγραφα Βυζαντινῆς Μουσικῆς - Σινᾶ Β - ΕΙΣΑΓΩΓΗ, 2021
The Byzantine musical manuscripts of the Sinai Library, Ι-ΙΙ (2008-2021), 2008
The musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint’s Catherine Monastery: A det... more The musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint’s Catherine Monastery: A detailed catalogue.
The project consists of the recording and detailed description of the Byzantine musical manuscripts conserved in the Library of the Sinai Saint Catherine’s Monastery. The recording of such a great collection is particularly important for the development of the field of Byzantine Musicology, as it offers new evidence based on the sources. This kind of research highlights unknown biographical information about Byzantine composers, even unknown persons and their works, kinds of notation and a great number of related elements.
The first two volumes of the Catalogue have been already published (2008, 2021, Institute of Byzantine Musicology/ Mount Sinai Foundation) while the third volume, which includes the last part of the manuscrpts of the Collection, is forthcoming. The Catalogue of the "Sinai New Finds" will be published as a separated, fourth volume (both of them by Flora Kritikou).
Funding: A. S. Onassis Foundation (2004-2006) / Mount Sinai Monastery - Mount Sinai Foundation (Athens)
IMS-RASMB, Series Musicologica Balcanica 2, 2021. , 2021
The compositions included in the musical manuscripts known as “Cretan manuscripts” of the 16th an... more The compositions included in the musical manuscripts known as “Cretan manuscripts” of the 16th and 17th centuries can be distinguished in two main categories: the first one includes the Cretan works composed according to the “classical” Byzantine tradition or/and arrangements of older Byzantine works, usually entitled by their composers “…as it is written and chanted by me …” or “… as it is chanted by the Cretans”, in order to indicate the re-working of older compositions. The second category includes compositions that are clearly different from the classical Byzantine tradition, and are thus considered as “particular Cretan compositions”. The latter settings can be described as “mixed” given that they echo some Western liturgical traditions without, however, being completely deprived of the techniques of Byzantine composition. Since these compositions do not entirely fit the Byzantine custom, one must assume the existence of specific Cretan idiosyncrasies. In this perspective, a case study of different kinds of composition by the well-known composer Venediktos Episkopopoulos will give the opportunity to put into light various unnoticed features (whether morphological or notational) of the Cretan tradition.
by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Marie Cronier, Flora Kritikou, Zisis Melissakis, Ekaterini Mitsiou, Nikos Agiotis, Mariella Menchelli, Fevronia Nousia, Venetia Chatzopoulou, Ciro Giacomelli, Michele Bandini, Domenico Surace, David Speranzi, Carole Hofstetter, Mihail Mitrea, Pantelis Golitsis, Diether Roderich Reinsch, Georgi Parpulov, and Donatella Bucca
LE LIVRE MANUSCRIT GREC, 2020
Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère divers... more Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère diverses facettes que peuvent aborder des recherches menées sur les manuscrits écrits en grec, à Byzance et dans l’après-Byzance : l’attention prêtée aux aspects matériels a pour but de mieux comprendre et d’éclairer l’histoire de l’écriture et l’histoire du livre en tant qu’objet, dans ses composantes paléographique et codicologique, mais également l’histoire des textes et de leur transmission, l’histoire de la culture et, tout simplement, l’histoire. Ce sont ces aspects variés qu’illustrent les 41 contributions réunies dans le volume.
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.
On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.