Elisabeth Castadot | UCLouvain (University of Louvain) (original) (raw)
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Papers by Elisabeth Castadot
Revue Proteus n o 2, le rire 1 Revue Proteus -Cahiers des théories de l'art Édito Le « propre de ... more Revue Proteus n o 2, le rire 1 Revue Proteus -Cahiers des théories de l'art Édito Le « propre de l'homme », dont on a découvert plus tardivement que les rats et les chauves-souris le partagent avec nous, a toujours possédé un fort pouvoir fédérateur. Mais si le rire laisse supposer l'entente cordiale, il conserve pourtant en sous-main la force de la multiplicité. Le plaisir partagé qu'il suscite ne peut dissimuler sa force critique. La récente éviction des ondes de plusieurs humoristes invite de fait à s'interroger sur sa puissance. Comme Aristophane en son temps, ses pairs contemporains provoquent le pouvoir en en révélant les travers. L'excommunication d'un bouffon témoigne ainsi de son talent. C'est peutêtre parce qu'il suggère l'insouciance que le rire pourra dissimuler un traitement subversif de la cruauté, la démence, ou même de l'horreur. Le diaphragme, contracté, qui brise la convention nous en délivre ; l'ordonnance rigide est remplacée par l'immédiate délectation d'une agitation corporelle vivifiante. La fonction subversive du rire rencontre ainsi parfois celle de l'art dont la spontanéité travaille aussi à provoquer le formalisme. Ironie, humour, comique ou burlesque, le rire montre une aptitude protéiforme dont l'art sait se saisir. Mais comment ce qui apparaît sous les traits de la spontanéité peut-il être travaillé par le cinéma, le théâtre ou les arts plastiques ? Quelle connaissance de ses ressorts fautil supposer aux auteurs et artistes qui l'emploient dans leurs oeuvres ? C'est à ces questions que tentent de répondre les textes ici réunis. Reste à s'interroger sur les raisons pour lesquelles un appel à textes sur le rire suscite autant d'articles concernant la Seconde Guerre mondiale, et à questionner le sens de l'humour douteux qui peut sembler en transparaître. S'il va bien-sûr de soi que l'analyse du rire ne semble pas le moyen idéal de provoquer celui-ci, elle permet tout du moins d'en disséquer le visage multiple, mutant, et dont la prolifération confère à l'époque contemporaine des allures carnavalesques… Gary DEJEAN et Paul MAGENDIE Revue Proteus n o 2, le rire
Belgian playwright Paul Pourveur, whose work is known for its theatrical effects of contemporanei... more Belgian playwright Paul Pourveur, whose work is known for its theatrical effects of contemporaneity, presents characters caught in a situation in-between, of hesitation. Three of his last works that were written between 1993 and 2007 question the problem of the couple and the love relationship in a world where the boundaries, contours and contradictions are erased in favor of totalizing discourses – scientific or commercial. This article aims firstly to expose the effects of the pattern of dissolution on the theatrical writing in these three plays of Pourveur. Then, in a second step, it will
show how this writing offers for the self a synthetic overtaking of the loss in doubt or of the petrification on a stereotyped imaginary, by bringing in the forefront the work of the enunciation.
Please be patient while the object screen loads. Change Site View : Select a site… UCL FUNDP FUSL... more Please be patient while the object screen loads. Change Site View : Select a site… UCL FUNDP FUSL FUCaM. ...
Revue Proteus n o 2, le rire 1 Revue Proteus -Cahiers des théories de l'art Édito Le « propre de ... more Revue Proteus n o 2, le rire 1 Revue Proteus -Cahiers des théories de l'art Édito Le « propre de l'homme », dont on a découvert plus tardivement que les rats et les chauves-souris le partagent avec nous, a toujours possédé un fort pouvoir fédérateur. Mais si le rire laisse supposer l'entente cordiale, il conserve pourtant en sous-main la force de la multiplicité. Le plaisir partagé qu'il suscite ne peut dissimuler sa force critique. La récente éviction des ondes de plusieurs humoristes invite de fait à s'interroger sur sa puissance. Comme Aristophane en son temps, ses pairs contemporains provoquent le pouvoir en en révélant les travers. L'excommunication d'un bouffon témoigne ainsi de son talent. C'est peutêtre parce qu'il suggère l'insouciance que le rire pourra dissimuler un traitement subversif de la cruauté, la démence, ou même de l'horreur. Le diaphragme, contracté, qui brise la convention nous en délivre ; l'ordonnance rigide est remplacée par l'immédiate délectation d'une agitation corporelle vivifiante. La fonction subversive du rire rencontre ainsi parfois celle de l'art dont la spontanéité travaille aussi à provoquer le formalisme. Ironie, humour, comique ou burlesque, le rire montre une aptitude protéiforme dont l'art sait se saisir. Mais comment ce qui apparaît sous les traits de la spontanéité peut-il être travaillé par le cinéma, le théâtre ou les arts plastiques ? Quelle connaissance de ses ressorts fautil supposer aux auteurs et artistes qui l'emploient dans leurs oeuvres ? C'est à ces questions que tentent de répondre les textes ici réunis. Reste à s'interroger sur les raisons pour lesquelles un appel à textes sur le rire suscite autant d'articles concernant la Seconde Guerre mondiale, et à questionner le sens de l'humour douteux qui peut sembler en transparaître. S'il va bien-sûr de soi que l'analyse du rire ne semble pas le moyen idéal de provoquer celui-ci, elle permet tout du moins d'en disséquer le visage multiple, mutant, et dont la prolifération confère à l'époque contemporaine des allures carnavalesques… Gary DEJEAN et Paul MAGENDIE Revue Proteus n o 2, le rire
Belgian playwright Paul Pourveur, whose work is known for its theatrical effects of contemporanei... more Belgian playwright Paul Pourveur, whose work is known for its theatrical effects of contemporaneity, presents characters caught in a situation in-between, of hesitation. Three of his last works that were written between 1993 and 2007 question the problem of the couple and the love relationship in a world where the boundaries, contours and contradictions are erased in favor of totalizing discourses – scientific or commercial. This article aims firstly to expose the effects of the pattern of dissolution on the theatrical writing in these three plays of Pourveur. Then, in a second step, it will
show how this writing offers for the self a synthetic overtaking of the loss in doubt or of the petrification on a stereotyped imaginary, by bringing in the forefront the work of the enunciation.
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