Béghin Mathieu | Université de Lille (original) (raw)
Talks by Béghin Mathieu
Le calendrier chrétien comptant plus de 150 jours maigres par an, la consommation de poisson donn... more Le calendrier chrétien comptant plus de 150 jours maigres par an, la consommation de poisson donne lieu à un commerce important au Moyen Âge. Tandis que l’essor des campagnes et la floraison urbaine qui touchent la société à partir des Xe-XIe siècles provoque un dérèglement du milieu hydrique qui réduit le nombre de poissons d’eau douce, le développement de la bourgeoisie s’accompagne de l’accroissement de mets d’importation ; une pratique qui permet de les distinguer socialement. Ainsi conjugués, ces phénomènes donnent lieu à une consommation de produits marins qui ne cesse d’augmenter à partir du XIIe siècle et s’accompagne de nombreux changements au sein de la société.
À travers le prisme des villes du comté d’Artois, la présente communication se propose d’étudier la consommation de poissons de mer, coquillages et crustacés entre les XIIIe et XVIe siècles. Ainsi, tour à tour seront abordés les liens commerciaux entre les ports et les villes de l’intérieur, puis les métiers entourant cette activité et enfin les différentes espèces consommées.
Arras fut un foyer important de production de bière que ce soit à la période médiévale ou moderne... more Arras fut un foyer important de production de bière que ce soit à la période médiévale ou moderne. La bière comme produit de consommation pouvait se voir taxer par différentes autorités ecclésiastiques ou laïques. Les impôts sur les boissons alcoolisées constituaient une source de revenus importante pour les autorités locales. Les taxes portant sur la bière affectant aussi bien la production que la consommation, elles pouvaient inciter les producteurs à contourner les réglementations, créant alors un marché noir. Cette intervention soulignera l'importance de la bière non seulement comme boisson de grande consommation, mais aussi comme un élément clé des systèmes économiques et fiscaux du Moyen Âge et de l’Époque moderne.
Depuis les années 1980, les études portant sur les fortifications urbaines (articles, monographie... more Depuis les années 1980, les études portant sur les fortifications urbaines (articles, monographies, mémoires et thèses universitaires) des actuels Hauts-de-France connaissent un certain dynamisme, mais sont restées isolées jusqu’en 2019. Cette année-là, le lancement du projet collectif de recherche « Les places fortes des Hauts-de-France » – porté par le service régional de l’archéologie – a permis de fédérer les chercheurs issus de domaines d’études variés et travaillant autour des fortifications médiévales et modernes régionales. Parmi les axes traités par les membres du PCR, celui de la mise en défense des abords bénéficie en autre du dynamisme d’une série de travaux historiques et archéologiques portant sur divers aspects des faubourgs du Nord de la France.
À partir du dialogue des sources archéologiques, textuelles et iconographiques, ainsi que d’observations géomorphologiques, la présente communication se propose d’identifier les différentes structures défensives avancées autour des faubourgs composant le réseau urbain du comté d’Artois. Le propos aura pour contexte la guerre de Cent Ans qui contribua à la mise en place, au développement et à la diversification des éléments composants le système détaché de la ceinture urbaine défensive.
Dès le XIIIe siècle, la consommation de vin tient une place particulière à Arras où elle apparaît... more Dès le XIIIe siècle, la consommation de vin tient une place particulière à Arras où elle apparaît fréquemment dans les pièces de théâtre profane d’auteurs tels que Jean Bodel, Adam de la Halle ou encore de Baude Fastoul. Ce siècle est aussi le plus faste pour la ville qui reçoit le statut de capitale du comté d’Artois nouvellement détaché du comté de Flandre par le pouvoir royal. Dès lors, la présence princière a pour conséquence d’accroître la consommation de vin et offre aux bourgeois arrageois un nouveau débouché commercial qui est source d’importants bénéfices. Tout ceci génère une production textuelle administrative, judiciaire et comptable qui, à partir du siècle suivant, devient très abondante. Le déclenchement de la guerre de Cent Ans perturbe le commerce et la consommation du vin à Arras mais, faisant de cette ville une base arrière dans sa conquête des terres septentrionales, le nouveau comte d’Artois, le duc de Valois-Bourgogne, relance l’activité et diversifie l’offre en ouvrant de nouveaux courants commerciaux à la fin du XIVe siècle. En 1405, le roi de France Charles VI officialise une situation existante en accordant aux Arrageois le privilège de ville-étape des vins commercialisés au-delà du fleuve Somme. Tout le XVe siècle connaît alors une effervescence autour du vin dont la taxation représente, par ailleurs, la première recette fiscale de la commune et du comte d’Artois. Nouveau maître du comté d’Artois à la fin de ce siècle, la Maison de Habsbourg confirme le statut de ville-étape et facilite l’accès aux vins produits dans l’Empire romain germanique tout en introduisant de nouvelles productions issues de ses territoires ibériques.
Par une approche mêlant les sources fiscales, administratives, judiciaires et littéraires, la présente communication se propose d’éclairer l’émergence et l’activité d’Arras en tant que ville-étape des vins dans les Pays de par-deçà, entre les XIVe et XVIe siècles. Ainsi, tour à tour seront abordés l’encadrement et le fonctionnement de cette place commerciale dans un contexte géopolitique troublé, puis les routes commerciales empruntées, pour finir par le la nature des vins importés, consommés et revendus à l’extérieur. La réflexion sera menée à travers le prisme de la guerre qui anime la période des XIVe-XVIe siècles, afin d’identifier les conséquences que les conflits ont eu sur la consommation de vin puis, dans quelle mesure et comment les consommateurs s’y sont adaptés.
Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales... more Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales victimes de la guerre. Ce contexte provoque un inurbamento contraint des communautés religieuses faubouriennes vers l’intra muros. Cette présence en cœur de ville est plus ou moins pérenne et dépend à la fois des capacités propres à chaque établissement pour s’installer au sein de l’espace emmuraillée, de l’acceptation des pouvoirs laïcs et ecclésiastiques, mais aussi de la volonté des exilés à retrouver l’emplacement abandonné et des aides reçues pour mener à bien ce retour.
Les villes d’Amiens et d’Arras offrent plusieurs cas très richement documentés qui permettent d’étudier en détail les entreprises d’inurbamento menées par leurs couvents mendiants faubouriens. Le cas amiénois fait suite à une tentative de coup de main de la part du parti Navarrais sur la cité qui, en 1346, amène la destruction des faubourgs méridionaux. Le dossier artésien a quant à lui pour contexte la chevauchée anglaise de 1370 et le siège mené par le parti Armagnac en 1414 qui, tous deux, endommagent fortement l’ensemble des faubourgs.
Par des regards croisés sur ces deux agglomérations, la présente communication se propose d’aborder la manière dont les différents épisodes d’inurbamento des communautés mendiantes se sont déroulés après des destructions guerrières. Ainsi, seront d’abord étudiés les rôles des autorités locales (laïques et religieuses) et princières (royale et comtale) dans l’accueil des communautés mendiantes au sein de l’espace intra muros. Dans un second temps, l’analyse portera sur le changement de politique des pouvoirs dirigeants, motivée par des convictions personnelles et des pressions extérieures, qui donne lieu à une opposition sélective pour une installation pérenne. Enfin, le propos mettra en lumière l’entreprise d’accompagnement du retour forcé dans les faubourgs, pilotée par les représentants locaux et princiers – sous la forme de privilèges et d’exemptions, ainsi que de dons en argent et en nature –, afin d’assurer une remise en ordre de l’encadrement religieux de la société faubourienne.
Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs (IV). Stéphane AUGRY (Inrap, UMR 6566 CR... more Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs (IV). Stéphane AUGRY (Inrap, UMR 6566 CReAAH, Rennes) : Déchets et remblais urbains au Mans (Ier-XXe s.) : une archéologie de "second plan ?". Aurélie CHANTRAN (Docteur, UMR 7041, ArScAn, Nanterre) : Ce que disent les déchets de cuisine-définition de contexte et pratiques culinaires à partir d'exemples médiévaux Olivier PASSARRIUS et Jérôme BENEZET (Service Archéologique des Pyrénées-Orientales) : Le comblement du fossé du château royal de Collioure (66) aux XVe et XVIe s. : étude croisée d'un vaste dépotoir.
Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreus... more Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreuses découvertes de sépultures d’époque romaine. L’une de ces découvertes est la mise au jour en 2020 d’un sarcophage en plomb, rue Georges Auphelle à Arras. Après une période de restauration au CCE de Ribemont-sur-Ancre, ce sarcophage revient pour être exposé à l’Hôtel -de-Ville d’Arras les 16 et 17 septembre lors des Journées européennes du Patrimoine. Le Service archéologique de la ville propose le samedi 16 septembre 2023, à 14h, à l’occasion du retour, après une période de restauration, du sarcophage découvert à 2020, une conférence de Louise Baty-Bruneau, conservatrice-restauratrice du sarcophage et de Mathieu Béghin, archéologue au service archéologique municipal, sur le monde des défunts à Nemetacum.
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de... more Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de fusionner leurs enceintes respectives en un seul et même périmètre fortifié. Toutefois, les travaux ne sont pas réalisés car les différents pouvoirs administrant Arras considèrent cette entreprise comme une perte de privilèges. Cette situation donne lieu à de nombreuses négociations entre le pouvoir impérial et les édiles arrageois qui, bien que résistants sur le démantèlement, doivent céder sur une liaison fortifiée entre les deux enceintes. Ce n’est finalement qu’en 1749, soit presque un siècle après l’intégration d’Arras au royaume de France, que Ville et Cité s’entendent sur la nécessité de réaliser cette vaste entreprise ; laquelle est alors validée par le roi de France Louis XV.
Les tractations du XVIe siècle, ainsi que les opérations de démantèlement des fortifications entre Ville et Cité, puis le lotissement des terrains démilitarisés, ont laissé une vaste production documentaire (textuelle et planimétrique) qui, dans sa très grande majorité, demeure inédite. Ainsi, la présente communication propose d’étudier cette opération urbanistique d’envergure qui met plus de deux siècles à se réaliser, en abordant dans un premier temps les relations entre les habitants de la Ville et de la Cité, puis entre les Arrageois et les pouvoirs princiers. Ensuite, le processus de liaison fortifiée au XVIe siècle, ainsi que le déclassement et le démantèlement des fronts défensifs au XVIIIe siècle retiendront notre attention. Enfin, le propos se conclura par l’analyse du lotissement des anciennes lignes défensives selon les nouveaux principes urbanistiques de l’époque.
Repenser le X e siècle (870-1000) [Samedi 28 janvier à 14h00 en salle 6 du Panthéon : soutenance ... more Repenser le X e siècle (870-1000) [Samedi 28 janvier à 14h00 en salle 6 du Panthéon : soutenance d'Habilitation à Diriger les Recherches de Thomas Lienhard, « Croyances et contingences dans le haut Moyen Âge occidental »]
La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démo... more La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démographique qui, elle-même, accroît considérablement les rebuts domestiques et artisanaux. Dès le XIIe siècle, ce phénomène se traduit par l’apparition d’un vocabulaire spécifique pour désigner « l’ordure » ; lequel se diversifie au cours des siècles du second Moyen Âge pour traduire différentes réalités plus ou moins tolérées par les citadins. Les affres qui touchent l’Occident à partir du XIVe siècle (épidémies, guerres, crises commerciales, etc.) contraignent les pouvoirs urbains à adopter un mode de gestion des ordures qui, d’une région à l’autre et d’une ville à une autre, repose sur des bases communes mais se trouve empreint de fortes spécificités jusqu’au XVIIe siècle. Dès lors, l’ordure présente des intérêts techniques et économiques qui la font rentrer dans un cycle de réemploi au service du bien commun.
Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs. Confrontation d'expériences récentes (I... more Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs. Confrontation d'expériences récentes (III). Laurent SCHNEIDER (CNRS, Umr.5648, CIHAM, Lyon). Déchets ordinaires et déchets d'artisanat : la question des épandages dans les cours du castrum du Roc de Pampelune (Argelliers, Hérault) (V-VIIe s.) Marie-Odile ROUSSET (CNRS, Umr 5133, ArchéOrient, Lyon). La gestion des déchets entre Antiquité et début de l'époque islamique dans les Marges arides de Syrie : l'apport des prospections Mathieu BEGHIN (Service Archéologique de la ville d'Arras). La gestion des déchets à Arras (Pas-de-Calais) entre les XIV e et XVII e siècles : un tri sélectif au service de la communauté ? Cyprien MUREAU (post-doctorant, UMR.5554, ISEM, Montpellier). Du déchet à la souillure. Approche archéozoologique du rapport aux restes animaux à travers l'exemple des campagnes languedociennes antiques et médiévales. Antoine GUICHETEAU (Inrap, UMR.6298, ArTeHis, Dijon). Des ratés par milliers : gérer les rebuts de cuisson dans les ateliers de potiers médiévaux et modernes de Sevrey (71)
La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » arché... more La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » archéologiques. Face à la destruction du patrimoine, plusieurs défenseurs de la mémoire se sont farouchement opposés à ces destructions et ont su convaincre la presse et l’opinion publique de prendre part à la résistance. Pour autant, ce n’est pourtant qu’à l’orée des années 2000 que l’archéologie française passe d’une action de sauvetage à une intervention préventive. Depuis ce changement radical, les archéologues interviennent en amont des projets immobiliers afin de traiter au mieux la question par un enregistrement et une étude minutieuse des vestiges. Dans la théorie, la démarche apparaît simple à mettre en place mais, dans les faits, son application se confronte bien souvent à une légion d’obstacles imposant aux archéologues du XXIe siècle de développer d'une grande capacité d’adaptation.
La présente communication propose de revenir sur le développement de l’archéologie arrageoise depuis ses origines, au XIXe siècle, à aujourd’hui. Par le spectre de différents chantiers, le passage de l’archéologie de sauvetage à l’archéologie préventive sera mis en lumière, puis le propos portera sur les diverses complexités rencontrées au quotidien et les manières de les contourner pour étudier et sauvegarder au mieux le patrimoine local, afin de le transmettre aux Arrageois.
Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, arché... more Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, archéologues et géologues à l'étude des matériaux lithiques à travers leur extraction, leur transport et leur mise en œuvre, depuis l'Antiquité jusqu'aux Temps modernes.
Extraction, commercialisation et emplois du grès de Béthune (Pas-de-Calais) aux XIVe-XVIe siècles, 2022
Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement... more Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement riche (bancs de grès, sables blancs Landéniens et argiles). Dès le XIIIe siècle, la dureté de son grès est recherchée dans les architectures religieuse, militaire et civile, ce qui permet à Béthune de devenir un exportateur majeur de grès dans les comtés d’Artois et de Flandre (Sosson, 1977 ; Clabaut, 2001 ; Salamagne, 2001 ; Béghin, 2014 ; Béghin, 2015). Pour autant, jamais son activité de production n’a donné lieu à une étude spécifique, contrairement aux proches bassins flamands (Salamagne, 1996a ; Salamagne, 1996b ; Salamagne, 2001) et picards (Héren, 1910 ; Béghin, 2015 ; Béghin, 2017). Cela résulte d’un fonds archivistique municipal très endommagé par la Première Guerre mondiale. Toutefois, les apports de l’archéologie préventive, dont ceux de la récente étude de la tour Saint-Ignace, et des recherches de castellologie béthunoise en cours, permettent de combler les vides.
Par une approche mêlant les données archéologiques, textuelles et iconographiques, la présente communication se propose d’aborder l’extraction du grès béthunois (localisation des gisements et modalités d’exploitation), sa commercialisation (typologie des pierres, marchés du grès neuf et d’occasion, exportation) et son utilisation dans l’architecture militaire fonctionnelle et décorative (fondations naturelles ou anthropiques, blocage, élévation, orifices de tir, etc.). En raison du contexte général de modernisation des fortifications et des sources à disposition, le propos se concentrera sur la période des XIVe-XVIe siècles, sans toutefois occulter les apports précieux des sources postérieures (iconographie moderne et informations liées au démantèlement des fortifications), permettant de mieux appréhender le sujet dans sa globalité.
Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémoran... more Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémorant le culte de saint Vaast dispose rapidement d’un rayonnement qui l’élève au rang d’abbaye, notamment grâce au soutien des rois de Francie occidentale. Richement dotés par ces derniers ainsi que par de grands seigneurs tels les comtes de Flandre, les abbés qui se succèdent organisent les terres sous la forme d’un réseau polynucléaire de lieux de production, dont plusieurs ont archéologiquement été abordés pour les IXe et Xe siècles. En parallèle, l’importance grandissante de son scriptorium et l’installation de la résidence principale des comtes de Flandre à proximité de l’abbaye contribuent au développement d’un bourg dès le Xe siècle. Dès lors, en tant que bonne gestionnaire de son riche patrimoine foncier et étant dotée de nombreuses prérogatives, l’abbaye organise le lotissement de ses terres et organise le réseau paroissial pour accueillir et encadrer ses hôtes, et développe de nombreux équipements économiques (moulins, pêcheries, etc.), tant sur le territoire de la ville naissante que dans ses environs plus ou moins lointains (banlieue et plats-pays), notamment grâce à son réseau de prévôtés. Forte et indépendante du pouvoir épiscopal installé dans l’ancienne cité antique, la nouvelle entité urbaine qui obtient le statut de ville au XIIe siècle, offre à Arras son caractère bicéphale qui marque le paysage pour sept siècles. L’unification d’Arras-Cité et d’Arras au sein d’une même enceinte accompagne par la même le déclin de l’abbaye Saint-Vaast.
La présente communication propose d’étudier, à la lumière des sources archéologiques, textuelles, iconographiques et planimétriques, l’apparition et le développement de l’abbaye Saint-Vaast, ainsi que son rôle dans la structuration et la gestion du territoire à l’échelle de la ville d’Arras, de sa banlieue et de son plat-pays. Ainsi, seront abordés les initiatives des moines, les jeux d’alliances qu’ils eurent avec les princes et le développement d’un réseau de prévôtés gestionnaires de son patrimoine. Ces axes prendront place entre les origines de l’abbaye, au VIIe siècle, et la reconstruction totale de l’établissement au XVIIIe siècle, qui fut suivi d’un déclin rapide de l’abbaye qu’officialisa la Révolution française.
Le calendrier chrétien comptant plus de 150 jours maigres par an, la consommation de poisson donn... more Le calendrier chrétien comptant plus de 150 jours maigres par an, la consommation de poisson donne lieu à un commerce important au Moyen Âge. Tandis que l’essor des campagnes et la floraison urbaine qui touchent la société à partir des Xe-XIe siècles provoque un dérèglement du milieu hydrique qui réduit le nombre de poissons d’eau douce, le développement de la bourgeoisie s’accompagne de l’accroissement de mets d’importation ; une pratique qui permet de les distinguer socialement. Ainsi conjugués, ces phénomènes donnent lieu à une consommation de produits marins qui ne cesse d’augmenter à partir du XIIe siècle et s’accompagne de nombreux changements au sein de la société.
À travers le prisme des villes du comté d’Artois, la présente communication se propose d’étudier la consommation de poissons de mer, coquillages et crustacés entre les XIIIe et XVIe siècles. Ainsi, tour à tour seront abordés les liens commerciaux entre les ports et les villes de l’intérieur, puis les métiers entourant cette activité et enfin les différentes espèces consommées.
Arras fut un foyer important de production de bière que ce soit à la période médiévale ou moderne... more Arras fut un foyer important de production de bière que ce soit à la période médiévale ou moderne. La bière comme produit de consommation pouvait se voir taxer par différentes autorités ecclésiastiques ou laïques. Les impôts sur les boissons alcoolisées constituaient une source de revenus importante pour les autorités locales. Les taxes portant sur la bière affectant aussi bien la production que la consommation, elles pouvaient inciter les producteurs à contourner les réglementations, créant alors un marché noir. Cette intervention soulignera l'importance de la bière non seulement comme boisson de grande consommation, mais aussi comme un élément clé des systèmes économiques et fiscaux du Moyen Âge et de l’Époque moderne.
Depuis les années 1980, les études portant sur les fortifications urbaines (articles, monographie... more Depuis les années 1980, les études portant sur les fortifications urbaines (articles, monographies, mémoires et thèses universitaires) des actuels Hauts-de-France connaissent un certain dynamisme, mais sont restées isolées jusqu’en 2019. Cette année-là, le lancement du projet collectif de recherche « Les places fortes des Hauts-de-France » – porté par le service régional de l’archéologie – a permis de fédérer les chercheurs issus de domaines d’études variés et travaillant autour des fortifications médiévales et modernes régionales. Parmi les axes traités par les membres du PCR, celui de la mise en défense des abords bénéficie en autre du dynamisme d’une série de travaux historiques et archéologiques portant sur divers aspects des faubourgs du Nord de la France.
À partir du dialogue des sources archéologiques, textuelles et iconographiques, ainsi que d’observations géomorphologiques, la présente communication se propose d’identifier les différentes structures défensives avancées autour des faubourgs composant le réseau urbain du comté d’Artois. Le propos aura pour contexte la guerre de Cent Ans qui contribua à la mise en place, au développement et à la diversification des éléments composants le système détaché de la ceinture urbaine défensive.
Dès le XIIIe siècle, la consommation de vin tient une place particulière à Arras où elle apparaît... more Dès le XIIIe siècle, la consommation de vin tient une place particulière à Arras où elle apparaît fréquemment dans les pièces de théâtre profane d’auteurs tels que Jean Bodel, Adam de la Halle ou encore de Baude Fastoul. Ce siècle est aussi le plus faste pour la ville qui reçoit le statut de capitale du comté d’Artois nouvellement détaché du comté de Flandre par le pouvoir royal. Dès lors, la présence princière a pour conséquence d’accroître la consommation de vin et offre aux bourgeois arrageois un nouveau débouché commercial qui est source d’importants bénéfices. Tout ceci génère une production textuelle administrative, judiciaire et comptable qui, à partir du siècle suivant, devient très abondante. Le déclenchement de la guerre de Cent Ans perturbe le commerce et la consommation du vin à Arras mais, faisant de cette ville une base arrière dans sa conquête des terres septentrionales, le nouveau comte d’Artois, le duc de Valois-Bourgogne, relance l’activité et diversifie l’offre en ouvrant de nouveaux courants commerciaux à la fin du XIVe siècle. En 1405, le roi de France Charles VI officialise une situation existante en accordant aux Arrageois le privilège de ville-étape des vins commercialisés au-delà du fleuve Somme. Tout le XVe siècle connaît alors une effervescence autour du vin dont la taxation représente, par ailleurs, la première recette fiscale de la commune et du comte d’Artois. Nouveau maître du comté d’Artois à la fin de ce siècle, la Maison de Habsbourg confirme le statut de ville-étape et facilite l’accès aux vins produits dans l’Empire romain germanique tout en introduisant de nouvelles productions issues de ses territoires ibériques.
Par une approche mêlant les sources fiscales, administratives, judiciaires et littéraires, la présente communication se propose d’éclairer l’émergence et l’activité d’Arras en tant que ville-étape des vins dans les Pays de par-deçà, entre les XIVe et XVIe siècles. Ainsi, tour à tour seront abordés l’encadrement et le fonctionnement de cette place commerciale dans un contexte géopolitique troublé, puis les routes commerciales empruntées, pour finir par le la nature des vins importés, consommés et revendus à l’extérieur. La réflexion sera menée à travers le prisme de la guerre qui anime la période des XIVe-XVIe siècles, afin d’identifier les conséquences que les conflits ont eu sur la consommation de vin puis, dans quelle mesure et comment les consommateurs s’y sont adaptés.
Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales... more Soumis au pillage et à la destruction, les faubourgs des XIVe et XVe siècles sont les principales victimes de la guerre. Ce contexte provoque un inurbamento contraint des communautés religieuses faubouriennes vers l’intra muros. Cette présence en cœur de ville est plus ou moins pérenne et dépend à la fois des capacités propres à chaque établissement pour s’installer au sein de l’espace emmuraillée, de l’acceptation des pouvoirs laïcs et ecclésiastiques, mais aussi de la volonté des exilés à retrouver l’emplacement abandonné et des aides reçues pour mener à bien ce retour.
Les villes d’Amiens et d’Arras offrent plusieurs cas très richement documentés qui permettent d’étudier en détail les entreprises d’inurbamento menées par leurs couvents mendiants faubouriens. Le cas amiénois fait suite à une tentative de coup de main de la part du parti Navarrais sur la cité qui, en 1346, amène la destruction des faubourgs méridionaux. Le dossier artésien a quant à lui pour contexte la chevauchée anglaise de 1370 et le siège mené par le parti Armagnac en 1414 qui, tous deux, endommagent fortement l’ensemble des faubourgs.
Par des regards croisés sur ces deux agglomérations, la présente communication se propose d’aborder la manière dont les différents épisodes d’inurbamento des communautés mendiantes se sont déroulés après des destructions guerrières. Ainsi, seront d’abord étudiés les rôles des autorités locales (laïques et religieuses) et princières (royale et comtale) dans l’accueil des communautés mendiantes au sein de l’espace intra muros. Dans un second temps, l’analyse portera sur le changement de politique des pouvoirs dirigeants, motivée par des convictions personnelles et des pressions extérieures, qui donne lieu à une opposition sélective pour une installation pérenne. Enfin, le propos mettra en lumière l’entreprise d’accompagnement du retour forcé dans les faubourgs, pilotée par les représentants locaux et princiers – sous la forme de privilèges et d’exemptions, ainsi que de dons en argent et en nature –, afin d’assurer une remise en ordre de l’encadrement religieux de la société faubourienne.
Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs (IV). Stéphane AUGRY (Inrap, UMR 6566 CR... more Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs (IV). Stéphane AUGRY (Inrap, UMR 6566 CReAAH, Rennes) : Déchets et remblais urbains au Mans (Ier-XXe s.) : une archéologie de "second plan ?". Aurélie CHANTRAN (Docteur, UMR 7041, ArScAn, Nanterre) : Ce que disent les déchets de cuisine-définition de contexte et pratiques culinaires à partir d'exemples médiévaux Olivier PASSARRIUS et Jérôme BENEZET (Service Archéologique des Pyrénées-Orientales) : Le comblement du fossé du château royal de Collioure (66) aux XVe et XVIe s. : étude croisée d'un vaste dépotoir.
Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreus... more Le territoire d’Arras et sa périphérie ont été le siège depuis le dix-huitième siècle de nombreuses découvertes de sépultures d’époque romaine. L’une de ces découvertes est la mise au jour en 2020 d’un sarcophage en plomb, rue Georges Auphelle à Arras. Après une période de restauration au CCE de Ribemont-sur-Ancre, ce sarcophage revient pour être exposé à l’Hôtel -de-Ville d’Arras les 16 et 17 septembre lors des Journées européennes du Patrimoine. Le Service archéologique de la ville propose le samedi 16 septembre 2023, à 14h, à l’occasion du retour, après une période de restauration, du sarcophage découvert à 2020, une conférence de Louise Baty-Bruneau, conservatrice-restauratrice du sarcophage et de Mathieu Béghin, archéologue au service archéologique municipal, sur le monde des défunts à Nemetacum.
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de... more Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de fusionner leurs enceintes respectives en un seul et même périmètre fortifié. Toutefois, les travaux ne sont pas réalisés car les différents pouvoirs administrant Arras considèrent cette entreprise comme une perte de privilèges. Cette situation donne lieu à de nombreuses négociations entre le pouvoir impérial et les édiles arrageois qui, bien que résistants sur le démantèlement, doivent céder sur une liaison fortifiée entre les deux enceintes. Ce n’est finalement qu’en 1749, soit presque un siècle après l’intégration d’Arras au royaume de France, que Ville et Cité s’entendent sur la nécessité de réaliser cette vaste entreprise ; laquelle est alors validée par le roi de France Louis XV.
Les tractations du XVIe siècle, ainsi que les opérations de démantèlement des fortifications entre Ville et Cité, puis le lotissement des terrains démilitarisés, ont laissé une vaste production documentaire (textuelle et planimétrique) qui, dans sa très grande majorité, demeure inédite. Ainsi, la présente communication propose d’étudier cette opération urbanistique d’envergure qui met plus de deux siècles à se réaliser, en abordant dans un premier temps les relations entre les habitants de la Ville et de la Cité, puis entre les Arrageois et les pouvoirs princiers. Ensuite, le processus de liaison fortifiée au XVIe siècle, ainsi que le déclassement et le démantèlement des fronts défensifs au XVIIIe siècle retiendront notre attention. Enfin, le propos se conclura par l’analyse du lotissement des anciennes lignes défensives selon les nouveaux principes urbanistiques de l’époque.
Repenser le X e siècle (870-1000) [Samedi 28 janvier à 14h00 en salle 6 du Panthéon : soutenance ... more Repenser le X e siècle (870-1000) [Samedi 28 janvier à 14h00 en salle 6 du Panthéon : soutenance d'Habilitation à Diriger les Recherches de Thomas Lienhard, « Croyances et contingences dans le haut Moyen Âge occidental »]
La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démo... more La floraison urbaine qui marque l’Occident dès la fin du Xe siècle s’accompagne d’une hausse démographique qui, elle-même, accroît considérablement les rebuts domestiques et artisanaux. Dès le XIIe siècle, ce phénomène se traduit par l’apparition d’un vocabulaire spécifique pour désigner « l’ordure » ; lequel se diversifie au cours des siècles du second Moyen Âge pour traduire différentes réalités plus ou moins tolérées par les citadins. Les affres qui touchent l’Occident à partir du XIVe siècle (épidémies, guerres, crises commerciales, etc.) contraignent les pouvoirs urbains à adopter un mode de gestion des ordures qui, d’une région à l’autre et d’une ville à une autre, repose sur des bases communes mais se trouve empreint de fortes spécificités jusqu’au XVIIe siècle. Dès lors, l’ordure présente des intérêts techniques et économiques qui la font rentrer dans un cycle de réemploi au service du bien commun.
Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs. Confrontation d'expériences récentes (I... more Sordidissimes ! Archéologie des déchets et des dépotoirs. Confrontation d'expériences récentes (III). Laurent SCHNEIDER (CNRS, Umr.5648, CIHAM, Lyon). Déchets ordinaires et déchets d'artisanat : la question des épandages dans les cours du castrum du Roc de Pampelune (Argelliers, Hérault) (V-VIIe s.) Marie-Odile ROUSSET (CNRS, Umr 5133, ArchéOrient, Lyon). La gestion des déchets entre Antiquité et début de l'époque islamique dans les Marges arides de Syrie : l'apport des prospections Mathieu BEGHIN (Service Archéologique de la ville d'Arras). La gestion des déchets à Arras (Pas-de-Calais) entre les XIV e et XVII e siècles : un tri sélectif au service de la communauté ? Cyprien MUREAU (post-doctorant, UMR.5554, ISEM, Montpellier). Du déchet à la souillure. Approche archéozoologique du rapport aux restes animaux à travers l'exemple des campagnes languedociennes antiques et médiévales. Antoine GUICHETEAU (Inrap, UMR.6298, ArTeHis, Dijon). Des ratés par milliers : gérer les rebuts de cuisson dans les ateliers de potiers médiévaux et modernes de Sevrey (71)
La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » arché... more La primeur des intérêts économiques a émaillé les années 1960 d’une série de « scandales » archéologiques. Face à la destruction du patrimoine, plusieurs défenseurs de la mémoire se sont farouchement opposés à ces destructions et ont su convaincre la presse et l’opinion publique de prendre part à la résistance. Pour autant, ce n’est pourtant qu’à l’orée des années 2000 que l’archéologie française passe d’une action de sauvetage à une intervention préventive. Depuis ce changement radical, les archéologues interviennent en amont des projets immobiliers afin de traiter au mieux la question par un enregistrement et une étude minutieuse des vestiges. Dans la théorie, la démarche apparaît simple à mettre en place mais, dans les faits, son application se confronte bien souvent à une légion d’obstacles imposant aux archéologues du XXIe siècle de développer d'une grande capacité d’adaptation.
La présente communication propose de revenir sur le développement de l’archéologie arrageoise depuis ses origines, au XIXe siècle, à aujourd’hui. Par le spectre de différents chantiers, le passage de l’archéologie de sauvetage à l’archéologie préventive sera mis en lumière, puis le propos portera sur les diverses complexités rencontrées au quotidien et les manières de les contourner pour étudier et sauvegarder au mieux le patrimoine local, afin de le transmettre aux Arrageois.
Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, arché... more Le séminaire rend compte d'une recherche pluridisciplinaire actuelle, associant historiens, archéologues et géologues à l'étude des matériaux lithiques à travers leur extraction, leur transport et leur mise en œuvre, depuis l'Antiquité jusqu'aux Temps modernes.
Extraction, commercialisation et emplois du grès de Béthune (Pas-de-Calais) aux XIVe-XVIe siècles, 2022
Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement... more Situé sur un promontoire de grès d’Ostricourt, le béthunois dispose d’un sous-sol géologiquement riche (bancs de grès, sables blancs Landéniens et argiles). Dès le XIIIe siècle, la dureté de son grès est recherchée dans les architectures religieuse, militaire et civile, ce qui permet à Béthune de devenir un exportateur majeur de grès dans les comtés d’Artois et de Flandre (Sosson, 1977 ; Clabaut, 2001 ; Salamagne, 2001 ; Béghin, 2014 ; Béghin, 2015). Pour autant, jamais son activité de production n’a donné lieu à une étude spécifique, contrairement aux proches bassins flamands (Salamagne, 1996a ; Salamagne, 1996b ; Salamagne, 2001) et picards (Héren, 1910 ; Béghin, 2015 ; Béghin, 2017). Cela résulte d’un fonds archivistique municipal très endommagé par la Première Guerre mondiale. Toutefois, les apports de l’archéologie préventive, dont ceux de la récente étude de la tour Saint-Ignace, et des recherches de castellologie béthunoise en cours, permettent de combler les vides.
Par une approche mêlant les données archéologiques, textuelles et iconographiques, la présente communication se propose d’aborder l’extraction du grès béthunois (localisation des gisements et modalités d’exploitation), sa commercialisation (typologie des pierres, marchés du grès neuf et d’occasion, exportation) et son utilisation dans l’architecture militaire fonctionnelle et décorative (fondations naturelles ou anthropiques, blocage, élévation, orifices de tir, etc.). En raison du contexte général de modernisation des fortifications et des sources à disposition, le propos se concentrera sur la période des XIVe-XVIe siècles, sans toutefois occulter les apports précieux des sources postérieures (iconographie moderne et informations liées au démantèlement des fortifications), permettant de mieux appréhender le sujet dans sa globalité.
Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémoran... more Fondé au-dehors de la cité antique d’Arras par saint Aubert au VIIe siècle, l’oratoire commémorant le culte de saint Vaast dispose rapidement d’un rayonnement qui l’élève au rang d’abbaye, notamment grâce au soutien des rois de Francie occidentale. Richement dotés par ces derniers ainsi que par de grands seigneurs tels les comtes de Flandre, les abbés qui se succèdent organisent les terres sous la forme d’un réseau polynucléaire de lieux de production, dont plusieurs ont archéologiquement été abordés pour les IXe et Xe siècles. En parallèle, l’importance grandissante de son scriptorium et l’installation de la résidence principale des comtes de Flandre à proximité de l’abbaye contribuent au développement d’un bourg dès le Xe siècle. Dès lors, en tant que bonne gestionnaire de son riche patrimoine foncier et étant dotée de nombreuses prérogatives, l’abbaye organise le lotissement de ses terres et organise le réseau paroissial pour accueillir et encadrer ses hôtes, et développe de nombreux équipements économiques (moulins, pêcheries, etc.), tant sur le territoire de la ville naissante que dans ses environs plus ou moins lointains (banlieue et plats-pays), notamment grâce à son réseau de prévôtés. Forte et indépendante du pouvoir épiscopal installé dans l’ancienne cité antique, la nouvelle entité urbaine qui obtient le statut de ville au XIIe siècle, offre à Arras son caractère bicéphale qui marque le paysage pour sept siècles. L’unification d’Arras-Cité et d’Arras au sein d’une même enceinte accompagne par la même le déclin de l’abbaye Saint-Vaast.
La présente communication propose d’étudier, à la lumière des sources archéologiques, textuelles, iconographiques et planimétriques, l’apparition et le développement de l’abbaye Saint-Vaast, ainsi que son rôle dans la structuration et la gestion du territoire à l’échelle de la ville d’Arras, de sa banlieue et de son plat-pays. Ainsi, seront abordés les initiatives des moines, les jeux d’alliances qu’ils eurent avec les princes et le développement d’un réseau de prévôtés gestionnaires de son patrimoine. Ces axes prendront place entre les origines de l’abbaye, au VIIe siècle, et la reconstruction totale de l’établissement au XVIIIe siècle, qui fut suivi d’un déclin rapide de l’abbaye qu’officialisa la Révolution française.
Delphine HANQUIEZ (dir.), Le grès dans la construction médiévale et moderne entre Seine et Meuse : de son extraction à sa mise en œuvre. Actes de la journée d’études (Arras, 3 juin 2022), Villeneuve d'Ascq, Revue du Nord (Revue du Nord, hors-série n°50), 2024, p. 93-111., 2024
Béghin Mathieu, « L’évolution du régime alimentaire d’une confrérie à la lumière de ses banquets annuels du Saint-Sacrement : Notre-Dame des Ardents d’Arras (1524-1597) », Revue du Nord, no 449, octobre 2024, p. 275-306., 2024
L’analyse de l’historiographie des recherches portant sur l’ali- mentation des périodes anciennes... more L’analyse de l’historiographie des recherches portant sur l’ali-
mentation des périodes anciennes fait apparaître deux constats : l’étude
des banquets non princiers a très peu été développée – surtout en ce
qui concerne l’Époque moderne – et les sources comptables ont été peu
sollicitées jusqu’à présent. De fait, l’analyse du régime alimentaire de
l’ancienne confrérie arrageoise de Notre-Dame des Ardents, par le prisme
de ses comptabilités établies entre 1522 à 1597, apparaît particulièrement
pertinente. Cet article entreprend l’identification et la caractérisation des
mets consommés par les confrères, mais dégage aussi l’évolution de ce
régime au cours d’une période de transition culinaire – la Renaissance
– durant laquelle les habitudes médiévales et régionales s’ouvrent aux
influences méditerranéennes.
Thomas BYHET, DIEST Philippe et Christine AUBRY (dir.), Places fortes des Hauts-de-France : Le démantèlement des fortifications dans les Hauts-de-France (XVIe-XXe siècle) – Entre pertes patrimoniales et (re)découvertes archéologiques. Actes de la journée 6e d’étude (Villeneuve d’Ascq, 22 juin 202..., 2024
Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de... more Par son caractère bicéphale depuis le IXe siècle, Arras représente pour Charles Quint un point de faiblesse dans la défense de la frontière méridionale de son empire. C’est pour cela qu’en 1531 il demande aux Ville et Cité d’Arras de fusionner leurs enceintes respectives en un seul et même périmètre fortifié. Toutefois, les travaux ne sont pas réalisés, car les différents pouvoirs administrant Arras considèrent cette entreprise comme une perte de privilèges. Cette situation donne lieu à de nombreuses négociations entre le pouvoir impérial et les édiles arrageois qui, bien que résistants sur le démantèlement, doivent céder sur une liaison fortifiée entre les deux enceintes. Ce n’est finalement qu’en 1749, soit presque un siècle après l’intégration d’Arras au royaume de France, que Ville et Cité s’entendent sur la nécessité de réaliser cette vaste entreprise, laquelle est alors validée par le roi de France, Louis XV. Les tractations du XVIe siècle, ainsi que les opérations de démantèlement des fortifications entre Ville et Cité, puis le lotissement des terrains démilitarisés, ont laissé une vaste production documentaire (textuelle et planimétrique) qui, dans sa très grande majorité, demeure inédite. Ainsi, la présente synthèse propose d’étudier cette opération urbanistique d’envergure qui met plus de deux siècles à se réaliser, en abordant dans un premier temps les relations entre les habitants de la Ville et de la Cité, puis entre les Arrageois et les pouvoirs princiers. Ensuite, le processus de liaison fortifiée au XVIe siècle, ainsi que le déclassement et le démantèlement des fronts défensifs au XVIIIe siècle retiendront notre attention. Enfin, le propos se conclura par l’analyse du lotissement des anciennes lignes défensives selon les nouveaux principes urbanistiques de l’époque.
Revue du Nord, 2018
Frequemment mentionne dans les etudes urbaines concernant le Nord de la France depuis le xixe sie... more Frequemment mentionne dans les etudes urbaines concernant le Nord de la France depuis le xixe siecle, le personnage du tuekien n’en demeure pas moins un inconnu. En dehors du nom de cet agent communal et de quelques mentions ponctuelles du quota de ses victimes, on ne sait rien d’autre concernant ce personnage alors que nombre de questions peuvent etre formulees a son sujet : qui etait-il ? D’ou venait-il ? Pourquoi etait-il employe ? En quoi consistait son travail ? Comment etait-il considere par la societe ? etc. Grâce a l’etude minutieuse des archives de plusieurs villes des comtes d’Artois et de Flandre – principalement celles d’Arras, de Douai, de Lille et de Saint-Omer – il est possible de mieux cerner ce personnage qui fut un acteur important de la securisation et de l’assainissement des societes urbaines des xive et xve siecles.
La prospection thématique menée sur le site des carrières Wellington et Blenheim a offert la poss... more La prospection thématique menée sur le site des carrières Wellington et Blenheim a offert la possibilité d’observer l’exploitation souterraine de la craie de la fin du Moyen Âge et durant les Temps modernes. L’opération a mis au jour plusieurs fronts de taille et ateliers dont l’étude croisée des approches archéologique, géologique et historique a permis d’identifier la méthode d’extraction de la craie employée par les carriers et d’en comprendre les différentes étapes. En outre, les résultats obtenus sont encourageants et laissent entrevoir de nouvelles pistes de recherche que l’étude complète de la carrière Blenheim permettrait d’approfondir.
The thematic survey conducted in Arras (Pas-de-Calais), on the site of the Wellington and Blenheim quarries, offered the opportunity to observe the underground exploitation of chalk from the late Middle Ages and during modern times. The operation uncovered several face faces and workshops, whose cross-study of archaeological, geological and historical approaches made it possible to identify the method of chalk extraction used by the quarries and to understand the different stages. In addition, the results obtained are encouraging and suggest new avenues of research that could be explored further with a complete study of the Blenheim quarry.
En tant que ville capitale du comté d’Artois, Arras fut à plusieurs reprises le théâtre de l’expr... more En tant que ville capitale du comté d’Artois, Arras fut à plusieurs reprises le théâtre de l’expression de la puissance et de la splendeur de la cour princière des Valois-Bourgogne. Les travaux entrepris en 1402 pour le mariage d’Antoine de Rethel ou en 1430 pour la reconstruction de la maison de justice comtale en témoignent. De ces chantiers subsiste une précieuse documentation dont l’étude éclaire les rouages de la production comptable bourguignonne et la gestion des chantiers édilitaires.
As the seat of the county of Artois, Arras was on several occasions the setting where the power and splendor of the princely court of the Valois-
Burgundys was expressed. The work undertaken in 1402 for the marriage of Antoine de Rethel or in 1430 to reconstruct the count’s courthouse testify to this. Invaluable documentation remains for these worksites; studying them sheds light on the workings of Burgundian accounting and the management of administrative worksites.
Histoire urbaine, 2018
Distribution électronique Cairn.info pour Société française d'histoire urbaine. © Société françai... more Distribution électronique Cairn.info pour Société française d'histoire urbaine. © Société française d'histoire urbaine. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
"Un four à briques de la fin du Moyen Âge ou de l’époque moderne retrouvé à Amiens (Somme)", Revue archéologique de Picardie, n°3/4, 2021
Entre 1997 et 2012 trois diagnostics archéologiques se sont déroulés dans l’enceinte de l’ancienn... more Entre 1997 et 2012 trois diagnostics archéologiques se sont déroulés dans l’enceinte de l’ancienne Caserne Dejean au 54 rue Jules Barni à Amiens. Le dernier projet immobilier comportait plusieurs niveaux de sous-sol, ce qui impliquait d’importants terrassements, une fouille préventive a donc été prescrite par les services de l’état. Elle a permis la mise au jour de quelques traces du Haut-Empire, de 178 sépultures à inhumation du Bas-Empire et de quelques vestiges de l’époque moderne. Le diagnostic de 2012 a donné lieu à la découverte, totalement inattendue, d’un four de briquetier datant probablement de l’époque moderne, dont la partie basse était en très bon état de conservation. Il est possible de mettre en relation cette structure avec l’édification des fortifications de la ville et avec les zones d’extraction du combustible et de l’argile nécessaires à la fabrication des briques.
Between 1997 and 2012, three archaeological tests took place in the former Dejean Barracks at 54 rue Jules Barni in Amiens. The latest project has several basement levels, which required deep excavation, so a preventive excavation was therefore prescribed by the state services. It allowed the discovery of some evidence of the High Empire, 178 burial graves of the Low Empire and some evidence of the modern era. The 2012 test led to the totally unexpected discovery of a brick kiln probably dating from modern times, whose lower part was in very good state of conservation. It is possible to link this structure with the construction of the city’s fortifications and with the areas where fuel and clay were extracted to make the bricks.
Anne-Marie Flambard-Héricher et François Blary (dir.), L’animal et l’homme : de l’exploitation à la sauvegarde. Actes du 141e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques (Rouen, 11-16 avril 2016), Paris, CTHS, 2021
Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées pa... more Les différentes formes d’élevage urbain de la fin du Moyen Âge furent le plus souvent rejetées par les édiles hors de l’espace intra muros pour cause de salubrité publique. La présente communication se propose d’étudier les conséquences de telles mesures sur l’élevage porcin qui, par les désagréments qu’il engendrait, fut le premier visé par cette politique prophylactique. Alors qu’une frange de la population choisit de transgresser les interdits, plusieurs membres issus de corporations liées à l’alimentation et au monde paysan décidèrent de perpétuer légalement la porciculture en menant une entreprise immobilière d’envergure dans les faubourgs. L’accent sera ici mis sur les répercussions de cette action qui permit le développement d’un élevage porcin intensif, avec notamment un intérêt pour la transformation du paysage suite à l’installation massive de structures d’élevage, ainsi que pour la manière dont fut vécue la mixité homme-animal, dans un contexte où s’intensifiait l’urbanisation des faubourgs.
Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie, t. LXXI, n°725-728, 2021, p. 429-464, 2021
Bulletin de l'année 2018 Cent quatre-vingt-deuxième année-tome lxxi-n° 725-728 (paru en mai 2021)... more Bulletin de l'année 2018 Cent quatre-vingt-deuxième année-tome lxxi-n° 725-728 (paru en mai 2021) * Docteur en histoire médiévale (E.A 4284), responsable du Service Archéologique Municipal de la ville d'Arras.
Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Âge aux temps modernes, 2020
La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès ... more La volonté de défendre leurs intérêts juridictionnels tout en garantissant la paix civile a, dès les XIIe-XIIIe siècles, mené les autorités urbaines à développer une réglementation encadrant la construction qui, face aux troubles géopolitiques et sanitaires des derniers siècles du Moyen Âge, connaît plusieurs modifications afin de sécuriser la ville, puis de la rendre plus belle. Durant les XIVe-XVIe siècles, l’habitat amiénois connaît ainsi plusieurs modifications mais qui ne sont pas toujours subies, de nombreux habitants s’adonnant volontairement à des changements pour améliorer le confort de leur maison et de son environnement. Celles-ci entreprenant le plus souvent sur le domaine public, elles restent très encadrées par les autorités, ce qui donne lieu à une documentation à la fois variée et abondante qui, avec l’apport des données archéologiques, permettent d’observer au plus près la maison amiénoise. Dans un souci de compréhension global de ce phénomène de mutation et de ses conséquences sur les formes de l’habitat, l’analyse portera à la fois sur les territoires de la cité intra muros et de ses faubourgs, et s’intéressera aux différentes juridictions des grands seigneurs justiciers présents à Amiens.
Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la ... more Nouvellement retournée à la couronne de France, Amiens retrouve son rôle de bastion avancé de la frontière nord du royaume. Désirant renforcer la capacité défensive de la cité, Louis XI ordonne, en 1476, le démantèlement de la portion d’enceinte séparant la ville de ses faubourgs méridionaux afin que ces deux entités soient réunies dans une seule et même enceinte. Par cette opération, le roi veut également que les migrants s’étant réfugiés dans les faubourgs pour fuir les dangers de la guerre y demeurent, afin d’augmenter le nombre de défenseurs de la ville.
Peu enclin à s’adonner à cette vaste entreprise qu’il estime dangereux pour sa sécurité et ses finances, l’échevinage s’y oppose dans un premier temps mais ne pouvant résister à la volonté royale, un compromis est rapidement négocié. Des avantages financiers sont alors promis aux édiles et, en échange de leur participation, les Amiénois sont autorisés à jouir des terrains sur lesquels ils auront démantelé l’enceinte et/ou comblé le fossé attenant, à charge d’y bâtir une maison selon des normes urbanistiques précises (dimensions, matériaux). En parallèle, le pouvoir scabinal est tenu de percer de nouvelles rues et d’installer des équipements devant favoriser l’attractivité des lieux. Le nouveau paysage qui est en train de se constituer bénéficie alors du déplacement de plusieurs marchés urbains (au blé, au lin, etc.) et d’aménagements modernes (pavage des chaussées et des places, développement du système d’adduction, percement de puits, etc.), dont l’établissement résulte d’une entreprise commune entre l’échevinage et la population.
La présente communication se propose tout d’abord d’étudier le projet de réaménagement exigé par le souverain, puis d’analyser les aspects logistiques du démantèlement entrepris par l’échevinage et les Amiénois, pour ensuite terminer par la réalisation des aménagements publics et privés qui contribuèrent à la conception d’un nouveau paysage urbain.
Revue du Nord, t. 100, n°427, 2019
Frequently mentioned in urban studies concerning Northern France since the 19th century, the char... more Frequently mentioned in urban studies concerning Northern France since the 19th century, the character of the tuekien (dog exterminator) is nevertheless unknown. Apart from the name of this town agent and a few specific references to the number of victims, we know nothing else about this character, even though many questions come up about him: Who was he? Where did he come from? Why was he hired? What did his work consist in? How was it considered by the company? etc. Thanks to the meticulous study of several cities' archives in the counties of Artois and Flanders - mainly those of Arras, Douai, Lille and Saint-Omer - it is possible to have a better understanding of this character who was an important actor in the security and sanitation of urban societies in the 14th and 15th centuries.
Fréquemment mentionné dans les études urbaines concernant le Nord de la France depuis le XIXe siècle, le personnage du tuekien n’en demeure pas moins un inconnu. En dehors du nom de cet agent communal et de quelques mentions ponctuelles du quota de ses victimes, on ne sait rien d’autre concernant ce personnage alors que nombre de questions peuvent être formulées à son sujet : Qui était-il ? D’où venait-il ? Pourquoi était-il employé ? En quoi consistait son travail ? Comment était-il considéré par la société ? etc. Grâce à l’étude minutieuse des archives de plusieurs villes des comtés d’Artois et de Flandre – principalement celles d’Arras, de Douai, de Lille et de Saint-Omer – il est possible de mieux cerner ce personnage qui fut un acteur important de la sécurisation et de l’assainissement des sociétés urbaines des XIVe et XVe siècles.
Places fortes du littoral et de l'arrière-pays (Pas-de-Calais et Somme). Actes des journées d’études tenues à Villeneuve d’Ascq (6 et 7 octobre 2016), Villeneuve d'Ascq, Institut de Recherches Historiques du Septentrion, 2018
Following the French defeat at Crécy in 1346, the King of France ordered the local authorities ... more Following the French defeat at Crécy in 1346, the King of France ordered the local authorities of Amiens (Somme) to reinforce the city’s fortifications. Its four Southern suburbs were therefore enclosed within the city’s boundaries, but a first destruction stage was launched after the initial pattern chosen for this defence was considered inadequate by the king. When Amiens’s role as a city of refuge was confirmed in 1359 its aldermen felt compelled to reiterate this destruction process in the following years. However, Amiens suffered drastically from the construction of bastion-like structures during the first half of the 15th century that involved the collapse of various buildings, land dispossessions and the like. Since it was part of the kingdom of France’s so-called marches regions Amiens was at the heart of the royal defence policy, as can be seen from the huge renovation and modernisation campaigns its fortifications underwent, especially from the mid-15th to the mid-16th century, The town became one of France’s bastions in the Burgundian Wars and later in that against the Habsburgs. Such a geopolitical context had a strong impact on its suburbs, so much so that it led to the redefinition of the word ‘faubourg’ (suburbs) itself in the first half of the 16th century.
Subaltern City ? Alternative and peripheral urban spaces in the pre-modern period (13th-18 th Centuries) / La ville subalterne ? Espaces urbains « subalterne » et périphériques à l’époque pré-industrielle (XIIIe-XVIIIe siècles), Turnhout, Brepols, 2019
For a long time, the suburb has been considered as a uninteresting « third space » between the to... more For a long time, the suburb has been considered as a uninteresting « third space » between the town and the country ; urban and rural historical studies from the 19th century have relegate it to secondery importance. But the increasing interest that scientists take in this space for some years now, contribue to clear this territory, renewing the pre-industrial town understanding.
A Doctoral thesis about the apparition and development of the suburbs of Amiens between 1059 and 1520, has allowed to raise in depth the question of the relations between that city and its suburban areas. As a result, a strong interdependance that allow both the town to develop and the suburbs to emerge and last. These multiple relations are approched through three important themes : a suburban population and an economy serving the local society, the entire integration of these suburban areas into the religious and civic life of the the people from Amiens, and the part of suburbs in the security and influence of the city as a whole. Therefore, this approch completely renew the knowledge of the suburb, wich was related, until now, to a simple receptacle for the indesirable elements from the town.
(Re)lecture archéologique de la justice en Europe médiévale et moderne. Actes de la journée d’études de Pessac (15 février 2016) et du colloque international de Bordeaux (8-10 février 2017), Bordeaux, Ausonius, 2019
In 2011, during the restoration of the “Place des Héros” pavement of Arras, a group of both medie... more In 2011, during the restoration of the “Place des Héros” pavement of Arras, a group of both medieval and modern structures has been uncovered.
Among them was the “Maison Rouge”, an old Artois Count’s Justice Facility. The contrast between the archaeological features and the writing records and the iconographical material permitted to have a good understanding of the architecture, the arrangement and the function of this building built in 1430 and destroyed in 1757. It was taking place in the center of Arras politics, economy and religious life.
This demonstration of the Count’s Power showed a protean facet because of its composition made of different sites dedicated to justice (sentencing and imprisonment), to propaganda (brattice and billposting) and to hygiene (public toilets).
Le diagnostic archéologique mené aux 6-8-10 rue du Bloc à Arras a permis l’identification d’une ... more Le diagnostic archéologique mené aux 6-8-10 rue du Bloc à Arras a permis
l’identification d’une occupation continue de près de 2000 ans. C’est sa proximité avec la
rivière du Crinchon et de ses contextes tourbeux qui ont livrés une grande quantité de
mobilier qui a précisé une structuration de l’îlot avec la mise en place d’un parcellaire
dès le XIIe siècle, de voiries et d’aménagements liés à l’activité du cuir matérialisé par
un bief conçu par une série de pieux supportant un plancher en bois. Son abandon
progressif en l’envasement de celui-ci établit une restructuration des lieux par des
aménagement maçonnés en dur et une densification de l’aménagement urbain au cours
du XIVe siècle jusqu’à la fin du XVIIe siècle où la parcelle semble subir un réaménagement
horticole par l’apport de niveaux de terre végétale. Malgré cela, encore aujourd’hui la
configuration du site s’appuie sur les éléments du parcellaire médiéval
Le projet de réhabilitation d’un terrain de 19 754 m2 situé au 1 rue Claude Bernard, en logements... more Le projet de réhabilitation d’un terrain de 19 754 m2 situé au 1 rue Claude Bernard, en logements individuels et collectifs, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la parcelle CD 104. Réalisée entre les 07 et 26 juin 2022, l’ouverture a porté sur une superficie de 2 156 m².
L’ensemble des 10 tranchées de sondage réalisées, ainsi que la fenêtre d’extension, ont révélé un terrain n’ayant connu quasiment aucun bouleversement de l’Époque moderne à l’installation du l’usine Soplaril (aujourd’hui SP Groupe, Plastienvase Francia) dans les années 60. Seuls deux niveaux stratigraphiques montrent une utilisation comme décharge ; dans un premier temps, pour les remblais de démolition d’un ancien bâtiment, puis pour des dépôts « sauvages » de détritus liés à la fabrication d’emballages flexibles.
Néanmoins, le diagnostic a mis au jour plusieurs ornières rattachées à deux voiries et leurs fossés de drainage, tous orientés nord-est/sud-ouest. Ces dernières nous sont apparues dans leurs états modernes mais, considérant les observations archéologiques anciennes dans le secteur, ces voies pourraient avoir une origine antique, voire protohistorique. Ces structures n’ont livré que très peu de mobilier : quelques tessons de céramique et de TCA. Nous pouvons toutefois les rattacher à la période protohistoire car d’autres structures similaires ont plusieurs fois été retrouvées dans le secteur.
Le projet de construction d’un local technique pour climatisation dans le talus situé entre les p... more Le projet de construction d’un local technique pour climatisation dans le talus situé entre les parkings haut et bas de l’Abbaye Saint-Vaast, a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic à l’emplacement de la parcelle AC 2. Réalisée entre les 07 et 14 avril 2022, l’opération a porté sur une superficie de 360 m².
Les trois tranchées de sondage réalisées livrent une occupation qui se découpe en quatre phases. Remontant au Xe siècle, la première se matérialise par des vestiges (niveaux de sol, trous de poteaux, fosses et foyer) liés à l’abbaye bénédictine de Saint-Vaast. Au cours de ce même siècle, cette occupation est abandonnée au profit de l’installation, ou du renforcement, du secteur de la vie conventuelle. L’alternance de niveaux d’épandage très riches en faune et de recharges calcaires, ainsi que la présence de maçonneries qu’il est possible de recaler sur le plan de l’abbaye du XVIe siècle, argumentent pour localiser le diagnostic archéologique dans le jardin du prieur. Après un long hiatus de près de huit siècles, la troisième phase d’occupation correspond à la reconstruction de l’établissement monastique, au XVIIIe siècle. Enfin, les vestiges de la Première Guerre mondiale (fosse dépotoir et niveaux de destruction de l’abbaye) marquent la quatrième et dernière occupation identifiée lors de l’opération archéologique.
Le lycée Baudimont, parcelle BE 649 située au 32 rue Baudimont, projette la réalisation d’un nouv... more Le lycée Baudimont, parcelle BE 649 située au 32 rue Baudimont, projette la réalisation d’un nouveau bâtiment de restauration scolaire sur cave. Localisée le long
de la rue Maître Adam, la construction présente une emprise de sous-sol, d’environ 235 m², supérieure à celle du bâtiment préexistant qui a fait l’objet d’une démolition à l’été 2021. Le dossier du permis de construire étant encore en instruction au moment de l’intervention du SAM d’Arras, seule l’emprise soumise au permis de démolir était accessible. Cette contrainte nous a amené à diviser notre intervention en deux phases. La réalisation du diagnostic et la surveillance des différents travaux de déconstruction (démolitions et enlèvement de cuve) s’est déroulée sur huit jours ouvrés du lundi 11 octobre au mardi 19 octobre 2021. Deux sondages et une étude stratigraphique, nous ont permis de mettre en évidence de nouveaux éléments sur l’occupation antique du Ier au IVe siècle, déjà reconnue au cours d’une opération de sauvetage réalisée en 1989. Ils nous ont également permis de compléter la vision fragmentée de l’occupation des lieux jusqu’au XXe siècle. Malgré une implantation contemporaine partiellement ancrée dans le substrat calcaire, cette opération a montré tout son intérêt et rempli ses objectifs. La mise en perspective des données de l’opération de sauvetage urgent réalisée dans les années 80 et de la présente intervention, permet de mieux appréhender le potentiel archéologique encore présent sur ce site. Les plans de chantier présentés pour le permis de construire font apparaître un terrassement profond et une extension du nouveau sous-sol vers une réserve archéologique bien préservée. L’implantation de cette nou velle structure, mais également la mise en œuvre du futur chantier (grue tour et puits de récupération des eaux pluviales) laissent envisager un prélèvement et/ou un impact réel sur ces vestiges archéologiques remontant aux origines de la civitas de Nemetacum.
Arras (Pas-de-Calais). 6 rue Dubois de Fosseux, 2021
La création de 3 bâtiments collectifs, au 6 rue Dubois de Fosseux à Arras (parcelle AH 257), a su... more La création de 3 bâtiments collectifs, au 6 rue Dubois de Fosseux à Arras
(parcelle AH 257), a suscité la réalisation d’une opération de diagnostic
archéologique. Sur cette parcelle située au-dehors de l’enceinte fortifiée de la ville, deux phases d’occupation ont été relevées au cours de l’intervention. La plus ancienne fait apparaître un site dédié à l’extraction de limon au cours de la période médiévale et / ou moderne. Cette activité se caractérise sur l’emprise par la présence d’importants creusements visibles dans le limon sableux. Avec les reconstructions
d’Arras liées aux conflits des Première et Deuxième Guerres mondiales, ce quartier a vu la création d’îlots d’habitations précaires. La présence, puis l’abandon, de ces lotissements ont pu être observés sur l’ensemble des sondages réalisés, sous la forme de petites fondations et d’un nivellement complet du site datables du XXe siècle.
Dans le cadre d’un projet d’aménagement paysager et la découverte fortuite d’ossements humains, l... more Dans le cadre d’un projet d’aménagement paysager et la découverte fortuite d’ossements humains, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé une intervention de sauvetage du 16 au 20 septembre 2021, au 45-47 rue Frédéric Degeorge à Arras. L’opération a mis au jour une sépulture datée du XVIIe siècle qui vient enrichir les connaissances sur le secteur dit de la Poterie et confirmer la présence d’une nécropole de relégation.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un couvent de soeurs augustines en une résidence-se... more Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un couvent de soeurs augustines en une résidence-services sénior, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic au mois de mai 2021, aux 13 rue Pasteur et 12 rue du Saumon à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en trois phases, prenant place entre les Xe et XVIIe siècles. Les structures enterrées et les niveaux de vie des Xe-XIIe siècles laissent place à une pétrification de l’habitat aux XIIIe et XIVe siècles. Le parcellaire n’évolue pas avant la charnière des XVe/XVIe siècles et le XVIIe siècle, où une importante phase de reconstruction de l’hôtel particulier occupant les lieux est alors en cours.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de 67 338 m² de terrains, situés aux 3 et 7 rue Dider... more Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de 67 338 m² de terrains, situés aux 3 et 7 rue Diderot, ainsi qu’au 1 rue des Églantines à Arras, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé la seconde et dernière phase de diagnostic archéologique de ce site, du 23 mars au 09 avril 2021. La première intervention, menée du 8 au 10 juillet 2019, n’avait pas permis de détecter de vestige ancien. L’opération de 2021 a mis au jour une occupation en deux phases. Un limon d’épandage datable de la charnière des Ier et IIe siècles, ainsi que deux fossés de drainage. Tous prennent place sur le versant du site, à proximité et en contre-bas d’une voirie antique (actuel chemin d’Agnez-les-Duisans). La fin de l’époque médiévale et le début des Temps modernes se caractérisent par un limon d’occupation, deux séries d’ornières et des trous de poteaux. Les onze ornières convergeant vers l’ancienne voirie gallo-romaine et les cinq trous de poteaux étant alignés avec celle-ci, il apparaît que ce chemin est un axe de circulation et un élément structurant du paysage depuis l’Antiquité.
Dans le cadre d’un projet de construction d’un ascenseur extérieur pour le lycée Baudimont, le Se... more Dans le cadre d’un projet de construction d’un ascenseur extérieur pour le lycée Baudimont, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en trois phases, entre les mois de novembre 2020 et de février 2021, au 32 rue Baudimont à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en deux phases. Une activité liée au travail du bronze est identifiée à la charnière des Ier et IIe siècles. Celle-ci est ensuite recoupée par l’installation d’une puissante fondation devant appartenir à un édifice d’importance prenant place à l’angle des rues Baudimont et Maître Adam, vraisemblablement à la même époque. Les époques médiévale et/ou moderne, se caractérisent quant à elles par la succession de plusieurs niveaux de circulation.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de l’ancienne poste en galerie commerçante avec une e... more Dans le cadre d’un projet de réhabilitation de l’ancienne poste en galerie
commerçante avec une extension pour accueillir des bureaux, le Service
Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic en février 2021, aux 13-15 rue Gambetta à Arras. L’opération a mis au jour une occupation en deux phases. Entre les IXe et XIe siècles, un habitat civil est tout d’abord associé à une activité artisanale puis à un espace de sépultures. L’édification d’une enceinte sur la partie sud de la parcelle, en 1111, amène ensuite la cohabitation d’un espace civil et d’une zone militarisée entre les XIIe et XVIIIe siècles.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un ancien site industriel en espaces de bureaux, de... more Dans le cadre d’un projet de réhabilitation d’un ancien site industriel en espaces de bureaux, de logements et de commerces, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 13 057 m² en janvier 2021, au 11 rue des Rosati à Arras. L’opération n’a pas permis de mettre au jour de trace d’une occupation antérieure à l’industrialisation du site au XIXe siècle qui, avec les destructions liées à la Première Guerre mondiale et la réindustrialisation du site dès 1919, ont totalement bouleversé les séquences stratigraphiques dont deux niveaux comportent des éléments résiduels datables des XVIe-XVIIe siècles.
Dans le cadre d’un projet de construction neuve collective de 70 logements, leService Archéologiq... more Dans le cadre d’un projet de construction neuve collective de 70 logements, leService Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 7 650 m2 en octobre 2020, lieu-dit « Au-dessus des Prés d’Anzin », rue du 8 mai 1945 à Arras. L’opération a mis au jour une occupation prenant place au premier Moyen Âge qui se matérialise par une voirie, un four domestique, une fosse d’extraction de l’argile et par un limon d’occupation. L’ensemble des sondages réalisés montre l’absence de vie entre cette période et le XXe siècle.
Dans le cadre d’un projet de réhabilitation et d’agrandissement d’un supermarché, le Service Arch... more Dans le cadre d’un projet de réhabilitation et d’agrandissement d’un
supermarché, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 6 846 m² en juillet 2020, au 131 rue Georges Auphelle à Arras. L’opération a mis au jour une occupation du Haut-Empire matérialisée par un fossé suivi sur 10 m de long. Le site présente également une occupation du Bas-Empire qui se manifeste sous les
traits d’une voirie et d’une nécropole à inhumations d’au moins 42 individus.
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs et d’une cellule commerciale, l... more Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs et d’une cellule commerciale, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 1 168 m2 en mai et juin 2020, au 18 rue Paul Doumer à Arras. L’opération a mis au jour un quartier artisanal des fin IXe-fin XIIe siècles matérialisé par une voirie bordée d’aménagements (silo, cave, trous de poteaux, niveaux de sols, latrine) et de traces d’un artisanat du textile et du bronze. Le site présente également une demeure bourgeoise évoluant en pointillés entre les XVIe et XIXe siècles, qui se manifeste par plusieurs maçonneries et niveaux de cours, ainsi que par des remblais et fosses de démolition.
Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs, le Service Archéologique Munic... more Dans le cadre d’un projet de construction de logements collectifs, le Service Archéologique Municipal d’Arras a réalisé un diagnostic sur 3 073 m2 en mars et mai 2020, aux 8-10-12 rue Constant Dutilleux à Arras. L’opération a mis au jour une occupation du haut Moyen Âge matérialisée par un fossé suivi sur 11 m de long. Le site présente également une occupation faubourienne évoluant en pointillés entre la fin du XIIIe et le début du XVIIe siècle, et qui semble correspondre à un centre carrier. L’ensemble disparaît au début des années 1630 à la suite de l’établissement d’une nouvelle ligne de fortification en avant de la ville.
La Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais a procédé, en collaboration avec le Service Archéo... more La Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais a procédé, en collaboration avec le Service Archéologique Municipal de la ville d’Arras et sous la responsabilité d’Hélène Agostini, à un diagnostic dans l’enceinte de la cour principale du collège Marie Curie. Le département du Pas-de-Calais projette d’y réaliser divers travaux d’aménagement dont l’impact sur le sous-sol a motivé la prescription d’un diagnostic par le Service régional de
l’archéologie.
Malgré les nombreuses contraintes environnementales et logistiques qui ont conditionné l’implantation des tranchées et réduit la zone accessible (2187 m² accessibles sur les 3000 m² prescrits), le diagnostic a permis la redécouverte d’une partie des bâtiments d’un groupe scolaire édifié dans la seconde moitié du XIXe s. Avant cette période, l’occupation
Pour donner suite à un projet de construction d’un immeuble de logements collectifs à l’emplaceme... more Pour donner suite à un projet de construction d’un immeuble de logements collectifs à l’emplacement de la parcelle AC 8, localisé au 1 rue du Conseil à Arras, le Service régional de l’archéologie a prescrit un diagnostic sur 122 m². L’opération a été réalisée par le Service Archéologique Municipal d’Arras en janvier 2020.
Le diagnostic a livré les vestiges d’une première occupation civile prenant place au Xe siècle et qui se présente sous la forme d’une succession de sols et la concentration de trois trous de poteaux. Toujours dans le courant de ce siècle, la militarisation du site vient perturber l’occupation civile. Cela se manifeste alors par l’installation d’un mur de fortification maçonné en grès et en calcaire qui est vraisemblablement à rattacher au castrum comtal. Cet édifice à vocation militaire entraîne le réaménagement d’une partie du secteur mais cohabite avec l’occupation civile. Le site connaît ensuite une nouvelle mutation au XIIIe siècle qui s’inscrit dans la vaste réorganisation générale du quartier. Le démantèlement de la fortification laisse place à une aire de cour et/ou de jardin qui, en dehors d’un aménagement non datable mais remontant sûrement à l’époque moderne (puits), n’évolue pas jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Les vestiges mis au jour permettent ainsi d’améliorer la connaissance et la compréhension du développement du bourg monastique entre les Xe et XIIIe siècles, mais aussi de suivre l’évolution de la plus ancienne paroisse urbaine d’Arras (la Madeleine) jusqu’au XVIIIe siècle.
La construction d’une nouvelle structure regroupant des locaux sur le territoire d’Arras pour la ... more La construction d’une nouvelle structure regroupant des locaux sur le territoire
d’Arras pour la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Hauts-de-France a suscité
la prescription d’un diagnostic par le Service Régionale de l’Archéologie. L’emprise
de 17 658 m2 soumise au diagnostic est répartie sur les parcelles cadastrées CD 34,
78, 79 situées à l’angle des rues Copernic et Diderot. Le désamiantage et la
démolition d’une maison encore en élévation sur la parcelle CD 34 nous ont
conduits, dans un premier temps à diviser l’intervention en deux phases (phase A et
phase B). À l’issu de ces travaux, une modification du projet initial démontrant une
préservation de la parcelle CD 34 en l’état et en accord avec notre agent
prescripteur, la seconde phase d’opération n’a pas été maintenue. La phase A du
diagnostic a porté sur une superficie de 14 426 m². Avec treize sondages linéaires,
une surface de 780,80 m² a été ouverte, représentant 5,40 % de l’emprise.
L’opération de diagnostic archéologique des parcelles cadastrées CD 78 et 79
s’avère négative. En partie dû aux bouleversements amenés par la mise en place
puis le démantèlement d’une surface commerciale, ce résultat confirme que
l’occupation antique connue dans le secteur devait être assez lâche et se concentrer
le long des axes
La réhabilitation des terrains de l’ancien collège Diderot, situés au 3 rue Diderot à Arras, en l... more La réhabilitation des terrains de l’ancien collège Diderot, situés au 3 rue Diderot à Arras, en logements individuels et collectifs a motivé le Service régional de l’archéologie à prescrire un diagnostic. Compte-tenu de l’importance de la superficie à traiter – 67 338 m² – et d’une acquisition progressive des terrains par l’aménageur, il a été convenu que le Service Archéologique Municipal mènerait une intervention en plusieurs phases. La première d’entre-elle, qui concerne une surface de 13 055 m², s’est déroulée en juillet 2019.
L’ensemble des sondages réalisés montre l’importance du bouleversement amené par la construction des bâtiments du collège Diderot à la fin des années 1960. La profondeur d’enfouissement de certains gravats de construction suggère que les dépressions anciennes du terrain furent remblayées avec les débris provenant de l’aménagement de cette partie de la ville d’Arras, amorcé dès le début des années 1960. Aucun artefact ou structure archéologique n’a été mis au jour.
Région Hauts-de-France Rapport final d'opération de diagnostic (Positif) Mathieu BÉGHIN avec la c... more Région Hauts-de-France Rapport final d'opération de diagnostic (Positif) Mathieu BÉGHIN avec la collaboration de HENRY (Y.) et JACQUES (A.), et la contribution de FAUTREZ (V.) et REDOUANE (M.)
À la fin du XIXe siècle, Auguste Terninck publiait son célèbre ouvrage en deux volumes intitulé L... more À la fin du XIXe siècle, Auguste Terninck publiait son célèbre ouvrage en deux volumes intitulé L'Artois souterrain : études archéologiques sur cette contrée depuis les temps les plus reculés jusqu'au règne de Charlemagne. Cet ouvrage pionnier témoigne de la fascination qui entoure le monde souterrain, que cela soit chez les érudits comme chez des néophytes, des plus petits aux plus âgés. Au siècle suivant, les enjeux urbanistiques des Trente Glorieuses ont contribué à la création de services d'inspections des carrières au sien des collectivités territoriales françaises. Afin de mieux comprendre leur territoire, les géologues se sont alors progressivement rapprochés des historiens et des archéologues. Depuis les années 1990, cette collaboration technique a pris une facette scientifique dont la production autour de la thématique « carrières et constructions », menée par le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), et le séminaire du Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LaMOP), animé par Marc Viré (†) et Jean-Pierre Gély, font preuve. L’émulation de la recherche autour des carrières est aujourd’hui toujours active compte tenu des enjeux de grands projets urbanistiques comme celui du Grand Paris ou d’entreprises de valorisation avec le centre d’interprétation de la carrière Wellington à Arras. En outre, les projets récents tel que l’atlas numérique sur l’archéologie des carrières, illustre l’ouverture des collaborations en mettant en lien des acteurs du monde scientifique (l’Institut national de recherches archéologiques préventives) avec ceux de l’industrie (l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction et l’Union nationale des producteurs de granulats).
Face à ce constat, le Service Archéologique Municipal d’Arras et le Centre Archéologique de Seclin qui étudient les carrières souterraines depuis plusieurs années, souhaitent proposer une journée d’études autour de la thématique des carrières. L’objectif est de rassembler les différents acteurs des Hauts-de-France, mais aussi ceux des régions limitrophes dans un souci de comparaison, afin de faire le point sur l’état de la recherche. Les thèmes envisagés sont multiples : localisation et propriété des sites d’extraction ; méthodologie d’exploitation ; choix et étude du matériau ; outillage et techniques d’extraction comme de taille ; transformation et commercialisation de la roche ; corporations de métiers et transfert des compétences ; réutilisation des sites (champignonnière, espace commercial ou de stockage, abri, espace de valorisation, etc.) ; prospection et détection de sites souterrains ou à ciel ouvert oubliés ; méthodologie de fouille et d’enregistrement ; gestion des risques carriers ; etc.
La volonté de tenir une rencontre où les échanges se feront sous le signe de la pluridisciplinarité, nous incite à inviter les historiens des textes et de l’architecture, les archéologues du sous-sol et du bâti, les géologues et les géographes, les maçons et tailleurs de pierre, les médiateurs du patrimoine ou encore les acteurs de la détection, de la prévention et de la gestion des risques, à nous déposer une proposition.
La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les données issues des fouilles préven... more La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les données issues des fouilles préventives ou programmées réalisées par les différents acteurs de l’archéologie des Hauts-de-France sur des sites monastiques. Cette rencontre constituera également la première étape d’un projet collectif de recherche visant à étudier l’organisation spatiale du monachisme médiéval et moderne sur le territoire actuel Hauts-de-France, entre les VIIe et XVIIIe siècles. Il s’agira donc d’étudier la période allant de la multiplication des fondations monastiques et la transformation, voir la disparition de ces établissements suite à la vente des biens nationaux durant la Révolution française. Ce projet se fixe à terme l’objectif de réaliser et de promouvoir la synthèse de travaux scientifiques régionaux portant sur des fouilles, des relevés, des études de mobilier, ainsi que des recherches documentaires.
Le colloque archéologique qui s’est tenu à Gosnay en décembre 2017 a permis de mettre en lumière ... more Le colloque archéologique qui s’est tenu à Gosnay en décembre 2017 a permis de mettre en lumière le dynamisme de la recherche archéologique régionale et l’importance grandissante des technologies du numérique dans l’enregistrement, l’analyse et la valorisation des données. La journée d’études envisagée sera l’occasion de présenter les dernières recherches concernant ces thématiques.
Qu’elles soient utilisées pour relever l’emprise entière d’un site, une coupe stratigraphique, la façade d’un bâtiment, une sépulture ou un artefact, à des fins de réflexion scientifique et/ou de valorisation du patrimoine, le Lidar, le scanner 3D, la photogrammétrie, la lasergrammétrie ou encore la modélisation, ces techniques sont de plus en plus présentes chez les archéologues des Hauts-de-France.
Cette rencontre a pour but de partager et de confronter les résultats de diverses recherches et réflexions engagées sur un site archéologique des Hauts-de-France, toutes périodes chronologiques confondues.
Porté par l’équipe de recherche TrAme de l’UPJV, ce colloque interroge les « formes de la maison ... more Porté par l’équipe de recherche TrAme de l’UPJV, ce colloque interroge les « formes de la maison » dans leurs aspects matériels et symboliques, avec un regard transdisciplinaire. Ces deux journées d’étude, après un premier volet consacré à l’Antiquité en novembre 2015, proposent un parcours jalonné de découvertes récentes dans l’architecture domestique des provinces du nord de la France, du XIIe au XVIIe siècle.
Maison de ville et maison des champs ; structures et décors ; visions des contemporains et regards des générations actuelles : la diversité des questionnements qui nourrissent cette manifestation témoigne du dynamisme d’une recherche sur une région longtemps délaissée. En plus des communications et d’une visite de maisons d’Amiens, des historiens et archéologues y présenteront sous forme de posters les résultats de plusieurs opérations récentes.
Depuis le début des années 2010, les rencontres scientifiques traitant la question des abords des... more Depuis le début des années 2010, les rencontres scientifiques traitant la question des abords des villes médiévales en Occident, leur extra muros, à savoir les faubourgs, la banlieue et le plat-pays, se multiplient. Cette historiographie récente, aux acquis indéniables, demande cependant à être encore approfondie. Par exemple, la comparaison des modes de fonctionnement intra et extra muros permettrait de mieux les définir. On pourrait ainsi comprendre plus précisément les espaces périphériques et mieux appréhender la ville médiévale dans son ensemble. La recherche récente a montré que les espaces situés au dedans et au dehors de l'enceinte urbaine sont des zones policées sous le pouvoir d'une autorité politique commune, laïque ou religieuse.
Porté par la Direction de l'Archéologie de l'Agglomération Béthune-Bruay et l'équipe de recherche... more Porté par la Direction de l'Archéologie de l'Agglomération Béthune-Bruay et l'équipe de recherche CREHS (Université d'Artois), ce colloque vise à mettre en évidence les apports des nouvelles technologies à l'archéologie du territoire. Malgré son riche et glorieux passé, le territoire de l'ancien comté d'Artois et de ses marges demeure archéologiquement mal connu pour les périodes médiévale et moderne. Toutefois, l'activité archéologique de ces dernières années, couplée à un travail pluridisciplinaire sollicitant les nouvelles technologies, renou-velle grandement la vision et la connaissance de ce territoire. Ce colloque réunira des études récentes qui s'appuient sur l'examen des vestiges bâtis ou des observations architecturales, du mobilier archéologique, des analyses de laboratoire, de l'archéologie expérimentale, des restitutions 3D et qui pourront être croisées aux sources écrites et graphiques. Le territoire de l'ancien comté d'Artois sera au coeur des réflexions de cette rencontre scientifique mais les comtés situés sur ses marges (Flandre, Ponthieu, Boulogne, Guînes, Hainaut, etc.) peuvent être évoqués dans un aspect comparatif. En ce qui concerne les bornes chronologiques, celles-ci s'étendront entre l'apparition du comté d'Ar-tois en 1237 et son rattachement définitif au royaume de France en 1713. Laboratoire UCCS : analyse d'une céramique de la chartreuse du Mont Sainte-Marie par spectographie Raman (Gosnay) Miriame Rédouane : modélisation 3D de la Maison Rouge au XV e siècle (Arras) Voxcell : modèle 3D avec et sans texture d'une des gaines du château de Selles (Cambrai) Archéologie et technologies au service de la valorisation du patri-moine en Artois et ses régions limitrophes du Moyen Âge à l'époque moderne 1 er et 2 décembre 2017
sous la codirection de Philippe Racinet et Pascal Montaubin, Université de Picardie Jules Verne, ... more sous la codirection de Philippe Racinet et Pascal Montaubin, Université de Picardie Jules Verne, soutenue le 12 décembre 2016 ; Mention très honorable avec les félicitations du jury
Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'EHESS. © Éditions de l'EHESS. Tous droits... more Distribution électronique Cairn.info pour Éditions de l'EHESS. © Éditions de l'EHESS. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
Docteur en histoire médiévale, laboratoire TrAme (EA 4284) 27/06/2017 Fruit d'une thèse d'histoir... more Docteur en histoire médiévale, laboratoire TrAme (EA 4284) 27/06/2017 Fruit d'une thèse d'histoire moderne soutenue à Lyon en 2010, l'ouvrage de Yannick Jambon met en lumière un pan du territoire urbain qui demeure largement méconnu pour cette période. L'auteur, qui s'inscrit parmi les pionniers de la recherche portant sur les faubourgs préindustriels dans l'Hexagone, offre ici la première synthèse d'ampleur consacrée à l'occupation extra muros des villes de la modernité. Laissant de côté les préjugés historiques entourant les faubourgs afin d'éviter les anachronismes et les écueils téléologiques, l'analyse est menée sur le temps long (début XVI e -début XIX e siècle) et se nourrit de concepts géographiques, ce qui permet de multiplier les approches pour essayer de définir les particularismes qui font du faubourg un espace mi urbain, mi rural. Structuré autour de trois parties, elles-mêmes divisées en deux ou trois chapitres, l'ouvrage commence par caractériser les faubourgs, avant d'analyser dans un second temps les liens étroits qu'ils entretiennent avec la ville mais également entre eux, et de finir par une étude démographique de la population faubourienne. La première partie de l'ouvrage est consacrée à l'analyse des spécificités sociales et spatiales des faubourgs. Il en ressort que les quartiers périphériques des villes modernes françaises sont essentiellement apparus entre les XII e et XV e siècles mais, c'est sous l'Ancien Régime que leur rôle évolue. De « lieux de redéversement urbains » (p. 36), ils deviennent progressivement une « zone tampon » et un « cordon sanitaire » (p. 43) servant à réguler spatialement les éléments indésirables issus de la ville (activités dangereuses, génératrices de nuisances ou gourmandes en place) comme de l'extérieur (flots de voyageurs et épidémies). Les abords de la ville ne doivent toutefois pas être perçus comme de simples lieux d'exclusion car ils sont aussi des espaces dynamiques et attractifs à l'origine de nouvelles polarités. Traversés par des axes de transit desservant la ville telles des « colonnes
Universitaires de Perpignan, 2016, 436 p.
Poster présenté au colloque "Caves et celliers au Moyen Âge et à l'époque moderne", 4-6 octobre 2... more Poster présenté au colloque "Caves et celliers au Moyen Âge et à l'époque moderne", 4-6 octobre 2017, Tours, Centre d'Etudes supérieures de la Renaissance.
Si Arras m’était conté…de la citadelle à la Basse Ville. Catalogue de l’exposition proposée par l' Association pour la Sauvegarde des Sites Et Monuments du Centre d'Arras (Arras, 4-8 octobre 2023), 2023
Le présent ouvrage est donc le résultat du colloque d’Amiens des 21 et 22 juin 2018, intitulé : A... more Le présent ouvrage est donc le résultat du colloque d’Amiens des 21 et 22 juin 2018, intitulé : Administrer la ville dans et hors les murs, continuité(s) ou rupture(s) ?
Ladite rencontre a donné lieu à quatorze communications s’organisant en cinq thématiques majeurs qui permettent d’appréhender la société urbaine médiévale dans une grande partie de sa globalité, à savoir : le commerce et l’économie, la défense militaire et sécuritaire, la défense et son impact urbain, la perception et occupation des espaces, et la justice.
Douze de ces interventions ont été retenues pour ces actes qui sont ici réorganisés en quatre parties : la défense militaire et la sécurité, la défense et son impact urbain, la perception et occupation des espaces, et la justice.
Comment habite-t-on à l'ombre des cathédrales et des châteaux ? Une vingtaine de chercheurs appor... more Comment habite-t-on à l'ombre des cathédrales et des châteaux ? Une vingtaine de chercheurs apportent des réponses originales à cette question en montrant, exemples à l'appui, comment on conçoit, construit, occupe, transforme une maison en ville et à la campagne, du XIIe et XXe siècle, dans le nord de la France. Terres d'échanges mais aussi de conflits souvent fatals au bâti ancien domestique, ces régions qui furent à la pointe de l'innovation architecturale retrouvent ici la place qu'elles méritent dans un panorama de la recherche sur la maison ancienne, en particulier médiévale, en plein renouvellement. Ce livre y contribue grâce à la diversité de ses approches qui empruntent à l'histoire, l'histoire de l'art et l'archéologie autant qu'à la littérature et aux cultures visuelles. Il offre au passage, sous la plume des meilleurs spécialistes, un bilan et des perspectives de découverte d'un patrimoine d'une étonnante diversité et adaptabilité à son environnement naturel et humain.
U ne présence militaire est attestée par l'archéologie sur le mont Baudimont dès les années 20 à ... more U ne présence militaire est attestée par l'archéologie sur le mont Baudimont dès les années 20 à 10 avant notre ère. Ce bruit de fond militaire est généralisé au début de la présence romaine en Gaule. Au début du I er siècle de notre ère, la ville de Nemetacum est fondée au carrefour de voies menant vers l'île de Bretagne et le monde rhénan. À la fin du III e siècle, la ville est fortifiée par un castrum de 8,5 ha pour faire face aux incursions des Germains transrhénans. Les observations archéologiques montrent un rempart fait d'une alternance de moellons de grès et de carreaux de terre cuite. Ses fondations mêlent des blocs calcaires et des éléments architecturaux réutilisés. 1. Fouille du site de Baudimont (rue Baudimont, 2004)