Marco Vespa | The Hebrew University of Jerusalem (original) (raw)
Books by Marco Vespa
Nere schiere di formiche che si muovono frenetiche nel sonno agitato di un imperatore, inquietant... more Nere schiere di formiche che si muovono frenetiche nel sonno agitato di un imperatore, inquietanti avvistamenti di lupi solitari tra le vie e le porte di Roma, stormi di gru all'orizzonte che guidano i marinai salvandoli dalle tempeste. Difficile pensare alle antiche culture greca e romana senza riferirsi a loro, agli animali. Erano presenze costanti, compagni di vita, aiutanti insostituibili, spesso ospiti indesiderati, talvolta protagonisti di sogni angoscianti, in qualche occasione persino creature divine, protette e tutelate dagli dèi. Di certi animali si diceva che avessero governato gli uomini prima delle divinità, di altri che fossero stati addirittura i progenitori delle forme iniziali di vita umana. Attraverso un'ampia scelta di testi greci e latini il volume offre un primo, inedito, viaggio nel mondo delle relazioni tra uomini e altri animali nell'Atene di Socrate e Platone e ai tempi di Roma antica.
Brepols, series 'Antiquité et Sciences Humaines', 2021
Comment les Grecs et les Romains ont-ils représenté le singe, cet animal qui, dans la culture occ... more Comment les Grecs et les Romains ont-ils représenté le singe, cet animal qui, dans la culture occidentale des deux derniers siècles, a surtout incarné de nouvelles possibilités de repenser la relation entre les hommes et les non-humains ? En dehors du paradigme évolutionniste élaboré par Darwin et repris par la biologie post-darwinienne, sans les données de la génétique et le dispositif disciplinaire de la primatologie, les textes anciens ont construit d'autres représentations culturelles du singe sans le concevoir comme un cousin ou un parent proche avec lequel nous aurions un ancêtre commun.
À travers une analyse philologique rigoureuse des textes grecs et romains, des traités savants de la zoologie et la médecine grecques aux élaborations symboliquement plus complexes du théâtre comique ou de la fable, cette étude propose une analyse approfondie de la représentation discursive des primates non humains dans la culture antique depuis Sémonide d’Amorgos à Élien de Préneste.
Des questions essentielles pour la compréhension des cultures anciennes - de l'anthropomorphisme des animaux au débat sur l'intelligence des vivants en passant par les élaborations autour de l'importante catégorie de la mimésis – seront abordées selon une approche d’anthropologie historique. Les relations interspécifiques, la représentation de l'altérité géographique et culturelle, les jugements de valeur exprimés sur les groupes minoritaires et marginaux de la société ancienne seront traités à travers la perspective transversale donnée par l'analyse d'une partie spécifique de l'encyclopédie culturelle ancienne, à savoir le singe des Anciens.
Journal Articles by Marco Vespa
Ktèma / Please click on the following link to download the paper (HAL): https://hal.science/hal-04399171v1, 2023
Dans le prologue et l’épilogue du De natura animalium, Élien accorde une grande importance à la r... more Dans le prologue et l’épilogue du De natura animalium, Élien accorde une grande importance à la reconnaissance de la présence divine et à la manière dont les humains devraient l’honorer. À travers l’analyse de certains récits traditionnels présentés par Élien comme des muthoi, cet article étudie les stratégies rhétoriques par lesquelles le sophiste romain entend rendre aux animaux leur importance dans les formes discursives et cultuelles de dévotion face aux puissances divines dans la tradition polythéiste gréco-romaine. Ce travail savant sur la tradition est d’autant plus significatif qu’il s’effectue dans le contexte de la Rome des Sévères, où les premiers textes des apologistes et polémistes chrétiens s’attaquent aux cultes traditionnels gréco-romains, dénigrant, entre autres, la présence importante des animaux dans leurs récits et leurs pratiques cultuelles.
Anthropozoologica / in Broseta A., Scaccuto A. & Zucker A. (éds), special thematic issue, 'Observation zoologique, expérience et expérimentation sur l’animal' / The article can be downloaded for free at the following link: https://sciencepress.mnhn.fr/en/periodiques/anthropozoologica/58/13 , 2023
This paper proposes new perspectives on Aristotle’s discussion of the position of the heart and t... more This paper proposes new perspectives on Aristotle’s discussion of the position of the heart and the presence of blood in the lungs. The accuracy of a detailed reconstruction of the internal topography of the human body, and of the resulting discursive presentation of its visualisation, would depend upon the specific experimental conditions from which this knowledge was derived. In particular, the difficulty or even impossibility of performing dissections on human corpses and the relative diffu-sion of knowledge about the anatomy of other animals resulting from sacrificial practice would play important roles in the constitution of a body of human anatomical knowledge. Our analysis will also bring to light experimental biases that could have shaped Aristotle’s ideas about human anatomy. It will do so through a rigorous multidisciplinary approach thatcombines tools of philological and cultural-historical research on the one hand, and modern experimental data from medical science, and especially from comparative anatomy, on the other, in order to gain a better understanding of Aristotle’s discussion on the human heart and lungs (HA 1.17)
Philologus, 2023
In book 8 of his Naturalis historia, Pliny the Elder mentions the particularly savage character o... more In book 8 of his Naturalis historia, Pliny the Elder mentions the particularly savage character of some monkeys. Most editions and translations of Pliny’s text maintain that the reference to the fierce nature of these animals concerns both the cynocephali and the satyri. However, in the manuscript Riccardianus 488 (R in the transmission of Pliny), a second hand, contemporary to the period in which the text was copied, added supra lineam the obscure term *miarsima, which would refer to the nature of the satyri in opposition to that of the cynocephali.
By examining part of the ancient zoological and geographic traditions, in particular the De natura animalium by Aelian, this article defends editing the text of Pliny with the adjective mitissima, already present in the first printed editions of the Naturalis historia, as follows:
Efferatior cynocephalis natura sicut mitissima satyris.
Illinois Classical Studies, 2022
Building upon new perspectives opened up by human-animal studies in the investigation of the Grec... more Building upon new perspectives opened up by human-animal studies in the investigation of the Greco-Roman world, this article focuses on the cultural representation of interspecies learning in Greco-Roman sources. In particular, this study analyzes one of the foundational events of human culture in most societies: the introduction of the alphabet and writing. Among the many texts describing its origins, a few involve an enigmatic encounter between several flying cranes and the Greek hero Palamedes. This article considers the literary evidence regarding Palamedes and the cranes. It deals with folktales and anecdotes, illustrating how humans can learn from animals within the broader context of the transmission of knowledge in Greco-Roman antiquity. A thorough investigation of the ancient cultural encyclopedia will show why cranes could be regarded as teachers of the Greek hero. At the end of this study, it will be possible to identify precisely the constitutive forms of the letters that according to ancient Greek texts Palamedes could have observed by paying attention to the flight arrangements of cranes.
Pallas. Revue d'études antiques, 2022
L’une des scènes les plus célèbres de jeu d’argent, alea, appartenant à l’Antiquité romaine se tr... more L’une des scènes les plus célèbres de jeu d’argent, alea, appartenant à l’Antiquité romaine se trouve dans le théâtre latin archaïque, notamment dans un passage du Curculio (« Le Charançon ») de Plaute dans lequel le personnage éponyme de la comédie, un parasite, invoque le dieu Hercule avant de lancer les osselets dans un jeu de paris. Quelques exégètes du passage avaient interprété l’invocation à Hercule comme l’expression du souhait du parasite de réussir à obtenir le coup du dieu Hercule, qui aurait eu une valeur suffisante lui permettant de gagner contre son adversaire, un soldat phrygien. Cette interprétation n’est plus admise aujourd’hui par les interprètes du texte et l’on préfère considérer qu’une telle invocation joue plutôt avec le cliché comique d’Hercule représenté comme dieu-mangeur et que le parasite Charançon invoque le dieu comme protecteur des parasites en quête de survie. Sur la base d’une nouvelle analyse faisant dialoguer sources écrites, iconographie et topographie de la ville de Rome, cet article propose d’interpréter la scène selon un troisième scénario liant l’invocation à Hercule à une demande d’intercession pour la bonne fortune.
Mnemosyne. A Journal of Classical Studies, 2022
The reconstruction of the culture of play and games in antiquity involves many problems of an exe... more The reconstruction of the culture of play and games in antiquity involves many problems of an exegetical nature, which are especially difficult to analyse because of the limited amount of encyclopaedic evidence that might provide adequate overviews and descriptions. Julius Pollux's lexicon is an essential text in this regard. In the second half of the second century AD he wrote a synthesis of ancient knowledge, in which each notice was presented within very specific rhetorical and discursive constraints. This article focuses specifically on a passage (Poll. 9.100) in which two different names are given to the same face of the knucklebone. This passage presents an interpretative problem that has led some scholars to hypothesize a specific game rule. This paper shows how the answer to such an exegetical aporia can be solved by looking at the rhetorical specificities of the lexicographic genre and in particular at the discursive organization of the onomastic knowledge by Pollux.
Annali della Facoltà di Studi Umanistici dell'Università degli Studi di Milano, 2021
IT Volgendo l’attenzione alla problematica traduzione del cosiddetto basilicus iactus menzionato ... more IT
Volgendo l’attenzione alla problematica traduzione del cosiddetto basilicus iactus menzionato nella commedia Curculio di Plauto questo articolo cerca di fornire un nuovo contributo allo studio della cultura ludica latina. Sulla scorta di evidenze interne al testo, in particolare a proposito dell’identità drammatica dei suoi protagonisti e delle isotopie narrative presenti, e grazie a testimonianze esterne alla commedia, nello specifico alcune tradizioni cultuali greche e magno-greche, questa ricerca propone di intendere l’espressione basilicus iactus non come “colpo del re” bensì come “colpo della regina”, con un rinvio implicito alla dea Venus e al colpo degli astragali che dalla divinità prendeva il nome.
EN
By focusing on the challenging translation of the so-called basilicus iactus mentioned in Plautus’ play Curculio, this article attempts to provide a new contribution to the study of Latin play culture. On the basis of evidence from within the text, in particular regarding the dramatic identity of its protagonists and the narrative isotopies present, and thanks to evidence from outside the play, specifically from some ancient Greek cultic traditions, this research proposes to understand the expression basilicus iactus not as “king’s throw” but as “queen’s throw”, with an implicit reference to the goddess Venus implied by the knucklebones throw that took its name from the deity.
Kentron, 2021
L’exercice de la violence sur les animaux par les humains, dans le cadre ritualisé de spectacles ... more L’exercice de la violence sur les animaux par les humains, dans le cadre ritualisé de spectacles ludiques capables de susciter l’amusement du public qui assiste avec enthousiasme et indifférence à la souffrance des animaux, est depuis quelques décennies un véritable tabou culturel de la société occidentale moderne. Ce type de comportement violent, considéré comme inhumain et irrespectueux de la vie des animaux, est souvent présenté comme normal et répandu dans la culture romaine antique. En effet, on a tendance à considérer le cirque et les jeux de l’amphithéâtre comme des occasions où la société romaine dans son ensemble prenait rituellement plaisir au spectacle sanglant de la mise à mort des animaux. À travers l’analyse d’un épisode précis qui se serait déroulé en 55 avant J.-C., dans lequel la fiction ludique d’une chasse à l’éléphant est interrompue et échoue lamentablement, nous tenterons d’offrir une perspective différente sur le traitement de la violence envers les animaux dans la culture romaine. On concentrera notre attention sur les relations écologiques particulières que cette société avait établies et dont la transgression ne pouvait et ne devait pas être acceptée à la légère, pas même dans un contexte de divertissement comme celui d’un spectacle public offert par un consul.
Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, 2020
Dans de nombreux passages de la littérature gréco-romaine, le singe est présenté comme un imitate... more Dans de nombreux passages de la littérature gréco-romaine, le singe est présenté comme un imitateur ridicule, un pantomime dérisoire, une contrefaçon grotesque (geloion mimêma). Jusqu’à aujourd’hui le mimétisme du singe et le rapport singe/homme ont été étudiés comme entièrement déterminés par la volonté et le regard humains, sans
considérer dans la situation commune l’intention relationnelle de l’animal. En nous appuyant sur les témoins textuels et iconographiques de l’antiquité gréco-romaine (Ier s. av.-IIIe apr. J.-C.) relatifs à des situations de performance mimétique (spectacles, interactions accidentelles), nous verrons que certaines descriptions et mises en scène révèlent une intention communicative et positive du singe, dont l’imitation volontaire (et non toujours conditionnée par le désir humain) est un mode d’apprentissage et une voie d’interaction subjective du singe avec l’homme.
Pallas, 2020
Dans plusieurs textes de l’Antiquité classique l’invention des dés et celle des jeux de plateaux ... more Dans plusieurs textes de l’Antiquité classique l’invention des dés et celle des jeux de plateaux sont associées à des moments de crise de la collectivité politique auxquels notamment ces jeux et leurs inventeurs essaient de mettre fin, comme les récits concernant Palamède semblent très clairement témoigner. Hors du contexte fictif des récits mythiques la valeur culturelle des jeux de dés et de pions entre dans d’autres représentations discursives. En particulier, le texte du rhéteur Alcidamas d’Élée (Sur la trahison de Palamède, fr. 2 Avezzù) au IVe s. av. J.-C. nous invite à analyser le côté obscur du jeu de société, notamment de ceux qui rentraient dans la catégorie de κυβεία, jeu d’argent. D’autres textes, d’Hérodote à Cratinos, en passant par Isocrate, nous permettront de mettre en lumière certaines mises en discours venant de l’Athènes classique qui visent à dévaloriser ces activités ludiques en stigmatisant leur pratique pour les bons citoyens/soldats et les élites politiques. Cet article permettra d’envisager l’activité ludique comme une des différentes manières de construire ou défigurer l’image sociale d’un individu au sein de la communauté civique.
Ce dossier est issu d’une série de journées d’étude organisées à l’Université de Fribourg entre 2... more Ce dossier est issu d’une série de journées d’étude organisées à l’Université de Fribourg entre 2017 et 2019 sur le thème du jeu et de l’apprentissage ainsi que des rapports entre rites et jeux . Ces rencontres scientifiques se sont déroulées dans le cadre du projet financé par le Conseil européen de la recherche (ERC) Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity (#741520), consacré au jeu en tant que véhicule de normes et de valeurs qui construisent une société dans toutes ses dimensions, sociale, religieuse, politique et genrée.
Archiv für Papyrusforschung und verwandte Gebiete, 2020
The Artemidorus Papyrus has a legend on the verso (V6) that bears the usual word for ‘beaver’ in ... more The Artemidorus Papyrus has a legend on the verso (V6) that bears the usual word for ‘beaver’ in ancient Greek, i.e. κάστωρ. This does not correspond to the drawing of the animal, which looks more like a dog. Through an analysis of various zoological texts, this article solves the difficulty by considering the other zoonym of the beaver, which was κυνοπόταμος, i.e. the ‘river dog’.
Studi Italiani di Filologia Classica, 2019
Egypt does not at first glance appear to be a region ecologically suitable for the viability of a... more Egypt does not at first glance appear to be a region ecologically suitable for the viability of a population of beavers (anc. Gk. kastores, Lat. fibri), neither in antiquity nor today. But a group of ancient sources is consistent in linking these animals to the region of the Nile. How can we possibly account for this? My paper aims to demonstrate how an ethnozoological analysis can shed light on this puzzle.
L’Egitto non sembra rappresentare un ambiente ecologicamente adatto alla vita dei castori (gr. kastores, lat. fibri) né oggi né nel mondo antico. Eppure un consistente numero di fonti greche e romane associa questi animali all’area del fiume Nilo. In che modo si può rendere ragione di una simile aporia? Il presente contributo ha lo scopo di mostrare come un’analisi di tipo etnozoologico delle testimonianze antiche possa aiutare a comprendere meglio un quadro apparentemente così complicato.
Enthymema - ISSN 2037-2426 (https://riviste.unimi.it/index.php/enthymema), 2019
La pratica sociale del combattimento dei galli in Grecia antica è stata oggetto di numerosi studi... more La pratica sociale del combattimento dei galli in Grecia antica è stata oggetto di numerosi studi che ne hanno sottolineato in particolare lo statuto di spet-tacolo educativo, vero e proprio manifesto dell'ideologia della kalokagathia greca. Il gallo, animale coraggioso e prototipo dell'identità di genere maschile, sarebbe stato protagonista di diverse narrazioni, scritte o figurate, tese a esaltare o problematizzare alcune esperienze fondanti della vita sociale della Grecia classica, dal comportamento in guerra alla performance agonale, passando per il rapporto omoerotico. Questo contributo segue una via interpretativa differente concentran-dosi su una messa in prospettiva storica e antropologica dei soggetti dell'enuncia-zione di simili racconti. Al centro dell'indagine saranno infatti le modalità discor-sive, i soggetti e i contesti in cui questi racconti sul combattimento tra animali sono stati prodotti e diffusi, molti secoli dopo l'Atene di Pericle di cui pure trattano. In un secondo momento, lo studio si concentrerà su un'analisi dei termini più spesso associati ai galli nel tentativo di ricostruire una parte della rappresentazione condi-visa riguardo questo animale, per proporre infine un'ulteriore prospettiva di inter-pretazione degli agones tra animali che tenga conto delle narrazioni antiche orientate a raccontare gli alektryones come impulsivi, patricidi e violenti, ponendoli di fatto al di fuori delle norme culturali umane.
Parole chiave: Combattimento dei galli; Grecia antica; Modello animale; Costruzione della Natura; Strategie del ricordo.
Abstract-The social practice of cockfighting in ancient Greece has been the subject of numerous studies which have emphasized in particular the statute of educational spectacle, a real manifesto for the ideology of Greek kalokagathia. The rooster, a courageous animal and prototype of male gender identity, would have been the protagonist of several narratives, written or figured, aimed at enhancing or disambiguating some foundational experiences of the classical Greek social life from war behaviour to agonal performance passing through the homoerotic relationship. This contribution follows a different interpretative way, concentrating on the subjects of the enunciation of similar stories according to a historical and an-thropological perspective. At the centre of the investigation will be in fact the rhetorical models, the subjects and the contexts in which these tales about the fight between animals have been produced and disseminated, many centuries after the Athens of Pericles which they deal with. Secondly, the study will focus on an analysis of the terms most often associated with roosters in an attempt to reconstruct a part of the shared representation about this animal, to finally propose a further and more complex possibility of interpretation concerning the agones among the animals that will be able to take into account the ancient cultural representations oriented to present the alektryones as impulsive, patricidal and violent, putting them in fact outside the human cultural norms.
Greek and Roman Musical Studies (Brill Journal) - ISSN 2212-974X, 2017
Ancient sources often describe non-human primates as imitative animals, i.e., living beings able ... more Ancient sources often describe non-human primates as imitative animals, i.e., living beings able to reproduce, with different degrees of perfection, gestures and movements carried out by human beings. Indeed monkeys are often characterized as mimeloi, mi-metikoi, terms coming from the same semantic field as the noun mimos (< *mim-). But what about the world of sounds? Are non-human primates regarded as good imitators and performers also when it comes to music and singing? Ancient evidence clearly indicates that other animal species (like nightingales or partridges), and not monkeys, were mainly regarded as excellent singers worthy of imitation by human beings. Through a detailed analysis of ancient Greek sources, especially some passages in Galen, this paper aims at investigating why non-human primates were not considered good singers. In particular, this survey tries to shed a new light on some cultural associations , according to which the small and weak voice of monkeys (µικροφωνία) and the voice of other figures in ancient society (like actors, musicians, kids, eunuchs and so on) were described in a similar way.
I Quaderni del Ramo d'Oro on-line n. 6 (2013/2014) ISSN 2035-7524, 2014
In the twentieth century, research in classics and cultural anthropology concerning the relations... more In the twentieth century, research in classics and cultural anthropology concerning the relationship between humans and animals in ancient Greece almost exclusively concentrated
on the differences between these two groups. Starting from Jean-Pierre Vernant’s surveys (La cuisine du sacrifice en pays grec and Entre bêtes et dieux), the focus of most studies dealing with the differences between humans and animals has been on topics such as hunting, sacrifice, food and sexual habits. However, relatively little attention has been devoted to cases where ancient Greek authors considered the boundaries between humans and animals to be less rigidly defined.
This paper examines the evidence provided by a series of anecdotes and stories in particular from Aelian’s De natura animalium, but also by linguistic and cultural habits which portray
certain animals as experts in several crafts or techniques and as deserving of recognition among humans. In several texts, humans are said to have acquired skills from animals through imitation, e.g. sailing or medical practices. Through a detailed analysis of Aelian’s De natura animalium, this article demonstrates that it is possible to identify examples of approaches in ancient Greek thought which tend to diminish the boundaries between humans and animals.
Book Chapters by Marco Vespa
Circulations animales en Méditerranée, 2024
The study of animal transfers plays a crucial role in the perspective of investigating the ecolog... more The study of animal transfers plays a crucial role in the perspective of investigating the ecology of the ancient Mediterranean as an interconnected space of circulation of humans, animals, plants and artifacts. This article focuses on a specific case study, that of the monkey, an animal that iconographic evidence and archaeozoology record as a marginal and somewhat exotic animal of the Mediterranean eco-fauna for the Ist millennium BC. Nevertheless, the presence of non-human primates is well attested in the Latin literary production, from the comedy of the archaic age to the satire of the imperial age. Objective of this research is to define the extent to which the monkey’s status as a “transferred”, traded, if not deported, animal plays a role in the cultural representation that ancient texts elaborate on this animal in Roman society.
S.W. Bell, A. Berlan-Gallant, S. Forichon (eds), "Un public ou des publics ? La réception des spectacles dans le monde romain entre pluralité et unanimité", Ausonius Éditions, Bordeaux, 2024
"Parmi les différents témoignages qui nous sont parvenus, quelles sont les émotions du public les... more "Parmi les différents témoignages qui nous sont parvenus, quelles sont les émotions du public les plus fréquemment rapportées face à la faune sauvage ou domestique lors des ludi et des munera ? Traduisent-elles vraiment une forme d’indifférence, voire de plaisir sadique de l’ensemble des spectateurs à l’égard des animaux et de leurs souffrances ? L’attitude du public variait-elle aussi selon les espèces et l’usage qui en était fait durant les spectacles ? Enfin, dans quelle mesure les réactions des spectateurs étaient-elles différentes selon leur âge, sexe, origine
sociale ou encore religion (païenne, chrétienne ou juive) ?"
Nere schiere di formiche che si muovono frenetiche nel sonno agitato di un imperatore, inquietant... more Nere schiere di formiche che si muovono frenetiche nel sonno agitato di un imperatore, inquietanti avvistamenti di lupi solitari tra le vie e le porte di Roma, stormi di gru all'orizzonte che guidano i marinai salvandoli dalle tempeste. Difficile pensare alle antiche culture greca e romana senza riferirsi a loro, agli animali. Erano presenze costanti, compagni di vita, aiutanti insostituibili, spesso ospiti indesiderati, talvolta protagonisti di sogni angoscianti, in qualche occasione persino creature divine, protette e tutelate dagli dèi. Di certi animali si diceva che avessero governato gli uomini prima delle divinità, di altri che fossero stati addirittura i progenitori delle forme iniziali di vita umana. Attraverso un'ampia scelta di testi greci e latini il volume offre un primo, inedito, viaggio nel mondo delle relazioni tra uomini e altri animali nell'Atene di Socrate e Platone e ai tempi di Roma antica.
Brepols, series 'Antiquité et Sciences Humaines', 2021
Comment les Grecs et les Romains ont-ils représenté le singe, cet animal qui, dans la culture occ... more Comment les Grecs et les Romains ont-ils représenté le singe, cet animal qui, dans la culture occidentale des deux derniers siècles, a surtout incarné de nouvelles possibilités de repenser la relation entre les hommes et les non-humains ? En dehors du paradigme évolutionniste élaboré par Darwin et repris par la biologie post-darwinienne, sans les données de la génétique et le dispositif disciplinaire de la primatologie, les textes anciens ont construit d'autres représentations culturelles du singe sans le concevoir comme un cousin ou un parent proche avec lequel nous aurions un ancêtre commun.
À travers une analyse philologique rigoureuse des textes grecs et romains, des traités savants de la zoologie et la médecine grecques aux élaborations symboliquement plus complexes du théâtre comique ou de la fable, cette étude propose une analyse approfondie de la représentation discursive des primates non humains dans la culture antique depuis Sémonide d’Amorgos à Élien de Préneste.
Des questions essentielles pour la compréhension des cultures anciennes - de l'anthropomorphisme des animaux au débat sur l'intelligence des vivants en passant par les élaborations autour de l'importante catégorie de la mimésis – seront abordées selon une approche d’anthropologie historique. Les relations interspécifiques, la représentation de l'altérité géographique et culturelle, les jugements de valeur exprimés sur les groupes minoritaires et marginaux de la société ancienne seront traités à travers la perspective transversale donnée par l'analyse d'une partie spécifique de l'encyclopédie culturelle ancienne, à savoir le singe des Anciens.
Ktèma / Please click on the following link to download the paper (HAL): https://hal.science/hal-04399171v1, 2023
Dans le prologue et l’épilogue du De natura animalium, Élien accorde une grande importance à la r... more Dans le prologue et l’épilogue du De natura animalium, Élien accorde une grande importance à la reconnaissance de la présence divine et à la manière dont les humains devraient l’honorer. À travers l’analyse de certains récits traditionnels présentés par Élien comme des muthoi, cet article étudie les stratégies rhétoriques par lesquelles le sophiste romain entend rendre aux animaux leur importance dans les formes discursives et cultuelles de dévotion face aux puissances divines dans la tradition polythéiste gréco-romaine. Ce travail savant sur la tradition est d’autant plus significatif qu’il s’effectue dans le contexte de la Rome des Sévères, où les premiers textes des apologistes et polémistes chrétiens s’attaquent aux cultes traditionnels gréco-romains, dénigrant, entre autres, la présence importante des animaux dans leurs récits et leurs pratiques cultuelles.
Anthropozoologica / in Broseta A., Scaccuto A. & Zucker A. (éds), special thematic issue, 'Observation zoologique, expérience et expérimentation sur l’animal' / The article can be downloaded for free at the following link: https://sciencepress.mnhn.fr/en/periodiques/anthropozoologica/58/13 , 2023
This paper proposes new perspectives on Aristotle’s discussion of the position of the heart and t... more This paper proposes new perspectives on Aristotle’s discussion of the position of the heart and the presence of blood in the lungs. The accuracy of a detailed reconstruction of the internal topography of the human body, and of the resulting discursive presentation of its visualisation, would depend upon the specific experimental conditions from which this knowledge was derived. In particular, the difficulty or even impossibility of performing dissections on human corpses and the relative diffu-sion of knowledge about the anatomy of other animals resulting from sacrificial practice would play important roles in the constitution of a body of human anatomical knowledge. Our analysis will also bring to light experimental biases that could have shaped Aristotle’s ideas about human anatomy. It will do so through a rigorous multidisciplinary approach thatcombines tools of philological and cultural-historical research on the one hand, and modern experimental data from medical science, and especially from comparative anatomy, on the other, in order to gain a better understanding of Aristotle’s discussion on the human heart and lungs (HA 1.17)
Philologus, 2023
In book 8 of his Naturalis historia, Pliny the Elder mentions the particularly savage character o... more In book 8 of his Naturalis historia, Pliny the Elder mentions the particularly savage character of some monkeys. Most editions and translations of Pliny’s text maintain that the reference to the fierce nature of these animals concerns both the cynocephali and the satyri. However, in the manuscript Riccardianus 488 (R in the transmission of Pliny), a second hand, contemporary to the period in which the text was copied, added supra lineam the obscure term *miarsima, which would refer to the nature of the satyri in opposition to that of the cynocephali.
By examining part of the ancient zoological and geographic traditions, in particular the De natura animalium by Aelian, this article defends editing the text of Pliny with the adjective mitissima, already present in the first printed editions of the Naturalis historia, as follows:
Efferatior cynocephalis natura sicut mitissima satyris.
Illinois Classical Studies, 2022
Building upon new perspectives opened up by human-animal studies in the investigation of the Grec... more Building upon new perspectives opened up by human-animal studies in the investigation of the Greco-Roman world, this article focuses on the cultural representation of interspecies learning in Greco-Roman sources. In particular, this study analyzes one of the foundational events of human culture in most societies: the introduction of the alphabet and writing. Among the many texts describing its origins, a few involve an enigmatic encounter between several flying cranes and the Greek hero Palamedes. This article considers the literary evidence regarding Palamedes and the cranes. It deals with folktales and anecdotes, illustrating how humans can learn from animals within the broader context of the transmission of knowledge in Greco-Roman antiquity. A thorough investigation of the ancient cultural encyclopedia will show why cranes could be regarded as teachers of the Greek hero. At the end of this study, it will be possible to identify precisely the constitutive forms of the letters that according to ancient Greek texts Palamedes could have observed by paying attention to the flight arrangements of cranes.
Pallas. Revue d'études antiques, 2022
L’une des scènes les plus célèbres de jeu d’argent, alea, appartenant à l’Antiquité romaine se tr... more L’une des scènes les plus célèbres de jeu d’argent, alea, appartenant à l’Antiquité romaine se trouve dans le théâtre latin archaïque, notamment dans un passage du Curculio (« Le Charançon ») de Plaute dans lequel le personnage éponyme de la comédie, un parasite, invoque le dieu Hercule avant de lancer les osselets dans un jeu de paris. Quelques exégètes du passage avaient interprété l’invocation à Hercule comme l’expression du souhait du parasite de réussir à obtenir le coup du dieu Hercule, qui aurait eu une valeur suffisante lui permettant de gagner contre son adversaire, un soldat phrygien. Cette interprétation n’est plus admise aujourd’hui par les interprètes du texte et l’on préfère considérer qu’une telle invocation joue plutôt avec le cliché comique d’Hercule représenté comme dieu-mangeur et que le parasite Charançon invoque le dieu comme protecteur des parasites en quête de survie. Sur la base d’une nouvelle analyse faisant dialoguer sources écrites, iconographie et topographie de la ville de Rome, cet article propose d’interpréter la scène selon un troisième scénario liant l’invocation à Hercule à une demande d’intercession pour la bonne fortune.
Mnemosyne. A Journal of Classical Studies, 2022
The reconstruction of the culture of play and games in antiquity involves many problems of an exe... more The reconstruction of the culture of play and games in antiquity involves many problems of an exegetical nature, which are especially difficult to analyse because of the limited amount of encyclopaedic evidence that might provide adequate overviews and descriptions. Julius Pollux's lexicon is an essential text in this regard. In the second half of the second century AD he wrote a synthesis of ancient knowledge, in which each notice was presented within very specific rhetorical and discursive constraints. This article focuses specifically on a passage (Poll. 9.100) in which two different names are given to the same face of the knucklebone. This passage presents an interpretative problem that has led some scholars to hypothesize a specific game rule. This paper shows how the answer to such an exegetical aporia can be solved by looking at the rhetorical specificities of the lexicographic genre and in particular at the discursive organization of the onomastic knowledge by Pollux.
Annali della Facoltà di Studi Umanistici dell'Università degli Studi di Milano, 2021
IT Volgendo l’attenzione alla problematica traduzione del cosiddetto basilicus iactus menzionato ... more IT
Volgendo l’attenzione alla problematica traduzione del cosiddetto basilicus iactus menzionato nella commedia Curculio di Plauto questo articolo cerca di fornire un nuovo contributo allo studio della cultura ludica latina. Sulla scorta di evidenze interne al testo, in particolare a proposito dell’identità drammatica dei suoi protagonisti e delle isotopie narrative presenti, e grazie a testimonianze esterne alla commedia, nello specifico alcune tradizioni cultuali greche e magno-greche, questa ricerca propone di intendere l’espressione basilicus iactus non come “colpo del re” bensì come “colpo della regina”, con un rinvio implicito alla dea Venus e al colpo degli astragali che dalla divinità prendeva il nome.
EN
By focusing on the challenging translation of the so-called basilicus iactus mentioned in Plautus’ play Curculio, this article attempts to provide a new contribution to the study of Latin play culture. On the basis of evidence from within the text, in particular regarding the dramatic identity of its protagonists and the narrative isotopies present, and thanks to evidence from outside the play, specifically from some ancient Greek cultic traditions, this research proposes to understand the expression basilicus iactus not as “king’s throw” but as “queen’s throw”, with an implicit reference to the goddess Venus implied by the knucklebones throw that took its name from the deity.
Kentron, 2021
L’exercice de la violence sur les animaux par les humains, dans le cadre ritualisé de spectacles ... more L’exercice de la violence sur les animaux par les humains, dans le cadre ritualisé de spectacles ludiques capables de susciter l’amusement du public qui assiste avec enthousiasme et indifférence à la souffrance des animaux, est depuis quelques décennies un véritable tabou culturel de la société occidentale moderne. Ce type de comportement violent, considéré comme inhumain et irrespectueux de la vie des animaux, est souvent présenté comme normal et répandu dans la culture romaine antique. En effet, on a tendance à considérer le cirque et les jeux de l’amphithéâtre comme des occasions où la société romaine dans son ensemble prenait rituellement plaisir au spectacle sanglant de la mise à mort des animaux. À travers l’analyse d’un épisode précis qui se serait déroulé en 55 avant J.-C., dans lequel la fiction ludique d’une chasse à l’éléphant est interrompue et échoue lamentablement, nous tenterons d’offrir une perspective différente sur le traitement de la violence envers les animaux dans la culture romaine. On concentrera notre attention sur les relations écologiques particulières que cette société avait établies et dont la transgression ne pouvait et ne devait pas être acceptée à la légère, pas même dans un contexte de divertissement comme celui d’un spectacle public offert par un consul.
Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, 2020
Dans de nombreux passages de la littérature gréco-romaine, le singe est présenté comme un imitate... more Dans de nombreux passages de la littérature gréco-romaine, le singe est présenté comme un imitateur ridicule, un pantomime dérisoire, une contrefaçon grotesque (geloion mimêma). Jusqu’à aujourd’hui le mimétisme du singe et le rapport singe/homme ont été étudiés comme entièrement déterminés par la volonté et le regard humains, sans
considérer dans la situation commune l’intention relationnelle de l’animal. En nous appuyant sur les témoins textuels et iconographiques de l’antiquité gréco-romaine (Ier s. av.-IIIe apr. J.-C.) relatifs à des situations de performance mimétique (spectacles, interactions accidentelles), nous verrons que certaines descriptions et mises en scène révèlent une intention communicative et positive du singe, dont l’imitation volontaire (et non toujours conditionnée par le désir humain) est un mode d’apprentissage et une voie d’interaction subjective du singe avec l’homme.
Pallas, 2020
Dans plusieurs textes de l’Antiquité classique l’invention des dés et celle des jeux de plateaux ... more Dans plusieurs textes de l’Antiquité classique l’invention des dés et celle des jeux de plateaux sont associées à des moments de crise de la collectivité politique auxquels notamment ces jeux et leurs inventeurs essaient de mettre fin, comme les récits concernant Palamède semblent très clairement témoigner. Hors du contexte fictif des récits mythiques la valeur culturelle des jeux de dés et de pions entre dans d’autres représentations discursives. En particulier, le texte du rhéteur Alcidamas d’Élée (Sur la trahison de Palamède, fr. 2 Avezzù) au IVe s. av. J.-C. nous invite à analyser le côté obscur du jeu de société, notamment de ceux qui rentraient dans la catégorie de κυβεία, jeu d’argent. D’autres textes, d’Hérodote à Cratinos, en passant par Isocrate, nous permettront de mettre en lumière certaines mises en discours venant de l’Athènes classique qui visent à dévaloriser ces activités ludiques en stigmatisant leur pratique pour les bons citoyens/soldats et les élites politiques. Cet article permettra d’envisager l’activité ludique comme une des différentes manières de construire ou défigurer l’image sociale d’un individu au sein de la communauté civique.
Ce dossier est issu d’une série de journées d’étude organisées à l’Université de Fribourg entre 2... more Ce dossier est issu d’une série de journées d’étude organisées à l’Université de Fribourg entre 2017 et 2019 sur le thème du jeu et de l’apprentissage ainsi que des rapports entre rites et jeux . Ces rencontres scientifiques se sont déroulées dans le cadre du projet financé par le Conseil européen de la recherche (ERC) Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity (#741520), consacré au jeu en tant que véhicule de normes et de valeurs qui construisent une société dans toutes ses dimensions, sociale, religieuse, politique et genrée.
Archiv für Papyrusforschung und verwandte Gebiete, 2020
The Artemidorus Papyrus has a legend on the verso (V6) that bears the usual word for ‘beaver’ in ... more The Artemidorus Papyrus has a legend on the verso (V6) that bears the usual word for ‘beaver’ in ancient Greek, i.e. κάστωρ. This does not correspond to the drawing of the animal, which looks more like a dog. Through an analysis of various zoological texts, this article solves the difficulty by considering the other zoonym of the beaver, which was κυνοπόταμος, i.e. the ‘river dog’.
Studi Italiani di Filologia Classica, 2019
Egypt does not at first glance appear to be a region ecologically suitable for the viability of a... more Egypt does not at first glance appear to be a region ecologically suitable for the viability of a population of beavers (anc. Gk. kastores, Lat. fibri), neither in antiquity nor today. But a group of ancient sources is consistent in linking these animals to the region of the Nile. How can we possibly account for this? My paper aims to demonstrate how an ethnozoological analysis can shed light on this puzzle.
L’Egitto non sembra rappresentare un ambiente ecologicamente adatto alla vita dei castori (gr. kastores, lat. fibri) né oggi né nel mondo antico. Eppure un consistente numero di fonti greche e romane associa questi animali all’area del fiume Nilo. In che modo si può rendere ragione di una simile aporia? Il presente contributo ha lo scopo di mostrare come un’analisi di tipo etnozoologico delle testimonianze antiche possa aiutare a comprendere meglio un quadro apparentemente così complicato.
Enthymema - ISSN 2037-2426 (https://riviste.unimi.it/index.php/enthymema), 2019
La pratica sociale del combattimento dei galli in Grecia antica è stata oggetto di numerosi studi... more La pratica sociale del combattimento dei galli in Grecia antica è stata oggetto di numerosi studi che ne hanno sottolineato in particolare lo statuto di spet-tacolo educativo, vero e proprio manifesto dell'ideologia della kalokagathia greca. Il gallo, animale coraggioso e prototipo dell'identità di genere maschile, sarebbe stato protagonista di diverse narrazioni, scritte o figurate, tese a esaltare o problematizzare alcune esperienze fondanti della vita sociale della Grecia classica, dal comportamento in guerra alla performance agonale, passando per il rapporto omoerotico. Questo contributo segue una via interpretativa differente concentran-dosi su una messa in prospettiva storica e antropologica dei soggetti dell'enuncia-zione di simili racconti. Al centro dell'indagine saranno infatti le modalità discor-sive, i soggetti e i contesti in cui questi racconti sul combattimento tra animali sono stati prodotti e diffusi, molti secoli dopo l'Atene di Pericle di cui pure trattano. In un secondo momento, lo studio si concentrerà su un'analisi dei termini più spesso associati ai galli nel tentativo di ricostruire una parte della rappresentazione condi-visa riguardo questo animale, per proporre infine un'ulteriore prospettiva di inter-pretazione degli agones tra animali che tenga conto delle narrazioni antiche orientate a raccontare gli alektryones come impulsivi, patricidi e violenti, ponendoli di fatto al di fuori delle norme culturali umane.
Parole chiave: Combattimento dei galli; Grecia antica; Modello animale; Costruzione della Natura; Strategie del ricordo.
Abstract-The social practice of cockfighting in ancient Greece has been the subject of numerous studies which have emphasized in particular the statute of educational spectacle, a real manifesto for the ideology of Greek kalokagathia. The rooster, a courageous animal and prototype of male gender identity, would have been the protagonist of several narratives, written or figured, aimed at enhancing or disambiguating some foundational experiences of the classical Greek social life from war behaviour to agonal performance passing through the homoerotic relationship. This contribution follows a different interpretative way, concentrating on the subjects of the enunciation of similar stories according to a historical and an-thropological perspective. At the centre of the investigation will be in fact the rhetorical models, the subjects and the contexts in which these tales about the fight between animals have been produced and disseminated, many centuries after the Athens of Pericles which they deal with. Secondly, the study will focus on an analysis of the terms most often associated with roosters in an attempt to reconstruct a part of the shared representation about this animal, to finally propose a further and more complex possibility of interpretation concerning the agones among the animals that will be able to take into account the ancient cultural representations oriented to present the alektryones as impulsive, patricidal and violent, putting them in fact outside the human cultural norms.
Greek and Roman Musical Studies (Brill Journal) - ISSN 2212-974X, 2017
Ancient sources often describe non-human primates as imitative animals, i.e., living beings able ... more Ancient sources often describe non-human primates as imitative animals, i.e., living beings able to reproduce, with different degrees of perfection, gestures and movements carried out by human beings. Indeed monkeys are often characterized as mimeloi, mi-metikoi, terms coming from the same semantic field as the noun mimos (< *mim-). But what about the world of sounds? Are non-human primates regarded as good imitators and performers also when it comes to music and singing? Ancient evidence clearly indicates that other animal species (like nightingales or partridges), and not monkeys, were mainly regarded as excellent singers worthy of imitation by human beings. Through a detailed analysis of ancient Greek sources, especially some passages in Galen, this paper aims at investigating why non-human primates were not considered good singers. In particular, this survey tries to shed a new light on some cultural associations , according to which the small and weak voice of monkeys (µικροφωνία) and the voice of other figures in ancient society (like actors, musicians, kids, eunuchs and so on) were described in a similar way.
I Quaderni del Ramo d'Oro on-line n. 6 (2013/2014) ISSN 2035-7524, 2014
In the twentieth century, research in classics and cultural anthropology concerning the relations... more In the twentieth century, research in classics and cultural anthropology concerning the relationship between humans and animals in ancient Greece almost exclusively concentrated
on the differences between these two groups. Starting from Jean-Pierre Vernant’s surveys (La cuisine du sacrifice en pays grec and Entre bêtes et dieux), the focus of most studies dealing with the differences between humans and animals has been on topics such as hunting, sacrifice, food and sexual habits. However, relatively little attention has been devoted to cases where ancient Greek authors considered the boundaries between humans and animals to be less rigidly defined.
This paper examines the evidence provided by a series of anecdotes and stories in particular from Aelian’s De natura animalium, but also by linguistic and cultural habits which portray
certain animals as experts in several crafts or techniques and as deserving of recognition among humans. In several texts, humans are said to have acquired skills from animals through imitation, e.g. sailing or medical practices. Through a detailed analysis of Aelian’s De natura animalium, this article demonstrates that it is possible to identify examples of approaches in ancient Greek thought which tend to diminish the boundaries between humans and animals.
Circulations animales en Méditerranée, 2024
The study of animal transfers plays a crucial role in the perspective of investigating the ecolog... more The study of animal transfers plays a crucial role in the perspective of investigating the ecology of the ancient Mediterranean as an interconnected space of circulation of humans, animals, plants and artifacts. This article focuses on a specific case study, that of the monkey, an animal that iconographic evidence and archaeozoology record as a marginal and somewhat exotic animal of the Mediterranean eco-fauna for the Ist millennium BC. Nevertheless, the presence of non-human primates is well attested in the Latin literary production, from the comedy of the archaic age to the satire of the imperial age. Objective of this research is to define the extent to which the monkey’s status as a “transferred”, traded, if not deported, animal plays a role in the cultural representation that ancient texts elaborate on this animal in Roman society.
S.W. Bell, A. Berlan-Gallant, S. Forichon (eds), "Un public ou des publics ? La réception des spectacles dans le monde romain entre pluralité et unanimité", Ausonius Éditions, Bordeaux, 2024
"Parmi les différents témoignages qui nous sont parvenus, quelles sont les émotions du public les... more "Parmi les différents témoignages qui nous sont parvenus, quelles sont les émotions du public les plus fréquemment rapportées face à la faune sauvage ou domestique lors des ludi et des munera ? Traduisent-elles vraiment une forme d’indifférence, voire de plaisir sadique de l’ensemble des spectateurs à l’égard des animaux et de leurs souffrances ? L’attitude du public variait-elle aussi selon les espèces et l’usage qui en était fait durant les spectacles ? Enfin, dans quelle mesure les réactions des spectateurs étaient-elles différentes selon leur âge, sexe, origine
sociale ou encore religion (païenne, chrétienne ou juive) ?"
The ancient Greeks represented roosters in many different cultural contexts, ranging from depicti... more The ancient Greeks represented roosters in many different cultural contexts, ranging from depictions on orientalising vases of the Early Archaic period to the comedies and tragedies presented at dramatic festivals in fifth-century Athens. Most studies on roosters in ancient Greek culture have approached the topic from a single disciplinary perspective, focusing only on iconography, or dealing exclusively with symbolic or literary aspects. This paper, by contrast, proposes to bring together two distinct approaches and disciplines, namely iconography and literary analysis. In so doing, the study will demonstrate how analysis of data drawn from two different disciplinary fields can lead to new and relevant hypotheses about the change in value and significance of the rooster in ancient Greek cultural production between the end of the Archaic period and the beginning of the Classical age.
Violence et jeu, de l'Antiquité à nos jours, 2023
Quand on analyse les représentations culturelles que les différentes sociétés, anciennes ou moder... more Quand on analyse les représentations culturelles que les différentes sociétés, anciennes ou modernes, développent concernant la relation entre le monde du jeu et les comportements violents, il est également important de considérer les mots que ces cultures utilisent.
Dans une perspective linguistique et anthropologique, cet article choisit d’étudier un cas spécifique de représentation de l’outrage et de l’offense personnelle à la respectabilité sociale d’un individu que la culture latine choisit d’exprimer à travers le verbe inludere, un dérivé de ludere, « jouer ». Une étude approfondie des contextes d’énonciation du verbe et des valeurs sémantiques que l’on peut reconstruire ponctuellement à partir des textes analysés permet de mettre en lumière comment le verbe inludere pouvait avoir le sens de « mettre en jeu » ou de « se jouer » dans le sens de dissiper l’identité sociale de l’autre, dans presque tous les cas une femme de condition libre. L’action exprimée par le verbe inludere ne prend pas la forme d’une agression brutale sur le corps de la femme, mais véhicule une forme de violence très différente faite de fréquentations dangereuses et de ragots qui, dans une société patriarcale, érode la respectabilité de la femme avec laquelle l’homme est dit jouer, l’excluant de fait de toute forme de vie sociale.
One’s apprehension of the natural world, of ecosystems, and the species living therein, almost al... more One’s apprehension of the natural world, of ecosystems, and the species living therein, almost always takes shape in the contexts of (1) interspecific relational practices, (2) modalities and forms of naturalistic knowledge, and (3) institutionalized practices of encounter with nonhuman animals. The elaboration of particular cultural representations of nonhuman primates is no exception: it too largely depends on cultural variables. Scientific thought as disseminated for popular consumption, blockbuster films, and bourgeois entertainments, such as zoos and circuses, have contributed substantially to modern humans’ conceptions of primates, especially anthropomorphic apes. The ancient Roman world between the end of the first millennium BCE and the beginning of first millennium CE, however, was characterized by relational practices, cultural categories, and forms of scientific knowledge of nonhuman primates very different from those now operating in the Western imaginary. It is significant, for example, that the Romans most commonly interacted not with gorillas and chimpanzees, but with macaques and baboons. By investigating how nonhuman primates were integrated into Roman cultural encyclopedia, this article will center not on ape lore per se but instead upon the distinct cultural matrix within which primates were perceived, their behavior interpreted, and their relationship to humans understood.
Warriors @ Play. Proceedings of the International Conference held at the Museum of History and Archaeology of Elche, 28th May 2021, 2022
How did ancient Greek culture view the relationship between war and play? If in the famous scenes... more How did ancient Greek culture view the relationship between war and play? If in the famous scenes of the funeral games in honour of Patroclus the Homeric epic tradition has provided important evidence of a form of sociality in war through the representation of athla (competitive contests) between heroes, paidia (play) is more difficult to identify within the war narrative of the Iliad and other texts.
In this perspective there is a very singular testimony in Xenophon’s Cyropaedia (II, 3, 17-20): he describes a division of the Persian military contingent being engaged in a ludic-mimetic representation of war as a form of military training. An in-depth analysis of the structural elements that characterise this form of training as a ludic experience will helps us better understand the narrative function and ideological relevance of the episode within the treatise on the different strategies of governing men at war.
Jouer dans l'Antiquité classique / Play and Games in Classical Antiquity_Series Jeu/Play/Spiel n. 2, 2021
Les récits étiologiques sur les origines de l’humanité, l’invention des techniques et les changem... more Les récits étiologiques sur les origines de l’humanité, l’invention des techniques et les changements de moeurs constituent l’une des formes les plus importantes de représentation culturelle d’un phénomène social. Dans ces récits, les énonciateurs ,les protagonistes de l’histoire narrée et les destinataires des récits partagent une représentation collective de leur passé, rendant certaines catégories culturelles plus saillantes que d’autres et donnant de la valeur à une syntaxe narrative plutôt qu’à une autre. Cette contribution a pour but d’étudier les constantes narratives et les
catégories culturelles que les sociétés anciennes ont élaborées pour se représenter l’introduction des jeux chez les hommes.
"Play and Games in Classical Antiquity / Jouer dans l'Antiquité classique" For the open access version of the paper, please have a look at the following link: https://zenodo.org/record/5854758#.YeMUJljMLmI, 2021
The ERC Locus Ludi investigates the history and the dynamics of ancient ludic culture. Play and g... more The ERC Locus Ludi investigates the history and the dynamics of ancient ludic culture. Play and games provide a privileged access to past societal norms, values, identities, and the collective imaginary. People play all over the world and have done so throughout history, but they do not play the same games, nor do they assign the same meaning and function to play. Our modern western concepts of “play” and “game” differ in several respects from the Greek and Roman ones that this chapter attempts to define.
Theatre and Metatheatre. Definitions, Problems, Limits, 2021
Studies in Attic comedy over the last decades have clearly shown how the animal world played a de... more Studies in Attic comedy over the last decades have clearly shown how the animal world played a decisive role in the construction of comic plays, and especially of one of its structural elements, the choir. A detailed study of the cultural representation of the different animal species in the ancient Attic cultural encyclopaedia and, above all, their potential pragmatic value on stage remains to be done. Our contribution aims to analyse the pragmatic value of the verb 'pithēkizein' in Aristophanes’ plays.
By reconstructing above all the interspecific relations and ethological characteristics that the Greek world considers relevant for the monkey, it will be possible to show how the metadramatic value of Aristophanes' expression is perfectly consistent with the privileged link that many ancient texts trace between stage fiction and primates.
Le jugement porté par une société ou un groupe humain particulier sur le comportement animal est ... more Le jugement porté par une société ou un groupe humain particulier sur le comportement animal est presque toujours ancré dans les relations interspécifiques qu’une telle société coproduit et négocie avec le monde animal. De pratiques sociales spécifiques contribuent à déterminer certains cadres d’interaction et de l’évaluation de celle-ci : la primatologie des années ’50 et ’60 par exemple, a élaboré certaines pratiques de cohabitation homme-singe pour mieux étudier justement les capacités intellectives, les attitudes et les comportements sociaux des primates. La recherche sociologique qui a décrit de telles expérimentations de cohabitation homme-singe dans des milieux anthropisés américains a conçu une catégorie herméneutique spécifique pour en rendre compte: Chris Herzfeld (Petite histoire des grands singes, Paris 2012) a par exemple décrit ces singes qui partageaient avec les scientifiques leurs laboratoires et leurs maisons comme ‘singes concilients’, à savoir des primates attirés par la vie menée par les hommes, voire ‘humanisés’, qui vivent dans une relation de proximité stable et structurée avec les hommes en recherchant la compagnie des humains et en devenant acteurs d’une relation interactionnelle à part entière entre individus, ‘simiens’ et humains, à part entière. Notre contribution prendra en considération une réflexion sur la zoopsychologie antique, en analysant en particulier la catégorie gréco-romaine de "philanthrôpia", litt. ‘amitié avec les humains’ / ‘attraction pour les humains’, élaborée par la philosophie grecque d’époque hellénistique et impériale (IIIe s. av. – IIIe s. n.è.) dans le cadre du débat éthique sur les émotions et les passions des vivants. Notre contribution se concentrera en particulier sur cette particulière attitude éthologique, conçue comme un mélange de fascination et d’affection, que certaines espèces – d’après les auteurs anciens - sembleraient éprouver pour les êtres humains pour en reconstruire le contexte culturel plus large et, pourquoi pas, proposer une catégorie venant de l’Antiquité comme remplaçant du mot ‘concilient’.
in S. Rougier-Blanc, E. Galbois (sous la direction de), Maigreur et minceur dans les sociétés anciennes. Orient, Grèce, Rome. Bordeaux, Éditions Ausonius (Scripta Antiqua, n. 132) 2020, pp. 95-112 , 2020
ScriptaAntiqua ScriptaAntiqua 132 132 études réunies par études réunies par Estelle GALBOIS et Sy... more ScriptaAntiqua ScriptaAntiqua 132 132 études réunies par études réunies par Estelle GALBOIS et Sylvie ROUGIER-BLANC Estelle GALBOIS et Sylvie ROUGIER-BLANC Maigreur et minceur Maigreur et minceur dans les sociétés anciennes dans les sociétés anciennes Notice catalographique : Galbois E. et Rougier-Blanc S., éd. (2020) : Maigreur et minceur dans les sociétés anciennes. Grèce,
in D. Bouvier, V. Dasen (éds.), Héraclite : le temps est un enfant qui joue, Liège, Presses Universitaires de Liège, pp. 75-94, 2020
« Trictrac », « jeu de dames », « échecs », autant de traductions trompeuses données au fil du te... more « Trictrac », « jeu de dames », « échecs », autant de traductions trompeuses
données au fil du temps pour le mot grec πεσσεία qui était en réalité une forme d’activité ludique pratiquée avec des pions sur un plateau et dont les origines remontent à la Guerre de Troie selon des récits traditionnels de la Grèce antique. Loin de se borner à une question de lexique et de choix de traduction, cet article vise à comprendre les spécificités d’une telle forme de jeu à partir de l’analyse des circonstances de son invention et de l’identité de son auteur, à savoir le héros Palamède. Par une analyse détaillée des passages concernant Palamède et son invention des jeux, de Gorgias à Philostrate, cette contribution entend permettre de mieux comprendre à quel point la πεσσεία était liée à une modalité très particulière de l’action divine de Palamède, à savoir son pouvoir prophétique et mantique qui en faisait un héros de la structuration sémiotique de l’espace.
Mots-clés : Palamède, sémiotique, mantique, récits d’origine, rossignol.
Aristotele citatore o la riappropriazione da parte della filosofia dei discorsi di sapere anteriori / Aristote citateur ou la réappropriation par la philosophie des discours de savoir antérieurs, 2020
La pratica della citazione come enunciazione ripetente di un enunciato altrui da parte di un locu... more La pratica della citazione come enunciazione ripetente di un enunciato altrui da parte di un locutore sembra avere avuto, tra le altre, una funzione persuasiva nella costruzione del discorso retorico (cf. Quint. Inst. 1, 8, 10). Il presente articolo analizza le modalità enunciative delle citazioni esplicite del testo omerico nel corpus zoologico di Aristotele. Lo studio condotto mostra come la citazione omerica sia molto spesso inserita in un gioco plurale di istanze enunciative in cui l’uso del testo omerico ha di volta in volta funzioni pragmatiche diverse che acquisiscono senso proprio in virtù
dell’attribuzione della citazione omerica ad altri non meglio identificati enunciatori.
Speaking Animals in Ancient Literature, 2020
The perfect reproduction of human words by animals as well as their limitations regarding articul... more The perfect reproduction of human words by animals as well as their limitations regarding articulatory abilities have been at the heart of numerous cultural elaborations in the ancient world starting from the considerations of the zoological tradition up to the stories told by ancient paradoxography. In this study we will focus on human voices articulated by animals that under normal conditions would not have such a capacity in terms of phonatory physiology. Through the study of some cases present in the treatise De fluviis by Pseudo-Plutarch this study will concentrate on the fictional and discursive construction of the divine presence and its capacity for action through the manifestation of oracles and prescriptive statements uttered by animal bodies. A semantic reconsideration of the expression χρησάμενος τῇ ἀνθρωπίνῃ φωνῇ will allow us to grasp a linguistic opportunity embedded in ancient Greek language that has been used by some texts to suggest a distributed enunciative responsibility and a composite identity behind the figures of talking animals.
Creatures of Earth, Water and Sky. Essays on Animals in Ancient Egypt and Nubia, 2019
Le rapport à l’animal met en jeu des processus symboliques qui mobilisent au sein du groupe socia... more Le rapport à l’animal met en jeu des processus symboliques qui mobilisent au sein du groupe social un ensemble complexe de savoirs et de croyances. Partant de cette perspective et considérant la dimension écologique qui fait du babouin l’animal égyptien “par excellence” on propose une analyse anthropologique de la façon dont les Grecs anciens ont pensé le kynokephalos, ou “tête-de-chien”. Nous présentons d’abord une étude sémantique du terme en analysant le sens que le mot avait dans la Grèce classique à partir des premières témoignages (Hérodote et Aristophane). Notre analyse vise ensuite à établir le portrait-robot de l’animal à travers le discours zoologique que les Grecs ont élaboré pour le 'cynocéphale' en se concentrant sur le témoignage d’Aristote et celui des géographes anciens. Il en ressort une configuration culturelle particulière, autour du babouin égyptien en particulier par son rapport avec Thot.
On cherche enfin à comprendre le rôle du babouin dans la construction grecque de l’identité égyptienne et l’impact de la rencontre effective des populations grecques avec la terre d’Égypte. Le cas exemplaire du babouin montre comment le discours zoologique permet de problématiser et de décoder, en croisant les perspectives (anthropologie, philologie, égyptologie, archéozoologie) la construction d’une identité étrangère.
Interactions between Animals and Humans in Graeco-Roman Antiquity, Berlin-Boston, De Gruyter, 2017
Every object surrounding our environment can give us an opportunity to use it or to change its pl... more Every object surrounding our environment can give us an opportunity to use it or to change its place and function in our cognitive horizon. But in the specific case concerning nonhuman animals, it is not just a one-directional dimension (from man to others) which is involved, but a two-directional one. Animals can react to our actions or they can simply make the first move offering us a mutual affordance. Interactions between animals and humans are crucial in the cultural analysis of ancient society: animals were everywhere, and their particular bond with humans could be conceptualised in culturally specific ways (cognitive metaphors) or contribute to elaborate the image of a social group (see, for example, the case of interactions with horses among the élites in classical Greece). However, the interactional dimension between animals and humans can give rise to other cultural phenomena: for instance, cases of missed interactions caused by the refusal of interacting practices. This paper focuses on the name and cultural avoidance of monkeys in the Graeco-Roman world, starting from a peculiar passage in Galen’s Anatomicae administrationes (VIII 8) where the author rejects the vivisection of primates, defining them as a “hideous spectacle” (εἰδεχθὲς θέαμα). Why should a monkey be avoided, especially on such an important public occasion as a medical show (ἐπίδειξις)? In Galen’s corpus a possible answer could be found in the light of some passages offering an
alternative name for ‘monkey’: καλλίας (‘the handsome one’), which was a euphemistic and auspicious term counteracting the otherwise presumed inauspicious nature of primates, at least according to ancient Greek folklore.
I Quaderni del Ramo d'Oro, 2023
Ktèma, 2023
Dans l’Empire romain des Flaviens et des Sévères (fin Ier-début IIIe siècle de notre ère), les in... more Dans l’Empire romain des Flaviens et des Sévères (fin Ier-début IIIe siècle de notre ère), les intellectuels de ce mouvement littéraire ont avec le passé un rapport complexe. Ils le reconstruisent en fonction de stratégies rhétoriques et littéraires, mais aussi de l’évolution politique et des rapports entre pouvoir romain et partie grecque de l’Empire.
De Dion de Pruse à Philostrate en passant par Plutarque, Aelius Aristide et Élien, les contributions analysent la fonction et le statut de la mémoire chez les auteurs et leur public.
Quest' opera è distribuita con Licenza Creative Commons Attribuzione-Non commerciale-Non opere de... more Quest' opera è distribuita con Licenza Creative Commons Attribuzione-Non commerciale-Non opere derivate 4.0 Internazionale. Tutti i diritti sono riservati. Qualsiasi riproduzione, anche parziale e sotto qualsiasi forma, è vietata senza l'autorizzazione dell' Ateneo.
Dans le cadre du projet ERC AdG Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical An... more Dans le cadre du projet ERC AdG Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity, les recherches ont porté sur la dimension culturelle du jouet en Grèce, Étrurie et Rome antiques.
Cet ouvrage pluridisciplinaire réunit vingt articles qui croisent les regards de philologues, archéologues, historiens, sémioticiens et anthropologues afin d’apporter une façon nouvelle d’envisager cet artéfact culturel dans l’Antiquité classique. Une première série de contributions portant notamment sur les sources écrites propose une analyse détaillée des contextes discursifs reliant le jouet à des termes et des expériences culturelles qui se rapportent à la sphère du plaisir et de l’émotion, mais sans définir de matérialité. La deuxième série d’articles examine les traces archéologiques d’objets ludiques, souvent très modestes, qui invitent à déconstruire une vision moderne trop étroite des jouets et du jeu réduite aux objets manufacturés par les adultes pour les enfants.
Historiens, sémiologues et anthropologues enfin proposent une manière différente de penser les catégories du passé inscrites dans une longue durée faite de continuités et discontinuités.
The European Research Council project (Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Class... more The European Research Council project (Locus Ludi. The Cultural Fabric of Play and Games in Classical Antiquity (ERC AdG # 741520) investigates how play and games provide a privileged access to past societal norms, values, identities, and collective imaginary. People play all over the world and throughout history, but they do not play the same games, nor do they attribute the same meaning and function to play. This pluridisciplinary volume investigates how such an important part of ancient cultures can be methodologically reconstructed. A first series of chapters based on Greek and Roman texts and vocabulary propose an emic definition of play and games. Beyond the common association of child and play (in Greek, paidia, ‘play’, pais, ‘child’, and paideia, ‘education’, share the same root, in Latin ludus means ‘play’, ‘school’, and ‘rethorical games’), ancient views are more complex and nuanced. The boundaries between sport, dance, rites and play are fluid and differ from our modern view. Case studies show how playful practices can be defined in material culture and iconographic representations. The second part of the volume focuses on Greek and Roman ludic heritage in ancient literature with particular attention to the cultural and discursive codes according to literary genre (oniromancy, proverbs, children’s rhymes, lexicography…). Close studies assess the transmission of a predominantly oral heritage in collections, lexicons and commentaries ranging from the Roman imperial period to Byzantine times (proverbs, riddles, and children’s lore). New insights are provided on crucial issues about cultural continuities and discontinuities, as well as the definition of so-called "traditional" games. http://www.presses.uliege.be/jcms/c_23369/jeu-2
https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100128240
Philologia Antiqua - An International Journal of Classics, 2020
· Elien, commentator of Homer : rhetorical and exegetical strategies of De Natura animalium · The... more · Elien, commentator of Homer : rhetorical and exegetical strategies of De Natura animalium · The aim of this article is to compare the references to Homer introduced by Aelian in his De Natura animalium with the Ancient philological studies of the Iliad and the Odyssey. Three cases will show that Aelian is familiar with their erudite readings and reuses them in his argumentation. First, he uses references to the analyses of the epics by Aristotle and Theophrastus in order to legitimize the authority of the poet and induce from it that he was already in possession of their naturalist knowledge. Second, on occasions Aelian takes a stand in debates on the lines he discusses : he sometimes follows the ancient interpretations, but sometimes suggests interpretations of his own that are not recorded elsewhere. Third, his readings of the poems are subject to variations. As shown by his two references to Odysseus' dog Argos, Aelian is capable of defending two opposing views of the same Homeric episode : he thus adapts his analysis to fit his argument. The context of the Second Sophistic can shed light on this phenomenon : as the works of Plutarch, Athenaeus and Philostratus show, knowledge of Homeric exegesis was part of the cultural capital of any intellectual (πεπαιδευμένος) in the Imperial period.
Pallas - Revue d'Études Antiques, Nov 5, 2020
Le dossier explore les multiples facettes de la valeur du jeu selon différentes perspectives, phi... more Le dossier explore les multiples facettes de la valeur du jeu selon différentes perspectives, philologiques, philosophiques, littéraires, épigraphiques et archéologiques, regroupées en trois axes : 1. Jeux et pratique pédagogique, 2. Bienfaits et dynamique de l’activité ludique, 3. Le jeu contre-modèle. Le jeu peut être défini comme un mode structuré d’interaction sociale, proche d’une performance rituelle. Il fait partie des pratiques éducatives antiques où jeu et sérieux s’articulent pour permettre l’acquisition participative de savoirs et constitue un élément fondamental de la sociabilité antique. Cependant, il ne rime pas nécessairement avec bien-être. Il peut être aussi une source de conflits et de harcèlement humiliant, voire être instrumentalisé pour caractériser les bons ou mauvais individus.
La presenza della poesia epica arcaica nel corpus delle opere di Aristotele non si limita alle qu... more La presenza della poesia epica arcaica nel corpus delle opere di Aristotele non si limita alle questioni di filosofia etica relative per esempio alla definizione delle differenze tra ‘coraggio’ e ‘spavalderia’ (cf. Arist. EN, 116b), o ancora ai problemi di estetica e mimesi drammatica (Arist. Poet., 1451a) sull’unità dell’opera, ma investe anche altre componenti della riflessione peripatetica. Tra queste un posto importante, e sinora non adeguatamente preso in conto, spetta alle numerose citazioni dirette di Omero ed Esiodo nelle opere di zoologia aristotelica. In un passaggio del libro ottavo della Historia animalium (615b, 5-10, Balme 2002), infatti, Aristotele discute della χαλκίς, una specie di uccello selvatico sulla cui identificazione esistono molti dubbi, e che Omero aveva nominato per descrivere una metamorfosi divina ricordando come questo zoonimo fosse in uso nella lingua degli dei ma risultasse sconosciuto agli uomini (Hom. Il., 14.290). Nella breve nota che Aristotele dedica all’animale una considerazione di carattere etologico - la rarità con cui questo uccello delle montagne sarebbe avvistato - sembrerebbe suggerire una chiave interpretativa per rendere conto dell’identità almeno in parte numinosa di questo ὄρνις dal doppio nome.
Riprendendo la feconda relazione dialettica tra intentio operis e intentio lectoris proposta da Umberto Eco ne I limiti dell’interpretazione, il presente studio cercherà di analizzare caso per caso gli usi che Aristotele ha fatto del testo omerico sottolineandone la portata argomentativa e le possibili implicazioni pragmatiche nella costruzione di un discorso sul sapere naturalistico.
Les Tityres et les Satyres sont très souvent, pour ne pas dire toujours, évoqués en vertu de leur... more Les Tityres et les Satyres sont très souvent, pour ne pas dire toujours, évoqués en vertu de leur présence dans l’imaginaire littéraire mais aussi lato sensu culturel (iconographique, mythique, anecdotique) de la Grèce ancienne et apparemment ils ne semblent pas constitué un objet de la tradition des savoirs zoologiques. Si le monde des Tityres, en effet, ou pour mieux dire du Tityre au singulier, est à tel point associé au genre très codifié de la poésie bucolique grecque et latine qu’il peut en être considéré comme un élément de connotation de genre, les Satyres représentent, comme l’a bien écrit F. Lissarrague, des créatures picturales apparaissant au VIe s. av. J.Ch. et ayant des liens très faibles, sinon inexistantes, avec les récits mythiques de la Grèce antique tout en étant impliqués dans l’imagerie attique aux scènes liées aux récits dionysiaques.
Cependant, les recherches en linguistique historique ont très souvent cherché à reconstruire les ‘origines’ de ces mots en faisant référence au monde animal pour en comprendre mieux le sens : en suivant cette perspective, par exemple, les deux mots ont été analysés comme des substantives composés dont le deuxième composant, à savoir - tyro, aurait indiqué à un niveau préhellénique de la langue, le sexe masculin de certains animaux d’élevage tels que les ovidés ou les bovidés, un sème qui serait resté dans le mot grec ancien ταῦρος comme (bovidé) ‘mâle’ (voir Deroy 1962) ; d’autres reconstructions étymologiques ont cherché le sens de ces noms dans l’imaginaire folklorique de certaines créatures effrayantes dont l’origine serait à ramener à des régions en quelque sorte exotiques par rapport au monde grec au sens propre apportant des éléments nouveaux et étranges au panthéon des divinités olympiennes (voir Arena, 1968). Selon une telle interprétation le mot Tityre devait être entendu à l’origine comme indiquant le ‘velu’ alors que le mot Silène aurait indiqué un ‘être à queue’ et le mot Satyre serait à rattacher au peuple thrace des Satrai indiquant donc un peuple étranger aux traits sauvages.
De telles approches, comme d’ailleurs celui encore plus ancien de F. Solmsen au tout début du XXe s., conçoivent l’étude du terme à étudier d’un point de vue exclusivement sémantique en isolant en quelque sorte le mot par rapport à son contexte d’usage ; en effet, la recherche est finalisée à remonter autant que possible en arrière dans le temps soit pour arriver à déterminer les origines indoeuropéennes du mot soit pour en souligner l’appartenance à un substrat pré-indoeuropéen. Au-delà de la difficulté objective d’établir des connaissances stables en retraçant l’histoire des possibles transformations formelles du mot, il reste néanmoins des doutes sur l’efficacité interprétative d’une telle approche qui très difficilement peut rendre compte de ce que les locuteurs et les énonciateurs grecs ou romains entendaient ou élaboraient dans leur univers culturel à eux au sujet de ces zoonymes. Il peut s’avérer plus fécond d’un point de vue émique, à savoir plus proche de l’appréhension de ces mots que les Anciens eux même pouvaient en avoir, d’adopter une approche lato sensu pragmatique à ces noms en étudiant de près les contextes d’usage, les biais, littéraires ou de genre textuel, dans lesquels ces zoonymes sont impliqués ainsi que le cadre plus large des associations symboliques auxquelles ces noms pouvaient être rattachés entre le Ve s. av. J. Ch. et les premiers siècles de l’âge gréco-romain.
En adoptant plutôt donc une approche pragmatique motivée par un souci anthropologique à l’égard de la représentation et de la conséquente dénomination de tels animaux on essaiera d’enquêter sur les possibles champs de référence des zoonymes tityre et satyre à partir d’une prise en compte détaillé des informations morphotypique, éthologiques et de distribution géographique que les sources antiques semblent associer à ces noms.
Le mot tityre apparaît pour la première fois au IVe s. av. J.Ch. dans l’œuvre de Théophraste (Char. 5.9) et, bien que sa référence au monde animal apparaît quasi certaine, beaucoup de doutes demeurent à propos de son identification : si nombre de textes, beaucoup plus tardifs, font de ce terme une variante diatopique, sicilienne dans le spécifique, pour indiquer un ‘bouc’ ou de toute façon un capriné, l’incertitude persiste, car une scholie au manuscrit B (Par. gr. 1983) du texte de Théophraste nous informe que cet animal correspond en dialecte dorique à ce que les autres Grecs appellent satyre et il serait à entendre comme un ‘singe à queue’, en particulier un singe avec une petite queue (apud Diggle 2004, 239). En ce qui concerne le mot satyre, en effet, on a beaucoup plus d’information, car, malgré le silence d’Aristote dans son Histoire des animaux, le zoonyme satyre apparaît chez Pline (Nat., 7.24 ; 8.216) qui l’associe une fois à la région de l’Inde et chez Solin (27.60). Élien aussi (NA, 16.21, mais cf. 16.10) en fait mention et l’inclut dans une section très importante du livre XVI de la Personnalité des animaux concernant l’Inde.
Les témoignages iconographiques, par contre, se réduisent à une seule inscription sur la célèbre mosaïque de Palestrine où les vieux dessins de Dal Pozzo mentionnent un mot qui associé à une figure simiesque, identifié par Meyboom comme un babouin, indique un ΣΑΤΤΥΟΣ, très vraisemblablement un satyre.
En regroupant autant que possible toutes les occurrences de ces zoonymes, on cherchera à en dresser un portrait-robot morphotypique et éthologique dans le but de proposer une liste d’indices culturellement pertinents pour l’identification de la référence animale qui se trouverait derrière ces marques onomastiques.
Even though many other animals were employed to be the key characters in public shows in Graeco-... more Even though many other animals were employed to be the key characters in public
shows in Graeco-Roman antiquity, monkeys had without any doubt a special link with theatre or other forms of fictional entertainment. As indicated by their names (Gr. πίθηκος or μιμώ and Lat. similis), they were always considered show performers or actors per se by means of their capacity to simulate another identity - ancient etymological speculations in particular focused on the term πίθηκος by suggesting a link with the verb πείθομαι, see Philox. Fr. 17 Theodoridis.
A few anecdotes seem to focus on such a proficiency, but also on the risk of its failure:
according to ancient sources, monkeys could actually perform a mime, wear a mask, and give the illusion of being something different, but this illusion could also break down and animals once again would become animals losing their human identity while performing as a soldier or a musician (see Luc. Piscator 36.10 ff.; cf. Greg. Nyss. De praef. christ. 8.1 p. 132 Jaeger).
By focusing on animal performances carried out by monkeys, this paper intends to
examine the complex relationship between reality, illusion, and deception on stage and in
other contexts in Graeco-Roman antiquity. It will put forward a detailed analysis and a new interpretation of several passages where monkeys are evoked in the comedy of Aristophanes (see e.g. Thesm. 1132-1133, Vesp. 1290-1291 ff.) as a clear testimony of the relevance of this animal when it comes to metatheatrical considerations.
In the last twenty or thirty years many studies both in the field of hard sciences and humanities... more In the last twenty or thirty years many studies both in the field of hard sciences and humanities have been arguing for the extension to non-human animals of categories which were previously only thought of as human such as those of ‘subjectivity’ or ‘agency’.
As a consequence of this change of attitude animals are now considered as companions or partners in a reciprocal relationship, they are humanised or treated in the same way as persons are far from being considered an object to be manipulated by adults in experimental research or by children in their recreational activities.
But what about Graeco-Roman Antiquity ? Can we assume or prove the same shared attitude in ancient sources when it comes to important cultural distinctions such as inanimate vs animate, plaything vs subject endowed with agency, that is to say animals vs toys ?
Through a detailed survey on the corpus of the ancient Greek treatise De natura animalium this paper aims at collecting terms, phrases, and articulated social situations where animals are labeled and thought of as plaything and toys (ἀθύρματα) or simply amusements (deliciae) for children, adults, and deities too.
By considering also the testimony given by clay sculptures representing animals it will be
possible to account for a different cultural representation of (animated) toys coming from the
Graeco-Roman past.
This fascinating conference in Milan will bring together philologists and archaeologists, literar... more This fascinating conference in Milan will bring together philologists and archaeologists, literary scholars and cultural theorists, to discuss important aspects of the history of toys and games in human civilization. Play has been a defining factor of our collective existence since the very dawn of humanity, perhaps even more than work. From children's dolls to chess and poker, from riddles to crosswords and sudoku, from the playground to the symposium and the casino, from the hunger games to the game of thrones, playfulness and the ludic traverse all periods of history, ages of life, and strata of society. Art itself can be (or should be) seen as the most exquisite and refined form of game ever invented by humanity. Man is the species of homo ludens; but God is the supreme player in the universe, whether He plays checkers (Heraclitus) or dice (Einstein).
In the 1950s Barthes (Mythologies, 1957) intended to grasp the complex mechanism of pop culture b... more In the 1950s Barthes (Mythologies, 1957) intended to grasp the complex mechanism of pop culture by appealing to the classical notion of myth. With this term, only seemingly conceived as an ancient
Au milieu du XXe siècle le zoologue suisse Adolf Portmann avance dans son livre Die Tiergestalt (... more Au milieu du XXe siècle le zoologue suisse Adolf Portmann avance dans son livre Die Tiergestalt (1948) l’hypothèse anti-utilitariste selon laquelle la forme animale serait bien plus que le simple résultat adaptif et évolutivement gagnant d’une modification morphologique. Bien au contraire le savant voit dans la silhouette des animaux l’expression ‘esthétique’ au sens large d’une dimension intérieure de la vie psychique du vivant. Il s’agit, selon Portmann, d’aller au-delà de la fonction qui determine la forme animale, en évaluant tout ce que cette Gestalt pourrait nous dire au sujet de la personnalité du sujet concernant le choix de vie de l’animal, ses habitudes et ses qualités morales, autrement dit son ēthos.
Nous nous proposons, non pas d’évaluer la capacité explicative d’une telle hypothèse dans le domaine biologique, mais d’adopter cette perspective comme stimulus heuristique pour étudier le rapport entre la forme extérieure (gr. μορφή, lat. forma) des animaux et ce que les Anciens dans leurs différents régimes discursifs pouvaient associer à celle-ci, en nous concentrant en particulier sur la condition physique de la maigreur dans le monde animal. On s’attachera surtout aux contextes dans lesquels les sources grecques nous renseignent sur la maigreur naturelle de certains animaux, en associant à ces descriptions des valeurs symboliques plus larges relatives au caractère de l’animal. Nous prolongerons cet examen par une réflexion sur la construction d’un canon esthétique pour la “race” des femmes, en analysant surtout le texte sur la “gynécopoïèse” de Sémonides d’Amorgos (impliquant des pré-formes animales) et d’autres exemples de poésie archaïque : comment la maigreur animale est-elle mise en scène pour bâtir le modèle de la femme belle et fascinante, ou au contraire celui de la femme laide ? Il est fort probable que la culture traditionnelle grecque a utilisé le répertoire des formes animales comme medium pour naturaliser et normativiser un corps qui doit être mince et joli et surtout pas maigre et ratatiné.
Par animal interposé les hommes, d’une culture à l’autre, bâtissent leurs modèles de beauté (féminine) surtout à partir d’un façonnement de la notion de minceur (et de petitesse) qui est positivement connotée par contraste avec —et au détriment de— la notion de maigreur (ou pénurie anatomique). En analysant un corpus large d’Hésiode à Galien et à la tradition physiognomonique on fournira une étude anthropologique et linguistique de la maigreur animale. De cette façon on cherchera à combler un vide dans l’histoire des études sur le corps (voir par ex. Montserrat 1998) en prenant en compte la place des animaux dans la construction culturelle toute humaine de notions telles que ‘maigreur’, ‘minceur’, ‘élégance’, ‘laideur’ etc. Les hommes passent par la forme animale, considérée comme naturelle “par excellence”, pour construire en partie leur imaginaire esthétique et normatif au sujet d’un corps sain ou malade.
Pline l’Ancien nous renseigne sur le fait que la grue (grus) comptait, au moins à partir de la pé... more Pline l’Ancien nous renseigne sur le fait que la grue (grus) comptait, au moins à partir de la période impériale romaine, parmi les mets les plus délicats et convoités de l’Antiquité (inter primas expetatur, NH, 10.60). On peut imaginer de ce fait une véritable tradition cynégétique de chasse à la
grue avec son corollaire de pratiques et savoirs partagés. En effet la Paraphrase de Denys décrit à plusieurs endroits (2.18; 3.11) la γέρανος parmi les oiseaux avec lesquels on engageait normalement une lutte rusée pour s’emparer de sa viande. En particulier les Ixeutiques autorisent à
croire que la chasse aux grues ne ressemblait pas à un acte vénatoire quelconque: de la grue on racontait bien des anecdotes merveilleuses et des comportements avisés et pleins d’astuce (πολλὰ σοφά), qu’il fallait très bien connaître (τοῦτο ἰστέον περὶ αὐτῶν), évidemment pour pouvoir la
capturer, même si Denys ne le dit pas explicitement.
Partant de l’hypothèse interpétative que le récit de chasse constitue un amalgame dense où s’entrelacent plusieurs niveaux de l’encyclopédie ancienne, on s’attachera à comprendre de quelle manière le savoir zoologique sur la grue, et ses éventuels changements d’Aristote aux Ixeutiques, entrent en jeu avec d’autres éléments culturels lato sensu: a) la conduite avisée (ou rusée) très souvent associée aux oiseaux de marais (cigognes, hérons), b) la dimension écologique (ou biotope) de la vie des échassiers et son rapport à la λίμνη, l’espace marécageux, comme lieu aux traits spécifiques dans l’Antiquité (ex. la déesse Artemis ou Diana), c) la technique de chasse dédiée aux échassiers, ses pratiques et ses enjeux, son rapport avec d’autres techniques cynégétiques.
Notre proposition a pour objectif de mieux appréhender les dynamiques internes et externes de la Paraphrase de Denys en la situant dans le contexte plus large d’une production culturelle de longue durée, en en mesurant les écarts et les continuités, à partir de l’exemple du cas d’étude de la grue et des autres échassiers.
Non-human primates are often described by ancient sources as imitative animals, living beings abl... more Non-human primates are often described by ancient sources as imitative animals, living beings able to reproduce with different degrees of perfection the gestures or movements carried out by humans. The semantic field coming from the root *mim- characterizes monkeys in their performance as mimēloi, mimētikoi etc. In adapting their bodily movements to those of humans they can dissimulate their own identity and in this way mislead the audience, thanks to a perfect resemblance.
But what about the world of sounds? Are non-human primates considered imitative and good performers also when it comes to music and singing? By reading ancient sources it seems clear that not monkeys, but rather other animal species, especially birds like nightingales and partridges, were considered in the Graeco-Roman world as excellent singers and harmonious voices deserving of imitation on the part of humans. Through a detailed analysis of ancient Greek sources, above all some passages by Galen on the voice of monkeys, this paper aims at investigating why non-human primates were not considered good singers. In particular our survey will try to shed a new light on possible cultural associations linking the bad and weak voice of monkeys (μικροφωνία) with other figures of ancient society (actors, musicians, kids, eunuchs etc.) also marked out by the same kind of voice.
Finally we will consider some iconographical evidence showing the mythical artist Orpheus in connection with monkeys and propose for this odd representation a culturally suitable interpretation.
Nous proposerons une analyse anthropologique de la façon dont les Grecs anciens ont pensé le κυνο... more Nous proposerons une analyse anthropologique de la façon dont les Grecs anciens ont pensé le κυνοκέφαλος, pour eux le “tête-de-chien”. Les animaux constituent toujours des déclencheurs de processus symboliques complexes, qui mobilisent différents savoirs et croyances propres à une culture. Le babouin est un cas exemplaire, car il représente, en Grèce, l’animal égyptien par excellence et son dossier hellénique est très riche. On s’attachera d’abord à une étude sémantique du terme en Grèce classique, dans les contextes d’énonciation les plus anciens (Hérodote et Aristophane). Notre analyse visera dans un second temps à établir le portrait-robot de l’animal à travers le discours zoologique que les Grecs ont élaboré, de loin, pour le “tête-de-chien” en se concentrant sur les témoignages “naturalistes” d’Aristote et de Galien, et ceux des géographes anciens. Nous présenterons ensuite les principales valeurs culturelles que les Grecs associaient au babouin en tant qu’animal égyptien: le rapport avec Thot, la lune et Hécate, sa place dans l’onirocritique et l’astrologie gréco-égyptiennes. On cherchera enfin à saisir l’impact de la rencontre concrète des observateurs grecs avec le babouin en Egypte même, et de mesurer l’évolution de la représentation culturelle du babouin et à travers lui de l’Egypte au cours de cette expérience. L’étude de l’histoire culturelle du “tête-de-chien” (genre Papio), métonyme de l’Egypte, dans le discours grec permet de réfléchir aux phases d’acclimatation dans un système culturel d’une réalité naturelle “étrangère”. Cette étude se propose d’éclairer un point de vue grec sur la faune égyptienne en mettant à disposition d’autres spécialistes (égyptologues, archéozoologues etc.) un “possible comparable” pour une recherche transdisciplinaire.
If our contemporary culture has always imagined human beings as descent of primates as a conseque... more If our contemporary culture has always imagined human beings as descent of primates as a consequence of the famous study by Ch. Darwin (The Descent of Man, 1871) and thanks to a specific cultural production made up of blockbusters and popular literature, it is not the same in other cultural traditions. In particular it was not true for ancient Graeco-Roman world. Evidence is given by a myth of metamorphosis that dealt with two
Greek bandits (the Κέρκωπες) who tried to rob Herakles of his arms and to swindle the father of the Gods, who transformed them into monkeys as a punishment for their impiety. This kind of inversion in the cultural way of conceiving primates in Antiquity
could offer us a useful starting point (aphormé according to Bettini 2009) to investigate what could be the specific cultural link imagined by ancient sources between these mythical figures and monkeys. My aim, according to a synchronic and semiotic analysis
of the myth (Edmunds 1990), is to analyse the cultural codes (mythical, interactional, social etc.) on the basis of which such a metamorphosis could be considered an acceptable possibility in the group of “virtualités inscrites dans la série des valeurs symboliques” (Detienne 1977) relevant to monkeys in Antiquity.
If μίμησις, as ancient category, has in the past drawn the attention of several studies intereste... more If μίμησις, as ancient category, has in the past drawn the attention of several studies interested in ancient philosophy, literary criticism or aesthetics theory, we can now observe that this notion has been arousing a new interest in connection with the different ways by which children normally achieve and acquire their practical knowledge and social ability as social agents in the human community. From this point of view we don’t have, at least in the field of Classical Studies, a scientific approach which has established a connection between the imitative and mimetical learning mechanisms of social behaviour implemented by human children and, on the other hand, those developed by some non-human animals such as monkeys. Nevertheless, ancient Greek culture considers this kind of analogy as existing and relevant: indeed monkeys are considered the most imitative animals (see Ael., Nat. an., V, 26) and the relationship between children and primates is stated in various passages (see Pi., P., II, vv. 72 ff.; Gal., UP, XVI, 251-252 K.). For that reason my paper aims at collecting, analysing and observing social setting and cultural categories according to which this kind of encounters and relational practises between children and monkeys were situated and conceived by ancient culture. What kind of cultural link can we trace between the ethological peculiarities of primates as noticed and described by ancient sources and the strict educational system of behavioural values expected from children by the adult Greek society? Through a combined analysis of written and iconographical sources we could better apprehend analogies and differences that ancient Greeks imagined with regard to two living beings conceived as imitators by nature, creatures structurally and ethologically inclined to search for a model of their action and behaviour in the others.
Dans de nombreux passages de la littérature grecque, le singe est présenté comme un imitateur rid... more Dans de nombreux passages de la littérature grecque, le singe est présenté comme un imitateur ridicule, un pantomime dérisoire, un véritable “jouet à rire” (geloion mimêma). Jusqu’à aujourd’hui on a étudié le mimétisme du singe et le rapport singe/homme comme entièrement déterminés par la volonté et le regard humains, sans considérer dans la relation l’intention pratique et relationnelle du singe. En nous appuyant sur les témoins textuels et iconographiques de l’antiquité grecque relatifs à des situations de performance mimétique (spectacles, interactions accidentelles), nous verrons que certaines descriptions et mises en scène révèlent une intention communicative et positive du singe, dont l’imitation volontaire (et non toujours conditionnée par le désir humain) est un mode d’apprentissage et une voie d’interaction subjective avec l’homme.
Primatology has been one of the most important sciences of the 20th century, at least in Western ... more Primatology has been one of the most important sciences of the 20th century, at least in Western culture. As Donna Haraway (1989) pointed out, studying apes and monkeys has been about the “construction of the self from the raw material of the other”. But what about primates in ancient cultures such as the Greek one? It could be said thatGreek medical treatises directed their attention to the analysis and description of monkeys by considering them assubstitutes of the human body in dissection practises. But can we really consider these kinds of medical practisesas completely aseptic and detached from the cultural context where they are situated? Starting from this kind ofassumption, I would like to examine some particular cases of human-animal interactions inGalen’s public medical exhibition (ἐπίδειξις): Galen (Praen. ad Posth. 5.8) refuses to use and show a monkey in front of a powerful andhigh-ranking audience on one occasion at Fl. Boethus’ house, defining the animal as a “hideous vision” (An. Adm.7.8: εἰδεχθὲς θέαμα). This paper examines a wide range of Greek sources (from Dinarchusto Suidalexicon) which interestingly link the notion of ugliness (and its opposite) to another name for primates, i.e. καλλίας (the “beautifulone”), which was probably used in order to avoid pronouncing the real name of monkey, considered dangerousand a bad omen. I aim to demonstrate that encountering a monkey, interacting with it or even pronouncing its simple name (πίθηκος) could be considered to be a bad omen in classical antiquity. This kind of culturally embedded beliefs and shared linguistic practises could have been of utmost importance in suggesting to Greek
people (including Galen) that they should avoid a direct contact or a public interaction with monkeys, unless they wanted to fail miserably in their undertaking, such as a public medical demonstration.
Objet de mon analyse est le traitement iconographique que la culture grecque ancienne a fait au s... more Objet de mon analyse est le traitement iconographique que la culture grecque ancienne a fait au sujet des primates dans leurs différentes manifestations. Il s’agit surtout de limiter et selectionner un corpus d’images, d’en comprendre le contexte et le fonctionnement pour proposer, quand possible, une interprétation qui puisse nous montrer dans quelles relations interspécifiques les Grecs, ou une partie d’entre eux, ont pu imaginer le singe face à l’homme.
En traitant d’une thématique animalière qui n’a pas passioné les érudits et les archélogues dans la plupart du XX siècle il a été nécessaire, certes, analyser le contexte du vase ou celui de la fouille de la découverte archélogique mais c’est une attention spécifique au sujet animalier et à ses rélations avec d’autres animaux (y compris l’homme) dans le contexte même du champ visuel du vase qui nous y proposons: donc, en adoptant une démarche peut-être naive mais analytique je me poserai la question d’analyser les aspects relationelles dans lesquels le singe se trouve, c-à-d, avec qui il est représenté, dans quel setting naturel ou lato sensu culturel et dans quelle typologie de rapport (rapports de force, espaces partagés avec d’autres figures, gestuelle le caractérisant ou encore les péculiarités de certains comportaiments etc.).
Ayant analysé un bon nombre de témoignages iconographiques qui représentent une partie substantielle de l’univers iconique concernant les singes anciens, on peut formuler une rapide conclusion, qui sera sans doute provisoire: notre objéctif au début de la recherche a été d’essayer de dégager les possibles façons dans lesquelles la culture grecque et son imagerie ont pu concevoir le rapport et la rélation homme-singe dans la période archaique et protoclassique. Or je trouve très pertinent faire recours à des outils heuristiques qui ont été proposés par Cl. Lévi-Strauss dans son livre La Pensée sauvage et qui peuvent nous fournir de points de répères: dans son chapitre “L’individu comme espèce” il aborde la question de la “nomination” et des étiquettes linguistiques qu’une culture utilise pour les animaux, pratique culturelle qu’il lie à la question de la rélation que ces animaux ont ou sont imaginés avoir avec les hommes. Pour faire un exemple il retrace un partage significatif dans la culture occidentale entre les oiseaux, animaux métaphoriques qui par leur structure anatomique, leur physiologie et genre de vie, se situent très loin de l’homme, et les chiens, animaux métonymiques qui partagent avec l’homme l’ambience de vie et de travail, qui sont donc très proches de lui, au point de suggérer aux humains de stratégies particulières dans le choix de leurs noms pour empêcher que leure appartenence au groupe des hommes soit accru (d’ici l’étrangeté d’appeler un chien Charles). Une telle attention à la position interspécifique permet de dégager de diverses attitudes culturelles envers les animaux concernant la façon de le nommer ou de concevoir leur société et leurs habitudes, ou encore de les rendre protagonistes de récits ou de mythes etc. Donc quelle place pour le singe en Grèce ancienne? Bon, on a vu à partir des premières témoignages (céramique corinthienne et laconienne du VII et Vi av.) que notre animal est très souvent dans une position périphérique qui l’éloigne de l’action humaine, il se trouve aux marges de l’image et pas mal de fois il montre une posture qui le rend aussi d’un point de vue du schema physique un animal isolé, accroupi, clos sur soi-même (qu’on songe au kylix d’Archésilaos ou à celle du laconienne retrouvé à Sparte): l’association avec des animaux non domestiques (panthère, sphinx) ou avec une ambience lointaine suggère la nature d’étrangeté de l’animal qui est conçu comme venant d’un espace autre, créature d’un pays au-délà de la mer ou situé aux coins de l’écoumène. A cette étrangeté spatiale qui nous laisse penser à une créature des Grenzraüme (les espaces de la limite) se substitue dans d’autres témoignages une créature qui fait l’objet d’une attention relationelle de la part de l’homme, ce dernier cherche en effet à s’emparer d’une créture sauvage, d’un animal habitateur des forêts de l’Afrique du Nord qui est capturé et devient prisonnier, prêt à faire son apparition dans la société humaine, à devenir un zoion syntrophon, animal qui vit et mange avec l’homme, mais pas exactement comme l’homme, considérant qu’il est très souvent tenu en laisse, en marquant pour toujours son différence de statut. Dans la céramographie de la fin du VIème av. (céramique de Caere ou encore vases du Vème) la posture de l’animal change elle aussi, c’est comme si dans un épanouissement de sa dimension schématique (la posture accroupi se modifie en une posture debout permettant à l’animal l’usage des mains et de la partie supérieur du corps) le singe montrait sa capacité et son aspiration à faire partie du groupe humain. Mais ce difficile passage d’une dimension étrangère, on dirait métaphorique, à une autre très proche, qu’on appelerait métonymique, est toujours menacé par des possibles incompréhensions, conflits et conséquentes deceptions de la part du maître (et on imagine de la part de l’animal aussi). A être représentée c’est la difficile recherche d’un rapport avec un animal sauvage qui est capable de s’intégrer dans le groupe humain par sa contiguité morphotypique et éthologique aux hommes, mais qui le fait aussi avec son propre capacité d’agir et réagir aux ordres des humains (son agency) en se libérant du laisse qu’on lui avait imposé.
Dans les dernières années l’habitat animal et la capacité de la part des animaux de réaliser de s... more Dans les dernières années l’habitat animal et la capacité de la part des animaux de réaliser de structures complexes avec différentes fonctions ont fait l’objet d’étude de l’écologie comportamentale. En particulier on peut citer les travaux de M. Hansell (Hansell 2000, 2005, 2007) qui a très bien montré les typologies principales d’habitat bâti par l’animal: on distingue les homes, les traps et les displays. Quelles sont les différentes techniques de construction utilisées par les vivants et grace à quels moyens ils sont capables de modifier le milieu naturel et le rapport qu’ils ont avec lui? Les animaux sont des sujets capables d’intéraction (sur la notion de "mutual affordances" voir Reed 1988, Ingold 1988), ils peuvent façonner l’environnement et la construction est une des façons les plus importantes d’entrer en contact avec les autres espèces, y compris l’homme.
Est-ce qu’il y avait pour les Grecs d’animaux capables de bâtir leur propre lieu de vie et qu’est-ce qu’on pensait au sujet de leur capacité? Quel rôle jouait-elle dans la construction culturelle d’une espèce? Mon intervention est dévouée entièrement à l’étude d’un cas spécifique de construction de l’habitat animal dans l’Antiquité gréco-romaine, en particulier on abordera les témoignages concernant l’araignée des Grecs. On se donne l’objectif de chercher à documenter l’attention, l’observation et les croyances que les Anciens avaient à l’égard des certains animaux constructeurs. On verra dans quelle mesure les récits aristotéliciens (Arist., HA, V, 555a-b; ibid., IX, 622-623) montrent une distinction des taxa populaires au sujet de l’araignée sur la base des données écologiques (les araignées construisent dans de milieux différents) et éthologiques (certaines araignées se montrent capables de tisser mieux que les autres, voir aussi Plut., De soll. an., 966e-f; Ael., NA, I, 26 ). Il sera montré que d’un point de vue émique (interne à la culture grecque) l’araignée était difficile à distinguer de sa toile et que celle-ci était conçue comme une prosécution du corps de l’animal. Concernant l’image culturelle de l’araignée tisserande (ἀράχναι γλαφυραί) pour les Grecs le portrait en tant qu'animal envahisseur, domestique et très habile à la toile pouvait jouer un rôle par exemple dans la manière dans laquelle on pouvait penser cette espèce, par exemple comme une femme savante, aux savoirs très spécifiques et secrets, qui pouvait être aperçue comme une menace pour la maison des hommes, qu’elle avait d’ailleurs tendence à occuper par sa structure piégée (voir Plato Com., fr. 22 Kock; Ar., Ranae, v.1313,; cf. Pl., Asinaria, v. 425; Stichus, vv. 347-349).
The international conference Toys as Cultural Artefacts, organised by the ERC Locus ludi research... more The international conference Toys as Cultural Artefacts, organised by the ERC Locus ludi research team, invites experts from different disciplines - anthropologists, archaeologists, philologists, art historians – to share reflections on the cultural notion of toy and playful experience in ancient Greece and Rome in a pluridisciplinary and diachronic perspective. It will take place remotely.
Linguistic and archaeological researches have elaborated on the continuities as well as on the differences between Antiquity and modern times. The aim is to develop these first observations in order to attempt to define the specificities of ancient plaything. The conference will debate the following questions in a comparative, diachronic and cross disciplinary approach:
What is a “toy”? The toy stage in the biography of objects. Cheap or costly toys? self-made by children or caretakers, or products of specialists? Playful rites or ritual play? The agency of toys
The international conference Toys as Cultural Artefacts, organised by the ERC Locus ludi research... more The international conference Toys as Cultural Artefacts, organised by the ERC Locus ludi research team, invites experts from different disciplines - anthropologists, archaeologists, philologists, art historians – to share
reflections on the cultural notion of toy and playful experience in ancient Greece and Rome in a pluridisciplinary and diachronic perspective. It will take place in a hybrid form (presential and remotely). Linguistic and archaeological researches have elaborated on the continuities as well as on the differences between Antiquity and modern times. The aim is to develop these first observations in order to attempt to define the
specificities of ancient playthings.
Apparaître en animal, 2020
7-8 septembre 2020 université de Fribourg https://meet.google.com/ivj-spzp-qkd Anton Bierl (Uni... more 7-8 septembre 2020
université de Fribourg
https://meet.google.com/ivj-spzp-qkd
Anton Bierl (Universität Basel); Massimiliano Di Fazio ( Università di Pavia); François Lissarrague (EHESS – Paris); Vinciane Pirenne- Delforge (Collège de France); Zoé Pitz (Université de Liège)
Depuis quelques décennies les études en sciences humaines et sociales démontrent la nécessité épistémologique de considérer le partage entre nature et culture comme une construction de l'histoire de la pensée moderne occidentale, qui ne retrouverait ni en d'autres cultures ni en d'autres époques. En partant d'un tel constat, la rencontre scientifique 'Apparaître en animal' se propose d'aborder les multiples facettes de la relation que les religions et plus en générale les cultures antiques ont élaboré avec les animaux. Les êtres vivants de toutes les espèces jouent un rôle primaire dans la construction de l'expérience religieuse et dans l'imaginaire aussi bien en Grèce qu'en Italie antiques.
En réunissant anthropologues, philologues et historien.ne.s de religion, la rencontre scientifique permettra d'aborder plusieurs questions méthodologiques fondamentales pour l'étude de l'Antiquité grecque et romaine. Une attention particulière sera consacrée à la dimension interspécifique de la relation homme-animal comme point de départ pour l'élaboration symbolique ainsi qu'à la nécessité d'une approche interdisciplinaire et comparatiste visant à comprendre la présence des animaux dans le domaine religieux des polythéismes anciens. Le phénomène religieux sera interrogé à partir d'une confrontation stimulante entre plusieurs approches : analyse critique des textes anciens (comédie, poésie, traités scientifiques), prise en compte de la donnée archéologique et iconographique, élaboration critique des catégories de la science des religions et apport de l'anthropologie culturelle concernant les mêmes phénomènes dans d'autres contextes ethnographiques.
Les doctorant.e.s auront la possibilité de participer aux journées en exposant une partie de leur recherche doctorale, mais aussi de profiter des discussions qu'ils/elles dirigeront. Chaque section des deux journées prévues sera ouverte par une conférence méthodologique (modèle 'master class'). La formule de la rencontre scientifique sera structurée autour de petits ateliers de recherche permettant aux doctorants non seulement d'établir un contact scientifique constructif avec les invité.e.s, mais aussi d'avoir une occasion pour apprendre à gérer le dialogue dans de contexte de table ronde, d'organiser un argumentaire et de s'exprimer en public.
Les deux journées seront reparties selon les deux points focaux de la thématique, ils prévoient des conférences des spécialistes, des séances de discussions ainsi que des sessions des présentations des recherches doctorales en cours.
Compte tenu de la richesse et de l'étendue du sujet, les journées seront articulées principalement autour de deux axes - qui ne doivent de toute manière pas être considérés comme exclusifs, toute autre proposition d'intervention au sujet de la présence animale dans les contextes antiques sera considérée comme pertinente :
a) le travestissement et le masque à sujet animal dans la poésie épique ou comique grecque, surtout dans la composition du chœur caractérisant l'identité de la comédie ancienne dans l'Athènes classique ; dans certaines références aux formes de théâtre italique comme l'Atellana ; avec une attention particulière aussi à la comédie latine de la palliata qui semble avoir conçu certains de ses personnages comme s'ils étaient des masques à sujet animal, notamment à partir de leurs noms tels que Curculio (le 'charançon'), Simia (le 'singe'), Pardalis, (la 'panthère') etc. L'appropriation de l'animal et de ses parties de la part de l'homme dans l'iconographie grecque de l'âge classique et de celle gréco-romaine de la période impériale fera aussi l'objet de l'enquête.
b) l'association des animaux aux divinités et leur présence dans les noms et dans le déroulement énonciatif de l'action rituelle ou du récit mythique. Bien que les représentations des dieux soient généralement anthropomorphes, certains animaux sont présents dans des épiclèses ou leurs présence préannonce parfois celle de la divinité : quand on voit une colombe, on suppose Aphrodite ; quand on voit une couette, Athéna ; tandis que la louve et le pivert sont dits être les animaux de Mars.
Lundi 7 Septembre
Miséricorde – Salle 2118
15h30 Francesca Prescendi, Paris, EPHE / Genève et Marco Vespa, Fribourg
Introduction
PRÉSIDENCE DE SÉANCE : Francesco Massa, Fribourg
16h00 Zoé Pitz, Liège / Collège de France
Liens « dieux - animaux » : l’apport de l’étude des sacrifices dans les textes épigraphiques grecs.
16h45 Massimiliano Di Fazio, Pavia
Popoli del lupo e del picchio. Il ruolo degli animali nella ‘mitologia’ dei popoli italici
17h30 Pause-café
PRÉSIDENCE DE SÉANCE : Véronique Dasen, Fribourg
17h45 Fabio Spadini, Fribourg
Allusions animalières aux divinités planétaires dans les « recettes magiques » des Cyranides
18h30 Vinciane Pirenne-Delforge, Collège de France
Quels serpents pour quels dieux et quels héros en Grèce ancienne ?
Mardi 8 Septembre
Miséricorde – Salle 2118
PRÉSIDENCE DE SÉANCE : Marco Vespa, Fribourg
09h00 Anton Bierl, Basel
From Men to Birds in a Metaphoric Shift and the Performativity of the Chorus
09h45 Élodie Paupe, Neuchâtel
Des coqs et des poules au service de la satire dans le Gallus pugnans de Vadianus (1514)
10h30 Pause-café
PRÉSIDENCE DE SÉANCE : Francesca Prescendi, Paris, EPHE / Genève
11h00 François Lissarrague, Paris - EHESS
Métaphores animales dans l’image du guerrier héroïque
11h45 Elodie Bauer, Fribourg
"Faire l'ourse" au sanctuaire de Brauron : la crocote safran au travers des données iconographiques, textuelles et matérielles
12h30 Pause repas
14h00 Kyriaki Katsarelia, Fribourg
Des chevaux pour les enfants ?
14h45 Alessandra Scali, Genève
«Specie caeleste resumpta». Serpents et divinités à Rome : le cas d’Esculape dans les Fastes d’Ovide.
Depuis quelques décennies les études en sciences humaines et sociales démontrent la nécessité épi... more Depuis quelques décennies les études en sciences humaines et sociales démontrent la nécessité épistémologique de considérer le partage entre nature et culture comme une construction de l’histoire de la pensée moderne occidentale, qui ne retrouverait ni en d’autres cultures ni en d’autres époques. En partant d’un tel constat, la rencontre scientifique ‘Apparaître en animal’ se propose d’aborder les multiples facettes de la relation que les religions et plus en générale les cultures antiques ont élaboré avec les animaux. Les êtres vivants de toutes les espèces jouent un rôle primaire dans la construction de l’expérience religieuse et dans l’imaginaire aussi bien en Grèce qu’en Italie antiques.
En réunissant anthropologues, philologues et historien.ne.s de religion, la rencontre scientifique permettra d’aborder plusieurs questions méthodologiques fondamentales pour l’étude de l’Antiquité grecque et romaine. Une attention particulière sera consacrée à la dimension interspécifique de la relation homme-animal comme point de départ pour l’élaboration symbolique ainsi qu’à la nécessité d’une approche interdisciplinaire et comparatiste visant à comprendre la présence des animaux dans le domaine religieux des polythéismes anciens. Le phénomène religieux sera interrogé à partir d’une confrontation stimulante entre plusieurs approches : analyse critique des textes anciens (comédie, poésie, traités scientifiques), prise en compte de la donnée archéologique et iconographique, élaboration critique des catégories de la science des religions et apport de l’anthropologie culturelle concernant les mêmes phénomènes dans d’autres contextes ethnographiques.
Les doctorant.e.s auront la possibilité de participer aux journées en exposant une partie de leur recherche doctorale, mais aussi de profiter des discussions qu’ils/elles dirigeront. Chaque section des deux journées prévues sera ouverte par une conférence méthodologique (modèle ‘master class’). La formule de la rencontre scientifique sera structurée autour de petits ateliers de recherche permettant aux doctorants non seulement d’établir un contact scientifique constructif avec les invité.e.s, mais aussi d’avoir une occasion pour apprendre à gérer le dialogue dans de contexte de table ronde, d’organiser un argumentaire et de s’exprimer en public.
Les deux journées seront reparties selon les deux points focaux de la thématique, ils prévoient des conférences des spécialistes, des séances de discussions ainsi que des sessions des présentations des recherches doctorales en cours.
Compte tenu de la richesse et de l’étendue du sujet, les journées seront articulées principalement autour de deux axes - qui ne doivent de toute manière pas être considérés comme exclusifs, toute autre proposition d’intervention au sujet de la présence animale dans les contextes antiques sera considérée comme pertinente :
a) le travestissement et le masque à sujet animal
b) l’association des animaux aux divinités et leur présence dans les noms et dans le déroulement énonciatif de l’action rituelle ou du récit mythique.
Dialoghi senesi sul mondo antico: ricerche e nuove prospettive nello studio dei greci e dei roman... more Dialoghi senesi sul mondo antico: ricerche e nuove prospettive nello studio dei greci e dei romani (II edition)
The graduate students and junior researchers of the Centre for the Anthropology of the Ancient World at University of Siena announce the second edition of the seminar project Classicamente. Dialoghi senesi sul mondo antico (Classicamente. Sienese Dialogues on the Ancient World), focused on the different topics which have characterized our research centre since its foundation in 1986. The purpose of this project is to engage young researchers (up to 35 years of age) in a dialogue aimed at sharing and discussing their different approaches to the classical world (anthropological, philological, historical, archaeological, semiotic, etc.) and their research results. Candidates are requested to send an abstract of 300 words max. in pdf format by July 1st at the following address: dialoghisenesi@gmail.com. The pdf file should not include any reference (in the title or in the text itself) to the candidate's identity, in order to ensure anonymity and fairness at the time of selection. All details (i.e.: name, surname, title, chosen thematic area, academic status and affiliation) should be mentioned in the text of the email. Each proposal should also include a brief CV of the candidate. For pre-doctoral students a reference letter is expected. Three or four papers will be selected by the scientific committee for each thematic area. Each session will be opened by a keynote speaker. Thereafter, the selected young researchers will deliver 30-40 min. papers, followed by a thorough discussion. Proposals for panels of two-three speakers are welcome. A general abstract presenting the panel is also necessary. The seminars will take place in Siena. Notice of acceptance will be given by the 30th of September.
Animalità, sessualità, normatività nel pensiero mesopotamico. Un'analisi antropologica a partire ... more Animalità, sessualità, normatività nel pensiero mesopotamico. Un'analisi antropologica a partire dalla terapia per la perdita del desiderio sessuale maschile Maria Federica METASTASIO (Università Roma Tre) Il crudo, il cotto e il sacrificio umano nei due Frisso di Euripide Matteo ROSSETTI (Università degli Studi di Milano) Uomini e animali nell'astrologia di Manilio Modera: Marco VESPA (Università di Siena)
Élien en contexte : rhétorique, pratique de l’argumentation et savoir naturaliste. Nice – Cepam. ... more Élien en contexte : rhétorique, pratique de l’argumentation et savoir naturaliste. Nice – Cepam. Axe transversal Zootechnies. Organisé par M. Vespa & A. Zucker. Vendredi 27 octobre 2017 (9h-17h)
La littérature de l'âge impérial est souvent considérée comme une documentation secondaire : l'éc... more La littérature de l'âge impérial est souvent considérée comme une documentation secondaire : l'écho de données, citations et fragments d'auteurs de périodes précédentes servant principalement à remonter à des stades antérieurs de la littérature grecque ou latine. Ce cadre de réception et de lecture selon lequel toute la production littéraire depuis la fin de la période hellenistique ne serait qu'une reprise et variation —voire une répétition— des sources classiques est encore plus net pour la production en prose dans le domaine du discours politique, de l'historiographie ou du dialogue philosophique. De ce fait des auteurs comme Athénée, Pline ou Élien sont souvent utilisés comme de simples recueils de données pour citer des auteurs qu'on ne lit plus d'une façon directe. Cependant une perspective nouvelle a été tracée par C. Jacob (GDRI Les Mondes Lettrés, 2004-2008) et J. Wilkins (Athenaeus and his world: reading Greek culture in the Roman Empire, Exeter 2000) concernant les Sophistes au Banquet, avec une série d'études qui ont véritablement mis en contexte la production et l'ambiance de l'ouvrage d'Athéneé, en montrant que ce texte ne pouvait pas être lu seulement comme une encyclopédie de citations, mais comme un produit littéraire à part entière ayant une structure complexe et un public spécifique, et illustrant une dimension pragmatique de la communication littéraire. Une opération similaire n'a pas encore été tenté pour la production littéraire d'Élien et surtout pour les 17 livres de la Personnalité des animaux. L'objectif principal de cette journée d'études est de proposer, à travers des communications venant de milieux divers, une mise en contexte du De natura animalium en prêtant une attention particulière au savoir naturaliste et zoologique et à ses formes de construction et de réception dans la période impériale romaine au II e /III e s. ap. J.-C.
General Abstract: This panel is the outcome of a work-in-progress seminar project, Anthropology o... more General Abstract: This panel is the outcome of a work-in-progress seminar project, Anthropology of the Classical World, that we run in the frame of the postgraduate program of our department during the past academic year. We focused on the notion of myth starting from the studies carried out by Marcel Detienne and Claude Calame in the last two decades of the twentieth century (in particular Detienne 1981 and 1989, Calame 1996). According to this perspective, myth is not to be intended as a specific genre or way of thinking. In our papers, we will therefore consider myth more as a type of narrative than as a cultural substance (Detienne 1989), with the aim of getting as close as possible to the perception that the ancient Greeks had of myth themselves. Stressing the importance of myth as discourse, we will highlight those aspects mostly related to enunciation, context, role of the speakers and performance. In particular, we will address the semio-narrative structure of mythic discourse (mainly through the myth of Oedipus); its versions (in the myth of Koronis) and variants (around the theme of the return from the Underworld); its actants and their symbolic roles (brigands and monkeys in the tale of the Kerkopes).
Athenaeum CVII, 1 , 2019
DIRETTORI DARIO MANTOVANI GIANCARLO MAZZOLI (responsabile) SEGRETARI DI REDAZIONE FABIO GASTI -DO... more DIRETTORI DARIO MANTOVANI GIANCARLO MAZZOLI (responsabile) SEGRETARI DI REDAZIONE FABIO GASTI -DONATELLA ZORODDU PERIODICITÀ SEMESTRALE
Since January 2019, a research seminar entitled "Identification of animal species: ancient and mo... more Since January 2019, a research seminar entitled "Identification of animal species: ancient and modern controversies" has been launched at Sorbonne University (Faculty of Arts).
This seminar focuses on the differences, among ancient and modern authors, regarding the identification of certain animal species. Each session is dedicated to one or two specific cases. The idea is to work collectively on a particular species and trace its various identifications in antiquity and throughout the middle-ages as well as in modern studies. This is a diachronic and transcultural collaborative endeavour since the researchers involved in this seminar are specialists in visual and linguistic corpora in the Greek, Latin, Arabic, Persian and Sassanian worlds.
Animali, religioni e società: per un approccio multidisciplinare e comparativo allo studio del ra... more Animali, religioni e società: per un approccio multidisciplinare e comparativo allo studio del rapporto uomo-animale nel Mediterraneo antico
Universitas, 2020
Les jeux ont-ils une bonne ou une mauvaise influence sur nous? Lèvent-ils le voile sur nos défaut... more Les jeux ont-ils une bonne ou une mauvaise influence sur nous? Lèvent-ils le voile sur nos défauts ou nous apprennent-ils à les maîtriser? Déclenchent-ils nos pulsions violentes ou nous permettent-ils de les canaliser? Penseurs et philosophes de la Grèce et de la Rome antique s’interrogeaient déjà.
Are you working on historical anatomical texts? Have you ever considered creating a 3D visualisat... more Are you working on historical anatomical texts? Have you ever considered creating a 3D visualisation of the anatomy described in your sources? If so, we would like to offer you the opportunity to do so.
The project Anatomy in Ancient Greece and Rome: An Interactive Visual and Textual Atlas (ATLOMY) ... more The project Anatomy in Ancient Greece and Rome: An Interactive Visual and Textual Atlas (ATLOMY) is offering a Post-Doctoral fellowship beginning October 2022 or as soon as possible thereafter.
Non-human primates (hereafter just primates) play a special role in human societies, especially i... more Non-human primates (hereafter just primates) play a special role in human societies, especially in regions where modern humans and primates co-exist. Primates feature in myths and legends and in traditional indigenous knowledge. Explorers observed them in the wild and brought them, at great cost, to Europe. There they were valued as pets and for display, their images featured in art and architecture, and where they were literally teased apart by scientists. The international team of contributors to this book draws these different perspectives together to show how primates helped humans better understand their own place in nature. The book will be of interest to undergraduate and graduate students as well as scholars in disciplines ranging from anthropology to art history. Key features: • Includes contributions from an international team of historians and natural scientists • Integrates various perspectives and perceptions of primates across time and place • Summarizes the place of primates in science, art, and culture • Includes rare early illustrations
Dictionnaire des sciences du jeu, 2024
L’ouvrage présente les principaux concepts, notions et théories mobilisés pour penser ce phénomèn... more L’ouvrage présente les principaux concepts, notions et théories mobilisés pour penser ce phénomène complexe qu’est le jeu et ceci sous toutes ses formes, qu’il s’agisse de jeu vidéo, de jeux de société, de jeux symboliques, de jeux sérieux, de jeu d’argent ou d’autres encore. Il offre ainsi une vision synthétique de la pensée contemporaine sur le jeu et de ses sources historiques. Le choix d’adopter la forme d’un dictionnaire permet de respecter cette diversité des aspects et des points de vue en laissant une place aux questions et aux débats.
Comparative Guts - Online Exhibition, 2023
Enter ATLOMY's contribution to learn about Aristotle conception of the guts and digestion: view t... more Enter ATLOMY's contribution to learn about Aristotle conception of the guts and digestion: view the 3D model we created of the guts according to Aristotle, learn about the anatomical parts and terminology, about his physiological ideas and about our innovative method of analysing the Aristotelian text and presenting a 3D visual representation of his ideas.
This is part of the fabulous exhibition Comparative Guts explores the concept of 'guts' in different cultures and periods-from antiquity to modern times, from China to the Caribbean and Precolombian America.
Comparative Guts was conceived and curated by the renowned historian of medicine Dr Chiara Thumiger.