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Papers by Béatrice Pouligny

Ils nous avaient promis la paix, 2004

Cette contribution s'interesse a ce que peut signer construire la paix dans des societes ou d... more Cette contribution s'interesse a ce que peut signer construire la paix dans des societes ou des crimes de masse ont ete commis. Elle souligne les difficultes specifiques que posent ces situations au chercheur comme au praticien. Ils doivent s'efforcer d'une part de « comprendre » comment de tels massacres ont pu etre commis, par-dela bon nombre d'idees recues en la matiere et, d'autre part, d'identifier les ressources a partir desquelles la paix pourra etre construite dans la societe consideree. Pour ce faire, il leur faudra plonger au coeur de situations hautement paradoxales, une aventure pour laquelle la premiere partie de l'article avance plusieurs propositions methodologiques.

La autora se interroga acerca del significado de la expresion construir la paz en situaciones pos... more La autora se interroga acerca del significado de la expresion construir la paz en situaciones posteriores a la comision de crimenes masivos. Subraya las dificultades especificas que plantea este tipo de circunstancias tanto a los analistas como a los profesionales que participan del proceso, y hace una serie de propuestas metodologicas que atanen al impacto de los crimenes masivos sobre la reconstruccion de las relaciones sociales y politicas en sociedades desgarradas por la guerra. Ademas, pone enfasis en la importancia de una mejor comprension de estos procesos, con el fin de destacar los programas de asistencia mas eficaces, ya que aquellos surgen en situaciones sociopoliticas particulares. Al intentar una aproximacion a este delicado tema, analistas y profesionales enfrentan dos retos. Primero, deben entender como pudo haberse llevado a cabo el crimen masivo. Segundo, deben identificar las posibilidades de paz existentes dentro de la sociedad afectada. Indudablemente, para que l...

La fin de la bipolarité avait pu faire espérer la construction d'un monde plus pacifié. L'euphori... more La fin de la bipolarité avait pu faire espérer la construction d'un monde plus pacifié. L'euphorie autour de l'idée d'un « nouvel ordre international » qui aurait permis la mise en oeuvre d'une « sécurité globale »-avec tous les faux-semblants qui accompagnaient ce discours-fut pourtant de courte durée. Certes, la fin des années 1980 a transformé sensiblement le contexte inter-étatique dans lequel les questions de sécurité étaient posées, en particulier au sein de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Elle a notamment permis une réactivation sensible des activités du Conseil de sécurité qui, pour la première fois depuis quatre décennies, n'était plus systématiquement paralysé par l'opposition Est-Ouest et l'usage du droit de veto (1). Cela a concouru, pendant de brèves années, à l'idée d'une « renaissance des Nations Unies », que marqua particulièrement l'« Agenda pour la paix » de Boutros Boutros-Ghali (2). Les années qui ont suivi nous ont montré bien des faux-semblants d'une césure moins évidente qu'il n'y paraissait. Il n'en est pas moins vrai que les débats sur ces questions n'ont jamais cessé, en particulier autour du fameux continuum rétablissement-maintien-consolidation de la paix. Le fait que l'ONU ait été appelée à intervenir dans un nombre croissant de conflits internes n'est pas étranger à cette évolution. La transition guerre-paix ne s'y joue plus sur des champs de bataille ou le long de lignes de front, mais avant tout au coeur de l'articulation Etat-société, physiquement et symboliquement, dans la triple crise du lien politique (relation à l'Etat), social (lien à la communauté et à l'environnement le plus immédiat comme le quartier) et domestique (lien familial et inter-générationnel), que traduisent la plupart des guerres contemporaines. Pourtant, les ajustements opérés dans les opérations de paix comme dans les programmes de l'en-(*) Chercheur au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales (CERI). (1) Les Etats-Unis et l'URSS avaient pu s'entendre, à l'époque, pour une inscription de la décolonisation à l'ordre du jour de l'Assemblée générale ; mais le respect du principe de non-ingérence a, par la suite, fait l'objet d'un assez fort consensus entre les grandes puissances et les Etats nouvellement indépendants. Les cas de l'apartheid et de la Rhodésie du Sud furent les deux exceptions à cette règle, sachant qu'ils ont euxmêmes été inscrits dans la perspective de la décolonisation. (2) Agenda pour la paix, DPI/1247, Nations Unies, New York, juin 1992. Bien que moins connu, le Rapport sur l'état de l'organisation préparé par le précédent Secrétaire Général, Javier Perez de Cuellar, fut considéré par un certain nombre d'observateurs comme marquant le commencement d'une nouvelle époque dans les relations interétatiques et les efforts pour résoudre les conflits : cf.

Cette recherche se propose de comprendre ce qui s'est passe dans l'interaction entre des ... more Cette recherche se propose de comprendre ce qui s'est passe dans l'interaction entre des missions polyvalentes de maintien de la paix de l'ONU et les differentes composantes des societes dans lesquelles elles ont ete deployees. Elle suggere de completer les perspectives habituelles sur le maintien de la paix en procedant a une lecture interactionniste qui privilegie la conduite des acteurs locaux, contribuant a eclairer la diversite et le dynamisme de ce qui se produit dans la rencontre. La saisie de cette pluralite passe par une lecture croisee des dynamiques enclenchees dans des contextes extremement differents. L'analyse est ainsi basee sur une sociologie comparative de six situations dans lesquelles ont ete deployees des missions onusiennes, a El Salvador, au Cambodge, en Haiti, en Somalie, au Mozambique et en Bosnie-herzegovine. L'analyse cherche tout d'abord a saisir les differentes donnees caracteristiques de l'interaction entre les missions onusie...

Cahiers d'études africaines, 2004

Global Governance: A Review of Multilateralism and International Organizations, 2003

... without the United Nations might be advanced on these questions. Politics in the Security Cou... more ... without the United Nations might be advanced on these questions. Politics in the Security Council Before 1990, the UN Security Council had imposed mandatory sanctions only twice: the economic blockade of Southern Rhodesia (1966-1979)3 and the arms embargo on South ...

Guerres et sociétés, 2003

Papeles De Cuestiones Internacionales, 2004

Page 1. C?MO CONSTRUIR LA PAZ DONDE HAN OCURRIDO CR?MENES MASIVOS B?ATRICE POULIGNY LOS ESTUDIOS ... more Page 1. C?MO CONSTRUIR LA PAZ DONDE HAN OCURRIDO CR?MENES MASIVOS B?ATRICE POULIGNY LOS ESTUDIOS SOBRE CR?MENES MASIVOS Y SUS IMPLICACIONES pol?ticas y socia les constituyen una tem?tica poco desarrollada en la literatura sobre cons ...

Critique internationale, 2001

International Peacekeeping, 2002

Development and Change, 2008

This book is an intellectual tour de force. It considers the contemporary Keynesian intellectual ... more This book is an intellectual tour de force. It considers the contemporary Keynesian intellectual counter-revolution with regard to the political economy of underdevelopment. The basic thesis of the work is that there were two economic epochs in the postwar period. The first constituted the golden age of capitalism (1945-1973), to borrow a phrase coined by Cambridge (UK) Keynesians. The second period, post-1980, was not so benevolent an age. The global growth record of all countries and regions during the golden age was phenomenal-nobody disagrees. In the second phase since 1980 there has been considerable divergence in global growth and income, mainly because of economic collapse in Africa and Latin America, making the last two decades of the twentieth century lost decades for some. Again there is no disagreement with that-the question is why. Writers such as Amartya Sen talk about capabilities and rights without much reference to the costs of their provision. Jeffrey Sachs speaks of the big-push fundamentalism of increasing aid (mainly to Africa). Bill Easterly outlines the abject failure of development assistance. Dani Rodrik advocates a more eclectic and technocratic 'identify the constraints to growth' approach. Paul Collier elucidates on the povertyconflict traps of the bottom billion along with possible Iraq/Afghanistan-like protracted interventions to prevent conflict re-igniting. In this book Amsden argues that the first postwar era succeeded because developing countries were left alone to pursue independent strategies of economic development that were also 'demand' driven, while during the second phase they were subjected to colonial style prescriptions dictated by the structural adjustment syndrome; something that morphed into poverty reduction strategy papers (PRSPs), which is really structural adjustment in drag. Both periods, Amsden argues, were driven by American dominance of an empire, unprecedented in its sheer size and extent. The golden age has been described as the era of 'Pax Americana'; the post-1980 globalization phase is likely to be remembered as less benign. Throughout history empires last while they are seen to provide security and prosperity in return for the tribute they exact. Underlying the thinking behind the second phase was the market fundamentalism of the 'Washington Consensus' quartet, something that has latterly changed its emphasis to institutional quality. The Washington consensus 'high priests' are curiously unforthcoming in producing a popular version of their own solutions to the world's contemporary economic predicament. Could they be a tad embarrassed by their failure to deliver? What is missing in Amsden's analysis is the fact that the earlier American and Western laissez faire (or in Richard's Nixon's words: 'don't give a damn') attitude to the home-grown development strategies of the third world was predicated on a genuine fear of countries adopting, in whole or in part, the alternative Soviet model. In fact, countries like India did rather well by playing off the two superpowers.

How intellectuals, researchers, practitioners can act in front of victims, survivors and descenda... more How intellectuals, researchers, practitioners can act in front of victims, survivors and descendants after a mass crime? The paper wish to browse the main methodological and ethical questions which are unavoidable in such a situation.

If there is one subject on which the idea of a "humanitarian community" can have any me... more If there is one subject on which the idea of a "humanitarian community" can have any meaning–even more than that of an "international community"–it is on mass crimes, so great is the extent to which these practices affect humanity as a whole. However, with tragedies forgotten "in national interest," the reality appears to be a far cry from the ideal. This article investigates this disparity. Whether the issues involve criteria for humanitarian empathy, the nature of interventions and action to be taken in these circumstances, or what responsibilities are involved, this paper highlights how much this topic still needs to be reflected upon.