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Papers by Christian Lutaud

Research paper thumbnail of Le motif de la noyade chez Maeterlinck

Textyles, 1997

Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiq... more Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiques de son existence. Il nous a pourtant livrénotamment à la fin de sa vie, dans ses Bulles bleues-ses « souvenirs heureux », ne sélectionnant qu'un modeste nombre d'épisodes remontant en général à la petite enfance. Or l'un de ces événements semble l'avoir particulièrement marqué, puisqu'on peut en signaler au moins une triple émergence dans le souvenir direct. Dans l'oeuvre proprement dite, c'est d'abord Le Sablier(1936) qui offre ce témoignage : QJli de nous n'a frôlé la mort? Pour moi, dans mon enfance, je crois l'avoir vue d'aussi près qu'il sepeut, sans être sa proie... j'espère la retrouver aussi clémente, aussi prompte, aussi douce. Notre maisonde campagneà Oostacker [...] étaitsituéele longdu canal de TerneuQn [...] Attirés par l'eau, comme tous les enfants, nous rôdions sans cesse au bord de la nappe liquide qui représentait l'infini [...] Un après-midi de juillet, ma soeur, mon frère et moi y prenions nos ébats en compagnie d'un ami. [...] M'aventurant assez loin de cette berge,je suis pris d'une crampe, pousse un cri et coule à pic. Mon ami sepréciPite à mon secours. Sous l'eau, je saisis sa jambe, la tire à moi, sens que tout cède et la lâche. Avais-je l'obscurepensée qu'il était inutile d'entrainer mon ami dans la mort? [...]En tout cas,j'ai l'idée de regagnerla rive en rampant le long de la pente,. puis tout s'effondre, s'abolit,je perds connaissance[...] Mon père [...] voit se dérouler le drame et s'écrie: "R se noie! [...r R s'élance pour descendre. Un jeune charpentier [...] le devance. {R] [...] sejette dans le canal, m'agriPpe et me ramène sur la rive. je reviens à moi dans mon lit, étonné, un peu malade, ayant avalé et rendu pas mal d'eau,. mais pour le reste en assez bon point.]e fus donc à peu près mort.je crois que si je l'avais été tout à fait, je n'aurais pas éProuvéautre chose. j'avais franchi la grande porte sans m'en apercevoir. J'avais vu, un moment, une sorte de ruissellement prodigieux. Aucune souffrance, pas le temps d'une angoisse. Les yeux se ferment, les bras s'agitent et l'on n'existe plus. (Nous soulignons). Ce texte est repris, à quelques variantes près, dans Bulles bleues. Que Maeterlinck ait cru bon de donner deux versions quasi similaires de ce souvenir à douze années de distance témoigne de l'importance qu'il lui accordait. Et

Research paper thumbnail of Structures phoniques et structures sémantiques dans <em>Serres chaudes</em> et <em>La Princesse Maleine</em>

|nalyses, Dec 31, 1969

« Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne » ... more « Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne » (« Cloche à plongeur 1 ») ou « Il y en a sous la voûte desquels on assiste à l'exécution d'une vierge dans une salle close » (« Regards ») ou « Princesses abandonnées en des marécages sans issues » (ibid.) Tandis que, en sens inverse, certaines répliques de Maleine rappellent les vers libres du recueil 2 : « Il y a un grand navire de guerre dans le port. » (V, 1 3) ou « Il y a des hiboux sur les croix! Toutes les brebis du village sont couchées sur les tombes! » (V, 2) ou encore « Il paraît que l'orage a fait de grands ravages. » (V, 2 4) Un lexique voisin, fait de regards, de poison, de prairies vénéneuses, de paons, de lune pâle et de princesses de cire, etc., Dérivés par permutation de la séquence phonique Exemple de développement avec les séries AR (ou OIR) / RA (ou ROI) : Anne-Où est mon miroir? [à Maleine] Vous ne faites rien, vous? Apportez son miroir!-Elle est ici depuis huit jours et elle ne saura jamais rien!-Est-ce que vous venez de la lune?-Allons! Arrivez donc! Où êtes-vous? Maleine-Ici, Madame. Uglyane-Mais ne penchez pas ainsi ce miroir!-J'y vois tous les saules pleureurs du jardin, ils ont l'air de pleurer sur votre visage. Anne-Oui, ainsi!-Mais laisse-les s'étaler sur le dos.-Malheureusement il fera trop noir dans le bois… Uglyane-Il fera noir? Anne-Il ne te verra pas,-il y a de gros nuages sur la lune. Uglyane-Mais pourquoi veut-il que je vienne au jardin! Si c'était au mois de juillet, ou bien pendant le jour; mais le soir, en automne! il fait froid! il pleut! il y a du vent! Mettrai-je des bijoux? Anne-Évidemment.-Mais nous allons… Elle lui parle à l'oreille. Uglyane-Oui.

Research paper thumbnail of Le mythe d’Ophélie chez Maeterlinck

Research paper thumbnail of Max Elskamp - Charles Van Lerberghe

Research paper thumbnail of Maurice Maeterlinck, Jean Louvet, Marie Gevers, Jean Ray : Lectures

Research paper thumbnail of Le motif de la noyade chez Maeterlinck

Textyles, 1997

Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiq... more Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiques de son existence. Il nous a pourtant livrénotamment à la fin de sa vie, dans ses Bulles bleues-ses « souvenirs heureux », ne sélectionnant qu'un modeste nombre d'épisodes remontant en général à la petite enfance. Or l'un de ces événements semble l'avoir particulièrement marqué, puisqu'on peut en signaler au moins une triple émergence dans le souvenir direct. Dans l'oeuvre proprement dite, c'est d'abord Le Sablier(1936) qui offre ce témoignage : QJli de nous n'a frôlé la mort? Pour moi, dans mon enfance, je crois l'avoir vue d'aussi près qu'il sepeut, sans être sa proie... j'espère la retrouver aussi clémente, aussi prompte, aussi douce. Notre maisonde campagneà Oostacker [...] étaitsituéele longdu canal de TerneuQn [...] Attirés par l'eau, comme tous les enfants, nous rôdions sans cesse au bord de la nappe liquide qui représentait l'infini [...] Un après-midi de juillet, ma soeur, mon frère et moi y prenions nos ébats en compagnie d'un ami. [...] M'aventurant assez loin de cette berge,je suis pris d'une crampe, pousse un cri et coule à pic. Mon ami sepréciPite à mon secours. Sous l'eau, je saisis sa jambe, la tire à moi, sens que tout cède et la lâche. Avais-je l'obscurepensée qu'il était inutile d'entrainer mon ami dans la mort? [...]En tout cas,j'ai l'idée de regagnerla rive en rampant le long de la pente,. puis tout s'effondre, s'abolit,je perds connaissance[...] Mon père [...] voit se dérouler le drame et s'écrie: "R se noie! [...r R s'élance pour descendre. Un jeune charpentier [...] le devance. {R] [...] sejette dans le canal, m'agriPpe et me ramène sur la rive. je reviens à moi dans mon lit, étonné, un peu malade, ayant avalé et rendu pas mal d'eau,. mais pour le reste en assez bon point.]e fus donc à peu près mort.je crois que si je l'avais été tout à fait, je n'aurais pas éProuvéautre chose. j'avais franchi la grande porte sans m'en apercevoir. J'avais vu, un moment, une sorte de ruissellement prodigieux. Aucune souffrance, pas le temps d'une angoisse. Les yeux se ferment, les bras s'agitent et l'on n'existe plus. (Nous soulignons). Ce texte est repris, à quelques variantes près, dans Bulles bleues. Que Maeterlinck ait cru bon de donner deux versions quasi similaires de ce souvenir à douze années de distance témoigne de l'importance qu'il lui accordait. Et

Research paper thumbnail of Van Lerberghe : la Belle, la Bête et la morale de la fable

Textyles, 2003

Dans les Contes hors du temps, ce recueil posthume de Van Lerberghe, La Belle et la Bete et Immor... more Dans les Contes hors du temps, ce recueil posthume de Van Lerberghe, La Belle et la Bete et Immoralite legendaire se font suite immediatement. Ces deux courts recits n’auraient a priori pas grand-chose de commun, les vers constitutifs du premier accentuant meme un effet de contraste avec la prose, plus habituelle, du second. Pourtant, a les relire de pres, on en vient a soupconner une discrete parente d’inspiration, de nature a eclairer une telle juxtaposition . Tout d’abord l’auteur inscrit ...

Research paper thumbnail of Le mythe d’Ophélie chez Maeterlinck

Research paper thumbnail of Structures phoniques et structures sémantiques dans Serres chaudes et La Princesse Maleine

@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise, 1969

Chez le premier Maeterlinck, la « fonction poétique », au sens de Jakobson, est dominante et tran... more Chez le premier Maeterlinck, la « fonction poétique », au sens de Jakobson, est dominante et transversale aux genres. Le sens s’organise à partir de structures phoniques redondantes qui donnent au texte une grande homogénéité. Sans doute Maeterlinck, comme Valéry le dit de Mallarmé « a rêvé d’une poésie qui fût comme déduite de l’ensemble des propriétés et des caractères du langage ». Le rêve des Symbolistes n’était-il pas, selon le même Valéry, de reprendre à la Musique son bien?Maeterlinck’s early work is dominated by what Roman Jakobson termed the “poetic function” of language. In both his poems and plays, meaning stems from redundant phonic structures that render them very homogeneous. Maeterlinck probably dreamt of a type of poetry that was deducted, as it were, from the properties and characteristics of language (to paraphrase Paul Valéry’s commentary on Stéphane Mallarmé). Wasn’t it the Symbolists’ dream, still according to Valéry, to get a hold of Music’s prized possessions?

Research paper thumbnail of Les Sept Princesses ou la mort maeterlinckienne

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Textyles, 1997

Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiq... more Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiques de son existence. Il nous a pourtant livrénotamment à la fin de sa vie, dans ses Bulles bleues-ses « souvenirs heureux », ne sélectionnant qu'un modeste nombre d'épisodes remontant en général à la petite enfance. Or l'un de ces événements semble l'avoir particulièrement marqué, puisqu'on peut en signaler au moins une triple émergence dans le souvenir direct. Dans l'oeuvre proprement dite, c'est d'abord Le Sablier(1936) qui offre ce témoignage : QJli de nous n'a frôlé la mort? Pour moi, dans mon enfance, je crois l'avoir vue d'aussi près qu'il sepeut, sans être sa proie... j'espère la retrouver aussi clémente, aussi prompte, aussi douce. Notre maisonde campagneà Oostacker [...] étaitsituéele longdu canal de TerneuQn [...] Attirés par l'eau, comme tous les enfants, nous rôdions sans cesse au bord de la nappe liquide qui représentait l'infini [...] Un après-midi de juillet, ma soeur, mon frère et moi y prenions nos ébats en compagnie d'un ami. [...] M'aventurant assez loin de cette berge,je suis pris d'une crampe, pousse un cri et coule à pic. Mon ami sepréciPite à mon secours. Sous l'eau, je saisis sa jambe, la tire à moi, sens que tout cède et la lâche. Avais-je l'obscurepensée qu'il était inutile d'entrainer mon ami dans la mort? [...]En tout cas,j'ai l'idée de regagnerla rive en rampant le long de la pente,. puis tout s'effondre, s'abolit,je perds connaissance[...] Mon père [...] voit se dérouler le drame et s'écrie: "R se noie! [...r R s'élance pour descendre. Un jeune charpentier [...] le devance. {R] [...] sejette dans le canal, m'agriPpe et me ramène sur la rive. je reviens à moi dans mon lit, étonné, un peu malade, ayant avalé et rendu pas mal d'eau,. mais pour le reste en assez bon point.]e fus donc à peu près mort.je crois que si je l'avais été tout à fait, je n'aurais pas éProuvéautre chose. j'avais franchi la grande porte sans m'en apercevoir. J'avais vu, un moment, une sorte de ruissellement prodigieux. Aucune souffrance, pas le temps d'une angoisse. Les yeux se ferment, les bras s'agitent et l'on n'existe plus. (Nous soulignons). Ce texte est repris, à quelques variantes près, dans Bulles bleues. Que Maeterlinck ait cru bon de donner deux versions quasi similaires de ce souvenir à douze années de distance témoigne de l'importance qu'il lui accordait. Et

Research paper thumbnail of Structures phoniques et structures sémantiques dans <em>Serres chaudes</em> et <em>La Princesse Maleine</em>

|nalyses, Dec 31, 1969

« Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne » ... more « Ils arrivent comme des vierges qui ont fait une longue promenade au soleil, un jour de jeûne » (« Cloche à plongeur 1 ») ou « Il y en a sous la voûte desquels on assiste à l'exécution d'une vierge dans une salle close » (« Regards ») ou « Princesses abandonnées en des marécages sans issues » (ibid.) Tandis que, en sens inverse, certaines répliques de Maleine rappellent les vers libres du recueil 2 : « Il y a un grand navire de guerre dans le port. » (V, 1 3) ou « Il y a des hiboux sur les croix! Toutes les brebis du village sont couchées sur les tombes! » (V, 2) ou encore « Il paraît que l'orage a fait de grands ravages. » (V, 2 4) Un lexique voisin, fait de regards, de poison, de prairies vénéneuses, de paons, de lune pâle et de princesses de cire, etc., Dérivés par permutation de la séquence phonique Exemple de développement avec les séries AR (ou OIR) / RA (ou ROI) : Anne-Où est mon miroir? [à Maleine] Vous ne faites rien, vous? Apportez son miroir!-Elle est ici depuis huit jours et elle ne saura jamais rien!-Est-ce que vous venez de la lune?-Allons! Arrivez donc! Où êtes-vous? Maleine-Ici, Madame. Uglyane-Mais ne penchez pas ainsi ce miroir!-J'y vois tous les saules pleureurs du jardin, ils ont l'air de pleurer sur votre visage. Anne-Oui, ainsi!-Mais laisse-les s'étaler sur le dos.-Malheureusement il fera trop noir dans le bois… Uglyane-Il fera noir? Anne-Il ne te verra pas,-il y a de gros nuages sur la lune. Uglyane-Mais pourquoi veut-il que je vienne au jardin! Si c'était au mois de juillet, ou bien pendant le jour; mais le soir, en automne! il fait froid! il pleut! il y a du vent! Mettrai-je des bijoux? Anne-Évidemment.-Mais nous allons… Elle lui parle à l'oreille. Uglyane-Oui.

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Textyles, 1997

Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiq... more Les traumatismes aquatiques d'Oostacker Maeterlinck ne se souciait guère des événements anecdotiques de son existence. Il nous a pourtant livrénotamment à la fin de sa vie, dans ses Bulles bleues-ses « souvenirs heureux », ne sélectionnant qu'un modeste nombre d'épisodes remontant en général à la petite enfance. Or l'un de ces événements semble l'avoir particulièrement marqué, puisqu'on peut en signaler au moins une triple émergence dans le souvenir direct. Dans l'oeuvre proprement dite, c'est d'abord Le Sablier(1936) qui offre ce témoignage : QJli de nous n'a frôlé la mort? Pour moi, dans mon enfance, je crois l'avoir vue d'aussi près qu'il sepeut, sans être sa proie... j'espère la retrouver aussi clémente, aussi prompte, aussi douce. Notre maisonde campagneà Oostacker [...] étaitsituéele longdu canal de TerneuQn [...] Attirés par l'eau, comme tous les enfants, nous rôdions sans cesse au bord de la nappe liquide qui représentait l'infini [...] Un après-midi de juillet, ma soeur, mon frère et moi y prenions nos ébats en compagnie d'un ami. [...] M'aventurant assez loin de cette berge,je suis pris d'une crampe, pousse un cri et coule à pic. Mon ami sepréciPite à mon secours. Sous l'eau, je saisis sa jambe, la tire à moi, sens que tout cède et la lâche. Avais-je l'obscurepensée qu'il était inutile d'entrainer mon ami dans la mort? [...]En tout cas,j'ai l'idée de regagnerla rive en rampant le long de la pente,. puis tout s'effondre, s'abolit,je perds connaissance[...] Mon père [...] voit se dérouler le drame et s'écrie: "R se noie! [...r R s'élance pour descendre. Un jeune charpentier [...] le devance. {R] [...] sejette dans le canal, m'agriPpe et me ramène sur la rive. je reviens à moi dans mon lit, étonné, un peu malade, ayant avalé et rendu pas mal d'eau,. mais pour le reste en assez bon point.]e fus donc à peu près mort.je crois que si je l'avais été tout à fait, je n'aurais pas éProuvéautre chose. j'avais franchi la grande porte sans m'en apercevoir. J'avais vu, un moment, une sorte de ruissellement prodigieux. Aucune souffrance, pas le temps d'une angoisse. Les yeux se ferment, les bras s'agitent et l'on n'existe plus. (Nous soulignons). Ce texte est repris, à quelques variantes près, dans Bulles bleues. Que Maeterlinck ait cru bon de donner deux versions quasi similaires de ce souvenir à douze années de distance témoigne de l'importance qu'il lui accordait. Et

Research paper thumbnail of Van Lerberghe : la Belle, la Bête et la morale de la fable

Textyles, 2003

Dans les Contes hors du temps, ce recueil posthume de Van Lerberghe, La Belle et la Bete et Immor... more Dans les Contes hors du temps, ce recueil posthume de Van Lerberghe, La Belle et la Bete et Immoralite legendaire se font suite immediatement. Ces deux courts recits n’auraient a priori pas grand-chose de commun, les vers constitutifs du premier accentuant meme un effet de contraste avec la prose, plus habituelle, du second. Pourtant, a les relire de pres, on en vient a soupconner une discrete parente d’inspiration, de nature a eclairer une telle juxtaposition . Tout d’abord l’auteur inscrit ...

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@nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise, 1969

Chez le premier Maeterlinck, la « fonction poétique », au sens de Jakobson, est dominante et tran... more Chez le premier Maeterlinck, la « fonction poétique », au sens de Jakobson, est dominante et transversale aux genres. Le sens s’organise à partir de structures phoniques redondantes qui donnent au texte une grande homogénéité. Sans doute Maeterlinck, comme Valéry le dit de Mallarmé « a rêvé d’une poésie qui fût comme déduite de l’ensemble des propriétés et des caractères du langage ». Le rêve des Symbolistes n’était-il pas, selon le même Valéry, de reprendre à la Musique son bien?Maeterlinck’s early work is dominated by what Roman Jakobson termed the “poetic function” of language. In both his poems and plays, meaning stems from redundant phonic structures that render them very homogeneous. Maeterlinck probably dreamt of a type of poetry that was deducted, as it were, from the properties and characteristics of language (to paraphrase Paul Valéry’s commentary on Stéphane Mallarmé). Wasn’t it the Symbolists’ dream, still according to Valéry, to get a hold of Music’s prized possessions?

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