Du mystère à la science, la découverte des Etrusques (original) (raw)

Entre histoire et légende: l'aube de la civilisation étrusque

2019

Vincenzo BELLELLI, Istituto di Studi sul Mediterraneo antico, Consiglio Nazionale delle Ricerche, Roma -texte traduit de l'italien par Anne-Sophie Faullimmel Paysage d'Étrurie, depuis la nécropole de Tarquinia. © Adobe Stock / e55EVU 1. Rhètes : peuplade d'Italie antique établie dans les vallées alpines orientales.

Les origines des Étrusques

2000

Avec le développement des études historiques on assiste à l’apparition des premières conjectures – souvent fort féeriques – sur l’origine des Étrusques. L’approche relativement scientifique à la question des origines faisait son entrée à partir du XVIIIe siècle en se dirigeant sur trois diverses théories qui prévoyaient des origines orientales, septentrionales ou bien autochtones. Aux trois thèses portant sur les origines des Étrusques, Massimo Pallottino avait opposé la nécessité d’éviter l’application de simplismes schématiques pour un problème à la complexité remarquable. À son avis, le procès de formation de la nation étrusque ne pouvait avoir lieu que sur le territoire de l’Étrurie propre, et dans ce procès les échanges culturels et commerciaux avec les voyageurs provenant de la Mer Égéenne (attirés par les ressources métallifères du territoire étrusque) ont joué un rôle très important. Les caractéristiques orientales de leur culture – selon Pallottino – étaient dues à une infl...

Un Helvète chez les Etrusques vers 300 av. J.-C

2000

La lecture d'un graffito sur ceramique decouvert en 1986 a Mantoue (Mantova en Lombardie) relance une serie de reflexions autour de la mention d'un Helvete au debut du IIIe s. av. J.-C. deja, la plus ancienne connue a ce jour ! On sait, grâce a Jules Cesar, que les Helvetes occupaient le Plateau suisse au Ier s. av. J.-C.; mais etait-ce deja le cas au IIe et au IIIe s.? Ne faut-il pas plutot (ou egalement) localiser le territoire de ce puissant peuple celtique en Allemagne du Sud, comme le suggerent d'autres sources antiques? Et l'histoire d'Helico un Helvete en Italie d'apres Pline l'Ancien, qui pourrait remonter au debut du IVe s. av. J.-C., prend-elle des lors plus de consistance? L'archeologie ne peut fournir de reponse precise a ces questions, mais elle permet d'etoffer le dossier des relations unissant, durant l'epoque de La Tene, le sud et le nord des Alpes.

The Origins of the Etruscans

2000

Avec le développement des études historiques on assiste à l'apparition des premières conjectures-souvent fort féeriques-sur l'origine des Étrusques. L'approche relativement scientifique à la question des origines faisait son entrée à partir du XVIIIe siècle en se dirigeant sur trois diverses théories qui prévoyaient des origines orientales, septentrionales ou bien autochtones. Aux trois thèses portant sur les origines des Étrusques, Massimo Pallottino avait opposé la nécessité d'éviter l'application de simplismes schématiques pour un problème à la complexité remarquable. À son avis, le procès de formation de la nation étrusque ne pouvait avoir lieu que sur le territoire de l'Étrurie propre, et dans ce procès les échanges culturels et commerciaux avec les voyageurs provenant de la Mer Égéenne (attirés par les ressources métallifères du territoire étrusque) ont joué un rôle très important. Les caractéristiques orientales de leur culture-selon Pallottino-étaient dues à une influence culturelle qui avait été absorbée et faite propre par les Étrusques, plutôt qu'à une origine orientale de ce peuple. À notre avis, les complexes caractéristiques culturelles et linguistiques de ce peuple ne peuvent être expliqués que par la somme d'une série de facteurs, selon l'opinion de Pallottino, auxquels il faudra toutefois ajouter l'englobement de plusieurs peuples ou bien groupes de population, parlant des langues différentes, qui ont laissé des traces très évidentes dans les coutumes des Étrusques si bien que dans le corpus épigraphique. MOTS CLES: Étrusques, origines, ethnicité, langue, culture, archéologie Ἄνευ πτερῶν ζητεῖς ἵπτασθαι Sine pennis volare haud facile est (Plautus, Poen. 871)

La découverte des Alpes entre « science » et exotismes

N. Etienne, C. Lee, E. Wismer, C. Brizon (éds.) Une Suisse exotique ? Regarder l'ailleurs en Suisse au siècle des Lumières / Exotic Switzerland. Looking Outward in the Age of Enlightenment, Berlin, Diaphanes, 2020

The article analyses the discovery of the Alps from the Renaissance onwards, linking it to the discovery of the Americas and the process of "exoticisation" of non-European territories. In particular, we focus on the examples of Rodolphe Töpffer, Conrad Gessner and Johann Jakob Scheuchzer.

Des tombes étrusques au musée des Études. Histoire de la collection d'antiques d'Antoine Vivenel (1799-1862), in La Revue des Musées de France. Revue du Louvre 2016 - n°4, pp. 63-74

English abstract : From Etruscan tombs to the Musée des Études. The history of the antiquities collection of Antoine Vivenel (1799-1862) A reputed entrepreneur under the July Monarchy, Antoine Vivenel was also renowned for having assembled one of the largest collections of antiquities in France, now in the Musée d'Art et d'Archéologie, Compiègne, the museum that he founded. In the course of drawing up the first catalogue ever to be made of teh Etruscan and Italic objects in the Musée Antoine Vivenel, archival research enabled us to reconstruct the history of this collection, from the archaeological sites where the objects were discovered to the successive collections to which the belonged, before the were dispersed. This paper proposes to illustrate the craze for antiquities that swept through Paris during the first half of the the 19th century, when wealthy collectors rubbed shoulders with scholars, scientists and art dealers of the day.

"Jules Martha et la controverse sur l’origine de l’étrusque", in: Pour une histoire de l’archéologie. XVIIIe siècle -1945.Hommage de ses collègues et amis à Ève Gran-Aymerich, (éds A. Fenet et N. Lubtchansky), Bordeaux, Ausonius, 2015, p. 273-280.pdf

In this article, I tried to explain why the great French etruscologist Jules Martha, at the end of the XIX century, was mislead into believing that Etruscan was a Finno-Ugric language (which it is definitely not, although it shows some typological affinities with this family). This article is dealing with this crucial moment of Jules Martha’s career, when the young archeologist he was discovered and finally adopted this rather peculiar theory about the origin of the Etruscan tongue. But strangely enough, he made his choice more for archeological than linguistic reasons.