Charlotte Hallavant | Université Toulouse II Jean Jaurès (original) (raw)
publications by Charlotte Hallavant
Avec la collaboration de M. Lahaye. In. Schaal C. et Cabanis M., La carpologie et l’interdiscipl... more Avec la collaboration de M. Lahaye.
In. Schaal C. et Cabanis M., La carpologie et l’interdisciplinarité : approches intégrées. Mélanges offerts à Philippe Marinval, Actes des 13es Rencontres d’Archéobotanique (28 fév. - 2 mars 2018, Besse-en-Chandesse), Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, p. 147-176.
peine ressentie à l'annonce de son décès le 24 novembre dernier, par tous ceux qui l'ont connu et... more peine ressentie à l'annonce de son décès le 24 novembre dernier, par tous ceux qui l'ont connu et apprécié. Mettre en son absence sous presse cette publication, à laquelle il travaillait encore peu avant sa disparition, est terriblement triste et cruel. Je sais ces sentiments partagés par l'ensemble des contributeurs réunis par ce projet, qu'il initia personnellement et dont il me fit l'honneur d'assurer la codirection. La bienveillance de ce geste rejoint le soutien qu'il apporta tout au long des années où il m'invita à participer aux programmes de recherches qu'il n'eut de cesse de développer en intégrant la pratique de l'archéologie. M'ayant amené à découvrir les terres de la Grande Lande longtemps réputées n'être restées qu'un désert avant l'époque moderne, mythe que contribuèrent à mettre à bas ses travaux pionniers et sa méthode, il me permit, ainsi qu'à tous ceux qu'il entraîna, de connaître l'enthousiasmante expérience d'aborder un espace où l'on peut avoir le sentiment de véritablement défricher, ce qui est rare et appelle la plus profonde gratitude. À celle-ci s'associe l'admiration pour l'oeuvre scientifique inlassablement façonnée par un Professeur qui ne cherchait pas les hommages. Puisse ce livre, empli de sa mémoire, témoigner de sa foisonnante richesse intellectuelle et de l'importance de son legs.
Dans : C. Carpentier, R.-M. Arbogast, P. Kuchler (dir.), Bioarchéologie : minimums méthodologiqu... more Dans : C. Carpentier, R.-M. Arbogast, P. Kuchler (dir.), Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Actes du 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap (Sélestat, 28-29 nov. 2019)
accessible sur : https://sstinrap.hypotheses.org/4998
La ville de Moissac présente un sous-sol particulièrement riche d’un point de vue archéologique, ... more La ville de Moissac présente un sous-sol particulièrement riche d’un point de vue archéologique, favorisé par une forte humidité propice à la préservation des restes organiques, en particulier de bois et de graines. C’est dans ce contexte qu’ont été mis au jour, au sein même de la ville, d’importants restes de vinification associés aux vestiges d’un puissant pressoir à levier à taissons enterrés. La conservation de nombreuses pièces de bois permet de documenter les fondations de cette structure datée de la fin du xiiie s. ou du début du xive s. Pour cette époque, plusieurs pressoirs appartenant à l’abbaye Saint-Pierre sont mentionnés dans les textes, mais tous sont situés aux portes de la ville. Le statut de l’ouvrage reste donc inconnu, même si ses dimensions suggèrent plutôt d’y voir un pressoir collectif. Cette découverte, rare pour cette période et ce contexte, invite aussi à réfléchir sur la chaîne opératoire et sur la topographie des lieux de production du vin.
The city of Moissac presents a rich archaeological underground due to high humidity, allowing a good preservation of organic remains, in particular wood and seeds. During excavation works in the city, significant evidence of winemaking have been discovered in association with remnants of a powerful lever winepress. The conservation of many pieces of wood makes it possible to document the foundations of this structure, dated by dendrochronology from the end of the 13th century or the beginning of the 14th century. For this period, several winepresses belonging to Saint-Pierre Abbey are mentioned by written sources, but all are located at the gates of the city. The status of the structure therefore remains unknown, even if its dimensions rather suggest a collective press. This discovery, which is rare for this period and this context also invites us to reflect on the operating chain and the topography of the places where the wine was produced. [Traduction de Candice Médigue]
Nature Plants, Jun 2019
Jazmín Ramos-Madrigal, Anne Kathrine Wiborg Runge, Laurent Bouby, Thierry Lacombe, José Alfredo S... more Jazmín Ramos-Madrigal, Anne Kathrine Wiborg Runge, Laurent Bouby, Thierry Lacombe, José Alfredo Samaniego Castruita, Anne-Françoise Adam-Blondon, Isabel Figueiral, Charlotte Hallavant, José M. Martínez-Zapater, Caroline Schaal, Reinhard Töpfer, Bent Petersen, Thomas Sicheritz-Pontén, Patrice This, Roberto Bacilieri, M. Thomas P. Gilbert & Nathan Wales
The Eurasian grapevine (Vitis vinifera) has long been important for wine production as well as being a food source. Despite being clonally propagated, modern cultivars exhibit great morphological and genetic diversity, with thousands of varieties described in historic and contemporaneous records. Through historical accounts, some varieties can be traced to the Middle Ages, but the genetic relationships between ancient and modern vines remain unknown. We present target-enriched genome-wide sequencing data from 28 archaeological grape seeds dating to the Iron Age, Roman era and medieval period. When compared with domesticated and wild accessions, we found that the archaeological samples were closely related to western European cultivars used for winemaking today. We identified seeds with identical genetic signatures present at different Roman sites, as well as seeds sharing parent–offspring relationships with varieties grown today. Furthermore, we discovered that one seed dated to ~1100 ce was a genetic match to ‘Savagnin Blanc’, providing evidence for 900 years of uninterrupted vegetative propagation.
Flaran 38, 2019
Ros J., Ruas M.-P., Hallavant C., 2019. « Gestion des déchets agro-pastoraux et domestiques en Fr... more Ros J., Ruas M.-P., Hallavant C., 2019. « Gestion des déchets agro-pastoraux et domestiques en France méditerranéenne médiévale : les dépôts archéobotaniques », In : Conesa M., Poirier N. (dirs.), Fumiers ! Ordures ! Gestion et usage des déchets dans les campagnes de l'Occident médiéval et moderne, Flaran 38, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, p. 169-185.
L'essor de l'archéologie préventive et une meilleure résolution dans la datation des séries typo-chronologiques permettent aujourd'hui, notamment en France méditerranéenne, de mieux caractériser les installations rurales médiévales. Ces nouvelles données ont favorisé la recherche sur les structures de peuplement en s'attachant à mettre en lumière les formes de l'habitat, leur évolution dans la durée, et, plus globalement, les dynamiques de la trame d'occupation des campagnes. À l'échelle des sites, une question récurrente demeure : celle des activités mises en oeuvre et des espaces de travail qui leur sont dédiés. Dans cet article, à la lumière de différents critères archéobotaniques et de travaux ethno-archéologiques et expérimentaux, nous comparons la composition des assemblages carpologiques de sites ruraux implantés sur le littoral méditerranéen occidental et les versants pyrénéens orientaux entre le V e et le XII e siècle. Le large éventail d'assemblages convoqués pour cette recherche a permis de mettre en évidence des productions et des modes de gestion des déchets générés par ces productions à l'échelle des sites. Sur l'ensemble du corpus, une différence nette peut être observée quant aux principales productions, celles de montagne étant fondée sur le seigle et celles des plaines sur le blé nu, l'orge et la vigne. Toutefois, les productions sont relativement homogènes entre la plaine du Roussillon et celle du Vidourle. On observe dans chaque site une économie du recyclage, avec des productions vraisemblablement locales dont les produits et sous-produits peuvent rapidement être remobilisés et intégrés dans différentes filières économiques (élevage, architecture, combustible). Si l'approche carpologique se heurte à des difficultés méthodologiques pour déterminer comment se constituent les mélanges végétaux et leur destination, cette comparaison localisée rend compte de tendances significatives pour caractériser les principaux types de déchets.
Damien MARTINEZ et Julien OLLIVIER avec la collaboration de François BLONDEL, Élodie FAURE, Charl... more Damien MARTINEZ et Julien OLLIVIER avec la collaboration de François BLONDEL, Élodie FAURE, Charlotte HALLAVANT et Samuel LONGEPIERRE _____________________________________ Des moulins hydrauliques en périphérie d'Augustonemetum/Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme (II e -III e s. ap. J.-C.) HYDRAULIC MILLS IN THE OUTS-KIRTS OF AUGUSTONEMETUM/ CLERMONT-FERRAND, PUY-DE-DÔME (2 D -3 RD CENTURIES AD) _______________________________________________________________________________________________________ Pour citer cet article, utiliser la référence électronique : D. Martinez et J. Ollivier -Des moulins hydrauliques en périphérie d'Augustonemetum/Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme (II e -III e s. ap. J.-C.), Revue Archéologique du Centre de la France [En ligne], Tome 57 | 2018, URL : https://journals.openedition.org/racf/2628 Revue Archéologique du Centre de la France, Tome 57, 2018.
Publications du Centre Jean Bérard (Collection du Centre Jean Bérard, 48), 2017
L’ouvrage rassemble seize contributions relatives à l’histoire ancienne et récente des agrumes. A... more L’ouvrage rassemble seize contributions relatives à l’histoire ancienne et récente des agrumes. Alors qu’ils représentent la première production fruitière à l’échelle mondiale, peu de travaux ont été menés sur leurs aires d’origine et leurs voies de diffusion, car très peu de vestiges organiques correspondant à des restes d’agrumes ont été découverts dans les sites archéologiques. Néanmoins, des témoins subsistent pour diverses périodes, sous la forme de pollens, semences, fragments d’écorce, occasionnellement bois et fruits entiers, dans les zones de primo-domestication, asiatiques, et dans les sites jalonnant les routes potentielles de dissémination de ces espèces vers la Méditerranée et l’Europe tempérée. Il en existe également des représentations iconographiques et des mentions textuelles. Les présentes contributions – rédigées par des spécialistes de génétique, taxinomie, morphométrie, archéobotanique, histoire, iconographie, lettres classiques, mais aussi des conservateurs de collections archéologiques et actuelles – présentent les dernières connaissances en matière de classification et de tentatives d’identification des restes anciens, ainsi que des synthèses qui mettent en valeur l’ensemble des témoins, ou certains indices particulièrement remarquables, de la diversité des agrumes en Chine et Inde, Israël, Égypte, Italie, Europe du Nord-Ouest. Les sources grecques, latines et médiévales sont également mises à contribution pour mieux appréhender les espèces reconnues, les modes de culture et de consommation, les usages et vertus attribués aux agrumes depuis leurs premières occurrences. Les conservatoires et grandes collections d’agrumes sont présentés du point de vue historique, et l’importance du rôle joué par ceux-ci dans la recherche génétique visant à améliorer les cultivars, la conservation de certaines variétés et l’information du public, est soulignée. Un éclairage sur la représentation symbolique des agrumes dans les arts, la littérature et la philosophie, complète ce tour d’horizon, qui vient combler un vide concernant des espèces particulièrement emblématiques de la Méditerranée.
Plantes, produits et pratiques : diffusion et adoption de la nouveauté dans les sociétés préindustrielles. Actes des Rencontres d'Archéobotanique 2010, Université Paul-Valéry-Montpellier (13-16 oct. 2010)
Résumé La fouille archéologique du coeur de l’ancien bourg médiéval de Laval (aujourd’hui place S... more Résumé
La fouille archéologique du coeur de l’ancien bourg médiéval de Laval (aujourd’hui place Saint-Tugal), dirigée en 2007 par les archéologues du Service Archéologique Municipal, a livré trois fosses-dépotoirs dont le fonctionnement est compris entre le XIIIe et le XVe siècle. Ces structures en creux présentaient un état de conservation exceptionnel en raison de la résurgence d’eau souterraine. Cet état a profité aux carpo-restes, particulièrement abondants (densité générale par litre d’environ 5000 restes) au sein desquels se distinguent les fruitiers qui rassemblent à eux seuls près de 99 % des vestiges. Les pollens ont également bénéficié de ce milieu de conservation et leur analyse a livré une palette taxinomique diversifiée où les herbacées y sont bien représentées. En France, le croisement de données carpologiques et archéopalynologiques dans l’étude de tels contextes médiévaux demeure à ce jour rare. En tenant compte des biais inhérents à chaque spécialité, cette approche interdisciplinaire tend à compenser les problèmes taphonomiques habituellement rencontrés. Les résultats, centrés sur les productions végétales consommées, la caractérisation de ce type de structure, leur mode de fonctionnement et le statut social des habitants, renseignent sur des activités peu accessibles par une simple approche archéologique (curages des structures, soucis hygiéniques) et informent sur la consommation de plantes peu documentées dans les écrits médiévaux.
Mots-clés : Fosses-dépotoirs, latrines, bas Moyen Âge, semences, pollens, alimentation végétale, taphonomie, Laval, Mayenne, France
Abstract
The archaeological excavation in the center of the medieval town of Laval (Saint-Tugal square currently), led by the archaeologists of the Municipal Archaeological Service in 2007, has delivered three rubbish pits which operated between the thirteenth and fifteenth century. These hollow structures were very well preserved due to the resurgence of the groundwater. These conditions allowed a good preservation of the carpo-remains, particularly abundant (about 5000 remains per liter), in which the fruit stand that bring alone almost 99 % remains. Pollen analysis has also showed a long and various list of taxa where grasses are widely present. In France, the confrontation between seeds and fruits remains and pollen preserved in a same medieval context is still scarce. Considering the limitations of the methods used, this interdisciplinary approach tends to restrict the lack of knowledge due to the current preservation issues. The results about the agricultural production consumed, the characterization of this kind of structures, their operation way, the inhabitants social status give interesting information about the plants consumption which are bad-researched by the archaeological excavations or in the medieval writings.
Key-words: Rubbish pits, latrines, Late Middle Ages, seeds, pollen, plant food, taphonomy, Laval, Mayenne, France
Resumen
La excavación arqueológica del centro del antiguo burgo medieval de Laval (hoy plaza Saint-Tugal), dirigida en 2007 por los arqueólogos del Servicio Arqueológico Municipal, ha documentado tres fosas-basurero en actividad entre los siglos XIII y XV.
Estas estructuras excavadas presentan un estado de conservación excepcional debido a la resurgencia de aguas subterráneas. Este fenómeno ha sido beneficioso para los carporrestos, especialmente abundantes (densidad general por litro aproximadamente de 5000 restos) y entre los que destacan los frutos, a ellos solos representando cerca del 99 % de los restos. Los pólenes también han beneficiado de este medio de conservación y su análisis ha proporcionado un conjunto taxonómico diversificado donde las herbáceas están bien representadas. En Francia, el uso conjunto de datos carpológicos y arqueo-palinológicos en el estudio de este tipo de contextos medievales resta actualmente raro. Teniendo en cuenta los limites inherentes a cada disciplina, este enfoque interdisciplinar tiende a compensar los problemas tafonómicos que se hallan habitualmente. Los resultados, centrados en los productos vegetales consumidos, la caracterización de este tipo de estructura, su modo de funcionamiento y el status social de los habitantes, informan sobre actividades poco accesibles a través de un simple análisis arqueológico (limpieza de las estructuras, preocupaciones higiénicas) e informan sobre el consumo de plantas poco documentadas en los textos medievales.
Palabras clave: Fosas-basurero, letrinas, baja Edad Media, semillas, pólenes, alimentación vegetal, tafonomía, Laval, Mayenne, Francia
"Plantes, produits végétaux et ravageurs", Actes des Xe Rencontres d'Archéobotanique (Les Eyzies-de-Tayac, 24-27 septembre 2014), textes réunis par M.-F. Dietsch-Sellami, Ch. Hallavant, L. Bouby et B. Pradat
Une vingtaine de blocs de semences de caméline (Camelina sativa) carbonisées et fortement agrégée... more Une vingtaine de blocs de semences de caméline (Camelina sativa) carbonisées et fortement agrégées entre elles ont été mis
au jour dans une fosse du site laténien “Le Noret” à Saint-Martin-d’Ary (Charente-Maritime). La densité de ces agrégats de
graines oléagineuses et leur faible épaisseur ont suggéré qu’il pouvait s’agir de résidus d’extraction d’huile. Afin de vérifier
cette hypothèse, des expérimentations portant sur différents processus d’extraction ont été menées. Elles se sont fondées
sur des documents ethnographiques et historiques décrivant les méthodes de production utilisées par des sociétés non
mécanisées, et leurs chaînes opératoires. Les tourteaux de graines issus de ces différentes expériences ont été carbonisés,
ainsi que de petits stocks de graines entières, afin de les comparer aux vestiges archéologiques et comprendre l’origine de
ces derniers. Les résultats des expérimentations révèlent que le broyage des graines de caméline favorise l’obtention d’huile
et apparaît comme un préalable probable à l’extraction dans des processus non mécanisés. Les agrégats de graines entières
de “Le Noret” résultent donc plus vraisemblablement d’un incendie de réserves alimentaires, hypothèse soutenue par les
observations faites au cours des essais de carbonisation.
Mots-clés : Camelina sativa, âge du Fer, extraction d’huile, expérimentation, ethnographie, France
Avec la collaboration de M. Lahaye. In. Schaal C. et Cabanis M., La carpologie et l’interdiscipl... more Avec la collaboration de M. Lahaye.
In. Schaal C. et Cabanis M., La carpologie et l’interdisciplinarité : approches intégrées. Mélanges offerts à Philippe Marinval, Actes des 13es Rencontres d’Archéobotanique (28 fév. - 2 mars 2018, Besse-en-Chandesse), Presses universitaires de Franche-Comté, Besançon, p. 147-176.
peine ressentie à l'annonce de son décès le 24 novembre dernier, par tous ceux qui l'ont connu et... more peine ressentie à l'annonce de son décès le 24 novembre dernier, par tous ceux qui l'ont connu et apprécié. Mettre en son absence sous presse cette publication, à laquelle il travaillait encore peu avant sa disparition, est terriblement triste et cruel. Je sais ces sentiments partagés par l'ensemble des contributeurs réunis par ce projet, qu'il initia personnellement et dont il me fit l'honneur d'assurer la codirection. La bienveillance de ce geste rejoint le soutien qu'il apporta tout au long des années où il m'invita à participer aux programmes de recherches qu'il n'eut de cesse de développer en intégrant la pratique de l'archéologie. M'ayant amené à découvrir les terres de la Grande Lande longtemps réputées n'être restées qu'un désert avant l'époque moderne, mythe que contribuèrent à mettre à bas ses travaux pionniers et sa méthode, il me permit, ainsi qu'à tous ceux qu'il entraîna, de connaître l'enthousiasmante expérience d'aborder un espace où l'on peut avoir le sentiment de véritablement défricher, ce qui est rare et appelle la plus profonde gratitude. À celle-ci s'associe l'admiration pour l'oeuvre scientifique inlassablement façonnée par un Professeur qui ne cherchait pas les hommages. Puisse ce livre, empli de sa mémoire, témoigner de sa foisonnante richesse intellectuelle et de l'importance de son legs.
Dans : C. Carpentier, R.-M. Arbogast, P. Kuchler (dir.), Bioarchéologie : minimums méthodologiqu... more Dans : C. Carpentier, R.-M. Arbogast, P. Kuchler (dir.), Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Actes du 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap (Sélestat, 28-29 nov. 2019)
accessible sur : https://sstinrap.hypotheses.org/4998
La ville de Moissac présente un sous-sol particulièrement riche d’un point de vue archéologique, ... more La ville de Moissac présente un sous-sol particulièrement riche d’un point de vue archéologique, favorisé par une forte humidité propice à la préservation des restes organiques, en particulier de bois et de graines. C’est dans ce contexte qu’ont été mis au jour, au sein même de la ville, d’importants restes de vinification associés aux vestiges d’un puissant pressoir à levier à taissons enterrés. La conservation de nombreuses pièces de bois permet de documenter les fondations de cette structure datée de la fin du xiiie s. ou du début du xive s. Pour cette époque, plusieurs pressoirs appartenant à l’abbaye Saint-Pierre sont mentionnés dans les textes, mais tous sont situés aux portes de la ville. Le statut de l’ouvrage reste donc inconnu, même si ses dimensions suggèrent plutôt d’y voir un pressoir collectif. Cette découverte, rare pour cette période et ce contexte, invite aussi à réfléchir sur la chaîne opératoire et sur la topographie des lieux de production du vin.
The city of Moissac presents a rich archaeological underground due to high humidity, allowing a good preservation of organic remains, in particular wood and seeds. During excavation works in the city, significant evidence of winemaking have been discovered in association with remnants of a powerful lever winepress. The conservation of many pieces of wood makes it possible to document the foundations of this structure, dated by dendrochronology from the end of the 13th century or the beginning of the 14th century. For this period, several winepresses belonging to Saint-Pierre Abbey are mentioned by written sources, but all are located at the gates of the city. The status of the structure therefore remains unknown, even if its dimensions rather suggest a collective press. This discovery, which is rare for this period and this context also invites us to reflect on the operating chain and the topography of the places where the wine was produced. [Traduction de Candice Médigue]
Nature Plants, Jun 2019
Jazmín Ramos-Madrigal, Anne Kathrine Wiborg Runge, Laurent Bouby, Thierry Lacombe, José Alfredo S... more Jazmín Ramos-Madrigal, Anne Kathrine Wiborg Runge, Laurent Bouby, Thierry Lacombe, José Alfredo Samaniego Castruita, Anne-Françoise Adam-Blondon, Isabel Figueiral, Charlotte Hallavant, José M. Martínez-Zapater, Caroline Schaal, Reinhard Töpfer, Bent Petersen, Thomas Sicheritz-Pontén, Patrice This, Roberto Bacilieri, M. Thomas P. Gilbert & Nathan Wales
The Eurasian grapevine (Vitis vinifera) has long been important for wine production as well as being a food source. Despite being clonally propagated, modern cultivars exhibit great morphological and genetic diversity, with thousands of varieties described in historic and contemporaneous records. Through historical accounts, some varieties can be traced to the Middle Ages, but the genetic relationships between ancient and modern vines remain unknown. We present target-enriched genome-wide sequencing data from 28 archaeological grape seeds dating to the Iron Age, Roman era and medieval period. When compared with domesticated and wild accessions, we found that the archaeological samples were closely related to western European cultivars used for winemaking today. We identified seeds with identical genetic signatures present at different Roman sites, as well as seeds sharing parent–offspring relationships with varieties grown today. Furthermore, we discovered that one seed dated to ~1100 ce was a genetic match to ‘Savagnin Blanc’, providing evidence for 900 years of uninterrupted vegetative propagation.
Flaran 38, 2019
Ros J., Ruas M.-P., Hallavant C., 2019. « Gestion des déchets agro-pastoraux et domestiques en Fr... more Ros J., Ruas M.-P., Hallavant C., 2019. « Gestion des déchets agro-pastoraux et domestiques en France méditerranéenne médiévale : les dépôts archéobotaniques », In : Conesa M., Poirier N. (dirs.), Fumiers ! Ordures ! Gestion et usage des déchets dans les campagnes de l'Occident médiéval et moderne, Flaran 38, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, p. 169-185.
L'essor de l'archéologie préventive et une meilleure résolution dans la datation des séries typo-chronologiques permettent aujourd'hui, notamment en France méditerranéenne, de mieux caractériser les installations rurales médiévales. Ces nouvelles données ont favorisé la recherche sur les structures de peuplement en s'attachant à mettre en lumière les formes de l'habitat, leur évolution dans la durée, et, plus globalement, les dynamiques de la trame d'occupation des campagnes. À l'échelle des sites, une question récurrente demeure : celle des activités mises en oeuvre et des espaces de travail qui leur sont dédiés. Dans cet article, à la lumière de différents critères archéobotaniques et de travaux ethno-archéologiques et expérimentaux, nous comparons la composition des assemblages carpologiques de sites ruraux implantés sur le littoral méditerranéen occidental et les versants pyrénéens orientaux entre le V e et le XII e siècle. Le large éventail d'assemblages convoqués pour cette recherche a permis de mettre en évidence des productions et des modes de gestion des déchets générés par ces productions à l'échelle des sites. Sur l'ensemble du corpus, une différence nette peut être observée quant aux principales productions, celles de montagne étant fondée sur le seigle et celles des plaines sur le blé nu, l'orge et la vigne. Toutefois, les productions sont relativement homogènes entre la plaine du Roussillon et celle du Vidourle. On observe dans chaque site une économie du recyclage, avec des productions vraisemblablement locales dont les produits et sous-produits peuvent rapidement être remobilisés et intégrés dans différentes filières économiques (élevage, architecture, combustible). Si l'approche carpologique se heurte à des difficultés méthodologiques pour déterminer comment se constituent les mélanges végétaux et leur destination, cette comparaison localisée rend compte de tendances significatives pour caractériser les principaux types de déchets.
Damien MARTINEZ et Julien OLLIVIER avec la collaboration de François BLONDEL, Élodie FAURE, Charl... more Damien MARTINEZ et Julien OLLIVIER avec la collaboration de François BLONDEL, Élodie FAURE, Charlotte HALLAVANT et Samuel LONGEPIERRE _____________________________________ Des moulins hydrauliques en périphérie d'Augustonemetum/Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme (II e -III e s. ap. J.-C.) HYDRAULIC MILLS IN THE OUTS-KIRTS OF AUGUSTONEMETUM/ CLERMONT-FERRAND, PUY-DE-DÔME (2 D -3 RD CENTURIES AD) _______________________________________________________________________________________________________ Pour citer cet article, utiliser la référence électronique : D. Martinez et J. Ollivier -Des moulins hydrauliques en périphérie d'Augustonemetum/Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme (II e -III e s. ap. J.-C.), Revue Archéologique du Centre de la France [En ligne], Tome 57 | 2018, URL : https://journals.openedition.org/racf/2628 Revue Archéologique du Centre de la France, Tome 57, 2018.
Publications du Centre Jean Bérard (Collection du Centre Jean Bérard, 48), 2017
L’ouvrage rassemble seize contributions relatives à l’histoire ancienne et récente des agrumes. A... more L’ouvrage rassemble seize contributions relatives à l’histoire ancienne et récente des agrumes. Alors qu’ils représentent la première production fruitière à l’échelle mondiale, peu de travaux ont été menés sur leurs aires d’origine et leurs voies de diffusion, car très peu de vestiges organiques correspondant à des restes d’agrumes ont été découverts dans les sites archéologiques. Néanmoins, des témoins subsistent pour diverses périodes, sous la forme de pollens, semences, fragments d’écorce, occasionnellement bois et fruits entiers, dans les zones de primo-domestication, asiatiques, et dans les sites jalonnant les routes potentielles de dissémination de ces espèces vers la Méditerranée et l’Europe tempérée. Il en existe également des représentations iconographiques et des mentions textuelles. Les présentes contributions – rédigées par des spécialistes de génétique, taxinomie, morphométrie, archéobotanique, histoire, iconographie, lettres classiques, mais aussi des conservateurs de collections archéologiques et actuelles – présentent les dernières connaissances en matière de classification et de tentatives d’identification des restes anciens, ainsi que des synthèses qui mettent en valeur l’ensemble des témoins, ou certains indices particulièrement remarquables, de la diversité des agrumes en Chine et Inde, Israël, Égypte, Italie, Europe du Nord-Ouest. Les sources grecques, latines et médiévales sont également mises à contribution pour mieux appréhender les espèces reconnues, les modes de culture et de consommation, les usages et vertus attribués aux agrumes depuis leurs premières occurrences. Les conservatoires et grandes collections d’agrumes sont présentés du point de vue historique, et l’importance du rôle joué par ceux-ci dans la recherche génétique visant à améliorer les cultivars, la conservation de certaines variétés et l’information du public, est soulignée. Un éclairage sur la représentation symbolique des agrumes dans les arts, la littérature et la philosophie, complète ce tour d’horizon, qui vient combler un vide concernant des espèces particulièrement emblématiques de la Méditerranée.
Plantes, produits et pratiques : diffusion et adoption de la nouveauté dans les sociétés préindustrielles. Actes des Rencontres d'Archéobotanique 2010, Université Paul-Valéry-Montpellier (13-16 oct. 2010)
Résumé La fouille archéologique du coeur de l’ancien bourg médiéval de Laval (aujourd’hui place S... more Résumé
La fouille archéologique du coeur de l’ancien bourg médiéval de Laval (aujourd’hui place Saint-Tugal), dirigée en 2007 par les archéologues du Service Archéologique Municipal, a livré trois fosses-dépotoirs dont le fonctionnement est compris entre le XIIIe et le XVe siècle. Ces structures en creux présentaient un état de conservation exceptionnel en raison de la résurgence d’eau souterraine. Cet état a profité aux carpo-restes, particulièrement abondants (densité générale par litre d’environ 5000 restes) au sein desquels se distinguent les fruitiers qui rassemblent à eux seuls près de 99 % des vestiges. Les pollens ont également bénéficié de ce milieu de conservation et leur analyse a livré une palette taxinomique diversifiée où les herbacées y sont bien représentées. En France, le croisement de données carpologiques et archéopalynologiques dans l’étude de tels contextes médiévaux demeure à ce jour rare. En tenant compte des biais inhérents à chaque spécialité, cette approche interdisciplinaire tend à compenser les problèmes taphonomiques habituellement rencontrés. Les résultats, centrés sur les productions végétales consommées, la caractérisation de ce type de structure, leur mode de fonctionnement et le statut social des habitants, renseignent sur des activités peu accessibles par une simple approche archéologique (curages des structures, soucis hygiéniques) et informent sur la consommation de plantes peu documentées dans les écrits médiévaux.
Mots-clés : Fosses-dépotoirs, latrines, bas Moyen Âge, semences, pollens, alimentation végétale, taphonomie, Laval, Mayenne, France
Abstract
The archaeological excavation in the center of the medieval town of Laval (Saint-Tugal square currently), led by the archaeologists of the Municipal Archaeological Service in 2007, has delivered three rubbish pits which operated between the thirteenth and fifteenth century. These hollow structures were very well preserved due to the resurgence of the groundwater. These conditions allowed a good preservation of the carpo-remains, particularly abundant (about 5000 remains per liter), in which the fruit stand that bring alone almost 99 % remains. Pollen analysis has also showed a long and various list of taxa where grasses are widely present. In France, the confrontation between seeds and fruits remains and pollen preserved in a same medieval context is still scarce. Considering the limitations of the methods used, this interdisciplinary approach tends to restrict the lack of knowledge due to the current preservation issues. The results about the agricultural production consumed, the characterization of this kind of structures, their operation way, the inhabitants social status give interesting information about the plants consumption which are bad-researched by the archaeological excavations or in the medieval writings.
Key-words: Rubbish pits, latrines, Late Middle Ages, seeds, pollen, plant food, taphonomy, Laval, Mayenne, France
Resumen
La excavación arqueológica del centro del antiguo burgo medieval de Laval (hoy plaza Saint-Tugal), dirigida en 2007 por los arqueólogos del Servicio Arqueológico Municipal, ha documentado tres fosas-basurero en actividad entre los siglos XIII y XV.
Estas estructuras excavadas presentan un estado de conservación excepcional debido a la resurgencia de aguas subterráneas. Este fenómeno ha sido beneficioso para los carporrestos, especialmente abundantes (densidad general por litro aproximadamente de 5000 restos) y entre los que destacan los frutos, a ellos solos representando cerca del 99 % de los restos. Los pólenes también han beneficiado de este medio de conservación y su análisis ha proporcionado un conjunto taxonómico diversificado donde las herbáceas están bien representadas. En Francia, el uso conjunto de datos carpológicos y arqueo-palinológicos en el estudio de este tipo de contextos medievales resta actualmente raro. Teniendo en cuenta los limites inherentes a cada disciplina, este enfoque interdisciplinar tiende a compensar los problemas tafonómicos que se hallan habitualmente. Los resultados, centrados en los productos vegetales consumidos, la caracterización de este tipo de estructura, su modo de funcionamiento y el status social de los habitantes, informan sobre actividades poco accesibles a través de un simple análisis arqueológico (limpieza de las estructuras, preocupaciones higiénicas) e informan sobre el consumo de plantas poco documentadas en los textos medievales.
Palabras clave: Fosas-basurero, letrinas, baja Edad Media, semillas, pólenes, alimentación vegetal, tafonomía, Laval, Mayenne, Francia
"Plantes, produits végétaux et ravageurs", Actes des Xe Rencontres d'Archéobotanique (Les Eyzies-de-Tayac, 24-27 septembre 2014), textes réunis par M.-F. Dietsch-Sellami, Ch. Hallavant, L. Bouby et B. Pradat
Une vingtaine de blocs de semences de caméline (Camelina sativa) carbonisées et fortement agrégée... more Une vingtaine de blocs de semences de caméline (Camelina sativa) carbonisées et fortement agrégées entre elles ont été mis
au jour dans une fosse du site laténien “Le Noret” à Saint-Martin-d’Ary (Charente-Maritime). La densité de ces agrégats de
graines oléagineuses et leur faible épaisseur ont suggéré qu’il pouvait s’agir de résidus d’extraction d’huile. Afin de vérifier
cette hypothèse, des expérimentations portant sur différents processus d’extraction ont été menées. Elles se sont fondées
sur des documents ethnographiques et historiques décrivant les méthodes de production utilisées par des sociétés non
mécanisées, et leurs chaînes opératoires. Les tourteaux de graines issus de ces différentes expériences ont été carbonisés,
ainsi que de petits stocks de graines entières, afin de les comparer aux vestiges archéologiques et comprendre l’origine de
ces derniers. Les résultats des expérimentations révèlent que le broyage des graines de caméline favorise l’obtention d’huile
et apparaît comme un préalable probable à l’extraction dans des processus non mécanisés. Les agrégats de graines entières
de “Le Noret” résultent donc plus vraisemblablement d’un incendie de réserves alimentaires, hypothèse soutenue par les
observations faites au cours des essais de carbonisation.
Mots-clés : Camelina sativa, âge du Fer, extraction d’huile, expérimentation, ethnographie, France
Ce recueil d’articles fait suite aux 10èmes Rencontres d’Archéobotanique des Eyzies-de-Tayac (24-... more Ce recueil d’articles fait suite aux 10èmes Rencontres d’Archéobotanique des Eyzies-de-Tayac (24-27 septembre 2014). S’inscrivant dans une démarche pluridisciplinaire, novatrice sous bien des aspects, il s’articule autour de trois thématiques. La première illustre l’intérêt de croiser approches archéobotaniques et archéoentomologiques afin de traiter des questions d’ordre paléoagronomiques et paléoécologiques. Le deuxième thème porte sur l’apport de la carpologie à la compréhension des fonctions et des usages des structures archéologiques, ainsi que des activités menées sur les sites. Enfin, des exemples d’études de résidus de la transformation des végétaux sont examinés à la lumière de documents ethnographiques et historiques ou comparés aux résultats d’expérimentations. Ces douze contributions témoignent de la vivacité d’une discipline, aujourd’hui bien ancrée dans la démarche archéologique, et de son potentiel pour aborder l’économie végétale, les pratiques agraires et l’alimentation des populations passées.
This book assembles the contributions of the participants in the 10th Archaeobotany Meeting of Les Eyzies-de-Tayac (24-27 September 2014). These generally multidisciplinary papers, innovative in many ways, are organized around three topics. The first illustrates the benefits of combining the archaeobotanical and archaeoentomological approaches to address issues related to palaeoethnobotany and palaeoecology. The second topic focuses on the contribution of carpology to the understanding of the functions and uses of archaeological structures, as well as of the activities carried out in the sites. In the last part, residues from the processing of botanical products are analyzed taking into account ethnographic and historical sources or are compared to the results of experimental work. These twelve contributions reflect the liveliness of a discipline, which is now well established in the archaeological approach, and its potential to address issues related to plant resources, cultivation practices and subsistence of past populations.
Pied de tomate, ses fruits et ses graines par Mattioli (édition allemande et en couleur des Com... more Pied de tomate, ses fruits et ses graines par Mattioli (édition allemande et en couleur des Commentaires sur Dioscorides de 1590) La tomate est arrivée en Europe via l'Espagne (Séville) et ses possessions portuaires (Naples, Gênes) après la conquête du Mexique (siège de Tenochtitlán par Cortés en 1521).
Auteurs : Bouby L., Cabanis M., Daoulas G., Durand F., Evin A., Figueiral I., Flottes L., Hallava... more Auteurs : Bouby L., Cabanis M., Daoulas G., Durand F., Evin A., Figueiral I., Flottes L., Hallavant C., Jeanty A., Marinval P., Martin L., Pinaud R., Ros J., Rovira N.
Résumé : L’âge du Bronze et le Premier âge du Fer représentent une période de grands changements dans les corpus de plantes cultivées, avec l’arrivée et l’essor de diverses espèces, en particulier l’épeautre (Triticum spelta) et les millets, millet commun (Panicum miliaceum) et millet d’Italie (Setaria italica). L’adoption de ces nouvelles cultures est souvent considérée comme partie prenante d’une véritable mutation des systèmes agraires, ces derniers s’orientant vers une diversification des productions en même temps que des pratiques agraires. Cette diversité autoriserait une meilleure répartition des cultures dans le terroir, des travaux dans le temps et, en fractionnant les dangers de mauvaises récoltes sur une variété de plantes aux cycles, exigences et sensibilités variés, conférerait aux agrosystèmes une plus grande résilience face aux risques sociaux et environnementaux.
Cependant peu de travaux se sont attachés à évaluer cette diversité. Notre objectif dans cette communication est, d’une part de dresser l’inventaire quantifié des plantes cultivées et des adventices des cultures attestées par la carpologie dans les sites du Sud-Est de la France au long de l’âge du Bronze et du Premier âge du Fer, d’analyser les caractéristiques écologiques de ces adventices et leurs implications en termes de pratiques agricoles, d’autre part d’estimer, à partir du calcul d’indices quantitatifs, les variations dans la diversité des plantes cultivées et des adventices.
Cette nouvelle étude collective s’inscrit à la suite de l’inventaire dressé à l’échelle nationale à la faveur de l’enquête nationale conduite par l’Inrap dans les années 2000 sur L’habitat et l’occupation des sols à l’âge du Bronze et au début de l’âge du Fer et en relation avec le programme de recherche en cours DEMETER : Huit millénaires de changements chez les plantes et les animaux domestiques : comprendre l'adaptation locale face aux fluctuations socio-économiques et climatiques (ERC Starting Grant). L’enquête Inrap avait permis de recenser environ 80 sites dans le Sud-Est de la France, correspondant à une centaine de phases d’occupation. La présente étude se fondera sur cet inventaire, qui sera non seulement actualisé et complété, mais l’approche analytique sera totalement renouvelée pour une plus grande résolution, avec une quantification des données à l’échelle de l’Unité Stratigraphique et non plus seulement à l’échelle du site. Ceci permettra de beaucoup mieux prendre en compte la diversité des pratiques et des ressources utilisées et leurs variations à l’échelle du site comme au niveau de la région.
Authors: Bouby L., Cabanis M., Daoulas G., Durand F., Evin A., Figueiral I., Flottes L., Garcia F... more Authors: Bouby L., Cabanis M., Daoulas G., Durand F., Evin A., Figueiral I., Flottes L., Garcia F., Hallavant C., Jeanty A., Marinval P., Martin L., Pinaud R., Ros J., Rovira N.
Abstract:
The Bronze and First Iron Ages represent a period of great change in the diversity of cultivated plants, with the arrival and spread of various species, in particular hulled barley (Hordeum vulgare var. vulgare), spelt (Triticum spelta) and millets (Panicum miliaceum, Setaria italica). The adoption of these new crops is often considered as part of a real mutation of agrarian systems, towards a diversification of productions an agrarian practices. This diversity is thought to allow a better distribution of cultivated plots in the land, of workload over the year and, by spreading the risks of crop failure over a variety of plants, would give agrosystems greater resilience to social and environmental threats.
However, this alleged increase in crop and weed diversity has yet to be thoroughly assessed and described in South-Eastern France. Our objective is, on the one hand, to build up a detailed dataset of archaeobotanical data in South-Eastern France throughout the Bronze Age and the First Iron Age, to analyse the ecological characteristics of these weeds and their implications in terms of agricultural practices, and, on the other hand, to investigate the variations in the diversity of cultivated plants and weeds according to time, space and site contexts.
This study is part of the ongoing research programme DEMETER (ERC Starting Grant; PI A. Evin). It will build on and extend a previous database of 80 sites (100 site phases) (Bouby et al. 2017) which will be analysed in much greater details.
Bouby L. et al. (2017). Ressources et économie agricole en France à l’âge du Bronze et au Premier âge du Fer : les données carpologiques. In: L’habitat et l’occupation des sols à l’âge du Bronze et au début du Premier âge du Fer. Paris, Inrap/CNRS : 299-326.
Hadès sera présent lors de ces Rencontres pour présenter : - le 13-10 : Hallavant C., Faure E., ... more Hadès sera présent lors de ces Rencontres pour présenter :
- le 13-10 : Hallavant C., Faure E., Carme R., "Combustible et artisanat potier : les apports de la fouille du site « Verchamp-Eurêka » à Castelnau-le-Lez (34) (VIIIe-XIIIe siècles)"
- 14-10 : Hallavant C. avec la collaboration de Sauvaitre N., "Première mention carpologique française de la tomate (Lycopersicon esculentum Mill.). Fouille « Espace Saint-Michel », Bordeaux (33)"
Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs, nouvelles approches, Auditorium ... more Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs, nouvelles approches, Auditorium de la Bibliothèque Humaniste, Sélestat (67600) les 28 et 29 novembre 2019
Colloque international du laboratoire TRACES : Produire le vin dans la ville. Le raisin et ses tr... more Colloque international du laboratoire TRACES : Produire le vin dans la ville. Le raisin et ses transformations au Moyen Âge et à l’Époque moderne.
Organisation scientifique : Guilhem Ferrand (Université de Toulouse, Framespa – Terrae) & Bastien Lefebvre (Université de Toulouse, Traces – Terrae)
Maison de la Recherche UT2J, salle D29.
Le colloque a pour objectif d'interroger les liens unissant le vin et la ville en axant l'attention sur la culture matérielle et la réalité pratique de la production du vin en ville, au Moyen Âge comme à l'Époque moderne, dans l'Europe occidentale actuelle. Il propose une réflexion organisée autour de deux grandes questions : que fait-on avec le raisin, d'une part ? quels sont les lieux de production du vin, d'autre part ?
Colloque international du laboratoire TRACES : Produire le vin dans la ville. Le raisin et ses tr... more Colloque international du laboratoire TRACES : Produire le vin dans la ville. Le raisin et ses transformations au Moyen Âge et à l’Époque moderne.
Organisation scientifique : Guilhem Ferrand (Université de Toulouse, Framespa – Terrae) & Bastien Lefebvre (Université de Toulouse, Traces – Terrae)
Maison de la Recherche UT2J, salle D29.
Le colloque a pour objectif d'interroger les liens unissant le vin et la ville en axant l'attention sur la culture matérielle et la réalité pratique de la production du vin en ville, au Moyen Âge comme à l'Époque moderne, dans l'Europe occidentale actuelle. Il propose une réflexion organisée autour de deux grandes questions : que fait-on avec le raisin, d'une part ? quels sont les lieux de production du vin, d'autre part ?
Les assemblages archéobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livrés... more Les assemblages archéobotaniques, notamment de graines, de pailles et de restes de fruits, livrés par les structures des installations rurales - silos désaffectés, fosses, sols de stabulation ou d’habitat, fours ou foyers - correspondent souvent à des éléments issus des activités domestiques, agricoles et artisanales. Découverts fréquemment à l’état carbonisé, ces produits, leurs dérivés et les résidus de leur emploi peuvent avoir été réunis à l’occasion d’un recyclage, notamment pour être utilisés in fine comme combustibles. L’identification de ces éléments en tant que déchets primaires ou secondaires d’une activité (restes de combustibles, résidus de repas, de fourrage ou de litière) est une première étape incontournable pour espérer préciser les itinéraires et les opérations techniques qui les ont générés jusqu’à leur enfouissement. Cependant, en raison de leurs composants végétaux similaires, les dépôts archéobotaniques ne sont pas toujours éloquents pour distinguer des résidus fourragers de ceux de litières ou issus d’autres emplois (toiture végétale effondrée, pailles stockées). Plusieurs critères entrent en compte pour les décrire et tenter de les caractériser : densité de carporestes, diversité taxinomique, état de maturité des semences, état physique des composants (fragmentés / entiers), association de types de restes, traits écologiques des espèces réunies, présence de déjections, contextes de découverte. Ils sont complétés par la comparaison de l’assemblage étudié avec des assemblages carpologiques actuels ou archéologiques, référentiels dont la nature et le rôle sont bien identifiés.
A travers les exemples de sites ruraux médiévaux implantés sur le littoral méditerranéen occidental (Roussillon, plaine de l’Hérault), la Corse et les versants pyrénéens orientaux (Corbières, Pays de Sault, Cerdagne), nous discuterons de la nature de différents dépôts carpologiques carbonisés. Leur composition végétale révèle un mélange apparemment répétitif et hétéroclite de déchets domestiques (restes alimentaires de céréales et de légumineuses) et de produits agricoles et dérivés qui semblent avoir été destinés aux animaux d’élevage sous forme de fourrage ou de litière : grains de céréales et de légumineuses, constituants céréaliers de nettoyage de récoltes, résidus vitivinicoles, semences de plantes d’espaces pâturés et/ou fauchés et de zones humides. L’examen comparé de certains contenus de fosses permet ainsi de discuter de l’origine mixte et du mode de gestion de ces déchets agro-pastoraux.
Cet ouvrage réunissant les contributions d'une quinzaine de chercheurs présente les principaux ré... more Cet ouvrage réunissant les contributions d'une quinzaine de chercheurs présente les principaux résultats d'une fouille archéologique préventive réalisée en 2012, à l'angle des rues Docteur Gautrez et Fontgiève, au nord-ouest du centre historique de Clermont-Ferrand. Les vestiges qui ont pu être étudiés illustrent l'évolution d'un quartier de périphérie urbaine sur le temps long, entre le Haut-Empire et la fi n du Moyen Âge. Pour la période romaine, les constructions les plus marquantes correspondent à un moulin hydraulique aménagé sur la berge d'un chenal, à un bassin monumental circulaire, ou encore à un édifi ce bâti au-dessus d'un captage de source. L'humidité du milieu et la conservation d'une quantité importante de bois gorgés d'eau rendent ces découvertes d'autant plus exceptionnelles qu'elles permettent, d'une part, d'affi ner les chronologies et, d'autre part, d'approcher des pans de l'architecture, de l'artisanat et de la vie quotidienne bien souvent inaccessibles. Au-delà, pour cette période, c'est le rythme d'occupation du site qui doit retenir l'attention, dans la mesure où il refl ète concrètement les phases de développement et de repli de la capitale de cité, Augustonemetum. L'Antiquité tardive et le haut Moyen Âge sont pauvres en vestiges matériels, comme souvent dans ce type de contexte urbain, mais, pour autant, ces deux périodes ont pu être appréhendées par le biais des sources textuelles et par les données paléoenvironnementales. Celles-ci ont d'ailleurs été d'un apport crucial à la compréhension générale du site, toute période confondue, tant pour l'appréciation des structures que pour celle de l'environnement. La fi n du Moyen Âge marque de son côté un nouvel essor de la ville, illustré par la constitution progressive, à partir de la fi n du XIII e siècle, d'un quartier de faubourg. Si les vestiges de cette période sont moins spectaculaires que ceux du Haut-Empire, ils n'en demeurent pas moins exceptionnels puisqu'ils offrent une vision, là aussi rarement documentée par l'archéologie, de l'évolution d'une occupation médiévale urbaine extra muros. Cette monographie, constituant le premier ouvrage de synthèse archéologique sur un quartier ancien de Clermont-Ferrand, s'inscrit dans la liste des nombreuses fouilles préventives réalisées en centre-ville depuis 2010. Elle marque, espérons-le, le point de départ d'une série de volumes qui contribuera à restituer l'histoire du chef-lieu arverne.
De recentes syntheses archeobotaniques ont mis en evidence le role pregnant de la vigne au cours ... more De recentes syntheses archeobotaniques ont mis en evidence le role pregnant de la vigne au cours des periodes historiques en France meridionale rurale, la placant, au cote du ble nu et de l'orge, parmi les plantes les plus couramment consommees/exploitees. En ville, les productions vitivinicoles auraient egalement joue un role important, connaissant un essor particulier au cours de la croissance urbaine du Moyen Âge central. Si ce phenomene est documente par les sources textuelles, il a rarement ete questionne au moyen des vestiges archeobotaniques, la rarete des operations menees en contexte urbain etant longtemps prejudiciable a l’elaboration d’un corpus significatif de donnees. La multiplication des operations preventives en contexte urbain au cours des dernieres annees permet de proposer aujourd’hui un premier bilan sur l'exploitation de la vigne dans certaines agglomerations urbaines de France meridionale (Perpignan, Beziers, Montpellier, Toulouse, Istres, Saint-Remy) e...