Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson | Université Paris-Sorbonne (Paris IV) (original) (raw)
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Papers by Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson
Editions Neg Mawon, 2023
Ce premier volet d’une bibliographie commentée consacrée à l’histoire de la pratique de la musiqu... more Ce premier volet d’une bibliographie commentée consacrée à l’histoire de la pratique de la musique en Guadeloupe est le fruit d'une recherche pionnière sur la Caraïbe francophone. Couvrant la période comprise entre l’arrivée des Français en 1635 et l’abolition de l’esclavage en 1848, l’ouvrage explore des documents imprimés, des manuscrits et des partitions conservés tant en France qu’aux États-Unis. Il met en lumière les contours des musiques qui furent pratiquées dans l’archipel par les natifs de la Caraïbe, par les esclaves venus d’Afrique à partir de 1641, ainsi que par les colons. Il offre en filigrane un regard sur l’enracinement de cet héritage musical complexe dans la mémoire collective, enracinement qui donnera notamment naissance par la suite au style Gwoka.
Transposition n°8 : « Musique : patrimoine immatériel ? / Music: Intangible Heritage? », 2019
Pierre-Eugène Sitchet, « L’après-inscription du gwoka sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatér... more Pierre-Eugène Sitchet, « L’après-inscription du gwoka sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO : entretien avec Gabriel Mugerin, Patrick Solvet et Rosan Monza, membres du centre Rèpriz (Guadeloupe) », Transposition [En ligne], 8 | 2019, mis en ligne le 15 octobre 2019, consulté le 19 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/transposition/4108 ; DOI : 10.4000/transposition.4108
Le Bulletin de la Société d’Histoire de la Guadeloupe, 2018
L’analyse d’extraits de textes de chroniqueurs de la période esclavagiste révèle que la musique d... more L’analyse d’extraits de textes de chroniqueurs de la période esclavagiste révèle que la musique des Africains déportés était alors incomprise par ceux qui l’observaient. Et que par ailleurs non seulement la vie des esclaves était miséreuse, mais qu’eux-mêmes et leur musique étaient tenus à l’écart de ce qui constituait alors la « bonne société » guadeloupéenne – et en quelque sorte bannis.
En conséquence cette expression musicale incomprise, ignorée, voire rejetée, s’est transmise au travers d’une endoculturation invisible socialement et ce uniquement chez les descendants d’esclaves ou de « gens de couleur libres ».
2001 Cetté etude s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire portant sur un répertoire de musique... more 2001 Cetté etude s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire portant sur un répertoire de musique traditionnelle. Genre musical né en Guadeloupe au XVIIèmesì ecle avec l'esclavage transatlantique, le gwoka est exclusivement chanté en langue créole. Construit autour de la forme responsoriale, le chant gwoka présente généralement une alternance entre des mélodies interprétées par la voix principale et un refrain " répondè " repris par un choeur. L'improvisation occupe une large place dans ce répertoire. L'objectif de ce projet est d'´ etudier les composantes musicales et culturelles du gwoka. Même s'il existe quelques recherches linguistiques portant sur le créole (relatives notammentà l'enseignement de cette langue), assez peu d'´ etudes phonatoires ontété réalisées. Dans la présente contribution, les auteurs examinent la nasalité dans le chant gwoka. Cetté etude s'appuie sur la comparaison d'un même texte parlé et chanté par six chanteurs différents. Plusieurséléments seront analysésà partir des signaux sonores : la forme du triangle vocalique et les voyelles utilisées, ainsi que certainséléments caractéristiques de la nasalité La nasalité constitue de ce fait unélément caractéristique du style vocal – comme dans certains chants traditionnels d'Europe de l'Est.
RÉSUMÉ Genre musical né en Guadeloupe au XVII ème siècle avec l'esclavage transatlantique, transm... more RÉSUMÉ Genre musical né en Guadeloupe au XVII ème siècle avec l'esclavage transatlantique, transmis de génération en gé-nération, le gwoka s'appuie sur le triptyque tambour, chant et danse-Accordant une large place à la voix, il est ex-clusivement chanté en langue créole. La présente contribution se propose de mettre en lumière la place du voi-sement dans le chant gwoka. Deux textes chantés et par-lés seront analysés conjointement au niveau des spectro-grammes pour une analyse précise du voisement. D'autres textes seront également étudiés pour une meilleure validation des résultats quantitatifs. Cette démarche a pour but d'observer les similitudes pouvant exister entre les diffé-rents interprètes au niveau de la diction, de la prononcia-tion des mots en langue créole et de dégager les éléments liés au voisement. Notre hypothèse part du principe qu'il existe une grande différence entre la voix parlée et la voix chantée, le créole étant une langue très voisée et à conso-nance nasale.
Musical transcription is a real challenge, and more so in the case of folk music. Signal visualiz... more Musical transcription is a real challenge, and more so in the case of folk music. Signal visualization tools may be of interest for this kind of music. The present paper is a comparison between a musical transcription and two signal representations (pitch and rhythm) applied to a song taken from the Gwoka repertoire. The study aims at finding similarities and differences in pitch, rhythm and performance features between the transcription and the signal visualiza-tion. Signal visualization is based on vowel segmentation, and on extraction of pitch and duration information. Transcription provides general characteristics about the music (harmony, tonality and rhythmic structure), while signal visualization provides performance-related characteristics. The main conclusion is that both approaches are of great interest for understanding folk music.
Journal of Interdisciplinary Voice Studies, Volume 2, Number 2, 1 August 2017, pp. 157-175(19), 2017
This article examines the transmission of voicing – the use of voice during the execution of a so... more This article examines the transmission of voicing – the use of voice during the execution of a song – in Gwoka music. Considered at the time of French colonization as mizik a vié nèg (‘vagrants’ music’) this traditional music from Guadeloupe recently underwent a rehabilitation process that led to the idea that it reflected the ‘roots’ and the ‘authenticity’ of the Guadeloupean people. Gwoka music has since then become an important part of Guadeloupe’s cultural heritage, to the point that it is now listed on the UNESCO World Heritage List. The present work explores the relation between voicing in Gwoka and the questions of identity and memory. We suggest that traditional singers are chroniclers of their time, and memory smugglers who educate the audience by evoking values through their lyrics and voice. Gwoka music is strongly attached to political movements of resistance since its emergence. Previous generations of singers have not only transmitted vocal practice and lyrics, but also Creole language. Finally, we relate voicing to the preservation of Guadeloupean identity and to resistance in the face of Western domination.
Né en Guadeloupe au XVIIème siècle avec l’esclavage transatlantique, le Gwoka est un genre musica... more Né en Guadeloupe au XVIIème siècle avec l’esclavage transatlantique, le Gwoka est un genre musical exclusivement chanté en langue créole. Il a été transmis de génération en génération. S’appuyant sur le triptyque tambour-chant-danse, le Gwoka accorde une large place à la voix. Musique-mémoire et musique de résistance, cette expression chantée et dansée, inscrite en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, poursuit son expansion à travers le monde.
Books by Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson
Santiman et lokans dans le Gwoka. Deux esthétiques musicales inhérentes à l’histoire de la Guadeloupe, 2020
Inscrit dans le champ de la sémiologie musicale, cet ouvrage évoque deux esthétiques essentielle... more Inscrit dans le champ de la sémiologie musicale, cet ouvrage évoque deux esthétiques essentielles du chant Gwoka pratiqué en Guadeloupe : le Santiman et la Lokans. Deux mots créoles chargés d’une grande complexité sémantique et fruits d’une longue tradition ancestrale. Entre faits historiques et compréhension de la grammaire musicale, ces pages soulignent l’intérêt de l’analyse d’éléments périphériques à la musique et dévoilent la sophistication de l’oralité dans le triptyque chant, danse, tambour de la musique Gwoka.
Book by Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson
by Transposition. Musique et sciences sociales, Elsa Broclain, Maria José Barriga, Lucia Campos, Séverine Gabry-Thienpont, Dominique Cyrille, Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson, Pedro Félix, rob casey, and Samuel Llano
Editions Neg Mawon, 2023
Ce premier volet d’une bibliographie commentée consacrée à l’histoire de la pratique de la musiqu... more Ce premier volet d’une bibliographie commentée consacrée à l’histoire de la pratique de la musique en Guadeloupe est le fruit d'une recherche pionnière sur la Caraïbe francophone. Couvrant la période comprise entre l’arrivée des Français en 1635 et l’abolition de l’esclavage en 1848, l’ouvrage explore des documents imprimés, des manuscrits et des partitions conservés tant en France qu’aux États-Unis. Il met en lumière les contours des musiques qui furent pratiquées dans l’archipel par les natifs de la Caraïbe, par les esclaves venus d’Afrique à partir de 1641, ainsi que par les colons. Il offre en filigrane un regard sur l’enracinement de cet héritage musical complexe dans la mémoire collective, enracinement qui donnera notamment naissance par la suite au style Gwoka.
Transposition n°8 : « Musique : patrimoine immatériel ? / Music: Intangible Heritage? », 2019
Pierre-Eugène Sitchet, « L’après-inscription du gwoka sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatér... more Pierre-Eugène Sitchet, « L’après-inscription du gwoka sur la Liste du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO : entretien avec Gabriel Mugerin, Patrick Solvet et Rosan Monza, membres du centre Rèpriz (Guadeloupe) », Transposition [En ligne], 8 | 2019, mis en ligne le 15 octobre 2019, consulté le 19 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/transposition/4108 ; DOI : 10.4000/transposition.4108
Le Bulletin de la Société d’Histoire de la Guadeloupe, 2018
L’analyse d’extraits de textes de chroniqueurs de la période esclavagiste révèle que la musique d... more L’analyse d’extraits de textes de chroniqueurs de la période esclavagiste révèle que la musique des Africains déportés était alors incomprise par ceux qui l’observaient. Et que par ailleurs non seulement la vie des esclaves était miséreuse, mais qu’eux-mêmes et leur musique étaient tenus à l’écart de ce qui constituait alors la « bonne société » guadeloupéenne – et en quelque sorte bannis.
En conséquence cette expression musicale incomprise, ignorée, voire rejetée, s’est transmise au travers d’une endoculturation invisible socialement et ce uniquement chez les descendants d’esclaves ou de « gens de couleur libres ».
2001 Cetté etude s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire portant sur un répertoire de musique... more 2001 Cetté etude s'inscrit dans un projet pluridisciplinaire portant sur un répertoire de musique traditionnelle. Genre musical né en Guadeloupe au XVIIèmesì ecle avec l'esclavage transatlantique, le gwoka est exclusivement chanté en langue créole. Construit autour de la forme responsoriale, le chant gwoka présente généralement une alternance entre des mélodies interprétées par la voix principale et un refrain " répondè " repris par un choeur. L'improvisation occupe une large place dans ce répertoire. L'objectif de ce projet est d'´ etudier les composantes musicales et culturelles du gwoka. Même s'il existe quelques recherches linguistiques portant sur le créole (relatives notammentà l'enseignement de cette langue), assez peu d'´ etudes phonatoires ontété réalisées. Dans la présente contribution, les auteurs examinent la nasalité dans le chant gwoka. Cetté etude s'appuie sur la comparaison d'un même texte parlé et chanté par six chanteurs différents. Plusieurséléments seront analysésà partir des signaux sonores : la forme du triangle vocalique et les voyelles utilisées, ainsi que certainséléments caractéristiques de la nasalité La nasalité constitue de ce fait unélément caractéristique du style vocal – comme dans certains chants traditionnels d'Europe de l'Est.
RÉSUMÉ Genre musical né en Guadeloupe au XVII ème siècle avec l'esclavage transatlantique, transm... more RÉSUMÉ Genre musical né en Guadeloupe au XVII ème siècle avec l'esclavage transatlantique, transmis de génération en gé-nération, le gwoka s'appuie sur le triptyque tambour, chant et danse-Accordant une large place à la voix, il est ex-clusivement chanté en langue créole. La présente contribution se propose de mettre en lumière la place du voi-sement dans le chant gwoka. Deux textes chantés et par-lés seront analysés conjointement au niveau des spectro-grammes pour une analyse précise du voisement. D'autres textes seront également étudiés pour une meilleure validation des résultats quantitatifs. Cette démarche a pour but d'observer les similitudes pouvant exister entre les diffé-rents interprètes au niveau de la diction, de la prononcia-tion des mots en langue créole et de dégager les éléments liés au voisement. Notre hypothèse part du principe qu'il existe une grande différence entre la voix parlée et la voix chantée, le créole étant une langue très voisée et à conso-nance nasale.
Musical transcription is a real challenge, and more so in the case of folk music. Signal visualiz... more Musical transcription is a real challenge, and more so in the case of folk music. Signal visualization tools may be of interest for this kind of music. The present paper is a comparison between a musical transcription and two signal representations (pitch and rhythm) applied to a song taken from the Gwoka repertoire. The study aims at finding similarities and differences in pitch, rhythm and performance features between the transcription and the signal visualiza-tion. Signal visualization is based on vowel segmentation, and on extraction of pitch and duration information. Transcription provides general characteristics about the music (harmony, tonality and rhythmic structure), while signal visualization provides performance-related characteristics. The main conclusion is that both approaches are of great interest for understanding folk music.
Journal of Interdisciplinary Voice Studies, Volume 2, Number 2, 1 August 2017, pp. 157-175(19), 2017
This article examines the transmission of voicing – the use of voice during the execution of a so... more This article examines the transmission of voicing – the use of voice during the execution of a song – in Gwoka music. Considered at the time of French colonization as mizik a vié nèg (‘vagrants’ music’) this traditional music from Guadeloupe recently underwent a rehabilitation process that led to the idea that it reflected the ‘roots’ and the ‘authenticity’ of the Guadeloupean people. Gwoka music has since then become an important part of Guadeloupe’s cultural heritage, to the point that it is now listed on the UNESCO World Heritage List. The present work explores the relation between voicing in Gwoka and the questions of identity and memory. We suggest that traditional singers are chroniclers of their time, and memory smugglers who educate the audience by evoking values through their lyrics and voice. Gwoka music is strongly attached to political movements of resistance since its emergence. Previous generations of singers have not only transmitted vocal practice and lyrics, but also Creole language. Finally, we relate voicing to the preservation of Guadeloupean identity and to resistance in the face of Western domination.
Né en Guadeloupe au XVIIème siècle avec l’esclavage transatlantique, le Gwoka est un genre musica... more Né en Guadeloupe au XVIIème siècle avec l’esclavage transatlantique, le Gwoka est un genre musical exclusivement chanté en langue créole. Il a été transmis de génération en génération. S’appuyant sur le triptyque tambour-chant-danse, le Gwoka accorde une large place à la voix. Musique-mémoire et musique de résistance, cette expression chantée et dansée, inscrite en 2014 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, poursuit son expansion à travers le monde.
Santiman et lokans dans le Gwoka. Deux esthétiques musicales inhérentes à l’histoire de la Guadeloupe, 2020
Inscrit dans le champ de la sémiologie musicale, cet ouvrage évoque deux esthétiques essentielle... more Inscrit dans le champ de la sémiologie musicale, cet ouvrage évoque deux esthétiques essentielles du chant Gwoka pratiqué en Guadeloupe : le Santiman et la Lokans. Deux mots créoles chargés d’une grande complexité sémantique et fruits d’une longue tradition ancestrale. Entre faits historiques et compréhension de la grammaire musicale, ces pages soulignent l’intérêt de l’analyse d’éléments périphériques à la musique et dévoilent la sophistication de l’oralité dans le triptyque chant, danse, tambour de la musique Gwoka.
by Transposition. Musique et sciences sociales, Elsa Broclain, Maria José Barriga, Lucia Campos, Séverine Gabry-Thienpont, Dominique Cyrille, Pierre-Eugene Sitchet, PhD aka Gino Sitson, Pedro Félix, rob casey, and Samuel Llano