Marwan Rashed | Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (original) (raw)
Greek Commentators by Marwan Rashed
Elenchos 42(1), 2021
The reference to Albinus in a refutation of Bardesanes († c. 222) by Ephrem the Syrian († 373) is... more The reference to Albinus in a refutation of Bardesanes († c. 222) by Ephrem the Syrian († 373) is not unknown to modern commentators. This text, edited and translated into English since the beginning of the twentieth century, is regularly mentioned, albeit rather cursorily, by scholars of Medioplatonism. Although much has been clarified between the first publication of the book just over a century ago and the present day, the following pages aim to continue the exploration. The aim will be to better understand what has so far remained unnoticed: the dependence of Albinus' work on Posidonius on three crucial points: (1) his classification of incorporeals, (2) his doctrine of comprehensive representation, and (3) the deep relationship between (1) and (2).
Sole 24 ore 18 Luglio, 2021
Per la prima volta è stato pubblicato e tradotto - siamo dinanzi a una vera e propria “editio pri... more Per la prima volta è stato pubblicato e tradotto - siamo dinanzi
a una vera e propria “editio princeps” - un testo che in greco antico andò perduto, ma si è conservato in arabo. Si tratta di una Lettera scritta da “un certo” Tolomeo, filologo aristotelico attivo ad Alessandria intorno all’anno 200 della nostra era, in cui sono riportate Biografia e Testamento
di Aristotele, nonché un Catalogo di un centinaio dei suoi scritti, molti dei quali perduti. L’epistola, curata da Marwan Rashed (professore alla Sorbona), è ritenuta una delle migliori fonti d’informazione - e l’unica
interna alla scuola peripatetica - sulla vita del filosofo.
PTOLÉMÉE AL-GHARĪB: ÉPÎTRE À GALLUS SUR LA VIE, LE TESTAMENT ET LES ÉCRITS D'ARISTOTE, 2021
Voici, pour la première fois édité et traduit, un texte grec antique perdu dans la langue origina... more Voici, pour la première fois édité et traduit, un texte grec antique perdu dans la langue originale et conservé en arabe. Il s’agit d’une lettre rédigée par un mystérieux Ptolémée, philologue aristotélicien actif à Alexandrie autour de l’an 200 après J.-C., dans laquelle celui-ci rapporte la Biographie et le Testament d’Aristote, ainsi qu’un Catalogue d’une centaine de titres inconnu par ailleurs. Ce vestige est l’une de nos meilleures sources d’information – et la seule qui soit interne à l’école péripatéticienne – sur la vie d’Aristote. Elle permet de reconstituer les liens entre Aristote et le pouvoir macédonien – Philippe, Alexandre le Grand et le général Antipatros – ainsi que l’émancipation progressive d’Aristote à l’égard de Platon. C’est aussi notre seul témoignage sur la première édition, dans l’Antiquité, des écrits savants du Philosophe. Instantané pris sur le vif de l’état de la philologie aristotélicienne, à Alexandrie, à la fin du IIe siècle, ce texte préservé par les érudits arabes est une pièce essentielle pour reconstituer l’histoire mystérieuse du corpus d’Aristote à la période hellénistique et au début de la période romaine. C’est de lui que doit partir quiconque s’intéresse à la question de savoir ce que nous lisons quand nous lisons Aristote.
Studia Graeco-Arabica, 2020
The present paper addresses a description made by Ḥunayn ibn Isḥāq in his Nawādir al-Falāsifa of ... more The present paper addresses a description made by Ḥunayn ibn Isḥāq in his Nawādir al-Falāsifa of precious
Greek manuscripts that he had in his hands, by comparing it to Byzantine manuscripts still preserved today.
It scrutinizes Ḥunayn’s strategy and establishes that his deep concern was to argue for a historical continuum
between ancient pagan philosophers and contemporary Christian scholars. According to Ḥunayn, both groups
similarly rely on images, conceived as a tool for philosophical education. In so doing, Ḥunayn implicitly reacts
against the denigration of the Byzantine culture, which is part and parcel of the agenda of many Muslim
scholars from the Abbasid period.
Boéthos de Sidon – Exégète d'Aristote et philosophe, 2020
Cet ouvrage contient la première édition des fragments conservés, en grec et en arabe, du philoso... more Cet ouvrage contient la première édition des fragments conservés, en grec et en arabe, du philosophe péripatéticien Boéthos de Sidon (Ier siècle av. J.-C.), ainsi que leur traduction française et un commentaire exhaustif. Il intéressera les historiens de l'aristotélisme et, plus généralement, de la philosophie grecque dans son ensemble
Galen's essay On not being Distressed, which was rediscovered a few years ago, contains in §§ 15-... more Galen's essay On not being Distressed, which was rediscovered a few years ago, contains in §§ 15-18 references to several philosophical manuscripts which had been in his possession. The single copy of the essay dates from the 15th century, and it is wretchedly corrupt. This paper proposes some emendations to the text. From them, it will emerge that Galen owned a copy of Aristotle's On Plants, as well as some rare works by other early Peripatetics (Eudemus, Theophrastus, and the shadowy Clytus of Mile- tus). In addition, some new information about the libraries in Antium will be discovered. And finally it will be suggested that Galen had had access to books which derived, directly or indirectly, from the Peripatetic collection which Sulla appropriated when he took Athens.
Il y a, au chapitre 6 du livre Grand Alpha de la Métaphysique d'Aristote, à la fin de l'exposé de... more Il y a, au chapitre 6 du livre Grand Alpha de la Métaphysique d'Aristote, à la fin de l'exposé de la doctrine des principes de Platon, un passage (988a 7-14) dont le texte est difficile. La chose, en elle-même, n'aurait rien de très remarquable: ce n'est ni le texte le plus obscur, ni le plus mal transmis, de l'oeuvre d'Aristote. L'étonnement naît plutôt d'un écart considérable, ici, entre la multitude des variantes connues dès l'Antiquité -c'est-àdire attestées par le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise et la tradition manuscrite grécoarabe -et le silence serein des éditeurs modernes: ceux-ci choisissent tous le même texte, sans jamais justifier leur choix. Or, comme on le verra, si la lettre qu'ils adoptent est bien la plus authentique, cette conclusion ne s'impose qu'après un travail d'analyse historique, doctrinale et textuelle assez poussé.
Arabic Sciences and Philosophy, 2004
Around 200 CE, Alexander of Aphrodisias was obliged to take up not only the defense of Aristoteli... more Around 200 CE, Alexander of Aphrodisias was obliged to take up not only the defense of Aristotelianism against rival schools, but also the establishment of a Peripatetic orthodoxy, opposed to certain tendencies of Andronicus of Rhodes and Boethus of Sidon, his predecessors at the head of the Lyceum in the first century BCE. A new Arabic Quaestio, transmitted in a paraphrase by ‘And al-Latif al-Baghdadi, an a new Greek fragment from the lost commentary on the Physics – here edited and commented for the first time – enable the reconstitution of the work carried out by the Exegete to establish an ontology centered no longer on the primary substance of the Categories, but on the theory of the soul, as it emerges from the De anima (II 1).
New Directions for Philosophy, 2012
On ne déplorera jamais assez le naufrage des textes hellénistiques. Nous en sommes réduits, pour ... more On ne déplorera jamais assez le naufrage des textes hellénistiques. Nous en sommes réduits, pour tenter de reconstituer des doctrines aussi subtiles que celles de Chrysippe, à analyser de minces doxographies composées par des auteurs dont nous savons très peu, sinon qu'ils ne brillaient guère par leur discernement doctrinal. Nous voudrions ajouter aujourd'hui une nouvelle bribe textuelle au peu que nous connaissons. Il s'agit d'une liste de définitions, en grec, attribuée, dans le manuscrit unique qui l'a transmise, l'Ambrosianus Q 74 sup., copié vers l'an mil, à un mystérieux Aquilius (son nom n'apparaît qu'en grec, et au génitif, dans le manuscrit: Ἀκυλίου ὅροι). Cet auteur est parfaitement inconnu. On peut toutefois d'ores et déjà noter que son nom, assez répandu dans le monde latin durant toute l'Antiquité, n'est d'après les dictionnaires prosopographiques jamais porté par un Grec. 2 La dizaine d'attestations de sa forme grecque -dont une seule occurrence épigraphique, à Asine en Messénie, datée du premier/deuxième siècle: un gymnasiarque du nom de Γάϊος Ἀκύλιος 3 -désignent toujours des personnalités latines. Si l'on suppose qu'il en va de même pour notre auteur, ce serait un indice pour le dater à une époque où un Latin pouvait encore composer un lexique de termes philosophiques en grec soit, très probablement, de la période impériale. L'analyse du contenu, on le verra, confirmera cette conjecture.
Textual Criticism and Greek Poetry by Marwan Rashed
This article deals with the end of the Frogs. It aims a confirming the argument of those scholars... more This article deals with the end of the Frogs. It aims a confirming the argument of those scholars, ancient and modern, who have claimed that Aristophanes wrote two versions of this passage, the first one just before the defeat of Aigospotamoi (405), the other one a year later (404) – and that this terrible political event played a major role in his decision to rewrite the end of the play. A new arrangement of the lines will be proposed, according to which both versions had exactly the same number of verses, and the second version appears to be a refinement of the first also from the point of view of the strategy of ambiguity which is part and parcel of the comical genre.
L’article revient sur le fameux passage du livre 6 concernant la katharsis - « purgation » des pa... more L’article revient sur le fameux passage du livre 6 concernant la katharsis - « purgation » des passions pour une grande partie de la tradition, « épuration » des émotions dans et par leur représentation pour R. Dupont-Roc et J. Lallot - pour s’intéresser au texte même du passage. Depuis la parution de La Poétique au Seuil, plusieurs voix se sont élevées pour mettre en doute l’authenticité du texte transmis. L’article revient sur les raisons invoquées par les partisans d’une suppression ou d’une correction du terme « katharsis » et sur les débats que leurs propositions ont suscités. Il se clôt sur une suggestion nouvelle : c’est « mimèsis » qu’il faudrait lire, en lieu et place de « katharsis ».
Quatre poèmes autobiographiques célèbres de Méléagre de Gadara sont transmis et/ou compris de man... more Quatre poèmes autobiographiques célèbres de Méléagre de Gadara sont transmis et/ou compris de manière fautive depuis au moins un millénaire. On en proposera une nouvelle édition et interprétation, faisant davantage justice à la subtilité de l'érudit alexandrin.
Cette note propose une explication du texte à double-entente de la tirade centrale des "Trachinie... more Cette note propose une explication du texte à double-entente de la tirade centrale des "Trachiniennes" de Sophocle.
Books by Marwan Rashed
This book contains an editio princeps and English translation of the oldest commentary on Aristot... more This book contains an editio princeps and English translation of the oldest commentary on Aristotle written in Arabic and preserved to this day, together with an extensive commentary. It is a compendium on the treatise De generatione et corruptione, written by the Imamite theologian and heresiographer Hasan b. Musa al-Nawbakhti (fl. ca. 900). To this day, apart from the title of more than forty works and numerous fragments-taken mainly from his magnum opus, the 'Book of the Doctrines and Religions' (Kitab al-ara’ wa-al-diyanat)-only a single treatise of his, the 'Book of Shî’î Sects' (Kitab firaq al-shi’a), was known to us. The text sheds new light in several ways: firstly, on the Arabic philosophical tradition, since it was composed during the obscure period between al-Kindi and al-Farabi (roughly, the 2nd half of the 9th c.); secondly, on the Greek tradition, since the author makes extensive use of Alexander’s lost commentary on De generatione; thirdly, on the formative period of shi’ism, since it helps us to reconstruct how the author borrowed from the Aristotelian tradition the tools necessary to build up a new anthropology compatible with the doctrine of the Occultation which he inaugurated at the time.
plato by Marwan Rashed
In this paper, we highlight a number of difficulties concerning the relationship between the Crit... more In this paper, we highlight a number of difficulties concerning the relationship between the Critias and the Timaeus, notably a contradiction between Timaeus 27a-b and Critias 108a-c. On this basis we argue that the Critias must be considered spurious.
Cet article montre comment le 'Phédon' est conçu, entre autres, comme une réponse de Platon aux a... more Cet article montre comment le 'Phédon' est conçu, entre autres, comme une réponse de Platon aux attaques dont il avait été l'objet dans le 'Sathon' d'Antisthène, et à l'ontologie nominaliste de ce dernier. Il faut interpréter ce dialogue dans le cadre des querelles de succession entre Socratiques.
Elenchos 42(1), 2021
The reference to Albinus in a refutation of Bardesanes († c. 222) by Ephrem the Syrian († 373) is... more The reference to Albinus in a refutation of Bardesanes († c. 222) by Ephrem the Syrian († 373) is not unknown to modern commentators. This text, edited and translated into English since the beginning of the twentieth century, is regularly mentioned, albeit rather cursorily, by scholars of Medioplatonism. Although much has been clarified between the first publication of the book just over a century ago and the present day, the following pages aim to continue the exploration. The aim will be to better understand what has so far remained unnoticed: the dependence of Albinus' work on Posidonius on three crucial points: (1) his classification of incorporeals, (2) his doctrine of comprehensive representation, and (3) the deep relationship between (1) and (2).
Sole 24 ore 18 Luglio, 2021
Per la prima volta è stato pubblicato e tradotto - siamo dinanzi a una vera e propria “editio pri... more Per la prima volta è stato pubblicato e tradotto - siamo dinanzi
a una vera e propria “editio princeps” - un testo che in greco antico andò perduto, ma si è conservato in arabo. Si tratta di una Lettera scritta da “un certo” Tolomeo, filologo aristotelico attivo ad Alessandria intorno all’anno 200 della nostra era, in cui sono riportate Biografia e Testamento
di Aristotele, nonché un Catalogo di un centinaio dei suoi scritti, molti dei quali perduti. L’epistola, curata da Marwan Rashed (professore alla Sorbona), è ritenuta una delle migliori fonti d’informazione - e l’unica
interna alla scuola peripatetica - sulla vita del filosofo.
PTOLÉMÉE AL-GHARĪB: ÉPÎTRE À GALLUS SUR LA VIE, LE TESTAMENT ET LES ÉCRITS D'ARISTOTE, 2021
Voici, pour la première fois édité et traduit, un texte grec antique perdu dans la langue origina... more Voici, pour la première fois édité et traduit, un texte grec antique perdu dans la langue originale et conservé en arabe. Il s’agit d’une lettre rédigée par un mystérieux Ptolémée, philologue aristotélicien actif à Alexandrie autour de l’an 200 après J.-C., dans laquelle celui-ci rapporte la Biographie et le Testament d’Aristote, ainsi qu’un Catalogue d’une centaine de titres inconnu par ailleurs. Ce vestige est l’une de nos meilleures sources d’information – et la seule qui soit interne à l’école péripatéticienne – sur la vie d’Aristote. Elle permet de reconstituer les liens entre Aristote et le pouvoir macédonien – Philippe, Alexandre le Grand et le général Antipatros – ainsi que l’émancipation progressive d’Aristote à l’égard de Platon. C’est aussi notre seul témoignage sur la première édition, dans l’Antiquité, des écrits savants du Philosophe. Instantané pris sur le vif de l’état de la philologie aristotélicienne, à Alexandrie, à la fin du IIe siècle, ce texte préservé par les érudits arabes est une pièce essentielle pour reconstituer l’histoire mystérieuse du corpus d’Aristote à la période hellénistique et au début de la période romaine. C’est de lui que doit partir quiconque s’intéresse à la question de savoir ce que nous lisons quand nous lisons Aristote.
Studia Graeco-Arabica, 2020
The present paper addresses a description made by Ḥunayn ibn Isḥāq in his Nawādir al-Falāsifa of ... more The present paper addresses a description made by Ḥunayn ibn Isḥāq in his Nawādir al-Falāsifa of precious
Greek manuscripts that he had in his hands, by comparing it to Byzantine manuscripts still preserved today.
It scrutinizes Ḥunayn’s strategy and establishes that his deep concern was to argue for a historical continuum
between ancient pagan philosophers and contemporary Christian scholars. According to Ḥunayn, both groups
similarly rely on images, conceived as a tool for philosophical education. In so doing, Ḥunayn implicitly reacts
against the denigration of the Byzantine culture, which is part and parcel of the agenda of many Muslim
scholars from the Abbasid period.
Boéthos de Sidon – Exégète d'Aristote et philosophe, 2020
Cet ouvrage contient la première édition des fragments conservés, en grec et en arabe, du philoso... more Cet ouvrage contient la première édition des fragments conservés, en grec et en arabe, du philosophe péripatéticien Boéthos de Sidon (Ier siècle av. J.-C.), ainsi que leur traduction française et un commentaire exhaustif. Il intéressera les historiens de l'aristotélisme et, plus généralement, de la philosophie grecque dans son ensemble
Galen's essay On not being Distressed, which was rediscovered a few years ago, contains in §§ 15-... more Galen's essay On not being Distressed, which was rediscovered a few years ago, contains in §§ 15-18 references to several philosophical manuscripts which had been in his possession. The single copy of the essay dates from the 15th century, and it is wretchedly corrupt. This paper proposes some emendations to the text. From them, it will emerge that Galen owned a copy of Aristotle's On Plants, as well as some rare works by other early Peripatetics (Eudemus, Theophrastus, and the shadowy Clytus of Mile- tus). In addition, some new information about the libraries in Antium will be discovered. And finally it will be suggested that Galen had had access to books which derived, directly or indirectly, from the Peripatetic collection which Sulla appropriated when he took Athens.
Il y a, au chapitre 6 du livre Grand Alpha de la Métaphysique d'Aristote, à la fin de l'exposé de... more Il y a, au chapitre 6 du livre Grand Alpha de la Métaphysique d'Aristote, à la fin de l'exposé de la doctrine des principes de Platon, un passage (988a 7-14) dont le texte est difficile. La chose, en elle-même, n'aurait rien de très remarquable: ce n'est ni le texte le plus obscur, ni le plus mal transmis, de l'oeuvre d'Aristote. L'étonnement naît plutôt d'un écart considérable, ici, entre la multitude des variantes connues dès l'Antiquité -c'est-àdire attestées par le commentaire d'Alexandre d'Aphrodise et la tradition manuscrite grécoarabe -et le silence serein des éditeurs modernes: ceux-ci choisissent tous le même texte, sans jamais justifier leur choix. Or, comme on le verra, si la lettre qu'ils adoptent est bien la plus authentique, cette conclusion ne s'impose qu'après un travail d'analyse historique, doctrinale et textuelle assez poussé.
Arabic Sciences and Philosophy, 2004
Around 200 CE, Alexander of Aphrodisias was obliged to take up not only the defense of Aristoteli... more Around 200 CE, Alexander of Aphrodisias was obliged to take up not only the defense of Aristotelianism against rival schools, but also the establishment of a Peripatetic orthodoxy, opposed to certain tendencies of Andronicus of Rhodes and Boethus of Sidon, his predecessors at the head of the Lyceum in the first century BCE. A new Arabic Quaestio, transmitted in a paraphrase by ‘And al-Latif al-Baghdadi, an a new Greek fragment from the lost commentary on the Physics – here edited and commented for the first time – enable the reconstitution of the work carried out by the Exegete to establish an ontology centered no longer on the primary substance of the Categories, but on the theory of the soul, as it emerges from the De anima (II 1).
New Directions for Philosophy, 2012
On ne déplorera jamais assez le naufrage des textes hellénistiques. Nous en sommes réduits, pour ... more On ne déplorera jamais assez le naufrage des textes hellénistiques. Nous en sommes réduits, pour tenter de reconstituer des doctrines aussi subtiles que celles de Chrysippe, à analyser de minces doxographies composées par des auteurs dont nous savons très peu, sinon qu'ils ne brillaient guère par leur discernement doctrinal. Nous voudrions ajouter aujourd'hui une nouvelle bribe textuelle au peu que nous connaissons. Il s'agit d'une liste de définitions, en grec, attribuée, dans le manuscrit unique qui l'a transmise, l'Ambrosianus Q 74 sup., copié vers l'an mil, à un mystérieux Aquilius (son nom n'apparaît qu'en grec, et au génitif, dans le manuscrit: Ἀκυλίου ὅροι). Cet auteur est parfaitement inconnu. On peut toutefois d'ores et déjà noter que son nom, assez répandu dans le monde latin durant toute l'Antiquité, n'est d'après les dictionnaires prosopographiques jamais porté par un Grec. 2 La dizaine d'attestations de sa forme grecque -dont une seule occurrence épigraphique, à Asine en Messénie, datée du premier/deuxième siècle: un gymnasiarque du nom de Γάϊος Ἀκύλιος 3 -désignent toujours des personnalités latines. Si l'on suppose qu'il en va de même pour notre auteur, ce serait un indice pour le dater à une époque où un Latin pouvait encore composer un lexique de termes philosophiques en grec soit, très probablement, de la période impériale. L'analyse du contenu, on le verra, confirmera cette conjecture.
This article deals with the end of the Frogs. It aims a confirming the argument of those scholars... more This article deals with the end of the Frogs. It aims a confirming the argument of those scholars, ancient and modern, who have claimed that Aristophanes wrote two versions of this passage, the first one just before the defeat of Aigospotamoi (405), the other one a year later (404) – and that this terrible political event played a major role in his decision to rewrite the end of the play. A new arrangement of the lines will be proposed, according to which both versions had exactly the same number of verses, and the second version appears to be a refinement of the first also from the point of view of the strategy of ambiguity which is part and parcel of the comical genre.
L’article revient sur le fameux passage du livre 6 concernant la katharsis - « purgation » des pa... more L’article revient sur le fameux passage du livre 6 concernant la katharsis - « purgation » des passions pour une grande partie de la tradition, « épuration » des émotions dans et par leur représentation pour R. Dupont-Roc et J. Lallot - pour s’intéresser au texte même du passage. Depuis la parution de La Poétique au Seuil, plusieurs voix se sont élevées pour mettre en doute l’authenticité du texte transmis. L’article revient sur les raisons invoquées par les partisans d’une suppression ou d’une correction du terme « katharsis » et sur les débats que leurs propositions ont suscités. Il se clôt sur une suggestion nouvelle : c’est « mimèsis » qu’il faudrait lire, en lieu et place de « katharsis ».
Quatre poèmes autobiographiques célèbres de Méléagre de Gadara sont transmis et/ou compris de man... more Quatre poèmes autobiographiques célèbres de Méléagre de Gadara sont transmis et/ou compris de manière fautive depuis au moins un millénaire. On en proposera une nouvelle édition et interprétation, faisant davantage justice à la subtilité de l'érudit alexandrin.
Cette note propose une explication du texte à double-entente de la tirade centrale des "Trachinie... more Cette note propose une explication du texte à double-entente de la tirade centrale des "Trachiniennes" de Sophocle.
This book contains an editio princeps and English translation of the oldest commentary on Aristot... more This book contains an editio princeps and English translation of the oldest commentary on Aristotle written in Arabic and preserved to this day, together with an extensive commentary. It is a compendium on the treatise De generatione et corruptione, written by the Imamite theologian and heresiographer Hasan b. Musa al-Nawbakhti (fl. ca. 900). To this day, apart from the title of more than forty works and numerous fragments-taken mainly from his magnum opus, the 'Book of the Doctrines and Religions' (Kitab al-ara’ wa-al-diyanat)-only a single treatise of his, the 'Book of Shî’î Sects' (Kitab firaq al-shi’a), was known to us. The text sheds new light in several ways: firstly, on the Arabic philosophical tradition, since it was composed during the obscure period between al-Kindi and al-Farabi (roughly, the 2nd half of the 9th c.); secondly, on the Greek tradition, since the author makes extensive use of Alexander’s lost commentary on De generatione; thirdly, on the formative period of shi’ism, since it helps us to reconstruct how the author borrowed from the Aristotelian tradition the tools necessary to build up a new anthropology compatible with the doctrine of the Occultation which he inaugurated at the time.
In this paper, we highlight a number of difficulties concerning the relationship between the Crit... more In this paper, we highlight a number of difficulties concerning the relationship between the Critias and the Timaeus, notably a contradiction between Timaeus 27a-b and Critias 108a-c. On this basis we argue that the Critias must be considered spurious.
Cet article montre comment le 'Phédon' est conçu, entre autres, comme une réponse de Platon aux a... more Cet article montre comment le 'Phédon' est conçu, entre autres, comme une réponse de Platon aux attaques dont il avait été l'objet dans le 'Sathon' d'Antisthène, et à l'ontologie nominaliste de ce dernier. Il faut interpréter ce dialogue dans le cadre des querelles de succession entre Socratiques.
Il Timeo: negazione del principio di necessità condizionale, matematica e teodicea* di Marwan Rashed
Le prologue du Théétète a, depuis longtemps, suscité beaucoup d'attention parmi les historiens du... more Le prologue du Théétète a, depuis longtemps, suscité beaucoup d'attention parmi les historiens du platonisme. C'est qu'il constitue sans aucun doute le texte le plus important afin de déterminer la chronologie du mathématicien Théétète. Le dialogue, tel qu'il a été transmis par les manuscrits byzantins, s'ouvre en effet sur l'évocation, par Euclide de Mégare, de la disparition prochaine du mathématicien. Celui-ci, blessé lors d'une bataille à Corinthe et atteint de dysenterie, est emporté, mourant, à Athènes. Si l'on accepte l'historicité de cette description platonicienne, l'enjeu du prologue apparaît considérable : car la détermination de la date de la bataille évoquée par Platon fournit à la fois un terminus post quem de l'écriture du prologue qui nous est parvenu, et une date précise de la mort de Théétète.
Arabic Sciences Philosophy 34, 2024
Le présent article revient sur la polémique entre Abū Bakr al-Rāzī et Abū al-Qāsim al-Balḫī. En s... more Le présent article revient sur la polémique entre Abū Bakr al-Rāzī et Abū al-Qāsim al-Balḫī. En s'appuyant sur le témoignage du Kitāb taṯbīt dalāʾil al-nubuwwa du Qāḍī ʿAbd al-Ǧabbār, on montre que les deux philosophes ont dû s'affronter à la cour d'Aḥmad b. Sahl al-Marwazī, gouverneur de Balḫ, durant les années 910, et que la virulence du ton de leur échange s'explique surtout par ce contexte de rivalité professionnelle. Pour ce qui est de son contenu, leur entretien a dû porter sur la question de la justice divine et sur la meilleure manière de rendre compte de la prophétie et du message coranique. Dans un second temps, on passe à l'étude du chap. VIII, 4 de Al-maṭālib al-ʿāliya de Faḫr al-Dīn al-Rāzī et l'on montre que, contrairement à une opinion récemment émise, ce chapitre constitue un écho non pas d'Abū Bakr al-Rāzī, mais du premier argument du Kitāb al-zumurrud d'Ibn al-Rāwandī, qui opposait l'
Discipline Filosofiche, 2021
Hišām ibn al-Ḥakam and Sulaymān ibn Ǧarīr between Stoicism and kalām: From the Negation of the Ex... more Hišām ibn al-Ḥakam and Sulaymān ibn Ǧarīr between Stoicism and kalām: From the Negation of the Excluded Middle to the Distinction between 'Thing' and 'Existent' In this paper we study two Muslim theologians of the late 2 nd /8 th century, Hišām ibn al-Ḥakam and Sulaymān ibn Ǧarīr, who made extensive use of the joint negation of opposites, i.e. the formula that a certain thing X can be neither A nor not A. We show how this position is in continuity with Posidonius' Stoic doctrine of being as the supreme genus, transmitted through the Syriac tradition. We then study what distinguishes Sulaymān ibn Ǧarīr from Hišām ibn al-Ḥakam, namely: the distinction of the thing and the existent, two concepts identified by Hišām ibn al-Ḥakam. In doing so, Sulaymān ibn Ǧarīr appears as the first 'inventor', in the Arabic tradition, of the distinction between the thing and the existent. We finally conclude that the lineaments of a proto-intuitionism that would blossom, a century later, in Abū Hāšim al-Ǧubbā'ī (d. 933), are perhaps discernible in our two authors.
Marwan Rashed, 2020
Cet article vise à restituer la doctrine du « signe du manifeste au caché » d'Abū Hāšim al-Ğubbāʾ... more Cet article vise à restituer la doctrine du « signe du manifeste au caché » d'Abū Hāšim al-Ğubbāʾī (888-933). Il montre qu'Abū Hāšim a tendu à interpréter ce signe comme une inférence, dont il a reconnu deux types prin-cipaux : le type-1 (la « communauté de preuve », al-ištirāk fī al-dalāla) pro-cède par déduction analytique de concepts en neutralisant les conditions de réalisation de ces derniers, c'est-à-dire leur soubassement ontologique. C'est, typiquement, la procédure la plus directement consonante avec l'ontologie mo-dale d'Abū Hāšim. Le type-2 (la « communauté de cause », al-ištirāk fī al-ʿilla) exhibe un même rapport de causalité au plan du connu et au plan de l'incon-nu et considère que la causalité au plan du connu est elle-même la cause de la causalité au plan de l'inconnu. Cette partition parfaitement inédite dans la philosophie et le kalām est en revanche préfigurée dans la doctrine de la preuve exposée par al-Ḫwārizmī dans son Algèbre. Al-Ḫwārizmī distingue en effet entre la preuve « par la cause » (bi-al-ʿilla), qui consiste à transférer une certaine déduction géométrique au plan de l'algèbre et la preuve « par l'expres-sion » (bi-al-lafẓ) qui opère directement sur les expressions algébriques, qu'elle réduit analytiquement. En se fondant sur un texte d'Abū Hāšim consacré à la connaissance humaine qui paraît se référer à l'oeuvre d'al-Ḫwārizmī, l'ar-ticle suggère pour finir que le parallèle conceptuel étroit entre la doctrine de la preuve d'al-Ḫwārizmī et la doctrine du signe d'Abū Hāšim pourrait ne pas être une simple coïncidence. Deux appendices ont été ajoutés. Le premier traite de la lecture par al-Fārābī de la théorie de l'inférence d'Abū Hāšim. Le second, en s'appuyant sur toutes les données disponibles, établit pour la première fois les dates correctes et précises de la vie d'Abū Hāšim. Abstract. This article aims to unravel the doctrine of the "sign from the manifest to the hidden" of Abū Hāšim al-Ğubbāʾī (888-933). It shows that Abū Hāšim tended to interpret this sign as an inference, of which he recognized two main types: Type-1 (the "community of evidence", al-ištirāk fī al-dalāla) proceeds by analytical deduction of concepts by neutralizing the conditions of their realization , i. e. their ontological basis. This is, typically, the procedure most directly consonant with Abū Hāšim's modal ontology. Type-2 (the "community of cause", al-ištirāk fī al-ʿilla) exhibits the same causal relationship at the known and unknown levels and considers causality at the known level to be itself the cause of causality at the unknown level. This partition was completely new in philosophy and kalām at the time of Abū Hāšim, but it is foreshadowed in al-Ḫwārizmī's Algebra. In this book, al-Ḫwārizmī distinguishes between proof "by cause" (bi-al-ʿilla), which consists in transferring a certain geometric deduction https://www.cambridge.org/core/terms. https://doi.
En s'appuyant sur une importante source inédite du kalâm bahshamite, on reconstitue la théorie de... more En s'appuyant sur une importante source inédite du kalâm bahshamite, on reconstitue la théorie de l'infini d'Abū Hāshim al-Ğubbā’ī (m. 933). On montre qu'en intuitionniste conséquent, Abū Hāshim distingue très soigneusement, bien avant Descartes et Brouwer, entre infini et indéfini ("non borné"). On montre qu'Abū al-Husayn al-Basrī récrit systématiquement les preuves intuitionnistes d'Abū Hāshim dans le sens conceptualiste d'Aristote. On conclut que le champ philosophique arabe classique a identifié les trois doctrines possibles de l'infini, à la fois pour elles-mêmes et pour leur valeur structurante en ontologie: – conceptualisme (les Aristotéliciens et Abū al-Husayn al-Basrī); – réalisme (Thābit ibn Qurra); – intuitionnisme (Abū Hāshim al-Ğubbā’ī ). On propose ainsi une résolution logique (i.e. non idéologique) de la question du statut philosophique, ou non, du kalām: celui-ci est philosophique en tant qu'il se fonde sur une axiomatique pure.
Les théoriciens arabes du langage -grammairiens, mais aussi philosophes, juristes et théologiens ... more Les théoriciens arabes du langage -grammairiens, mais aussi philosophes, juristes et théologiens -ont réfl échi sur les rapports entre l'énoncé (lafẓ) et le sens (ma'nā). Je ne reviendrai pas en détail sur la reconstitution des rapports historiques entre ces deux notions tels qu'ils ont été mis en lumière par Djamel Eddine Kouloughli dans un article majeur 1 . L'idée essentielle qu'il y a développée est la découverte progressive -encore que non linéaire -d'une correspondance bi-univoque entre lafẓ et ma'nā, culminant avec la mise au jour, par 'Abd al-Qāhir al-Ğurǧānī (XI e siècle), d'une distinction qu'on peut assimiler à celle que la linguistique moderne postule entre signifi ant et signifi é. Djamel E. Kouloughli a montré comment, partant d'une vision plus simple où à un seul sens pouvait correspondre plusieurs expressions et où, du même coup, le « sens » (ma'nā) est avant tout lié à la visée ou intention du locuteur, les grammairiens arabes se sont progressivement dirigés vers une autre vision des choses, où le sens s'apparente au signifi é. Comme l'auteur en est bien sûr parfaitement conscient, il ne s'agit pas seulement, à la fi n de ce parcours, avec Ğurǧānī donc, de l'idée innocente qu'à toute expression correspond un seul sens. Il s'agit, bien plutôt, d'une construction grammaticale rigoureuse de l'isomorphie, passant par la théorisation précise des catégories du langage comme système de signes. C'est parce que le langage n'est, en termes leibniziens, rien d'autre qu'une caractéristique, c'est-à-dire que l'expression d'un système de relations par un autre, que la doctrine d'al-Ğurǧānī dépasse le statut d'un postulat lexical qu'on pourrait retrouver dans d'autres contextes -qu'on pense, par exemple, à l'oikeios logos d'Antisthène 2 .
The present article aims to show that the treatise On the Harmonization of the Opinions of the Tw... more The present article aims to show that the treatise On the Harmonization of the Opinions of the Two Sages the Divine Plato and Aristotle cannot have been written by al-Fārābī. It considers to this end four crucial issues treated in this work, concerning (1) divine Providence and the particulars, (2) Platonic Ideas and the divine Intellect, (3) creation ex nihilo and (4) the divine attribute of 'will'. It establishes in each case that the thesis defended by the author is contrary to al-Fārābī's doctrine and akin to that of Yah *yā ibn 'Adī. This twofold result prompts us to suggest that the author should be associated with Ibn 'Adī and his milieu; it also suggests a new periodization of 10th century Arabic philosophy. Rather than imagining a Kindian phase followed by a ''school of Baghdad'' extending from al-Fārābī's masters to the age of Avicenna, we should postulate that some of al-Fārābī's followers returned to al-Kindī in the field of cosmology, for theological reasons.
Arabic Sciences and Philosophy, 2008
... Since they seem unconvincing as well at least in light of Galen's criticisms , I cons... more ... Since they seem unconvincing as well at least in light of Galen's criticisms , I consider more widely in the third section some tenets of al-Fa¯ra ... Abu¯ Nas*r al-Fa¯ra¯bı¯, L'harmonie entre les opinions de Platon et d'Aristote, texte et traduction, FM Najjar et D. Mallet (Damascus ...
Arabic Sciences and Philosophy, 2000
Les études philosophiques, 2013
Arabic Sciences and Philosophy, 1996
... 215-262 Copyright © 1996 Cambridge University Press DE CORDOUE A BYZANCE* Sur une "proth... more ... 215-262 Copyright © 1996 Cambridge University Press DE CORDOUE A BYZANCE* Sur une "protheorie" inedite de la Physique d'Aristote MARWAN RASHED A mon pere, pour son anniversaire ... Page 4. 218 MARWAN RASHED 1 IIpoBeupCa xfjc <j)UCTixf)c dxpodaewc ' ...
Pour Aristote, Empédocle est l’inventeur de la métaphore. Pour les modernes, c’est tantôt le phil... more Pour Aristote, Empédocle est l’inventeur de la métaphore. Pour les modernes, c’est tantôt le philosophe-poète par excellence, tantôt le biologiste dont l’évolutionnisme avant la lettre a frappé Darwin. Prenant appui sur tous les fragments et témoignages disponibles – dont de nouvelles sources manuscrites par lui découvertes –, Marwan Rashed propose ici une résolution inédite de l’énigme du Cycle cosmique et déchiffre comment le philosophe dissimule, entre les lignes de son poème, les différents noms de la déesse du cycle de la vie et de la mort, Perséphone. Conjuguant philologie et philosophie, il révèle ainsi l’unité d’une pensée tout entière consacrée à explorer et à construire l’idée de cycle.
The concluding lines of the pseudo-Aristotelian treatise On indivisible lines (972 b 25-33) conta... more The concluding lines of the pseudo-Aristotelian treatise On indivisible lines (972 b 25-33) contain a reference to Empedocles. The actual words attributed to Empedocles, as they stand in the manuscripts, no less than the purport of the argument in which they are embedded (972 b 29-31), are hopelessly obscure. We propose two very simple changes. The reference to Empedocles should be removed from the place it has in the manuscripts (972 b 29-30) to a position three lines earlier in the text (972 b 26). The final words of the argument (972 b 30-31) should be corrected from το ν τος κινήτοις to τ ν τν κινήτων. The compendia for - ων and -οις (as in κινήτων and κινήτοις) are not always easily distinguishable and confusion is frequent in manuscripts of the Byzantine period. In this case, the genitive has been misread as a dative because the numeral (ν) has been misread as a preposition (ν). With these two changes, both the argument of the author and his reference to Empedocles acquire a meaning which is at once simple and obvious. Dare we hope that our emended text will bring to an end two hundred years of scholarly doubts and difficulties ?
Recherches de Théologie et Philosophie Médiévales, 1997
Flammarion eBooks, Mar 17, 2021
L’intuizione e le sue forme. Prospettive e problemi dell’intuizionismo
Boéthos de Sidon – Exégète d’Aristote et philosophe, 2020
Alexandre d'Aphrodise, Commentaire perdu à la "Physique" d'Aristote (Livres IV-VIII), 2011
Oxford Studies in Ancient Philosophy, Volume 44, 2013
Al-Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, Commentary on Aristotle "De generatione et corruptione", 2015
This chapter corresponds to the first paragraph of the fifth chapter of GC (320a 8-27), the long ... more This chapter corresponds to the first paragraph of the fifth chapter of GC (320a 8-27), the long section of the treatise devoted to growth. This paragraph is expanded by the author in an interesting way. For the text, as we shall see, may contain some precious indications of Alexander's lost exegesis. The first part of this section, § 5.1, states that change takes place in four categories, and always proceeds from potentiality to actuality. 132 The author follows his source closely. Aristotle had said: Change from this to that, from a potential to an actual substance, is generation; change in respect of size is growth; change in respect of an affection is alteration-the latter two being change from a potential to an actual size or 134 Philoponus, In GC 70.26-29. 135 GC I 5, 320a 17-19. 136 Talḫīṣ 19.6-7.
Al-Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, Commentary on Aristotle "De generatione et corruptione", 2015
Al-Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, Commentary on Aristotle "De generatione et corruptione", 2015
In § 9.1, the author paraphrases Aristotle's introduction to GC I 7. Following his usual pattern,... more In § 9.1, the author paraphrases Aristotle's introduction to GC I 7. Following his usual pattern, he keeps silent on the doxographical aspect of Aristotle's account, and focuses on the main ideas. Aristotle is concerned with the question of which kinds of things interact with each other. He notes that his predecessors have upheld two doctrines in this regard. The great majority of them (οἱ … πλεῖστοι) assumed that in order for two things to have this relation, they must be different from one another. If they are similar, these people claim, they cannot interact. Only Democritus, on the other side, claimed that two things entirely different from one another could not act and be affected. If a thing acts on another thing, both things must be similar. And if, properly speaking, they are not entirely similar, it is however qua mutually similar that they act and are affected. 424 Once he has described the two opinions in play, Aristotle, in his usual patronizing way, gives a satisfecit to each of both. Things that act and are affected are indeed dissimilar and similar. They are dissimilar because if they were entirely identical, a given thing would be affected by itself. They are similar because if they were altogether different, everything would be affected by everything at random. In both cases, the order and regularity of the physical world would be suppressed. But how can two things be similar and dissimilar with respect to each other at the same time? Aristotle explains this in the following way: But, since action and passion belong naturally, not to any old thing, but only to things which have contrariety or are contraries, agent and patient are necessarily alike and the same in genus but unlike and contrary in species. For it is natural for body to be affected by body, flavour by flavour, colour by colour, and generally things that are of a given genus by other such things. The reason for this is that contraries are all in the same genus, and it is necessary 424 I am summarizing GC I 7, 323b 1-15 here.
Al-Hasan ibn Musa al-Nawbakhti, Commentary on Aristotle "De generatione et corruptione"
Alexandre d'Aphrodise, Commentaire perdu à la "Physique" d'Aristote (Livres IV-VIII), 2011
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2015
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2014
Les Études philosophiques, 2018
Il volume pubblica le relazioni presentate nella giornata in commemorazione di Francesco Del Punt... more Il volume pubblica le relazioni presentate nella giornata in commemorazione di Francesco Del Punta (1941-2013), organizzata a Firenze dalla Società Internazionale per lo Studio del Medioevo Latino e dalla Scuola Normale Superiore nel novembre 2014, assieme ai saggi che altri studiosi hanno voluto tributare alla memoria del loro maestro, collega ed amico. L'insieme dei contributi rispecchia la molteplicità degli interessi culturali di Francesco Del Punta, incentrati sulla filosofia del Medio Evo, ma aperti a comprendere anche l'antichità greca e l'età moderna. I saggi interpretano compiutamente i due versanti del compito dello storico della filosofia medievale, così come inteso da Del Punta: la filologia e la critica testuale, da una parte, tese a stabilire testi di sicura affidabilità; il commento e l'analisi dottrinale, dall'altra, finalizzati a sondare la profondità di pensiero che le opere contengono. Nella prospettiva interculturale e multilinguistica cara a Del Punta, e da lui promossa con tutte le sue energie di studioso, docente, e diffusore di sapere, i testi analizzati spaziano dal greco, all'arabo e al latino come lingue di comunicazione filosofica e veicoli di scambio di conoscenza in epoca medievale.
REVUE MAURITANIENNE D'ÉTUDES PHILOSOPHIQUES, 2023
ion faite de points de détails que l'on pourrait présenter ou analyser différemment, tient bien e... more ion faite de points de détails que l'on pourrait présenter ou analyser différemment, tient bien entendu au fait qu'il présente des orientalistes un portrait uniforme qui n'est pas toujours sensible aux nuances de leurs intérêts et de leur positionnement idéologique. Et, pour le dire très simplement, la critique saidienne pose la question du cloisonnement disciplinaire. S'appuyant sur une liaison évidente entre des pans entiers du savoir orientaliste et la situation coloniale, Said fait de celui-là un aspect, une dimension constituante, de celle-ci. Confronté alors au fait que tout savant orientaliste de cabinet, depuis environ deux siècles, n'est pas forcément un colonialiste farouche, Said tend à osciller entre deux réponses. La première consiste à accepter qu'il y ait des exceptions au scénario qu'il reconstitue, exceptions qui ne sauraient donc l'invalider, mais qui permettent tout au plus de le nuancer. Cette première stratégie de réponse est difficile car Said sait assurément que les orientalistes sans agenda politique et sans connexion avec l'aventure coloniale furent légion. On pourrait même réfléchir au paradoxe voulant que l'Allemagne ait fourni, d'entre toutes les nations européennes, le plus grand contingent d'orientalistes en l'absence, dans un premier temps, de tout empire colonial, et sans dominer, au moment quelque peu tardif où elle se dote d'un empire colonial, des pays arabo-musulmans-au contraire de l'Angleterre et de la France.