Carantoi Celticon Uercantalon - Amis des Études Celtiques (original) (raw)
Papers by Carantoi Celticon Uercantalon - Amis des Études Celtiques
Bulletin des AEC No 76 , 2020
Jacques Lacroix Les irréductibles mots gaulois dans la langue française Jacques Lacroix a bien vo... more Jacques Lacroix Les irréductibles mots gaulois dans la langue française Jacques Lacroix a bien voulu nous donner la primeur d'un nouvel ouvrage-à paraître avant la fin de l'année aux éditions Lemme EDIT-, où il étudie les mots du français issus de la langue gauloise. Nous en livrons ici deux extraits, tirés du début de son étude.
Bulletin des AEC (Amis des Etudes Celtiques), 2019
La désormais célébrissime statue en grès découverte près du tumulus de Glauberg est datée de la p... more La désormais célébrissime statue en grès découverte près du tumulus de Glauberg est datée de la première moitié du V e siècle a.C. 1 Elle représente un prince héroïsé coiffé d'un bonnet d'où s'élèvent de chaque côté deux grandes excroissances qu'on a comparées à des « oreilles de Mickey ». Cet article se propose de mettre en lumière les implications mythologiques de ce motif fort répandu dans la keltiké entre le V e et le II e siècle a.C. Tirant son origine de passages de mon livre Dans les Cercles de Cernunnos, cette ébauche préfigure la première partie d'une étude à publier sur les ornements du prince de Glauberg. La deuxième traitera des implications mythologiques du collier en or et la troisième de celles de l'oenochoé.
Terra Insubre, Cultura del Territorio e identitá del 1996. Anno XXV, n.93, 1 trimestre 2020., 2019
Altra ipotesi sulle lamine della tomba cenomane mantovana, già ritenute i lacerti di una tromba d... more Altra ipotesi sulle lamine della tomba cenomane mantovana, già ritenute i lacerti di una tromba da guerra, e inquadrabili, piuttosto, nelle forme di un trampoliere, una creatura del Síd, l’Aldilà celtico.
Revue des études latines, 2013
Sommaire.-Face aux trois foyers du sacrifice brahmanique, Rome a eu trois divinités correspondant... more Sommaire.-Face aux trois foyers du sacrifice brahmanique, Rome a eu trois divinités correspondantes : Vesta, Vulcain-et Janus (Jean HAUDRY, REL 83, 2006). L'hypothèse d'une correspondance dans le domaine rituel a été confirmée et prolongée par le parallèle établi par Roger D. WOODARD, Indo-European Sacred Space : Vedic and Roman Cult (Urbana, University of Illinois Press, 2006) entre les Ambarualia et l'Agniṣṭoma. Janus Feu n'est pas isolé : il a un correspondant letton, Janis, secondairement lié à la célébration de la Saint Jean d'été. Le rite énigmatique des poissons jetés dans le feu lors des fêtes de Vulcain se rattache aux paradoxes du feu des eaux et du Feu, rejeton des Eaux dont est issu Neptune. Rome conserve dans sa légende héroïque quatre vestiges de Feux ou Foyers divins : le Feu fondateur Caeculus, le Feu voleur Cacus avec sa soeur Caca, double de Vesta et le Feu gardien Cocles, seul borgne, a transmis ce qualificatif à ceux qui en ont tiré leur nom.
Hyperborée, 2012
La symbolique du svastika Hyperborée, 2 (N.S.), Printemps-été 2012, 91-96 (91) L'interprétation d... more La symbolique du svastika Hyperborée, 2 (N.S.), Printemps-été 2012, 91-96 (91) L'interprétation des symboles s'opère de diverses façons. Il est des approches universalistes comme l'interprétation psychanalytique de C.J. Jung 1 , ou celle qui repose sur le postulat d'une tradition universelle : la haute antiquité du svastika serait à mettre en rapport, selon Pierre Grison 2 « avec des significations traditionnelles primordiales. » L'approche adoptée ci-dessous est au contraire celle de la spécificité. Elle consiste à interpréter le symbole à l'intérieur d'une culture particulière dont la tradition est attestée ou, en l'occurrence, reconstruite, celle des Indo-Européens.
Journal Asiatique 302.2 (2014), 2014
Aside from the inherited designation of truth and its contrary by means of the root of the verb “... more Aside from the inherited designation of truth and its contrary by means of the root of the verb “to be”,*sánt-, *satyá- : *ásant-, *asatyá-, Indo-Iranian has an antonymic couple of notions whose expression is asymmetrical: one, *árta-/ *rtá-, is purely nominal; the other expressed by the root *dhr(a)ugh- furnishes both nominal and verbal forms. Since this root is generally considered to mean “to deceive”, *árta-/*rtá-, whose meaning is much debated must, one way or another, be linked with the idea of “truth”.
Journal Asiatique 302.2 (2014): 349-364
The original operative field of those notions may be found. In a non dogmatic conception of religion, it cannot be the doctrine. The frequent meaning of “to do harm, to prejudice” of the representatives of the root *dhr(a)ugh- points to the notions of “truthfulness”, “loyalty” with their opposites, in a state of the society in which those values and the behaviours which are connected to them are essential.
Mots clefs: vérité, « énonciation de vérité », « religion de la vérité » ; fausseté ; mensonge ; indo-iranien ; indo-européen.
La notion de vérité peut sembler aujourd'hui univoque, primaire et uni-verselle, en raison de son emploi dans la logique formelle. Il n'en est rien : elle ne fait pas partie de la « liste des deux cents notions universelles » de la lexicostatistique, et son expression en français met en évidence sa com-plexité. L'antonyme de vrai signifie initialement « tombé » : l'adjectif latin falsus « faux » est initialement le participe passé passif du verbe fallere « tomber ». L'antonyme initial de l'adjectif latin vērus auquel le français vrai se rattache indirectement, sevērus, signifie « dur, rigoureux, sévère », ce qui suggère pour vērus un sens initial de « aimable », « indulgent ». De fait, si son correspondant germanique représenté par l'allemand wahr a le même sens que l'adjectif latin, d'autres formes comme le vieil-islandais voerr « amical, tranquille » reflètent sa valeur originelle. D'autres valeurs, anciennes également, figurent dans les verbes allemands wahren « conserver », wahrnehmen « percevoir, remarquer ».
Revue des études latines 91, 2014, 47-66, 2014
Une ancienne étymologie du nom du dieu romain et italique Mars est reprise et confirmée par de no... more Une ancienne étymologie du nom du dieu romain et italique Mars est reprise et confirmée par de nouveaux arguments. La forme prélatine *māuort- dont est issue le nom de Mars peut être comparée et identifiée au nom des dieux védiques marútas si les deux formes proviennent de deux mots indo-européens identiques, mais différemment combinées, *me/or- « jeune homme, jeune soldat » et *wr̥t- « bande ». Ainsi, l’i.-e. *me/or-w(ŕ̥)t- ( > védique marút-) signifie « groupe de jeunes hommes », i.-e. *mḗ/ṓr-w(r)t- ( > prélatin *māuort-) signifie « chef d’un groupe de jeunes hommes ».
Ces désignations s’appliquent au chef et aux membres de bandes de jeunes hommes qui ont considérablement évolué dans les temps préhistoriques. Une comparaison est proposée entre les compagnons de Romulus et Remus et les Maruts, entre leurs deux chefs et les Jumeaux divins, entre leurs deux pères Mars et Vulcain et les dieux védiques Indra, chef des Maruts, et Rudra, père des Maruts. Rome a peu de vestiges directs des sociétés d’hommes (allemand Männerbünde), mais a quelques vestiges indirects, la guerre sabine, les Saliens, les Luperques, les Arvales, le forgeron Mamurius Veturius, Mars Gradiuus et le Mars agraire.
Mars et les Maruts J'adresse mes remerciements à M. Philippe JOUËT pour les précisions qu'il m'a fournies sur la fían irlandaise, et à M. Vincent MARTZLOFF, à qui je dois les deux références de la note 7. Introduction Mars est un dieu guerrier, le dieu de la « fonction guerrière » dans la triade archaïque »
Colloque Tempus et tempestas de la Société Asiatique, 2014
La conception indienne des âges du monde, qui apparaît dans le premier chapitre des Lois de Manou... more La conception indienne des âges du monde, qui apparaît dans le premier chapitre des Lois de Manou, strophes 69-86, semble une innovation, puisqu’on n’en trouve pas de traces dans les textes védiques. Cette conception n’a pas de correspondant avestique. La doctrine mazdéenne de l’histoire universelle, qui est linéaire, n’a rien de commun avec elle : la rencontre d’Ahura Mazdā et d’Ahra Manyu qui s’ignoraient auparavant ouvre la période historique de l’affrontement des deux créations qui se terminera par la victoire d’Ahura Mazdā. Mais elle a deux correspondants reconnus en Europe, l’un grec, l’autre scandinave. Pour tenter d’apporter une solution à ce problème, on tentera de reconstruire la conception originelle, et d’abord de déterminer son principe. Échappant à l’observation humaine, le cycle cosmique n’a pu être imaginé que sur le modèle des cycles temporels observables et sur celui de la vie humaine.
Linguistique romane et linguistique indo-européenne. Mélanges offerts à Witold Mańczak à l’occasion de son 90e anniversaire, 2014
Ce bref aperçu montre comment l’appel à une loi phonétique ancienne, dont les effets ont le plus ... more Ce bref aperçu montre comment l’appel à une loi phonétique ancienne, dont les effets ont le plus souvent été annulés par le jeu de l’analogie, peut jeter une lumière nouvelle sur des formes sans étymologie comme Atri ou des formes dont l’interprétation repose sur une fausse évidence comme Aditi. Mais la phonétique offre bien d’autres ressources, et l’on peut aussi faire appel aux données résiduelles de la morphologie, voire de la syntaxe pour renouveler l’étude des noms mythologiques.
Journal Asiatique 303.2, 2015
223 Une « courtisane inspiratrice » dans le R̥gveda ? Le statut de la femme varie d'un peuple à... more 223 Une « courtisane inspiratrice » dans le R̥gveda ?
Le statut de la femme varie d'un peuple à l'autre dans le monde indo-européen ancien ; il varie aussi dans le temps, et selon la position sociale. Le statut le plus largement attesté est la soumission au père, puis au mari et à ses fils en cas de veuvage, Lois de Manou, 5,148 : « Dans son enfance, la femme doit obéir à son père ; dans sa jeunesse, à son mari ; quand son seigneur est mort, à ses fils. La femme ne doit jamais être livrée à elle-même. » Son horizon se limite à ses enfants et aux tâches ménagères, 9,27 : « Mettre au monde des enfants, nourrir ceux qui sont nés, gérer la vie quotidienne des hommes, c'est ce qui incombe naturellement à la femme. » De même, la matrone romaine des premiers siècles de Rome élève ses enfants, file et tisse, surveille le ménage et la cuisine qu'effectuent les servantes. Les contre-exemples relevés dès la période la plus ancienne chez les Celtes et les Germains comme la mère des deux chefs des Langobards, « Gambara, femme de tête et de conseil s'il en était ; dans les moments délicats, ils s'en remettaient entièrement à son expérience » ne peuvent être considérés comme des innovations ou comme des usages empruntés, car ils ont des correspondants en Inde. Le mariage princier de la femme « par libre choix », svayaṃvara-, qui a de nombreux parallèles, atteste également une conception opposée à la précédente. L'Inde védique a connu des femmes indépendantes et savantes comme la Gārgī Vācaknavī dont les trois fils, dits Gārgīputra, portent le nom, contrairement au principe de la patrilinéarité. Les relations de ces femmes avec les hommes s'établissent sur la base de l'égalité. A deux reprises, Gārgī interroge Yājñavalkya sur la « trame » des divers mondes, Br̥ had Āraṇyaka Upaniṣad 3,6.8. On comprend que les hommes aient recherché la compagnie de telles femmes, dont certaines sont des courtisanes semblables aux hétaïres de la Grèce ancienne comme la célèbre Aspasie de Milet à laquelle les contemporains ont attribué une influence politique sur son amant Périclès qui finit par la prendre comme seconde épouse. L'histoire légendaire de Rome connaît un parallèle divin, la déesse Égérie dont le roi Numa recevait les conseils au cours d'entretiens nocturnes qui ont donné à penser qu'elle était son amante ou sa femme.
Nouveaux horizons sur l’espace antique et moderne, Actes du Symposium Invitation au voyage (juin 2013) édité par Marie-Ange JULIA, Ausonius Scripta Receptoria 2, Bordeaux., 2013
Les origines de la légende argonautique La légende argonautique est ancienne. Les Argonautes sont... more Les origines de la légende argonautique La légende argonautique est ancienne. Les Argonautes sont des Minyens ou même, selon Hérodote, 4,145, les ancêtres des Minyens, ce qui les situe au milieu du deuxième millénaire (Ramin 1979 : 95). Les premières listes d'Argonautes sont celle de la Quatrième Pythique de Pindare et celle de l'inscription de Chios, dont les habitants se disaient issus des Pélasges de Thessalie, donc des Minyens (Haussoullier 1890). Ils représentent la première génération connue de l'âge des héros du mythe d'Hésiode, Travaux, 109-201, celle qui précède la génération de le guerre de Troie, comme on peut le constater dans l'Iliade pour plusieurs d'entre eux : l'Argonaute Pélée, père d'Achille, est trop vieux pour y prendre part ; son frère Télamon est le père du « Grand Ajax » ; selon l'Iliade, Héraclès (18,117-119), qui avait pris Troie antérieurement (5,638-642), et les Dioscures (3,236-242) sont morts. Orphée passe pour l'ancêtre d'Homère et d'Hésiode. C'est aussi la plus valeureuse : Héraclès a pris Troie par un coup de main, la coalition réunie autour d'Agamemnon a mis dix ans, et a dû recourir à la ruse. Le personnage de Circé constitue un lien entre la légende argonautique et l'Odyssée, qui mentionne également Aiétès, 10,137, Pélias et Aison, 11,254 ; 259. Meuli (1921), qu'approuve Vian (1987 : 74), a soutenu que l'Odyssée s'inspire d'une version antérieure de la légende argonautique. Cette légende, originaire de Thessalie, est alludée dans deux vers de l'Iliade, 7,468-469, qui mentionnent Jason, Hypsipyle et leur fils Eunée, dans un passage de l'Odyssée, 12,69-72, où Argo est qualifiée de πα̃ σ µέ λουσα « qui intéresse tout le monde » ; elle est mentionnée brièvement par Hésiode, Théogonie, 992-1002. Elle a été traitée par le Corinthien Eumélos dans une oeuvre perdue, les Korinthiaka, que mentionne Pausanias 2,1,1. Pindare lui consacre l'essentiel de sa Quatrième Pythique. Le récit le plus détaillé est celui des Argonautiques d'Apollonios de Rhodes. Il a fait l'objet d'une étude de Niedergang-Janon (2002) qui vise principalement à situer l'oeuvre dans son époque en insistant sur les ruptures dans le domaine religieux, et montre que l'auteur se distancie par rapport à la tradition dont il se plaît à rappeler la diversité. Le thème est repris ultérieurement dans la Bibliothèque d'Apollodore, et par divers autres auteurs grecs et romains qui peuvent avoir conservé de données originelles omises par leurs devanciers identifiés. La légende argonautique a été en concurrence avec la légende thébaine (Vian 1963 : 62), et des emprunts mutuels sont observables (ibid. 164). 110 On laissera de côté les nombreux textes perdus qu'énumère Radermacher (1943 : 166 et suiv.), sauf ceux dont on a conservé des fragments importants pour la reconstruction de la préhistoire de la légende.
Des contrées avestiques à Mahabad, via Bisotun. Etudes offertes en hommage à Pierre Lecoq réunies par Céline Redard, 2016
L’Apąm Napāṱ avestique est comparé à sa contrepartie védique Apā́m Nápāt et leur commun ancêtre i... more L’Apąm Napāṱ avestique est comparé à sa contrepartie védique Apā́m Nápāt et leur commun ancêtre indo-iranien aux autres représentants du « Rejeton des Eaux » indo-européen, le Neptune romain, le Nechtan irlandais..La reconstruction de leur mythologie originelle est réalisée sous la forme de deux scénarios, l’un « agricole et (géo)politique », l’autre « (extra)conjugal », au lieu du scénario unitaire, et relié à l’énigme indo-européenne du « feu des eaux ».
Abstract
The Avestan Apąm Napāṱ is compared to his Vedic counterpart Apā́m Nápāt and their common Indo-Iranian ancestor is compared to the other reflexes of the Indo-European “Scion of the Waters”, the Roman Neptūnus, and the Irish Nechtan. The reconstruction of their original mythology is carried out by the means of two screen-plays, “agricultural and (geo)political”, “(extra)conjugal”, instead of only one and connected to the “fire of the waters” enigma.
Os Celtas da Europa Atlântica. Actas do III congresso internacional sobre cultura celta, 15, 16, 17 de abril 2011 NARON PAZO DA CULTURA , 2011
Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les... more Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l’enlèvement et du retour de l’Aurore de l’année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund.
Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque.
Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil’s “third function”. In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Key-words: Divine Twins, chronology, Indo-European tradition, Dumézil’s third function, heroic society.
Communication présentée en l'absence de l'auteur par Philippe Jouët. Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l'enlèvement et du retour de l'Aurore de l'année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund. Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque. Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil's "third function". In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Revue des Études latines, 95, 2018-99-124, 2018
Le présent article vise à réunir tout ce que doit l'Énéide à la tradition indo-européenne sans ch... more Le présent article vise à réunir tout ce que doit l'Énéide à la tradition indo-européenne sans chercher à déterminer par quelles voies s'est effectuée la transmission. Il aborde tour-à-tour les formules héritées, qui sont peu nombreuses, les triades de notions, parmi lesquelles seules les trois fonctions de Georges DUMEZIL ont été conservées, plusieurs figures et conceptions traditionnelles. L'article débouche sur un classement chronologique des données traditionnelles qui ont été conservées dans l'Énéide.
Études celtiques XLII, 2016
LE CELTIQUE *DUBNO- ET *ALBIO- DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE ... more LE CELTIQUE *DUBNO- ET *ALBIO-
DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE LIEUX
En 1990, dans un article devenu célèbre, Wolfgang Meid, de l’université d’Innsbruck, établissait une opposition dialectique entre Albiorix, le «Roi-du-Monde-Clair», «du- Monde-Céleste», et Dumnorix, le «Roi-du-Monde-Obscur», «du-Monde-d’En-Bas».
Il y aurait eu pour les Celtes un monde supérieur, céleste et lumineux, et un monde inférieur, profond, sombre et infernal (les humains vivant sur terre dans un monde intermédiaire).
Vingt-cinq ans après la publication du linguiste autrichien, nous voudrions revenir sur la question, pour examiner si cette analyse pourrait être appliquée à des ethnonymes, des anthroponymes et théonymes, ainsi qu’à des toponymes celtiques ou d’origine celtique ; pour réfléchir aussi sur le sens de ces appellations et sur les conceptions qu’elles véhiculaient.
CELTIC ART IN EUROPE making connections Essays in honour of Vincent Megaw on his 80th birthday, 2014
La tombe de guerrier de Moscano di Fabriano Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut déc... more La tombe de guerrier de Moscano di Fabriano
Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut découverte fortuitement, en 1955, à une quinzaine de kilomètres de Moscano di Fabriano, dans une position stratégique de la haute vallée de l’Esino, sur une voie qui relie la côte adriatique des Marches à la vallée du Tibre. Bouleversée antérieurement à la découverte par des travaux agricoles, la grande fosse rectangulaire contenait les résidus d’un individu armé accompagné d’un cheval harnaché et d’un très riche service de banquet, comportant aussi bien de nombreuses céramiques attiques que des récipients en bronze été jusqu’ici l’objet d’une publication exhaustive et ses matériaux restent largement inédits.
RIVISTA DELL’ASSOCIAZIONE CULTURALE TERRA INSUBRE, 2019
La rappresentazione del cavallo nell’arte La Tène, espressione di una mutevole divinità solare, t... more La rappresentazione del cavallo nell’arte La Tène, espressione di una mutevole divinità solare, trova importanti antecedenti nell’età del Bronzo e nella cultura di Hallstatt.
Il cavallo è uno dei temi maggiori dell’arte dei Celti nei cinque secoli che precedono l’inizio del- l’era cristiana1. È l’animale più frequentemente raffigurato nel repertorio lateniano, di gran lunga davanti al cinghiale. Lo si ritrova anzitutto sul rovescio delle monete, dove la sua totale prevalenza è evidente sugli esemplari a immagini figurate, dagli inizi della monetazione dei diversi popoli cel- tici nella prima metà del III secolo a.C. La sua presenza non può essere spiegata soltanto dai mo- delli che hanno ispirato queste serie monetarie. La scelta fu probabilmente determinata dal fatto che l’immagine del cavallo poteva essere facilmente integrata nel sistema ideologico che stava alla base dell’iconografia dei Celti dell’età del Ferro.
Comptes- rendus des séances de l'année... - Académie des inscriptions et belles-lettres, 136e année, N. 4, 1992. pp. 821-846., 1992
MORAVSKÉ KŘIŽOVATKY Střední Podunají mezi pravěkem a historií. Moravské zemské muzeum, Brno , 2014
The fibula from Marefy, grave 9 is a peripheral variant of the Münsingen type, with S-pattern and... more The fibula from Marefy, grave 9 is a peripheral variant of the Münsingen type, with S-pattern and palmette ornamentation on the bow ( fig. 1). The proposed dating is the last twenty years of the 4th century BC. It is a most distant and late case from a series of fibulae produced in Celtic Italy ( fig. 3-4). An earlier Celtic bula with palmettes arranged around a centre comes from the rich chief-grave of Moscano di Fabriano, dated around 360 BC ( fig. 5). The significance of the two associated motifs, linked with the concept of cyclic alternation: light and darkness, heat and cold, life and death,explain the long persistence and wide diffusion of these fibulae.
La fibule de la tombe n° 9 de Marefy (Moravie) appartient à une catégorie de fibules laténiennes à l’arc décoré d’éléments d’inspiration végétale qui est représentée actuellement par une soixantaine d’exemplaires provenant de différentes régions peuplées par les Celtes pendant le IVe siècle av. J.-C. et les premières décennies du siècle suivant (KRUTA 1976/1977). Cette série de fibules présente un intérêt particulier, car elle témoigne de manière convaincante de la diffusion de compositions d’indiscutable origine méditerranéenne, issues du milieu celto- italique, ainsi que des transformations dont elles furent l’objet dans le but de les intégrer dans le système d’idées autour duquel s’ordonnait le répertoire de l’imagerie celtique.
I CELTI A VARESE TERRA INSUBRE PRESENZE CELTICHE NEL TERRITORIO DI VARESE
L'arte è indiscutilmente, assieme alla lingua, uno degli aspetti più significativi dell’identità ... more L'arte è indiscutilmente, assieme alla lingua, uno degli aspetti più significativi dell’identità celtica. Esiste tuttavia una certa confusione nell’interpretazione e nella comprensione di questa categoria di testimonianze. Le cause di questa
situazione sono multiple. Anzitutto è una eredità del processo di riscoperta dell’arte dei Celti continentali che parte dal confronto con l’arte etrusca e greca. Questo inizio ha condotto a considerare l’arte celtica come una manifestazione periferica dell’arte mediterranea, privandola generalmente di una presenza autonoma nelle opere di storia generale dell’arte3. In più, il legame stretto stabilito già alla fine del XIX secolo tra la civiltà della seconda età del Ferro detta di La Tène o lateniana e i Celti aveva come conseguenza la definizione di un’arte limitata al periodo e al- l’estensione geografica delle popolazioni caratterizzate da questa cultura. Le eventua- li convergenze formali con l’arte di altri territori che, dalle testimonianze linguistiche risultavano celtici, erano considerate essenzialmente come il prodotto dell’espan- sione dei Celti del nucleo lateniano nel IV-III secolo a.C.
Bulletin des AEC No 76 , 2020
Jacques Lacroix Les irréductibles mots gaulois dans la langue française Jacques Lacroix a bien vo... more Jacques Lacroix Les irréductibles mots gaulois dans la langue française Jacques Lacroix a bien voulu nous donner la primeur d'un nouvel ouvrage-à paraître avant la fin de l'année aux éditions Lemme EDIT-, où il étudie les mots du français issus de la langue gauloise. Nous en livrons ici deux extraits, tirés du début de son étude.
Bulletin des AEC (Amis des Etudes Celtiques), 2019
La désormais célébrissime statue en grès découverte près du tumulus de Glauberg est datée de la p... more La désormais célébrissime statue en grès découverte près du tumulus de Glauberg est datée de la première moitié du V e siècle a.C. 1 Elle représente un prince héroïsé coiffé d'un bonnet d'où s'élèvent de chaque côté deux grandes excroissances qu'on a comparées à des « oreilles de Mickey ». Cet article se propose de mettre en lumière les implications mythologiques de ce motif fort répandu dans la keltiké entre le V e et le II e siècle a.C. Tirant son origine de passages de mon livre Dans les Cercles de Cernunnos, cette ébauche préfigure la première partie d'une étude à publier sur les ornements du prince de Glauberg. La deuxième traitera des implications mythologiques du collier en or et la troisième de celles de l'oenochoé.
Terra Insubre, Cultura del Territorio e identitá del 1996. Anno XXV, n.93, 1 trimestre 2020., 2019
Altra ipotesi sulle lamine della tomba cenomane mantovana, già ritenute i lacerti di una tromba d... more Altra ipotesi sulle lamine della tomba cenomane mantovana, già ritenute i lacerti di una tromba da guerra, e inquadrabili, piuttosto, nelle forme di un trampoliere, una creatura del Síd, l’Aldilà celtico.
Revue des études latines, 2013
Sommaire.-Face aux trois foyers du sacrifice brahmanique, Rome a eu trois divinités correspondant... more Sommaire.-Face aux trois foyers du sacrifice brahmanique, Rome a eu trois divinités correspondantes : Vesta, Vulcain-et Janus (Jean HAUDRY, REL 83, 2006). L'hypothèse d'une correspondance dans le domaine rituel a été confirmée et prolongée par le parallèle établi par Roger D. WOODARD, Indo-European Sacred Space : Vedic and Roman Cult (Urbana, University of Illinois Press, 2006) entre les Ambarualia et l'Agniṣṭoma. Janus Feu n'est pas isolé : il a un correspondant letton, Janis, secondairement lié à la célébration de la Saint Jean d'été. Le rite énigmatique des poissons jetés dans le feu lors des fêtes de Vulcain se rattache aux paradoxes du feu des eaux et du Feu, rejeton des Eaux dont est issu Neptune. Rome conserve dans sa légende héroïque quatre vestiges de Feux ou Foyers divins : le Feu fondateur Caeculus, le Feu voleur Cacus avec sa soeur Caca, double de Vesta et le Feu gardien Cocles, seul borgne, a transmis ce qualificatif à ceux qui en ont tiré leur nom.
Hyperborée, 2012
La symbolique du svastika Hyperborée, 2 (N.S.), Printemps-été 2012, 91-96 (91) L'interprétation d... more La symbolique du svastika Hyperborée, 2 (N.S.), Printemps-été 2012, 91-96 (91) L'interprétation des symboles s'opère de diverses façons. Il est des approches universalistes comme l'interprétation psychanalytique de C.J. Jung 1 , ou celle qui repose sur le postulat d'une tradition universelle : la haute antiquité du svastika serait à mettre en rapport, selon Pierre Grison 2 « avec des significations traditionnelles primordiales. » L'approche adoptée ci-dessous est au contraire celle de la spécificité. Elle consiste à interpréter le symbole à l'intérieur d'une culture particulière dont la tradition est attestée ou, en l'occurrence, reconstruite, celle des Indo-Européens.
Journal Asiatique 302.2 (2014), 2014
Aside from the inherited designation of truth and its contrary by means of the root of the verb “... more Aside from the inherited designation of truth and its contrary by means of the root of the verb “to be”,*sánt-, *satyá- : *ásant-, *asatyá-, Indo-Iranian has an antonymic couple of notions whose expression is asymmetrical: one, *árta-/ *rtá-, is purely nominal; the other expressed by the root *dhr(a)ugh- furnishes both nominal and verbal forms. Since this root is generally considered to mean “to deceive”, *árta-/*rtá-, whose meaning is much debated must, one way or another, be linked with the idea of “truth”.
Journal Asiatique 302.2 (2014): 349-364
The original operative field of those notions may be found. In a non dogmatic conception of religion, it cannot be the doctrine. The frequent meaning of “to do harm, to prejudice” of the representatives of the root *dhr(a)ugh- points to the notions of “truthfulness”, “loyalty” with their opposites, in a state of the society in which those values and the behaviours which are connected to them are essential.
Mots clefs: vérité, « énonciation de vérité », « religion de la vérité » ; fausseté ; mensonge ; indo-iranien ; indo-européen.
La notion de vérité peut sembler aujourd'hui univoque, primaire et uni-verselle, en raison de son emploi dans la logique formelle. Il n'en est rien : elle ne fait pas partie de la « liste des deux cents notions universelles » de la lexicostatistique, et son expression en français met en évidence sa com-plexité. L'antonyme de vrai signifie initialement « tombé » : l'adjectif latin falsus « faux » est initialement le participe passé passif du verbe fallere « tomber ». L'antonyme initial de l'adjectif latin vērus auquel le français vrai se rattache indirectement, sevērus, signifie « dur, rigoureux, sévère », ce qui suggère pour vērus un sens initial de « aimable », « indulgent ». De fait, si son correspondant germanique représenté par l'allemand wahr a le même sens que l'adjectif latin, d'autres formes comme le vieil-islandais voerr « amical, tranquille » reflètent sa valeur originelle. D'autres valeurs, anciennes également, figurent dans les verbes allemands wahren « conserver », wahrnehmen « percevoir, remarquer ».
Revue des études latines 91, 2014, 47-66, 2014
Une ancienne étymologie du nom du dieu romain et italique Mars est reprise et confirmée par de no... more Une ancienne étymologie du nom du dieu romain et italique Mars est reprise et confirmée par de nouveaux arguments. La forme prélatine *māuort- dont est issue le nom de Mars peut être comparée et identifiée au nom des dieux védiques marútas si les deux formes proviennent de deux mots indo-européens identiques, mais différemment combinées, *me/or- « jeune homme, jeune soldat » et *wr̥t- « bande ». Ainsi, l’i.-e. *me/or-w(ŕ̥)t- ( > védique marút-) signifie « groupe de jeunes hommes », i.-e. *mḗ/ṓr-w(r)t- ( > prélatin *māuort-) signifie « chef d’un groupe de jeunes hommes ».
Ces désignations s’appliquent au chef et aux membres de bandes de jeunes hommes qui ont considérablement évolué dans les temps préhistoriques. Une comparaison est proposée entre les compagnons de Romulus et Remus et les Maruts, entre leurs deux chefs et les Jumeaux divins, entre leurs deux pères Mars et Vulcain et les dieux védiques Indra, chef des Maruts, et Rudra, père des Maruts. Rome a peu de vestiges directs des sociétés d’hommes (allemand Männerbünde), mais a quelques vestiges indirects, la guerre sabine, les Saliens, les Luperques, les Arvales, le forgeron Mamurius Veturius, Mars Gradiuus et le Mars agraire.
Mars et les Maruts J'adresse mes remerciements à M. Philippe JOUËT pour les précisions qu'il m'a fournies sur la fían irlandaise, et à M. Vincent MARTZLOFF, à qui je dois les deux références de la note 7. Introduction Mars est un dieu guerrier, le dieu de la « fonction guerrière » dans la triade archaïque »
Colloque Tempus et tempestas de la Société Asiatique, 2014
La conception indienne des âges du monde, qui apparaît dans le premier chapitre des Lois de Manou... more La conception indienne des âges du monde, qui apparaît dans le premier chapitre des Lois de Manou, strophes 69-86, semble une innovation, puisqu’on n’en trouve pas de traces dans les textes védiques. Cette conception n’a pas de correspondant avestique. La doctrine mazdéenne de l’histoire universelle, qui est linéaire, n’a rien de commun avec elle : la rencontre d’Ahura Mazdā et d’Ahra Manyu qui s’ignoraient auparavant ouvre la période historique de l’affrontement des deux créations qui se terminera par la victoire d’Ahura Mazdā. Mais elle a deux correspondants reconnus en Europe, l’un grec, l’autre scandinave. Pour tenter d’apporter une solution à ce problème, on tentera de reconstruire la conception originelle, et d’abord de déterminer son principe. Échappant à l’observation humaine, le cycle cosmique n’a pu être imaginé que sur le modèle des cycles temporels observables et sur celui de la vie humaine.
Linguistique romane et linguistique indo-européenne. Mélanges offerts à Witold Mańczak à l’occasion de son 90e anniversaire, 2014
Ce bref aperçu montre comment l’appel à une loi phonétique ancienne, dont les effets ont le plus ... more Ce bref aperçu montre comment l’appel à une loi phonétique ancienne, dont les effets ont le plus souvent été annulés par le jeu de l’analogie, peut jeter une lumière nouvelle sur des formes sans étymologie comme Atri ou des formes dont l’interprétation repose sur une fausse évidence comme Aditi. Mais la phonétique offre bien d’autres ressources, et l’on peut aussi faire appel aux données résiduelles de la morphologie, voire de la syntaxe pour renouveler l’étude des noms mythologiques.
Journal Asiatique 303.2, 2015
223 Une « courtisane inspiratrice » dans le R̥gveda ? Le statut de la femme varie d'un peuple à... more 223 Une « courtisane inspiratrice » dans le R̥gveda ?
Le statut de la femme varie d'un peuple à l'autre dans le monde indo-européen ancien ; il varie aussi dans le temps, et selon la position sociale. Le statut le plus largement attesté est la soumission au père, puis au mari et à ses fils en cas de veuvage, Lois de Manou, 5,148 : « Dans son enfance, la femme doit obéir à son père ; dans sa jeunesse, à son mari ; quand son seigneur est mort, à ses fils. La femme ne doit jamais être livrée à elle-même. » Son horizon se limite à ses enfants et aux tâches ménagères, 9,27 : « Mettre au monde des enfants, nourrir ceux qui sont nés, gérer la vie quotidienne des hommes, c'est ce qui incombe naturellement à la femme. » De même, la matrone romaine des premiers siècles de Rome élève ses enfants, file et tisse, surveille le ménage et la cuisine qu'effectuent les servantes. Les contre-exemples relevés dès la période la plus ancienne chez les Celtes et les Germains comme la mère des deux chefs des Langobards, « Gambara, femme de tête et de conseil s'il en était ; dans les moments délicats, ils s'en remettaient entièrement à son expérience » ne peuvent être considérés comme des innovations ou comme des usages empruntés, car ils ont des correspondants en Inde. Le mariage princier de la femme « par libre choix », svayaṃvara-, qui a de nombreux parallèles, atteste également une conception opposée à la précédente. L'Inde védique a connu des femmes indépendantes et savantes comme la Gārgī Vācaknavī dont les trois fils, dits Gārgīputra, portent le nom, contrairement au principe de la patrilinéarité. Les relations de ces femmes avec les hommes s'établissent sur la base de l'égalité. A deux reprises, Gārgī interroge Yājñavalkya sur la « trame » des divers mondes, Br̥ had Āraṇyaka Upaniṣad 3,6.8. On comprend que les hommes aient recherché la compagnie de telles femmes, dont certaines sont des courtisanes semblables aux hétaïres de la Grèce ancienne comme la célèbre Aspasie de Milet à laquelle les contemporains ont attribué une influence politique sur son amant Périclès qui finit par la prendre comme seconde épouse. L'histoire légendaire de Rome connaît un parallèle divin, la déesse Égérie dont le roi Numa recevait les conseils au cours d'entretiens nocturnes qui ont donné à penser qu'elle était son amante ou sa femme.
Nouveaux horizons sur l’espace antique et moderne, Actes du Symposium Invitation au voyage (juin 2013) édité par Marie-Ange JULIA, Ausonius Scripta Receptoria 2, Bordeaux., 2013
Les origines de la légende argonautique La légende argonautique est ancienne. Les Argonautes sont... more Les origines de la légende argonautique La légende argonautique est ancienne. Les Argonautes sont des Minyens ou même, selon Hérodote, 4,145, les ancêtres des Minyens, ce qui les situe au milieu du deuxième millénaire (Ramin 1979 : 95). Les premières listes d'Argonautes sont celle de la Quatrième Pythique de Pindare et celle de l'inscription de Chios, dont les habitants se disaient issus des Pélasges de Thessalie, donc des Minyens (Haussoullier 1890). Ils représentent la première génération connue de l'âge des héros du mythe d'Hésiode, Travaux, 109-201, celle qui précède la génération de le guerre de Troie, comme on peut le constater dans l'Iliade pour plusieurs d'entre eux : l'Argonaute Pélée, père d'Achille, est trop vieux pour y prendre part ; son frère Télamon est le père du « Grand Ajax » ; selon l'Iliade, Héraclès (18,117-119), qui avait pris Troie antérieurement (5,638-642), et les Dioscures (3,236-242) sont morts. Orphée passe pour l'ancêtre d'Homère et d'Hésiode. C'est aussi la plus valeureuse : Héraclès a pris Troie par un coup de main, la coalition réunie autour d'Agamemnon a mis dix ans, et a dû recourir à la ruse. Le personnage de Circé constitue un lien entre la légende argonautique et l'Odyssée, qui mentionne également Aiétès, 10,137, Pélias et Aison, 11,254 ; 259. Meuli (1921), qu'approuve Vian (1987 : 74), a soutenu que l'Odyssée s'inspire d'une version antérieure de la légende argonautique. Cette légende, originaire de Thessalie, est alludée dans deux vers de l'Iliade, 7,468-469, qui mentionnent Jason, Hypsipyle et leur fils Eunée, dans un passage de l'Odyssée, 12,69-72, où Argo est qualifiée de πα̃ σ µέ λουσα « qui intéresse tout le monde » ; elle est mentionnée brièvement par Hésiode, Théogonie, 992-1002. Elle a été traitée par le Corinthien Eumélos dans une oeuvre perdue, les Korinthiaka, que mentionne Pausanias 2,1,1. Pindare lui consacre l'essentiel de sa Quatrième Pythique. Le récit le plus détaillé est celui des Argonautiques d'Apollonios de Rhodes. Il a fait l'objet d'une étude de Niedergang-Janon (2002) qui vise principalement à situer l'oeuvre dans son époque en insistant sur les ruptures dans le domaine religieux, et montre que l'auteur se distancie par rapport à la tradition dont il se plaît à rappeler la diversité. Le thème est repris ultérieurement dans la Bibliothèque d'Apollodore, et par divers autres auteurs grecs et romains qui peuvent avoir conservé de données originelles omises par leurs devanciers identifiés. La légende argonautique a été en concurrence avec la légende thébaine (Vian 1963 : 62), et des emprunts mutuels sont observables (ibid. 164). 110 On laissera de côté les nombreux textes perdus qu'énumère Radermacher (1943 : 166 et suiv.), sauf ceux dont on a conservé des fragments importants pour la reconstruction de la préhistoire de la légende.
Des contrées avestiques à Mahabad, via Bisotun. Etudes offertes en hommage à Pierre Lecoq réunies par Céline Redard, 2016
L’Apąm Napāṱ avestique est comparé à sa contrepartie védique Apā́m Nápāt et leur commun ancêtre i... more L’Apąm Napāṱ avestique est comparé à sa contrepartie védique Apā́m Nápāt et leur commun ancêtre indo-iranien aux autres représentants du « Rejeton des Eaux » indo-européen, le Neptune romain, le Nechtan irlandais..La reconstruction de leur mythologie originelle est réalisée sous la forme de deux scénarios, l’un « agricole et (géo)politique », l’autre « (extra)conjugal », au lieu du scénario unitaire, et relié à l’énigme indo-européenne du « feu des eaux ».
Abstract
The Avestan Apąm Napāṱ is compared to his Vedic counterpart Apā́m Nápāt and their common Indo-Iranian ancestor is compared to the other reflexes of the Indo-European “Scion of the Waters”, the Roman Neptūnus, and the Irish Nechtan. The reconstruction of their original mythology is carried out by the means of two screen-plays, “agricultural and (geo)political”, “(extra)conjugal”, instead of only one and connected to the “fire of the waters” enigma.
Os Celtas da Europa Atlântica. Actas do III congresso internacional sobre cultura celta, 15, 16, 17 de abril 2011 NARON PAZO DA CULTURA , 2011
Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les... more Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l’enlèvement et du retour de l’Aurore de l’année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund.
Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque.
Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil’s “third function”. In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Key-words: Divine Twins, chronology, Indo-European tradition, Dumézil’s third function, heroic society.
Communication présentée en l'absence de l'auteur par Philippe Jouët. Résumé. Le couple mythologique des Jumeaux divins indo-européens qui reflètent originellement les jumeaux humains illustre la chronologie des la tradition indo-européenne exposée dans un précédent article paru dans Nouvelle École, 49, 1997. Dans la première période, leur mythologie repose sur le motif de l'enlèvement et du retour de l'Aurore de l'année ; dans la deuxième, ils deviennent les représentants de la « troisième fonction » ; dans la société héroïque (troisième période) ils deviennent des divinités du Männerbund. Mots-clés : Jumeaux divins, chronologie, tradition indo-européenne, troisième fonction, société héroïque. Abstract. The mythological pair of the Divine Twins, who originally reflect the human twins, illustrates the chronology of the Indo-European tradition exposed in a former article published in Nouvelle École, 49, 1997. In the first period, their mythology rests upon the abduction and return motive of the Yearly Dawn. In the second period, they become the main representative of Dumézil's "third function". In the heroic society (third period), they become the main divinities of the Männerbund.
Revue des Études latines, 95, 2018-99-124, 2018
Le présent article vise à réunir tout ce que doit l'Énéide à la tradition indo-européenne sans ch... more Le présent article vise à réunir tout ce que doit l'Énéide à la tradition indo-européenne sans chercher à déterminer par quelles voies s'est effectuée la transmission. Il aborde tour-à-tour les formules héritées, qui sont peu nombreuses, les triades de notions, parmi lesquelles seules les trois fonctions de Georges DUMEZIL ont été conservées, plusieurs figures et conceptions traditionnelles. L'article débouche sur un classement chronologique des données traditionnelles qui ont été conservées dans l'Énéide.
Études celtiques XLII, 2016
LE CELTIQUE *DUBNO- ET *ALBIO- DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE ... more LE CELTIQUE *DUBNO- ET *ALBIO-
DANS UN ENSEMBLE DE NOMS DE PEUPLES, DE DIEUX, DE PERSONNES ET DE LIEUX
En 1990, dans un article devenu célèbre, Wolfgang Meid, de l’université d’Innsbruck, établissait une opposition dialectique entre Albiorix, le «Roi-du-Monde-Clair», «du- Monde-Céleste», et Dumnorix, le «Roi-du-Monde-Obscur», «du-Monde-d’En-Bas».
Il y aurait eu pour les Celtes un monde supérieur, céleste et lumineux, et un monde inférieur, profond, sombre et infernal (les humains vivant sur terre dans un monde intermédiaire).
Vingt-cinq ans après la publication du linguiste autrichien, nous voudrions revenir sur la question, pour examiner si cette analyse pourrait être appliquée à des ethnonymes, des anthroponymes et théonymes, ainsi qu’à des toponymes celtiques ou d’origine celtique ; pour réfléchir aussi sur le sens de ces appellations et sur les conceptions qu’elles véhiculaient.
CELTIC ART IN EUROPE making connections Essays in honour of Vincent Megaw on his 80th birthday, 2014
La tombe de guerrier de Moscano di Fabriano Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut déc... more La tombe de guerrier de Moscano di Fabriano
Une très riche tombe isolée de guerrier sénon fut découverte fortuitement, en 1955, à une quinzaine de kilomètres de Moscano di Fabriano, dans une position stratégique de la haute vallée de l’Esino, sur une voie qui relie la côte adriatique des Marches à la vallée du Tibre. Bouleversée antérieurement à la découverte par des travaux agricoles, la grande fosse rectangulaire contenait les résidus d’un individu armé accompagné d’un cheval harnaché et d’un très riche service de banquet, comportant aussi bien de nombreuses céramiques attiques que des récipients en bronze été jusqu’ici l’objet d’une publication exhaustive et ses matériaux restent largement inédits.
RIVISTA DELL’ASSOCIAZIONE CULTURALE TERRA INSUBRE, 2019
La rappresentazione del cavallo nell’arte La Tène, espressione di una mutevole divinità solare, t... more La rappresentazione del cavallo nell’arte La Tène, espressione di una mutevole divinità solare, trova importanti antecedenti nell’età del Bronzo e nella cultura di Hallstatt.
Il cavallo è uno dei temi maggiori dell’arte dei Celti nei cinque secoli che precedono l’inizio del- l’era cristiana1. È l’animale più frequentemente raffigurato nel repertorio lateniano, di gran lunga davanti al cinghiale. Lo si ritrova anzitutto sul rovescio delle monete, dove la sua totale prevalenza è evidente sugli esemplari a immagini figurate, dagli inizi della monetazione dei diversi popoli cel- tici nella prima metà del III secolo a.C. La sua presenza non può essere spiegata soltanto dai mo- delli che hanno ispirato queste serie monetarie. La scelta fu probabilmente determinata dal fatto che l’immagine del cavallo poteva essere facilmente integrata nel sistema ideologico che stava alla base dell’iconografia dei Celti dell’età del Ferro.
Comptes- rendus des séances de l'année... - Académie des inscriptions et belles-lettres, 136e année, N. 4, 1992. pp. 821-846., 1992
MORAVSKÉ KŘIŽOVATKY Střední Podunají mezi pravěkem a historií. Moravské zemské muzeum, Brno , 2014
The fibula from Marefy, grave 9 is a peripheral variant of the Münsingen type, with S-pattern and... more The fibula from Marefy, grave 9 is a peripheral variant of the Münsingen type, with S-pattern and palmette ornamentation on the bow ( fig. 1). The proposed dating is the last twenty years of the 4th century BC. It is a most distant and late case from a series of fibulae produced in Celtic Italy ( fig. 3-4). An earlier Celtic bula with palmettes arranged around a centre comes from the rich chief-grave of Moscano di Fabriano, dated around 360 BC ( fig. 5). The significance of the two associated motifs, linked with the concept of cyclic alternation: light and darkness, heat and cold, life and death,explain the long persistence and wide diffusion of these fibulae.
La fibule de la tombe n° 9 de Marefy (Moravie) appartient à une catégorie de fibules laténiennes à l’arc décoré d’éléments d’inspiration végétale qui est représentée actuellement par une soixantaine d’exemplaires provenant de différentes régions peuplées par les Celtes pendant le IVe siècle av. J.-C. et les premières décennies du siècle suivant (KRUTA 1976/1977). Cette série de fibules présente un intérêt particulier, car elle témoigne de manière convaincante de la diffusion de compositions d’indiscutable origine méditerranéenne, issues du milieu celto- italique, ainsi que des transformations dont elles furent l’objet dans le but de les intégrer dans le système d’idées autour duquel s’ordonnait le répertoire de l’imagerie celtique.
I CELTI A VARESE TERRA INSUBRE PRESENZE CELTICHE NEL TERRITORIO DI VARESE
L'arte è indiscutilmente, assieme alla lingua, uno degli aspetti più significativi dell’identità ... more L'arte è indiscutilmente, assieme alla lingua, uno degli aspetti più significativi dell’identità celtica. Esiste tuttavia una certa confusione nell’interpretazione e nella comprensione di questa categoria di testimonianze. Le cause di questa
situazione sono multiple. Anzitutto è una eredità del processo di riscoperta dell’arte dei Celti continentali che parte dal confronto con l’arte etrusca e greca. Questo inizio ha condotto a considerare l’arte celtica come una manifestazione periferica dell’arte mediterranea, privandola generalmente di una presenza autonoma nelle opere di storia generale dell’arte3. In più, il legame stretto stabilito già alla fine del XIX secolo tra la civiltà della seconda età del Ferro detta di La Tène o lateniana e i Celti aveva come conseguenza la definizione di un’arte limitata al periodo e al- l’estensione geografica delle popolazioni caratterizzate da questa cultura. Le eventua- li convergenze formali con l’arte di altri territori che, dalle testimonianze linguistiche risultavano celtici, erano considerate essenzialmente come il prodotto dell’espan- sione dei Celti del nucleo lateniano nel IV-III secolo a.C.
Programme détaillé de la Journée avec les noms des intervenants et les thèmes abordés Matinée: La... more Programme détaillé de la Journée avec les noms des intervenants et les thèmes abordés
Matinée: La langue gauloise
Après-midi: Le temps retrouvé des Celtes
Jeudi 28 novembre 2019 Bernard Sergent, Des dragons chez les Celtes Jeudi 16 janvier 2020 Fan... more Jeudi 28 novembre 2019 Bernard Sergent, Des dragons chez les Celtes
Jeudi 16 janvier 2020 Fanette Laubenheimer, Boire en Gaule
Jeudi 19 mars 2020 Thierry Lejars, Les casques celtiques du type Montefortino
Café Relais Odéon. Bistrot-Brasserie (1er étage)
132, boulevard Saint-Germain - 75006 Paris
Matinée : 9 h 30-12 h30 La Langue gauloise Xavier Delamarre: L’importance de l’étude des noms... more Matinée : 9 h 30-12 h30 La Langue gauloise
Xavier Delamarre: L’importance de l’étude des noms propres pour la connaissance de la langue gauloise
Albin Jaques : Aperçu de l'onomastique celtique de l'Helvétie antique
Jacques Lacroix : Nommer les frontières chez les Celtes
Pierre-Yves Lambert : Ce que nous ont appris les dernières découvertes sur la langue gauloise
Après-midi : 14 h-17 h Le temps retrouvé des Celtes
(la recherche en études celtiques, acquis, méthodes et perspectives)
Philippe Jouët : Textes mythologiques : images et méthodes
Christophe Maniquet : Le trésor archéologique de Tintignac
Valéry Raydon : Le personnage arthurien du Roi pêcheur et son modèle mythologique celtique