Ines Ben Dhahbi - Academia.edu (original) (raw)

Papers by Ines Ben Dhahbi

Research paper thumbnail of Daniel Lacotte Le Pourquoi du Comment

Savoir et tolérance : le couple indissociable D'abord, une certitude. En aucune façon ce livre ne... more Savoir et tolérance : le couple indissociable D'abord, une certitude. En aucune façon ce livre ne veut proposer l'arrogant étalage d'un hypothétique savoir. Bien au contraire ! Il s'inscrit clairement dans une démarche excluant tout pédantisme. Car l'emphase et la forfanterie ne font jamais bon ménage avec le souci de comprendre le monde. D 'ailleurs, il suffit de commencer à chercher ici ou là des réponses aux questions que cha cun se pose pour se ranger immédiatement aux côtés de ceux que la modestie grandit. L'expérience et l'observation du spectacle que nous offre chaque jour la vie en société prouvent que les pré tentieux infatués-et autres bouffis de suffisance-ne savent généralement pas grand-chose. Bien évidemment, la cuistrerie qu'ils affichent exprime leur totale absence d'humilité. Aussi bien face aux multiples facettes de la connaissance que devant les insoupçonnables champs qui restent encore à défricher. De surcroît, une telle attitude refuse d'intégrer la notion essentielle du doute permanent, cette sage pos ture qui devrait accompagner chaque tentative suscepti ble de guider l'esprit sur le chemin du savoir. Car un

Research paper thumbnail of Dostoievski Le crime et le châtiment

Au commencement de juillet, par une soirée excessivement chaude, un jeune homme sortit de la peti... more Au commencement de juillet, par une soirée excessivement chaude, un jeune homme sortit de la petite chambre meublée qu'il occupait sous le toit d'une grande maison de cinq étages, dans le péréoulok S…, et, lentement, d'un air irrésolu, il se dirigea vers le pont de K… Dans l'escalier, il eut la chance de ne pas rencontrer sa logeuse. Elle habitait à l'étage au-dessous, et sa cuisine, dont la porte était presque constamment ouverte, donnait sur l'escalier. Quand il avait à sortir, le jeune homme était donc obligé de passer sous le feu de l'ennemi, et chaque fois il éprouvait une maladive sensation de crainte qui l'humiliait et lui faisait froncer le sourcil. Il devait pas mal d'argent à sa logeuse et avait peur de la rencontrer. Ce n'était pas que le malheur l'eût intimidé ou brisé, loin de là ; mais depuis quelque temps il se trouvait dans un état d'agacement nerveux voisin de l'hypocondrie. S'isolant, se renfermant en lui-même, il en était venu à fuir non pas seulement la rencontre de sa logeuse, mais tout rapport avec ses semblables. La pauvreté l'écrasait ; toutefois il avait cessé, en dernier lieu, d'y être sensible. Il avait complètement renoncé à ses occupations journalières. Au fond, il se moquait de sa logeuse et des mesures qu'elle pouvait prendre contre lui. Mais être arrêté dans l'escalier, entendre toutes

Research paper thumbnail of Amelie Nothomb Acido sulfurico

Research paper thumbnail of Charlie Wat On s'est aimés comme on se quitte

écrit des romans qui s'efforcent de chasser le gris. Depuis L'Amour à nu, son premier roman, sa r... more écrit des romans qui s'efforcent de chasser le gris. Depuis L'Amour à nu, son premier roman, sa recette est toujours la même : un cocktail d'amour et d'amitié arrosé d'une dose de bonne humeur, saupoudré d'émotions et pimenté d'un brin de folie. On s'est aimés comme on se quitte est son sixième roman. Cette oeuvre est protégée par le droit d'auteur et strictement réservée à l'usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette oeuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L'éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.

Research paper thumbnail of Amelie Nothomb Estupor Y Temblores

Research paper thumbnail of Federico Moccia J'ai failli te dire

Research paper thumbnail of Don miguel ruiz les quatre accords tolteques

P r é f a c e " Ma première rencontre physique avec Don Miguel remonte à 1991. Mon amie et soeur ... more P r é f a c e " Ma première rencontre physique avec Don Miguel remonte à 1991. Mon amie et soeur de coeur Linda, m'avait parlé d'un chaman mexicain qui était installé depuis peu à Santa Fe (il est maintenant basé à San Diego, Californie). Elle m'avait surtout évoqué sa douceur, qualité que je n'apparentais jusque là pas du tout avec un chaman. Les histoires de Castaneda m'avaient rendu méfiante de ce qu'on pouvait attendre d'un chaman. Ce que je n'avais pas encore compris, c'est que Don Miguel n'est pas seulement un homme de pouvoir, mais un homme d'amour. Et c'est précisément son amour inconditionnel et permanent qui rend son pouvoir intangible. Mais je ne pouvais pas encore saisir cette évidence, encore prise dans la dualité du gentil/méchant, fort/faible, etc. Je n'avais pas d'expérience humaine de cette énergielà. Lorsque je le rencontrai dans la maison où il habitait avec Gaïa, sa femme américaine, je vis un homme assez menu, presque plus petit que moi, à la peau sombre, au visage ouvert, éclairé par un sourire franc qui disait déjà tout. " Tu es un ange ", furent ses premiers mots, et quelque chose en moi se mit à bondir. Enfin quelqu'un qui me reconnaît ! La suite, je l'ai oubliée, elle a dû s'installer au plus profond de moi pour que je me souvienne davantage encore de qui j'étais vraiment. Plus tard, des années après les échanges et l'apprentissage dans le monde du rêve, après l'expérience tangible de la réalité de cet amour inconditionnel, lorsque je fus confirmée nagual dans la tradition des guerriers ou chevaliers de l'Aigle au sommet de la pyramide du Soleil à Teotihuacan, je me suis souvenue qu'il m'avait accompagné tout au long de mon chemin, portant dans son amour la connaissance de ma nature divine qu'il m'a fallu retrouver moi-même. Je réalisai alors que Don Miguel était l'être qui était venu dans mon rêve' pour me dire qu'il venait m'enseigner le pouvoir et l'amour. Mais, à l'époque, je ne le connaissais même pas ! " La connaissance toltèque émerge de la même unité de vérité que les traditions ésotériques du monde entier. Bien qu'elle ne soit pas une religion, elle honore tous les maîtres spirituels qui ont enseigné sur terre. Bien qu'elle comprenne une dimension spirituelle, elle est plus justement décrite comme étant un mode de vie qui se distingue par la facilité d'accès au bonheur et à l'amour qu'elle procure. en interprétant de travers tout ce que l'on voit...

Research paper thumbnail of Elif Shafak Soufi mon amour

Quand j'étais enfant, je voyais Dieu, je voyais les anges ; je regardais les mystères des mondes ... more Quand j'étais enfant, je voyais Dieu, je voyais les anges ; je regardais les mystères des mondes [d'en haut et d'en bas. Je croyais que tous les hommes [voyaient la même chose. J'ai fini par comprendre [qu 'ils ne voyaient pas...

Research paper thumbnail of Aristote Oeuvres complètes

Research paper thumbnail of Daniel Goleman L'intelligence émotionnelle

Research paper thumbnail of The Forty Rules of Love

To Zahir & Zelda When I was a child, I saw God, I saw angels; I watched the mysteries of the high... more To Zahir & Zelda When I was a child, I saw God, I saw angels; I watched the mysteries of the higher and lower worlds. I thought all men saw the same. At last I realized that they did not see.…

Research paper thumbnail of Benjamin Constant Adolphe

Research paper thumbnail of Albert Camus Létranger

Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asi... more Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit : « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler. L'asile est à deux kilomètres du village. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. Mais le concierge m'a dit qu'il fallait que je rencontre le directeur. Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. Pendant tout ce temps, le concierge a parlé et ensuite, j'ai vu le directeur : il m'a reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il

Research paper thumbnail of Anna Gavalda La Vie en mieux

douze, la terre ferme Copyright à Marianne Mathilde premier acte 1. C'est un café près de l'Arc d... more douze, la terre ferme Copyright à Marianne Mathilde premier acte 1. C'est un café près de l'Arc de triomphe. Je suis presque toujours assise à la même place. Dans le fond, à gauche derrière le bar. Je ne lis pas, je ne bouge pas, je n'interroge pas mon portable, j'attends quelqu'un. J'attends quelqu'un qui ne viendra pas et comme je m'ennuie, je regarde la nuit tomber sur L'Escale de l'Étoile. Derniers collègues, derniers verres, dernières blagues usées, mer étale pendant près d'une heure et Paris s'étire enfin : les taxis rôdent, de grandes filles sortent du bois, le patron tamise et les garçons rajeunissent. Ils déposent une petite bougie sur chaque table-une fausse, qui vacille mais ne coule pas-, et me pressent discrètement : il faut boire encore ou laisser sa place. Je bois encore. C'est la septième fois en plus des deux premières que je viens dans ce marigot m'abreuver entre chiens et loups. Je suis précise car j'ai conservé toutes les additions. Au début, j'ai dû imaginer que c'était en souvenir, par habitude ou par fétichisme, mais aujourd'hui ? Aujourd'hui, je reconnais que c'est pour me retenir à quelque chose quand je plonge la main dans la poche de mon manteau. Si ces bouts de papier existent, c'est bien la preuve que… que quoi, d'ailleurs ? Que rien. Que la vie est chère, près du Soldat inconnu. 2. Une heure du matin. Encore chou blanc. Je rentre chez moi. J'habite près du cimetière de Montmartre. Je n'ai jamais autant marché de ma vie. J'avais un vélodit Jeannot-, mais je l'ai perdu l'autre jour. Je ne sais plus exactement quand. Après une fête chez des gens que je ne connaissais pas et qui vivaient, je crois, du côté de la gare Saint-Lazare. Un jeune homme m'avait raccompagnée jusque chez lui. À son bras, j'étais gaie, mais dans son lit je ne l'étais plus. La caisse du chat, les motifs de sa couette, l'affiche de Fight Club au-dessus du lit Ikea, je… je ne pouvais pas. Je tenais l'alcool mieux que prévu. C'était la première fois que cela m'arrivait, de botter ainsi en touche en dégrisant d'un coup, et je m'en trouvais fort marrie. J'aurais bien aimé pourtant. Oui, j'aurais bien aimé partir un peu. J'aimais ça. Et puis il y avait pire que Brad Pitt et Edward Norton pour tenir la chandelle. Mais voilà, mon corps m'avait trahie. Comment était-ce possible ? Mon corps. Si gentil… J'aurais refusé de l'admettre à ce moment-là, mais ce soir, après ces kilomètres de marches solitaires, et ce vide, et ce rien, et ce manque, et ce manque de tout, partout, tout le temps, je m'incline : c'était lui. C'était lui le parasite et son travail de sape se manifestait pour la première fois entre ces draps hideux. Dénudée, déçue, le dos au mur, j'en étais là de ma perplexité quand j'ai entendu une voix pâteuse me rassurer :-Hé… Tu peux rester quand même, hein… Si j'avais eu une carabine sous la main, j'aurais visé la tête. À cause de ce « quand même », de ce mépris, de cette faveur concédée in fine à la conne qui ne l'avait pas sucé. Bang. J'en tremblais. Dans les escaliers, dans la rue et en cherchant mon vélo au pied des lampadaires. J'en tremblais de rage. Jamais je ne m'étais mise dans un état pareil. J'avais en bouche un goût de gerbe et je crachais par terre pour m'en défaire. Comme je suis incapable de rouler un mollard digne de ce nom, c'est sur moi que je bavais, sur ma manche et mon joli foulard, et c'était très bien ainsi car comment expliquer tant de haine autrement ? Je vivais ce que je méritais et je vivais… quand même. 3. Je m'appelle Mathilde Salmon. J'ai vingt-quatre ans. Officiellement je suis encore étudiante en Histoire de l'Art (la belle invention), mais dans la vraie vie, je travaille pour mon beau-frère. Le riche, le beau, le cool. Celui qui se frotte tout le temps le bout du nez et qui ne porte jamais de cravate. Il dirige une grosse agence de création digitale au service du design, du branding et du développement pour le Web (je décode : si vous avez de la came et que vous voulez l'écouler sur le Net, c'est lui qui vous codera une belle vitrine et un parcours fléché jusqu'à des bornes de paiement) (sécurisées) et m'a débauchée l'année dernière. Il avait besoin de mercenaires, moi d'argent de poche, c'était le soir de mon anniversaire et nous avons topé en trinquant. Comme contrat de travail, il y a pire. En tant qu'étudiante, je bénéficie de nombreuses réductions pour aller au cinéma, dans les musées, les salles de sport et les restaurants universitaires, mais comme je passe le plus clair de mon temps devant un écran, que je deviens idiote, et que je gagne beaucoup trop bien ma vie pour retourner à la cantine, je ne profite plus de grand-chose. Je travaille chez moi à mon rythme et au noir, j'ai mille noms, mille adresses, mille pseudos et autant d'avatars et je rédige des commentaires bidon à longueur de journée. Pensez au poinçonneur des Lilas, c'est exactement le même topo. J'en ponds tellement que je pourrais vous les chanter : J'fais des com', des p'tits com', encore des p'tits com', Des com' d'seconde cla-ass -eu, Des com' d'première cla-a-asse… On me transmet des listes de sites à n'en plus finir suivies de la mention « à pourrir » ou « praise only » (quand c'est chic, c'est toujours en anglais dans le digital), histoire de fragiliser puis de rabattre d'éventuels clients avant de leur offrir, mais seulement après qu'ils ont assez casqué, des avis positifs plein les forums de discussion et le meilleur référencement possible sur Google. Exemple : La société superyoyo.com fabrique et commercialise des super yoyos, mais vu que son site est super ringard (voir, pour s'en convaincre, tous les commentaires désobligeants laissés, lâchés, dropés, partagés, blogués, catchés, spotés, tweetés, pokés, tagués, requestés, boardés, dislikés, délolisés ou tchatés ici et là par Micheline T. (bibi), Jeannotdu41 (moi), Choubi_ angel (ma pomme), Helmutvonmunchen (Ich) ou NYUbohemiangirls (me and myself)), eh bien, c'est la super angoisse à Yoyoland. À la fin, monsieur et madame Yoyo qui ont été informés des prouesses de mon beau-frère via un stratagème aussi tordu qu'ingénieux (mais trop long à expliquer ici) (et tout cela n'a aucun intérêt) craquent et viennent le supplier : il leur faut absolument un nouveau site tout neuf. Mais si ! C'est une question de vie ou de mort pour l'entreprise ! Lui, grand seigneur, finit par accepter de les aider et trois semaines plus tard, ô miracle, quand tu tapes « yo » ou « yoy » sur ton clavier, t'es déjà rendu à Yoyoland (pas encore pour « y » tout seul, mais on y bosse comme des malades) et re-ô, et re-miracle, bibi en commande dix de chaque pour ses six petits-enfants, moi exulte et assure qu'il va en parler sur tous les spots de super yoyos du monde, ma pomme dit que c tro tro kool-!!!, Ich foudrait infos für defenir Yoyo Sektor Refendeur and me and myself are sooooo excited coz yoyos are sooooo french. Voilà, c'est tout : je commente. Et mon beau-frère, depuis son immense appartement du XVI e arrondissement, cherche à se diversifier encore. C'est un faux bon plan, je le sais. Je serais plus inspirée de finir (commencer) mon mémoire de master « De la reine Wilhelmine des Pays-Bas à Paul Jouanny, histoire et conception des caravanes d'aquarellistes et autres roulottes à l'usage des peintres de plein air » (énorme, non ?) ou de songer à mon avenir, mes miches et mes points de retraite, hélas, j'ai perdu la foi en cours de route et ne songe plus qu'à vivre sur le motif, moi aussi. Puisque tout est truqué… Puisque tout n'est que commentaires… Puisque les pôles sont en train de fondre, que les banquiers sont enfin indemnisés, que les paysans se pendent dans leurs granges et qu'on descelle les bancs publics pour empêcher les clodos de s'y asseoir… Franchement ? Qu'est-ce que je vais aller m'embêter à poser mes collets dans un monde pareil, hein ? Pour l'oublier, je marche dans la petite combine de mon beauf et de Larry Page : je mens du matin au soir et je danse du soir au matin. Enfin… je dansais. Maintenant je me serre la ceinture et je zone au clair de lune en attendant un garçon qui ne sait même pas que je l'attends. C'est vraiment n'importe quoi. Faut-il que je sois paumée, en manque, tendre pour en être arrivée là. 4. Pauline et Julie D., les deux filles avec lesquelles je partage un 110 m 2 rue Damrémont, sont soeurs jumelles. L'une travaille dans la banque et l'autre, dans les assurances. Rock'n'roll attitude. Nous n'avons rien en commun et c'est justement là le secret de notre harmonieuse cohabitation : je suis chez moi quand elles n'y sont pas et quand elles rentrent chez elles, je n'y suis plus. Elles tiennent les comptes et je réceptionne leurs paquets (conneries PayPal), je rapporte les croissants et elles descendent les poubelles. C'est formidable. Je les trouve un peu nunuches, mais je suis bien contente d'avoir été retenue à leur casting. Elles avaient organisé une série d'auditions du style À la recherche de la nouvelle coloc presque parfaite (mon Dieu…) (grandiose…) (encore un épisode inoubliable de ma folle jeunesse…) et j'étais l'Élue. Même si je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. À l'époque, j'étais planton, que dis-je, planton, agent ! agent de surveillance ! au musée Marmottan et je crois que l'influence du père Monet avait joué en ma faveur : une jeune fille propre sur elle et qui passait autant de temps au milieu des Nymphéas était forcément honnête. Bref, un peu nunuches, disais-je. Paris n'est qu'un passage obligé sur leurs CV. Elles ne s'y plaisent guère et rêvent de retourner vivre à Roubaix où sont restés leur papa, leur maman et leur gros chat Papouille et où elles se replient le plus souvent possible. Je profite donc de ma bonne fortune (un super appart pour moi seule chaque weekend et leur stock de lingettes microfibres bien pliées sous l'évier pour nettoyer le vomi de tous mes amis) avant qu'elles se décident à rentrer au pays pour de bon. Disons que je profitais. Maintenant, je… je ne sais plus. Je crois que je commence à avoir...

Research paper thumbnail of Comment parler en public

parole en public À tout art contribuent quelques principes et beaucoup de techniques. Dans la pre... more parole en public À tout art contribuent quelques principes et beaucoup de techniques. Dans la première partie de ce livre, nous traitons des principes fondamentaux de l'art de communiquer et des attitudes communicantes. Cette méthode est facile et rapide pour apprendre aux adultes à s'exprimer avec plus d'efficacité. La seule façon d'obtenir des résultats rapides consiste à adopter, dès le départ, une bonne attitude pour y parvenir et une base solide de principes sur lesquels s'appuyer. www.frenchpdf.com 8 CHAPITRE PREMIER Comment acquérir les techniques de base J'ai lancé mon Entraînement à la Parole en Public en 1912, l'année où le Titanic a coulé dans les eaux glacées de l'Atlantique nord. En 1955, plus de 750 000 personnes en étaient diplômées (4 millions en 1990). Pendant la première séance de l'Entraînement Dale Carnegie, les participants ont l'occasion de dire pourquoi ils s'inscrivent et ce qu'ils espèrent retirer de cet entraînement. Naturellement les termes varient, mais le désir fondamental dans la grande majorité des cas reste étonnamment le même: «Quand je suis appelé à me lever pour parler, je deviens si préoccupé que je ne peux ni penser clairement, ni me concentrer, ni me rappeler ce que j'avais l'intention de dire. Je désire gagner de l'assurance, rester calme et pouvoir me lever pour prendre la parole sans perdre le fil de mes idées. Je veux pouvoir m'exprimer avec clarté et conviction devant un groupe d'hommes d'affaires ou en société.» N'avez-vous pas déjà entendu cela? N'avez vous pas éprouvé ce même sentiment d'insuffisance? Ne donneriez-vous pas une petite fortune pour avoir la faculté de vous exprimer avec conviction et aisance en public? Je suis certain que oui. Le fait www.frenchpdf.com 14 je me suis rendu libre. Je viendrai et je parlerai. Je vous dois bien cela. Je dirai au public ce que votre Entraînement a fait pour moi. Je le ferai dans l'espoir que mon exemple en aidera d'autres à se débarrasser des craintes qui leur gâchent la vie.» Je lui avais demandé de parler seulement deux minutes. Il parla à ces trois mille auditeurs pendant onze minutes. J'ai vu des milliers de «miracles» semblables se produire dans mes stages. J'ai vu des hommes et des femmes dont la vie a été ainsi transformée. Beaucoup ont obtenu un avancement qui dépassait leurs rêves. Les plus ambitieux sont parvenus à des situations de premier plan dans les affaires, leur profession ou leur administration. Quelque fois cette réussite n'a été due qu'à un seul discours prononcé au bon moment. Voici, par exemple, l'histoire de Mario Lazo. Il y a quelques années, je reçus de Cuba un télégramme qui me surprit. Il disait: «À moins que vous ne me télégraphiiez le contraire, je viendrai à New York suivre votre Entraînement en vue de faire un discours.» C'était signé Mario Lazo. Qui était-ce? Je me le demandais. Quand M. Lazo arriva à New York, il me dit: «Le Country Club de La Havane va célébrer le cinquantième anniversaire de son fondateur. On m'a demandé de lui offrir une coupe en argent et de prononcer le principal discours de la soirée qui sera donnée en son honneur. Bien que je sois avoué, je n'ai jamais parlé en public. Si j'échoue, cela nous mettra, ma femme et moi, dans une situation très gênante et de plus, cela pourra diminuer mon prestige auprès de ma clientèle. Voilà pourquoi je suis venu de Cuba vous demander de m'aider. Je ne dispose que de trois semaines.» www.frenchpdf.com Pendant ces trois semaines, Mario Lazo alla d'un groupe à un autre, et je le fis parler trois ou quatre fois par soirée. Trois semaines plus tard, il s'adressa aux membres du Country Club de La Havane. Son allocution fut si remarquable, que la revue Time la mentionna dans sa rubrique des nouvelles de l'étranger, et qualifia Mario Lazo d'orateur «à la voix d'or». Cela semble être un miracle, n'est-ce pas? C'en est un, un miracle du xx e siècle qui permet à l'homme de se surpasser. Deuxièmement: Ne perdez pas de vue votre objectif Quand M. Ghent parla du plaisir que lui procurait son habileté récente à parler en public, il mit l'accent sur le facteur (que je pense être le plus important) de sa réussite. Il est vrai qu'il avait suivi mes conseils et préparé consciencieuse ment chaque séance. Mais il le fit parce qu'il le voulait et s'il le voulait c'est qu'il se voyait déjà brillant orateur. Il s'imaginait en train de réussir dans l'avenir et travaillait à y parvenir. C'est exactement ce que vous devez faire. Réfléchissez à tout ce qu'une plus grande confiance en vous et la faculté de parler en public peuvent vous apporter. Cela peut vous être utile sur le plan social, vous procurer de nouvelles relations, accroître vos moyens d'action dans la vie civique, sociale ou religieuse, augmenter votre influence professionnelle. En bref, cela vous préparera à devenir un leader. Dans un article intitulé Speech and Leadership in Business, S.C. Allyn, président de la National Cash Register Company, www.frenchpdf.com participants, comme M. Goodrich, ont été poussés à suivre mon Entraînement en raison des transformations spectaculaires qu'ils avaient observées chez ceux qui en avaient bénéficié. Cet Entraînement produit aussi sur la personnalité des répercussions dont les effets ne sont pas immédiatement visibles. Il y a peu de temps, j'ai demandé au docteur David Ailman, chirurgien d'Atlantic City, ancien président de l'Association Médicale Américaine, quels étaient, à son avis, les avantages de la parole en public pour la santé physique et morale. Il sourit et me dit qu'il ne pouvait mieux me répondre qu'en rédigeant une ordonnance qu'aucun pharmacien ne pour rait exécuter: c'était à l'intéressé lui-même de le faire; s'il pensait en être incapable, il avait tort. Je l'ai sur mon bureau. Chaque fois que je la relis, elle me fait une grande impression. La voici: « Donnez aux autres la possibilité de lire dans votre esprit et dans votre coeur. Entraînez-vous à rendre vos pensées et vos idées claires, que vous parliez à une personne, à un groupe ou à un grand public. Vous découvrirez, en persévérant dans cette voie, que votre personnalité rayonne et marque votre entourage comme jamais auparavant. Vous en tirerez un double avantage. En apprenant à parler aux autres, votre confiance en vous s'affirmera et votre personnalité deviendra plus chaleureuse. Cela signifie que vous vous sentirez mieux sur le plan émotionnel et, par suite, mieux aussi physiquement. Savoir parler en public, aujourd'hui, est à la portée de tous, hommes ou jeunes ou moins jeunes. J'ignore personnellement les avantages qui peuvent en découler www.frenchpdf.com votre passe-temps favori vous aidera à le communiquer aux autres. 157 C'est doublement vrai dans la parole en public. Des milliards de gens ont deux yeux, un nez et une bouche, mais aucun n'est exactement comme vous, aucun n'a exactement vos traits et votre tournure d'esprit. Très peu s'expriment comme vous quand vous parlez avec naturel. En d'autres termes,

Research paper thumbnail of Daniel Lacotte Le Pourquoi du Comment

Savoir et tolérance : le couple indissociable D'abord, une certitude. En aucune façon ce livre ne... more Savoir et tolérance : le couple indissociable D'abord, une certitude. En aucune façon ce livre ne veut proposer l'arrogant étalage d'un hypothétique savoir. Bien au contraire ! Il s'inscrit clairement dans une démarche excluant tout pédantisme. Car l'emphase et la forfanterie ne font jamais bon ménage avec le souci de comprendre le monde. D 'ailleurs, il suffit de commencer à chercher ici ou là des réponses aux questions que cha cun se pose pour se ranger immédiatement aux côtés de ceux que la modestie grandit. L'expérience et l'observation du spectacle que nous offre chaque jour la vie en société prouvent que les pré tentieux infatués-et autres bouffis de suffisance-ne savent généralement pas grand-chose. Bien évidemment, la cuistrerie qu'ils affichent exprime leur totale absence d'humilité. Aussi bien face aux multiples facettes de la connaissance que devant les insoupçonnables champs qui restent encore à défricher. De surcroît, une telle attitude refuse d'intégrer la notion essentielle du doute permanent, cette sage pos ture qui devrait accompagner chaque tentative suscepti ble de guider l'esprit sur le chemin du savoir. Car un

Research paper thumbnail of Dostoievski Le crime et le châtiment

Au commencement de juillet, par une soirée excessivement chaude, un jeune homme sortit de la peti... more Au commencement de juillet, par une soirée excessivement chaude, un jeune homme sortit de la petite chambre meublée qu'il occupait sous le toit d'une grande maison de cinq étages, dans le péréoulok S…, et, lentement, d'un air irrésolu, il se dirigea vers le pont de K… Dans l'escalier, il eut la chance de ne pas rencontrer sa logeuse. Elle habitait à l'étage au-dessous, et sa cuisine, dont la porte était presque constamment ouverte, donnait sur l'escalier. Quand il avait à sortir, le jeune homme était donc obligé de passer sous le feu de l'ennemi, et chaque fois il éprouvait une maladive sensation de crainte qui l'humiliait et lui faisait froncer le sourcil. Il devait pas mal d'argent à sa logeuse et avait peur de la rencontrer. Ce n'était pas que le malheur l'eût intimidé ou brisé, loin de là ; mais depuis quelque temps il se trouvait dans un état d'agacement nerveux voisin de l'hypocondrie. S'isolant, se renfermant en lui-même, il en était venu à fuir non pas seulement la rencontre de sa logeuse, mais tout rapport avec ses semblables. La pauvreté l'écrasait ; toutefois il avait cessé, en dernier lieu, d'y être sensible. Il avait complètement renoncé à ses occupations journalières. Au fond, il se moquait de sa logeuse et des mesures qu'elle pouvait prendre contre lui. Mais être arrêté dans l'escalier, entendre toutes

Research paper thumbnail of Amelie Nothomb Acido sulfurico

Research paper thumbnail of Charlie Wat On s'est aimés comme on se quitte

écrit des romans qui s'efforcent de chasser le gris. Depuis L'Amour à nu, son premier roman, sa r... more écrit des romans qui s'efforcent de chasser le gris. Depuis L'Amour à nu, son premier roman, sa recette est toujours la même : un cocktail d'amour et d'amitié arrosé d'une dose de bonne humeur, saupoudré d'émotions et pimenté d'un brin de folie. On s'est aimés comme on se quitte est son sixième roman. Cette oeuvre est protégée par le droit d'auteur et strictement réservée à l'usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette oeuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. L'éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.

Research paper thumbnail of Amelie Nothomb Estupor Y Temblores

Research paper thumbnail of Federico Moccia J'ai failli te dire

Research paper thumbnail of Don miguel ruiz les quatre accords tolteques

P r é f a c e " Ma première rencontre physique avec Don Miguel remonte à 1991. Mon amie et soeur ... more P r é f a c e " Ma première rencontre physique avec Don Miguel remonte à 1991. Mon amie et soeur de coeur Linda, m'avait parlé d'un chaman mexicain qui était installé depuis peu à Santa Fe (il est maintenant basé à San Diego, Californie). Elle m'avait surtout évoqué sa douceur, qualité que je n'apparentais jusque là pas du tout avec un chaman. Les histoires de Castaneda m'avaient rendu méfiante de ce qu'on pouvait attendre d'un chaman. Ce que je n'avais pas encore compris, c'est que Don Miguel n'est pas seulement un homme de pouvoir, mais un homme d'amour. Et c'est précisément son amour inconditionnel et permanent qui rend son pouvoir intangible. Mais je ne pouvais pas encore saisir cette évidence, encore prise dans la dualité du gentil/méchant, fort/faible, etc. Je n'avais pas d'expérience humaine de cette énergielà. Lorsque je le rencontrai dans la maison où il habitait avec Gaïa, sa femme américaine, je vis un homme assez menu, presque plus petit que moi, à la peau sombre, au visage ouvert, éclairé par un sourire franc qui disait déjà tout. " Tu es un ange ", furent ses premiers mots, et quelque chose en moi se mit à bondir. Enfin quelqu'un qui me reconnaît ! La suite, je l'ai oubliée, elle a dû s'installer au plus profond de moi pour que je me souvienne davantage encore de qui j'étais vraiment. Plus tard, des années après les échanges et l'apprentissage dans le monde du rêve, après l'expérience tangible de la réalité de cet amour inconditionnel, lorsque je fus confirmée nagual dans la tradition des guerriers ou chevaliers de l'Aigle au sommet de la pyramide du Soleil à Teotihuacan, je me suis souvenue qu'il m'avait accompagné tout au long de mon chemin, portant dans son amour la connaissance de ma nature divine qu'il m'a fallu retrouver moi-même. Je réalisai alors que Don Miguel était l'être qui était venu dans mon rêve' pour me dire qu'il venait m'enseigner le pouvoir et l'amour. Mais, à l'époque, je ne le connaissais même pas ! " La connaissance toltèque émerge de la même unité de vérité que les traditions ésotériques du monde entier. Bien qu'elle ne soit pas une religion, elle honore tous les maîtres spirituels qui ont enseigné sur terre. Bien qu'elle comprenne une dimension spirituelle, elle est plus justement décrite comme étant un mode de vie qui se distingue par la facilité d'accès au bonheur et à l'amour qu'elle procure. en interprétant de travers tout ce que l'on voit...

Research paper thumbnail of Elif Shafak Soufi mon amour

Quand j'étais enfant, je voyais Dieu, je voyais les anges ; je regardais les mystères des mondes ... more Quand j'étais enfant, je voyais Dieu, je voyais les anges ; je regardais les mystères des mondes [d'en haut et d'en bas. Je croyais que tous les hommes [voyaient la même chose. J'ai fini par comprendre [qu 'ils ne voyaient pas...

Research paper thumbnail of Aristote Oeuvres complètes

Research paper thumbnail of Daniel Goleman L'intelligence émotionnelle

Research paper thumbnail of The Forty Rules of Love

To Zahir & Zelda When I was a child, I saw God, I saw angels; I watched the mysteries of the high... more To Zahir & Zelda When I was a child, I saw God, I saw angels; I watched the mysteries of the higher and lower worlds. I thought all men saw the same. At last I realized that they did not see.…

Research paper thumbnail of Benjamin Constant Adolphe

Research paper thumbnail of Albert Camus Létranger

Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asi... more Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit : « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler. L'asile est à deux kilomètres du village. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. Mais le concierge m'a dit qu'il fallait que je rencontre le directeur. Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. Pendant tout ce temps, le concierge a parlé et ensuite, j'ai vu le directeur : il m'a reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il

Research paper thumbnail of Anna Gavalda La Vie en mieux

douze, la terre ferme Copyright à Marianne Mathilde premier acte 1. C'est un café près de l'Arc d... more douze, la terre ferme Copyright à Marianne Mathilde premier acte 1. C'est un café près de l'Arc de triomphe. Je suis presque toujours assise à la même place. Dans le fond, à gauche derrière le bar. Je ne lis pas, je ne bouge pas, je n'interroge pas mon portable, j'attends quelqu'un. J'attends quelqu'un qui ne viendra pas et comme je m'ennuie, je regarde la nuit tomber sur L'Escale de l'Étoile. Derniers collègues, derniers verres, dernières blagues usées, mer étale pendant près d'une heure et Paris s'étire enfin : les taxis rôdent, de grandes filles sortent du bois, le patron tamise et les garçons rajeunissent. Ils déposent une petite bougie sur chaque table-une fausse, qui vacille mais ne coule pas-, et me pressent discrètement : il faut boire encore ou laisser sa place. Je bois encore. C'est la septième fois en plus des deux premières que je viens dans ce marigot m'abreuver entre chiens et loups. Je suis précise car j'ai conservé toutes les additions. Au début, j'ai dû imaginer que c'était en souvenir, par habitude ou par fétichisme, mais aujourd'hui ? Aujourd'hui, je reconnais que c'est pour me retenir à quelque chose quand je plonge la main dans la poche de mon manteau. Si ces bouts de papier existent, c'est bien la preuve que… que quoi, d'ailleurs ? Que rien. Que la vie est chère, près du Soldat inconnu. 2. Une heure du matin. Encore chou blanc. Je rentre chez moi. J'habite près du cimetière de Montmartre. Je n'ai jamais autant marché de ma vie. J'avais un vélodit Jeannot-, mais je l'ai perdu l'autre jour. Je ne sais plus exactement quand. Après une fête chez des gens que je ne connaissais pas et qui vivaient, je crois, du côté de la gare Saint-Lazare. Un jeune homme m'avait raccompagnée jusque chez lui. À son bras, j'étais gaie, mais dans son lit je ne l'étais plus. La caisse du chat, les motifs de sa couette, l'affiche de Fight Club au-dessus du lit Ikea, je… je ne pouvais pas. Je tenais l'alcool mieux que prévu. C'était la première fois que cela m'arrivait, de botter ainsi en touche en dégrisant d'un coup, et je m'en trouvais fort marrie. J'aurais bien aimé pourtant. Oui, j'aurais bien aimé partir un peu. J'aimais ça. Et puis il y avait pire que Brad Pitt et Edward Norton pour tenir la chandelle. Mais voilà, mon corps m'avait trahie. Comment était-ce possible ? Mon corps. Si gentil… J'aurais refusé de l'admettre à ce moment-là, mais ce soir, après ces kilomètres de marches solitaires, et ce vide, et ce rien, et ce manque, et ce manque de tout, partout, tout le temps, je m'incline : c'était lui. C'était lui le parasite et son travail de sape se manifestait pour la première fois entre ces draps hideux. Dénudée, déçue, le dos au mur, j'en étais là de ma perplexité quand j'ai entendu une voix pâteuse me rassurer :-Hé… Tu peux rester quand même, hein… Si j'avais eu une carabine sous la main, j'aurais visé la tête. À cause de ce « quand même », de ce mépris, de cette faveur concédée in fine à la conne qui ne l'avait pas sucé. Bang. J'en tremblais. Dans les escaliers, dans la rue et en cherchant mon vélo au pied des lampadaires. J'en tremblais de rage. Jamais je ne m'étais mise dans un état pareil. J'avais en bouche un goût de gerbe et je crachais par terre pour m'en défaire. Comme je suis incapable de rouler un mollard digne de ce nom, c'est sur moi que je bavais, sur ma manche et mon joli foulard, et c'était très bien ainsi car comment expliquer tant de haine autrement ? Je vivais ce que je méritais et je vivais… quand même. 3. Je m'appelle Mathilde Salmon. J'ai vingt-quatre ans. Officiellement je suis encore étudiante en Histoire de l'Art (la belle invention), mais dans la vraie vie, je travaille pour mon beau-frère. Le riche, le beau, le cool. Celui qui se frotte tout le temps le bout du nez et qui ne porte jamais de cravate. Il dirige une grosse agence de création digitale au service du design, du branding et du développement pour le Web (je décode : si vous avez de la came et que vous voulez l'écouler sur le Net, c'est lui qui vous codera une belle vitrine et un parcours fléché jusqu'à des bornes de paiement) (sécurisées) et m'a débauchée l'année dernière. Il avait besoin de mercenaires, moi d'argent de poche, c'était le soir de mon anniversaire et nous avons topé en trinquant. Comme contrat de travail, il y a pire. En tant qu'étudiante, je bénéficie de nombreuses réductions pour aller au cinéma, dans les musées, les salles de sport et les restaurants universitaires, mais comme je passe le plus clair de mon temps devant un écran, que je deviens idiote, et que je gagne beaucoup trop bien ma vie pour retourner à la cantine, je ne profite plus de grand-chose. Je travaille chez moi à mon rythme et au noir, j'ai mille noms, mille adresses, mille pseudos et autant d'avatars et je rédige des commentaires bidon à longueur de journée. Pensez au poinçonneur des Lilas, c'est exactement le même topo. J'en ponds tellement que je pourrais vous les chanter : J'fais des com', des p'tits com', encore des p'tits com', Des com' d'seconde cla-ass -eu, Des com' d'première cla-a-asse… On me transmet des listes de sites à n'en plus finir suivies de la mention « à pourrir » ou « praise only » (quand c'est chic, c'est toujours en anglais dans le digital), histoire de fragiliser puis de rabattre d'éventuels clients avant de leur offrir, mais seulement après qu'ils ont assez casqué, des avis positifs plein les forums de discussion et le meilleur référencement possible sur Google. Exemple : La société superyoyo.com fabrique et commercialise des super yoyos, mais vu que son site est super ringard (voir, pour s'en convaincre, tous les commentaires désobligeants laissés, lâchés, dropés, partagés, blogués, catchés, spotés, tweetés, pokés, tagués, requestés, boardés, dislikés, délolisés ou tchatés ici et là par Micheline T. (bibi), Jeannotdu41 (moi), Choubi_ angel (ma pomme), Helmutvonmunchen (Ich) ou NYUbohemiangirls (me and myself)), eh bien, c'est la super angoisse à Yoyoland. À la fin, monsieur et madame Yoyo qui ont été informés des prouesses de mon beau-frère via un stratagème aussi tordu qu'ingénieux (mais trop long à expliquer ici) (et tout cela n'a aucun intérêt) craquent et viennent le supplier : il leur faut absolument un nouveau site tout neuf. Mais si ! C'est une question de vie ou de mort pour l'entreprise ! Lui, grand seigneur, finit par accepter de les aider et trois semaines plus tard, ô miracle, quand tu tapes « yo » ou « yoy » sur ton clavier, t'es déjà rendu à Yoyoland (pas encore pour « y » tout seul, mais on y bosse comme des malades) et re-ô, et re-miracle, bibi en commande dix de chaque pour ses six petits-enfants, moi exulte et assure qu'il va en parler sur tous les spots de super yoyos du monde, ma pomme dit que c tro tro kool-!!!, Ich foudrait infos für defenir Yoyo Sektor Refendeur and me and myself are sooooo excited coz yoyos are sooooo french. Voilà, c'est tout : je commente. Et mon beau-frère, depuis son immense appartement du XVI e arrondissement, cherche à se diversifier encore. C'est un faux bon plan, je le sais. Je serais plus inspirée de finir (commencer) mon mémoire de master « De la reine Wilhelmine des Pays-Bas à Paul Jouanny, histoire et conception des caravanes d'aquarellistes et autres roulottes à l'usage des peintres de plein air » (énorme, non ?) ou de songer à mon avenir, mes miches et mes points de retraite, hélas, j'ai perdu la foi en cours de route et ne songe plus qu'à vivre sur le motif, moi aussi. Puisque tout est truqué… Puisque tout n'est que commentaires… Puisque les pôles sont en train de fondre, que les banquiers sont enfin indemnisés, que les paysans se pendent dans leurs granges et qu'on descelle les bancs publics pour empêcher les clodos de s'y asseoir… Franchement ? Qu'est-ce que je vais aller m'embêter à poser mes collets dans un monde pareil, hein ? Pour l'oublier, je marche dans la petite combine de mon beauf et de Larry Page : je mens du matin au soir et je danse du soir au matin. Enfin… je dansais. Maintenant je me serre la ceinture et je zone au clair de lune en attendant un garçon qui ne sait même pas que je l'attends. C'est vraiment n'importe quoi. Faut-il que je sois paumée, en manque, tendre pour en être arrivée là. 4. Pauline et Julie D., les deux filles avec lesquelles je partage un 110 m 2 rue Damrémont, sont soeurs jumelles. L'une travaille dans la banque et l'autre, dans les assurances. Rock'n'roll attitude. Nous n'avons rien en commun et c'est justement là le secret de notre harmonieuse cohabitation : je suis chez moi quand elles n'y sont pas et quand elles rentrent chez elles, je n'y suis plus. Elles tiennent les comptes et je réceptionne leurs paquets (conneries PayPal), je rapporte les croissants et elles descendent les poubelles. C'est formidable. Je les trouve un peu nunuches, mais je suis bien contente d'avoir été retenue à leur casting. Elles avaient organisé une série d'auditions du style À la recherche de la nouvelle coloc presque parfaite (mon Dieu…) (grandiose…) (encore un épisode inoubliable de ma folle jeunesse…) et j'étais l'Élue. Même si je n'ai jamais vraiment compris pourquoi. À l'époque, j'étais planton, que dis-je, planton, agent ! agent de surveillance ! au musée Marmottan et je crois que l'influence du père Monet avait joué en ma faveur : une jeune fille propre sur elle et qui passait autant de temps au milieu des Nymphéas était forcément honnête. Bref, un peu nunuches, disais-je. Paris n'est qu'un passage obligé sur leurs CV. Elles ne s'y plaisent guère et rêvent de retourner vivre à Roubaix où sont restés leur papa, leur maman et leur gros chat Papouille et où elles se replient le plus souvent possible. Je profite donc de ma bonne fortune (un super appart pour moi seule chaque weekend et leur stock de lingettes microfibres bien pliées sous l'évier pour nettoyer le vomi de tous mes amis) avant qu'elles se décident à rentrer au pays pour de bon. Disons que je profitais. Maintenant, je… je ne sais plus. Je crois que je commence à avoir...

Research paper thumbnail of Comment parler en public

parole en public À tout art contribuent quelques principes et beaucoup de techniques. Dans la pre... more parole en public À tout art contribuent quelques principes et beaucoup de techniques. Dans la première partie de ce livre, nous traitons des principes fondamentaux de l'art de communiquer et des attitudes communicantes. Cette méthode est facile et rapide pour apprendre aux adultes à s'exprimer avec plus d'efficacité. La seule façon d'obtenir des résultats rapides consiste à adopter, dès le départ, une bonne attitude pour y parvenir et une base solide de principes sur lesquels s'appuyer. www.frenchpdf.com 8 CHAPITRE PREMIER Comment acquérir les techniques de base J'ai lancé mon Entraînement à la Parole en Public en 1912, l'année où le Titanic a coulé dans les eaux glacées de l'Atlantique nord. En 1955, plus de 750 000 personnes en étaient diplômées (4 millions en 1990). Pendant la première séance de l'Entraînement Dale Carnegie, les participants ont l'occasion de dire pourquoi ils s'inscrivent et ce qu'ils espèrent retirer de cet entraînement. Naturellement les termes varient, mais le désir fondamental dans la grande majorité des cas reste étonnamment le même: «Quand je suis appelé à me lever pour parler, je deviens si préoccupé que je ne peux ni penser clairement, ni me concentrer, ni me rappeler ce que j'avais l'intention de dire. Je désire gagner de l'assurance, rester calme et pouvoir me lever pour prendre la parole sans perdre le fil de mes idées. Je veux pouvoir m'exprimer avec clarté et conviction devant un groupe d'hommes d'affaires ou en société.» N'avez-vous pas déjà entendu cela? N'avez vous pas éprouvé ce même sentiment d'insuffisance? Ne donneriez-vous pas une petite fortune pour avoir la faculté de vous exprimer avec conviction et aisance en public? Je suis certain que oui. Le fait www.frenchpdf.com 14 je me suis rendu libre. Je viendrai et je parlerai. Je vous dois bien cela. Je dirai au public ce que votre Entraînement a fait pour moi. Je le ferai dans l'espoir que mon exemple en aidera d'autres à se débarrasser des craintes qui leur gâchent la vie.» Je lui avais demandé de parler seulement deux minutes. Il parla à ces trois mille auditeurs pendant onze minutes. J'ai vu des milliers de «miracles» semblables se produire dans mes stages. J'ai vu des hommes et des femmes dont la vie a été ainsi transformée. Beaucoup ont obtenu un avancement qui dépassait leurs rêves. Les plus ambitieux sont parvenus à des situations de premier plan dans les affaires, leur profession ou leur administration. Quelque fois cette réussite n'a été due qu'à un seul discours prononcé au bon moment. Voici, par exemple, l'histoire de Mario Lazo. Il y a quelques années, je reçus de Cuba un télégramme qui me surprit. Il disait: «À moins que vous ne me télégraphiiez le contraire, je viendrai à New York suivre votre Entraînement en vue de faire un discours.» C'était signé Mario Lazo. Qui était-ce? Je me le demandais. Quand M. Lazo arriva à New York, il me dit: «Le Country Club de La Havane va célébrer le cinquantième anniversaire de son fondateur. On m'a demandé de lui offrir une coupe en argent et de prononcer le principal discours de la soirée qui sera donnée en son honneur. Bien que je sois avoué, je n'ai jamais parlé en public. Si j'échoue, cela nous mettra, ma femme et moi, dans une situation très gênante et de plus, cela pourra diminuer mon prestige auprès de ma clientèle. Voilà pourquoi je suis venu de Cuba vous demander de m'aider. Je ne dispose que de trois semaines.» www.frenchpdf.com Pendant ces trois semaines, Mario Lazo alla d'un groupe à un autre, et je le fis parler trois ou quatre fois par soirée. Trois semaines plus tard, il s'adressa aux membres du Country Club de La Havane. Son allocution fut si remarquable, que la revue Time la mentionna dans sa rubrique des nouvelles de l'étranger, et qualifia Mario Lazo d'orateur «à la voix d'or». Cela semble être un miracle, n'est-ce pas? C'en est un, un miracle du xx e siècle qui permet à l'homme de se surpasser. Deuxièmement: Ne perdez pas de vue votre objectif Quand M. Ghent parla du plaisir que lui procurait son habileté récente à parler en public, il mit l'accent sur le facteur (que je pense être le plus important) de sa réussite. Il est vrai qu'il avait suivi mes conseils et préparé consciencieuse ment chaque séance. Mais il le fit parce qu'il le voulait et s'il le voulait c'est qu'il se voyait déjà brillant orateur. Il s'imaginait en train de réussir dans l'avenir et travaillait à y parvenir. C'est exactement ce que vous devez faire. Réfléchissez à tout ce qu'une plus grande confiance en vous et la faculté de parler en public peuvent vous apporter. Cela peut vous être utile sur le plan social, vous procurer de nouvelles relations, accroître vos moyens d'action dans la vie civique, sociale ou religieuse, augmenter votre influence professionnelle. En bref, cela vous préparera à devenir un leader. Dans un article intitulé Speech and Leadership in Business, S.C. Allyn, président de la National Cash Register Company, www.frenchpdf.com participants, comme M. Goodrich, ont été poussés à suivre mon Entraînement en raison des transformations spectaculaires qu'ils avaient observées chez ceux qui en avaient bénéficié. Cet Entraînement produit aussi sur la personnalité des répercussions dont les effets ne sont pas immédiatement visibles. Il y a peu de temps, j'ai demandé au docteur David Ailman, chirurgien d'Atlantic City, ancien président de l'Association Médicale Américaine, quels étaient, à son avis, les avantages de la parole en public pour la santé physique et morale. Il sourit et me dit qu'il ne pouvait mieux me répondre qu'en rédigeant une ordonnance qu'aucun pharmacien ne pour rait exécuter: c'était à l'intéressé lui-même de le faire; s'il pensait en être incapable, il avait tort. Je l'ai sur mon bureau. Chaque fois que je la relis, elle me fait une grande impression. La voici: « Donnez aux autres la possibilité de lire dans votre esprit et dans votre coeur. Entraînez-vous à rendre vos pensées et vos idées claires, que vous parliez à une personne, à un groupe ou à un grand public. Vous découvrirez, en persévérant dans cette voie, que votre personnalité rayonne et marque votre entourage comme jamais auparavant. Vous en tirerez un double avantage. En apprenant à parler aux autres, votre confiance en vous s'affirmera et votre personnalité deviendra plus chaleureuse. Cela signifie que vous vous sentirez mieux sur le plan émotionnel et, par suite, mieux aussi physiquement. Savoir parler en public, aujourd'hui, est à la portée de tous, hommes ou jeunes ou moins jeunes. J'ignore personnellement les avantages qui peuvent en découler www.frenchpdf.com votre passe-temps favori vous aidera à le communiquer aux autres. 157 C'est doublement vrai dans la parole en public. Des milliards de gens ont deux yeux, un nez et une bouche, mais aucun n'est exactement comme vous, aucun n'a exactement vos traits et votre tournure d'esprit. Très peu s'expriment comme vous quand vous parlez avec naturel. En d'autres termes,