Raphaël Baroni | University of Lausanne (original) (raw)
Books by Raphaël Baroni
Ce livre ne cherche pas à célébrer le génie de Houellebecq ou à dénoncer son imposture. Il ne s’a... more Ce livre ne cherche pas à célébrer le génie de Houellebecq ou à dénoncer son imposture. Il ne s’agit pas davantage d’une étude raisonnée de son œuvre. Ce livre porte sur la lecture des romans de Houellebecq. Quelle forme prend l’interprétation au contact de récits qui divisent la critique et le public ? Tenter de répondre à cette question conduit à aborder les textes sous l’angle d’une critique polyphonique. Il s’agit de remonter à l’origine plurielle des énoncés fictionnels et, parfois, de suivre ce cordon ombilical qui rattache les romans à la vie de leurs auteurs et au monde. Cela consiste donc, occasionnellement, à engager la responsabilité de l’écrivain. Mais ce dernier ne parle jamais seul : il est parlé autant qu’il fait parler ses personnages. Il s’agit alors de procéder à la manière d’un archéologue, par analyse de couches sédimentées. Celles et ceux qui glorifient Houellebecq ou qui rejettent son œuvre n’entendent simplement pas les mêmes voix dans ses romans, et rien ne nous oblige à trancher le débat. La littérature vit des désaccords qu’elle engendre.
本书以中文译本加中文导读的形式出版,它通过与经典理论的批判性对话,创造性地提出了一种叙事的总体理论,解释了人们对虚构文学感兴趣的原因,并区分了叙述张力的具体表现——悬念、好奇和意外。本书将认知研... more 本书以中文译本加中文导读的形式出版,它通过与经典理论的批判性对话,创造性地提出了一种叙事的总体理论,解释了人们对虚构文学感兴趣的原因,并区分了叙述张力的具体表现——悬念、好奇和意外。本书将认知研究成果纳入文学领域,采用了脚本、互动矩阵、跨文本性等多种手段,对叙事作品、广告海报、连环画、电影等多种类型的文化产品进行了实例分析,无疑标志着叙事研究的真正革新,是外国文学爱好者、研究者,高等学校学生的必读书。
Le document téléchargeable est la version complète de l'ouvrage en open-access. Aujourd’hui, l... more Le document téléchargeable est la version complète de l'ouvrage en open-access.
Aujourd’hui, l’enseignement de la littérature ne peut plus se limiter à interroger le texte en se demandant : de quoi parle ce livre ? Comment est-il écrit ? Quelle est sa place dans l’histoire ? À l’heure où la dimension affective de la lecture retrouve sa pertinence, il faut pouvoir traiter de nouveaux problèmes : comment l’auteur est-il parvenu à intriguer son lecteur ? Comment fonctionne le suspense dans ce chapitre ? Ou encore : pourquoi ces questions importent-elles ? Cet ouvrage offre de nouveaux outils pour répondre à ces questions, pour analyser la dynamique de l’intrigue et pour justifier son intérêt dans l’enseignement. Des exemples tirés des œuvres de Ramuz, de Gracq et de Robbe-Grillet facilitent le passage de la théorie à la pratique, tout en illustrant le raffinement des mécanismes de la tension narrative.
Quando l'episodio del nostro feuilleton preferito s'interrompe sul più bello sperimentiamo qualco... more Quando l'episodio del nostro feuilleton preferito s'interrompe sul più bello sperimentiamo qualcosa di paradossale: da un lato, proviamo frustrazione, ma dall'altro resistiamo alla tentazione di consultare il riassunto dell'episodio seguente, perché non vogliamo rinunciare al piacere di una storia basata sul differimento costante della propria conclusione. Le storie che ci procurano maggior piacere non sono dunque quelle che celebrano il trionfo della concordanza narrativa sulla discordanza della vita, ma quelle che imitano il caos esisten-ziale trasformando il pathos dell'incertezza in un'esperienza estetica. La narratologia postclassica, affrancandosi dallo strutturalismo e aprendosi ad approcci funzionali, ha fatto emergere nuove proble-matiche legate a questo fenomeno. In che modo un autore riesce a incuriosire i propri lettori? Come funziona la suspense nell'ambito di un paragrafo, di un capitolo o di un'intera opera? Qual è la funzione antropologica della tensione creata dalle narrazioni mimetiche? Questo libro fornisce diversi strumenti per rispondere a queste do-mande e per analizzare il funzionamento testuale dell'intreccio. Le proposte teoriche vengono messe al vaglio di un'analisi accurata che spazia dalle opere letterarie moderne ai più diversi resoconti giorna-listici di un evento drammatico, in modo da illustrare la ricchezza e la complessità dei meccanismi dell'intreccio.
“Narrative Sequence in Contemporary Narratology coheres very strongly as a series of explorations... more “Narrative Sequence in Contemporary Narratology coheres very strongly as a series of explorations of current research from various perspectives on what narrative theory can tell us about sequence—mostly sequence of discourse, though occasionally sequence of story. People who do narrative theory and who teach narrative theory will want to read this book.”—David Richter, CUNY Graduate School
Since Aristotle, there has been an assumption that narrative is a representation of actions or sequences of events, that this representation aims to elicit emotions, and that well-formed narratives constitute a whole, with a beginning, a middle, and an end. The nature, role, and relative importance of constituent notions like “sequence of events” and “plot” have been discussed repeatedly and, as a result, have become rather slippery. While recent developments in contemporary narrative theory, such as unnatural, transmedial, cognitive, and functionalist narratology, shed new light on these notions, Narrative Sequence in Contemporary Narratology goes beyond specific approaches to narrative, illuminating sequence and plot in all the diversity of their manifestations, forms, and functions.
This volume, edited by Raphaël Baroni and Françoise Revaz, includes contributions from some of the most influential scholars in narrative studies: Alain Boillat, Peter Hühn, Emma Kafalenos, Franco Passalacqua, James Phelan, Federico Pianzola, John Pier, Gerald Prince, Brian Richardson, Marie-Laure Ryan, Eyal Segal, and Michael Toolan. Essays range in focus from musical narrativity and rhetorical narrative theory to comic strips and re-examinations of classical and postclassical narratology. All of the essays contribute fresh understandings of foundational concepts in the field of narratology.
Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l’œuvr... more Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l’œuvre, c’est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d’érosion et de genèse qui affecte les hommes, les livres qu’ils écrivent ou qu’ils lisent et les genres littéraires qu’ils pratiquent. Si l’on veut explorer l’œuvre du temps, on ne peut s’en tenir à l’hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l’histoire et de la doter d’un sens, il nous faut à l’inverse définir les fondements d’une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle : « D’où vient le récit et où va-t-il ? » Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l’emprisonnement textualiste pour penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s’agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui mettent en scène des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd’hui les études littéraires et à l’inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytelling, il s’agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l’homme n’est pas autre chose qu’un faisceau d’histoires, alors l’analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.
Suspendus aux lèvres d’un conteur, incapables d’interrompre la lecture d’un roman, captivés par u... more Suspendus aux lèvres d’un conteur, incapables d’interrompre la lecture d’un roman, captivés par un film haletant, nous faisons tous l’expérience quotidienne de ce plaisir apparemment paradoxal que nous tirons de notre insatisfaction provisoire face à un récit inachevé. Bien qu’une mode esthétique et théorique ait tenté de nous convaincre que ce plaisir était honteux, on peut néanmoins avoir l’intuition que le cœur vivant de la narrativité réside précisément dans ce nœud coulant, toujours plus serré à mesure que nous progressons dans l’histoire, qui nous attache à l’intrigue et creuse la temporalité par l’attente impatiente d’un dénouement. Si le récit a quelque chose à voir avec la manière dont nous éprouvons le temps, cette expérience n’apparaît jamais avec autant d’éclat que dans le suspense, la curiosité ou la surprise qui font la force des intrigues fictionnelles. La compréhension des fonctions narratives engage donc non seulement l’analyse littéraire, linguistique et sémiotique, mais aussi l’analyse cognitive et la psychologie des émotions.
Edited Journals by Raphaël Baroni
Transpositio, 2023
Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherch... more Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique intitulé « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement » (FNS n° 197612). Cette recherche part d’un constat, ou plus exactement d’une hypothèse qui devait être vérifiée : de manière somme toute étonnante, plus de cinquante ans après la parution du fameux Discours du récit de Gérard Genette, et en dépit de toutes les critiques qui lui ont été adressées au fil du temps, l’outillage narratologique semble s’être maintenu dans l’enseignement du français et constitue encore non seulement un moyen d’aborder les textes ou de les rédiger, mais aussi un objet d’enseignement spécifique. Narrateur, focalisation, point de vue, intrigue ou analepses constituent donc, aujourd’hui comme hier, des savoirs scolaires dont la maitrise continue souvent d’être évaluée au terme des cursus. Face à cette étonnante résilience d’un attirail terminologique qui a parfois été accusé de dérive techniciste, l’équipe qui porte ce projet s’est donné pour mission d’interroger le statut de la narratologie enseignée, afin de mieux comprendre à la fois le processus historique qui a permis de scolariser la théorie du récit, et les raisons qui président à son maintien actuel, notamment dans les classes des niveaux du secondaire I et II (élèves de 12 à 18 ans) de quatre pays francophones (Suisse romande, Belgique, Québec et France). Pour dresser ce bilan, plusieurs grands témoins de l’émergence de la narratologie et de l’évolution de l’enseignement du français ont été sollicités, le regard rétrospectif permettant de ressaisir toute la complexité et l’épaisseur historique de cette scolarisation. On trouvera aussi dans ce dossier les premiers résultats d’une vaste enquête internationale menée par Luc Mahieu pour approcher les pratiques déclarées de plus de cinq cents enseignant·e·s de français, offrant une première cartographie chiffrée de la pace actuelle de la narratologie dans les cours de français. En outre, une journée d’étude à l’Université de Lausanne a permis de réunir plusieur·e·s didacticien·ne·s du français, qui nous ont offert des éclairages complémentaires et convergents sur un phénomène encore trop rarement interrogé dans une perspective didactique. À côté des approches historiques et des constats didactiques se pose aussi la question de la possibilité d’une amélioration de cette boite à outils, souvent mise au service de l’analyse ou de la production de textes « qui racontent ». Peut-on améliorer l’ergonomie des outils dont nous avons hérité en s’appuyant, d’une part, sur les nouvelles potentialités ouvertes par les évolutions récentes de la narratologie contemporaine, aujourd’hui davantage soucieuse de ressaisir le récit comme un dispositif verbal ou médiatique donnant naissance à une expérience narrative incarnée ? Est-il possible, d’autre part, de repenser cet outillage en le situant au plus près des pratiques scolaires qui en découlent. Entrée dans les pratiques à une époque qui coïncide plus ou moins avec l’émergence d’une réflexion sur la transposition didactique des savoirs, force est de constater, comme l’affirmait Yves Reuter il y a déjà plus de vingt ans, que les concepts narratologiques ont été trop peu discutés dans cette perspective : quels outils ? pour qui ? dans quel but ? à quel stade de la progression curriculaire… Plutôt que l’ignorer ou le rejeter par principe, la résilience attestée de la narratologie scolarisée nous invite à prendre au sérieux cette boite à outils souvent mobilisée dans la classe de français, de manière à accompagner son évolution en la sortant des ornières de la réflexion didactique.
Le présent dossier de la revue Transpositio, à nouveau consacré à la bande dessinée, fait écho au... more Le présent dossier de la revue Transpositio, à nouveau consacré à la bande dessinée, fait écho au numéro précédent et le complète à plusieurs égards. Le premier volet visait à aborder l’enseignement de la bande dessinée sous les angles historiques et pratiques, en s’interrogeant, entre autres, sur les conditions nécessaires pour une scolarisation de cet objet souvent qualifié d’hybride ou d’inclassable et, de ce fait, difficile à associer à tel ou tel geste interprétatif balisé par des pratiques disciplinaires. Le présent dossier tente de combler cette lacune en faisant état d’une expérience collective débutée il y a une dizaine d’années au sein de l'université de Lausanne. Il s’agit à la fois d’éclairer le caractère nécessairement interdisciplinaire des formations académiques portant sur la bande dessinée, mais également de montrer comment il devient possible d'approcher un objet en multipliant les angles et les cadrages interprétatifs. Loin d’offrir un éventail raisonné de l’ensemble des perspectives de recherche applicables à la bande dessinée, il s’agit plutôt de montrer quels types de savoirs peuvent être intégrés dans la formation initiale des enseignant et d’expliciter quelques gestes d’analyse qui constituent autant de regards croisés sur une œuvre classique du répertoire.
Transpositio, 2021
Malgré sa popularité supposée, ou alors à cause d'elle, la bande dessinée peine à trouver sa plac... more Malgré sa popularité supposée, ou alors à cause d'elle, la bande dessinée peine à trouver sa place dans les programmes scolaires. La faute, peut-être, à un déficit de suggestions didactiques, de commentaires méthodologiques ou de réflexions historiques. Ce numéro se propose de réduire en partie ce déficit. Comment associer le geste interprétatif avec les spécificités de la bande dessinée, sans pour autant tomber dans un répertoire de notions techniques arides ? Comment joindre le plaisir de lecture et la prise en compte de la complexité d'un médium à la fois textuel et graphique ? On trouvera ici des pistes de réflexions relatives à l’ensemble de ces aspects, d’abord en lien avec l’histoire du médium et de sa scolarisation, puis orienté sur différentes propositions didactiques et observations en classe.
Poetics Today, 2021
To access the article, please follow the DOI link and download it from the publisher's website.
Cahiers de narratologie, 2021
Cahiers de narratologie, 2018
Le ton des romans de Houellebecq, qui oscille entre l’ironie, la provocation, la sincérité et le ... more Le ton des romans de Houellebecq, qui oscille entre l’ironie, la provocation, la sincérité et le registre de l’essai, et que l’auteur invite d’ailleurs parfois à lire « au premier degré », entraîne des lectures divergentes, qui clivent le public. En outre, la posture de Houellebecq – qui reprend parfois à son compte certains propos tenus par ses personnages – contribue à brouiller les pistes, tout en rendant poreuses les frontières qui séparent le texte des opinions de l’auteur. La présence médiatique apparaît quant à elle intermittente, oscillant entre l’omniprésence et le retrait stratégique. La voix de l’auteur se décline ainsi sur une vaste gamme médiatique, qui couvre, outre le roman, l’essai et la poésie, ses performances d’homme public, de réalisateur, de photographe, de curateur, de parolier, de chanteur ou d’acteur. Cette multitude de canaux, loin de réduire la complexité des voix de l’auteur, en diversifie au contraire les modulations, les hybridations et la diversité des registres. Ces « voix », si difficiles à cerner, apparaissent en même temps idéalement contemporaines, car elles rejoignent une esthétique réengagée dans notre « litige avec le monde » (pour utiliser une expression de Julien Gracq) et elles font également écho à une critique littéraire qui redécouvre le statut discursif des énoncés fictionnels, leurs dimensions éthique, sociale, politique et leurs liens indissociables avec la posture publique de l’écrivain.
Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles séries sont apparues tirant parti d’un formidable lev... more Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles séries sont apparues tirant parti d’un formidable levier : une temporalité indéfinie et ouverte. Les héros ne sont plus ces êtres monolithiques, insensibles au travail du temps, mais des individus qui vieillissent en même temps que nous. Jamais l’attachement au monde raconté que permet la durée n’a été autant lié à l’incertitude de son destin. Les intrigues se complexifient, jouant sur les emboîtements entre épisodes, saisons et série : flashbacks et flashforwards, enchâssements et jeux sur les points de vue constituent de nouveaux modes de narration. Les séries changent nos visions du monde, pas seulement par ce qu’elles en disent, mais d’abord par la façon de le raconter. Ainsi, à leur manière, elles nous obligent à repenser le récit.
"Le nouveau numéro de la revue annuelle Télévision s'applique à repenser le récit sériel à l'heure de l'hyperfeuilleton et de l'anthologie saisonnière. Une approche narratologique passionnante, tant elle couvre un large spectre de modalités narratives : de la mythologie tentaculaire des X-Files au discours homilétique d'Ainsi soient-ils, de la narration rétrospective d'How I Met Your Mother au flashback, au trauma et à la répétition narrative des séries américaines contemporaines. Ou comment se poser la question du « pouvoir du récit sur nos vies et notre impatience à connaître la suite »."
Benjamin Campion, Blog Libération, 28 mars 2016
Ce livre ne cherche pas à célébrer le génie de Houellebecq ou à dénoncer son imposture. Il ne s’a... more Ce livre ne cherche pas à célébrer le génie de Houellebecq ou à dénoncer son imposture. Il ne s’agit pas davantage d’une étude raisonnée de son œuvre. Ce livre porte sur la lecture des romans de Houellebecq. Quelle forme prend l’interprétation au contact de récits qui divisent la critique et le public ? Tenter de répondre à cette question conduit à aborder les textes sous l’angle d’une critique polyphonique. Il s’agit de remonter à l’origine plurielle des énoncés fictionnels et, parfois, de suivre ce cordon ombilical qui rattache les romans à la vie de leurs auteurs et au monde. Cela consiste donc, occasionnellement, à engager la responsabilité de l’écrivain. Mais ce dernier ne parle jamais seul : il est parlé autant qu’il fait parler ses personnages. Il s’agit alors de procéder à la manière d’un archéologue, par analyse de couches sédimentées. Celles et ceux qui glorifient Houellebecq ou qui rejettent son œuvre n’entendent simplement pas les mêmes voix dans ses romans, et rien ne nous oblige à trancher le débat. La littérature vit des désaccords qu’elle engendre.
本书以中文译本加中文导读的形式出版,它通过与经典理论的批判性对话,创造性地提出了一种叙事的总体理论,解释了人们对虚构文学感兴趣的原因,并区分了叙述张力的具体表现——悬念、好奇和意外。本书将认知研... more 本书以中文译本加中文导读的形式出版,它通过与经典理论的批判性对话,创造性地提出了一种叙事的总体理论,解释了人们对虚构文学感兴趣的原因,并区分了叙述张力的具体表现——悬念、好奇和意外。本书将认知研究成果纳入文学领域,采用了脚本、互动矩阵、跨文本性等多种手段,对叙事作品、广告海报、连环画、电影等多种类型的文化产品进行了实例分析,无疑标志着叙事研究的真正革新,是外国文学爱好者、研究者,高等学校学生的必读书。
Le document téléchargeable est la version complète de l'ouvrage en open-access. Aujourd’hui, l... more Le document téléchargeable est la version complète de l'ouvrage en open-access.
Aujourd’hui, l’enseignement de la littérature ne peut plus se limiter à interroger le texte en se demandant : de quoi parle ce livre ? Comment est-il écrit ? Quelle est sa place dans l’histoire ? À l’heure où la dimension affective de la lecture retrouve sa pertinence, il faut pouvoir traiter de nouveaux problèmes : comment l’auteur est-il parvenu à intriguer son lecteur ? Comment fonctionne le suspense dans ce chapitre ? Ou encore : pourquoi ces questions importent-elles ? Cet ouvrage offre de nouveaux outils pour répondre à ces questions, pour analyser la dynamique de l’intrigue et pour justifier son intérêt dans l’enseignement. Des exemples tirés des œuvres de Ramuz, de Gracq et de Robbe-Grillet facilitent le passage de la théorie à la pratique, tout en illustrant le raffinement des mécanismes de la tension narrative.
Quando l'episodio del nostro feuilleton preferito s'interrompe sul più bello sperimentiamo qualco... more Quando l'episodio del nostro feuilleton preferito s'interrompe sul più bello sperimentiamo qualcosa di paradossale: da un lato, proviamo frustrazione, ma dall'altro resistiamo alla tentazione di consultare il riassunto dell'episodio seguente, perché non vogliamo rinunciare al piacere di una storia basata sul differimento costante della propria conclusione. Le storie che ci procurano maggior piacere non sono dunque quelle che celebrano il trionfo della concordanza narrativa sulla discordanza della vita, ma quelle che imitano il caos esisten-ziale trasformando il pathos dell'incertezza in un'esperienza estetica. La narratologia postclassica, affrancandosi dallo strutturalismo e aprendosi ad approcci funzionali, ha fatto emergere nuove proble-matiche legate a questo fenomeno. In che modo un autore riesce a incuriosire i propri lettori? Come funziona la suspense nell'ambito di un paragrafo, di un capitolo o di un'intera opera? Qual è la funzione antropologica della tensione creata dalle narrazioni mimetiche? Questo libro fornisce diversi strumenti per rispondere a queste do-mande e per analizzare il funzionamento testuale dell'intreccio. Le proposte teoriche vengono messe al vaglio di un'analisi accurata che spazia dalle opere letterarie moderne ai più diversi resoconti giorna-listici di un evento drammatico, in modo da illustrare la ricchezza e la complessità dei meccanismi dell'intreccio.
“Narrative Sequence in Contemporary Narratology coheres very strongly as a series of explorations... more “Narrative Sequence in Contemporary Narratology coheres very strongly as a series of explorations of current research from various perspectives on what narrative theory can tell us about sequence—mostly sequence of discourse, though occasionally sequence of story. People who do narrative theory and who teach narrative theory will want to read this book.”—David Richter, CUNY Graduate School
Since Aristotle, there has been an assumption that narrative is a representation of actions or sequences of events, that this representation aims to elicit emotions, and that well-formed narratives constitute a whole, with a beginning, a middle, and an end. The nature, role, and relative importance of constituent notions like “sequence of events” and “plot” have been discussed repeatedly and, as a result, have become rather slippery. While recent developments in contemporary narrative theory, such as unnatural, transmedial, cognitive, and functionalist narratology, shed new light on these notions, Narrative Sequence in Contemporary Narratology goes beyond specific approaches to narrative, illuminating sequence and plot in all the diversity of their manifestations, forms, and functions.
This volume, edited by Raphaël Baroni and Françoise Revaz, includes contributions from some of the most influential scholars in narrative studies: Alain Boillat, Peter Hühn, Emma Kafalenos, Franco Passalacqua, James Phelan, Federico Pianzola, John Pier, Gerald Prince, Brian Richardson, Marie-Laure Ryan, Eyal Segal, and Michael Toolan. Essays range in focus from musical narrativity and rhetorical narrative theory to comic strips and re-examinations of classical and postclassical narratology. All of the essays contribute fresh understandings of foundational concepts in the field of narratology.
Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l’œuvr... more Les essais réunis dans ce volume interrogent aussi bien le temps des œuvres que le temps à l’œuvre, c’est-à-dire sa formulation narrative mais également son pouvoir d’érosion et de genèse qui affecte les hommes, les livres qu’ils écrivent ou qu’ils lisent et les genres littéraires qu’ils pratiquent. Si l’on veut explorer l’œuvre du temps, on ne peut s’en tenir à l’hypothèse que les intrigues se contentent de mettre en ordre l’histoire et de la doter d’un sens, il nous faut à l’inverse définir les fondements d’une poétique de la discordance narrative qui permette de suivre le glissement du sens dans le temps. Cette réflexion sur le temps soulève une question subsidiaire mais non moins essentielle : « D’où vient le récit et où va-t-il ? » Tenter de répondre à cette question exige de sortir de l’emprisonnement textualiste pour penser la manière dont la narration émerge de la vie et retourne à elle. Il s’agit aussi de marquer la différence qui existe entre les récits qui visent à clarifier le passé, ceux qui veulent en témoigner fidèlement, et ceux enfin qui mettent en scène des histoires inachevées, tournées vers un avenir à vivre ou à lire. Face à la crise que connaissent aujourd’hui les études littéraires et à l’inquiétude que génèrent les usages médiatiques, politiques ou économiques du storytelling, il s’agit de rappeler que la théorie narrative permet de reconnaître dans la littérature le plus fascinant des laboratoires du récit. Si l’homme n’est pas autre chose qu’un faisceau d’histoires, alors l’analyse narratologique des œuvres littéraires demeure la voie royale pour accéder à son humanité.
Suspendus aux lèvres d’un conteur, incapables d’interrompre la lecture d’un roman, captivés par u... more Suspendus aux lèvres d’un conteur, incapables d’interrompre la lecture d’un roman, captivés par un film haletant, nous faisons tous l’expérience quotidienne de ce plaisir apparemment paradoxal que nous tirons de notre insatisfaction provisoire face à un récit inachevé. Bien qu’une mode esthétique et théorique ait tenté de nous convaincre que ce plaisir était honteux, on peut néanmoins avoir l’intuition que le cœur vivant de la narrativité réside précisément dans ce nœud coulant, toujours plus serré à mesure que nous progressons dans l’histoire, qui nous attache à l’intrigue et creuse la temporalité par l’attente impatiente d’un dénouement. Si le récit a quelque chose à voir avec la manière dont nous éprouvons le temps, cette expérience n’apparaît jamais avec autant d’éclat que dans le suspense, la curiosité ou la surprise qui font la force des intrigues fictionnelles. La compréhension des fonctions narratives engage donc non seulement l’analyse littéraire, linguistique et sémiotique, mais aussi l’analyse cognitive et la psychologie des émotions.
Transpositio, 2023
Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherch... more Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique intitulé « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement » (FNS n° 197612). Cette recherche part d’un constat, ou plus exactement d’une hypothèse qui devait être vérifiée : de manière somme toute étonnante, plus de cinquante ans après la parution du fameux Discours du récit de Gérard Genette, et en dépit de toutes les critiques qui lui ont été adressées au fil du temps, l’outillage narratologique semble s’être maintenu dans l’enseignement du français et constitue encore non seulement un moyen d’aborder les textes ou de les rédiger, mais aussi un objet d’enseignement spécifique. Narrateur, focalisation, point de vue, intrigue ou analepses constituent donc, aujourd’hui comme hier, des savoirs scolaires dont la maitrise continue souvent d’être évaluée au terme des cursus. Face à cette étonnante résilience d’un attirail terminologique qui a parfois été accusé de dérive techniciste, l’équipe qui porte ce projet s’est donné pour mission d’interroger le statut de la narratologie enseignée, afin de mieux comprendre à la fois le processus historique qui a permis de scolariser la théorie du récit, et les raisons qui président à son maintien actuel, notamment dans les classes des niveaux du secondaire I et II (élèves de 12 à 18 ans) de quatre pays francophones (Suisse romande, Belgique, Québec et France). Pour dresser ce bilan, plusieurs grands témoins de l’émergence de la narratologie et de l’évolution de l’enseignement du français ont été sollicités, le regard rétrospectif permettant de ressaisir toute la complexité et l’épaisseur historique de cette scolarisation. On trouvera aussi dans ce dossier les premiers résultats d’une vaste enquête internationale menée par Luc Mahieu pour approcher les pratiques déclarées de plus de cinq cents enseignant·e·s de français, offrant une première cartographie chiffrée de la pace actuelle de la narratologie dans les cours de français. En outre, une journée d’étude à l’Université de Lausanne a permis de réunir plusieur·e·s didacticien·ne·s du français, qui nous ont offert des éclairages complémentaires et convergents sur un phénomène encore trop rarement interrogé dans une perspective didactique. À côté des approches historiques et des constats didactiques se pose aussi la question de la possibilité d’une amélioration de cette boite à outils, souvent mise au service de l’analyse ou de la production de textes « qui racontent ». Peut-on améliorer l’ergonomie des outils dont nous avons hérité en s’appuyant, d’une part, sur les nouvelles potentialités ouvertes par les évolutions récentes de la narratologie contemporaine, aujourd’hui davantage soucieuse de ressaisir le récit comme un dispositif verbal ou médiatique donnant naissance à une expérience narrative incarnée ? Est-il possible, d’autre part, de repenser cet outillage en le situant au plus près des pratiques scolaires qui en découlent. Entrée dans les pratiques à une époque qui coïncide plus ou moins avec l’émergence d’une réflexion sur la transposition didactique des savoirs, force est de constater, comme l’affirmait Yves Reuter il y a déjà plus de vingt ans, que les concepts narratologiques ont été trop peu discutés dans cette perspective : quels outils ? pour qui ? dans quel but ? à quel stade de la progression curriculaire… Plutôt que l’ignorer ou le rejeter par principe, la résilience attestée de la narratologie scolarisée nous invite à prendre au sérieux cette boite à outils souvent mobilisée dans la classe de français, de manière à accompagner son évolution en la sortant des ornières de la réflexion didactique.
Le présent dossier de la revue Transpositio, à nouveau consacré à la bande dessinée, fait écho au... more Le présent dossier de la revue Transpositio, à nouveau consacré à la bande dessinée, fait écho au numéro précédent et le complète à plusieurs égards. Le premier volet visait à aborder l’enseignement de la bande dessinée sous les angles historiques et pratiques, en s’interrogeant, entre autres, sur les conditions nécessaires pour une scolarisation de cet objet souvent qualifié d’hybride ou d’inclassable et, de ce fait, difficile à associer à tel ou tel geste interprétatif balisé par des pratiques disciplinaires. Le présent dossier tente de combler cette lacune en faisant état d’une expérience collective débutée il y a une dizaine d’années au sein de l'université de Lausanne. Il s’agit à la fois d’éclairer le caractère nécessairement interdisciplinaire des formations académiques portant sur la bande dessinée, mais également de montrer comment il devient possible d'approcher un objet en multipliant les angles et les cadrages interprétatifs. Loin d’offrir un éventail raisonné de l’ensemble des perspectives de recherche applicables à la bande dessinée, il s’agit plutôt de montrer quels types de savoirs peuvent être intégrés dans la formation initiale des enseignant et d’expliciter quelques gestes d’analyse qui constituent autant de regards croisés sur une œuvre classique du répertoire.
Transpositio, 2021
Malgré sa popularité supposée, ou alors à cause d'elle, la bande dessinée peine à trouver sa plac... more Malgré sa popularité supposée, ou alors à cause d'elle, la bande dessinée peine à trouver sa place dans les programmes scolaires. La faute, peut-être, à un déficit de suggestions didactiques, de commentaires méthodologiques ou de réflexions historiques. Ce numéro se propose de réduire en partie ce déficit. Comment associer le geste interprétatif avec les spécificités de la bande dessinée, sans pour autant tomber dans un répertoire de notions techniques arides ? Comment joindre le plaisir de lecture et la prise en compte de la complexité d'un médium à la fois textuel et graphique ? On trouvera ici des pistes de réflexions relatives à l’ensemble de ces aspects, d’abord en lien avec l’histoire du médium et de sa scolarisation, puis orienté sur différentes propositions didactiques et observations en classe.
Poetics Today, 2021
To access the article, please follow the DOI link and download it from the publisher's website.
Cahiers de narratologie, 2021
Cahiers de narratologie, 2018
Le ton des romans de Houellebecq, qui oscille entre l’ironie, la provocation, la sincérité et le ... more Le ton des romans de Houellebecq, qui oscille entre l’ironie, la provocation, la sincérité et le registre de l’essai, et que l’auteur invite d’ailleurs parfois à lire « au premier degré », entraîne des lectures divergentes, qui clivent le public. En outre, la posture de Houellebecq – qui reprend parfois à son compte certains propos tenus par ses personnages – contribue à brouiller les pistes, tout en rendant poreuses les frontières qui séparent le texte des opinions de l’auteur. La présence médiatique apparaît quant à elle intermittente, oscillant entre l’omniprésence et le retrait stratégique. La voix de l’auteur se décline ainsi sur une vaste gamme médiatique, qui couvre, outre le roman, l’essai et la poésie, ses performances d’homme public, de réalisateur, de photographe, de curateur, de parolier, de chanteur ou d’acteur. Cette multitude de canaux, loin de réduire la complexité des voix de l’auteur, en diversifie au contraire les modulations, les hybridations et la diversité des registres. Ces « voix », si difficiles à cerner, apparaissent en même temps idéalement contemporaines, car elles rejoignent une esthétique réengagée dans notre « litige avec le monde » (pour utiliser une expression de Julien Gracq) et elles font également écho à une critique littéraire qui redécouvre le statut discursif des énoncés fictionnels, leurs dimensions éthique, sociale, politique et leurs liens indissociables avec la posture publique de l’écrivain.
Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles séries sont apparues tirant parti d’un formidable lev... more Depuis une vingtaine d’années, de nouvelles séries sont apparues tirant parti d’un formidable levier : une temporalité indéfinie et ouverte. Les héros ne sont plus ces êtres monolithiques, insensibles au travail du temps, mais des individus qui vieillissent en même temps que nous. Jamais l’attachement au monde raconté que permet la durée n’a été autant lié à l’incertitude de son destin. Les intrigues se complexifient, jouant sur les emboîtements entre épisodes, saisons et série : flashbacks et flashforwards, enchâssements et jeux sur les points de vue constituent de nouveaux modes de narration. Les séries changent nos visions du monde, pas seulement par ce qu’elles en disent, mais d’abord par la façon de le raconter. Ainsi, à leur manière, elles nous obligent à repenser le récit.
"Le nouveau numéro de la revue annuelle Télévision s'applique à repenser le récit sériel à l'heure de l'hyperfeuilleton et de l'anthologie saisonnière. Une approche narratologique passionnante, tant elle couvre un large spectre de modalités narratives : de la mythologie tentaculaire des X-Files au discours homilétique d'Ainsi soient-ils, de la narration rétrospective d'How I Met Your Mother au flashback, au trauma et à la répétition narrative des séries américaines contemporaines. Ou comment se poser la question du « pouvoir du récit sur nos vies et notre impatience à connaître la suite »."
Benjamin Campion, Blog Libération, 28 mars 2016
Pratiques, 2023
Cet article propose une mise au point sur les notions qui gravitent autour des théorisations du c... more Cet article propose une mise au point sur les notions qui gravitent autour des théorisations du contenu narratif. Après un survol critique des conceptualisations ayant eu le plus d’écho dans les pratiques scolaires, qui visera surtout à déconstruire certaines fausses évidences, il s’agira de mettre en évidence des manières alternatives d’aborder le monde de l’histoire qui pourraient être porteuses de potentialités pour l’enseignement du français. Il s’agira en particulier de s’appuyer sur l’évolution rhétorique et cognitive de la narratologie pour fournir des alternatives à la notion de schéma narratif. Le commentaire d’une nouvelle d’Alice Rivaz permettra d’illustrer la productivité de ces leviers en mettant en évidence l’importance des virtualités de l’histoire dans la progression du lecteur, leurs liens avec la mise en intrigue et l’importance de la segmentation matérielle qui rythment le récit.
Forum Lecture, 2024
Nous proposons de rendre compte d’une recherche en cours portant sur la place de la narratologie ... more Nous proposons de rendre compte d’une recherche en cours portant sur la place de la narratologie dans l’enseignement du français en nous focalisant sur l’analyse d’une série d’entretiens semi-directifs menés auprès de neuf enseignant·e·s du secondaire 2 (15-19 ans) du canton de Vaud (Suisse). L’objectif de ces entretiens était de rendre explicites les pratiques déclarées des enseignant·e·s relatives à la théorie du récit, de manière à pouvoir construire une réflexion sur les finalités et les usages de l’outillage narratologique. Les données recueillies nous permettent de problématiser l’usage du terme outil dans les entretiens et son statut dans l’interaction discursive et ses enjeux dans notre recherche. L’analyse de ces données nous permet également de réfléchir au statut et à la valeur de ces entretiens en vue d’une optimisation de l’outillage narratologique, ainsi qu’aux enseignements que l’on en peut en tirer pour le recueil de données futures.
Etudes de Lettres, 2024
Cet article se penche sur les enjeux didactiques de la lecture en immersion d’un récit littérai... more Cet article se penche sur les enjeux didactiques de la lecture en immersion d’un récit littéraire en langue première (L1) et en langue seconde ou étrangère (L2). Il s’agira en particulier d’examiner la spécificité d’une lecture «au premier degré» pour des étudiants confrontés à un texte littéraire rédigé dans une langue étrangère et la manière dont les difficultés liées à l’immersion se répercutent sur les dynamiques compréhensives et interprétatives. Sur la base de données recueillies dans un cours d’introduction à la littérature française destiné à des étudiants allophones (B1), on verra que le processus de défamiliarisation associé aux objectifs des études littéraires peut prendre un tour un peu différent pour des étudiants allophones à ce stade de leur apprentissage de la langue, sans que les opérations liées à la lecture littéraire en soient fondamentalement modifiées.
Comicalités, 2022
Études de culture graphique Ce que le numérique fait à la bande dessinée | 2022 Beyond the Shadow... more Études de culture graphique Ce que le numérique fait à la bande dessinée | 2022 Beyond the Shadow of Z: Non-Linear Reading and Experimental Approaches to Comics Au-delà de l'ombre du Z: lecture non linéaire et approches expérimentales de la bande dessinée
Comicalités, 2022
L’objectif de cette étude consiste à élargir de champ d’investigation des recherches empiriques p... more L’objectif de cette étude consiste à élargir de champ d’investigation des recherches empiriques portant sur la lecture des bandes dessinées en incluant des aspects liés au rythme narratif et aux cheminements non-linéaires, tout en les associant à un genre narratif spécifique, en l’occurrence la bande dessinée humoristique franco-belge. Sur la base de ce corpus, on s’intéressera d’une part aux opérations de lectures rétrogrades induites par les gags visuels en une page, d’autre part, on se penchera sur les effets de séquences que nous qualifierons de « chronophotographiques », ces dernières n’ayant, jusqu’à ce jour, reçu que peu d’attention.
Anuario de Letras Modernas,, 2022
En una época en que la narratología se abre camino más allá del límite de los estudios literarios... more En una época en que la narratología se abre camino más allá del límite de los estudios literarios, este artículo plantea la necesidad de mantener un enfoque comparado de los medios que permita, por un lado, reconsiderar nociones fundamentales como la del narrador, el punto de vista, la focalización y, por otro, comprender las especificidades de cada medio en su manera de encarnar relatos. El texto expone asimismo la importancia, mediante este análisis comparativo, de definir los elementos fundamentales de la narratividad, cualquiera que sea la sustancia que transmita el relato. Atendiendo al lugar que goza la forma narrativa en nuestra sociedad, el artículo apuesta, dentro de un horizonte interdisciplinario, por una mejor comprensión general de las formas y las funciones de las producciones narrativas.
Revista Estado da Arte, 2021
Cet article propose une réflexion sur le potentiel narratif des images. Un aperçu des définitions... more Cet article propose une réflexion sur le potentiel narratif des images. Un aperçu des définitions de la narration, confrontant leurs particularités apporte les dernières tendances de la narratologie post-classique. La question de la narrativisation des images est abordée à partir de quelques exemples artistiques, qui représentent différents différents rapports à la dimension temporelle du récit. En prenant en considération les notions de séquence, d'intrigue et de configuration, une typologie des procédés de narrativisation de l'image fixe est développée.
Poetic Today, 2021
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Revista Estado da Arte, 2021
Este artigo propõe uma reflexão sobre o potencial narrativo das imagens. Um panorama das definiçõ... more Este artigo propõe uma reflexão sobre o potencial narrativo das imagens. Um panorama das definições de narrativa, confrontando suas particularidades traz as últimas tendências da narratologia pós-clássica. A questão da narrativização da imagem é abordada a partir de alguns exemplos artísticos, que representam diferentes relações com a dimensão temporal da narrativa. Levando em consideração as noções de sequencia, intriga e configuração é desenvolvida uma tipologia dos procedimentos de narrativização da imagem estática.
Cet article propose une réflexion sur le potentiel narratif des images. Un aperçu des définitions de la narration, confrontant leurs particularités apporte les dernières tendances de la narratologie postclassique. La question de la narrativisation des images est abordée à partir de quelques exemples artistiques, qui représentent les différents rapports à la dimension temporelle du récit. En prenant en considération les notions de séquence, d'intrigue et de configuration, une typologie des procédés de narrativisation de l"image fixe est développée.
Ce document a été généré automatiquement le 20 juillet 2021. Article L.111-1 du Code de la propri... more Ce document a été généré automatiquement le 20 juillet 2021. Article L.111-1 du Code de la propriété intellectuelle.
La Lettre de l'AIRDF, 2021
En tant que produit de la culture de masse en concurrence avec la littérature, la bande dessinée ... more En tant que produit de la culture de masse en concurrence avec la littérature, la bande dessinée a longtemps fait l'objet de critiques virulentes de la part des milieux éducatifs, qui l'ont souvent associée à une forme d'illettrisme. Toutefois, à partir du début des années 1970, l'attitude des didacticiens a évolué , sans que, malheureusement, cela se traduise par un changement majeur dans les pratiques enseignantes, l'étude de la bande dessinée restant très périphérique par rapport aux oeuvres littéraires. Dans la foulée de sa légitimation culturelle, la didactique du français reconnait pourtant de nombreuses vertus à ce médium : élément saillant de la culture francophone, il augmenterait de manière significative la motivation des élèves allophones (Picone 2009) et permettrait de rapprocher l'activité interprétative des élèves francophones de la culture juvénile (Norton 2003 ; Mitrovic 2019 ; Raux 2019a). Certaines didacticiennes s'interrogent aussi sur l'intérêt des adaptations des classiques en bande dessinée pour faciliter l'accès aux oeuvres patrimonialisées (Ahr 2012 ; Louichon 2015). D'autres encore insistent sur les qualités du médium pour le développement de compétences littératiées en phase avec un contexte médiatique de plus en plus marqué par la multimodalité (Boutin 2012) et le caractère composite des supports (Bautier et al. 2012). Ainsi que le relève Jean-Louis Chiss (2003 : 44), le concept de littératie invite par ailleurs à repenser l'interrelation entre une dimension proprement textuelle, qui renvoie à la linéarité du message verbal et une dimension scripturale, qui renvoie à l'organisation matérielle des informations sur leur support. C'est précisément sur ce plan que les caractéristiques sémiotiques de la bande dessinée présentent un intérêt éducatif. Ainsi que l'explique Elizabeth Rosen, les bandes dessinées « remettent en question la plupart des façons dont nous avons appris à lire : de gauche à droite, de haut en bas, de façon linéaire et progressive » (2009 : 58). Cet aspect est d'ailleurs au coeur de l'une des études pionnières dans le domaine de la sémiologie de la bande dessinée, Pierre Fresnault-Deruelle définissant la bande dessinée comme une forme écartelée entre la linéarité du strip et la tabularité de la planche.
Fabula-Lht, 2021
Cet article offre une synthèse critique des travaux portant sur la perspective narrative, sur la ... more Cet article offre une synthèse critique des travaux portant sur la perspective narrative, sur la focalisation et sur la représentation du point de vue dans différents médias. En dépit du caractère souvent polémique de ces approches concurrentes, il ne s’agit pas ici de trancher en faveur d’une conception au détriment d’une autre, mais plutôt de souligner leur complémentarité, déjà envisagée à la fin des années 1980 par François Jost. Nous défendrons une conception multifactorielle de la perspective narrative et montrerons les profits heuristiques que l’on est en droit d’attendre de définitions plus précises de ce phénomène complexe et de leur réarticulation fondée sur une terminologie moins confuse. Nous montrerons par ailleurs les enjeux d’une narratologie comparée tenant compte des spécificités médiatiques dans la représentation de la subjectivité.
This article provides a critical synthesis of work on narrative perspective, focalization and the representation of point of view in different media. Despite the often-polemical nature of these competing approaches, the aim here is not to decide in favor of one conception to the detriment of another, but rather to underline their complementarity, already envisaged at the end of the 1980s by François Jost. We will defend a multifactorial conception of the narrative perspective and will show the heuristic benefits that one is entitled to expect from more precise definitions of this complex phenomenon and their re-articulation based on a less confusing terminology. We will also show the stakes of a comparative narratology that takes into account media specificities in the representation of subjectivity.
Narrative, 2021
To challenge the so-called inherent fictionality of graphic memoirs, I begin by reconsidering the... more To challenge the so-called inherent fictionality of graphic memoirs, I begin by reconsidering the opposition between nonfictional and fictional representation in a pragmatic and transmedial perspective, which will lead me to state that no medium can be considered as inherently factual or fictional. Then, I discuss the specific case of Art Spiegelman's Maus in the attempt to reevaluate the most obvious aspects of this graphic memoir that have been be wrongly interpreted as signposts of fictionality. We will see, among other things, why comics readers are not necessarily deceived or embarrassed by scenic reconstructions of lived experiences, and that the representation of people in the form of animals (mice, cats, pigs, frogs, etc.) does not appear to compromise the sincerity of the narrative. Based on this discussion, my aim is to show that invented elements are treated differently in the case of nonfictional representation, and that each medium can develop stylistic strategies complying with the illocutionary constraints of serious assertions as outlined by Searle.
Nouvelle revue d'ethétique, 2020
La focalisation, introduite par Gérard Genette dans Discours du récit, fait partie des concepts l... more La focalisation, introduite par Gérard Genette dans Discours du récit, fait partie des concepts les plus discutés par les narratologues. En s'appuyant sur des exemples tirés de la bande dessinée, cet article vise à clarifier les rapports, et l'éventuelle complémentarité, entre la conception genettienne de la perspective narrative et des approches alternatives, qui se sont penchées sur la construction des effets de subjectivité dans le récit. Il s'agit aussi de mettre en lumière l'applicabilité transmédiale et la dimension rhétorique de la focalisation telle que la concevait Genette, de manière à souligner son actualité, laquelle passe par une mise à jour critique continue de la réflexion ouverte il y a bientôt cinquante ans.
Poétique, 2020
Cet article revient brièvement sur la manière dont le modèle séquentiel développé dans le cadre d... more Cet article revient brièvement sur la manière dont le modèle séquentiel développé dans le cadre de la linguistique textuelle a influencé l'enseignement de la littérature: en proposant un modèle graduel de la narrativité, en délimitant différents prototypes de séquences textuelles et en décrivant les alternances et les enchâssements de ces séquences au sein des textes. Nous tenterons de mettre en lumière certains problèmes inhérents aux usages littéraires qui ont été tirés de ce modèle séquentiel, puis nous tenterons de dégager quelques pistes en vue de faire évoluer ces outils de manière à améliorer leur ergonomie pour l'analyse des récits que nous définirons comme « mimétiques ». La conclusion reviendra sur la manière dont linguistique textuelle, narratologie et sémiotique délimitent des champs disciplinaires différenciés, mais qui se croisent et offrent aux études littéraires un éventail de concepts convergents ou complémentaires susceptibles d'être mobilisés pour enrichir la compréhension des fonctionnements narratifs et pour en faciliter l'enseignement.
Tous les médias capables de raconter une histoire partagent une caractéristique commune : ils doi... more Tous les médias capables de raconter une histoire partagent une caractéristique commune : ils doivent être capables de construire un monde narratif dans lequel le récepteur (lecteur, auditeur, spectateur) peut s'immerger. Sur la base de cette immersion, il devient possible de nouer une intrigue, c'est-à-dire de produire une tension orientée vers un dénouement, ce qui revient à dynamiser la durée du récit, à lui imprimer un rythme fondé sur l'intérêt du récepteur pour la suite. L'essor de la narratologie transmédiale nous invite cependant à la prudence lorsqu'il s'agit d'élargir la portée de concepts qui ont été développés dans le creuset des études littéraires.
This is NOT the final published version but just a proof. Please, buy the book if you want to qu... more This is NOT the final published version but just a proof. Please, buy the book if you want to quote the text and read the other chapters of the volume.
From the period that David Herman refers to as classical narratology to the present day, we can o... more From the period that David Herman refers to as classical narratology to the present day, we can observe major shifts in the way plot and narrative sequence are dealt with, giving new insights into the dynamics and indeterminacy of narrative structures. This shift has transformed what used to be considered a symmetrical construction (focusing on the unity of the story shaped by the teller) into a kind of labyrinth in which virtual events become as important as events that have been actually told. Thus, despite a proliferation of epistemologies (functionalism, cognitive science, etc.), postclassical narratologies converge by stating that in order to understand the forms and functions of plots, we must take into account the “dialectical interplay between narrative and consciousness” (Herman 2007). On this basis, it is no longer possible to avoid “the analysis of how readers’ decisions contribute to the construction of the narrative world” (Kafalenos 2001). Commenting on a short story of Borges, “The Garden of Forking Path,” I shall distinguish between different ways of dealing with the virtualities of the story. The potential tensions between these three perspectives can be seen as challenges that contemporary narratology must face when going beyond the mere description of the internal logic of the fabula.
Cet entretien revient sur le dernier ouvrage de Gaspard Turin, Poétique et usages de la liste lit... more Cet entretien revient sur le dernier ouvrage de Gaspard Turin, Poétique et usages de la liste littéraire. Le Clézio, Modiano, Perec, publié chez Droz en 2017. Dans ce livre, préfacé par Philippe Hamon, Gaspard Turin présente la liste comme « l'un des symptômes scripturaux les plus prégnants de notre époque » et il se propose d’en décrire les usages romanesques par plusieurs écrivains français récents. Il montre que cette forme oscille entre ordre et chaos, entre l’hybris d’un rêve de saisie totale du monde et la mélancolie d’une tentative vaine de retenir ce qui est voué à l’oubli. Surtout, l’auteur démontre la fécondité d’une approche orientée sur la liste pour saisir le paysage littéraire moderne et contemporain et pour comprendre ses enjeux profonds. À la fois très dense d’un point de vue théorique et riche dans ses analyses adossées aux œuvres de Le Clézio, Modiano et Perec, ce livre s’annonce comme un jalon essentiel autant pour la poétique contemporaine que pour une critique soucieuse d’ancrer la compréhension de l’usage des listes dans un contexte biographique et historique.
Dans son dernier ouvrage, Les Rouages de l’intrigue (Slatkine, 2017), Raphaël Baroni revient sur ... more Dans son dernier ouvrage, Les Rouages de l’intrigue (Slatkine, 2017), Raphaël Baroni revient sur la conception dynamique de l’intrigue introduite dans La Tension narrative (Seuil, 2007) et L’œuvre du temps (Seuil, 2009) pour en préciser les mécanismes textuels et les rouages verbaux. En adoptant une perspective rhétorique et monomédiale, il tente dans ce livre d’éclairer les liens entre différents dispositifs textuels (par exemple les jeux sur la focalisation, le choix des tiroirs verbaux, la caractérisation des personnages ou la segmentation chapitrale) et différents effets de lectures associés à la mise en intrigue et à l’immersion. Des exemples tirés des œuvres de Ramuz, de Gracq et de Robbe-Grillet facilitent le passage de la théorie à la pratique de l’analyse textuelle, tout en illustrant le raffinement potentiel des mécanismes de la tension narrative. Cet essai vise à renouveler les outils au service des études littéraires, tout en réfléchissant aux valeurs éthiques et esthétiques que l’on peut associer au suspense ou à la curiosité qui aimantent la lecture et nous immergent dans les mondes racontés. Dans cet entretien mené par Romain Bionda, le chercheur romand se penche sur un angle mort de sa réflexion, qui fait largement (et étrangement) l’impasse sur l’analyse de la tension narrative dans les textes dramatiques et les représentations théâtrales.
Cahiers de narratologie, 2018
À l’occasion de la parution de son ouvrage intitulé Les Rouages de l’intrigue. Les outils de la n... more À l’occasion de la parution de son ouvrage intitulé Les Rouages de l’intrigue. Les outils de la narratologie postclassique pour l’analyse des textes littéraires (Genève, Slatkine Érudition, 2017), Raphaël Baroni répond aux questions de Frank Wagner sur ce qui l’a amené à revenir sur la question de l’intrigue, sur les liens de son approche avec l’héritage formaliste de Gérard Genette et sur ses prolongements didactiques.
Dans cette présentation, je pars de deux constats : d’une part, les craintes plus ou moins légiti... more Dans cette présentation, je pars de deux constats : d’une part, les craintes plus ou moins légitimes que suscitent les usages récents du storytelling dans la sphère sociale – craintes que résume la formule de Christian Salmon : le storytelling serait « une machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits » –, d’autre part, les critiques propres aux études littéraires relatives à des techniques spécifiques à la narration romanesque : suspense, illusion affective, illusion référentielle, techniques d’immersion, techniques commerciales visant à tenir en haleine les lecteurs, etc. En me basant sur la théorie du dialogisme bakhtinien et sur certaines théories cognitivistes récentes, je montre que ces critiques peuvent être réfutées, alors que peuvent être formulés d’autres critères permettant de discuter des enjeux éthiques propres aux narrations littéraires et aux autres formes d’usages instrumentaux des récits mimétiques. La définition des récits mimétiques demeure au coeur de cette réflexion.
Lecteur modèle, lecteurs empiriques et tensions interprétatives dans l'oeuvre de Michel Houellebe... more Lecteur modèle, lecteurs empiriques et tensions interprétatives dans l'oeuvre de Michel Houellebecq / Raphaël Baroni, in journée d'études "Le lecteurs et ses autres (2)" organisée, sous la responsabilité scientifique de Marie-Josée Fourtanier, par le laboratoire "Lettres, Langages et Arts : Création, Recherche, Émergence, en Arts, Textes, Images, Spectacles" (LLA CREATIS) en collaboration avec l'Équipe de Recherche sur les Rationalités Philosophiques et les Savoirs (ERRAPHIS), Université Toulouse Jean Jaurès-campus Mirail, 20 juin 2014.
Dans le prolongement des travaux sur la lecture subjective menés autour du "Texte du lecteur" et du séminaire "Réception des oeuvres et créativité des lecteurs-auditeurs-spectateurs", les différents intervenants de la seconde saison ont interrogé, sans souci d'inventaire, les autres du lecteur. Par ce vocable, dont l'emploi peut sembler énigmatique, nous entendons, entre autres, les souvenirs enfouis issus de l'histoire personnelle du lecteur, les scénarios fantasmatiques tissés par son inconscient et activés par les oeuvres de fiction, le bruissement des diverses communautés interprétatives auxquelles il participe, le frayage des langages et des langages qui médiatisent son apport aux autres et au monde.
Par la comparaison entre un extrait de roman, un fait divers et un feuilleton électoral, je discu... more Par la comparaison entre un extrait de roman, un fait divers et un feuilleton électoral, je discute de la valeur des émotions, du suspense et de l'intrigue en relation avec différents contextes pragmatiques et génériques.
From the period that David Herman refers to as classical narratology to the present day, we can o... more From the period that David Herman refers to as classical narratology to the present day, we can observe major shifts in the way plot and narrative sequence are dealt with, giving new insights into the dynamics and indeterminacy of narrative structures. This shift has transformed what used to be considered a symmetrical construction (focusing on the unity of the story shaped by the teller) into a kind of labyrinth in which virtual events become as important as events that have been actually told. Thus, despite a proliferation of epistemologies (reception theory, functionalism, rhetoric, cognitive science, etc.), postclassical narratologies converge by stating that in order to understand the forms and functions of plots, we must take into account the “dialectical interplay between narrative and consciousness” (Herman 2007). On this basis, it is no longer possible to avoid “the analysis of how readers’ decisions contribute to the construction of the narrative world” (Kafalenos 2001). Commenting on a short story of Borges, “The Garden of Forking Path,” I shall distinguish between different ways of dealing with the virtualities of the story. The potential tensions between these perspectives can be seen as challenges that contemporary narratology must face when going beyond the mere description of the internal logic of the fabula.
My aim is to identify factors determining the value of plot, both in the limited context of liter... more My aim is to identify factors determining the value of plot, both in the limited context of literary studies and beyond. I comment a chapter of "La valeur de l'oeuvre littéraire" (P. Voisin (dir.), Paris, Classiques Garnier, 2013). In this chapter I try to show that, paradoxically, it is because plot has an undeniable, and probably universal, power of attraction that it has been generally devalued in the field of literary studies, the latter being still largely influenced by an autonomy principle excluding everything that could pass for a commercial concession. The analysis of the critical reception of the novel by Ramuz Derborence (1934) illustrates the tensions between different users of the literature (professional readers, ordinary readers, author) for which the plot doesn’t possess the same value. The conclusion briefly outlines some ideas for revalorizing plot by saying that it offers to the reader a simulated and playful experience of time.
The aim of this article is to reassess the generic ambiguity inherent in autofiction from a cogni... more The aim of this article is to reassess the generic ambiguity inherent in autofiction from a cognitive point of view. Indeed, in the wake of the recent debate on autofiction, we would like to examine, not the nature, but the reception of these ambiguous texts. For instance, what is the cognitive basis of panfictionalism, the dominant approach when it comes to hybridity ? It is our contention that panfictionalism’s dismissal of generic frames remains unrealistic since the notion of frame (narrative schemas, cognitive types, perceptual habits…) is the necessary structure to get to grips with reality (even textual reality). For the “grey zone” to become tangible, the reader must suspend both belief and disbelief, but this indefinite position seems far removed from the reality of reading. What’s more, the exponents of hybridity overestimate our cognitive flexibility : there is every reason to believe that quite early in the process of reading a text, we opt for a genre or at least a specific horizon of expectation and, more often than not, stick to it.
traduit par Benjamin Picado
A contrario, 2009
The detective novel was initially regarded as ideally suited to its time, even ahead of its time,... more The detective novel was initially regarded as ideally suited to its time, even ahead of its time, before it was marginalized and its narrative form became irrevocably nostalgic. Equally, detective novels can be seen as the opposite of the horror story, a relatively contemporaneous popular genre, while also being haunted by it. The “ultraviolet catastrophe” is presented as a turning point in this history of literary genres that can be read as an episode of the war between science and literature.
Comicalités, Dec 1, 2022
Letras de Hoje, Jun 1, 2017
Tellability is a notion that was first developed in conversational storytelling analysis but whic... more Tellability is a notion that was first developed in conversational storytelling analysis but which then proved extensible to all kinds of narrative, referring to features that make a story worth telling, its "noteworthiness." Tellability (sometimes designated "narratibility" or "reportability") is dependent on the nature of specific incidents judged by storytellers to be significant or surprising and worthy of being reported in specific contexts, thus conferring a "point" on the story. The breaching of a canonical development tends to transform a mere incident into a tellable event, but the tellability of a story can also rely on purely contextual parameters (e.g. the newsworthiness of an event); in conversation it is often negotiated and progressively co-constructed through discursive interaction. Tellability may also be dependent on discourse features, i.e. on the way in which a sequence of incidents is rendered in a narrative
Cette prise de position est le fruit de réflexions menées au sein de plusieurs groupes de travail... more Cette prise de position est le fruit de réflexions menées au sein de plusieurs groupes de travail visant à créer des programmes d’enseignement de niveau Master portant sur les humanités digitales et les cultures numériques à l’Université de Lausanne.
Pour les structuralistes, l'intrigue correspond à la structure des événements racontés, tandi... more Pour les structuralistes, l'intrigue correspond à la structure des événements racontés, tandis que le personnage est abordé sous l'angle de son rôle actantiel dans cette intrigue. La narratologie postclassique, en mettant l'accent sur la dynamique du récit, est venue transformer ces concepts en redéfinissant l'intrigue comme une matrice tissée de virtualités, alors que le personnage est un vecteur d'immersion, ce qui amène à discuter de sa vraisemblance et de l'indétermination de son rôle. L'étude des séries évolutives permet de souligner les caractéristiques, ainsi que les qualités esthétiques, d'oeuvres partiellement improvisées et construites sur un mode collectif. Ce que démontre cette analyse, c'est le caractère indissociable des dimensions épistémologiques et méthodologiques, car l'analyse structuraliste des oeuvres littéraires se fondait sur un principe de causalité régressive qui se révèle inadéquat lorsqu'il s'agit de réfléchi...
Notre culture est entrée il y a près de 50 ans dans l’ère numérique. Transformant ses techniques ... more Notre culture est entrée il y a près de 50 ans dans l’ère numérique. Transformant ses techniques de production, ses canaux de diffusion et ses modes de consommation, cette évolution a notamment redécoupé les frontières traditionnelles des arts et des médias. Premier ouvrage en français offrant un aussi vaste panorama de la mutation des productions artistiques depuis l’arrivée des technologies numériques, cette introduction à l’étude des cultures numériques est une synthèse qui vise non seulement à retracer l’évolution spécifique de différents médias (littérature, théâtre, bande dessinée, photographie, cinéma, télévision et jeux vidéo), mais aussi à envisager le phénomène de la convergence médiatique. Il s’agit enfin d’offrir un aperçu des principaux paradigmes (transfictionnalité, remédiatisation, interactivité, immersion, effets spéciaux, etc.) liés à l’essor des cultures numériques et de leur impact sur les formes narratives et fictionnelles, l’enseignement et la critique. Chaque chapitre est une porte d’entrée sur une problématique historique ou théorique très générale, tout en permettant un approfondissement ultérieur par le renvoi à une riche bibliographie
The detective novel was initially regarded as ideally suited to its time, even ahead of its time,... more The detective novel was initially regarded as ideally suited to its time, even ahead of its time, before it was marginalized and its narrative form became irrevocably nostalgic. Equally, detective novels can be seen as the opposite of the horror story, a relatively contemporaneous popular genre, while also being haunted by it. The “ultraviolet catastrophe” is presented as a turning point in this history of literary genres that can be read as an episode of the war between science and literature.
C-Legenda - Revista do Programa de Pós-graduação em Cinema e Audiovisual, 2016