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Papers by Pierre-Vincent CLAVERIE

Quina edat té l'Arbert Sescorts? Memòria, fama pública i alletament Flocel saBaté ��... more Quina edat té l'Arbert Sescorts? Memòria, fama pública i alletament Flocel saBaté �� La nourrice asservie : la transition du salariat à l'esclavage à Barcelone après la Peste Noire (1348) reBecca lyNN WiNer �� De Narbona a Perpinyà: comerç i producció tèxtil a finals del segle XIII lluís to Figueras �� L'administration du domaine des rois d'Aragon et de Majorque en ses murs. Siège perpignanais et archives (XIII e-début du XV e siècle) romaiN saguer�� Le stylet médiéval du couvent des franciscains de Carcassonne (Aude) agNès Bergeret �� « Ut sis michi in solatium liberorum » Adopter un enfant en Roussillon au début du XV e siècle margault coste �� La vida éternelle de Guillem de Cabestany michel adroher �� Deux versions en vers du miracle de la Vierge, « Abbesse grosse » (XII e , XIV e siècles) Paul Bretel �� Corporations et gouvernance à Perpignan en 1449 PhiliP daileader �� Plechs, cedes, aprísies et minutes dans les archives notariales des Pyrénées-Orientales (XIV e-XVIII e siècles) deNis FoNtaiNe �� Les orfèvres dans la ville (mi XVI e-mi XVII e siècle) guillem dalmau �� Les murs de briques en arête de poisson dans l'architecture du Siècle d'or en Roussillon michel martzluFF �� Note sur les supercentenaires dans le Sud-Ouest de la France sous l'Ancien Régime jeaN-luc laFFoNt �� Mélanges aymat.indd 6 Mélanges aymat.

In memoriam Pierrette Claverie (1931-2022)

In memoriam David Jacoby (1928-2018)

La chronique de Guillaume de Tyr n'est pas la seule source qui évoque la fondation de l'ordre du ... more La chronique de Guillaume de Tyr n'est pas la seule source qui évoque la fondation de l'ordre du Temple à Jérusalem. L'Historia Orientalis de Jacques de Vitry († 1240) décrit ce processus au même titre que la Chronique d'Ernoul. Guillaume de Tyr prétend qu'en 1118 plusieurs nobles appartenant à l'ordre équestre se lièrent au patriarche de Jérusalem en raison de leur dévotion et de leur crainte de Dieu. Ils adoptèrent les moeurs des chanoines réguliers et jurèrent de faire preuve de chasteté, d'obéissance et de pauvreté. Parmi eux se détachaient Hugues de Payns et Godefroy de Saint-Omer, dont le nom apparaît déformé en Gondemar dans une lettre contemporaine. Ce fut manifestement le patriarche Gormond de Picquigny (1118-1128) qui patronna la création de leur confrérie. « Comme ils n'avaient nulle église ou domicile établi, commente Guillaume de Tyr, le roi leur confia temporairement le palais qui s'étend au sud du Temple du Seigneur », correspondant à l'actuelle mosquée al-Aqsâ. Les chanoines du Temple du Seigneur possédaient l'ensemble de la place située entre les deux sanctuaires : le pavement du Temple. Ils en confièrent la propriété aux Templiers sous certaines conditions afin qu'ils puissent y aménager des bâtiments secondaires (ad opus officinarum). Le roi accorda avec le patriarche, ainsi qu'avec plusieurs prélats et barons, des rentes perpétuelles ou temporaires aux frères pour qu'ils achètent des vêtements et puissent remporter des victoires sur les musulmans. Leur profession de foi fut souscrite devant le patriarche de Jérusalem en rémission de leurs péchés. Elle prévoyait qu'ils gardent virilement les voies et chemins de Terre sainte contre les attaques des assaillants et des larrons qui menaçaient grandement les déplacements des pèlerins occidentaux 4. Cette version des événements est contredite par la Chronique d'Ernoul, qui livre une version différente de la création du Temple. Les proto-Templiers auraient été asservis au prieur du Saint-Sépulcre et à l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, avant de recevoir le Temple de Salomon pour manoir. Leur croix vermeille serait un reliquat de cette époque au même titre que le relief que les Hospitaliers versaient aux Templiers au xii e siècle. Cette version paraît trop complexe pour refléter la vérité. Elle n'apparaît du reste que dans deux manuscrits de la Chronique d'Ernoul dans une tentative de filiation signalétique à partir de l'habit des chanoines du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Anthony Luttrell s'est rallié à cette lecture il y a trois décennies, en oubliant de prendre de la distance avec les légendes colportées par Ernoul dans sa chronique. Ce dernier affirme en effet que le Temple aurait hérité son gonfanon beaussant des Hospitaliers, alors que ceux-ci n'étaient pas militarisés au moment de la naissance du Temple. Il en va de même des neuf chevaliers qui auraient rejoint les rangs du Temple durant ses neuf premières années d'existence. Ce chiffre purement symbolique est donné par Guillaume de Tyr pour montrer la modestie des effectifs templiers aux origines. D'autres sources, comme le patriarche jacobite d'Antioche, Michel le Syrien (1166-1199), parlent de trente chevaliers 5 .

Esta obra congrega uma seleção de textos apresentados no VIII Encontro sobre Ordens Militares, em... more Esta obra congrega uma seleção de textos apresentados no VIII Encontro sobre Ordens Militares, em 2019, no ano em que se comemoraram os 30 anos desta iniciativa organizada pelo Município de Palmela, através do seu Gabinete de Estudos sobre a Ordem de Santiago (GEsOS). Estados da arte, reflexões sobre velhos temas e novas linhas de pesquisa sobre Ordens Militares preenchem estes dois volumes, da autoria de sessenta e dois investigadores de distintas nacionalidades. Distribuem-se por sete capítulos: «30 anos dos Encontros de Palmela-30 anos de Investigação sobre Ordens Militares»; «Espiritualidade e Vida Religiosa»; «As Ordens Militares e o Outro»; «Poderes e Diplomacia»; «Redes e Mobilidade»; «A Ordem de Cristo: 700 anos (1319-2019)» e «Casas e Comendas». Um apartado final, intitulado «Varia», inclui sete textos de temáticas diversas. O GEsOS, através desta publicação, cumpre uma vez mais o seu principal propósito, o de estimular o avanço da investigação sobre Ordens Militares nos períodos Medieval e Moderno, nos domínios da história, da história da arte e da arqueologia.

Cypriot support. 1 These facts intrigued me to engage with the enhanced naval siege warfare that ... more Cypriot support. 1 These facts intrigued me to engage with the enhanced naval siege warfare that occurred under Frankish rule, despite the mainly terrestrial dimension of the First Crusade. The logical effects of such warfare cannot be ignored, to the extent that the resistance of Jaffa in 1102 was strengthened by the appearance of the royal banner of Jerusalem on a ship. 2 I refer here to these testimonies as a background to my examination of the strategies adopted to conquer the Levantine harbours at the beginning of the twelfth century. Certain archaeological evidence too offers a fresh perspective on the counter-strategies that the Latins conceived in order to protect the cities of Ṭarṭūs, Acre, and Tyre during the Third Crusade and the War of Saint Sabas. Finally, I shall analyse the maritime rescue operations supervised by the crusaders between the Fatimid siege of Jaffa in 1102 and the fall of Ruad in 1302. The assistance of privateers and Italian fleets explains the promptness of these rescue responses, as well as the success of several operations that benefited from the good weather conditions.

Depuis cinq siècles, les historiens débattent de l'identité des Calcurini qui tentèrent de subjug... more Depuis cinq siècles, les historiens débattent de l'identité des Calcurini qui tentèrent de subjuguer le port de Ceuta en 1234. Le présent article tente de faire la lumière sur cette énigme, en confrontant les hypothèses formulées à propos des Calcurini évoqués par les sources génoises. Une analyse critique permet de repousser les conclusions des arabisants et de confi rmer l'origine catala-ne assignée naguère aux Calcurini par Ch.-E. Dufourcq. Tout pousse à voir dans ces marins expé-rimentés des matelots colliourencs aux ordres du seigneur de Roussillon, Nunó Sanç. Une série de traités signés par l'intéressé avec la République de Gênes explique le comportement chevaleresque des Calcurini lors de leur rencontre avec une escadre génoise devant Ceuta en août 1234.
Abstract: Since the Renaissance, historians have been unable to identify the Calcurini who tried to conquer the port of Ceuta in 1234. The aim of this article is to study the various assumptions put forward about the Calcurini, who appear in the Genoese sources of the thirteenth century. Although many scholars have considered the Calcurini to be Basque, Portuguese or Andalusian, an in-depth analysis establishes their Catalan origins in agreement with an earlier suggestion made by Ch.-E. Dufourcq. These sailors were natives of Collioure employed by the lord of Roussillon, Nunó Sanç, who had signed a series of treaties with Genoa in 1233. This diplomatic background explains the chivalrous behaviour of the Calcurini during their confrontation with a Genoese fl eet in the Strait of Gibraltar in August 1234.

In memoriam Gino Schallenbergh (1965-2017)

In memoriam Pierrette Claverie (1931-2022)

In memoriam David Jacoby (1928-2018)

In memoriam Gino Schallenbergh (1965-2017)

In memoriam Michel Claverie (1940-2023)

MEDAILLE ESTRADE-DELCROS 2022 de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

PRIX THORLET 2015 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres

PRIX OSIRIS 2011 de l'Institut de France

Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment ... more Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

organisé à Paris, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, en 2016-2018, édités par Catherine ... more organisé à Paris, Université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, en 2016-2018, édités par Catherine croizy-nAquet et Michelle szkilnik l'écriture de lA guerre Au moyen Âge r e v u e d ' h i s t o i r e

"Occident et Orient, IXe-XVe siècles. Histoire et Archéologie. Actes du colloque d’Amiens, 8, 9 et 10 octobre 1998, éd Robert-Henri Bautier, Georges Jehel, Jean Richard, Amiens, 2000", Le Moyen Age, CXVIII (2012), pp. 462-463.

COMPTES RENDUS -LE MOYEN ÂGE -CXVIII-2012 norroise du XIII e siècle, et Herr Ivan, version suédoi... more COMPTES RENDUS -LE MOYEN ÂGE -CXVIII-2012 norroise du XIII e siècle, et Herr Ivan, version suédoise du début du XIV e , en prenant comme pierre de touche le rôle dévolu au lion.

"Alain Beltjens, « Quelques précisions sur le berceau de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem », Studi Melitensi, t. 11, 2003, pp. 7-158 ; Id., Société de l’Histoire et du Patrimoine de l’Ordre de Malte, Bulletin, XIV (2004)", Le Moyen Age, CXVII (2011), pp. 675-676.

succéda à son frère Baudouin III au mois de février 1163 selon les derniers acquis de la recherch... more succéda à son frère Baudouin III au mois de février 1163 selon les derniers acquis de la recherche. Amaury tenta d'imposer dès le début de son règne un protectorat aux Fatimides* du Caire qui subissaient l'influence grandissante de l'atabeg de Damas*, Nour al-Dîn. Son armée n'effectua pas moins de cinq campagnes en Égypte, entre 1163 et 1169, afin de contrer

Ce fils puîné d'Hugues III* de Lusignan et d'Isabelle d'Ibelin était promis à sa naissance à un d... more Ce fils puîné d'Hugues III* de Lusignan et d'Isabelle d'Ibelin était promis à sa naissance à un destin modeste au vu de son rang dans la

ANTIOCHE (Sandjak d'Iskenderun, Turquie). La ville moderne d'Antakya ne couvre qu'un cinquième de... more ANTIOCHE (Sandjak d'Iskenderun, Turquie). La ville moderne d'Antakya ne couvre qu'un cinquième de la surface de la métropole antique, coincée entre le mont Silpios et l'Oronte. La cité fut longtemps un sujet de discorde entre Francs et Byzantins après son occupation éphémère par les Seldjoukides dans le dernier quart du XI e siècle. La population d'Antioche comprit à partir de l'été 1098 trois composantes principalesrespectivement syriaque, arménienne et franquedont la coexistence semble avoir été harmonieuse durant les croisades*. Les Templiers s'installèrent dans la ville à la fin des années 1130 par le

ANTIOCHE (PRINCIPAUTÉ D'). La principauté d'Antioche constitue le second État latin d'Orient fond... more ANTIOCHE (PRINCIPAUTÉ D'). La principauté d'Antioche constitue le second État latin d'Orient fondé durant la Première croisade par Bohémond de Tarente. Cet ambitieux chef de guerre parvint à prendre le contrôle le 3 juin 1098 de la ville d'Antioche*, qu'il s'était engagé à restituer à l'empereur Alexis Comnène lors de son passage à Constantinople*, quelques mois plus tôt. Bohémond refusa d'honorer son serment au grand dam du comte Raymond IV de Toulouse, qui s'était emparé d'une partie des murailles de la ville. Bohémond se comporta

d'informations transparaissent sur le début de carrière d'Armand de Périgord dans l'ordre du Temp... more d'informations transparaissent sur le début de carrière d'Armand de Périgord dans l'ordre du Temple* dont il devint le seizième grand-maître, au printemps 1232, après un séjour en Sicile*. Il y a tout lieu de penser qu'Armand appartenait à la descendance du comte Hélie V de Périgord († 1205), malgré les arguments phonétiques développés par M.L. Bulst-Thiele pour tenter de placer son lieu de naissance à Pierre-Gourde, en Ardèche. Ce « Poitevin » énergique adhéra à la ligne politique arrêtée par la papauté* dans les années 1230 à l'égard des Ibelins*, qui contestaient en Orient l'autorité des Hohenstaufen sous la conduite du vieux sire de Beyrouth*. Le grand-maître du Temple attendait beaucoup de l'arrivée en Orient du roi Thibaud I er de Navarre à qui il avait conseillé de transiter par Limassol*, en 1238, avant de débarquer en Égypte ou en Syrie. L'indiscipline des comtes de Bar et de Brienne poussa le Temple à entamer en 1240 des négociations avec le sultanat de Damas* à l'heure où l'Hôpital* privilégiait une alliance égyptienne. Le Temple parvint à récupérer de la sorte l'ensemble de la Haute-Galilée avant de rentrer en possession au cours de l'année 1243 de son siège de Jérusalem. Armand de Périgord entreprit la réédification des châteaux de Safed* et du Toron des Chevaliers (Latroun*) avant de mener une tournée d'inspection dans la Ville sainte en 1244, qui le convainquit de son extrême vulnérabilité. Il tomba aux mains des Égyptiens lors de la bataille de La Forbie* et mourut, d'après un obituaire romain, le 2 février 1245.

AYMON D'OISELAY. On doit à Marie Luise Bulst-Thiele l'identification du lignage du dernier maréch... more AYMON D'OISELAY. On doit à Marie Luise Bulst-Thiele l'identification du lignage du dernier maréchal en titre du Temple*. Oiselay appartenait à la plus haute noblesse franccomtoise de par son père Guillaume I er (†1270) et sa mère Marguerite de Vienne. Il était cousin de Rupin de Montfort dont il écourta la détention dans les geôles chypriotes en 1307, en faisant pression sur le régent Amaury de Tyr*, dominant l'île. Oiselay accéda au maréchalat de l'ordre en 1304 après une carrière en Occident de 28 ans, couronnée par la direction de la baillie de Bourgogne* au début du XIV e siècle. Il sut gagner la confiance de Jacques de Molay*, qui lui confia la lieutenance de l'ordre au moment de son départ pour la curie en 1306. Aymon reçut à ce titre la garde d'une partie des revenus de l'archevêché de Nicosie, qui devait servir à la lutte contre les musulmans*. Une chronique chypriote l'accuse d'avoir tenté de capturer le roi Henri II* en janvier 1307 avec un parti de chevaliers, avant d'entériner le renoncement au trône de ce dernier avec des marques de satisfaction évidentes, le dernier jour du même mois. Le régent Amaury de Tyr se résolut pourtant à l'appréhender au mois de mai 1308, à la requête de la papauté*, et à l'emprisonner dans les casaux* de Khirokitia*, puis Lefkara, dévolus aux Templiers. Aymon participa néanmoins en 1311 à un complot contre le roi Henri II, qui lui valut un emprisonnement à vie dans les cachots de Cérines (act. Keryneia). Sa dépouille fut inhumée en 1316 dans l'église Saint-Antoine avec l'accord de son vainqueur.

Ce fils cadet du comte Hugues I er de Rethel administra durant dix-huit ans le comté d'Édesse ava... more Ce fils cadet du comte Hugues I er de Rethel administra durant dix-huit ans le comté d'Édesse avant de monter sur le trône de Jérusalem, en 1118, à la mort de son cousin Baudouin I er. Baudouin du Bourcq passa

BETHGIBELIN (District sud, Israël). Le château de Bethgibelin (act. Bet Guvrin) avait pour vocati... more BETHGIBELIN (District sud, Israël). Le château de Bethgibelin (act. Bet Guvrin) avait pour vocation au Moyen Âge de protéger la frontière méridionale du royaume de Jérusalem*, menacée par l'enclave fatimide d'Ascalon*. Il fut conquis vers 1134 par le roi Foulques I er et cédé à l'ordre de l'Hôpital* en 1136 avec l'obligation d'y tenir une garnison. Les Hospitaliers auraient pu décliner cette position exposée si la militarisation de leur ordre n'avait pas été d'actualité. Bethgibelin vint en effet compléter un réseau défensif, construit autour des forteresses royales de Gaza, Blanchegarde et Ibelin. Les Hospitaliers érigèrent au centre du village un château de 150 mètres de large sur 190 de long, entouré de trois courtines. Le coeur du dispositif présentait la forme d'un castrum d'une quarantaine de mètres de côté, encadré par quatre tours d'angle. Les frères prirent le parti d'incorporer dans son flanc sud une église à trois nefs, au chevet crénelé. Le sanctuaire avait pour vocation d'accueillir les colons latins, régis par la coutume de Rama-Lydda en vigueur dans le royaume de Jérusalem. Il n'est pas impossible que des fidèles de rite grec aient assisté aux offices, à l'instar de l'archevêque Mélète (Μέλετος), reçu comme confrère de l'Hôpital en 1173. Le noyau de peuplement de Bethgibelin semble s'être concentré dans la partie occidentale de l'ancienne ville romaine, ou sur une colline située plus au sud-est. Ce processus d'exploitation s'arrêta brutalement en 1187, malgré une réoccupation fugace du site par l'Hôpital entre 1240 et 1244.

Le dernier prince d'Antioche* en titre accéda au pouvoir dans des circonstances troubles à la mor... more Le dernier prince d'Antioche* en titre accéda au pouvoir dans des circonstances troubles à la mort de son père Bohémond VI, au printemps 1275. Sa mère Sibylle d'Arménie assura en raison de sa minorité la régence du comté par le biais de l'évêque de Tortose, Barthélemy Mansel. Ce dernier continua à exercer une influence durable sur Bohémond VII, après son avènement, en parvenant à faire annuler un mariage qui compromettait les intérêts d'un de ses neveux. Une violente guerre féodale s'ensuivit à l'intérieur du comté de Tripoli entre les partisans du prince, de souche tripolitaine, et ceux de Guy de Gibelet*, allié aux Templiers et à un parti romain dirigé par l'évêque Paul de Tripoli. Paul dut se réfugier au plus fort des événements dans la maison du Temple* de Tripoli pour échapper à la vindicte de Barthélemy Mansel et du jeune prince, secondé par des mercenaires musulmans. Une paix fut conclue entre les deux parties, le 16 juillet 1280, après une série de coups de main infructueux le long du littoral syrien. Le grand-maître Guillaume de Beaujeu* rouvrit les hostilités en 1282 en supervisant trois raids nocturnes contre la ville de Tripoli, qui échouèrent lamentablement. Bohémond VII occupa les dernières années de son règne à tenter de repousser les revendications des Mamelouks* sur ses territoires. Il ne put empêcher la prise du château hospitalier de Margat* en 1285, en pleine trêve, ni la chute de Lattaquié en avril 1287, qui demeurait la dernière enclave de la principauté d'Antioche*, encore aux mains des Latins. Le comte de Tripoli disparut peu après.

La terminologie des ordres militaires opposait durant les croisades* le palais à l'herberge ou ca... more La terminologie des ordres militaires opposait durant les croisades* le palais à l'herberge ou campement, quoique la notion d'herberge en ostel révèle une dimension polysémique de ce terme. L'installation d'un bivouac répondait à un cérémonial rodé, débutant par le choix d'un terrain proche d'une fortification ou d'un point d'eau. Les frères

CARAVANE. En Orient, le terme de caravane désignait la colonne formée par un contingent de cheval... more CARAVANE. En Orient, le terme de caravane désignait la colonne formée par un contingent de chevaliers, soumis dans l'Hôpital au grand-maître*, à son lieutenant, au maréchal*, ou à un commandeur de moindre rang. Cette formation comprenait dans la plupart des ordres un prêtre assermenté ainsi qu'un certain nombre de chevaux confiés à la responsabilité du

CHÂTEAU-PÈLERIN (District d'Haïfa, Israël). Les ruines de cette forteresse occupent une péninsule... more CHÂTEAU-PÈLERIN (District d'Haïfa, Israël). Les ruines de cette forteresse occupent une péninsule de quatre hectares, située à mi-chemin entre les villes de Césarée* et d'Acre*. Le site d''Athlît se dresse à quelques hectomètres au sud d'un goulet d'étranglement, confié à la surveillance des Templiers dès le premier tiers du XII e siècle. L'insécurité des routes du royaume de Jérusalem* amena le Temple à renforcer la tour du Détroit d'une imposante forteresse durant la Cinquième croisade. Cette oeuvre bénéficia à compter de 1218 de l'aide du

DROIT DE COINS. Le concept de « droit de coins » a fait couler beaucoup d'encre avant que le comt... more DROIT DE COINS. Le concept de « droit de coins » a fait couler beaucoup d'encre avant que le comte Chandon de Briailles ne démontre qu'il s'agissait d'un élément fondamental de la féodalité hiérosolymitaine. Les historiens ont en effet longtemps cru que ce terme renvoyait à un droit de battre monnaie accordé aux seigneuries éminentes du royaume de Jérusalem*, sur la base d'un rapprochement sémantique avec la notion anglo-saxonne de coinage. Ce privilège consistait en fait à apposer un sceau de plomb au bas d'un acte officiel à l'aide d'un bullotirion, ou d'un typarium selon la terminologie latine, entaché d'une portée symbolique. Ce droit paraît avoir été concédé au cours du XII e siècle aux vingt-trois seigneuries du

FONTAINE DU CRESSON. Ce lieu-dit de Palestine fut le théâtre le 1 er mai 1187 d'une défaite chrét... more FONTAINE DU CRESSON. Ce lieu-dit de Palestine fut le théâtre le 1 er mai 1187 d'une défaite chrétienne, annonçant celle de Hattîn*, deux mois plus tard. Les historiens ont débattu longuement afin de localiser le site de la bataille, situé au nord-est de Nazareth en retrait de la route reliant Acre à Tibériade. La dernière étude sérieuse opte en faveur des sources actuelles

LA FORBIE (act. Hirbiya, district sud, Israël). Cette bataille survenue au nord-est de Gaza, le 1... more LA FORBIE (act. Hirbiya, district sud, Israël). Cette bataille survenue au nord-est de Gaza, le 17 octobre 1244, marque la fin du second royaume de Jérusalem*, créé en 1229 par Frédéric II* à l'issue de négociations subtiles avec l'Égypte. Elle mit aux prises une coalition franco-syrienne dirigée par les émirs d'al-Karak et d'Homs et une alliance de circonstance entre les Ayyoubides* du Caire et les Khwârizmiens qui venaient de piller Jérusalem*. La coalition franco-syrienne rassemblait un ensemble hétéroclite de combattants dominés par la figure du connétable de Jérusalem, Eudes de Montbéliard, et des maîtres des ordres militaires, Guillaume de Châteauneuf*, Armand de Périgord* et Gerhard de Malberg. Une série de lettres échangées avec l'Occident permet d'évaluer les contingents du Temple* à 312 chevaliers et 324 turcoples*, contre 328 chevaliers pour l'Hôpital* et 200 turcoples, que semblent avoir appuyés 400 chevaliers teutoniques et 600 chevaliers des royaumes de Chypre* et de Jérusalem. Les Francs occupaient l'aile droite du front, qui s'étendait en bordure de mer par respect pour leurs alliés musulmans. Ce choix se révéla catastrophique lorsque la cavalerie de Rukn ad-Dîn Baybars* désintégra le centre et l'aile gauche de la coalition franco-syrienne, particulièrement friables. Les Francs tentèrent d'échapper à l'enveloppement qui les menaçait sans parvenir à déployer leurs échelles correctement. La férocité des combats explique que les Égyptiens ne purent exhiber que 800 prisonniers chrétiens dans les rues du Caire sur un total de 16 000 hommes engagés.

GIBELET OU GIBLET (Gouvernorat de Beyrouth, Liban). Ce toponyme désignait durant les croisades* l... more GIBELET OU GIBLET (Gouvernorat de Beyrouth, Liban). Ce toponyme désignait durant les croisades* l'antique cité de Byblos, sise à 35 kilomètres au nord de Beyrouth*. La ville actuelle de Jbail déborde largement de l'enceinte occupée par les Latins entre 1103 et 1289. Bertrand de Saint-Gilles concéda le 26 juin 1109 la ville de Gibelet ainsi qu'un tiers de la cité de Tripoli* à la cathédrale Saint-Laurent de Gênes, qui l'inféoda au patricien Guglielmo Embriaco. Les Embriaci tinrent la ville jusqu'au début de l'année 1283 après son occupation temporaire par les Ayyoubides* entre 1187 et 1197. Ils organisèrent le centre de leur pouvoir autour d'un castrum adossé à l'angle sud-est de la ville. Ils dotèrent généreusement les ordres du Temple* et de l'Hôpital* au début du XIII e siècle, tant dans la ville que dans son arrièrepays. Guy I er concéda ainsi aux Hospitaliers, en 1212, une rente de 1 000 besants après leur avoir accordé un droit d'ancrage dans son port. Son fils Henri bénéficia de l'intercession du Temple en 1258 quand une violente querelle l'opposa à son suzerain Bohémond VI d'Antioche. Ce fut cependant chez les Hospitaliers qu'il déposa à la veille de sa mort, en 1270/1271, ses archives personnelles. Son fils Guy II d'Ibelin marcha sur ses pas en plaçant ses biens sous la protection de l'Hôpital, le 1 er octobre 1274. Il s'affilia pourtant dans les mois qui suivirent à l'ordre du Temple avant de défier le prince Bohémond VII* d'Antioche pour de sombres raisons matrimoniales. Guy finit par tomber le 12 janvier 1283 aux mains de son adversaire, qui l'élimina après avoir proclamé la commise de son fief.

GILBERT ÉRAIL (GIRBERT ERAL). Girbert Eral fut le second maître du Temple* d'origine catalane apr... more GILBERT ÉRAIL (GIRBERT ERAL). Girbert Eral fut le second maître du Temple* d'origine catalane après Arnau de Torroja*. Cet ancien commandeur de Provence et de Catalogne (1185-1189) occupa le poste stratégique de grand-commandeur de l'ordre durant la Troisième croisade. Le couvent d'Acre le renvoya en Occident, à l'été 1190, avec le titre de visiteur cismarin, qu'il occupa jusqu'à son élection à la tête de l'ordre en 1194. Girbert affronta une situation tendue en Orient où les Latins ne contrôlaient qu'une mince frange littorale depuis la mort de Saladin*. Le grand-maître hérita en 1196 de l'ordre de Montjoie* et de l'hôpital du saint Rédempteur de Teruel*, possessionnés des deux côtés de la Méditerranée. Il se refusa, pour autant, à occuper en 1197 la ville de Beyrouth, reprise sur les musulmans, en arguant du manque de moyens de son ordre. Cette prudence lui attira les critiques de croisés allemands, décidés à en découdre à tout prix avec les « infidèles ». Girbert Eral offrit cependant de bon coeur, au mois de mars 1198, un exemplaire de la règle du Temple au maître de l'ordre teutonique, Henrich Walpot, qui souhaitait militariser sa congrégation. Cette même année le vit épouser la cause de Bohémond de Tripoli dans la guerre de succession d'Antioche*, qui allait diviser la Syrie durant deux décennies. Il endura l'année suivante l'excommunication de l'évêque Eudes de Sidon pour avoir conservé un important dépôt d'argent appartenant à l'évêché de Tibériade. Girbert disparut le 21 décembre 1200 après avoir été relevé de cette anathématisation abusive par le pape Innocent III.

GRÉGOIRE X. Le bienheureux Tebaldo Visconti fut l'un des derniers papes attachés viscéralement à ... more GRÉGOIRE X. Le bienheureux Tebaldo Visconti fut l'un des derniers papes attachés viscéralement à l'idée de croisade* au Moyen Âge. Ce Placentin, successivement chanoine de Lyon et archidiacre de Liège, remplit plusieurs missions diplomatiques auprès du roi Henri III* d'Angleterre et du cardinal Ottobono Fieschi dans les années 1250-1260. C'est à Acre

Programme Matin 9h-Accueil des participants 9h30-Mot d'accueil par Nicolas DOHRMANN, directeur de... more Programme Matin 9h-Accueil des participants 9h30-Mot d'accueil par Nicolas DOHRMANN, directeur des Archives et du Patrimoine de l'Aube 9h45-Introduction. Pister le commerce. Variété et complémentarité des sources, par Jean-Marie YANTE (Université catholique de Louvain).

CONFERENCE PROGRAM OF TOMAR

ordens militares, identidade e mudança palmela • portugal 12 a 16 junho 2019 programa cineteatro ... more ordens militares, identidade e mudança palmela • portugal 12 a 16 junho 2019 programa cineteatro S. joão e biblioteca municipal Investidura do 1.º Mestre de Santiago, D. Pedro Fernandes | Museu Nacional de Arte Antiga © José Pessoa | Arquivo de Documentação Fotográfica/DGPC p r o v is ó r io 2 APRESENTAÇÃO E m 2019 perfazem-se 30 anos da realização, em Palmela, dos Encontros sobre Ordens Militares. Um longo caminho, que o Município de Palmela, através do seu Gabinete de Estudos sobre a Ordem de Santiago, tem solidamente sustentado e estimulado, com o regular apoio da Presidência da República, congregando dezenas de investigadores para um debate científico cujos resultados são internacionalmente reconhecidos. Neste VIII Encontro, a primeira sessão procura fazer eco desses resultados, dar conta do progresso no estudo das Ordens Militares nos vários países. À semelhança de reuniões anteriores, trata-se a espiritualidade e a religiosidade das ordens, aspetos intrínsecos da sua matriz fundacional. Uma outra sessão aborda os espaços de vida dos freires -casas, conventos, igrejas -pelo olhar da história, da arte, da arqueologia. A sessão transversal a todos os Encontros é a que analisa os vários tipos de poderes, os seus meandros, inter-relações e o papel que neles desempenha frequentemente a diplomacia. Outras dimensões, menos trabalhadas, merecem especial atenção neste Encontro: a relação dos freires com o outro e os outros, não-cristãos e cristãos, os olhares de um e de outro lado, bem como a sociologia das ordens, as redes de interesses, as interações e as mobilidades. O programa inclui ainda uma mesa-redonda na evocação dos 700 anos da Ordem de Cristo e uma reflexão crítica sobre o impacto da obra francesa «Dicionário das Ordens Militares Europeias na Idade Média». As visitas de estudo permitirão aos participantes conhecer duas importantes Casas de Ordens Militares em Portugal, o Convento de Cristo (Tomar) e o Convento de Santos-o-Novo da Ordem de Santiago (Lisboa), e ainda, em Setúbal, uma notável produção retabular do tempo do mestre de santiaguista D. Jorge.

Almas de Pedra. Escultura Tumular: da Criação à Musealização" e convidam investigadores, museólog... more Almas de Pedra. Escultura Tumular: da Criação à Musealização" e convidam investigadores, museólogos, restauradores e, em geral, a comunidade científica internacional dedicada ao estudo do tema em análise a apresentar propostas de comunicação.

Presentation in Rome January 15