Julie Labregère | Université de Tours (original) (raw)
Papers by Julie Labregère
L' Antiquité après l' Antiquité : un héritage en partage, 2024
Les découvertes archéologiques qui adviennent fortuitement en Italie commencent à attirer la curi... more Les découvertes archéologiques qui adviennent fortuitement en Italie commencent à attirer la curiosité des intellectuels à partir du XVe siècle. L’étude des monuments de la Rome antique s’appuie sur les témoignages de nombreux auteurs classiques qui permettent de comprendre les inscriptions et d’identifier peu à peu les monuments et de les situer dans une chronologie historique déjà connue par les textes. En revanche, comment s’établit l’identification d’un patrimoine archéologique et d’une histoire en ce qui concerne les civilisations préromaines, et en particulier la civilisation étrusque ? Comment une découverte vient-elle à être qualifiée d’étrusque à cette époque ? Pourquoi attribue-t-on une statue, une tombe, une urne ou un sarcophage, aux Étrusques plutôt qu’aux Romains ? Plusieurs éléments semblent être porteurs de la notion d’étrusquicité, qui diffèrent de ceux utilisés aujourd’hui, en l’absence presque totale de connaissances archéologiques et historiques concernant cette civilisation et de la difficulté à constituer les premiers corpus et des comparaisons entre objets. A partir de quelques exemples choisis dans la documentation concernant des découvertes archéologiques de la Renaissance, Julie Labregère propose d’identifier les différentes caractéristiques alors attribuées à la civilisation étrusque et d’observer comment ces critères se fondent à la fois sur l’observation et l’étude des objets mais aussi sur un discours mythique.
From the 15th century, archaeological discoveries in Italy began to arouse the curiosity of intellectuals. The study of the monuments of ancient Rome was based on the testimony of numerous classical authors, who helped to understand the inscriptions and gradually to identify the monuments and place them in a historical chronology already known from the texts. But how is an archaeological heritage and history established when it comes to pre-Roman civilisations, and in particular the Etruscans? How did a discovery from this period come to be called Etruscan? Why is a statue, a tomb, an urn or a sarcophagus attributed to the Etruscans and not to the Romans? There are a number of elements that seem to support the notion of « Etruscanity », which are different from those used today, given the almost total lack of archaeological and historical knowledge about this civilisation and the difficulty of building up the first corpus and making comparisons between objects. On the basis of a series of examples selected from the documentation of archaeological discoveries made during the Renaissance, Julie Labregère proposes to identify the various characteristics attributed at the time to Etruscan civilisation and to observe how these criteria were based both on the observation and study of objects and on a mythical discourse.
Historia n° spécial 68, 2023
Une statue de la déesse de la Chasse, fièrement acquise par un musée américain en 1953, a donné l... more Une statue de la déesse de la Chasse, fièrement acquise par un musée américain en 1953, a donné lieu à une querelle d'experts. Jusqu'à ce que soit révélée l'identité de son auteur : Alceo Dossena. https://www.historia.fr/le-mythe-de-la-diane-%C3%A9trusque
Journal de Poche n°3, 2022
Le miroir étrusque de la collection Beaufort au musée George Sand de La Châtre : enquête sur une ... more Le miroir étrusque de la collection Beaufort au musée George Sand de La Châtre : enquête sur une fausse inscription.
Frontière.s, 2022
Cet article présente une nouvelle lecture d’une lettre manuscrite de 1466 rédigée par Antonio Iva... more Cet article présente une nouvelle lecture d’une lettre manuscrite de 1466 rédigée par Antonio Ivani da Sarzana, précédemment publiée par J.R. Spencer en 1966 et N. Thomson de Grummond en 1986, qui rapporte la découverte d’une tombe étrusque et de son mobilier sur les terres de l’abbaye de San Giusto à Volterra. La description détaillée des reliefs ornant la cuve d’une des urnes par Ivani permet d’identifier une iconographie précise : le voyage du défunt vers l’au‑delà, dans l’acte du franchissement de la limite entre les deux mondes, représenté comme un cavalier drapé d’un grand manteau et accompagné de serviteurs en armes. Au terme d’une recherche dans la documentation ancienne et les corpus des urnes hellénistiques de Volterra, nous proposons de rapprocher la description de 1466 d’une urne conservée au musée Guarnacci de Volterra (inv. 108) dont l’iconographie, la composition et la matière correspondent tout à fait aux observations d’Antonio Ivani. Cette enquête permet de mettre en évidence l’apport des archives de la Renaissance, précédant l’élaboration des premiers inventaires et la naissance des musées, à notre connaissance des collections anciennes et des découvertes archéologiques.
Dossiers d'Archéologie hors-série, 2020
Dossiers d'archéologie, hors-série n°37, 2019
Dossiers d'archéologie, hors-série n°37, 2019
Antiquipop : la référence à l'Antiquité dans la culture populaire contemporaine, 2018
L’antique civilisation étrusque, depuis sa redécouverte à l’époque de la Renaissance, a engendré ... more L’antique civilisation étrusque, depuis sa redécouverte à l’époque de la Renaissance, a engendré une riche littérature autour du fameux « mystère étrusque ». La fascination exercée par les images peintes dans les tombes, les figures terrifiantes des dieux et démons de l’au-delà, le mythe de la malédiction s’abattant sur les profanateurs de tombes, a donné lieu à un réemploi de la démonologie étrusque dans un domaine bien précis de la culture populaire contemporaine : le film d’horreur et le giallo italien.
Eredità etrusca. Intorno al singolare caso della tomba monumentale di Grotte Scalina, 2018
J. Labregère, La riscoperta degli Etruschi nel Medioevo e nel Rinascimento, in M. P. Donato, V. J... more J. Labregère, La riscoperta degli Etruschi nel Medioevo e nel Rinascimento, in M. P. Donato, V. Jolivet (a cura di), Eredità etrusca. Intorno al singolare caso della tomba monumentale di Grotte Scalina, Vetralla 2018, pp.103-114.
L’interesse degli intellettuali per le antichità di Volterra nasce nella seconda parte del Quattr... more L’interesse degli intellettuali per le antichità di Volterra nasce nella seconda parte del Quattrocento: la più antica testimonianza di scavo di una tomba etrusca risale al 1466, in una lettera scritta dal cancelliere e umanista Antonio Ivani da Sarzana. Un interesse particolare per la scrittura etrusca compare con la scoperta di due iscrizioni nei primi anni del Cinquecento: la stele d’Avile Tite e la kourotrophos Maffei. Le epigrafi furono pubblicate nei Commentari Urbani del volterrano Raffaele Maffei, stampati nel 1506, in una trascrizione poco riconoscibile, in realtà un “pastiche” composto a partire dalle due iscrizioni. L’interesse di Maffei per l’epigrafia etrusca era tale da spingerlo a ordinare la fabbricazione di caratteri tipografici speciali per la riproduzione dell’iscrizione. L’opera di Maffei conobbe un’ampia circolazione nei circoli umanisti rinascimentali: con alcune varianti, ritroviamo poi la stessa iscrizione riprodotta in vari documenti manoscritti del XVI secolo.
La trascrizione di Maffei sembra aver ispirato anche un falsario, autore di un’epigrafe pseudo etrusca sulla base di una statuetta in marmo di Venere, oggi collocata nelle riserve dell’Antiquarium della Villa Corsini a Castello. L’oggetto era esposto nel Palazzo Vecchio fra le anticaglie etrusche di Cosimo I, come ne testimone l’inventario mediceo del 1553. Le testimonianze di vari autori e l’analisi della statuetta portano a credere che l’oggetto fu realizzato all’inizio del Cinquecento: non offerta a Lorenzo il Magnifico, come lo credeva Santi Marmocchini (1544), ma probabilmente ad un altro membro della famiglia Medici.
A partire dallo studio di alcuni documenti manoscritti, diverse ipotesi possono essere formulate sull’autore e le circostanze della creazione di questa falsa Venere ‘etrusca’, che mettono in rilievo il vivo interesse suscitato dal problema della lingua e della scrittura etrusca fin dall’inizio degli studi antiquari. Il ruolo svolto da Volterra nella diffusione di notizie archeologiche ed epigrafiche è centrale: la cittadina è all’inizio del Cinquecento un importante luogo di scambi tra antiquari fiorentini e romani, ma vede anche l’emergenza di un’ erudizione “etruscofila” propria.
En 1492, la République de Sienne offre à Laurent le Magnifique une urne antique en terre cuite su... more En 1492, la République de Sienne offre à Laurent le Magnifique une urne antique en terre cuite sur laquelle figure une inscription latine, « PORSENNAE CINIS HAC TEGITUR QUAM CERNITIS URNA », manifestement apocryphe et ajoutée afin d’authentifier l’objet comme l’urne contenant les cendres du célèbre roi étrusque de Chiusi, Porsenna. Le parallèle entre l’image de l’ancien souverain qui avait réuni l’Etrurie et menacé Rome au VIème siècle avant J.C. et la figure de Laurent le Magnifique, artisan de la paix et du rayonnement de Florence dans toute la péninsule, est une des premières manifestations du mythe qui liera désormais le passé étrusque à la dynastie des Médicis.
Mais l’urne de Porsenna pourrait avoir été « fabriquée » dans un contexte antérieur, celui de la Gesta Porsennae, une fausse chronique antique rédigée par Leonardo Dati pour le pape Pie II, Enea Silvio Piccolomini. Le parcours de la prétendue urne de Porsenna dans la Toscane du XVème siècle révèle les liens étroits qui unissent la curiosité archéologique naissante à la nécessité de recréer une histoire antique au service de l’idéologie politique des cités et des princes.
La Loggetta n°100, Jul 2014
Talks by Julie Labregère
En réunissant les doctorants et jeunes docteurs – rattachés, ou ayant été rattachés, à une instit... more En réunissant les doctorants et jeunes docteurs – rattachés, ou ayant été rattachés, à une institution française – dont les travaux portent sur l’Italie préromaine (la péninsule et ses îles), entre l’âge du Bronze récent et le début de la romanisation, l’objectif principal des rencontres est de dresser un état des lieux de la jeune recherche en France, tout en favorisant la création de liens et en stimulant les échanges avec les chercheurs plus confirmés invités à modérer ces deux journées. Afin de mettre en évidence les passerelles transdisciplinaires qui caractérisent les travaux sur l’Italie préromaine, les présentations pourront relever des différents champs disciplinaires qui contribuent à enrichir ce domaine des études : archéologie, histoire, géosciences, épigraphie, philologie, numismatique ou encore histoire des collections
"Porter la parole", journée d'études organisée par le CeTHiS, 2019
La culture orale et le rôle de la parole et du discours dans la société étrusque ancienne nous so... more La culture orale et le rôle de la parole et du discours dans la société étrusque ancienne nous sont quasiment inconnus. Les seuls témoignages littéraires que nous connaissons concernant cette civilisation furent rédigés par des auteurs grecs ou latins, à une époque tardive. Cependant, l’épigraphie permet de documenter une partie des rapports sociaux de l’époque orientalisante et archaïque (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.). Parmi les plus anciennes inscriptions figurent des dédicaces et formules de dons entre aristocrates, souvent longues et rédigées dans une langue poétique, apposées sur des objets porteurs de parole, qui s’expriment à la première personne afin de raconter leur histoire selon un déroulement chronologique bien précis.
Ce type d’inscriptions n’est attesté que durant la première phase de l’adoption de l’écriture par les Étrusques, au sein des contacts, échanges diplomatiques, alliances, dons et contre-dons entre les élites de différents peuples présents en Italie, en particulier les Eubéens installés en Campanie.
Dans un second temps, dès le dernier quart du VIIe s. av. J.-C., on assiste à une simplification et à une standardisation des formules de don, qui appartiennent dès lors pleinement à une culture écrite qui s’est mise en place durant les décennies précédentes. Nous nous pencherons sur les plus anciennes dédicaces documentées par l’épigraphie étrusque afin de mettre en évidence les différents aspects montrant que nous sommes en réalité face à la transcription littérale d’une prise de parole encadrant la cérémonie du don. Cette parole est fortement ritualisée et appartient à une tradition orale précédant la pratique de l’écriture, en Etrurie comme en Grèce. Nous connaissons grâce aux textes homériques certains aspects de la parole accompagnant le don, similaires à ce que nous pouvons observer dans les objets « parlants » étrusques. Il semble donc que la distinction habituelle entre culture orale et écrite ne puisse être appliquée à cette catégorie d’inscriptions, où le texte et l’objet sont étroitement liés afin de conserver la mémoire d’un geste et d’une parole orale, et non de s’y substituer.
Séminaire Antiquipop, saison 2019. Conférence/Débat Vendredi 8 février de 18h00 à 20h00 - biblio... more Séminaire Antiquipop, saison 2019.
Conférence/Débat
Vendredi 8 février de 18h00 à 20h00 - bibliothèque du 7e Jean Macé
Antiquipop recense, décode et analyse les références à l'antiquité dans la culture pop contemporaine.
1553 : un monstre antique surgit de terre sous les coups de pioche des ouvriers lors de la construction de la forteresse médicéenne à Arezzo, en Toscane. Il s’agit d’une statue en bronze étrusque du Ve siècle av. J.-C. qui devient rapidement une des œuvres d’art les plus célèbres de cette civilisation.
Unique représentation monumentale antique de la Chimère, vaincue par Bellérophon chevauchant Pégase, elle devient rapidement plus qu’une œuvre d’art : elle est, dans l’imaginaire collectif, le symbole de tous les monstres de l’Antiquité et de l’animalité que l’être humain doit vaincre pour accéder au statut de héros.
La virtuosité de l’artiste transmet l’intensité de la douleur et la posture menaçante du monstre à trois têtes (lion, chèvre et serpent) blessé mortellement. Si les références à la Chimère sont nombreuses dans l’art contemporain au cours du XXe siècle, on remarque que d’autres domaines plus populaires s’en emparent, en particulier celui des jeux vidéo et du cinéma.
Books by Julie Labregère
Antikenrezeption im Horror, 2023
Antikenrezeption im Horror, 2023
Im vorliegenden Sammelband haben sich internationale Autorinnen und Autoren verschiedener Fachric... more Im vorliegenden Sammelband haben sich internationale Autorinnen und Autoren verschiedener Fachrichtungen zusammengeschlossen, um erstmals das bisher in der Forschung weitgehend ignorierte Feld der Antikenrezeption im Horror umfassend und multiperspektivisch zu beleuchten.
Im Anschluss an eine kurze Einführung in die Thematik wird zunächst das generelle Verhältnis zwischen Antike und Horror erläutert, wobei diesbezüglich der Offenbarung des Johannes eine besondere Bedeutung zukommt. Weiter geht es mit Untersuchungen zu den antiken Wurzeln oder Vorgängern prominenter Kreaturen des Horror-Genres wie Werwolf, Vampir oder verschiedenen Formen von Wiedergängern. Der Schwerpunkt des nächsten Themenkomplexes liegt auf Formen der Rezeption, die nicht direkt die griechisch-römische Antike betreffen, sondern mit Mesopotamien (z. B. The Exorcist), Ägypten (The Mummy), der minoischen Kultur (z. B. Stephen Kings Rose Madder), den Etruskern (z. B. The Omen) und den Kelten (The Wicker Man) frühere oder benachbarte Kulturen ins Zentrum der Aufmerksamkeit rücken. Die drauf folgende Sinneinheit handelt von antiken Figuren, die – direkt oder indirekt – ihren Weg in die moderne Phantastik gefunden haben. In diesem Kontext stoßen wir in Filmen wie The Gorgon, Happy Death Day, Triangle, Thinner und Ercole al centro della terra („Vampire gegen Herakles“) sowie in literarischen Werken wie E.T.A. Hoffmanns Der Sandmann, Mary Shelleys Frankenstein, Arthur Machens The Great God Pan oder Stephen Kings The Lawnmower Man auf Erysichthon, die Furien, eine Gorgone, Herakles, Pan, Prometheus und Sisyphos. Der abschließende Themenkomplex widmet sich Werken, die aufgrund ihrer vielfältigen Bezüge zur alten Welt geradezu als Schatztruhen der Antikenrezeption zu betrachten sind. Hier stehen die Serien Supernatural und Penny Dreadful sowie Daphne du Mauriers Kurzgeschichtensammlung Not After Midnight, and other stories (inklusive Don’t Look Now!) im Vordergrund.
Die Beiträge des Sammelbands stammen von Maja Baum, Celine Derikartz, Rebecca Haar, Markus Janka, Louise Jensby, Michael Kleu, Gina Konstantopoulos, Katharina Kostopoulos, Julie Labregère, Simon Lentzsch, Martin Lindner, Anna Milon, Sabine Müller, Friedhelm Schneidewind, Benjamin Eldon Stevens, Michael Stierstorfer, Frank Weinreich, Hamish Williams und Henrik Maria Winterscheid.
L' Antiquité après l' Antiquité : un héritage en partage, 2024
Les découvertes archéologiques qui adviennent fortuitement en Italie commencent à attirer la curi... more Les découvertes archéologiques qui adviennent fortuitement en Italie commencent à attirer la curiosité des intellectuels à partir du XVe siècle. L’étude des monuments de la Rome antique s’appuie sur les témoignages de nombreux auteurs classiques qui permettent de comprendre les inscriptions et d’identifier peu à peu les monuments et de les situer dans une chronologie historique déjà connue par les textes. En revanche, comment s’établit l’identification d’un patrimoine archéologique et d’une histoire en ce qui concerne les civilisations préromaines, et en particulier la civilisation étrusque ? Comment une découverte vient-elle à être qualifiée d’étrusque à cette époque ? Pourquoi attribue-t-on une statue, une tombe, une urne ou un sarcophage, aux Étrusques plutôt qu’aux Romains ? Plusieurs éléments semblent être porteurs de la notion d’étrusquicité, qui diffèrent de ceux utilisés aujourd’hui, en l’absence presque totale de connaissances archéologiques et historiques concernant cette civilisation et de la difficulté à constituer les premiers corpus et des comparaisons entre objets. A partir de quelques exemples choisis dans la documentation concernant des découvertes archéologiques de la Renaissance, Julie Labregère propose d’identifier les différentes caractéristiques alors attribuées à la civilisation étrusque et d’observer comment ces critères se fondent à la fois sur l’observation et l’étude des objets mais aussi sur un discours mythique.
From the 15th century, archaeological discoveries in Italy began to arouse the curiosity of intellectuals. The study of the monuments of ancient Rome was based on the testimony of numerous classical authors, who helped to understand the inscriptions and gradually to identify the monuments and place them in a historical chronology already known from the texts. But how is an archaeological heritage and history established when it comes to pre-Roman civilisations, and in particular the Etruscans? How did a discovery from this period come to be called Etruscan? Why is a statue, a tomb, an urn or a sarcophagus attributed to the Etruscans and not to the Romans? There are a number of elements that seem to support the notion of « Etruscanity », which are different from those used today, given the almost total lack of archaeological and historical knowledge about this civilisation and the difficulty of building up the first corpus and making comparisons between objects. On the basis of a series of examples selected from the documentation of archaeological discoveries made during the Renaissance, Julie Labregère proposes to identify the various characteristics attributed at the time to Etruscan civilisation and to observe how these criteria were based both on the observation and study of objects and on a mythical discourse.
Historia n° spécial 68, 2023
Une statue de la déesse de la Chasse, fièrement acquise par un musée américain en 1953, a donné l... more Une statue de la déesse de la Chasse, fièrement acquise par un musée américain en 1953, a donné lieu à une querelle d'experts. Jusqu'à ce que soit révélée l'identité de son auteur : Alceo Dossena. https://www.historia.fr/le-mythe-de-la-diane-%C3%A9trusque
Journal de Poche n°3, 2022
Le miroir étrusque de la collection Beaufort au musée George Sand de La Châtre : enquête sur une ... more Le miroir étrusque de la collection Beaufort au musée George Sand de La Châtre : enquête sur une fausse inscription.
Frontière.s, 2022
Cet article présente une nouvelle lecture d’une lettre manuscrite de 1466 rédigée par Antonio Iva... more Cet article présente une nouvelle lecture d’une lettre manuscrite de 1466 rédigée par Antonio Ivani da Sarzana, précédemment publiée par J.R. Spencer en 1966 et N. Thomson de Grummond en 1986, qui rapporte la découverte d’une tombe étrusque et de son mobilier sur les terres de l’abbaye de San Giusto à Volterra. La description détaillée des reliefs ornant la cuve d’une des urnes par Ivani permet d’identifier une iconographie précise : le voyage du défunt vers l’au‑delà, dans l’acte du franchissement de la limite entre les deux mondes, représenté comme un cavalier drapé d’un grand manteau et accompagné de serviteurs en armes. Au terme d’une recherche dans la documentation ancienne et les corpus des urnes hellénistiques de Volterra, nous proposons de rapprocher la description de 1466 d’une urne conservée au musée Guarnacci de Volterra (inv. 108) dont l’iconographie, la composition et la matière correspondent tout à fait aux observations d’Antonio Ivani. Cette enquête permet de mettre en évidence l’apport des archives de la Renaissance, précédant l’élaboration des premiers inventaires et la naissance des musées, à notre connaissance des collections anciennes et des découvertes archéologiques.
Dossiers d'Archéologie hors-série, 2020
Dossiers d'archéologie, hors-série n°37, 2019
Dossiers d'archéologie, hors-série n°37, 2019
Antiquipop : la référence à l'Antiquité dans la culture populaire contemporaine, 2018
L’antique civilisation étrusque, depuis sa redécouverte à l’époque de la Renaissance, a engendré ... more L’antique civilisation étrusque, depuis sa redécouverte à l’époque de la Renaissance, a engendré une riche littérature autour du fameux « mystère étrusque ». La fascination exercée par les images peintes dans les tombes, les figures terrifiantes des dieux et démons de l’au-delà, le mythe de la malédiction s’abattant sur les profanateurs de tombes, a donné lieu à un réemploi de la démonologie étrusque dans un domaine bien précis de la culture populaire contemporaine : le film d’horreur et le giallo italien.
Eredità etrusca. Intorno al singolare caso della tomba monumentale di Grotte Scalina, 2018
J. Labregère, La riscoperta degli Etruschi nel Medioevo e nel Rinascimento, in M. P. Donato, V. J... more J. Labregère, La riscoperta degli Etruschi nel Medioevo e nel Rinascimento, in M. P. Donato, V. Jolivet (a cura di), Eredità etrusca. Intorno al singolare caso della tomba monumentale di Grotte Scalina, Vetralla 2018, pp.103-114.
L’interesse degli intellettuali per le antichità di Volterra nasce nella seconda parte del Quattr... more L’interesse degli intellettuali per le antichità di Volterra nasce nella seconda parte del Quattrocento: la più antica testimonianza di scavo di una tomba etrusca risale al 1466, in una lettera scritta dal cancelliere e umanista Antonio Ivani da Sarzana. Un interesse particolare per la scrittura etrusca compare con la scoperta di due iscrizioni nei primi anni del Cinquecento: la stele d’Avile Tite e la kourotrophos Maffei. Le epigrafi furono pubblicate nei Commentari Urbani del volterrano Raffaele Maffei, stampati nel 1506, in una trascrizione poco riconoscibile, in realtà un “pastiche” composto a partire dalle due iscrizioni. L’interesse di Maffei per l’epigrafia etrusca era tale da spingerlo a ordinare la fabbricazione di caratteri tipografici speciali per la riproduzione dell’iscrizione. L’opera di Maffei conobbe un’ampia circolazione nei circoli umanisti rinascimentali: con alcune varianti, ritroviamo poi la stessa iscrizione riprodotta in vari documenti manoscritti del XVI secolo.
La trascrizione di Maffei sembra aver ispirato anche un falsario, autore di un’epigrafe pseudo etrusca sulla base di una statuetta in marmo di Venere, oggi collocata nelle riserve dell’Antiquarium della Villa Corsini a Castello. L’oggetto era esposto nel Palazzo Vecchio fra le anticaglie etrusche di Cosimo I, come ne testimone l’inventario mediceo del 1553. Le testimonianze di vari autori e l’analisi della statuetta portano a credere che l’oggetto fu realizzato all’inizio del Cinquecento: non offerta a Lorenzo il Magnifico, come lo credeva Santi Marmocchini (1544), ma probabilmente ad un altro membro della famiglia Medici.
A partire dallo studio di alcuni documenti manoscritti, diverse ipotesi possono essere formulate sull’autore e le circostanze della creazione di questa falsa Venere ‘etrusca’, che mettono in rilievo il vivo interesse suscitato dal problema della lingua e della scrittura etrusca fin dall’inizio degli studi antiquari. Il ruolo svolto da Volterra nella diffusione di notizie archeologiche ed epigrafiche è centrale: la cittadina è all’inizio del Cinquecento un importante luogo di scambi tra antiquari fiorentini e romani, ma vede anche l’emergenza di un’ erudizione “etruscofila” propria.
En 1492, la République de Sienne offre à Laurent le Magnifique une urne antique en terre cuite su... more En 1492, la République de Sienne offre à Laurent le Magnifique une urne antique en terre cuite sur laquelle figure une inscription latine, « PORSENNAE CINIS HAC TEGITUR QUAM CERNITIS URNA », manifestement apocryphe et ajoutée afin d’authentifier l’objet comme l’urne contenant les cendres du célèbre roi étrusque de Chiusi, Porsenna. Le parallèle entre l’image de l’ancien souverain qui avait réuni l’Etrurie et menacé Rome au VIème siècle avant J.C. et la figure de Laurent le Magnifique, artisan de la paix et du rayonnement de Florence dans toute la péninsule, est une des premières manifestations du mythe qui liera désormais le passé étrusque à la dynastie des Médicis.
Mais l’urne de Porsenna pourrait avoir été « fabriquée » dans un contexte antérieur, celui de la Gesta Porsennae, une fausse chronique antique rédigée par Leonardo Dati pour le pape Pie II, Enea Silvio Piccolomini. Le parcours de la prétendue urne de Porsenna dans la Toscane du XVème siècle révèle les liens étroits qui unissent la curiosité archéologique naissante à la nécessité de recréer une histoire antique au service de l’idéologie politique des cités et des princes.
La Loggetta n°100, Jul 2014
En réunissant les doctorants et jeunes docteurs – rattachés, ou ayant été rattachés, à une instit... more En réunissant les doctorants et jeunes docteurs – rattachés, ou ayant été rattachés, à une institution française – dont les travaux portent sur l’Italie préromaine (la péninsule et ses îles), entre l’âge du Bronze récent et le début de la romanisation, l’objectif principal des rencontres est de dresser un état des lieux de la jeune recherche en France, tout en favorisant la création de liens et en stimulant les échanges avec les chercheurs plus confirmés invités à modérer ces deux journées. Afin de mettre en évidence les passerelles transdisciplinaires qui caractérisent les travaux sur l’Italie préromaine, les présentations pourront relever des différents champs disciplinaires qui contribuent à enrichir ce domaine des études : archéologie, histoire, géosciences, épigraphie, philologie, numismatique ou encore histoire des collections
"Porter la parole", journée d'études organisée par le CeTHiS, 2019
La culture orale et le rôle de la parole et du discours dans la société étrusque ancienne nous so... more La culture orale et le rôle de la parole et du discours dans la société étrusque ancienne nous sont quasiment inconnus. Les seuls témoignages littéraires que nous connaissons concernant cette civilisation furent rédigés par des auteurs grecs ou latins, à une époque tardive. Cependant, l’épigraphie permet de documenter une partie des rapports sociaux de l’époque orientalisante et archaïque (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.). Parmi les plus anciennes inscriptions figurent des dédicaces et formules de dons entre aristocrates, souvent longues et rédigées dans une langue poétique, apposées sur des objets porteurs de parole, qui s’expriment à la première personne afin de raconter leur histoire selon un déroulement chronologique bien précis.
Ce type d’inscriptions n’est attesté que durant la première phase de l’adoption de l’écriture par les Étrusques, au sein des contacts, échanges diplomatiques, alliances, dons et contre-dons entre les élites de différents peuples présents en Italie, en particulier les Eubéens installés en Campanie.
Dans un second temps, dès le dernier quart du VIIe s. av. J.-C., on assiste à une simplification et à une standardisation des formules de don, qui appartiennent dès lors pleinement à une culture écrite qui s’est mise en place durant les décennies précédentes. Nous nous pencherons sur les plus anciennes dédicaces documentées par l’épigraphie étrusque afin de mettre en évidence les différents aspects montrant que nous sommes en réalité face à la transcription littérale d’une prise de parole encadrant la cérémonie du don. Cette parole est fortement ritualisée et appartient à une tradition orale précédant la pratique de l’écriture, en Etrurie comme en Grèce. Nous connaissons grâce aux textes homériques certains aspects de la parole accompagnant le don, similaires à ce que nous pouvons observer dans les objets « parlants » étrusques. Il semble donc que la distinction habituelle entre culture orale et écrite ne puisse être appliquée à cette catégorie d’inscriptions, où le texte et l’objet sont étroitement liés afin de conserver la mémoire d’un geste et d’une parole orale, et non de s’y substituer.
Séminaire Antiquipop, saison 2019. Conférence/Débat Vendredi 8 février de 18h00 à 20h00 - biblio... more Séminaire Antiquipop, saison 2019.
Conférence/Débat
Vendredi 8 février de 18h00 à 20h00 - bibliothèque du 7e Jean Macé
Antiquipop recense, décode et analyse les références à l'antiquité dans la culture pop contemporaine.
1553 : un monstre antique surgit de terre sous les coups de pioche des ouvriers lors de la construction de la forteresse médicéenne à Arezzo, en Toscane. Il s’agit d’une statue en bronze étrusque du Ve siècle av. J.-C. qui devient rapidement une des œuvres d’art les plus célèbres de cette civilisation.
Unique représentation monumentale antique de la Chimère, vaincue par Bellérophon chevauchant Pégase, elle devient rapidement plus qu’une œuvre d’art : elle est, dans l’imaginaire collectif, le symbole de tous les monstres de l’Antiquité et de l’animalité que l’être humain doit vaincre pour accéder au statut de héros.
La virtuosité de l’artiste transmet l’intensité de la douleur et la posture menaçante du monstre à trois têtes (lion, chèvre et serpent) blessé mortellement. Si les références à la Chimère sont nombreuses dans l’art contemporain au cours du XXe siècle, on remarque que d’autres domaines plus populaires s’en emparent, en particulier celui des jeux vidéo et du cinéma.
Antikenrezeption im Horror, 2023
Antikenrezeption im Horror, 2023
Im vorliegenden Sammelband haben sich internationale Autorinnen und Autoren verschiedener Fachric... more Im vorliegenden Sammelband haben sich internationale Autorinnen und Autoren verschiedener Fachrichtungen zusammengeschlossen, um erstmals das bisher in der Forschung weitgehend ignorierte Feld der Antikenrezeption im Horror umfassend und multiperspektivisch zu beleuchten.
Im Anschluss an eine kurze Einführung in die Thematik wird zunächst das generelle Verhältnis zwischen Antike und Horror erläutert, wobei diesbezüglich der Offenbarung des Johannes eine besondere Bedeutung zukommt. Weiter geht es mit Untersuchungen zu den antiken Wurzeln oder Vorgängern prominenter Kreaturen des Horror-Genres wie Werwolf, Vampir oder verschiedenen Formen von Wiedergängern. Der Schwerpunkt des nächsten Themenkomplexes liegt auf Formen der Rezeption, die nicht direkt die griechisch-römische Antike betreffen, sondern mit Mesopotamien (z. B. The Exorcist), Ägypten (The Mummy), der minoischen Kultur (z. B. Stephen Kings Rose Madder), den Etruskern (z. B. The Omen) und den Kelten (The Wicker Man) frühere oder benachbarte Kulturen ins Zentrum der Aufmerksamkeit rücken. Die drauf folgende Sinneinheit handelt von antiken Figuren, die – direkt oder indirekt – ihren Weg in die moderne Phantastik gefunden haben. In diesem Kontext stoßen wir in Filmen wie The Gorgon, Happy Death Day, Triangle, Thinner und Ercole al centro della terra („Vampire gegen Herakles“) sowie in literarischen Werken wie E.T.A. Hoffmanns Der Sandmann, Mary Shelleys Frankenstein, Arthur Machens The Great God Pan oder Stephen Kings The Lawnmower Man auf Erysichthon, die Furien, eine Gorgone, Herakles, Pan, Prometheus und Sisyphos. Der abschließende Themenkomplex widmet sich Werken, die aufgrund ihrer vielfältigen Bezüge zur alten Welt geradezu als Schatztruhen der Antikenrezeption zu betrachten sind. Hier stehen die Serien Supernatural und Penny Dreadful sowie Daphne du Mauriers Kurzgeschichtensammlung Not After Midnight, and other stories (inklusive Don’t Look Now!) im Vordergrund.
Die Beiträge des Sammelbands stammen von Maja Baum, Celine Derikartz, Rebecca Haar, Markus Janka, Louise Jensby, Michael Kleu, Gina Konstantopoulos, Katharina Kostopoulos, Julie Labregère, Simon Lentzsch, Martin Lindner, Anna Milon, Sabine Müller, Friedhelm Schneidewind, Benjamin Eldon Stevens, Michael Stierstorfer, Frank Weinreich, Hamish Williams und Henrik Maria Winterscheid.