Rémi Boivin | Aix-Marseille Université (original) (raw)
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Papers by Rémi Boivin
Live music as sonic event: an extended participation framework
Ce travail de these prend le parti d’envisager les musiques par la ville, comme agencees a leur m... more Ce travail de these prend le parti d’envisager les musiques par la ville, comme agencees a leur milieu perceptif et inserees dans une vie sociale au niveau local. Privilegiant une approche ecologique et situationnelle de l’experience musicale a partir d’un espace materiel, contingent et pragmatique, l’enjeu consiste d’abord a eviter au maximum de rabattre l’analyse des musiques sur un perimetre purement mediatique. L’enquete ethnographique rend compte en effet d’un mouvement depuis une experience du lieu vers une experience des musiques a l’interieur d’un meme environnement urbain : le dit quartier de La Plaine a Marseille. Car cette localite qui constitue l’une des centralites de la ville n’a pas d’existence administrative mais emerge aux yeux de l’observateur comme un espace densement vecu et en tant que scene culturelle urbaine. Elle est marquee depuis la moitie des annees 1980 par de nombreux engagements culturels, elle concentre un grand nombre d’espaces de diffusion musicale e...
Métropolitiques, 2021
Comment s'opère l'association entre un répertoire culturel et un territoire urbain ? À partir d'u... more Comment s'opère l'association entre un répertoire culturel et un territoire urbain ? À partir d'une enquête ethnographique auprès d'artistes marseillais, Rémi Boivin met en lumière les « ressources écologiques » que ces derniers mobilisent pour construire à Marseille la centralité du rap. Peut-on associer un répertoire culturel et un territoire ? Cet article se propose de mettre ce questionnement à l'épreuve d'un cas empirique : le rap à et de Marseille au cours des années 2010. En s'appuyant sur une enquête menée entre 2012 et 2016 (Boivin 2020), il s'intéresse à l'existence sociale des musiques en milieu urbain à partir de la description de leurs modes d'apparition publique et de leurs mises en scène par le territoire. Construit par un ensemble d'images, de récits circulant à l'intérieur et à l'extérieur de la ville, et actualisé par des pratiques, un imaginaire du lieu participe à définir Marseille comme « l'autre capitale du rap français » (Lafargue de Grangeneuve 2006), « un laboratoire privilégié » (Valnet 2013) du mouvement hip-hop en France, c'est-à-dire « la seule ville qui rivalise avec la région parisienne en termes de production et de diffusion de ce genre musical » (Cachin 2000).
Volume!, 2014
Ethnomusika : Musique, danse & engagement, compte rendu du colloque international du 12 au 14 jui... more Ethnomusika : Musique, danse & engagement, compte rendu du colloque
international du 12 au 14 juin 2013 à Paris, organisé par Clara Biermann (Université
Paris Ouest Nanterre) et Eftychia Droutsa (Université Paris-Sorbonne)
toutes deux doctorantes en ethnomusicologie, ainsi que Laura Fléty et Julien
Jugand, doctorants en anthropologie à l’Université Paris Ouest Nanterre, tous
membres de l’association ethnomusika.
Conference Presentations by Rémi Boivin
Journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche sur les Musiques du Monde (IRMM) en partena... more Journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche sur les Musiques du Monde (IRMM) en partenariat avec le séminaire nomade de la Société française d'ethnomusicologie (SFE) le jeudi 10 octobre à la Cité des Arts de Bayonne.
Invités : Julio Mendivil (Université de Vienne) et Michael Fuhr (Center for world music).
Une rencontre se tient le lendemain, le 11 octobre, également à la Cité des Arts de Bayonne pour poursuivre la réflexion sur les forme d'engagement dans les mondes de la musique initiée par le cycle de conférences "Musiciens, opérateurs culturels et anthropologues" à l'EHESS. Avec Wassim Ibrahim (ph D et musicien).
Les rencontres de la FEDELIMA (fédération des lieux de musiques actuelles) à Bourges (juillet 2019).
Dans ce séminaire, nous interrogeons différentes situations d'anthropologie musicale appliquée en... more Dans ce séminaire, nous interrogeons différentes situations d'anthropologie musicale appliquée en convoquant un panel diversifié d’acteurs dont, en première ligne, des opérateurs culturels et des anthropologues de la musique. Nous souhaitons ainsi instaurer dans l’université un dialogue entre ces protagonistes qui fabriquent aujourd’hui des mondes musicaux communs. Il s’agit, grâce à cette démarche transversale et interdisciplinaire, de valoriser le caractère heuristique de ces expériences conjointes, tout en évaluant les engagements et les clivages qu’elles produisent. A travers l’appréhension de cas les plus divers, la place de l’anthropologue est discutée tant au regard de la distanciation nécessaire à la conservation d’une perspective analytique que face à l’apport de la recherche dans les mondes professionnels de la musique, et plus largement au sein de la société civile. Les considérations éthiques sont donc au centre de notre réflexion sur la position de l’anthropologue « embarqué ».
Comment penser les situations liminaires des chercheurs-artistes, des chercheurs-militants ? Celles de ceux qui font tourner des artistes, ont des activités dans des labels commerciaux ou donnent des conférences dans des festivals étudiés par leurs collègues ? Comment s’articule, dès lors, l’enjeu de la caution intellectuelle garantie par l’anthropologue investi et celui de la reconnaissance de pratiques - et de ceux qui les véhiculent - dans l’arène de la compétition artistique ? Quelle place pour la recherche dans les institutions culturelles qui se consacrent à la création, l’éducation, la diffusion de la musique? Au fil des séances, nous inviterons des binômes de chercheurs et d’acteurs culturels à élargir la discussion à des supports inédits au sein des sciences humaines et sociales (films, blogs) et s’inscrivant dans des dispositifs hétérogènes (musées, projets d’éducation, concerts).
Par ce texte, il est question d'insister sur une dimension particulière de l’analyse d’engagement... more Par ce texte, il est question d'insister sur une dimension particulière de l’analyse d’engagements musicaux dans le territoire, laquelle participe de manière dialectique à leur appréhension en tant qu’activités situées. Conjointement à l’examen de la circulation de formes musicales à l’intérieur d’une scène visant à faire apparaître des réseaux d’activités, il convient d’interroger les conceptions et définitions mobilisées par les acteurs (définition des activités propres notamment) à la fois autour des formes musicales mobilisées mais également à propos du territoire et du local (ville/quartier). Cette analyse permet de rendre compte des modalités relationnelles qui unissent ces collectifs d’acteurs à des objets culturels à l'intérieur d'un territoire (mobilisé par leurs activités) et de chercher à saisir les enjeux culturels et sociaux de ces événements. Il s’agit ainsi de contribuer à une écologie des formes culturelles, selon cette double modalité culturelle et urbaine de l’environnement.
Thesis Chapters by Rémi Boivin
Thèse, 2020
Couverture, résumé, sommaire, annexe, bibliographie.
En rappelant quelques uns des débats autour de la catégorie du populaire qui ont structuré la soc... more En rappelant quelques uns des débats autour de la catégorie du populaire qui ont structuré la sociologie, l'article vise à souligner l'intérêt d'un réajustement de la notion, en faveur de définitions émiques, plutôt qu'aprioriques.
Qui parle de « populaire » ou de « culture populaire » ? S’agit-il des individus observés ou sondés dans le cadre de l’enquête ? Ou est-ce plutôt le chercheur qui, avant même de se rendre sur le « terrain », établit l’identité de l’objet qu’il va investiguer ?
Talks by Rémi Boivin
Books by Rémi Boivin
Neu! by Rémi Boivin
Volume ! la revue des musiques populaires, 2022
This issue explores the crossroads, contacts and contrasts between two fields of musical knowledg... more This issue explores the crossroads, contacts and contrasts between two fields of musical knowledge: ethnomusicology and popular music studies. When ethnomusicology tackles music that is produced in recording studios in both the North and the South, when queer performances venture into Asturian folklore, when bureaucracies produce world music, when raggadub and punk from Marseille are observed from the radios, restaurants and streets they have stemmed from, when Mandingo music is analyzed as a mainstream media trend that transforms local African scenes, “common grounds” surface that renew the way we question music.
Ce dossier explore des croisements, des points de contact ou de divergence entre ces deux champs du savoir sur la musique que sont l’ethnomusicologie et les popular music studies. Quand l’ethnomusicologie s’intéresse aux musiques produites en studio, dans le Sud comme dans le Nord, quand le folkore asturien est traversé par une posture queer, quand la bureaucratie produit des musiques du monde, quand le raggadub et le punk marseillais sont observés au plus près des radios, des restaurants et des ruelles où ils ont émergés, quand les musiques mandingues sont analysées comme des courants médiatiques mainstream transformant les scènes locales africaines, ce sont autant de « terrains communs » qui émergent et renouvellent nos questionnements sur la musique.
Live music as sonic event: an extended participation framework
Ce travail de these prend le parti d’envisager les musiques par la ville, comme agencees a leur m... more Ce travail de these prend le parti d’envisager les musiques par la ville, comme agencees a leur milieu perceptif et inserees dans une vie sociale au niveau local. Privilegiant une approche ecologique et situationnelle de l’experience musicale a partir d’un espace materiel, contingent et pragmatique, l’enjeu consiste d’abord a eviter au maximum de rabattre l’analyse des musiques sur un perimetre purement mediatique. L’enquete ethnographique rend compte en effet d’un mouvement depuis une experience du lieu vers une experience des musiques a l’interieur d’un meme environnement urbain : le dit quartier de La Plaine a Marseille. Car cette localite qui constitue l’une des centralites de la ville n’a pas d’existence administrative mais emerge aux yeux de l’observateur comme un espace densement vecu et en tant que scene culturelle urbaine. Elle est marquee depuis la moitie des annees 1980 par de nombreux engagements culturels, elle concentre un grand nombre d’espaces de diffusion musicale e...
Métropolitiques, 2021
Comment s'opère l'association entre un répertoire culturel et un territoire urbain ? À partir d'u... more Comment s'opère l'association entre un répertoire culturel et un territoire urbain ? À partir d'une enquête ethnographique auprès d'artistes marseillais, Rémi Boivin met en lumière les « ressources écologiques » que ces derniers mobilisent pour construire à Marseille la centralité du rap. Peut-on associer un répertoire culturel et un territoire ? Cet article se propose de mettre ce questionnement à l'épreuve d'un cas empirique : le rap à et de Marseille au cours des années 2010. En s'appuyant sur une enquête menée entre 2012 et 2016 (Boivin 2020), il s'intéresse à l'existence sociale des musiques en milieu urbain à partir de la description de leurs modes d'apparition publique et de leurs mises en scène par le territoire. Construit par un ensemble d'images, de récits circulant à l'intérieur et à l'extérieur de la ville, et actualisé par des pratiques, un imaginaire du lieu participe à définir Marseille comme « l'autre capitale du rap français » (Lafargue de Grangeneuve 2006), « un laboratoire privilégié » (Valnet 2013) du mouvement hip-hop en France, c'est-à-dire « la seule ville qui rivalise avec la région parisienne en termes de production et de diffusion de ce genre musical » (Cachin 2000).
Volume!, 2014
Ethnomusika : Musique, danse & engagement, compte rendu du colloque international du 12 au 14 jui... more Ethnomusika : Musique, danse & engagement, compte rendu du colloque
international du 12 au 14 juin 2013 à Paris, organisé par Clara Biermann (Université
Paris Ouest Nanterre) et Eftychia Droutsa (Université Paris-Sorbonne)
toutes deux doctorantes en ethnomusicologie, ainsi que Laura Fléty et Julien
Jugand, doctorants en anthropologie à l’Université Paris Ouest Nanterre, tous
membres de l’association ethnomusika.
Journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche sur les Musiques du Monde (IRMM) en partena... more Journée d'étude organisée par l'Institut de Recherche sur les Musiques du Monde (IRMM) en partenariat avec le séminaire nomade de la Société française d'ethnomusicologie (SFE) le jeudi 10 octobre à la Cité des Arts de Bayonne.
Invités : Julio Mendivil (Université de Vienne) et Michael Fuhr (Center for world music).
Une rencontre se tient le lendemain, le 11 octobre, également à la Cité des Arts de Bayonne pour poursuivre la réflexion sur les forme d'engagement dans les mondes de la musique initiée par le cycle de conférences "Musiciens, opérateurs culturels et anthropologues" à l'EHESS. Avec Wassim Ibrahim (ph D et musicien).
Les rencontres de la FEDELIMA (fédération des lieux de musiques actuelles) à Bourges (juillet 2019).
Dans ce séminaire, nous interrogeons différentes situations d'anthropologie musicale appliquée en... more Dans ce séminaire, nous interrogeons différentes situations d'anthropologie musicale appliquée en convoquant un panel diversifié d’acteurs dont, en première ligne, des opérateurs culturels et des anthropologues de la musique. Nous souhaitons ainsi instaurer dans l’université un dialogue entre ces protagonistes qui fabriquent aujourd’hui des mondes musicaux communs. Il s’agit, grâce à cette démarche transversale et interdisciplinaire, de valoriser le caractère heuristique de ces expériences conjointes, tout en évaluant les engagements et les clivages qu’elles produisent. A travers l’appréhension de cas les plus divers, la place de l’anthropologue est discutée tant au regard de la distanciation nécessaire à la conservation d’une perspective analytique que face à l’apport de la recherche dans les mondes professionnels de la musique, et plus largement au sein de la société civile. Les considérations éthiques sont donc au centre de notre réflexion sur la position de l’anthropologue « embarqué ».
Comment penser les situations liminaires des chercheurs-artistes, des chercheurs-militants ? Celles de ceux qui font tourner des artistes, ont des activités dans des labels commerciaux ou donnent des conférences dans des festivals étudiés par leurs collègues ? Comment s’articule, dès lors, l’enjeu de la caution intellectuelle garantie par l’anthropologue investi et celui de la reconnaissance de pratiques - et de ceux qui les véhiculent - dans l’arène de la compétition artistique ? Quelle place pour la recherche dans les institutions culturelles qui se consacrent à la création, l’éducation, la diffusion de la musique? Au fil des séances, nous inviterons des binômes de chercheurs et d’acteurs culturels à élargir la discussion à des supports inédits au sein des sciences humaines et sociales (films, blogs) et s’inscrivant dans des dispositifs hétérogènes (musées, projets d’éducation, concerts).
Par ce texte, il est question d'insister sur une dimension particulière de l’analyse d’engagement... more Par ce texte, il est question d'insister sur une dimension particulière de l’analyse d’engagements musicaux dans le territoire, laquelle participe de manière dialectique à leur appréhension en tant qu’activités situées. Conjointement à l’examen de la circulation de formes musicales à l’intérieur d’une scène visant à faire apparaître des réseaux d’activités, il convient d’interroger les conceptions et définitions mobilisées par les acteurs (définition des activités propres notamment) à la fois autour des formes musicales mobilisées mais également à propos du territoire et du local (ville/quartier). Cette analyse permet de rendre compte des modalités relationnelles qui unissent ces collectifs d’acteurs à des objets culturels à l'intérieur d'un territoire (mobilisé par leurs activités) et de chercher à saisir les enjeux culturels et sociaux de ces événements. Il s’agit ainsi de contribuer à une écologie des formes culturelles, selon cette double modalité culturelle et urbaine de l’environnement.
Thèse, 2020
Couverture, résumé, sommaire, annexe, bibliographie.
En rappelant quelques uns des débats autour de la catégorie du populaire qui ont structuré la soc... more En rappelant quelques uns des débats autour de la catégorie du populaire qui ont structuré la sociologie, l'article vise à souligner l'intérêt d'un réajustement de la notion, en faveur de définitions émiques, plutôt qu'aprioriques.
Qui parle de « populaire » ou de « culture populaire » ? S’agit-il des individus observés ou sondés dans le cadre de l’enquête ? Ou est-ce plutôt le chercheur qui, avant même de se rendre sur le « terrain », établit l’identité de l’objet qu’il va investiguer ?
Volume ! la revue des musiques populaires, 2022
This issue explores the crossroads, contacts and contrasts between two fields of musical knowledg... more This issue explores the crossroads, contacts and contrasts between two fields of musical knowledge: ethnomusicology and popular music studies. When ethnomusicology tackles music that is produced in recording studios in both the North and the South, when queer performances venture into Asturian folklore, when bureaucracies produce world music, when raggadub and punk from Marseille are observed from the radios, restaurants and streets they have stemmed from, when Mandingo music is analyzed as a mainstream media trend that transforms local African scenes, “common grounds” surface that renew the way we question music.
Ce dossier explore des croisements, des points de contact ou de divergence entre ces deux champs du savoir sur la musique que sont l’ethnomusicologie et les popular music studies. Quand l’ethnomusicologie s’intéresse aux musiques produites en studio, dans le Sud comme dans le Nord, quand le folkore asturien est traversé par une posture queer, quand la bureaucratie produit des musiques du monde, quand le raggadub et le punk marseillais sont observés au plus près des radios, des restaurants et des ruelles où ils ont émergés, quand les musiques mandingues sont analysées comme des courants médiatiques mainstream transformant les scènes locales africaines, ce sont autant de « terrains communs » qui émergent et renouvellent nos questionnements sur la musique.