Sylvain Milbach | Savoie University (original) (raw)
Edited Books by Sylvain Milbach
En 1848, Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne, octroie à r.r Ét"t, une consrirution qui gâran... more En 1848, Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne, octroie à r.r Ét"t, une consrirution qui gâranrir les libertés fondamentales de ses sujets : la Savoie enrre dans l'ère constitutionnelle. Le
prêface de Prpnl.r rÉVÊQUe "Nous auons éuoqué l'histoire, et la uoici partout ; nous en somrnes a... more prêface de Prpnl.r rÉVÊQUe "Nous auons éuoqué l'histoire, et la uoici partout ; nous en somrnes assiégés, étoffis, écrasés ; nous marchons tout courbés sous ce bagage, nous ne resysirons plus, n'inuenfons plus. k passé tue l'aueniy." C'est ainsi
Ouvrages en direction by Sylvain Milbach
, « Introduction. Les outils savants des apologistes catholiques de la lutte contre les Lumières ... more , « Introduction. Les outils savants des apologistes catholiques de la lutte contre les Lumières au tournant des XIX e et XX e siècles : dictionnaires, encyclopédies, manuels »
Du XVIII e au XIX e siècle, les avatars de l'article « originel (péché) », du Dictionnaire de thé... more Du XVIII e au XIX e siècle, les avatars de l'article « originel (péché) », du Dictionnaire de théologie de l'abbé Bergier, Sylviane ALBERTAN-COPPOLA 97 Marie Huber : l'éternité des peines et le péché originel, Yves KRUMENACKER 109 « L'épouvantable dogme ». Les Lettres philosophiques contre le péché originel d'un curé en 1794, Frédéric MEYER .
Sous la direction'de L t b o r a t o I r e L a n (ÿ b a <ÿ b e s L t t t e r a t u f e s S o c I ... more Sous la direction'de L t b o r a t o I r e L a n (ÿ b a <ÿ b e s L t t t e r a t u f e s S o c I e t e s Sociétés Religions Politiques \,
î4ae" o{} L a b o f a t o I r e L a n û b a (t b e s L t t t e r a t u r e s S o c t e t e s r-r)... more î4ae" o{} L a b o f a t o I r e L a n û b a (t b e s L t t t e r a t u r e s S o c t e t e s r-r) ,/ ' , ,/ {,{nr y''itr / /"i t { --fi trt .
En 1848, Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne, octroie à r.r Ét"t, une consrirution qui gâran... more En 1848, Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne, octroie à r.r Ét"t, une consrirution qui gâranrir les libertés fondamentales de ses sujets : la Savoie enrre dans l'ère constitutionnelle. Le
prêface de Prpnl.r rÉVÊQUe "Nous auons éuoqué l'histoire, et la uoici partout ; nous en somrnes a... more prêface de Prpnl.r rÉVÊQUe "Nous auons éuoqué l'histoire, et la uoici partout ; nous en somrnes assiégés, étoffis, écrasés ; nous marchons tout courbés sous ce bagage, nous ne resysirons plus, n'inuenfons plus. k passé tue l'aueniy." C'est ainsi
, « Introduction. Les outils savants des apologistes catholiques de la lutte contre les Lumières ... more , « Introduction. Les outils savants des apologistes catholiques de la lutte contre les Lumières au tournant des XIX e et XX e siècles : dictionnaires, encyclopédies, manuels »
Du XVIII e au XIX e siècle, les avatars de l'article « originel (péché) », du Dictionnaire de thé... more Du XVIII e au XIX e siècle, les avatars de l'article « originel (péché) », du Dictionnaire de théologie de l'abbé Bergier, Sylviane ALBERTAN-COPPOLA 97 Marie Huber : l'éternité des peines et le péché originel, Yves KRUMENACKER 109 « L'épouvantable dogme ». Les Lettres philosophiques contre le péché originel d'un curé en 1794, Frédéric MEYER .
Sous la direction'de L t b o r a t o I r e L a n (ÿ b a <ÿ b e s L t t t e r a t u f e s S o c I ... more Sous la direction'de L t b o r a t o I r e L a n (ÿ b a <ÿ b e s L t t t e r a t u f e s S o c I e t e s Sociétés Religions Politiques \,
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n'est pas à sa naissance, en 1873, le grand journal populaire catholique qu'il devient dans les a... more n'est pas à sa naissance, en 1873, le grand journal populaire catholique qu'il devient dans les années 1880 : ce n'est qu'une modeste publication hebdomadaire de vingt-deux pages. Sa présentation est austère, conforme à sa fonction puisqu'il s'agit d'abord d'une sorte de bulletin de liaison dont la fonction est de d'encadrer le vaste élan de pèlerinages que connaît alors la France. L'analyse de ces débuts rend compte de la stratégie des assomptionnistes qui préfigure, dans une conjoncture originale, ce que devient ensuite le Pèlerin dans le dispositif de la Bonne Presse : un périodique qui prend sa place dans la presse "de masse".
« La vérité est qu'on ne sait plus que devenir » Années 1890, années néo-chrétiennes La dénominat... more « La vérité est qu'on ne sait plus que devenir » Années 1890, années néo-chrétiennes La dénomination « néo-christianisme » connut dans la France des années 1890 un vrai succès « médiatique », de courte durée (1890-1894) certes, mais de forte intensité. Les néo-chrétiens voyaient dans l'Évangile, interprété indépendamment des dogmes, le moyen de donner sens à une morale du dévouement susceptible d'accompagner l'affirmation de la démocratie, en encadrant l'essor de l'individualisme et du matérialisme. S'il fut une réponse à une conjoncture, celle du recul de l'empire du positivisme, s'il fut une manifestation d'interrogations protéiformes à l'heure de la laïcité triomphante, il mérite aussi d'être analysé comme une variante du sentiment religieux du xix e siècle : il a été peut-être son ultime quête d'un magistère spirituel qui cherchait, dans un sentiment religieux renouvelé, les moyens d'une réponse à la « question sociale ». "The truth is that we no longer know what to become". The 1890s, neo-Christian years
Exorcismes et apparitions en Savoie au xix e siècle FOLIES ET RIEN QUE FOLIES Exorcismes et appar... more Exorcismes et apparitions en Savoie au xix e siècle FOLIES ET RIEN QUE FOLIES Exorcismes et apparitions en Savoie au xix e siècle FOLIES ET RIEN QUE FOLIES Elisabetta LURGO Elisabetta LURGO BEAUCHESNE BEAUCHESNE Savoie, années 1860 : dans la petite ville de Saint-Jean-de-Maurienne arrivent, comme de nulle part, Cantianille et Charles, une visionnaire et son amant-directeur. Ils prophétisent mille choses, dont le transfert de la papauté aux Alpes et l' exaltation pontificale de l' évêque local ! Tempête dans le microcosme ecclésiastico-dévôt. La crise mystique jette une lumière crue sur les conflits de pouvoir, les oppositions politiques (peu après le rattachement à la France et alors que la politique religieuse de Napoléon III fait débat), les passions déréglées… La presse s' empare de l'affaire, tout comme la population, qui s' exalte pour ou contre, chansonne, brocarde. Inévitablement, le dossier monte à Rome, jusque sur le bureau de Pie IX, qui le barre d'une inscription rageuse : « Folies, rien que folies. » Et quand on aurait pu croire l'agitation apaisée, quelques années plus tard une seconde messagère de l'au-delà, Théotiste, prend le relais de Cantianille…
DéfenDre le péché originel au xix e siècle Sylvain Milbach L es élites libérales du xix e siècle ... more DéfenDre le péché originel au xix e siècle Sylvain Milbach L es élites libérales du xix e siècle ont partagé les préventions contre le péché originel qu'elles recevaient en héritage du siècle précédent : le récit paraissait peu crédible, le dogme et la tradition soulevaient de puissantes objections morales. Le xix e siècle n'a pas vraiment enrichi le socle critique, mais il l'a nourri, spécialement avec l'appui des sciences nouvelles. Le clergé avait conscience des difficultés « culturelles » que le dogme soulevait. Pour le P. Monsabré, « cette doctrine est, pour un grand nombre d'esprits, une pierre d'achoppement et de scandale » 1. La parole de ce grand orateur, tombée du haut de la chaire de Notre-Dame, révèle d'autant plus l'étendue du problème que, par ailleurs, beaucoup de théologiens faisaient du dogme « la clef de voûte de toute la dogmatique et de toute la morale » catholiques 2. Pour autant, le péché originel a été peu l'objet de longues dissertations et son analyse comme ses défenses sont disséminées, ponctuelles 3 , avant la copieuse synthèse publiée dans le Dictionnaire de théologie catholique en 1933. Il faut d'ailleurs noter que les attaques portées contre lui sont apparemment elles aussi disséminées : il n'y a pas non plus de longs traités consacrés à la critique du péché originel, il s'agit plutôt de notations, parfois assez incidentes, se limitant à asséner l'évidence de l'absurdité du récit et à protester contre le « dogme cruel », suivant une formulation générique. Ce n'est pas le moindre paradoxe de ce dogme, considéré d'un côté comme une clé de voûte de la foi et de l'autre comme un inadmissible scandale, que sa relative discrétion dans les débats d'un siècle qui n'en manqua pas à propos des questions religieuses. Cette discrétion signale-t-elle que la croyance commune était suffisamment épuisée pour éviter d'en faire un objet sérieux de discussion ? Signale-t-elle, du côté catholique, un embarras parti
« À proprement parler, le mal n'existe point ». lamennais face au péché originel Sylvain Milbach ... more « À proprement parler, le mal n'existe point ». lamennais face au péché originel Sylvain Milbach D ans l'oeuvre apologétique de Lamennais, la réflexion sur le péché originel ne tient pas une place centrale. Elle est développée seulement dans le quatrième volume de l'Essai sur l'indifférence (1824), dans lequel il s'efforce de démontrer les dogmes catholiques par le recours aux croyances universelles, suivant les principes de sa « philosophie du sens commun ». Ensuite, jusqu'aux années 1830, le péché originel est l'objet d'allusions, mais Lamennais avait déjà évacué de façon expéditive toute nécessité d'approfondir l'analyse : Mais comment le crime d'un seul homme at -il infecté toute sa race ? comment les enfans peuvent-ils justement porter la peine de la faute de leur père ? Ils la portent, cette peine ; c'est un fait constant, et que dès lors il n'est nullement nécessaire d'expliquer. Dieu est juste et nous sommes punis, voilà tout ce qu'il est indispensable que nous sachions ; le reste n'est pour nous que de pure curiosité 1 .
Distribution électronique Cairn.info pour Vrin. © Vrin. Tous droits réservés pour tous pays. La r... more Distribution électronique Cairn.info pour Vrin. © Vrin. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
La présente contribution part d'un constat : les premiers biographes de Lacordaire, tous de ses a... more La présente contribution part d'un constat : les premiers biographes de Lacordaire, tous de ses amis, firent l'impasse sur certaines de ses prises de parole. Manifestation d'une certaine gêne, cette discrétion, voire ces silences, éclairent la position originale, et même l'oeuvre du restaurateur des Dominicains en France. Ces prises de parole ont un point commun : elles jugent avec optimisme du présent à la lumière d'une « philosophie » de l'histoire. Sans doute, l'expression peut-elle sembler disproportionnée pour un homme qui ne se prit ni pour un philosophe ni pour un historien. Pourtant, le passé est là, bien vivant dans son art oratoire où l'histoire est convoquée comme instrument d'apologétique adapté au siècle. Comme leurs contemporains, les catholiques d'alors, entre 1815 et 1870, en portaient le poids : dans le lien au passé, s'expérimentaient les voies de sécularisation, la réflexion sur la place du catholicisme dans la société contemporaine. Les conceptions de Lacordaire relèvent du catholicisme libéral dont il fut une des figures de premier plan : on rappellera succinctement ce point. Toutefois, il tint au sein de ce cénacle une position singulière, qu'on précisera dans un second temps. Cette singularité s'exprime au mieux dans ses considérations sur l'histoire, et spécialement sur la Révolution : elle explique son succès comme les réticences de ses amis, mais dessine surtout les contours d'une utopie catholique solidaire des attentes de son temps.
Image ci-contre : Louis Janmot, Solitude. Fusain et rehauts de gouache sur papier. © Musée des Be... more Image ci-contre : Louis Janmot, Solitude. Fusain et rehauts de gouache sur papier. © Musée des Beaux-Arts de Lyon. « En montrant la vérité, on la fait croire » Diffusion et publicisation de l'apologétique chrétienne : journaux et revues (xviii e-xx e siècle) Colloque ANR ‹APOLOG› 26-27 septembre 2024 Campus Condorcet Bâtiment Nord 14 cours des humanités Aubervilliers rez-de-chaussée, salle 0.006 APOLOG Projet ANR-APOLOG Apologétiques chrétiennes et contre-apologétiques dans les sociétés contemporaines occidentales : les Églises face à la modernité
Beauchesne Editeur, 2023
Savoie, années 1860 : dans la petite ville de Saint-Jean-de-Maurienne arrivent comme de nulle pa... more Savoie, années 1860 : dans la petite ville de Saint-Jean-de-Maurienne
arrivent comme de nulle part Cantianille et Charles, une visionnaire et son
amant-directeur. Ils prophétisent mille choses, dont le transfert de la
papauté aux Alpes et l’exaltation pontificale de l’évêque local ! Tempête
dans le microcosme ecclésiastico-dévôt. La crise mystique jette une lumière
crue sur les conflits de pouvoir, les oppositions politiques (peu après le
rattachement à la France et alors que la politique religieuse de Napoléon
III fait débat), les passions déréglées... La presse s’empare de
l’affaire, tout comme la population, qui s’exalte pour ou contre,
chansonne, brocarde. Inévitablement, le dossier monte à Rome, jusque sur le
bureau de Pie IX, qui le barre d’une inscription rageuse : « folies, rien
que folies ». Et quand on aurait pu croire l’agitation apaisée, quelques
années plus tard, une seconde messagère de l’au-delà, Théotiste, prend le
relais de Cantianille...
Pour la première fois, ce livre examine avec l’attention qu’elle mérite
l’affaire des prophétesses de Maurienne. Elisabetta Lurgo en livre le
récit circonstancié et en analyse les tenants et aboutissants, avant de
livrer une riche moisson de documents originaux, jamais réédités depuis le
xixe siècle ou franchement inédits, en provenance notamment des archives
ecclésiastiques françaises et romaines. Ceux qu’intéressent les destins
contrastés du catholicisme en un temps d’essor et de contestation
trouveront dans ce dossier matière à ample réflexion. Mais Folies et rien que
folies retiendra aussi les historiens de la psychiatrie, autour du traitement
asilaire des expériences religieuses hors normes, et les amateurs de
littérature : Zola n’a-t-il pas consacré un article retentissant aux
visionnaires savoyardes ? Ne croit-on pas, en avançant dans cette étonnante
lecture, entrer de plain-pied dans le monde de Huysmans ?
L'ouvrage, issu d'un colloque qui s'est tenu en 2019, se distingue par une présentation soignée d... more L'ouvrage, issu d'un colloque qui s'est tenu en 2019, se distingue par une présentation soignée dans l'optique de constituer un véritable ouvrage : introductions intermédiaires pour chacune des quatre parties, chacune cohérente, introduction et conclusion générales qui mettent en perspective les 15 contributions, index des noms cités. Il vient prendre place dans la bibliographie peu étoffée sur l'enseignement catholique secondaire à l'époque contemporaine. Il faut expliquer, à la suite de l'introduction du volume par ses deux directeurs, les difficultés spécifiques que posent l'enquête sur cet enseignement. Son développement s'est réalisé indépendamment de toute centralisation, ce qui a pour conséquences une dispersion des sources. Le très utile chapitre introductif de Samuel Gicquel tente une vue d'ensemble, en termes d'évolution quantitative (l'auteur évalue à 613 établissements de garçons et 718 de filles en 1958), qui rend bien compte des difficultés. De plus, le système est instable (même si l'enseignement libre a ses bastions, les anciennes « terres de chrétienté »), surtout au XIXe siècle : il tient à des conjonctures locales, au zèle d'un individu ou à des opportunités, qui donnent naissance à des entreprises éducatives parfois éphémères. L'enquête sur les établissements destinés aux filles est encore plus délicate, parce qu'ils n'intéressent que tardivement les enquêtes de l'Etat et parce qu'il est parfois difficile de faire la part du primaire et du secondaire pour des établissements qui se dotent d'une sorte de cours complémentaires. Sans même parler du statut des petits séminaires à l'époque concordataire, l'enquête se complique encore de la diversité de l'enseignement catholique, qui s'accentue dans la seconde moitié du XXe siècle : en termes de fonctionnement comme d'objectifs, il y a des établissements catholiques plutôt qu'une éducation catholique. On ajoutera que l'assez faible intérêt pour l'école secondaire catholique tient aussi à un tropisme français qui focalise l'attention sur l'instruction primaire et, plus globalement, la fonction républicaine de l'instruction publique et de l'éducation nationale. Cette configuration justifie une approche « par le bas ». De type monographique, dans le sillage d'une ancienne tradition, mais dépourvu ici de tout caractère apologétique comme le montre Amélie Puche pour les établissements féminins de la Tours. Il parait inévitable d'aborder aussi la question à partir des congrégations religieuses, tant celles-ci ont marqué l'identité de l'enseignement catholique, encore qu'elles aient toujours tenu une part minoritaire dans l'enseignement secondaire : Anne Jusseaume s'intéresse « aux saintes audaces du maintien du port de l'habit » des Filles du Saint-Esprit ; Marie-Thérèse Duffau, Augustin Laffay et Nathalie Viet-Paul au Tiers-Ordre enseignant (puis congrégation enseignante de l'ordre de saint Dominique), Philippe Rocher aux jésuites. L'entrée « par le bas » s'opère aussi par l'activité ou les réflexions d'un acteur : Pierre-Sébastien Laurentie (Estelle Berthereau), le Père Didon (Yvon Tranvouez), Mgr Grente (Frédéric Le Moigne). Sans oublier le recours à l'expérience personnel, comme le propose Claude Langlois se souvenant de sa scolarisation à l'Institut Notre-Dame d'Avranches où l'ancien élève fait bien oeuvre d'historien en historicisant la mémoire et en suggérant les « micromutations » d'une éducation. Pourtant, l'ouvrage n'est pas une juxtaposition d'interventions, mais offre bien des éléments de compréhension générale. Comme le souligne Bruno Poucet dans sa conclusion, l'inscription dans le temps long, c'est-à-dire l'inscription dans une tradition qui s'enracinerait dans l'Ancien Régime, ne se justifie pas car l'enseignement catholique revêt à l'époque contemporaine des caractéristiques spécifiques, dont témoigne à certains égards la réflexion des jésuites sur l'actualisation du Ratio studiorum, fondement historique de l'enseignement de la Compagnie. L'enseignement catholique s'enracine d'abord dans la volonté de reconquête religieuse post-révolutionnaire et l'ouvrage rappelle l'influence profonde des initiatives de Lamennais et de ses disciples dans les premiers essais d'enseignement libre. L'enseignement se veut alors résolument confessionnel, à forte charge spirituelle, entretenant des liens non univoques avec le mouvement légitimiste. Cette volonté de
Peu avant sa disparition, Jean-Marie Mayeur (1933-2013) invitait à la dispersion des livres de sa... more Peu avant sa disparition, Jean-Marie Mayeur (1933-2013) invitait à la dispersion des livres de sa bibliothèque, proposant « de les donner à ses anciens étudiants, à d'autres aussi, pourquoi pas, du moment que ses livres soient utiles à autrui et permettent de nourrir une recherche féconde », confie Catherine Mayeur-Jaouen. Ultime diffusion, et ramification, du savoir accumulé qui s'inscrit dans la continuité d'une carrière caractérisée par le travail collectif, tant dans l'organisation de la recherche et les projets, que dans les réalisations éditoriales. L'ouvrage est le résultat d'une rencontre organisée à Paris en septembre 2018, cinq ans après le décès de Jean-Marie Mayeur et il se démarque par là des hommages académiques pour faire résolument entrer l'oeuvre de l'universitaire « dans l'histoire ». Il se compose de trois parties. La première esquisse quelques étapes du parcours intellectuel, en s'appuyant sur six textes brefs publiés par l'historien entre 1956 et 2005, corpus complété par une étude sur son engagement au moment de la guerre d'Algérie, via la revue Vin Nouveau qui a regroupé des étudiants chrétiens, et dont Mayeur a été un des animateurs (C. Mayeur-Jaouen). La seconde partie s'attache à rappeler les éléments clés de la carrière : son parcours universitaire et savant (P. Airiau, J.-O. Boudon), ses liens avec l'Alsace de sa jeunesse et l'Allemagne (A. Vauchez, C. Maurer), son ouverture vers l'historiographie italienne et l'histoire de la papauté (P. Boutry), la place de sa thèse sur l'abbé Lemire (1968) dans l'historiographie du catholicisme (G. Cuchet) et le rappel de ses travaux sur la laïcité (J. Lalouette), ainsi qu'une approche plus intime de cette oeuvre avec l'étude de la bibliothèque du professeur (C. Mayeur-Jaouen). A ces contributions, s'ajoute le précieux témoignage de Jacques Prévôtat sur le séminaire « matriciel » mis en place à l'université de Créteil, qui accompagna la création d'un 3e cycle d'histoire religieuse contemporaine en 1973-1974, et dont un des premiers résultats fut le fameux guide sur L'histoire religieuse de la France, 19e-20e siècle. Problèmes et méthodes paru chez Beauchesne en 1975. L'ensemble se clôt sur une courte mais substantielle conclusion de Claude Langlois qui remet en perspective le caractère fondateur des entreprises de Mayeur pour l'historiographie française du catholicisme. Une troisième partie rassemble l'impressionnante bibliographie, qui n'omet ni la direction des travaux de doctorants et d'étudiants, ni la non moins impressionnante liste des recensions effectuées, notamment dans Le Monde, l'ensemble étant complété d'un état des fonds versés aux Archives nationales dans la série des fonds privés. Précédé de René Rémond et d'Émile Poulat, souvent cités-auxquels il faudrait peut-être au moins ajouter Jean-Baptiste Duroselle-, Mayeur fit entrer l'histoire du catholicisme dans l'université et la recherche historique françaises, autant par ses travaux propres que par les forces qu'il a su agréger. Ce qui ressort en effet de l'ouvrage est son activité constante et renouvelée, discrète aussi, dans la conduite de projets collectifs. L'historien en connaît bien les résultats publiés, depuis le colloque de Grenoble de 1971 sur les catholiques libéraux, initié avec Jacques Gadille-où figurent, on ne saurait trop le rappeler car il s'agit bien d'une question de méthode, les suggestives discussions provoquées par les interventions-, jusqu'à la co-direction de la monumentale Histoire du christianisme, longuement méditée, publiée chez Desclée, dont le premier volume (1990, le 12e de la collection), consacré au XXe siècle, est dirigé par Mayeur lui-même. L'attention spécifique portée aux sources imprimées, le goût pour les outils prosopographiques (la collection du Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine chez Beauchesne, en direction avec Yves-Marie Hilaire), l'attention aux sensibilités internes au catholicisme, s'appuyant sur le comparatisme et leur circulation européenne, et à la nuance de leur généalogie... sont des éléments caractéristiques, et neufs alors, de l'oeuvre de Mayeur. Caractéristiques aussi, la probité et la prudence déontologique : citons à cet égard, la mise en garde à propos des débats sur la laïcité qui invitait à ne pas substituer « un discours sur la laïcité à une histoire de la laïcité ». Mais la plus importante leçon du volume, et qui forme comme un fil continu, est le travail dans les
L'ouvrage vient prendre place dans la pléthorique bibliographie de l'histoire musicale du XIXe si... more L'ouvrage vient prendre place dans la pléthorique bibliographie de l'histoire musicale du XIXe siècle où la musique religieuse, exception faite des grands compositeurs, est réduite à la portion congrue et plus encore s'il s'agit d'étudier sa fonction rituelle. Rares sont les historiens qui ont porté leur intérêt sur cette question (Vincent Petit, sur les questions liturgiques, fait un peu figure d'exception), et le présent recueil se présente comme un ouvrage pionnier, même du point de vue des musicologues (citons quand même l'ouvrage récent sous la direction de Nicolas Dufetel, La musique religieuse en France au XIX e siècle : le sentiment religieux entre profane et sacré ; compte rendu dans : RHEF, 108, 2022, p. 355-357). Ce manque d'études tient sans doute au dédain à l'égard d'un genre peu considéré mais aussi à des difficultés spécifiques, et d'abord celle des compétences « techniques » que réclame nécessairement tout travail sur ces sources musicales, lesquelles empêchent beaucoup d'historiens, à commencer par l'auteur de ces lignes. Une autre difficulté, plusieurs fois soulignée dans l'ouvrage, tient à la conservation des sources en ce qui concerne la musique religieuse paroissiale car les archives sont rares et incertaines. Mais il existe peut-être une autre raison à la rareté des études : contrairement à l'art pictural religieux du XIX e siècle, qui a luimême d'ailleurs été longtemps délaissé pour des raisons de canons esthétiques, l'art musical ne laisse au mieux de trace dans les églises qu'avec la tribune d'orgue : évanescente, la musique qui accompagne le culte ne laisse pas de trace « sensible » de l'univers religieux passé. L'historien sait pourtant, au moins empiriquement à la lecture de la presse religieuse du XIX e siècle, le rôle central conféré à cette musique dans l'expression du sentiment religieux collectif. Car une autre spécificité de la musique religieuse, dans son lien avec les pratiques, est son caractère participatif qui implique les fidèles : vrai ressort pastoral, le chant est aussi l'expression de la communauté croyante en actes, où il est souvent considéré dans la presse apologétique d'alors comme une preuve de vitalité. Ces remarques suffisent à suggérer l'intérêt de Musiques et pratiques religieuses en France au XIX e siècle. L'ouvrage réunit douze communications issues d'un colloque organisé en 2014 et entend donc « participer d'un renouveau des travaux sur la musique d'église », en faisant le lien entre les approches en termes de répertoires et les pratiques religieuses, dans le sillage des travaux pionniers en la matière d'historiens de la période moderne (Bernard Dompnier) et de la musicologie religieuse (le P. Jean-Yves Hameline). L'introduction place l'ouvrage sous la double inspiration de thèses récentes en musicologie-et ce n'est pas son moindre mérite que de mettre à la portée des lecteurs les conclusions de travaux pas toujours publiés-et de l'anthropologie historique des pratiques religieuses du XIX e siècle. Il se divise en trois parties. La première s'attache aux conditions de restauration de la musique religieuse dans le cadre concordataire, notamment dans ses relations aux traditions d'Ancien Régime. La seconde s'intéresse aux circulations des répertoires et des pratiques d'exécution, à différentes échelles, savantes ou « populaires ». La troisième se focalise sur les débats concernant la restauration de la musique d'église et la diversité de ses modalités comme de ses objectifs. Comme il arrive dans l'exercice polyphonique du colloque, et indépendamment de la qualité intrinsèque des communications, les interventions respectent de plus ou moins près le programme annoncé. Il reste que l'ouvrage est riche et suggestif en bien des points sur les liens entre pratiques musicales et pratiques religieuses, sur lesquels on se limitera ici. La contribution d'Amélie Porret-Dubreuil montre bien comment le projet de rénovation de la musique religieuse, inscrit dans une filiation mennaisienne, en la personne de Joseph d'Ortigue notamment, et, porté par la Société de Saint-Jean et la commission d'Art chrétien qui en dépend, s'intègre dans un vaste projet de reconquête culturelle catholique qui lie les préoccupations philosophiques, sociales et artistiques. La reconstruction concordataire conserve un fort enracinement dans la musique d'Ancien Régime, au
Luca Sandoni propose de revisiter l'évolution des positions des catholiques français face à l'hér... more Luca Sandoni propose de revisiter l'évolution des positions des catholiques français face à l'héritage de la Révolution française sous le Second Empire. La réflexion s'appuie sur le débat récurrent autour des « principes de 1789 » parce qu'ils sont inscrits dans la constitution de 1852 (article 1er). Les sources imprimées forment la base du travail puisqu'il s'agit d'abord de rendre compte d'un débat public, mais elles sont complétées par un corpus d'échanges épistolaires, puisé à des fonds variés, qui permet de dévoiler les stratégies, les dissensions et de révéler les objectifs plus ou moins avoués. Le propos est étayé par une remarquable maîtrise de la bibliographie. La première partie pose les termes initiaux du débat face au Coup d'État de 1851 et à l'installation du Second Empire : pour les catholiques français, se positionner face aux « principes de 1789 », c'est d'abord positionner l'Église face au nouveau régime. La formule, vague et plastique, est indécise et permet aux différentes sensibilités de se l'approprier. Ainsi, pour L'Univers, l'acceptation a minima des principes de 89 sert d'abord à se rapprocher du régime qui s'en revendique ; pour les catholiques libéraux du Correspondant, les principes servent au contraire à distinguer l'opinion catholique du régime. La seconde partie se concentre sur l'émergence de l'élément perturbateur, l'abbé Godard. Son ouvrage de 1861, Les principes de 89 et la doctrine catholique, plaide pour la parfaite conciliation des principes de 1789 avec la doctrine de l'Église. Le livre provoque l'intervention romaine, d'abord via la Civiltà cattolica, puis par la mise à l'index (1862). Le débat change d'échelle et oblige à la prudence, mais aussi à approfondir la réflexion sur le moment 1789. Dans la troisième partie, il parvient à maturité, dans un contexte, entre le Syllabus de 1864 et le concile du Vatican de 1870, peu propice aux approches accommodantes de l'héritage de la Révolution : le concile ne sera pas les « États généraux de l'Église », expression de certains catholiques libéraux qui suggère l'ampleur prise par la discussion. L. Sandoni rétablit les ajustements progressifs qui contribuent à préciser les cultures intransigeantes et catholiques libérales, obligées dans le débat qu'elles ont engagé à dépasser les anathèmes contre 1789. Il rétablit une véritable polyphonie d'acteurs et d'opinions, dont se dégagent des leaders bien connus, mais aussi toute une littérature ignorée jusqu'alors. Le travail constitue une véritable approche socio-culturelle de l'élite catholique de l'époque. L'approche de l'opinion catholique autour de l'expression « principes de 1789 » pourrait sembler anecdotique, mais elle s'avère très originale. Certes, les tensions entre le catholicisme et les principes libéraux ne surprennent pas, mais l'ouvrage fait pénétrer dans l'intimité du blocage (politique, face au Second Empire ; tactique et « culturels », entre catholiques français ; diplomatique et stratégique, face au magistère), et dans tous les raffinements d'interprétations, dont se dégagent les difficultés à « gérer » l'analyse de la Révolution. Les argumentaires réagissent aux événements et aux conjonctures qui interfèrent en permanence dans le débat et impliquent des stratégies hésitantes pour circonvenir Rome, le pouvoir impérial ou son opposition libérale. L'ouvrage propose une lecture très précise et neuve de la pluralité des catholiques face à l'héritage de 1789. Il en ressort une pluralité d'interprétations, toutes finement analysées, qui ne se limitent pas à une opposition binaire entre intransigeants et catholiques libéraux. Sur ce point, le combat s'opère parfois un peu à front renversé, comme le montre l'exemple de Mgr Maret qui reconnaît le bienfait de la sécularisation, mais ne cesse de vouloir agir contre la poussée intransigeante par le biais du pouvoir politique.
Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. © Armand Colin. Tous droits réservés pour... more Distribution électronique Cairn.info pour Armand Colin. © Armand Colin. Tous droits réservés pour tous pays.
Yann Celton, Samuel Gicquel, Frédéric Le Moigne, Yvon Tranvouez (dir.), Dictionnaire des lycées c... more Yann Celton, Samuel Gicquel, Frédéric Le Moigne, Yvon Tranvouez (dir.), Dictionnaire des lycées catholiques de Bretagne. Histoire, culture, patrimoine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2018, 653 p. (Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 2019, p. 556-558)
Ce n'est pas tant à une histoire du spiritisme, déjà traité dans l'historiographie anglo-saxonne ... more Ce n'est pas tant à une histoire du spiritisme, déjà traité dans l'historiographie anglo-saxonne et française, que convie l'ouvrage de Guillaume Cuchet qu'à la radiographie d'un « moment spirite » : entre 1848 -où le phénomène apparaît aux États-Unis -et 1875 -date commode que constitue en France le « procès des spirites », du nom du scandale retentissant suscité par le photographe Buguet qui prétendait fixer sur la plaque sensible la réalité des esprits. Sans doute le spiritisme ne disparaît pas ensuite comme pratique, mais durant la période étudiée il est le révélateur d'une configuration religieuse spécifique : c'est le véritable objet de l'ouvrage. La manie du table moving voit le jour entre 1848 et 1852 et arrive en France, via l'Allemagne et les réseaux d'émigration outre Atlantique, en 1853 où elle revêt des formes originales. En quelques mois, d'abord simplement « tournantes », les tables y devinrent « parlantes », puis -la dictée des « coups » et le déchiffrement de leur grammaire s'avérant laborieux -, on eut recours au médium. Les tables firent aussi beaucoup parlé d'elles : les incrédules d'abord, qui en appelèrent à l'explication mécaniste (la table est poussée ou tirée) ou psychologique (l'autosuggestion) ; on fit aussi appel à l'explication « fluidique », « l'aimantation humaine », plus mystérieuse et qui inscrivait les tables dans une tradition, dans le sillage du mesmérisme ; mais on invoquait surtout l'intervention des esprits. C'est à Allan Kardec, qui d'ailleurs inventa le mot, que le spiritisme doit d'être sorti d'un phénomène de mode. En 1857, cet enseignant qui exerçait en marge de l'Université émerge du milieu un peu flou des adeptes de la table avec la publication du Livre des esprits. On assiste à l'élaboration d'une doctrine croyante cohérente qui cristallise véritablement dans la seconde édition de l'ouvrage, en 1860. Le phénomène connaît alors sa variante française et se présente comme une religion au plein sens du terme, fondée sur le succès d'une pratique. Ce n'est pas un hasard si, après des réactions en ordre dispersé depuis dix ans, c'est en 1864 que l'Église se prononce officiellement sur le spiritisme avec la mise à l'Index de ses principaux manifestes et de ses revues. Jusque-là les autorités catholiques en France, tout en mettant en garde les fidèles, s'étaient contentées de le considérer d'un oeil torve, alors que Kardec avait adopté une stratégie de ménagement et cherchait plutôt l'accommodement. L'auteur trace les contours de la mouvance spirite en l'organisant en cercles concentriques autour de la personnalité de Kardec, personnage contesté et jalousé, mais qui s'est imposé par sa capacité à théoriser efficacement la pratique. Les sources à disposition pour saisir ce milieu -et surtout pour mesurer précisément son audience -sont fragiles, notamment parce que la surveillance pourtant tatillonne du Second Empire s'est rapidement détournée du phénomène. L'auteur a donc recours à une analyse quantitative et qualitative de la production imprimée, issue des milieux spirites ou de leurs adversaires de tout poil. A la description des « chapelles » et des tensions internes, succède l'analyse géographique et sociologique qui révèle un mouvement hétérogène et autorise une typologie spirite (résumée p. 257-260), où entrent en compte les milieux sociaux et des motivations propres : un spiritisme mondain, où il n'est pas toujours facile de faire la part de la croyance et du divertissement de salon ; un spiritisme « petit bourgeois », anticlérical, à tendance rationaliste, peu ou prou d'affinités républicaines ; un spiritisme populaire enfin, qui apparaît comme une religion de substitution, notamment pour des ouvriers déracinés, éloignés de leurs morts, et qui pouvaient ainsi maintenir le « contact » avec leurs défunts. Le moment spirite du Second Empire est avéré par cette diversité qui rend compte de la plasticité d'un phénomène ramifié dans le corps social. Reste à en comprendre les raisons, donc la signification. Le succès du spiritisme tient d'abord à une crise politico-religieuse née de l'échec de la Seconde République : tandis que les uns, soulagés, retournaient vers le catholicisme -les « chrétiens de la peur » de Renan -, d'autres, souvent façonnés par la culture des courants utopiques des années 1830-1840, avaient vu s'abîmer leurs espoirs, dans un contexte de tensions sociales à vif. Cette expérience d'ordre traumatique devait de surcroît être contrainte à l'enfouissement par la
XIXe siècle. Un fleuron du catholicisme social, Paris, Le Cerf, coll. « Histoire religieuse de la... more XIXe siècle. Un fleuron du catholicisme social, Paris, Le Cerf, coll. « Histoire religieuse de la France », 2008, 713 p. (Histoire, économie et société, 1/2010, p. 104-105)
Jean-Michel LENIAUD, La révolution des signes. L'art à l'église (1830-1930), « Histoire religieus... more Jean-Michel LENIAUD, La révolution des signes. L'art à l'église (1830-1930), « Histoire religieuse de la France », Paris, Éditions du Cerf, 2007, 428 p. ISBN : 9782204081849 (Revue d'histoire du 19e siècle, 38, 2009, p. 200-202)