Angèle Martin - Academia.edu (original) (raw)
Papers by Angèle Martin
À l’heure où la propriété intellectuelle fait l’objet d’un large débat en France, et à l’échelle ... more À l’heure où la propriété intellectuelle fait l’objet d’un large débat en France, et à l’échelle de différentes organisations internationales, comment se cristallise-t-elle dans différentes sociétés du monde ? Ce numéro interroge les notions clés liées au copyright et à la création, à partir d’analyses centrées sur la musique. Il rappelle les conditions historiques d’émergence des notions d’œuvre et d’auteur et la difficulté soulevée par leur extension à d'autres cadres culturels. Les études rassemblées dans ce numéro constituent des "ethnographies du copyright", au sens où chacune tente, à sa manière, de suivre au plus près les principes vernaculaires de la propriété des idées musicales. Elles détaillent pour cela des situations de performance, des marchés conclus ou des mésententes, dans leurs spécificités culturelles, mais aussi dans leur confrontation aux principes et pratiques, désormais mondialisés, de la propriété intellectuelle. Acheter ce numéro en lign
Gradhiva, 2010
* Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de G... more * Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de Gustave Verniory, ainsi qu'à Jean Boxus pour leur généreuse donation et leur aide précieuse. Araucanie-Bruxelles-Paris : la collection Gustave Verniory au musée du quai Branly Témoignages de dix années passées au Chili Parti au Chili en janvier 1889 pour participer à la construction du chemin de fer en Araucanie, au centre du pays, l'ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) s'éprend de cette région où il a travaillé dix ans (1889-1899). Son récit de voyage et ses notes constituent une source historiographique de première importance sur la colonisation de l'Araucanie, qui suivit la défaite militaire des communautés mapuche, ou araucanes selon le terme en usage à l'époque. En juin 2009, le musée du quai Branly a acquis les tapuscrits de Verniory, partiellement inédits. Par la suite, les échanges fructueux établis avec ses descendants, toujours détenteurs des objets, photographies et écrits rassemblés au Chili, ont abouti en mars 2010 au don de cette collection conservée en Belgique depuis plus d'un siècle. Un ingénieur au service de la « colonisation » Sur ce territoire long de près de 5 000 kilomètres qu'est le Chili, la construction des premières voies ferrées débute dans les années 1850. Le chemin de fer s'étend dans le nord du pays sous la pression du secteur minier, d'un grand dynamisme exportateur. Il ne gagne les provinces du centre et du sud qu'après la « pacification de l'Araucanie », fi nalisée en 1883. Cette offensive armée conduite par le gouvernement chilien met fi n à l'insurrection de plus de trois siècles des Mapuche dans les territoires au sud du Bío-Bío, fl euve qui matérialise pendant la plus grande partie du XIX e siècle une frontière, la « Frontera », au-delà de laquelle les communautés indigènes maintiennent leur indépendance et leur autonomie. L'arrivée au pouvoir de José M. Balmaceda (1886-1891) marque un tournant dans la politique ferroviaire de l'État chilien, qui voit dans le chemin de fer le moyen d'étendre la frontière agricole et la colonisation vers le sud. Ce dernier doit également, selon les termes de Verniory, « assurer la défense des passages du sud 2010, n° 12 n.s.
Gradhiva Revue D Anthropologie Et D Histoire Des Arts, Jun 1, 2010
* Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de G... more * Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de Gustave Verniory, ainsi qu'à Jean Boxus pour leur généreuse donation et leur aide précieuse. Araucanie-Bruxelles-Paris : la collection Gustave Verniory au musée du quai Branly Témoignages de dix années passées au Chili Parti au Chili en janvier 1889 pour participer à la construction du chemin de fer en Araucanie, au centre du pays, l'ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) s'éprend de cette région où il a travaillé dix ans (1889-1899). Son récit de voyage et ses notes constituent une source historiographique de première importance sur la colonisation de l'Araucanie, qui suivit la défaite militaire des communautés mapuche, ou araucanes selon le terme en usage à l'époque. En juin 2009, le musée du quai Branly a acquis les tapuscrits de Verniory, partiellement inédits. Par la suite, les échanges fructueux établis avec ses descendants, toujours détenteurs des objets, photographies et écrits rassemblés au Chili, ont abouti en mars 2010 au don de cette collection conservée en Belgique depuis plus d'un siècle. Un ingénieur au service de la « colonisation » Sur ce territoire long de près de 5 000 kilomètres qu'est le Chili, la construction des premières voies ferrées débute dans les années 1850. Le chemin de fer s'étend dans le nord du pays sous la pression du secteur minier, d'un grand dynamisme exportateur. Il ne gagne les provinces du centre et du sud qu'après la « pacification de l'Araucanie », fi nalisée en 1883. Cette offensive armée conduite par le gouvernement chilien met fi n à l'insurrection de plus de trois siècles des Mapuche dans les territoires au sud du Bío-Bío, fl euve qui matérialise pendant la plus grande partie du XIX e siècle une frontière, la « Frontera », au-delà de laquelle les communautés indigènes maintiennent leur indépendance et leur autonomie. L'arrivée au pouvoir de José M. Balmaceda (1886-1891) marque un tournant dans la politique ferroviaire de l'État chilien, qui voit dans le chemin de fer le moyen d'étendre la frontière agricole et la colonisation vers le sud. Ce dernier doit également, selon les termes de Verniory, « assurer la défense des passages du sud 2010, n° 12 n.s.
Gradhiva, 2010
L’ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) se rend dans le centre et le sud du Chili pour par... more L’ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) se rend dans le centre et le sud du Chili pour participer à la construction du chemin de fer. Il raconte ses dix années en Araucanie (1889-1899) dans un récit de voyage qui constitue la principale source historiographique sur l’histoire du Chili après la conquête de cette région en 1883. En mars 2010, ses héritiers ont fait don au musée du quai Branly de la collection d’objets, de photographies et d’archives rassemblée par leur aïeul pendant son séjour chilien.
In the late 19th Century, the Belgian engineer Gustave Verniory (1865-1949) travelled to the southern part of central Chile to help build a railway line. The ten years he spent in Araucania (1889-1899) are the subject of a travel account that constitutes the principal historiographic source for this region of Chile in the immediate post-conquest period (from 1883 onwards). In March 2010, his descendants entrusted the collection of objects, photographs and archives he had gathered in Chile to the musée du quai Branly.
À l’heure où la propriété intellectuelle fait l’objet d’un large débat en France, et à l’échelle ... more À l’heure où la propriété intellectuelle fait l’objet d’un large débat en France, et à l’échelle de différentes organisations internationales, comment se cristallise-t-elle dans différentes sociétés du monde ? Ce numéro interroge les notions clés liées au copyright et à la création, à partir d’analyses centrées sur la musique. Il rappelle les conditions historiques d’émergence des notions d’œuvre et d’auteur et la difficulté soulevée par leur extension à d'autres cadres culturels. Les études rassemblées dans ce numéro constituent des "ethnographies du copyright", au sens où chacune tente, à sa manière, de suivre au plus près les principes vernaculaires de la propriété des idées musicales. Elles détaillent pour cela des situations de performance, des marchés conclus ou des mésententes, dans leurs spécificités culturelles, mais aussi dans leur confrontation aux principes et pratiques, désormais mondialisés, de la propriété intellectuelle. Acheter ce numéro en lign
Gradhiva, 2010
* Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de G... more * Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de Gustave Verniory, ainsi qu'à Jean Boxus pour leur généreuse donation et leur aide précieuse. Araucanie-Bruxelles-Paris : la collection Gustave Verniory au musée du quai Branly Témoignages de dix années passées au Chili Parti au Chili en janvier 1889 pour participer à la construction du chemin de fer en Araucanie, au centre du pays, l'ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) s'éprend de cette région où il a travaillé dix ans (1889-1899). Son récit de voyage et ses notes constituent une source historiographique de première importance sur la colonisation de l'Araucanie, qui suivit la défaite militaire des communautés mapuche, ou araucanes selon le terme en usage à l'époque. En juin 2009, le musée du quai Branly a acquis les tapuscrits de Verniory, partiellement inédits. Par la suite, les échanges fructueux établis avec ses descendants, toujours détenteurs des objets, photographies et écrits rassemblés au Chili, ont abouti en mars 2010 au don de cette collection conservée en Belgique depuis plus d'un siècle. Un ingénieur au service de la « colonisation » Sur ce territoire long de près de 5 000 kilomètres qu'est le Chili, la construction des premières voies ferrées débute dans les années 1850. Le chemin de fer s'étend dans le nord du pays sous la pression du secteur minier, d'un grand dynamisme exportateur. Il ne gagne les provinces du centre et du sud qu'après la « pacification de l'Araucanie », fi nalisée en 1883. Cette offensive armée conduite par le gouvernement chilien met fi n à l'insurrection de plus de trois siècles des Mapuche dans les territoires au sud du Bío-Bío, fl euve qui matérialise pendant la plus grande partie du XIX e siècle une frontière, la « Frontera », au-delà de laquelle les communautés indigènes maintiennent leur indépendance et leur autonomie. L'arrivée au pouvoir de José M. Balmaceda (1886-1891) marque un tournant dans la politique ferroviaire de l'État chilien, qui voit dans le chemin de fer le moyen d'étendre la frontière agricole et la colonisation vers le sud. Ce dernier doit également, selon les termes de Verniory, « assurer la défense des passages du sud 2010, n° 12 n.s.
Gradhiva Revue D Anthropologie Et D Histoire Des Arts, Jun 1, 2010
* Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de G... more * Nos remerciements les plus sincères vont à Mylène, Jacques et Jean Massion, petits-enfants de Gustave Verniory, ainsi qu'à Jean Boxus pour leur généreuse donation et leur aide précieuse. Araucanie-Bruxelles-Paris : la collection Gustave Verniory au musée du quai Branly Témoignages de dix années passées au Chili Parti au Chili en janvier 1889 pour participer à la construction du chemin de fer en Araucanie, au centre du pays, l'ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) s'éprend de cette région où il a travaillé dix ans (1889-1899). Son récit de voyage et ses notes constituent une source historiographique de première importance sur la colonisation de l'Araucanie, qui suivit la défaite militaire des communautés mapuche, ou araucanes selon le terme en usage à l'époque. En juin 2009, le musée du quai Branly a acquis les tapuscrits de Verniory, partiellement inédits. Par la suite, les échanges fructueux établis avec ses descendants, toujours détenteurs des objets, photographies et écrits rassemblés au Chili, ont abouti en mars 2010 au don de cette collection conservée en Belgique depuis plus d'un siècle. Un ingénieur au service de la « colonisation » Sur ce territoire long de près de 5 000 kilomètres qu'est le Chili, la construction des premières voies ferrées débute dans les années 1850. Le chemin de fer s'étend dans le nord du pays sous la pression du secteur minier, d'un grand dynamisme exportateur. Il ne gagne les provinces du centre et du sud qu'après la « pacification de l'Araucanie », fi nalisée en 1883. Cette offensive armée conduite par le gouvernement chilien met fi n à l'insurrection de plus de trois siècles des Mapuche dans les territoires au sud du Bío-Bío, fl euve qui matérialise pendant la plus grande partie du XIX e siècle une frontière, la « Frontera », au-delà de laquelle les communautés indigènes maintiennent leur indépendance et leur autonomie. L'arrivée au pouvoir de José M. Balmaceda (1886-1891) marque un tournant dans la politique ferroviaire de l'État chilien, qui voit dans le chemin de fer le moyen d'étendre la frontière agricole et la colonisation vers le sud. Ce dernier doit également, selon les termes de Verniory, « assurer la défense des passages du sud 2010, n° 12 n.s.
Gradhiva, 2010
L’ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) se rend dans le centre et le sud du Chili pour par... more L’ingénieur belge Gustave Verniory (1865-1949) se rend dans le centre et le sud du Chili pour participer à la construction du chemin de fer. Il raconte ses dix années en Araucanie (1889-1899) dans un récit de voyage qui constitue la principale source historiographique sur l’histoire du Chili après la conquête de cette région en 1883. En mars 2010, ses héritiers ont fait don au musée du quai Branly de la collection d’objets, de photographies et d’archives rassemblée par leur aïeul pendant son séjour chilien.
In the late 19th Century, the Belgian engineer Gustave Verniory (1865-1949) travelled to the southern part of central Chile to help build a railway line. The ten years he spent in Araucania (1889-1899) are the subject of a travel account that constitutes the principal historiographic source for this region of Chile in the immediate post-conquest period (from 1883 onwards). In March 2010, his descendants entrusted the collection of objects, photographs and archives he had gathered in Chile to the musée du quai Branly.