David Martens | KU Leuven (original) (raw)
Papers by David Martens
Lorsqu’on songe à Chris Marker, l’on pense presque immédiatement à son œuvre de cinéaste. Le réal... more Lorsqu’on songe à Chris Marker, l’on pense presque immédiatement à son œuvre de cinéaste. Le réalisateur de La Jetée a beau avoir touché à une multitude d’autres formes et de médiums (littérature, édition, photographie, radio, installations, CD-rom, internet…), il demeure toujours associé en premier lieu au 7e Art. Rien d’étonnant par conséquent à ce que, six ans après sa disparition, ce soit la Cinémathèque française, où sont déposées ses colossales archives, qui ait mis sur pied la première exposition rétrospective consacrée à son activité – car l’on n’ose guère utiliser d’« œuvre », trop pompeux et quelque peu réducteur s’agissant de Marker.
Reprise dans une version légèrement réduite, et sous un autre titre par Bozar à Bruxelles, cette exposition n’est certes pas focalisée sur la littérature et le livre. Elle leur accorde toutefois une place, celle que leur a faite dans son parcours ce touche-à-tout résolu, dont le rapport à l’espace livresque présente des visages multiples et variés, de celui de romancier à celui d’éditeur en passant par ceux de photographe et de maquettiste, et même « commentateur », puisque Marker a publié les commentaires de ses documentaires, que l’on sait très écrits, en volume et dans des revues de cinéma. Dans son rapport à la chose imprimée, Marker est, comme dans le reste de son travail, une figure qui endosse volontiers tous les rôles avec enthousiasme.
Cet article analyse trois reportages français des années 1930 consacrés à Hollywood : "Aux cent m... more Cet article analyse trois reportages français des années 1930 consacrés à Hollywood : "Aux cent mille sourires" de Maurice Dekobra (1931), "Hollywood, la Mecque du cinéma", de Blaise Cendrars (1936) et "Hollywood, ville mirage" (1937) de Joseph Kessel. Si ces portraits de Hollywood participent de la volonté de réel qui caractérise les écrivains de l'époque, cette ville apparaît en même temps comme un espace entièrement dévolu à la fabrication d’univers fictifs (I). Elle produit non seulement des fictions cinématographiques, mais la façon dont elle les engendre et les mœurs de cette ville en font une usine à rêves. Ce motif de la fabrication en série affecte l’écriture même, telle qu’elle est pratiquée à Hollywood, ce qui permet aux auteurs de creuser l’écart entre le monde de l’art et celui de l’industrie (II). Enfin, cet article montre plus particulièrement comment le thème de la mort de l’individu amène chacun de ces trois auteurs à défendre son individualité par l’adoption d’une posture singulière (III).
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
L’introduction au volume collectif tiré du colloque de Cerisy situe les enjeux historiques et thé... more L’introduction au volume collectif tiré du colloque de Cerisy situe les enjeux historiques et théoriques de la figuration de l’écrivain par la photographie du XIXe siècle à nos jours. Elle insiste en particulier sur les formes et les usages des portraits et autres représentations publiques ou privées des écrivains.
Outre l'aperçu de 2 pages à lire ici, voir le texte intégral publié dans L'Atelier de Fabula: http://www.fabula.org/atelier.php?Photo_de_l%27auteur
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
Dans ce texte de cadrage qui ouvre l’ouvrage collectif L’Écrivain vu par la photographie, les tro... more Dans ce texte de cadrage qui ouvre l’ouvrage collectif L’Écrivain vu par la photographie, les trois auteurs se demandent si l’écrivain est un personnage public comme les autres. Ils développent une réflexion large sur les enjeux des usages de la photographie pour la littérature, bien loin d’une image encore trop courante d’une littérature sans contexte ou « hors sol ». Le texte retrace les soubassements historiques qui ont conduit à faire des écrivains des célébrités dans l’espace public, et donc à générer une production d’images les représentant.
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
La conclusion du volume collectif propose une synthèse de chacune des contributions en en montran... more La conclusion du volume collectif propose une synthèse de chacune des contributions en en montrant les recoupements et les lignes de force autour des sections principales de l’ouvrage, « entre le public et le privé », « les écrivains en groupes », « incarnation d’une absence », « visibilités médiatiques » et « patrimonialisations de l’écrivain ».
Outre les 2 premières pages données à lire ici, voir l'intégralité du texte publié dans L'Atelier de Fabula: http://www.fabula.org/atelier.php?Photo_de_l%27auteur.
La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
L'un des fondements de la perspective la plus fréquemment adoptée pour aborder la pseudonymie rés... more L'un des fondements de la perspective la plus fréquemment adoptée pour aborder la pseudonymie réside dans le présupposé en vertu duquel le pseudonyme serait en un nom choisi par une personne pour se substituer à son nom et à son identité légale et, dans certains cas, la dissimuler. Cette conception du pseudonyme le rapporte à un autre nom, tenu pour authentique, celui de l'auteur réel.
Bien que généralement associée à l'exercice d'une absolue liberté – comme figure par excellence d... more Bien que généralement associée à l'exercice d'une absolue liberté – comme figure par excellence de l'invention de soi –, la pratique de la pseudonymie ne s'en institue pas moins en regard d'une norme, l'usage du nom véritable, dont elle peut s'écarter au point de la subvertir en profondeur, dans les cas de mystifications en particulier. La possibilité de cet usage d'un autre nom que le sien se trouve ainsi réduite à certaines sphères d'activité, et selon des restrictions particulières. Le caractère autorisé d'une telle transgression relève d'une forme d'état d'exception, relatif car normé. En d'autres termes, la pseudonymie serait, en littérature, une « franchise 1 », une latitude particulière accordée aux auteurs, sous certaines conditions, une aire de liberté, certes, mais dans le même temps dûment balisée et contrainte par les modes d'arraisonnement des discours identifiés par Michel Foucault. Cette donne constitutive du pseudonyme et de son fonctionnement au sein de la sphère publique témoigne du statut particulier de l'institution littéraire. Le relatif état d'exception qui caractérise la littérature, revêt, durant la période moderne en particulier, une dimension sacralisante profane, identifiée par Paul Bénichou pour la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe.
La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
Lorsqu’on songe à Chris Marker, l’on pense presque immédiatement à son œuvre de cinéaste. Le réal... more Lorsqu’on songe à Chris Marker, l’on pense presque immédiatement à son œuvre de cinéaste. Le réalisateur de La Jetée a beau avoir touché à une multitude d’autres formes et de médiums (littérature, édition, photographie, radio, installations, CD-rom, internet…), il demeure toujours associé en premier lieu au 7e Art. Rien d’étonnant par conséquent à ce que, six ans après sa disparition, ce soit la Cinémathèque française, où sont déposées ses colossales archives, qui ait mis sur pied la première exposition rétrospective consacrée à son activité – car l’on n’ose guère utiliser d’« œuvre », trop pompeux et quelque peu réducteur s’agissant de Marker.
Reprise dans une version légèrement réduite, et sous un autre titre par Bozar à Bruxelles, cette exposition n’est certes pas focalisée sur la littérature et le livre. Elle leur accorde toutefois une place, celle que leur a faite dans son parcours ce touche-à-tout résolu, dont le rapport à l’espace livresque présente des visages multiples et variés, de celui de romancier à celui d’éditeur en passant par ceux de photographe et de maquettiste, et même « commentateur », puisque Marker a publié les commentaires de ses documentaires, que l’on sait très écrits, en volume et dans des revues de cinéma. Dans son rapport à la chose imprimée, Marker est, comme dans le reste de son travail, une figure qui endosse volontiers tous les rôles avec enthousiasme.
Cet article analyse trois reportages français des années 1930 consacrés à Hollywood : "Aux cent m... more Cet article analyse trois reportages français des années 1930 consacrés à Hollywood : "Aux cent mille sourires" de Maurice Dekobra (1931), "Hollywood, la Mecque du cinéma", de Blaise Cendrars (1936) et "Hollywood, ville mirage" (1937) de Joseph Kessel. Si ces portraits de Hollywood participent de la volonté de réel qui caractérise les écrivains de l'époque, cette ville apparaît en même temps comme un espace entièrement dévolu à la fabrication d’univers fictifs (I). Elle produit non seulement des fictions cinématographiques, mais la façon dont elle les engendre et les mœurs de cette ville en font une usine à rêves. Ce motif de la fabrication en série affecte l’écriture même, telle qu’elle est pratiquée à Hollywood, ce qui permet aux auteurs de creuser l’écart entre le monde de l’art et celui de l’industrie (II). Enfin, cet article montre plus particulièrement comment le thème de la mort de l’individu amène chacun de ces trois auteurs à défendre son individualité par l’adoption d’une posture singulière (III).
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
L’introduction au volume collectif tiré du colloque de Cerisy situe les enjeux historiques et thé... more L’introduction au volume collectif tiré du colloque de Cerisy situe les enjeux historiques et théoriques de la figuration de l’écrivain par la photographie du XIXe siècle à nos jours. Elle insiste en particulier sur les formes et les usages des portraits et autres représentations publiques ou privées des écrivains.
Outre l'aperçu de 2 pages à lire ici, voir le texte intégral publié dans L'Atelier de Fabula: http://www.fabula.org/atelier.php?Photo_de_l%27auteur
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
Dans ce texte de cadrage qui ouvre l’ouvrage collectif L’Écrivain vu par la photographie, les tro... more Dans ce texte de cadrage qui ouvre l’ouvrage collectif L’Écrivain vu par la photographie, les trois auteurs se demandent si l’écrivain est un personnage public comme les autres. Ils développent une réflexion large sur les enjeux des usages de la photographie pour la littérature, bien loin d’une image encore trop courante d’une littérature sans contexte ou « hors sol ». Le texte retrace les soubassements historiques qui ont conduit à faire des écrivains des célébrités dans l’espace public, et donc à générer une production d’images les représentant.
L’Écrivain vu par la photographie, D. Martens, JP Montier et A. Reverseau (dir.), 2017
La conclusion du volume collectif propose une synthèse de chacune des contributions en en montran... more La conclusion du volume collectif propose une synthèse de chacune des contributions en en montrant les recoupements et les lignes de force autour des sections principales de l’ouvrage, « entre le public et le privé », « les écrivains en groupes », « incarnation d’une absence », « visibilités médiatiques » et « patrimonialisations de l’écrivain ».
Outre les 2 premières pages données à lire ici, voir l'intégralité du texte publié dans L'Atelier de Fabula: http://www.fabula.org/atelier.php?Photo_de_l%27auteur.
La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
L'un des fondements de la perspective la plus fréquemment adoptée pour aborder la pseudonymie rés... more L'un des fondements de la perspective la plus fréquemment adoptée pour aborder la pseudonymie réside dans le présupposé en vertu duquel le pseudonyme serait en un nom choisi par une personne pour se substituer à son nom et à son identité légale et, dans certains cas, la dissimuler. Cette conception du pseudonyme le rapporte à un autre nom, tenu pour authentique, celui de l'auteur réel.
Bien que généralement associée à l'exercice d'une absolue liberté – comme figure par excellence d... more Bien que généralement associée à l'exercice d'une absolue liberté – comme figure par excellence de l'invention de soi –, la pratique de la pseudonymie ne s'en institue pas moins en regard d'une norme, l'usage du nom véritable, dont elle peut s'écarter au point de la subvertir en profondeur, dans les cas de mystifications en particulier. La possibilité de cet usage d'un autre nom que le sien se trouve ainsi réduite à certaines sphères d'activité, et selon des restrictions particulières. Le caractère autorisé d'une telle transgression relève d'une forme d'état d'exception, relatif car normé. En d'autres termes, la pseudonymie serait, en littérature, une « franchise 1 », une latitude particulière accordée aux auteurs, sous certaines conditions, une aire de liberté, certes, mais dans le même temps dûment balisée et contrainte par les modes d'arraisonnement des discours identifiés par Michel Foucault. Cette donne constitutive du pseudonyme et de son fonctionnement au sein de la sphère publique témoigne du statut particulier de l'institution littéraire. Le relatif état d'exception qui caractérise la littérature, revêt, durant la période moderne en particulier, une dimension sacralisante profane, identifiée par Paul Bénichou pour la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe.
La Pseudonymie dans la littérature française. De François Rabelais à Éric Chevillard, s. dir. David Martens, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, « La Licorne », à paraître en 2016.
Membre fondateur de l’agence photographique Rapho en 1933 mais aujourd’hui méconnue, Ergy Landau ... more Membre fondateur de l’agence photographique Rapho en 1933 mais aujourd’hui méconnue, Ergy Landau (1896-1967) fait partie de cette diaspora hongroise dont sont issues certaines des principales figures de la photographie du XXe siècle (André Kertesz et László Moholy-Nagy, entre autres). Côtoyant Brassaï, proche de Nora Dumas et d’Ylla, elle appartient à cette génération de femmes artistes qui ont fait l’histoire de la photographie. Issue des archives personnelles de la photographe, ainsi que les principales publications auxquelles Ergy Landau a contribué, cette exposition dévoile diverses facettes de sa relation avec la littérature, plus particulièrement avec le livre et les publications imprimées.
Visiter l'exposition : http://www.litteraturesmodesdemploi.org/exposition/ergy-landau-a-livres-ouverts/
Comme toute réalité historiquement déterminée, le domaine des genres littéraires se présente comm... more Comme toute réalité historiquement déterminée, le domaine des genres littéraires se présente comme un système complexe. Si certains genres (le roman, la poésie…) se présentent comme intrinsèquement littéraires, d’autres ne relèvent pas nécessairement de la littérature, et leurs situations respectives évoluent.
Cette participation périphérique peut se décliner de différentes façons, mais qui toutes ont trait à l’auctorialité et au fait que ces genres peuvent être associés, prioritairement ou non, à d’autres domaines, du journalisme au cinéma en passant par l’histoire, la critique ou encore la littérature touristique.
La finalité de ce séminaire de recherche sera de rendre compte de la façon dont, du XIXe siècle à nos jours, certains genres non foncièrement littéraires (biographie, essais, portraits de pays, scénario, anthologies, manuels d’écriture…) sont conduits à négocier leur relation d’appartenance problématique, parce que partielle et conditionnelle, à la chose littéraire.
Chaque séance du séminaire correspondra à une double session : en matinée, des chercheurs de MDRN présenteront un exposé relatif à un genre particulier et un invité spécialiste du genre en question assurera un rôle de répondant ; dans l’après-midi, le chercheur invité présentera une conférence de portée plus générale portant sur le genre faisant l’objet de la journée.
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du pro-jet de recherche « La Fabrique du patrimoine litté... more Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du pro-jet de recherche « La Fabrique du patrimoine littéraire », financé par le FWO (Fonds de la recherche scientifique, Flandre – http://www. fwo.be) dans le cadre du Pôle d'attraction interuniversitaire Literature and Media Innovations , (http://lmi.arts.kuleuven.be) subven-tionné par la Politique scientifique fédérale belge (www.belspo.be).
Le RIMELL est un groupe de recherches interdisciplinaires avec trois principaux objectifs : analy... more Le RIMELL est un groupe de recherches interdisciplinaires avec trois principaux objectifs : analyser les modalités d’exposition du livre et de la littérature ; constituer un observatoire de mutations techniques et esthétiques mobilisables ; enfin, mettre à profit les résultats de ces travaux sur le site www.litteraturesmodesdemploi.org
Rythmée par l’alternance d’exposés, de moments de dialogues et de performances, cette journée s’articule autour d’ateliers (workshops) dont le but est de produire un « délivrable » à présenter en fin de processus. Chaque atelier a la possibilité d’interrompre les moments de travail collectifs, de façon à soumettre à l’ensemble des participants une question, un problème.
Rassemblant des personnalités de différentes disciplines (chercheurs, artistes, étudiants, scénographes etc.), chaque atelier dispose en outre du soutien et des compétences artistiques et techniques propres aux différentes pratiques enseignées à l’ENSAV - La Cambre pour réaliser son projet.
Au cours du XIXe siècle, le système littéraire est marqué par l’apparition d’ouvrages consacrés a... more Au cours du XIXe siècle, le système littéraire est marqué par l’apparition d’ouvrages consacrés aux écrivains, qu’il s’agisse de biographies, de recueils de portraits ou encore d’essais critiques. L’iconographie, qui se développe grâce aux nouvelles techniques d’impression et au développement de la photographie, joue un rôle de plus en plus important au sein de ces publications. Fondés sur l’évocation de la vie et/ou de l’œuvre de personnages admirables soumis à une sacralisation profane, ces livres ont le plus souvent été élaborés dans le cadre de collections particulières, à vocation patrimoniale et destinées à un large public, dont la plupart des volumes sont consacrés à un auteur singulier. Dans le domaine francophone, du lancement par Hachette, dans les dernières années du XIXe siècle, de la collection « Les Grands écrivains français » (1887) à la série « Les singuliers », chez Flohic dans un premier temps et désormais chez Argol, en passant par « Poètes d’aujourd’hui » (Seghers, 1944) et « Écrivains de toujours » (Le Seuil, 1951), les « Albums de la Pléiade » (Gallimard, 1960), « Qui êtes-vous ? » (La Manufacture, 1987) ou encore « Les Contemporains » (Le Seuil, 1988), et au Québec « Écrivains canadiens d’aujourd’hui » (Fides, 1963), ces ensembles n’ont cessé de se multiplier et de se diversifier, dans leurs fonctions comme dans leurs formes.
Wie de hybriditeit van literaire genres bestudeert, zou dan ook niet alleen oog moet hebben voor ... more Wie de hybriditeit van literaire genres bestudeert, zou dan ook niet alleen oog moet hebben voor plotstructuren, vertelinstantie of de weergave van tijd en ruimte, maar ook voor de ontmoeting met andere vertoogtypes en andere media naast het boek. Vandaar dat drie – vaak onderling afhankelijke – vormen van generische hybridisering voorop gesteld worden tijdens deze studiedag, waarvan het onderwerp zich op het snijvlak bevindt tussen genretheorieën, discoursanalyse en intermediale benaderingen: Tekstuele hybridisering, Discursieve hybridisering en Hybridisering tussen verschillende media.
Se pencher sur l’hybridité des genres littéraires revient à tenter d’éclairer à nouveaux frais l’identité du discours littéraire et son fonctionnement concret, qui relève de son inscription dans un champ de discours et de pratiques plus large que la seule littérature. En effet, les genres en fonction desquels les œuvres littéraires tendent à l’hybridation ne sont pas tous littéraires, loin s’en faut. La généricité se joue dès lors non seulement dans la trame des textes eux-mêmes, mais aussi, corollairement, dans la rencontre avec d’autres types de discours, d’autres médiums que le seul espace livresque, qui fournissent à la littérature leur propres répertoires de formes et de normes génériques. Partant de ce constat, cette rencontre se concentrera sur l’étude de trois niveaux interdépendants d’hybridation générique des œuvres littéraires : Hybridations textuelles, hybridations discursives et hybridations médiatiques.
Les images d’auteur sont les produits d’une interaction entre les auteurs et les tiers qui assure... more Les images d’auteur sont les produits d’une interaction entre les auteurs et les tiers qui assurent un rôle de médiateurs de ces images, que ces tiers altèrent nécessairement en fonction des impératifs de constitution de leur propre image. Ce colloque vise à étudier modalités en vertu desquelles les créateurs et les médiateurs de leurs images interagissent, notamment en s'interrogeant sur la dimension des genres de discours mis en oeuvre.
Ce colloque a pour objectif d’étudier, d’un point de vue historique comme théorique, les photogra... more Ce colloque a pour objectif d’étudier, d’un point de vue historique comme théorique, les photographies d’écrivains, de prendre la pleine mesure de la variété de leurs formes et usages ainsi que de leurs enjeux pour la littérature, pour la photographie voire, plus largement, pour l’ensemble du champ culturel.
Les relations entre la littérature et la photographie suscitent depuis 2000 au moins un intérêt croissant. Outre des études transversales (Ortel, Thélot, Edwards, Grojnowski, Brunet), le champ de recherche a été cartographié notamment par le colloque de Cerisy de 2007 (Littérature et photographie). Les portraits photographiques de l’écrivain apparaissent en revanche comme l’un des aspects les moins explorés des relations entre photographie et littérature. Pourtant, si la photographie a eu un impact déterminé sur les modes de diffusion, de médiatisation et de patrimonialisation de la littérature, c’est dans la mesure où elle est devenue l’un des principaux vecteurs de son iconographie. Elle a ainsi donné de la présence aux écrivains - mais aussi fait voir leurs lieux de vie, objets familiers ou encore manuscrits -, selon de nouveaux principes esthétiques et dans des contextes de diffusion diversifiés (livres, journaux, sphère privée...).
Pour faire droit à la multiplicité des enjeux soulevés par ce type d’images, il s’agit d’étudier la façon dont la photographie s’empare du littéraire et le fait matière à représentation figurative, mais aussi, corollairement, d’examiner comment la littérature, et les écrivains en particulier, usent de ces images. De façon à rendre compte des formes et usages divers assignés aux photographies d’écrivains ainsi que de leurs enjeux, le colloque invite spécialistes de la littérature et historiens de l’art et de la photographie à envisager ensemble les problèmes théoriques et historiques qu’elles soulèvent, du milieu du XIXe siècle à nos jours.
De la fin du XIXe siècle à nos jours, à la faveur d’une médiatisation exponentielle des sociétés,... more De la fin du XIXe siècle à nos jours, à la faveur d’une
médiatisation exponentielle des sociétés, les entretiens
d’écrivains tendent à se multiplier. Eu égard à leur lisibilité,
leur brièveté ainsi qu’à leurs lieux de diffusion, ils comptent
parmi les productions textuelles largement répandues de la
modernité récente. Si pour les écrivains du XIXe siècle,
l’entretien n’est qu’un phénomène récent, importé
d’Amérique et considéré par d’aucuns comme une mode
éphémère, pour les écrivains qui suivent au contraire, il
devient une donne en fonction de laquelle ils sont tenus de
se positionner, dans un rapport plus ou moins étroit avec
l’actualité.
Depuis près de deux siècles, les entretiens d’écrivain ont
contribué à des mutations spécifiques du champ littéraire et
de la représentation de la littérature et de la figure d’écrivain
en dehors de l’espace étroitement livresque. Pourtant, sinon
dans leurs premiers développements, les entretiens
d’écrivains ne furent que relativement peu étudiés jusqu’ici.
L’objet de ce colloque sera d’analyser ces textes et prises de
parole mixtes, au croisement de divers champs du savoir,
dans leur diversité de formes et de pratiques, leur évolution
mais aussi leurs enjeux – d’une langue-culture à une autre et
d’une époque dépourvue de techniques d’enregistrement au
multimédia contemporain, en passant par un siècle qui fut
celui de la radio et de la télévision.
From the end of the 19th century up to the present day, due
to the substantial increase in media coverage in society, the
number of interviews with writers has shown a marked
tendency to rise. Because they read easily, are usually brief
and are disseminated over a great variety of publishing
sites, interviews rank amongst the most widespread forms
of text in the last two centuries. Whilst for the writers of
the 19th century the interview was but a recent
phenomenon, imported from America and considered by
some to be merely a passing fad, for the writers of later
generations, on the other hand, it became a starting-point
in relation to which they felt obliged to take a position, in a
way that was fairly closely connected with the events of
their time.
For over two centuries, interviews with writers have
contributed to a number of specific transformations in the
field of literature. They have challenged the ways literature
and (the images of the) writers are represented outside of
the narrow confines of books. Yet, hitherto relatively little
research has been done on interviews with writers, except
with regard to the earliest developments of this type of text.
The aim of this conference will be to analyse the literary
interview – this combination of texts in diverse forms and
practices, situated at the intersection of various fields of
knowledge. In particular we want to examine the evolution
and the transmission of the interview, not only from one
language-and-culture to another, but also from one
medium - in periods devoid of recording technology – to
the contemporary age of multimedia, examining along the
way the intervening century of radio and television?
Les figures d’auteurs entrent constamment en interférence avec les productions culturelles. Compt... more Les figures d’auteurs entrent constamment en interférence avec les productions culturelles. Compte tenu de son caractère central dans de nombreuses productions littéraires, du XVIe siècle à la période contemporaine – de Rabelais à Volodine en passant par Pascal, Molière, Voltaire, Stendhal, Nerval, Sand, Rachilde, Apollinaire, Colette, Duras ou Romain Gary –, il peut paraître surprenant que la pseudonymie ait si peu retenu l’attention de la critique. S’il constitue un élément quantitativement restreint d’une oeuvre, le pseudonyme ne peut cependant être envisagé comme un élément secondaire. En tant que signature auctoriale, il place l’ensemble d’une production sous un signe qui, choisi, ne saurait avoir été laissé au hasard. Une telle signature constitue dès lors un objet symbolique déterminant qui, situé aux marges des textes, en constitue un foyer de signification privilégié de l'oeuvre et de la fonction que lui assigne son auteur.
Le présent colloque a pour objectif de cartographier les enjeux de la pratique pseudonymique dans la littérature française, depuis la première modernité (XVIe-XVIIe siècles) jusqu’à la période contemporaine. Il vise à interroger la diversité de stratégies pseudonymiques mises en oeuvre au cours d’une période durant laquelle la figure de l’écrivain et le champ littéraire acquièrent progressivement leur autonomie. Il s’agit en conséquence d’étudier les interactions entre les usages et les enjeux de la pseudonymie littéraire et la transformation au cours des derniers siècles de ce discours particulier que constitue la littérature.
Les figures d’auteurs entrent constamment en interférence avec les productions culturelles (litté... more Les figures d’auteurs entrent constamment en interférence avec les productions culturelles (littéraires ou non, textuelles et/ou iconiques) dont ils sont les objets : mises en fiction, critiques, entretiens, discours journalistiques, documentaires, icono-graphies, etc. À ce titre, les écrivains apparaissent comme des « objets culturels », élaborés à l’interface de la configuration singulière opérée à travers les oeuvres et les métadiscours d’auteurs d’une part, et de leur réception et reconfiguration par la collectivité d’autre part. Dès lors, comment voit-on et donne-t-on à voir les figures d’auteurs ? Quels aspects de l’auteur sont-ils convoqués et à quelles fins, dans quels types de discours (philosophique, psychologique…) ? Comment les médias (arts graphiques, photographie, cinéma…) contribuent-ils à déterminer l’appréhension de ces figures et, partant, à construire notre appréhension du phénomène littéraire ?
Ce colloque visera à éclairer ce qui sous-tend les modalités et les enjeux de la figuration de l’écrivain, compris comme l’auteur de textes, littéraires en particulier, mais également comme le produit d’une construction socio-culturelle historiquement et médiatiquement déterminée.
Au sein de la vaste logosphère créée par la radio au cours du XXe siècle, l’entretien d’écrivain ... more Au sein de la vaste logosphère créée par la radio au cours du XXe siècle, l’entretien d’écrivain est en France un genre « légion », abondant aussi bien en quantité qu’en diversité. Mode déterminant de la médiation de la littérature dans l’espace public, ce genre, produit de la civilisation du journal avant d’être, aussi, celui de la radio et de la télévision, accompagne l’histoire des lettres dans les mutations à la fois médiatiques et commerciales qui l’affectent.
La pratique de l’entretien fait son apparition sur les ondes dès les années 1920 ; les Radio-Dialogues de Frédéric Lefèvre sur Radio-Paris de 1930 à 1940, dérivés de sa célèbre série Une heure avec… publiée dans Les Nouvelles littéraires, lui donnent son premier lustre. Le genre est particulièrement florissant dans les années 1950, qui voient naître à la fois le phénomène médiatiquement majeur des entretiens-feuilletons et l’entrée en scène de la télévision en noir et blanc, associant les écrivains dans son grand rendez-vous littéraire Lectures pour tous (1953-1968). Dans les années 1970-1980, radio et télévision se partagent les deux séries d’entretiens culturels les plus populaires : Radioscopie de Jacques Chancel sur France Inter (1968-1982, 1988-1990) et Apostrophes de Bernard Pivot sur Antenne 2 (1975-1990). Les années 1980 marquent un tournant majeur dans cette histoire à épisodes : si les écrivains continuent de répondre aux sollicitations de ces deux médias « historiques », les émissions culturelles grand public leur font indéniablement moins de place, tandis que les émissions purement littéraires se raréfient hors de France Culture, transformée malgré elle en radio de niche. Une page se tourne alors.
Ce dossier a choisi de s’intéresser à l’étape qui suit celle de l’après-guerre et que, en considérant comme indicateur l’évolution institutionnelle du format le plus original et spécifique du médium, l’entretien-feuilleton, on peut identifier aux années 1960-1985. Deux dates en marquent symboliquement le début et la fin : la naissance de France Culture à la toute fin de 1963, la réforme de la chaîne à la rentrée 1984.
Pour faire droit à la diversité des formes d’entretien rencontrées, les études sont réparties en deux volets. Le premier revient sur l’entretien-feuilleton, Inventée par Jean Amrouche en 1949, cette forme explose au début des années 1950 grâce au succès des entretiens Léautaud/Mallet et Claudel/Amrouche, en s’ouvrant déjà à des formules variées, avant d’entrer dans une phase plus routinière… Ce qui ne l’empêche cependant pas de perdurer deux décennies encore, sur un format souvent réduit oscillant entre quatre et douze émissions, jusqu’à la stabilisation en 1985 au format d’À voix nue (cinq émissions sur une semaine). Durant la deuxième partie de son existence, à une époque, elle bénéficie désormais d’une tradition relativement bien fixée, qui conditionne les usages des écrivains aussi bien que des hommes de radio, tout en s’ouvrant à des renouvellements et à un véritable foisonnement (dont témoigne l'inventaire proposé dans le dossier). Le second volet du dossier est consacré aux émissions d’entretiens dans lesquelles les écrivains sont des intervenants potentiels, une forme sérielle d’entretien, donc, qui fait revenir non pas le couple de l’écrivain et de son intervieweur mais l’intervieweur seulement (producteur(s) de l’émission, animateur(s), chroniqueur(s)…). Ces émissions manifestent la richesse des usages et combinaisons possibles de l’entretien d’écrivain dans les médias audiovisuels, avec d’un côté des émissions exclusivement littéraires et d’autres d’ambition plus généraliste ; avec aussi des émissions uniquement constituées d’entretien(s) (avec lectures ou citations de livres), de l’autre celles qui incluent seulement, à des endroits variables, une séquence dialoguée.
Des premières collections de monographies illustrées, apparues au xixe siècle, aux dernières nées... more Des premières collections de monographies illustrées, apparues au xixe siècle, aux dernières nées de ces séries éditoriales, et malgré l’évolution de leurs rôles et de leurs formes, s’affirme de plus en plus clairement leur dimension collective et pluri-auctoriale. Objets hybrides reposant sur la juxtaposition, et parfois le tissage, de textes appartenant à l’espace canonique et d’autres relevant de l’espace d’étayage, les collections de monographies illustrées font en effet travailler plusieurs plumes, bien que toutes ne soient pas également mentionnées dans le résultat final. Ce numéro de Mémoires du livres / Studies in Book culture se donne pour objectif de mettre en évidence l’élaboration collective de ces collections et d’interroger les modalités ainsi que les manifestations discursives de telles collaborations.
Ce dossier thématique des Lettres romanes consacré à la pseudo-traduction vise à examiner certain... more Ce dossier thématique des Lettres romanes consacré à la pseudo-traduction vise à examiner certaines des modalités de fonctionnement ainsi que certains des enjeux et des usages particuliers de ce type de textes dans la littérature française, à différentes époques de son histoire. Afin de rendre compte des mutations historiques dont les pseudo-traductions procèdent, le parcours proposé au lecteur s’échelonne du Moyen Âge à nos jours. L’objectif de cette publication collective est de poser un certain nombre de balises, à travers des études déterminées par une interrogation commune et orientées par l’analyse des scénographies constitutives de ces textes.
Les articles rassemblés dans ce numérodes Lettres romanes se consacrent àrendre compte de cas de ... more Les articles rassemblés dans ce numérodes Lettres romanes se consacrent àrendre compte de cas de pseudonymie auctoriale dans les contextes variés deslittératures francophones. Ce faisant, cet ensemble d'études invite à sepencher sur la diversité de formes qu'a pu prendre la pseudonymie chez desécrivains aussi différents que Mongo Beti, Ken Bugul, Assia Djebar, Jean-PaulDesbiens (Frère Un Tel), Isabelle Eberhardt, Pierre Emmanuel, Yasmina Khadra, AbdelkébirKhatibi ou encore Sony Labou Tansi. Au terme de ce parcours, une contributionsynthétique s'emploie à faire apparaître le faisceau d'interrogations quesoulève la pseudonymie lorsqu'elle met en jeu les questionnements spécifiquesqui caractérisent un espace comme celui de la francophonie littéraire. De l'Algérieau Québec en passant par la Belgique, le Cameroun, le Congo, le Maroc, le Sénégal, la Suisse, certains écrivainsfrancophones ont en effet volontiers joué du très large éventail de stratégiespossibles offert par la pseudonymie pour répondre à des impératifs d'écritureintimement liés à leur pratique littéraire singulière de la langue française.
Les questions soulevées par les figurations iconographiques de l’écrivain touchent à divers poin... more Les questions soulevées par les figurations iconographiques de l’écrivain touchent à divers points sensibles de l’histoire et de la théorie littéraire. Elles contraignent à s'affranchir des ornières disciplinaires pour faire droit aux nouvelles formes prises par l’activité littéraire au cours de son histoire récente. Dans cette perspective, le présent numéro d’Image & Narrative a pour vocation de cerner certaines des principales lignes de force qui cadrent les usages de ces images de l’écrivain, en insistant sur un moment-clé de leur histoire que constitue la première moitié du XXe siècle. Cette période correspond à un moment de massification de la diffusion de ces images, de coexistence de types variés d’images (peinture, photographie, etc.) et de différents lieux de diffusion, en même temps qu’à la prise de conscience par les écrivains de la possibilité d’une mise à profit fructueuse de cenouveau paramètre de leur activité.
De Max Jacob (Alexander Dickow) à Benjamin Jordane (David Martens) en passant par Pierre-Albert Birot (Anne Reverseau), Oscar Kokoschka et Karl Kraus (Klaus Speidel), André Breton (Noémie Suisse), Abraham Schwarz-Abrys (Anouck Cape), Maurice Gilliams et Gaston Burssens (Matthieu Sergier), et, enfin, last but not least, Roland Barthes (Magali Nachtergael), le panel proposé traverse le XXe siècle. Il se concentre en particulier sur des cas de figure qui mettent en jeu certaines des principales tensions à l’oeuvre dans le domaine des iconographies de l’écrivain, à travers le fil rouge de la reprise en main, par les auteurs eux-mêmes, de la production et de la diffusion de leurs images.
La présente livraison d’Interférences littéraires/Literaire intenferenties interroge les rapports... more La présente livraison d’Interférences littéraires/Literaire intenferenties interroge les rapports entre journalisme et littérature, en fonction des relations que ces deux sphères entretiennent aux faits et à la fiction d’une part et des procédures poétiques et rhétoriques qu’ils empruntent à leur autre. Comment discours journalistiques et littéraires se situent-ils au regard du paradigme de la fiction ? Comment un texte relevant initialement d’une catégorie peut-il verser dans une autre ? Moyennant quel type de travail stylistique, quelles modalisations discursives, quels modes de reconfiguration ? Dans quels domaines s’exercent de façon privilégiée ces interférences de discours, selon quelles formes, et pourquoi ? De quelle manière, enfin, la fiction prend-elle en charge la « figure » du journaliste et dans quelle mesure contribue-telle à sa médiatisation ? Afin de fournir un aperçu relativement étendu des enjeux de cette problématique, les articles ici rassemblés portent non seulement sur des périodes différentes – de la fin du XIXe siècle à nos jours – mais également sur des aires géographiques et culturelles distinctes (France, Angleterre, États-Unis, Italie, Pays-Bas en particulier).
Dans l'immense logosphère créée par la radio au cours du XX e siècle, l'entretien d'écrivain est ... more Dans l'immense logosphère créée par la radio au cours du XX e siècle, l'entretien d'écrivain est en France un genre « légion », abondant en quantité et en diversité. De cette histoire à épisodes, le colloque de Montpellier se propose d’explorer un moment particulier, les années 1960-1985, symboliquement balisé par deux dates de la radio en France : la naissance de France Culture en 1963, conçue comme une « radio du livre », du savoir et de la connaissance, et sa double inflexion patrimoniale et nocturne au milieu des années 1980. De façon à baliser la diversité des pratiques durant cette période, le colloque se déclinera en deux journées distinctes, l’une consacrée aux entretiens-feuilletons d’écrivains particuliers, l’autre à des émissions d’entretiens dans lesquelles les écrivains sont des intervenants potentiels.
Advertising draws upon literary culture in many ways: it borrows quotations for its slogans, enli... more Advertising draws upon literary culture in many ways: it borrows quotations for its slogans, enlists the services of aspiring and established writers and, more in generally, it uses many stylistic and rhetorical practices from the literary toolbox to ensnare customers and consumers. Far from being a new development, these practices can be traced back to the nineteenth century. In literary criticism, however, this commercial borrowing of literature has not received a lot of attention. If the interactions between literature and advertising are studied at all, it is mostly with regard to the uses of advertising strategies and slogans in literary, especially modernist, texts. Yet, this special issue of Interférences Littéraires / Literaire Interferenties seeks to address the interaction between literature and advertising in both ways. It aims to investigate both how advertising uses literature in a variety of ways, and how literature integrates advertising elements in its texts. It will address such questions as: How does advertising integrate literary symbols in its ‘brand culture’? How have texts, quotes, references, literary forms, or author figures circulated in literary texts since the nineteenth century? How does literature use, while at the same time distancing itself from, advertising? In short, we aim to investigate the different aspects and problems at stake in the historical interactions of literature and advertising, so as to enable a better comprehension of their respective place within cultural practices. On the one hand, this will allow us to situate literature within global culture, to outline its insertion in media practices, its institutional dimension, and its reception. On the other hand, this will lead to a better understanding of advertising strategies as well as of the way in which advertising recycles, colonizes or acculturates materials stemming from other domains. We welcome contributions which propose to approach these concerns from an interdisciplinary angle, combining literary history with the history of publicity, or the history of culture and discourse analysis, as well as comparative approaches involving different national and/or linguistic spaces. The articles may be written in English, Dutch, French, German, Spanish or Italian and should be between 5000 and 8000 words (footnotes included).
Proposals are to be sent to Myriam Boucharenc (mboucharenc@sfr.fr) Laurence Guellec (laurence.guellec@parisdescartes.fr), David Martens (david.martens@kuleuven.be) and Françoise Galle (fgalle63gmail.com) before June 15, 2015. They should contain an abstract of approximately 300 words, in addition to a short biography that indicates the institution you are affiliated to as well as your research interests. The selection of the proposals will be concluded on June 30. The final versions of the articles are to be sent, by e-mail, before September 30, 2015. Two experts will evaluate your articles. The issue is set to be published in February 2016.
Les images d'écrivains sont sans doute aussi anciennes que la littérature, permettant de donner c... more Les images d'écrivains sont sans doute aussi anciennes que la littérature, permettant de donner corps aux oeuvres et de les incarner. Dans une civilisation qui accorde une place de plus en plus prépondérante à l'image, elles foisonnent et leurs fonctions se diversifient, de même que leurs usages. Qu'elle accompagne directement les oeuvres de l'auteur ou qu'elle soit diffusée dans d'autres contextes, pour être utilisée à d'autres fins, documentaires ou commerciales par exemple, cette iconographie des écrivains contribue à façonner leur image publique, de leur vivant comme après leur disparition. Cette contribution se proposera de cartographier les différentes formes et fonctions assignées à ces images.
Cette conférence se propose d'examiner les différentes modalités d'intervention des écrivains dan... more Cette conférence se propose d'examiner les différentes modalités d'intervention des écrivains dans les ouvrages qui leur sont consacrés au sein de collections de monographies à vocation patrimoniale telles que "Poètes d'aujourd'hui" (Seghers), "Ecrivains de toujours (Seuil), "Qui êtes-vous?" (La Manufacture) et "Les Contemporains" (Seuil). Il s'agit d'examiner les enjeux de leur implication dans le discours critique tenu à leur sujet, le choix des extraits de leurs oeuvres ou l'iconographie, que ces interventions demeurent dissimulées ou, au contraire, apparaissent en tant que telles, par exemple à travers des entretiens ou des textes écrits spécialement pour l'occasion.
L'enregistrement de cette conférence est disponible sur la forge de l'Université de Caen : http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/forge/3849
La pseudonymie apparaît comme un jeu de pratiques contraint, réglé de façon sous-jacente par des ... more La pseudonymie apparaît comme un jeu de pratiques contraint, réglé de façon sous-jacente par des impératifs de genre sexué qui semblent conférer une fonction de tuteur à une figure masculine lorsqu’un écrivain adopte, pour signer l’un de ses œuvres, une signature d’un autre genre sexué que celui sous lequel il est enregistré à l’État civil. Dans la perspective d’une recherche globale sur les poétiques de la pseudonymie du XIXe à nos jours, cette communication vise à rendre compte du rôle central que jouent ces figures masculines dans les stratégies pseudonymiques mettant en jeu une altération de genre : d’une part, l’adoption par un homme d’un pseudonyme féminin ; d’autre part, l’adoption par une femme d’un pseudonyme masculin. À partie de quatre cas de figure (Sand/Stern & Mérimée/Louÿs), il s’agit concrètement de s’interroger, dans une perspective théorique, sur les enjeux des scénographies qui sous-tendent la mise en œuvre de ces différents types de pseudonymes.
En 1952, Blaise Cendrars et Jean Manzon signent conjointement le volume consacré au Brésil dans l... more En 1952, Blaise Cendrars et Jean Manzon signent conjointement le volume consacré au Brésil dans la collection «Escales du monde» (Les Cahiers d'Art - Monaco). La rencontre entre l'écrivain et le photographe n'est pas seulement celle de deux amoureux du pays. Elle est aussi celle d'un auteur fasciné de longue date par la photographie et qui a publié, quelques années auparavant, en collaboration avec Robert Doisneau, La Banlieue de Paris, et celle d'un photographe qui a contribué à fonder Paris-Match et qui a passé une longue partie de sa vie au Brésil.
Ce volume participe d’un genre particulièrement en vogue après la Seconde Guerre mondiale. Le portrait de pays donnera lieu à plusieurs collections d’albums richement pourvus en images, essentiellement photographiques, et faisant fréquemment intervenir des écrivains. Ce type d’ouvrage, qui suppose une interaction entre le textuel et l’iconographique, implique fréquemment d’une interaction entre intervenants. Dès lors, des disparités sont susceptibles d'apparaître, sur le plan générique notamment, et de laisser des traces dans la configuration des ouvrages.
Dans le cas du Brésil de Manzon et Cendrars, si la dimension documentaire des photographies du premier paraît prégnante, le texte du second répond mal aux attentes induites par le genre. Dans ce portrait de pays quelque peu décevant du point de vue informatif, l'essentiel semble se jouer ailleurs, et notamment dans le déplacement de la fonction dévolue au photographique par le texte de Cendrars, qui non seulement préface l’album de photo, selon le principe de la collection, mais qui annote en outre ces images de façon à leur faire servir au tombeau littéraire qu’il conçoit pour son mécène et ami brésilien Paulo Prado, dédicataire de sa préface.
Université de Sherbrooke, Faculté des lettres et sciences humaines, 22 avril 2014
Quels genres de couples forment les pseudonymes et les préfaces ? Certains écrivains ont en effet... more Quels genres de couples forment les pseudonymes et les préfaces ? Certains écrivains ont en effet signé sous pseudonyme la préface d'un de leurs livres paru sous leur nom, tandis que d'autres ont signé de leur nom la préface d'un livre publié par eux sous pseudonyme. Apparaissant à première vue relativement banales, ces stratégies se révèlent somme toute assez peu courantes. Elles n'en sont pas moins révélatrices de certains enjeux centraux de la pseudonymie comme du discours préfaciel. En se penchant sur plusieurs livres préfacés selon l'une de ces deux manières, il s'agira notamment de se demander dans quelle mesure et selon quelles modalités les scénographies instaurées à travers ces dispositifs préfaciels participent de l'imaginaire à l'œuvre dans ces ouvrages, non seulement compte tenu du propos de la préface, mais aussi en vertu du régime de signature auquel obéissent ces textes. Il est en effet notable que ceux-ci mettent tous en œuvre, dans des esthétiques pourtant très différentes, la relation étroite entre mort et érotisme.
À la faveur de ses nombreux travaux relatifs aux genres littéraires et non littéraires, aux récit... more À la faveur de ses nombreux travaux relatifs aux genres littéraires et non littéraires, aux récits de voyage, aux contes et nouvelles, à l’écriture et à la reconfiguration des mythes gréco-romains, au traduire, à l’écriture de soi et à l’écriture destinée aux jeunes lecteurs, Ute Heidmann a été conduite depuis une dizaine d’années à développer et à formaliser certains principes théoriques et méthodologiques, qu’elle désigne sous l’appellation de « comparaison différentielle ». Si les principes qui régissent sa démarche s’inscrivent dans les voies du comparatisme littéraire qu’elle s’emploie à rénover, il y avait lieu de se demander dans quelle mesure cette approche peut être utilement mobilisée dans la recherche relative à d’autres domaines que ceux traditionnellement investigués en littérature comparée. Le présent entretien s’emploie ainsi à examiner la place de la comparaison différentielle et certains de ses principaux enjeux en fonction de la rencontre de deux points de vue, celui d’un linguiste, Jean-Michel Adam, qui connaît bien le travail d’Ute Heidmann, avec qui il a collaboré à de multiples reprises, et celui d’un littéraire, David Martens.
La " Peste " pour Albert Camus, " Le Musée imaginaire " pour André Malraux, tandis que Jean-Paul ... more La " Peste " pour Albert Camus, " Le Musée imaginaire " pour André Malraux, tandis que Jean-Paul Sartre écrit dans la revue des " Temps modernes " les articles qui se retrouveront dans son essai " Qu’est-ce que la littérature ?". En Allemagne, le Groupe 47, si important pour le renouvellement de la littérature d’après-guerre, se constitue. Thomas Mann, de retour des Etats-Unis, fait paraitre son " Docteur Faustus ". Côté anglo-saxon, on voit arriver ce qui deviendra le livre culte de Malcolm Lowry, " Au-dessus du volcan ". En Italie, primo Levi, rescapé d’Auschwitz, publie " Si c’est un homme ". Au Pays-Bas, " Le Journal d’Anne Frank " connaît sa première édition. En Belgique, le Prix Victor-Rossel récompense le grand poète Maurice Carême pour ses " Contes pour Caprine ".
Entretien radio : "1947, une année charnière pour la littérature", La Première (RTBF), "Un jour dans l'histoire", Laurent Dehossay, à propos de 1947. Almanach littéraire, s. dir. David Martens, Bart Van Den Bossche & MDRN, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2017.
Prolongeant et précisant certains aspects du chantier qu'il consacre depuis de nombreuses années ... more Prolongeant et précisant certains aspects du chantier qu'il consacre depuis de nombreuses années à l'analyse du discours littéraire, Dominique Maingueneau publie en 2016 un ouvrage qui tranche quelque peu avec ses parutions antérieures sur le sujet. Dans 'Trouver sa place dans le champ littéraire. Paratopie et création', il met le concept de paratopie à l'épreuve de la lecture approfondie de deux œuvres poétiques de la fin du XIXe siècle, celle d'un écrivain ayant réussi à « trouver sa place dans le champ littéraire », José-Maria de Heredia, l'autre étant demeuré un honorable poète de province bien oublié, Émile du Tiers. À l'occasion de cette parution, il nous a paru opportun de soumettre à Dominique Maingueneau quelques questions relatives à son approche des œuvres littéraires au prisme de la paratopie.
Interférences littéraires/Literaire interferenties, n° 8, 2012, pp. 203-221., 2012
Depuis de nombreuses années, l’analyse du discours s’est constituée en espace de recherche qui as... more Depuis de nombreuses années, l’analyse du discours s’est constituée en espace de recherche qui assume un rôle de carrefour dans le domaine des sciences humaines. Alors qu’elle se trouve de plus en plus fréquemment mobilisée dans les études consacrées à la littérature, le présent entretien vise à soumettre à l’épreuve d’une discussion de fond certains des principaux concepts promus par Dominique Maingueneau pour rendre compte du discours littéraire et de ses modalités de fonctionnement particulières. Dans la mesure où l’analyse du discours se présente comme un réseau de concepts rigoureusement articulés, il s’agissait d’envisager, notamment, les notions de discours constituant et d’interdiscours, de paratopie, de scénographie ou encore d’ethos dans leur fonctionnement réticulaire, en tentant de les préciser ainsi que, dans certains cas, d’apporter un éclairage sur leurs présupposés.
dans Interférences littéraires/ Literaire interferenties, n° 13, juin 2014, pp. 195-223.
Dans le domaine de l’analyse linguistique des textes et, plus largement, de l’analyse de discours... more Dans le domaine de l’analyse linguistique des textes et, plus largement, de l’analyse de discours, le travail de Jean-Michel Adam fait figure de référence majeure depuis environ trente ans. Le questionnement sur les genres apparaît comme l’une des pierres angulaires des recherches de l’auteur, depuis 1997 en particulier, date à partir de laquelle il a consacré plusieurs études spécifiques à ce sujet. En 2004, en collaboration avec Ute Heidmann, Jean-Michel Adam a proposé de recourir au concept de généricité pour rendre compte des dynamiques complexes auxquelles sont soumises les pratiques discursives sur le plan de leur constitution générique. Cette proposition conceptuelle repose sur un changement de paradigme par rapport à la façon dont les genres ont été traditionnellement appréhendés, en particulier au sein des études littéraires. Les perspectives de recherche associées à ce concept ont trouvé leur forme la plus récente dans son ouvrage Genres de récits. Narrativité et généricité des textes (2011). Le présent entretien a pour finalité de mettre en discussion le concept de généricité et ses enjeux.
Interférences littéraires/Literaire interferenties, n° 6, 2011, pp. 199-212., 2011
Comme en témoignent plusieurs parutions récentes, l’actualité et la vigueur de la notion de « pos... more Comme en témoignent plusieurs parutions récentes, l’actualité et la vigueur de la notion de « posture » l’ont rendue incontournable dans le champ des études sur l’auteur. Ce constat nous a conduits à proposer à Jérôme Meizoz, qui vient de publier La Fabrique des singularités. Postures II (Slatkine Érudition, 2011), de tenter une exploration de cette notion sous la forme d’un entretien. Dans le prolongement du récent numéro que la revue en ligne COnTEXTES a consacré à la notion de posture, et en interaction avec le dossier thématique du présent numéro d’Interférences littéraires / Literaire interferenties, l’objectif de cet entretien est de mettre la notion de posture à l’épreuve d’un dialogue critique et prospectif en l’envisageant sous des angles encore peu explorés jusqu’à présent.
David Martens & Christophe Meurée, Secrets d'écrivains. Enquête sur les enttretiens littéraires, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, "Réflexions faites", 2014, pp. 201-230.
Le présent entretien a été réalisé en deux temps. Je me suis rendu chez Jean-Benoît Puech, à Orlé... more Le présent entretien a été réalisé en deux temps. Je me suis rendu chez Jean-Benoît Puech, à Orléans, pour m’entretenir avec lui. Notre discussion sur le chemin menant de la gare à son domicile (via le petit château du duc d’Orléans dont la terrasse surplombe le quai Alleaume) commença à porter sur l’entretien à réaliser, et devint rapidement cet entretien luimême, qui s’est longuement poursuivi chez lui. Nos échanges n’ayant pas été enregistrés, Jean-Benoît Puech a dû réaliser seul l’entretien, librement, sur la base du questionnaire guidant le présent ouvrage et en fonction des souvenirs de notre conversation. Je me suis contenté d’opérer quelques coupes à la première version de ce texte, et de retoucher les questions afin qu’elles « collent » mieux avec les réponses.
David Martens & Christophe Meurée, Secrets d'écrivains. Enquête sur les enttretiens littéraires, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, "Réflexions faites", 2014, pp. 250-284.
Le présent entretien a été réalisé oralement en juillet 2013, par une belle journée estivale, dan... more Le présent entretien a été réalisé oralement en juillet 2013, par une belle journée estivale, dans la cour des Impressions Nouvelles, à Bruxelles. Le dialogue ayant duré deux heures quarante – et donné lieu au bris de deux chaises –, il a été raccourci afin de pouvoir tenir dans les limites imparties. J’ai réalisé un premier découpage avant que l’entretien ne soit revu par Benoît Peeters. (D. Martens)
Entretien - Webradio Espaces-livres
Premier livre du genre, "Secrets d"écrivains" est un recueil d’entretiens à propos des ...entreti... more Premier livre du genre, "Secrets d"écrivains" est un recueil d’entretiens à propos des ...entretiens littéraires. Y sont interviewés à propos de leur expérience de l’entretien littéraire, des écrivains et des journalistes, chacun apportant son point de vue de questionneur ou de questionné... L’occasion de lire à ce propos quinze protagonistes de cet exercice dont on peut se demander s’il n’est pas devenu au fil du temps une forme d’écriture littéraire. Le volume rassemble quinze entretiens et passionnera à n’en pas douter celles et ceux qui avaient rendez-vous de façon régulière avec Bernard Pivot ou Jacques Chancel, qui figurent bien sûr, l’un et l’autre, parmi les intervenants de ces "Secrets d’écrivains"
A écouter sur : http://www.espace-livres.be/Secrets-d-ecrivains-de-David?rtr=y
David Martens & Christophe Meurée, Secrets d'écrivains. Enquête sur les enttretiens littéraires, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, "Réflexions faites", 2014, pp. 149-184.
Le présent entretien a été réalisé au début du mois de juillet 2013, par une belle journée estiva... more Le présent entretien a été réalisé au début du mois de juillet 2013, par une belle journée estivale, dans l’appartement d’Edmond Morrel, à Bruxelles. Le dialogue qui a eu lieu à cette occasion a été ensuite sensiblement retouché, par mes soins tout d’abord, par ceux d’Edmond Morrel ensuite. (D. Martens)
En 1947, la vie littéraire reprend, après une longue guerre, des périodes de dictature et de turb... more En 1947, la vie littéraire reprend, après une longue guerre, des périodes de dictature et de turbulences politiques qui ont eu un impact considérable sur la production, la diffusion, la réception de la littérature. Mais cette nouvelle vie n'est pas une simple reprise ou continuation, même si les transformations en cours ne sont pas toujours immédiatement visibles.
De l’essentiel qui s’impose tout de suite à l’attention (Gide, Malraux, Malaparte, Mann, Sartre…), de futurs chefs-d’œuvre qui passent inaperçus (Robert Antelme, Primo Levi), des œuvres tombées dans l’oubli, des revues et prix littéraires prestigieux à des curiosa ici redécouvertes, des événements individuels (emprisonnements, retours d’exil, polémiques…) aux grands enjeux sociaux de l’époque (mémoire de la Shoah, péril atomique, début de la guerre froide…), l’objectif de ce livre est de faire revivre dans toute sa diversité une année littéraire dont le présent était très différent de ce qu'en a retenu la postérité.
L’ouvrage se présente comme une coupe histologique dans le continuum de l’actualité littéraire et culturelle d’une année déterminante dans l’histoire de la littérature européenne. Cet almanach abondamment illustré plonge le lecteur, à travers 47 articles, au sein de l’écosystème de l’année 1947, comme si, lecteur à cette époque, il découvrait, au jour le jour, la littérature en train de se faire.
Que voit-on des écrivains dans leurs photographies ? Ce livre entreprend une vaste réflexion, tan... more Que voit-on des écrivains dans leurs photographies ? Ce livre entreprend une vaste réflexion, tant historique que philosophique ou sociologique, en lien avec la photolittérature, c'est-à-dire le rapport complexe entretenu entre écriture et photographie. À travers 25 contributions illustrées, cet ouvrage examine comment la littérature, le journalisme, l'enseignement, la publicité et le monde muséal usent de ces images et comment la photographie a changé la relation des lecteurs aux auteurs, du milieu du XIXe siècle à l'ère du numérique. Avec le soutien du CELLAM de l'université Rennes 2, la région Bretagne, Rennes Métropole, le centre MDRN de l'université de Leuven, le centre culturel international de Cerisy-la-Salle, la Fondation Jan-Michalski pour l'écriture et la littérature.
Durant le XXe siècle l’idée de noblesse continue d’exercer une fascination structurante sur les é... more Durant le XXe siècle l’idée de noblesse continue d’exercer
une fascination structurante sur les écrivains. Poursuivant l’interrogation conduite dans le premier tome de 'Lettres de noblesse', consacré au XIXe siècle, cet ouvrage étudie l’imaginaire nobiliaire dans la littérature française du XXe siècle.
Du romantisme à la Belle Époque, l’idée de noblesse a été largement mise à profit par les écrivai... more Du romantisme à la Belle Époque, l’idée de noblesse a été largement mise à profit par les écrivains. Cet ouvrage collectif a pour ambition de cerner certaines des principales lignes de force et des fonctions de cet imaginaire dans la littérature française du XIXe siècle.
Les écrivains ont été parmi les personnages les plus photographiés, en dépit de leurs fréquentes ... more Les écrivains ont été parmi les personnages les plus photographiés, en dépit de leurs fréquentes réticences. Mais que voit-on des écrivains dans leurs photographies ? L'écrivain vu par la photographie entreprend une vaste réflexion, tant historique que philosophique ou sociologique, qui se propose de penser la représentation photographique des écrivains en relation avec la médiatisation de l'activité littéraire, mais aussi plus largement avec la photolittérature, c'est-à-dire le rapport complexe, entre fascination et répulsion, entretenu par les écrivains avec ce medium depuis ses origines. Les portraits d'auteurs, la représentation de ses proches, de ses lieux de vie, voire de ses objets familiers, font depuis longtemps partie de l'écosystème de la vie littéraire, mais les photographies des écrivains sont demeurées une sorte de face cachée des livres. À travers 25 contributions illustrées, cet ouvrage examine comment la littérature, le journalisme, l'enseignement, la publicité et le monde muséal, usent de ces images. Son ambition est de montrer tout ce que la photographie a changé dans la relation des lecteurs aux auteurs, du milieu du XIXe siècle à l'ère du numérique.
Jamais sans doute la pseudonymie n'a été chose plus partagée qu'en ce début de XXI e siècle. Jadi... more Jamais sans doute la pseudonymie n'a été chose plus partagée qu'en ce début de XXI e siècle. Jadis, le recours à une autre identité via un autre nom que celui fi gurant à l'état civil était essentiellement restreint à certaines sphères d'activités spécifi ques : ordres religieux, services secrets, pratiques artistiques… De nos jours, en revanche, à la faveur du développement d'internet en particulier, la pratique qui consiste à user d'un autre nom que le sien semble devenue monnaie courante et le pseudo se situe désormais au coeur de certaines des pratiques qui façonnent notre relation à l'écrit et à sa diffusion publique. Qu'en est-il des écrivains en ce qui concerne leurs recours à ce geste d'écriture auquel ils ont conféré son degré de sophistication le plus prononcé ?
Durant les années cinquante et soixante, l’œuvre théâtrale de Georges Schehadé a compté parmi les... more Durant les années cinquante et soixante, l’œuvre théâtrale de Georges Schehadé a compté parmi les plus reconnues du Nouveau Théâtre. Composée de six pièces et d’une pantomime, elle tient son charme de la poésie qui y donne à entendre une voix singulière dans la création dramatique du XXe siècle. La réception de ce théâtre de poète a toutefois donné lieu à des polémiques dont on s’explique mal aujourd’hui la virulence. Le présent ouvrage propose de pénétrer dans les coulisses d’une création et de retracer la réception du théâtre de Schehadé en France. Dans cette perspective, les principales correspondances dramatiques de l’auteur de La Soirée des proverbes sont ici publiées pour la première fois dans leur intégralité. Cet ensemble est en outre accompagné d’un choix d’articles témoignant de la réception, parfois houleuse, des pièces de Schehadé en France. Présentant un ensemble témoignant de plus de quinze ans de création théâtrale, cette édition permet de retracer l’aventure théâtrale de Schehadé en France de la petite salle de la Huchette (Monsieur Bob’le, 1951) à la Comédie-Française (L’Émigré de Brisbane, 1967). Elle représente ainsi une invitation à la lecture de l’oeuvre dramatique de celui qui apparaît comme la principale figure de la modernité littéraire libanaise au XXe siècle.
Prolongeant une dynamique de fond qui sous-tend le XIXe siècle en France, la noblesse continue du... more Prolongeant une dynamique de fond qui sous-tend le XIXe siècle en France, la noblesse continue durant le XXe siècle d’exercer une fascination structurante sur de nombreux écrivains. Relevant par bien des aspects d’une « tradition » que la modernité tend par ailleurs à battre en brèche, le modèle nobiliaire contribue ainsi à orienter les dynamiques mutationnelles de la littérature, tout au long d’un siècle marqué par plusieurs crises historiques et sociales de grande ampleur. Poursuivant l’interrogation conduite dans le premier tome de Lettres de noblesse, consacré au XIXe siècle, cet ouvrage vise à cerner certaines des principales lignes de force et des fonctions de l’imaginaire nobiliaire dans la littérature française du XXe siècle.
Dans la France post-révolutionnaire, l’idée de noblesse continue de constituer un point de référe... more Dans la France post-révolutionnaire, l’idée de noblesse continue de constituer un point de référence majeur de l’imaginaire social et, dans le domaine littéraire, la noblesse a été particulièrement mise à profit par les écrivains. L’imaginaire dont elle constitue le creuset a pris différentes formes, du romantisme à la littérature de la Belle Époque, qu’il s’agisse de mettre en scène des personnages de nobles, d’élaborer des stratégies fondées sur des ethos aristocratiques ou de mobiliser des systèmes de valeurs attachés à la noblesse. Cet ouvrage vise à cerner certaines des principales lignes de force et des fonctions de cet imaginaire dans la littérature française du XIXe siècle.
Que font les écrivains lorsqu’ils n’écrivent pas ? Ils parlent, et lorsqu’ils parlent c’est souve... more Que font les écrivains lorsqu’ils n’écrivent pas ? Ils parlent, et lorsqu’ils parlent c’est souvent de littérature. L’écrivain, aujourd’hui, n’est plus seulement quelqu’un qui écrit. Il est aussi quelqu’un dont on recueille les propos : au sujet de ses livres, de ceux des autres, ou encore de son métier, même si ce métier n’est généralement pas le seul. Parfois, les auteurs s’expriment en privé, en tête-à-tête ou dans leur correspondance. Mais, chaque jour davantage, comme leurs écrits, leurs paroles s’adressent au public : en librairie, en classe, à la radio ou à la télévision, sur internet.
Ceci n’est pas un simple livre d’entretiens (ces livres ne manquent pas), mais un livre d’entretiens sur les entretiens (le premier du genre à notre connaissance). Il ne s’agissait pas tant d’interroger les écrivains sur leurs livres etsur leur pratique de l’écriture, que sur l’instrument même dont ils se servent pour en parler. Afin de faire de cet ouvrage une véritable enquête, nous avons préparé deux questionnaires de base, divisés en plusieurs rubriques. Le premier de ces questionnaires était destiné aux écrivains, le second aux intervieweurs, à charge pour chaque intervieweur de s’adapter à son interlocuteur.
Entretien autour de l'ouvrage à écouter sur Espace Livres : http://www.espace-livres.be/Secrets-d-ecrivains-de-David?rtr=y
Que représentent pour nous les écrivains ? À quoi servent-il ? Où et comment sont-ils visibles da... more Que représentent pour nous les écrivains ? À quoi servent-il ? Où et comment sont-ils visibles dans notre horizon quotidien ? Quels sont en somme les territoires de ces étranges créatures que sont les créateurs de textes ? Et en quoi ce qu’il nous est donné d’observer à leur égard nous éclaire-t-il sur leur activité ? En somme, que nous évoque cette étiquette dont nous savons qu’elle ne peut s’appliquer qu’à certains individus, doués d’une faculté particulière à écrire, mais qu’elle recouvre des réalités diverses et, à dire vrai, toujours un peu énigmatiques ? Si l’écrivain est l’auteur d’un discours appelé « littérature », il s’agit de se demander ce qu’il a de spécial, ce qui le distingue des auteurs qui produisent d’autres types de discours : l’historien, le juriste, le philosophe, le cinéaste, le publiciste… Pour y voir clair, il peut être opportun de se demander comment fonctionne un écrivain ? Quels en sont les modes d’emploi ? À quoi se sont-ils employés, et à quoi les a-t-on employés ? Car les écrivains se présentent et sont représentés dans des contextes éminemment variables qui font l’objet, au cours de l’histoire, de discours multiples, littéraires ou non.
Dans cette perspective, l’écrivain n’est pas un produit uniquement littéraire : il se trouve constitué par un faisceau de discours et d’images issus d’autres domaines que la littérature, et qui lui impriment leur marque. Qu’en est-il de l’écrivain lorsqu’il fait l’objet de discours journalistiques, philosophiques, psychologiques…, ou de représentations picturales, photographiques, cinématographiques... ? À quoi un écrivain s’emploie-t-il et quels emplois lui assigne-t-on ? En fonction de quels objectifs, dans quels contextes ? À quoi se trouve-t-il employé par d’autres discours ou supports de représentations et selon quelles finalités ? Sur le plan artistique, par exemple, pourquoi peindre, sculpter, photographier ou filmer des écrivains ? Comment comprendre le recours de la philosophie ou de la psychanalyse à des textes littéraires, à des figures d’écrivains particulières ou au paradigme de « l’écrivain » ? Quelle en est la nécessité propre à la discipline ou au média ? En quoi ces productions déterminent-elles l’image de l’écrivain et interagissent-elles avec ses conditions de travail et les modalités mêmes de sa création ?
C’est ces interrogations que le présent ouvrage, qui constitue le catalogue de l'exposition Écrivains : modes d'emploi (http://www.musee-mariemont.be), aspire à répondre.
Qui ne connaît Proust ? mais qui l'a lu ? Les figurations de l'écrivain forment un support import... more Qui ne connaît Proust ? mais qui l'a lu ? Les figurations de l'écrivain forment un support important de l'historiographie littéraire et culturelle. Or l'écrivain n'est pas uniquement le fils ou le père de ses oeuvres, mais aussi le produit d'interactions entre plusieurs types de discours, tissés par différents médias.
Comment donne-t-on à voir les écrivains ? Quels aspects sont-ils convoqués et à quelles fins, dans quels types de discours (politique, philosophique, psychologique, religieux...) ? Comment les arts graphiques, la photographie, le cinéma, les performances... contribuent-ils à l'appréhension des auteurs ? Dans quelle mesure et pourquoi une vision particulière d'un écrivain peut-elle, à un moment, s'imposer, disparaître, s'éloigner du discours auctorial ? Quelles sont les formes d'iddolâtrie ou d'iconoclasme que les figurations traduisent, et selon quelles axiologies ?
C'est à ces interrogations, qui mettent en question ce qu'est la littérature et ce que sont les écrivains, que se consacrent les contributions rassemblées dans le présent ouvrage.
"Je me suis fait un nom nouveau, déclare le poète d'Au coeur du monde, visible comme une affiche ... more "Je me suis fait un nom nouveau, déclare le poète d'Au coeur du monde, visible comme une affiche bleue et rouge." Et d'annoncer aussitôt, avec fierté, ce qui doit s'édifier derrière cet "échafaudage", à savoir une destinée d'écrivain et une œuvre littéraire toute entière. En effet, en adoptant, au printemps 1912, son pseudonyme de braises et de cendres, Frédéric Louis Sauser invente non seulement une signature emblématique, mais crée une figure d'écrivain sans pareil, qu'il lui incombera dès lors d'incarner sa vie durant. L'écriture se déploie ainsi sous le signe d'une altérité radicale et fertile, en fonction de laquelle tous ses composants sont appelés à entrer dans la danse. Mais comment et selon quelles modalités le nom de plume marque-t-il d e son sceau la poétique d'une œuvre aussi abondante et multiple ? Pas à pas, l'audacieuse fiction de jeunesse devient si bien réalité qu'à l'âge mûr, "Blaise Cendrars" finira par estampiller certains documents d'identité. Nombre de ses textes témoignent, par-delà le versant parricide du pseudonyme, de son désir de se donner lui-même en père idéal, rachetant ainsi les échecs hu miliants de son vrai père. D'autre part, une veine alchimique soutient cette élaboration de soi en être pleinement vivant, tel que l'auteur de Bourlinguer s'est toujours rêvé. Éclairant en profondeur une pratique littéraire originale, l'étude de cette poétique de la pseudonymie propose une traversée neuve des grands textes de Cendrars, riche en surprises et découvertes, dont la moindre n'est pas celle du sens caché de la fameuse cigarette dont l'écrivain ne s'est pour ainsi dire jamais départi.
Modern Times. Literary Change seeks to redefine what we mean by “literature” and “history” in Eur... more Modern Times. Literary Change seeks to redefine what we mean by “literature” and “history” in European modernism studies. This book develops a new functionalist approach for modern literary historiography and introduces alternative methods for dealing with European writings and their multiple mediatizations, histories and functions. Modern Times. Literary Change illustrates these new insights in chapters dealing with canonized figures (such as Robert Musil, André Breton, Man Ray and Denis de Rougemont) as well as internationally less known writers (such as Belgian avant-gardists Louis Scutenaire and Paul van Ostaijen and Italian novelist Enrico Emanuelli). For both its theoretical argument and its subtle readings this book will be of interest to all those who study European literature from the modernist period.
Pour l’individu comme pour la société, la question de l’héritage est au coeur de la construction ... more Pour l’individu comme pour la société, la question de l’héritage est au coeur de la construction identitaire et des productions culturelles. L’héritage désigne à la fois le legs lui-même et le processus incluant la filiation et la transmission. En littérature, son traitement se révèle capital : on ne peut écrire sans transmettre et, du même coup, on s’inscrit dans une filiation quand ce ne serait que pour s’y inscrire en faux. Si l’Ancien Régime peut apparaître comme stable sous cet angle, les Lumières et surtout le Romantisme vont faire advenir, dans un certain tumulte, un mode paradoxal d’hériter. L’autonomie croissante de l’individu s’accompagne désormais d’une fatalité autre que celle du sang et des tares physiques ou sociales. Plus près de nous, la compilation parfois douloureuse des héritages aboutira au « droit au souvenir », voire au « devoir de mémoire », avant qu’un impératif de créativité dans la résilience ouvre aussi, salutairement, le droit – fût-il partiel ou temporaire – à l’oubli.
L'oeuvre de Blaise Cendrars s'est constamment placée sous le signe d'un imaginaire du crime. Le c... more L'oeuvre de Blaise Cendrars s'est constamment placée sous le signe d'un imaginaire du crime. Le crime a permis à l'écrivain de rendre compte de sa conception de la création littéraire, de ses enjeux -l'appropriation de l'autre- et de ses pouvoirs -de refaçonnement identitaire-, voire des impasses auxquelles elle a pu se trouver confrontée. A ce titre, l'imaginaire du crime nourrit la cohérence de la production de l'auteur de Panorama de la pègre.
This project seeks to provide both a historical study and a theoretical analysis of fivecollectio... more This project seeks to provide both a historical study and a theoretical analysis of fivecollections of illustrated biographies of writers published in France between the post-war period and the present (1944-2013) – “Poètes d’aujourd’hui” (Seghers), “Écrivains de toujours” (Seuil), “Albums Pléiade” (Gallimard), “Qui êtes-vous/Qui suis-je” (La Manufacture) and “Les Contemporains” (Seuil). The project will focus on the functions of these collections in the context of the rise of paperback publishing and the construction of the literary canon in the last decades.
The historical side of the project will study the history of the collections in terms of their relation to the larger French literary scene. These illustrated biographies represent a new literary format (small size), based on the interaction between multiple genres (biography, portrait, critical essay and anthology), along with a rich iconography. Accordingly, from a more theoretical perspective then, the project will analyse the way in which these works function in terms of genres and mediological and socio-literary constraints.
The study of collections of works that have been neglected in the field of literary studies, despite having been widely diffused in the second half of the 20th century. The project will apply a diversity of methodologies, including the history of the book and history of literature, discourse analysis, mediology, iconographic analysis and sociology. As such, this project will help deepen the theory on the author in literature as well as the study of genres, particularly in their interactions and in their relationship with the medium.
The aim of this research project is to study the impact of the emergence and development of cinem... more The aim of this research project is to study the impact of the emergence and development of cinema on the notion of literature that French writers advocated, as well as on their actual writing practices, from the end of World War I to the post-World War II era.
The project aims at bringing to light how referring to cinema enabled literature to redefine its role and prerogatives, in opposition to the cinematographic model (autonomisation) or in rapprochement with it. It will also explore narrative and lyrical forms inspired by cinema (cine-novels, cinematographic poems), as well as the way writers became involved in cinema (from various forms of collaborations to film directing itself).
The project’s originality lies in its globalizing perspective. It will attempt to establish a system entailing various forms of positioning for literature vis-a-vis cinema. The whole range of narrative and poetical genres will be considered and their mutations taken into account. Moreover, the project will include all the writers belonging to the avant-gardes, notably modernist and surrealist writers, as well as authors deemed minor.
This project will study the literary, cultural, social, and mediological transformations of the i... more This project will study the literary, cultural, social, and mediological transformations of the interview from a historical, diachronic point of view. Its main corpus will be French and its main focus will be on the emergence, development, and appropriation of the major new audiovisual technologies of the 20th century: radio, television, internet. By doing so, we will foreground the importance of the theoretical and societal stakes and impact of these transformations.
This project wil study the consequences of the growing mediatization of the author’s body in the ... more This project wil study the consequences of the growing mediatization of the author’s body in the renewed approach of the literary text as performance and the stronger awareness of the ritual and community-building interaction enabled by the literary text
Que représentent pour nous les écrivains ? À quoi servent-il ? Où et comment sont-ils visibles da... more Que représentent pour nous les écrivains ? À quoi servent-il ? Où et comment sont-ils visibles dans notre horizon quotidien ? Quels sont en somme les territoires de ces étranges créatures que sont les créateurs de textes ? Et en quoi ce qu’il nous est donné d’observer à leur égard nous éclaire-t-il sur leur activité ? En somme, que nous évoque cette étiquette dont nous savons qu’elle ne peut s’appliquer qu’à certains individus, doués d’une faculté particulière à écrire, mais qu’elle recouvre des réalités diverses et, à dire vrai, toujours un peu énigmatiques ? Si l’écrivain est l’auteur d’un discours appelé « littérature », il s’agit de se demander ce qu’il a de spécial, ce qui le distingue des auteurs qui produisent d’autres types de discours : l’historien, le juriste, le philosophe, le cinéaste, le publiciste… Pour y voir clair, il peut être opportun de se demander comment fonctionne un écrivain ? Quels en sont les modes d’emploi ? À quoi se sont-ils employés, et à quoi les a-t-on employés ? Car les écrivains se présentent et sont représentés dans des contextes éminemment variables qui font l’objet, au cours de l’histoire, de discours multiples, littéraires ou non. Dans cette perspective, l’écrivain n’est pas un produit uniquement littéraire : il se trouve constitué par un faisceau de discours et d’images issus d’autres domaines que la littérature, et qui lui impriment leur marque. Qu’en est-il de l’écrivain lorsqu’il fait l’objet de discours journalistiques, philosophiques, psychologiques…, ou de représentations picturales, photographiques, cinématographiques... ? À quoi un écrivain s’emploie-t-il et quels emplois lui assigne-t-on ? En fonction de quels objectifs, dans quels contextes ? À quoi se trouve-t-il employé par d’autres discours ou supports de représentations et selon quelles finalités ? Sur le plan artistique, par exemple, pourquoi peindre, sculpter, photographier ou filmer des écrivains ? Comment comprendre le recours de la philosophie ou de la psychanalyse à des textes littéraires, à des figures d’écrivains particulières ou au paradigme de « l’écrivain » ? Quelle en est la nécessité propre à la discipline ou au média ? En quoi ces productions déterminent-elles l’image de l’écrivain et interagissent-elles avec ses conditions de travail et les modalités mêmes de sa création ?
C’est ces interrogations qu'a tenté de répondre l'exposition dont on trouvera ici le guide du visiteur, en français et en néerlandais.
Acta fabula, vol. 15, n° 4, Essais critiques, Avril 2014., 2014
Interférences littéraires - literaire interferenties (Literary Interferences) aims to take into a... more Interférences littéraires - literaire interferenties (Literary Interferences) aims to take into account the interferences through which, in the course of its history, literature has constituted itself in the interaction with other discourses, cultural forms and social practices. More specifically, it intends to study, on the one hand, the models that literary texts have borrowed from other discursive, pragmatic and imaginary domains and, on the other hand, the representations and usages of literature as they appear in other forms of discourse and sectors of socio-cultural activity.
Interférences littéraires - literaire interferenties publishes two issues per year, in six different languages (German, English, French, Italian, Dutch and Spanish). It comprises thematic issues as well as single articles, all dealing with the multiple 'interferences' which have shaped and transformed literary discourse . The historical era covered by the journal is modernity in the broad sense of the term, from the 16th century to the present. The 18th century saw the emergence of the concept of literature as we know it today, yet a full understanding of this development requires a broader historical framework, which will of course be further specified or limited according to the topics addressed.
MDRN is a KU Leuven research lab that studies a uniquely varied period in literary history: the (... more MDRN is a KU Leuven research lab that studies a uniquely varied period in literary history: the (long) first half of the 20th century. MDRN looks at the many ways in which modernist literature during this period was defined and legitimized in each of the main Western European traditions (English, French, German, Italian, Spanish and Dutch) and focuses on literature's multiple functions, histories and mediatizations.
MDRN was founded in 2011 by Jan Baetens, Sascha Bru, Dirk de Geest, David Martens and Bart Van Den Bossche with a double aim: to further our understanding of literature in the modernist period, and, more generally, to develop a multidimensional and functionalist approach to change in modern Western European literature.
The lab's work and projects are supported by a variety of funding bodies. The lab annually hosts conferences, lectures and workshops, and further organizes exhibitions. This website reports on past and upcoming initiatives as well as on the team's publications.
Mis en ligne en janvier 2015, le site www.litteraturesmodesdemploi.org est un espace d’exposition... more Mis en ligne en janvier 2015, le site www.litteraturesmodesdemploi.org est un espace d’exposition numérique. Il a pour vocation d’accueillir et d’archiver des expositions en ligne relatives à la littérature ainsi que leur catalogue. Sa finalité est d’assurer la promotion et la diffusion des recherches universitaires relatives à la littérature à l’intention d’un large public et de favoriser la mise en valeur du patrimoine littéraire ainsi que la connaissance de l’histoire de la littérature.
Depuis septembre 2016, le site héberge une revue, L’Exporateur littéraire : carnet de visites, qui publie un agenda des expositions (http://litteraturesmodesdemploi.org/catalogue/veille-des-expositions) et des comptes rendus critiques d’expositions ayant trait à la littérature (http://www.litteraturesmodesdemploi.org/exposition/lexporateur-litt%C3%A9raire-carnet-de-visites), rassemblés en revue une fois par an.
L’objectif de cette nouvelle revue est d’interroger la présence de la littérature dans les expositions. Elle constitue un observatoire des pratiques d’exposition du littéraire dans le domaine muséal, physique ou virtuel, et se présente comme un espace de description et de réflexion quant à la façon dont elle est abordée et présentée au public.
Les personnes désireuses de contribuer à L’Exporateur littéraire sont invitées à prendre contact avec la rédaction. Les comptes rendus seront soumis à l’appréciation du comité de rédaction de la revue. De même, si vous souhaitez ajouter une exposition à notre agenda, merci de nous écrire à exporateurlitteraire@gmail.com.
L’Exporateur littéraire
Responsable de la rédaction : Anne Reverseau
Comité de rédaction : Sofiane Laghouati, David Martens & Anne Reverseau
12 octobre : Maison des sciences de l'homme de Nantes 13 octobre : Maison Julien Gracq, Saint-Flo... more 12 octobre : Maison des sciences de l'homme de Nantes
13 octobre : Maison Julien Gracq, Saint-Florent-le-vieil
Il s'agit ici de s'interroger sur le rôle que joue l'autochtonie dans la constitution de l'image des auteurs en étudiant les formes de la commémoration et la constitution de communautés de lecteurs à l'échelle locale. On s'attachera dans le même temps aux usages que ces communautés peuvent faire de l'image d'auteur dans la constitution de l'image d'une ville et à la manière dont ce canon littéraire défini par l'appropriation de figures auctoriales locales informe la mémoire collective de la littérature.
Journées
Ancrage littéraire et commémoration
Jeudi 12 octobre
à la Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin,
5 allée Jacques Berque, Nantes
9h00 Introduction
Mathilde Labbé (Université de Nantes)
« L’ancrage du littéraire dans les territoires : patrimoine et rôle des communautés »
09h20 Géographie littéraire et géographie de la littérature
Anne Reverseau (KU Leuven)
« La résidence comme "greffe" de l’écrivain sur un territoire »
Géraldine Molina (Université de Nantes)
« La coproduction de la ville et de la littérature : fabrique urbaine de la littérature et fabrique littéraire des espaces urbains. Une perspective de géographie de la littérature »
David Martens (KU Leuven)
« Le portrait de pays : un genre à vocation patrimoniale »
10h20 Discussion
10h50 Pause
11h00 Parcours littéraires et ressources numériques
Aurélie Adler (Université de Picardie-Jules Verne)
« Le projet Ancrages – passages : la Picardie et ses écrivains »
Irvin Raschel (Université de Nantes)
« Le projet ReNom : la carte et les territoires »
11h40 Discussion
Déjeuner
14h Usages numériques du patrimoine
Philippe Cottier (Université de Nantes)
« La conception collective de ressources pour l'enseignement et ses enjeux »
Florent Laroche(Ecole centrale de Nantes)
« L'utilisation du numérique pour comprendre le patrimoine : entre modèles 3D et modèles sémantiques »
14h30 Echange animé par Philippe Cottier, Florent Laroche et Vincent Tourre (Ecole centrale de Nantes).
16h Pause
16h15 Table ronde animée par Mathilde Labbé et Françoise Nicol (Université de Nantes) : patrimoine architectural et patrimoine littéraire
Agnès Marcetteau (Musée Jules Verne et la Bibliothèque municipale de Nantes), Emmanuelle Garcia (Mobilis), Cathie Barreau (Comité littéraire et artistique de la Maison Julien Gracq)
17h15 Discussion
Vendredi 13 octobre
à la Maison Julien Gracq,
1 rue du Grenier à sel, Saint-Florent-le-Vieil
8h15 Accueil puis visite guidée de la Maison Julien Gracq, par Étienne Brochard
9h15 Territorialisations de la fiction
Jean-Marie Privat (Université de Lorraine)
« Communautés de lecteurs ou lectures communales. Le cas de Ry/Bovary »
Marianne Duflot (Université Rennes 2)
« Claude Ponti, jardin d’enfance »
9h45 Discussion
10h15 Patrimonialisation de figures auctoriales
Emmanuelle Bousquet (Université de Nantes)
« La patrimonialisation des auteurs au sein de l’université : le cas de Michel Chaillou »
Nathalie Grande (Université de Nantes)
« Deux figures du matrimoine : patrimonialisation comparée de deux grandes autrices du XVIIe siècle, Mme de Lafayette et Mme de Sévigné »
10h45 Discussion
11h15 Pause
11h30 Questions d'échelle
Pascale Kuntz (Polytech Nantes)
« Visualisation et SHS »
Laurent Devisme (ENSA Nantes)
« Cultures territoriales, liens aux lieux et codage du territoire – ressources et pièges de l’échelle locale »
12h10 Discussion
Déjeuner
14h30 : Visite de l'exposition Mémoires enfouies d'Yves Piquet à l'Abbaye mauriste
Manifestation organisée dans le cadre du programme de recherche « Littérature et mémoire collective », soutenue par le CPER DI2L2S, le laboratoire l'Antique, le Moderne (L'AMO, Université de Nantes) et la Maison Julien Gracq
Organisation : Mathilde Labbé