Antoine Verret-Hamelin | Université Laval (original) (raw)
Papers by Antoine Verret-Hamelin
Contemporary Political Theory, 2021
One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis... more One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis. Democracies, so far, have not distinguished themselves by their capacity to bring about appropriate political responses to these challenges. This is partly explicable in terms of a lack of state capacity in a globalized context. Yet we also argue that election-centered democracies suffer from several flaws that make them inapt to deal with this challenge properly: youth is not appropriately represented; parliaments suffer from a lack of diversity; elected representatives’ time-horizon is too narrow; anti-regulation lobbies have too much influence. Considering this, we argue for rejuvenating our democratic systems by introducing a randomly selected legislative chamber, which would be permanently integrated to our political systems and would play a deliberative and scrutinizing role. We have identified four eco-political arguments in favor of such reform. The generational rebalancing argument, which we examine first, has some plausibility but is not the strongest. The other three arguments – its eco-epistemic promises; its wider time horizon; and the independence of its members from short-term corporate interests – however, appear to us to be much more convincing.
Ethica, 2020
La lutte aux changements climatiques exigera certaines formes de leadership de la part d’acteurs ... more La lutte aux changements climatiques exigera certaines formes de leadership de la part d’acteurs variés. Cet article tente d’approfondir notre compréhension du leadership environnemental et climatique des entreprises privées. Nous commençons par présenter le leadership éthique et la responsabilité sociale des entreprises tels qu’ils sont traditionnellement conçus, pour ensuite montrer leur insuffisance : le fait de « montrer l’exemple » en adoptant des pratiques moralement désirables ne peut suffire quand les entreprises sont coincées dans des « problèmes d’action collective ». Pour pallier cette insuffisance, nous développons la notion de leadership éthique de deuxième ordre, caractérisant l’attitude visant à modifier le contexte structurel de manière à faciliter, pour toutes les entreprises concernées, le respect d’exigence de premier ordre. Enfin, nous appliquons cette notion au cas spécifique du leadership climatique et environnemental que pourraient exercer les entreprises privées.
La responsabilité de protéger, Thomas de Koninck (dir.), Presses de l'Université Laval, pp.61-75, 2020
Éthique publique, 2019
Dans la lutte contre les changements climatiques, les marchés du carbone sont vantés pour leur ef... more Dans la lutte contre les changements climatiques, les marchés du carbone sont vantés pour leur efficience, leur réalisme et leur équité. Le présent article vise à examiner de façon critique ces arguments à la lumière de certains écueils éthiques : un marché du carbone nourrit une forme d’hubris climatique, et consiste en un mécanisme complexe, partisan, opaque, qui s’applique à de grandes entreprises dotées de moyens économiques, politiques et informationnels étendus. Selon toute probabilité, les acteurs régis par un marché du carbone auront le pouvoir de manipuler ce mécanisme à leur avantage économique court-termiste. Un examen attentif du marché du carbone québécois permet de corroborer ce point de vue.
Ethic@ - An international Journal for Moral Philosophy, 2018
While carbon markets have been increasingly scrutinized for their moral merits, the egalitarian c... more While carbon markets have been increasingly scrutinized for their moral merits, the egalitarian critique of carbon markets has been largely neglected. Many admit that emission-trading schemes (ETSs), in their actual form, reproduce pre-existing inequalities. However, this is often seen as a contingent, easily-fixed problem, as carbon markets can fulfill egalitarian goals as long as the initial allocation of permits is made according to an egalitarian ideal. The goal of this paper is to challenge this idealistic rejection of the egalitarian critique of carbon markets by underlying seven structural features of carbon markets that explain why, in all likelihood, ETSs will always reproduce pre-existing inequalities (without even curbing carbon emissions). First, carbon markets are bound to cover mainly the activities of wealthy and powerful corporations. Second, carbon markets are excessively complex and their operations typically lack transparency. Third, information asymmetries persist between public servants and private firms regarding ETSs. Fourth, target setting is a political, highly partisan process. These four features give private firms the power to manipulate at their advantage the rules of a carbon market. Three other features explain why the motivations of agents under an ETS will most of the time be corrupted: carbon markets trivialize the harm done by carbon emissions; they alter our perception of nature's value; and they crowd-out our intrinsic motivations. Thus, influential private firms will have the power and willingness to bend carbon markets at their advantage.
Intergenerational Responsibility in the 21st Century, ed. Julia M. Puaschunder, Wilmington, Delaware: Vernon Press, 2018
dans La dette comme rapport social: liberté ou servitude?, eds. Jean-François Bissonnette, Pierre Crétois et alii. Lormont: Le bord de l'eau, 2017, pp.167-190, 2017
This paper explores the idea of a randomly selected chamber of representatives (RSC) through an a... more This paper explores the idea of a randomly selected chamber of representatives (RSC) through an appreciation of the promises it offers and the challenges it would face. We identify two main promises: a RSC could offset the aristocratic character of elections, thereby increasing the legitimacy of the political system; and it could increase democracy's epistemic potential, thanks to gains in terms of diversity, deliberations, humility, and long-term perspective. We then discuss four key challenges. First, participation: how can the chamber have diversity without mandatory participation or heavy sanctions? Second, how can we conceive or build legitimacy for this non-elected and somehow unaccountable chamber's views? Third, independence: how to safeguard randomly selected people from corruption? Finally, there may be a linguistic challenge: if the RSC has a deliberative role, how should it cope with the possible linguistic diversity of its members? We conclude that these challenges are not insurmountable, but reveal some trade-offs that cannot be entirely dissolved.
Dans le sillage de la pensée rawlsienne, plusieurs défenseurs du « coopérativisme » soutiennent q... more Dans le sillage de la pensée rawlsienne, plusieurs défenseurs du « coopérativisme » soutiennent que l’étendue de la justice est strictement nationale et non mondiale. Dans cet article, nous défendons l’idée que la coopération internationale, malgré son caractère tantôt informel, tantôt imparfait, n’en est pas moins fondamentale, et qu’elle génère bel et bien une exigence égalitaire. Nous appuierons cette thèse par un examen attentif du rôle joué par le patrimoine cognitif mondial. Dans l’économie du savoir qui est la nôtre, ce qui fait la richesse d’une société est l’ensemble de ses savoir-faire, techniques productives, etc. Mais le savoir est un bien public mondial puisque son partage ne s’arrête pas aux frontières nationales. Ainsi, la simple possibilité de créer la moindre richesse – au niveau prétendument « national » – dépend d’entrée de jeu d’un produit coopératif mondial.
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In the aftermath of rawlsian thought, many proponents of "cooperativism" defended that the scope of justice was strictly domestic and not global. In this paper, I defend the idea that international cooperation, despite its being sometimes informal and sometimes imperfect, is nonetheless fundamental and thus effectively generates obligations of equality. I defend this thesis by examining the role played by our global cognitive heritage. In our knowledge-based economy, what makes the wealth of a society is its skills, productive techniques, etc. But knowledge is a global public good since its sharing does not stop at national borders. Hence, the mere possibility of producing the slightest good – at the presumably "domestic" level – depends from the start on a global cooperative product.
Avec le pluralisme croissant et la participation démocratique en baisse, les théories de la démoc... more Avec le pluralisme croissant et la participation démocratique en baisse, les théories de la démocratie délibérative ont retenu l'attention de nombreux philosophes et politologues. Le modèle délibératif, largement influencé par les oeuvres de John Rawls et Jürgen Habermas, soutient essentiellement que la légitimité démocratique repose sur l'échange public d'arguments concernant le bien commun et non sur les mécanismes traditionnels du vote et de la représentation. Les notions d'égalité et de réciprocité dans le débat public sont au centre de l'idéal délibératif. D'ailleurs, cette procédure plus équitable permettrait d'atteindre des décisions collectives plus rationnelles. Nous voyons donc que la rationalité des participants dans le débat public ainsi que leur capacité à définir collectivement le bien commun représentent deux des plus importants présupposés des théories délibératives de la démocratie. Ainsi, ces théories reposent sur une conception plutôt forte de la raison publique, qui exige que les raisons avancées dans le débat politique prennent la forme d'arguments impartiaux et soient recevables par tous. Cet excès de rationalisme a été l'objet de plusieurs critiques et les démocrates délibératifs formulent désormais des normes communicationnelles beaucoup plus souples et inclusives. Je souhaite défendre l'idée que cet assouplissement de la raison publique, quoique désirable, met en lumière les limites mêmes de la délibération que nous ne pouvons dépasser que par l'usage de mécanismes non délibératifs.
Book Reviews by Antoine Verret-Hamelin
laviedesidées.fr, 2021
Les administrations publiques, imposantes en taille et en pouvoirs discrétionnaires, peuvent-elle... more Les administrations publiques, imposantes en taille et en pouvoirs discrétionnaires, peuvent-elle avoir une forme de légitimité politique? Oui, pourvu qu'elle protègent les principes fondateurs du libéralisme.
laviedesidées.fr, 2019
Que peut-on attendre des élections ? A. Przeworski nous incite au minimalisme : l'élection n'assu... more Que peut-on attendre des élections ? A. Przeworski nous incite au minimalisme : l'élection n'assure qu'un contrôle imparfait sur l'action des gouvernants et ne suffit pas à contrecarrer les effets politiques des inégalités, mais c'est le meilleur moyen de résoudre les conflits sans prendre les armes. À propos de : Adam Przeworski, À quoi bon voter ?, traduit par Salim Hirèche, Genève, éditions markus haller, 251 p., 15 €.
Ethical Perspectives, 2017
Democracy by Antoine Verret-Hamelin
Contemporary Political Theory, 2021
One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis... more One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis. Democracies, so far, have not distinguished themselves by their capacity to bring about appropriate political responses to these challenges. This is partly explicable in terms of a lack of state capacity in a globalized context. Yet we also argue that election-centered democracies suffer from several flaws that make them inapt to deal with this challenge properly: youth is not appropriately represented; parliaments suffer from a lack of diversity; elected representatives’ time-horizon is too narrow; anti-regulation lobbies have too much influence. Considering this, we argue for rejuvenating our democratic systems by introducing a randomly selected legislative chamber, which would be permanently integrated to our political systems and would play a deliberative and scrutinizing role. We have identified four eco-political arguments in favor of such reform. The generational rebalancing argument, which we examine first, has some plausibility but is not the strongest. The other three arguments – its eco-epistemic promises; its wider time horizon; and the independence of its members from short-term corporate interests – however, appear to us to be much more convincing.
Contemporary Political Theory, 2021
One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis... more One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis. Democracies, so far, have not distinguished themselves by their capacity to bring about appropriate political responses to these challenges. This is partly explicable in terms of a lack of state capacity in a globalized context. Yet we also argue that election-centered democracies suffer from several flaws that make them inapt to deal with this challenge properly: youth is not appropriately represented; parliaments suffer from a lack of diversity; elected representatives’ time-horizon is too narrow; anti-regulation lobbies have too much influence. Considering this, we argue for rejuvenating our democratic systems by introducing a randomly selected legislative chamber, which would be permanently integrated to our political systems and would play a deliberative and scrutinizing role. We have identified four eco-political arguments in favor of such reform. The generational rebalancing argument, which we examine first, has some plausibility but is not the strongest. The other three arguments – its eco-epistemic promises; its wider time horizon; and the independence of its members from short-term corporate interests – however, appear to us to be much more convincing.
Ethica, 2020
La lutte aux changements climatiques exigera certaines formes de leadership de la part d’acteurs ... more La lutte aux changements climatiques exigera certaines formes de leadership de la part d’acteurs variés. Cet article tente d’approfondir notre compréhension du leadership environnemental et climatique des entreprises privées. Nous commençons par présenter le leadership éthique et la responsabilité sociale des entreprises tels qu’ils sont traditionnellement conçus, pour ensuite montrer leur insuffisance : le fait de « montrer l’exemple » en adoptant des pratiques moralement désirables ne peut suffire quand les entreprises sont coincées dans des « problèmes d’action collective ». Pour pallier cette insuffisance, nous développons la notion de leadership éthique de deuxième ordre, caractérisant l’attitude visant à modifier le contexte structurel de manière à faciliter, pour toutes les entreprises concernées, le respect d’exigence de premier ordre. Enfin, nous appliquons cette notion au cas spécifique du leadership climatique et environnemental que pourraient exercer les entreprises privées.
La responsabilité de protéger, Thomas de Koninck (dir.), Presses de l'Université Laval, pp.61-75, 2020
Éthique publique, 2019
Dans la lutte contre les changements climatiques, les marchés du carbone sont vantés pour leur ef... more Dans la lutte contre les changements climatiques, les marchés du carbone sont vantés pour leur efficience, leur réalisme et leur équité. Le présent article vise à examiner de façon critique ces arguments à la lumière de certains écueils éthiques : un marché du carbone nourrit une forme d’hubris climatique, et consiste en un mécanisme complexe, partisan, opaque, qui s’applique à de grandes entreprises dotées de moyens économiques, politiques et informationnels étendus. Selon toute probabilité, les acteurs régis par un marché du carbone auront le pouvoir de manipuler ce mécanisme à leur avantage économique court-termiste. Un examen attentif du marché du carbone québécois permet de corroborer ce point de vue.
Ethic@ - An international Journal for Moral Philosophy, 2018
While carbon markets have been increasingly scrutinized for their moral merits, the egalitarian c... more While carbon markets have been increasingly scrutinized for their moral merits, the egalitarian critique of carbon markets has been largely neglected. Many admit that emission-trading schemes (ETSs), in their actual form, reproduce pre-existing inequalities. However, this is often seen as a contingent, easily-fixed problem, as carbon markets can fulfill egalitarian goals as long as the initial allocation of permits is made according to an egalitarian ideal. The goal of this paper is to challenge this idealistic rejection of the egalitarian critique of carbon markets by underlying seven structural features of carbon markets that explain why, in all likelihood, ETSs will always reproduce pre-existing inequalities (without even curbing carbon emissions). First, carbon markets are bound to cover mainly the activities of wealthy and powerful corporations. Second, carbon markets are excessively complex and their operations typically lack transparency. Third, information asymmetries persist between public servants and private firms regarding ETSs. Fourth, target setting is a political, highly partisan process. These four features give private firms the power to manipulate at their advantage the rules of a carbon market. Three other features explain why the motivations of agents under an ETS will most of the time be corrupted: carbon markets trivialize the harm done by carbon emissions; they alter our perception of nature's value; and they crowd-out our intrinsic motivations. Thus, influential private firms will have the power and willingness to bend carbon markets at their advantage.
Intergenerational Responsibility in the 21st Century, ed. Julia M. Puaschunder, Wilmington, Delaware: Vernon Press, 2018
dans La dette comme rapport social: liberté ou servitude?, eds. Jean-François Bissonnette, Pierre Crétois et alii. Lormont: Le bord de l'eau, 2017, pp.167-190, 2017
This paper explores the idea of a randomly selected chamber of representatives (RSC) through an a... more This paper explores the idea of a randomly selected chamber of representatives (RSC) through an appreciation of the promises it offers and the challenges it would face. We identify two main promises: a RSC could offset the aristocratic character of elections, thereby increasing the legitimacy of the political system; and it could increase democracy's epistemic potential, thanks to gains in terms of diversity, deliberations, humility, and long-term perspective. We then discuss four key challenges. First, participation: how can the chamber have diversity without mandatory participation or heavy sanctions? Second, how can we conceive or build legitimacy for this non-elected and somehow unaccountable chamber's views? Third, independence: how to safeguard randomly selected people from corruption? Finally, there may be a linguistic challenge: if the RSC has a deliberative role, how should it cope with the possible linguistic diversity of its members? We conclude that these challenges are not insurmountable, but reveal some trade-offs that cannot be entirely dissolved.
Dans le sillage de la pensée rawlsienne, plusieurs défenseurs du « coopérativisme » soutiennent q... more Dans le sillage de la pensée rawlsienne, plusieurs défenseurs du « coopérativisme » soutiennent que l’étendue de la justice est strictement nationale et non mondiale. Dans cet article, nous défendons l’idée que la coopération internationale, malgré son caractère tantôt informel, tantôt imparfait, n’en est pas moins fondamentale, et qu’elle génère bel et bien une exigence égalitaire. Nous appuierons cette thèse par un examen attentif du rôle joué par le patrimoine cognitif mondial. Dans l’économie du savoir qui est la nôtre, ce qui fait la richesse d’une société est l’ensemble de ses savoir-faire, techniques productives, etc. Mais le savoir est un bien public mondial puisque son partage ne s’arrête pas aux frontières nationales. Ainsi, la simple possibilité de créer la moindre richesse – au niveau prétendument « national » – dépend d’entrée de jeu d’un produit coopératif mondial.
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In the aftermath of rawlsian thought, many proponents of "cooperativism" defended that the scope of justice was strictly domestic and not global. In this paper, I defend the idea that international cooperation, despite its being sometimes informal and sometimes imperfect, is nonetheless fundamental and thus effectively generates obligations of equality. I defend this thesis by examining the role played by our global cognitive heritage. In our knowledge-based economy, what makes the wealth of a society is its skills, productive techniques, etc. But knowledge is a global public good since its sharing does not stop at national borders. Hence, the mere possibility of producing the slightest good – at the presumably "domestic" level – depends from the start on a global cooperative product.
Avec le pluralisme croissant et la participation démocratique en baisse, les théories de la démoc... more Avec le pluralisme croissant et la participation démocratique en baisse, les théories de la démocratie délibérative ont retenu l'attention de nombreux philosophes et politologues. Le modèle délibératif, largement influencé par les oeuvres de John Rawls et Jürgen Habermas, soutient essentiellement que la légitimité démocratique repose sur l'échange public d'arguments concernant le bien commun et non sur les mécanismes traditionnels du vote et de la représentation. Les notions d'égalité et de réciprocité dans le débat public sont au centre de l'idéal délibératif. D'ailleurs, cette procédure plus équitable permettrait d'atteindre des décisions collectives plus rationnelles. Nous voyons donc que la rationalité des participants dans le débat public ainsi que leur capacité à définir collectivement le bien commun représentent deux des plus importants présupposés des théories délibératives de la démocratie. Ainsi, ces théories reposent sur une conception plutôt forte de la raison publique, qui exige que les raisons avancées dans le débat politique prennent la forme d'arguments impartiaux et soient recevables par tous. Cet excès de rationalisme a été l'objet de plusieurs critiques et les démocrates délibératifs formulent désormais des normes communicationnelles beaucoup plus souples et inclusives. Je souhaite défendre l'idée que cet assouplissement de la raison publique, quoique désirable, met en lumière les limites mêmes de la délibération que nous ne pouvons dépasser que par l'usage de mécanismes non délibératifs.
laviedesidées.fr, 2021
Les administrations publiques, imposantes en taille et en pouvoirs discrétionnaires, peuvent-elle... more Les administrations publiques, imposantes en taille et en pouvoirs discrétionnaires, peuvent-elle avoir une forme de légitimité politique? Oui, pourvu qu'elle protègent les principes fondateurs du libéralisme.
laviedesidées.fr, 2019
Que peut-on attendre des élections ? A. Przeworski nous incite au minimalisme : l'élection n'assu... more Que peut-on attendre des élections ? A. Przeworski nous incite au minimalisme : l'élection n'assure qu'un contrôle imparfait sur l'action des gouvernants et ne suffit pas à contrecarrer les effets politiques des inégalités, mais c'est le meilleur moyen de résoudre les conflits sans prendre les armes. À propos de : Adam Przeworski, À quoi bon voter ?, traduit par Salim Hirèche, Genève, éditions markus haller, 251 p., 15 €.
Ethical Perspectives, 2017
Contemporary Political Theory, 2021
One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis... more One of the greatest challenges facing current generations is the environmental and climate crisis. Democracies, so far, have not distinguished themselves by their capacity to bring about appropriate political responses to these challenges. This is partly explicable in terms of a lack of state capacity in a globalized context. Yet we also argue that election-centered democracies suffer from several flaws that make them inapt to deal with this challenge properly: youth is not appropriately represented; parliaments suffer from a lack of diversity; elected representatives’ time-horizon is too narrow; anti-regulation lobbies have too much influence. Considering this, we argue for rejuvenating our democratic systems by introducing a randomly selected legislative chamber, which would be permanently integrated to our political systems and would play a deliberative and scrutinizing role. We have identified four eco-political arguments in favor of such reform. The generational rebalancing argument, which we examine first, has some plausibility but is not the strongest. The other three arguments – its eco-epistemic promises; its wider time horizon; and the independence of its members from short-term corporate interests – however, appear to us to be much more convincing.