Jean-Samuel Beuscart | Orange Labs - France Telecom R&D (original) (raw)
Books by Jean-Samuel Beuscart
L'introduction de mon mémoire original d'HDR, soutenue le 9 décembre 2019.
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Comment internet modifie-t-il nos façons de se rencontrer, de travailler, de militer, de consomme... more Comment internet modifie-t-il nos façons de se rencontrer, de travailler, de militer, de consommer ou de se cultiver ? Des questions devenues centrales, tant les technologies internet sont aujourd’hui intimement liées à nos existences.
Le présent ouvrage fait la synthèse de vingt années de recherches sociologiques internationales sur le sujet. Structuré en chapitres thématiques – interactions, sociabilités, médias, politique et économie –, il revisite les promesses d’internet en matière de démocratisation, de transparence et d’empowerment des individus.
Enfin, puisque sociologues et étudiants utilisent de plus en plus internet pour conduire leurs travaux, le livre fait également le point sur les méthodes d’enquête qui s’offrent à eux
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" Achat d’espaces publicitaires dans les médias, marketing direct, relations avec la presse, pub... more "
Achat d’espaces publicitaires dans les médias, marketing direct, relations avec la presse, publicité sur le lieu de vente... : les œuvres culturelles, comme la plupart des produits commercialisés, font l’objet d’un travail de promotion lorsqu’elles sont mises sur le marché.
Pourtant, professionnels et chercheurs – économistes et sociologues – semblent s’accorder sur le caractère particulier des biens culturels : il est bien souvent difficile de prédire leur succès ; voire, certaines créations ne sauraient être exposées au marché sans être dénaturées. Promeut-on une œuvre culturelle comme un produit ordinaire ? Les dépenses de promotion s’orientent-elles vers les créateurs qui sont déjà les plus visibles ou visent-elles à faire connaître de nouveaux artistes ? Renforcent-elles ou réduisent-elles la diversité culturelle, offerte et consommée ? Dans quelle mesure Internet recompose-t-il les stratégies de promotion ?
L’ouvrage décrit des dispositifs et des stratégies de promotion dans les médias qui diffèrent selon les secteurs : alors que la presse écrite est le média favori de promotion des livres, le cinéma ou les musées préfèrent l’affichage, tandis que les communautés de joueurs restent les plus efficaces pour faire connaître un jeu vidéo. Dans toutes les filières culturelles, la construction de la visibilité occupe une place de plus en plus importante.
L’ouvrage propose d’identifier trois grands régimes publicitaires, correspondant à des produits culturels différents et à des rapports distincts à l’incertitude sur le succès : le best-seller programmé, le produit créatif risqué, le produit culturel de niche. Ces régimes promotionnels se retrouvent, en proportions variées, dans l’ensemble des filières culturelles. Enfin, les acteurs des filières culturelles se sont diversement approprié les outils de visibilité en ligne, qui semblent favoriser les produits de niche et les bests-sellers.
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Papers by Jean-Samuel Beuscart
E. Kessous, J.P. Nau, Les Technologies et le gouvernement des marchés, L'Harmattan, 2020
Nous nous intéressons dans cet article aux dispositifs numériques construits pour inciter les ind... more Nous nous intéressons dans cet article aux dispositifs numériques construits pour inciter les individus à adopter des comportements de consommation « durables » : applications et sites web d'information et de conseils, bases de données collaboratives, capteurs et objets connectés traçant des comportements ou des données d'environnement, qui se donnent pour objectif d'aider les individus à réduire leur empreinte écologique. Dans un premier temps, à partir d'entretiens avec des entrepreneurs porteurs de tels dispositifs (n=9), nous dessinons la figure de l'utilisateur qui est construite par ces outils, ainsi que la façon dont leurs concepteurs envisagent l'action des dispositifs numériques sur les consommateurs. Cette action apparaît en tension entre deux motifs : la conversion des individus et le déplacement des comportements. Dans un second temps, nous développons l'étude de cas d'un dispositif de recyclage connecté, qui comptabilise et récompense les gestes de recyclage du verre. A partir d'entretiens avec les utilisateurs et les commerçants participant au système (n=30), nous observons par quelles médiations le système parvient à transformer des conduites : la récompense marchande, l'émulation, la reconnaissance inscrite dans le dispositif, ces mécanismes étant très inégalement à l'oeuvre d'un individu à l'autre ; leur coexistence au sein du dispositif génère d'ailleurs des tensions.
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Revue Française de Socio-Economie n°22, 2019
Le succès des plateformes de consommation collaborative n’est plus à démontrer. Qu’il s’agisse d’... more Le succès des plateformes de consommation collaborative n’est plus à démontrer. Qu’il s’agisse d’échanger des biens d’occasion, de louer son appartement ou de proposer un dîner à des touristes de passage, les particuliers se sont emparés des plateformes web pour multiplier les échanges marchands entre eux. Entre la crainte de voir la logique marchande polluer la moindre relation sociale et l’espoir de voir la consommation entre pairs enchanter l’économie, cet article s’intéresse plus précisément au type de lien social que produisent ces plateformes, grâce à la description des cadrages techniques qu’elles proposent et de la manière dont les utilisateurs se les approprient.
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Réseaux, 2019
Les services d’écoute musicale en streaming se situent à mi-chemin entre deux dispositifs antérie... more Les services d’écoute musicale en streaming se situent à mi-chemin entre deux dispositifs antérieurs, la radio et la collection de disques, et deux modes d’agentivité associés : le consommateur pris en charge par la programmation musicale dans le cas de la radio, l’amateur dans le cas de la collection. Ils proposent ainsi un régime hybride de prise en charge personnalisée, adaptée aux goûts des usagers, mesurés par leurs écoutes passées, via l’usage de systèmes de recommandation. Dans quelle mesure la figure dessinée par les interfaces se traduit-elle dans les comportements réels des auditeurs ? Nous nous appuyons sur l’analyse des traces d’activités musicales d’un échantillon aléatoire de 4000 utilisateurs d’une plateforme musicale, suivi pendant une période de cinq mois, pour répondre à cette question. Nous décrivons d’abord la distribution des écoutes, et montrons que si la diversité des consommations sur la plateforme est plus grande que sur d’autres dispositifs, les écoutes demeurent fortement concentrées sur les artistes les plus populaires. Nous examinons ensuite les usages des recommandations par les usagers, en montrant qu’ils restent mesurés, inégalement distribués, et que les usages de découverte musicale, s’ils orientent les usagers vers des musiques de la mid-tail et de la long-tail, demeurent marginaux.
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Réseaux, 2018
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Terminal, 2018
Alors que les pouvoirs publics appellent de plus en plus les individus à modifier leurs comportem... more Alors que les pouvoirs publics appellent de plus en plus les individus à modifier leurs comportements dans un sens plus « durable », l’innovation numérique n’est guère mobilisée en ce sens et reste comme à l’écart de cette politique environnementale. De nouvelles entreprises entendent combler ce vide et développent des dispositifs numériques susceptibles d’aider les utilisateurs dans l’adoption de « petits gestes verts », acteurs que nous proposons d’appeler « Transition Techs ». En s’appuyant sur une exploration en ligne de 120 initiatives et d’entretiens avec des entrepreneurs porteurs de tels dispositifs (n=9), l’article s’attache à décrire ces innovateurs numériques d’un genre nouveau, à en décrypter les trajectoires, intentions et positionnements, ainsi que les modèles économiques. À la lumière de ces spécificités, nous constatons que cet espace en cours de constitution reste fragile, parcouru de tensions, loin d’un monde social solidifié.
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Sociologie du travail, 2018
The Sharing Economy Between Work and Leisure: An Exploratory Inquiry. Over the last decade, platf... more The Sharing Economy Between Work and Leisure: An Exploratory Inquiry.
Over the last decade, platforms in the “sharing” economy have enabled private individuals to sell or lease their goods, skills or labour through online services. This article seeks to describe the activities that these individuals pursue on such platforms, and to account for the meanings they give them. We build upon fieldwork that combines quantitative data analysis and interviews with suppliers on three websites (A Little Market, Drivy, Welkeys). We show that sharing economy platforms are only marginally a place for full-time work but instead provide a space where varied and pluralistic forms of activity unfold, at the overlap between the spheres of work and leisure. The core of the activity on sharing platforms appears to be a renewed form of the side jobs (“travail à-côté”) studied by Florence Weber or the alternative forms of work (“autre travail”) highlighted by Patrice Flichy, part of it linked closely with individual career paths and the labour market (entrepreneurship, transitions), another part associated with hobbies, leisure and the domestic economy.
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in Dominique Pasquier (dir.), Explorations numériques. Hommages aux travaux de Nicolas Auray, 2017
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P.M.Menger et S. Paye, Big Data et traçabilité numérique. Les sciences sociales face à la quantification massive des individus, Editions du Collège de FRance, 2017
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terrains et travaux, 2017
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In recent years, web sites where individual consumers can rate and review goods and services have... more In recent years, web sites where individual consumers can rate and review goods and services have mushroomed all over the Internet. Restaurants are particularly affected by online reviewing. If the impact of online consumer reviews (OCRs) on the demand side of markets is now well understood and measured, few studies examine the reception of this new evaluation method by those who are assessed. Based on interviews with French restaurant managers, our research shows that OCRs systems reconfigure relations of accountability in the restaurant industry. We use the notion of reactivity to describe the mechanisms through which the new evaluation system transforms the activity of restaurants. We also examine the affects surrounding the reception of ratings and reviews by restaurant managers and the moral criteria that accompany their discourses on online reviews. Many restaurants consider online reviews as a brutal and hypocritical mode of judgment. The judgment produced by online ratings and reviews is not easily borne by restaurant managers, because it challenges the conventions of quality they had previously internalized as legitimate, that is, those produced by professional experts. We interpret this ambivalent reception as the unfinished movement of transforming a performative reputation device into a legitimate evaluation institution.
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Face à la prolifération des classements, mesures et autres chiffres de la réputation en ligne et ... more Face à la prolifération des classements, mesures et autres chiffres de la réputation en ligne et hors ligne, une question mérite d’être posée : peut-on analyser les réputations en dehors des dispositifs qui les soutiennent ?
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By facilitating the self-publishing of amateur work, internet technologies have provoked a substa... more By facilitating the self-publishing of amateur work, internet technologies have provoked a substantial democratization of online artistic practices. We focus in this article on amateur video makers who post their production on platforms such as YouTube and Dailymotion. We analyze the meaning they give to the fame and reputation they build online. Then we investigate the ways they do (or do not) convert the reputation capital they have accumulated online, into a reputation that is valuable on artistic labor markets. We observe to what extent the (often self-taught) practice of online video is an alternative path to enter the markets for artistic work, and to which markets it provides access.
Les technologies d’internet ont suscité, en facilitant l’autopublication des œuvres d’amateurs, une forte démocratisation des pratiques d’expression artistique en ligne. Nous nous intéressons dans cet article aux vidéastes amateurs qui mettent en ligne leur production sur des plateformes telles que YouTube et Dailymotion. Nous analysons le sens que donnent les individus à la notoriété qu’ils construisent en ligne, et la façon dont ils convertissent (ou non) leur capital de notoriété accumulé en ligne en réputation artistique valorisable sur des marchés du travail. Ce travail est orienté par la question de savoir dans quelle mesure la pratique (souvent autodidacte) de la vidéo en ligne est une voie d’entrée alternative sur les marchés du travail artistiques, et à quels marchés elle donne accès.
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in W.Lizé, D.Naudier, S.Sofio, Les stratèges de la notoriété, Editions des archives contemporaines, 2014
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Valuation Studies, 2014
This article examines the promise of market democratization conveyed by consumer rating and revie... more This article examines the promise of market democratization conveyed by consumer rating and review websites in the restaurant industry. Based on interviews with website administrators and data from the main French platforms, we show that review websites contribute to the democratization of restaurant criticism, which first started in the 1970s, both by including a greater variety of restaurants in the reviews, and by broadening participation, opening restaurant reviewing to all. However, this twofold democratic ambition conflicts with the need to produce fair and helpful recommendations, leading review websites to seek compromises between these two dimensions.
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L'introduction de mon mémoire original d'HDR, soutenue le 9 décembre 2019.
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Comment internet modifie-t-il nos façons de se rencontrer, de travailler, de militer, de consomme... more Comment internet modifie-t-il nos façons de se rencontrer, de travailler, de militer, de consommer ou de se cultiver ? Des questions devenues centrales, tant les technologies internet sont aujourd’hui intimement liées à nos existences.
Le présent ouvrage fait la synthèse de vingt années de recherches sociologiques internationales sur le sujet. Structuré en chapitres thématiques – interactions, sociabilités, médias, politique et économie –, il revisite les promesses d’internet en matière de démocratisation, de transparence et d’empowerment des individus.
Enfin, puisque sociologues et étudiants utilisent de plus en plus internet pour conduire leurs travaux, le livre fait également le point sur les méthodes d’enquête qui s’offrent à eux
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" Achat d’espaces publicitaires dans les médias, marketing direct, relations avec la presse, pub... more "
Achat d’espaces publicitaires dans les médias, marketing direct, relations avec la presse, publicité sur le lieu de vente... : les œuvres culturelles, comme la plupart des produits commercialisés, font l’objet d’un travail de promotion lorsqu’elles sont mises sur le marché.
Pourtant, professionnels et chercheurs – économistes et sociologues – semblent s’accorder sur le caractère particulier des biens culturels : il est bien souvent difficile de prédire leur succès ; voire, certaines créations ne sauraient être exposées au marché sans être dénaturées. Promeut-on une œuvre culturelle comme un produit ordinaire ? Les dépenses de promotion s’orientent-elles vers les créateurs qui sont déjà les plus visibles ou visent-elles à faire connaître de nouveaux artistes ? Renforcent-elles ou réduisent-elles la diversité culturelle, offerte et consommée ? Dans quelle mesure Internet recompose-t-il les stratégies de promotion ?
L’ouvrage décrit des dispositifs et des stratégies de promotion dans les médias qui diffèrent selon les secteurs : alors que la presse écrite est le média favori de promotion des livres, le cinéma ou les musées préfèrent l’affichage, tandis que les communautés de joueurs restent les plus efficaces pour faire connaître un jeu vidéo. Dans toutes les filières culturelles, la construction de la visibilité occupe une place de plus en plus importante.
L’ouvrage propose d’identifier trois grands régimes publicitaires, correspondant à des produits culturels différents et à des rapports distincts à l’incertitude sur le succès : le best-seller programmé, le produit créatif risqué, le produit culturel de niche. Ces régimes promotionnels se retrouvent, en proportions variées, dans l’ensemble des filières culturelles. Enfin, les acteurs des filières culturelles se sont diversement approprié les outils de visibilité en ligne, qui semblent favoriser les produits de niche et les bests-sellers.
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E. Kessous, J.P. Nau, Les Technologies et le gouvernement des marchés, L'Harmattan, 2020
Nous nous intéressons dans cet article aux dispositifs numériques construits pour inciter les ind... more Nous nous intéressons dans cet article aux dispositifs numériques construits pour inciter les individus à adopter des comportements de consommation « durables » : applications et sites web d'information et de conseils, bases de données collaboratives, capteurs et objets connectés traçant des comportements ou des données d'environnement, qui se donnent pour objectif d'aider les individus à réduire leur empreinte écologique. Dans un premier temps, à partir d'entretiens avec des entrepreneurs porteurs de tels dispositifs (n=9), nous dessinons la figure de l'utilisateur qui est construite par ces outils, ainsi que la façon dont leurs concepteurs envisagent l'action des dispositifs numériques sur les consommateurs. Cette action apparaît en tension entre deux motifs : la conversion des individus et le déplacement des comportements. Dans un second temps, nous développons l'étude de cas d'un dispositif de recyclage connecté, qui comptabilise et récompense les gestes de recyclage du verre. A partir d'entretiens avec les utilisateurs et les commerçants participant au système (n=30), nous observons par quelles médiations le système parvient à transformer des conduites : la récompense marchande, l'émulation, la reconnaissance inscrite dans le dispositif, ces mécanismes étant très inégalement à l'oeuvre d'un individu à l'autre ; leur coexistence au sein du dispositif génère d'ailleurs des tensions.
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Revue Française de Socio-Economie n°22, 2019
Le succès des plateformes de consommation collaborative n’est plus à démontrer. Qu’il s’agisse d’... more Le succès des plateformes de consommation collaborative n’est plus à démontrer. Qu’il s’agisse d’échanger des biens d’occasion, de louer son appartement ou de proposer un dîner à des touristes de passage, les particuliers se sont emparés des plateformes web pour multiplier les échanges marchands entre eux. Entre la crainte de voir la logique marchande polluer la moindre relation sociale et l’espoir de voir la consommation entre pairs enchanter l’économie, cet article s’intéresse plus précisément au type de lien social que produisent ces plateformes, grâce à la description des cadrages techniques qu’elles proposent et de la manière dont les utilisateurs se les approprient.
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Réseaux, 2019
Les services d’écoute musicale en streaming se situent à mi-chemin entre deux dispositifs antérie... more Les services d’écoute musicale en streaming se situent à mi-chemin entre deux dispositifs antérieurs, la radio et la collection de disques, et deux modes d’agentivité associés : le consommateur pris en charge par la programmation musicale dans le cas de la radio, l’amateur dans le cas de la collection. Ils proposent ainsi un régime hybride de prise en charge personnalisée, adaptée aux goûts des usagers, mesurés par leurs écoutes passées, via l’usage de systèmes de recommandation. Dans quelle mesure la figure dessinée par les interfaces se traduit-elle dans les comportements réels des auditeurs ? Nous nous appuyons sur l’analyse des traces d’activités musicales d’un échantillon aléatoire de 4000 utilisateurs d’une plateforme musicale, suivi pendant une période de cinq mois, pour répondre à cette question. Nous décrivons d’abord la distribution des écoutes, et montrons que si la diversité des consommations sur la plateforme est plus grande que sur d’autres dispositifs, les écoutes demeurent fortement concentrées sur les artistes les plus populaires. Nous examinons ensuite les usages des recommandations par les usagers, en montrant qu’ils restent mesurés, inégalement distribués, et que les usages de découverte musicale, s’ils orientent les usagers vers des musiques de la mid-tail et de la long-tail, demeurent marginaux.
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Réseaux, 2018
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Terminal, 2018
Alors que les pouvoirs publics appellent de plus en plus les individus à modifier leurs comportem... more Alors que les pouvoirs publics appellent de plus en plus les individus à modifier leurs comportements dans un sens plus « durable », l’innovation numérique n’est guère mobilisée en ce sens et reste comme à l’écart de cette politique environnementale. De nouvelles entreprises entendent combler ce vide et développent des dispositifs numériques susceptibles d’aider les utilisateurs dans l’adoption de « petits gestes verts », acteurs que nous proposons d’appeler « Transition Techs ». En s’appuyant sur une exploration en ligne de 120 initiatives et d’entretiens avec des entrepreneurs porteurs de tels dispositifs (n=9), l’article s’attache à décrire ces innovateurs numériques d’un genre nouveau, à en décrypter les trajectoires, intentions et positionnements, ainsi que les modèles économiques. À la lumière de ces spécificités, nous constatons que cet espace en cours de constitution reste fragile, parcouru de tensions, loin d’un monde social solidifié.
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Sociologie du travail, 2018
The Sharing Economy Between Work and Leisure: An Exploratory Inquiry. Over the last decade, platf... more The Sharing Economy Between Work and Leisure: An Exploratory Inquiry.
Over the last decade, platforms in the “sharing” economy have enabled private individuals to sell or lease their goods, skills or labour through online services. This article seeks to describe the activities that these individuals pursue on such platforms, and to account for the meanings they give them. We build upon fieldwork that combines quantitative data analysis and interviews with suppliers on three websites (A Little Market, Drivy, Welkeys). We show that sharing economy platforms are only marginally a place for full-time work but instead provide a space where varied and pluralistic forms of activity unfold, at the overlap between the spheres of work and leisure. The core of the activity on sharing platforms appears to be a renewed form of the side jobs (“travail à-côté”) studied by Florence Weber or the alternative forms of work (“autre travail”) highlighted by Patrice Flichy, part of it linked closely with individual career paths and the labour market (entrepreneurship, transitions), another part associated with hobbies, leisure and the domestic economy.
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in Dominique Pasquier (dir.), Explorations numériques. Hommages aux travaux de Nicolas Auray, 2017
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P.M.Menger et S. Paye, Big Data et traçabilité numérique. Les sciences sociales face à la quantification massive des individus, Editions du Collège de FRance, 2017
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terrains et travaux, 2017
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In recent years, web sites where individual consumers can rate and review goods and services have... more In recent years, web sites where individual consumers can rate and review goods and services have mushroomed all over the Internet. Restaurants are particularly affected by online reviewing. If the impact of online consumer reviews (OCRs) on the demand side of markets is now well understood and measured, few studies examine the reception of this new evaluation method by those who are assessed. Based on interviews with French restaurant managers, our research shows that OCRs systems reconfigure relations of accountability in the restaurant industry. We use the notion of reactivity to describe the mechanisms through which the new evaluation system transforms the activity of restaurants. We also examine the affects surrounding the reception of ratings and reviews by restaurant managers and the moral criteria that accompany their discourses on online reviews. Many restaurants consider online reviews as a brutal and hypocritical mode of judgment. The judgment produced by online ratings and reviews is not easily borne by restaurant managers, because it challenges the conventions of quality they had previously internalized as legitimate, that is, those produced by professional experts. We interpret this ambivalent reception as the unfinished movement of transforming a performative reputation device into a legitimate evaluation institution.
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Face à la prolifération des classements, mesures et autres chiffres de la réputation en ligne et ... more Face à la prolifération des classements, mesures et autres chiffres de la réputation en ligne et hors ligne, une question mérite d’être posée : peut-on analyser les réputations en dehors des dispositifs qui les soutiennent ?
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By facilitating the self-publishing of amateur work, internet technologies have provoked a substa... more By facilitating the self-publishing of amateur work, internet technologies have provoked a substantial democratization of online artistic practices. We focus in this article on amateur video makers who post their production on platforms such as YouTube and Dailymotion. We analyze the meaning they give to the fame and reputation they build online. Then we investigate the ways they do (or do not) convert the reputation capital they have accumulated online, into a reputation that is valuable on artistic labor markets. We observe to what extent the (often self-taught) practice of online video is an alternative path to enter the markets for artistic work, and to which markets it provides access.
Les technologies d’internet ont suscité, en facilitant l’autopublication des œuvres d’amateurs, une forte démocratisation des pratiques d’expression artistique en ligne. Nous nous intéressons dans cet article aux vidéastes amateurs qui mettent en ligne leur production sur des plateformes telles que YouTube et Dailymotion. Nous analysons le sens que donnent les individus à la notoriété qu’ils construisent en ligne, et la façon dont ils convertissent (ou non) leur capital de notoriété accumulé en ligne en réputation artistique valorisable sur des marchés du travail. Ce travail est orienté par la question de savoir dans quelle mesure la pratique (souvent autodidacte) de la vidéo en ligne est une voie d’entrée alternative sur les marchés du travail artistiques, et à quels marchés elle donne accès.
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in W.Lizé, D.Naudier, S.Sofio, Les stratèges de la notoriété, Editions des archives contemporaines, 2014
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Valuation Studies, 2014
This article examines the promise of market democratization conveyed by consumer rating and revie... more This article examines the promise of market democratization conveyed by consumer rating and review websites in the restaurant industry. Based on interviews with website administrators and data from the main French platforms, we show that review websites contribute to the democratization of restaurant criticism, which first started in the 1970s, both by including a greater variety of restaurants in the reviews, and by broadening participation, opening restaurant reviewing to all. However, this twofold democratic ambition conflicts with the need to produce fair and helpful recommendations, leading review websites to seek compromises between these two dimensions.
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Réseaux n°183, 2014
Cet article examine la promesse de démocratisation du marché portée par les sites Web de notes et... more Cet article examine la promesse de démocratisation du marché portée par les sites Web de notes et avis de consommateurs dans le secteur de la restauration. Il se base sur des entretiens avec des gestionnaires de sites, et sur des données extraites des principales plates-formes françaises. Nous montrons que les sites d’avis participent d’un double mouvement de démocratisation de la critique engagé dans les années 1970 : d’une part, par l’inclusion d’une large partie de l’offre de restaurants dans le périmètre de l’évaluation, et d’autre part par l’élargissement de la participation, en ouvrant à tous la possibilité d’évaluer les restaurants. Toutefois, cette double ambition démocratique entre en tension avec la nécessité de produire une recommandation juste et efficace, ce qui conduit les sites d’avis à élaborer des compromis entre ces deux dimensions.
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This paper builds upon an empirical study of suppliers of online advertising space in France in ... more This paper builds upon an empirical study of suppliers of online advertising space in France in
order to highlight the plurality of quality conventions that organize the activity of market
intermediaries. We show that the market is organized around two different quality conventions,
the ‘media’ convention and the ‘direct-response’ convention, each equipped with specific
efficiency indicators, pricing methods and selling channels. Then we focus on the growing
conflict of territory between the two conventions; we analyse the balance of power between
the conventions and the arenas where they compete. We observe that the collective action of the
defenders of the traditional world is not (yet) sufficient to contain the pervasiveness of the
indicators and metrics from the world of direct-response.
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In recent years, there has been a rapid development of "collaborative" digital platforms; their p... more In recent years, there has been a rapid development of "collaborative" digital platforms; their particularity is to constitute a market offering mixing individuals and professionals. Whether dealing with first-hand consumer goods (Etsy, A Little Market, Dawanda) or second hand (Vinted, Ebay, Empty-Dressing), housing (Airbnb, BedyCasa), transportation (Uber, Lyft, Blablacar, Drivy), or freelance work (Youpijob, Taskrabbit) or writing (HopWork), there is now a wide variety of platforms allowing everyone to bring one's skills or free time to the market, and granting workers a large autonomy to engage in this practice. The development of these digital intermediation platforms has been the subject of two major narratives. A first one, based on the concept of "sharing" (sharing economy) or "collaboration" (collaborative economy), insists on the horizontality of exchanges between individuals allowed by these platforms. It emphasizes the democratization of access to the market, the optimization of the use of goods, the social embeddedness of peer-to-peer transactions, and even the possibility of reducing the ecological footprint of consumption by sharing goods (Bostman, Rogers, 2009, Gansky, 2012, Belk, 2014, Sundararajan, 2016). The central figure is the consumer, who participates in platforms both by acquiring goods and services and by supplying them. A second narrative, based on the notion of "uberization" or " disruption " , focuses on the effects of platforms on the markets and industries they are likely to challenge. This discourse highlights the power relations between platforms and users, the precarious economic and legal conditions of the intensive contributors, the vagueness of the legal qualification of the services and exchanges that are carried out on platforms (Teboul, Picard, 2015; Kenney, Zysman, 2016). The central figure is the worker, who participates in online platforms to build an income and a professional activity. Faced with these two discourses that accompany the development of the collaborative economy, social sciences struggle to apprehend these platforms which do not fit their existing analytical frames. Indeed, a Uber driver who has invested in her car and drives full-time, can be seen as a sign of the transformation of work and of the forms of exploitation. Also, the occasional driver of Zimride in the US, or Blablacar in France, participating in ridesharing to amortize the cost of her journeys and to spend some time with travel companions, is easily understood as the new face of the smart consumer. But in between these two figures, there is a multitude of more blurred situations, for which the qualifications of work or consumption appear more uncertain, and whose stakes do not fall strictly within the register of professional activity: selling a handmade jewel from time to time on Etsy, occasionally renting one's apartment on Airbnb, constantly renewing one's wardrobe on Vide-dressing by selling several clothes every week, etc.
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In recent years, the term "collaborative consumption" has been coined to describe a set of consum... more In recent years, the term "collaborative consumption" has been coined to describe a set of consumption practices based on the " direct " exchange of goods and services between consumers (Botsman & Rogers, 2010). The intermediation is performed through digital platforms, which provide various matching tools to the non-professional suppliers and demanders. Such exchanges between private individual have been developing for a long time in the case of secondhand goods, through platforms like eBay and Craiglist. More recently, they came to involve crafted goods (Etsy) and a growing range of services: Hosting (Airbnb), transportation (BlablaCar, Drivy, Lyft), equipment rentals (Zilok), domestic work (TaskRabbit), etc. Though scholars may differ about the scope and the denomination of this movement (some put the emphasis on " sharing " – Sundararajan, 2016), all agree about the emergence of a specific consumption sphere, characterized by exchanges between individuals mediated through digital platforms. Beyond the economic success of these companies 1 , the growth of collaborative consumption is associated, at least according to its promoters, with a number of promises about the nature and the meaning of the exchanges made on these platforms. A first argument emphasizes a better use of objects and properties, a more reasonable consumption, which has positive environmental impacts (Peugeot et al., 2015). A second promise focuses on the relations between the partners of the exchange: peer-to-peer exchanges are potentially more authentic, more rewarding, carrying a warmer sociability than ordinary market relationships. Platforms managers often refer to a " friendly economy " , made of nice conversations, interesting encounters, mutual aid and warm relationships (Botsman and Rogers, 20010; Gansky, 2010). On the contrary, for more critical observers, collaborative consumption extends the scope of the icy waters of egotistical calculation. By turning private individuals into small commercial entities – and taking a commission on the exchanges, collaborative consumption platforms entice and exploit a labor performed out of the production sphere (Sholz, 2013). In this paper, we focus on the merchant social links built by through these digital platforms. Collaborative consumption appears as an opportunity to ask anew the question of the social thickness of market exchanges, whose description is an important issue for economic sociology. For thirty years indeed, the New Economic Sociology (NSE) has tried t to embed economic ties in social life, against the under-socialized fiction of the neoclassical homo economicus. Whether through social network analysis, the examination of values and culture surrounding economic life, and the study of the institutions that shape economic actions, the NSE has fruitfully renewed the 1 The growth of the consumption sphere can be observed in the uses as well as in the turnover of the companies that organize the exchanges. BlablaCar, a carpooling service initiated in 2004, gathers 1 millions users in 14 countries; AirBnB offers one million housing solutions in 190 countries, and the company market value is estimated around 25 billion dollars.
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Abstract. This paper studies the demand for TV contents on online catch-up platforms, in order to... more Abstract. This paper studies the demand for TV contents on online catch-up platforms, in order to evaluate how “on-demand” offers transform TV consumption. We build upon empirical data on French TV consumption: a long-time monitoring of audience ratings on web catch-up platforms between Sept. 2010 and June 2011, and audience ratings of traditional broadcast TV in June 2011.
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Abstract The aim of this article is to investigate advertising strategies within four cultural in... more Abstract The aim of this article is to investigate advertising strategies within four cultural industries (book, music, film, video game). How do these strategies deal with the distinctive nature of cultural goods, especially demand uncertainty–as it is laid down by professionals and by the academic literature? We build upon an empirical material made of a database of advertising spending in the cultural sector in France (source: Kantar Media) and interviews with professionals.
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In recent years, the Web has given rise to many forms of participation from Internet users. These... more In recent years, the Web has given rise to many forms of participation from Internet users. These contributions are usually voluntary, and result in the formation of freely available public information goods (encyclopedias, video or photo databases, news, expertise, etc.). Consumer rating and review systems belong to the participatory devices that have met increasing success over the past decade, and are extremely widespread on the web today. This way of evaluating products takes various forms depending on the design of the websites, but it brings out a central and relatively standardized figure: the so-called “online consumer review” (OCR) which is made of a rating associated with a written review. OCR systems allow any Internet user to give advice on a broad range of products and thereby to guide consumers’ choice based on her own experience. Nowadays, they cover a wide variety of goods and services: cosmetics, hotels and restaurants, appliances, cameras, but also mechanics, funeral or banking services, etc. (...)
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L’objectif de cette communication est de discuter les effets de la délinéarisation de la télévisi... more L’objectif de cette communication est de discuter les effets de la délinéarisation de la télévision, notamment la thèse selon laquelle le choix offert aux consommateurs sur Internet conduit à un éclatement et à une désynchronisation des consommations. Nous procédons à la mesure exhaustive des audiences (hertziennes et en ligne) des produits télévisuels de la Coupe du monde de football 2010. L’analyse de ce matériau nous amène à relativiser l’idée d’une désynchronisation des consommations ; il montre des effets plus complexes de synchronisation des publics et de recomposition des produits télévisuels par les consommateurs.
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![Research paper thumbnail of Jean-Samuel Beuscart, « Des données du Web pour faire de la sociologie… du Web ? », in Pierre-Michel Menger (dir.), « Big Data, entreprises et sciences sociales » (titre provisoire), 2016 [à paraître].](https://attachments.academia-assets.com/40553331/thumbnails/1.jpg)
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Abstract: The present study uses the Kohonen self organizing map (SOM) to represent the popularit... more Abstract: The present study uses the Kohonen self organizing map (SOM) to represent the popularity patterns of Myspace music artists from their attributes on the platform and their position in the social network. The method is applied to cluster the profiles (the nodes of the social network) and the best friendship links (the edges). It shows that the SOM is an efficient tool to interpret the complex links between the audience and the influence of the musicians. It finally provides a robust classifier of the online social network behaviors.
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Flickr, emblem of the Web 2.0 supports a set of photography practices that is different from what... more Flickr, emblem of the Web 2.0 supports a set of photography practices that is different from what traditional photo amateurs are used to. In this paper we cary on a distinction drawn by other authors between “Kodak Culture” and what we call" conversational use of photography". Using a (5M-users, 150M-photos) base of flickr data extracted by way of the Flickr public API, we show that these two types of uses coexist on the platform and even that the rate of this conversational use is surprisingly low.
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Abstract: Web 2.0 works with the principle of weak cooperation, where a huge amount of individual... more Abstract: Web 2.0 works with the principle of weak cooperation, where a huge amount of individual contributions build solid and structured sources of data. In this paper, we detail the main properties of this weak cooperation by illustrating them on the photo publication website Flickr, showing the variety of uses producing a rich content and the various procedures devised by Flickr users themselves to select quality.
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Abstract We study here Flickr groups in order to see whether they are actual communities or rathe... more Abstract We study here Flickr groups in order to see whether they are actual communities or rather essentially thematic clusters. We describe a methodological framework for the analysis of networks of group members, measuring social density and tag dispersion among groups and give some results on a sample of 450 groups having around 500 members each.
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Cet article présente une revue de travaux récents qui combinent modélisation et analyse statistiq... more Cet article présente une revue de travaux récents qui combinent modélisation et analyse statistique, pour décrire les phénomènes de viralité sur le Web. Une première démarche étudie la temporalité de la diffusion des contenus ; la viralité correspond à concentration temporelle de l’attention sur un contenu. Une seconde approche s’efforce d’identifier les mécanismes de circulation de ces contenus, en distinguant ce qui relève de la contagion sociale au sens strict et ce qui relève des dispositifs éditoriaux. Une troisième approche étudie la façon dont le réseau social influence la diffusion des contenus, et s’efforce d’expliciter les mécanismes de la contagion d’un individu à l’autre. Pour chacune de ces approches, nous identifions la définition de la viralité qu’elle met en œuvre, les méthodes sur lesquelles elle s’appuie pour construire le phénomène, et ses principaux résultats. Nous dessinons pour finir les directions futures possibles de ce champ de recherche.
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L’offre de rattrapage a multiplié les possibilités, pour le téléspectateur, de consommer les prog... more L’offre de rattrapage a multiplié les possibilités, pour le téléspectateur, de consommer les programmes télévisés « où il veut, quand il veut ». Pour certains analystes, cette évolution précipite « la fin de la télévision », conçue comme le fait pour une audience dispersée de regarder le même programme au même moment. Nous étudions empiriquement ce phénomène à partir des données d’audiences journalières de l’ensemble des programmes proposés en rattrapage sur le Web par les chaînes françaises. Nous observons que, contrairement à ce que suppose la théorie de la « longue traîne », les audiences sont plus concentrées sur le Web que sur le flux télévisé, et que la consommation à la demande reste majoritairement attachée à la temporalité fixée par les chaînes. Ainsi, la consommation à la demande n’annule pas la capacité de la télévision à réunir des audiences pour partager des contenus.
The end of television?
The catch-up offer has multiplied the possibilities for viewers to watch TV programmes “where they want, when they want”. For some analysts, this evolution is bringing on “the end of television”, understood as having a scattered audience watching the same programme at the same time. We provide an empirical study of this phenomenon, based on daily audience data for all the catch-up programmes offered on the Web by French channels. We observe that, contrary to the “long tail” theory’s claim, audiences are more concentrated on the Web than with TV streaming, and on-demand consumption remains for the most part bound by the time-frames set by the channels. Thus on-demand consumption does not eliminate television’s ability to bring audiences together to share content.
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This paper studies the demand for TV contents on online catch-up platforms, in order to evaluate ... more This paper studies the demand for TV contents on online catch-up platforms, in order to evaluate how “on-demand” offers transform TV consumption. We build upon empirical data on French TV consumption: a long-time monitoring of audience ratings on web catch-up platforms between Sept. 2010 and June 2011, and audience ratings of traditional broadcast TV in June 2011. We provide three main results: 1) the temporality of replay-TV consumption on the web is very close to the live broadcasting of the programs, thus softening rather than breaking the synchrony of traditional TV; 2) online consumption is more concentrated than off-line audience, contradicting the hypothesis of a long tail effect of catch-up TV; 3) the comparison of the catch-up consumption of news, series and reality-tv reveals various patterns of consumption (“real catch-up”, “à la carte”, “convergence”). These observations lead us to discuss the hypothesis of “the end of television” as raised by Missika (2006) or Katz (2009).
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This paper studies the demand for TV contents on online catch up platforms, in order to assess ho... more This paper studies the demand for TV contents on online catch up platforms, in order to assess how catch up TV offers transform TV consumption. We build upon empirical data on French TV consumption in June 2011: a daily monitoring of online audience on web catch up platforms, and live audience ratings of traditional broadcast TV. We provide three main results: 1) online consumption is more concentrated than off-line audience, contradicting the hypothesis of a long tail effect of catch up TV; 2) the temporality of replay TV consumption on the web is very close to the live broadcasting of the programs, thus softening rather than breaking the synchrony of traditional TV; 3) detailed data on online consumption of news reveals two patterns of consumption (“alternative TV ritual” vs. “à la carte”).
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Journal of Cultural Economy, Mar 2013
This paper builds upon an empirical study of suppliers of online advertising space in France in o... more This paper builds upon an empirical study of suppliers of online advertising space in France in order to highlight the plurality of quality conventions that organize the activity of market intermediaries. We show that the market is organized around two different quality conventions, the ‘media’ convention and the ‘direct-response’ convention, each equipped with specific efficiency indicators, pricing methods and selling channels. Then we focus on the growing conflict of territory between the two conventions; we analyse the balance of power between the conventions and the arenas where they compete. We observe that the collective action of the defenders of the traditional world is not (yet) sufficient to contain the pervasiveness of the indicators and metrics from the world of direct-response.
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Réseaux, 2010
"En: This article examines on-line press advertising departments. The authors begin by describing... more "En: This article examines on-line press advertising departments. The authors begin by describing these departments' organizational embeddedness in the firm. They then study their positioning in the on-line display advertising market and highlight the overall power imbalance between supply (advertising departments) and demand (media agencies). Finally, they show that two competing conventions exist in the qualification of advertising products: a "traditional" convention that promotes press websites’ products; and a "performance" convention that is less suitable to them. Proliferation of performance convention equipment has meant that some press advertising department products are subject to a process of disqualification-requalification that results in a drop in prices.
Fr: Cet article s’intéresse aux régies publicitaires des sites de presse sur internet. Nous décrivons tout d’abord leur inscription organisationnelle dans les entreprises de presse. Nous étudions ensuite leur positionnement sur le marché de la publicité graphique en ligne (display), en soulignant le déséquilibre global des rapports de force entre offreurs (régies) et demandeurs (agences media). Nous montrons enfin qu’il existe deux conventions concurrentes de qualification des produits publicitaires, une convention « traditionnelle » valorisant bien les produits des sites de presse, et une convention de « performance » moins favorable. La prolifération des équipements de la convention de performance fait qu’une partie des produits des régies de la presse sont soumis à un processus de déqualification-requalification, qui se traduit par une baisse des prix."
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Tracés. Revue de sciences humaines, 2011
Cet article présente une revue de travaux récents qui combinent modélisation et analyse statistiq... more Cet article présente une revue de travaux récents qui combinent modélisation et analyse statistique, pour décrire les phénomènes de viralité sur le Web. Une première démarche étudie la temporalité de la diffusion des contenus ; la viralité correspond en ce sens à la concentration temporelle de l’attention sur un contenu. Une seconde approche s’efforce d’identifier les mécanismes de circulation de ces contenus, en distinguant ce qui relève de la contagion sociale au sens strict et ce qui relève des dispositifs éditoriaux. Une troisième approche étudie la façon dont le réseau social influence la diffusion des contenus et s’efforce d’expliciter les mécanismes de la contagion d’un individu à l’autre. Pour chacune de ces approches, nous identifions la définition de la viralité qu’elle met en œuvre, les méthodes sur lesquelles elle s’appuie pour construire le phénomène et ses principaux résultats. Nous dessinons pour finir les directions futures possibles de ce champ de recherche.
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Réseaux, 2014
Cet article examine la promesse de démocratisation du marché portée par les sites Web de notes et... more Cet article examine la promesse de démocratisation du marché portée par les sites Web de notes et avis de consommateurs dans le secteur de la restauration. Il se base sur des entretiens avec des gestionnaires de sites, et sur des données extraites des principales plates-formes françaises. Nous montrons que les sites d’avis participent d’un double mouvement de démocratisation de la critique engagé dans les années 1970 : d’une part, par l’inclusion d’une large partie de l’offre de restaurants dans le périmètre de l’évaluation, et d’autre part par l’élargissement de la participation, en ouvrant à tous la possibilité d’évaluer les restaurants. Toutefois, cette double ambition démocratique entre en tension avec la nécessité de produire une recommandation juste et efficace, ce qui conduit les sites d’avis à élaborer des compromis entre ces deux dimensions.
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