Julien Zanetta | Università Ca' Foscari Venezia (original) (raw)

Books by Julien Zanetta

Le Bord de l'Eau / coll. "Études de style", 2023

En date du 5 août 1854, Eugène Delacroix relate dans les pages de son journal une expérience d’ém... more En date du 5 août 1854, Eugène Delacroix relate dans les pages de son journal une expérience d’émerveillement : « L’homme, a-t-on dit, est un petit monde. Non seulement il est dans son unité un tout complet, avec un ensemble de lois conformes à celles du grand tout, mais une partie même d’un objet est une espèce d’unité complète ; ainsi une branche détachée d’un arbre présente les conditions de l’arbre tout entier. » Telle est cette épiphanie qui lui fait brusquement découvrir tout un système d’enveloppements, de croissance et de reproduction. Delacroix note l’analogie d’une plume alerte et méditative ; il la confronte à ses observations et à ses ébauches. Il remarque ce que la géométrie nomme l’homothétie de certaines figures : la forme demeure la même quelle que soit l’échelle, car ses proportions, les écarts entre ses différents points, sont identiques. Vaguelettes, mottes de terre, plumes, branches ou fourmilières rejoignent sa rêverie et constituent autant de fragments de la nature qui se révèlent à mesure qu’il les observe de véritables énigmes. Mais il continue de s’interroger sur l’existence d’un principe général qui les unirait : « Pourquoi ici cette force inconnue s’applique-t-elle à répéter sur le sable de la mer, cette forme qu’elle dessine sur le dos des tigres ? Pourquoi ici des rapports si frappants ; pourquoi ailleurs tant de différence entre des objets qu’elle a rapprochés par d’autres points ? » Avec le peintre, le spectateur perd pied, un vertige le saisit. Cette étude se propose de rendre compte de ce vertige et d’en mesurer l’étonnante descendance, d’Edgar Degas à Benoît Mandelbrot, en passant par les « sciences diagonales » chères à Roger Caillois.

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Rue d'Ulm / coll. "Æsthetica", 2022

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Droz / coll. "Histoire des idées et critique littéraire", 2020

Un soir de décembre, un homme penché sur ses livres se voit dérangé par un bruit à sa fenêtre, qu... more Un soir de décembre, un homme penché sur ses livres se voit dérangé par un bruit à sa fenêtre, qu’il ouvre. Entre alors un étrange oiseau qui répond d’une parole à ses questions : Nevermore, jamais plus. Telle est, en peu de mots, la trame du Corbeau, poème d’Edgar Allan Poe dont le succès fut tel qu’on le traduisit en français pas moins de seize fois entre 1853 et 1889. Ce sont ces seize versions que cette édition rassemble. On en connaît certainement les plus célèbres – celles de Baudelaire et de Mallarmé –, mais les autres ? L’histoire de la traduction de ce poème suit, s’ajuste et se conforme à l’histoire du vers : entre l’invention du vers libre et les développements nouveaux d’une prose poétique tenant ensemble le lyrique et le prosaïque, ce demi-siècle est témoin de bouleversements formels inédits dont ces diverses versions portent la trace.

https://www.droz.org/france/fr/7247-9782600060318.html#/support-livre_broch%C3%A9_+_pdf

Compte rendu par John E. Jackson (Le Temps):
https://www.letemps.ch/culture/corbeau-dedgar-poe-une-machination-poetique

Compte rendu par Ida Merello (Studi francesi):
https://journals.openedition.org/studifrancesi/44078

Compte rendu par Rebecca Pekron (French Studies):
https://academic.oup.com/fs/article/75/3/406/6356262

Compte rendu par Virginie Duzer (H-France):
https://h-france.net/vol21reviews/vol21no204PouzetDuzer.pdf

Compte rendu par George Poe (The Edgar Allan Poe Review):
https://muse.jhu.edu/article/839755

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Hermann, 2019

Le genre de la vie d’artiste connaît au xixe siècle un succès sans précédent. La vie et l’œuvre n... more Le genre de la vie d’artiste connaît au xixe siècle un succès sans précédent. La vie et l’œuvre ne pouvaient alors être séparées : les œuvres étaient le produit nécessaire d’un individu aux agissements répertoriés, racontés, parfois romancés. À partir de 1850, la biographie va se consacrer au vrai et viser exclusivement à l’authenticité. Elle gagne en profondeur et en précision lorsque le biographe connaît l’objet de sa biographie, et que l’écrivain peut observer le peintre « d’après nature ». Cette étude se propose ainsi de retracer, grâce à six témoins fondamentaux (Baudelaire, Barbey d’Aurevilly, Silvestre, les frères Goncourt et Valéry), les métamorphoses d’un genre protéiforme à l’histoire mouvementée.

http://www.editions-hermann.fr/5552-d-apres-nature.html

Compte rendu par Bénédicte Jarrasse:
https://www.fabula.org/revue/document12869.php

Compte rendu par Emmanuel Boldrini:
https://www.revue-textimage.com/dossiers/actualite/Comptes-rendus/textimage_CR_Boldrini-Zanetta.pdf

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Classiques Garnier / coll. "Baudelaire", 2019

Partagée, singulière, profonde, répétitive, créative, la mémoire que Baudelaire définit dans ses ... more Partagée, singulière, profonde, répétitive, créative, la mémoire que Baudelaire définit dans ses écrits esthétiques est à géométrie variable. Un seul terme embrasse, en effet, des opérations aussi différentes que l’apparition passive du souvenir, sa recherche active, la mémorisation, la remémoration ou encore le souvenir réélaboré par l’imagination. Mais toutes sont essentielles au « culte des images » la « grande », « unique », « primitive passion » du poète des Fleurs du Mal. Et s’il fallait trouver une figure à qui ce culte serait dédié, nul doute que l’honneur reviendrait à Mnémosyne, mère des Muses.

CR par Laëtitia Bertrand:
https://www.revue-textimage.com/dossiers/actualite/Comptes-rendus/textimage_CR_Bertrand-Zanetta.pdf

CR par Ida Merello:
https://journals.openedition.org/studifrancesi/23164

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Translation and annotated edition by Julien Zanetta

Paris, Sorbonne Université Presses, 2019

Peu connu en France, William Hazlitt est l’un des plus importants essayistes en langue anglaise... more Peu connu en France, William Hazlitt est l’un des plus importants
essayistes en langue anglaise. Tour à tour familier, philosophe, rieur,
grave ou nostalgique, le ton de Hazlitt varie constamment. L’acuité de
son propos, sa culture philosophique, sa passion pour la peinture, ses
réflexions sur l’humour et le spirituel font de lui un témoin
fondamental du début du XIXe siècle. Dans ce recueil, les lecteurs
trouveront dix-huit essais sur des questions aussi diverses que la
valeur esthétique des marbres d’Elgin, qui venaient d'être rapportés de
Grèce, sur les drames shakespeariens ou sur les grands poètes de son
époque, Wordsworth et Coleridge.

Recensions par:
Pascal Engel: https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/08/27/esprit-william-hazlitt/
John E. Jackson: https://www.letemps.ch/culture/william-hazlitt-un-grand-esthete-sorti-loubli

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Edited Books by Julien Zanetta

Lars Sætre, Patrizia Lombardo et Julien Zanetta (dir.), Århus University Press.

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Journal Issues by Julien Zanetta

Critique, 2018

« Haute fidélité » est un clin d’œil au mélomane et au pianiste qu’est Jean Starobinski. Mais sur... more « Haute fidélité » est un clin d’œil au mélomane et au pianiste qu’est Jean Starobinski. Mais surtout un hommage aux qualités qui font de lui l’un des critiques les plus lus, les plus discutés, glosés, réinterprétés de ce temps. Car il n’y a pas seulement une « manière » Starobinski, coulée dans l’écriture fluide et rigoureuse dont ses lecteurs connaissent le charme. Il y a aussi une méthode Starobinski et, si discret soit-il, un discours de cette méthode. Derrière cette œuvre critique, quelle herméneutique ? Et quelle épistémologie au fondement de cette herméneutique ? Telles sont les questions soulevées dans les sept essais ici rassemblés, issus d’une journée organisée à la New York University par Denis Hollier et Julien Zanetta.

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Articles by Julien Zanetta

Cahiers Jules & Edmond de Goncourt, 2019

Mode et peinture, dans l’œuvre des Goncourt, sont unis par un rapport singulier. Cet article se p... more Mode et peinture, dans l’œuvre des Goncourt, sont unis par un rapport singulier. Cet article se propose d’analyser le rôle des Goncourt comme arbitres établissant la valeur et le cours du beau, leurs goûts et dégoûts, la manière dont ils conçoivent, plus généralement, le phénomène de la mode tel qu’il est représenté par les peintres. On commencera par parler de la peinture de la mode, et l’on mettra en parallèle certaines thèses des Goncourt et du Peintre de la vie moderne de Baudelaire. Il sera ensuite question des peintres à la mode, et l’on verra comment les Goncourt approuvent ou refusent certaines modes qui naissent au fil du siècle, selon que celles-ci sont institutionnellement imposées ou subjectivement embrassées.

https://journals.openedition.org/cejdg/1012

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Revue italienne d'études françaises, 2022

Il est arrivé à Baudelaire, dans sa critique d’art, d’employer une caractéristique picturale qui ... more Il est arrivé à Baudelaire, dans sa critique d’art, d’employer une caractéristique picturale qui détermine un usage gênant que le peintre fait de la couleur et que le langage de l’art nomme « papillotage ». De 1845 à 1862, la signification du terme « papillotage » ne varie pas ou peu, mais il est permis, si l’on considère les objets qu’il définit négativement, d’en estimer la portée historique, et de comprendre ses liens avec la notion d’illusion.

In his art criticism, Baudelaire sometimes used a pictorial characteristic that determines an awkward use of colour by the painter and that the language of art calls papillotage. From 1845 to 1862, the meaning of the term papillotage did not very much, but it is possible, if we consider the objects it defines negatively, to estimate its historical significance, and to understand its links with the notion of illusion.

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Baudelaire. Due secoli di creazione, 2021

This article discusses the ways in which Auguste Rodin came to associate the poetical universes o... more This article discusses the ways in which Auguste Rodin came to associate the poetical universes of the Divine Comedy and Les Fleurs du Mal. It concentrates par- ticularly on the original edition that the bibliophile Paul Gallimard commissioned to Rodin, the different drawing techniques Rodin used, and the ways in which he drew on former sculptures for his monumental and unfinished Gates of Hell. It goes on to examine several drawings – Une charogne, La Béatrice and Les Bijoux – that embody a peculiar link to Baudelaire's poetry.

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Nouvelle Revue d'Esthétique, 2021

Au tournant du XIXe siècle, plusieurs théories des couleurs voient le jour. Elles partent du prin... more Au tournant du XIXe siècle, plusieurs théories des couleurs voient le jour. Elles partent du principe que l’appréciation des phénomènes colorés dépend en grande partie de la physiologie de l’œil et de la complémentarité des couleurs. Ces théories trouvent une résonance considérable dans le champ artistique français à partir des années 1830. Il s’agit plus spécifiquement d’interroger les modes d’intégration d’une optique des couleurs dans la critique d’art. Après un bref aperçu de quelques approches physiologiques des couleurs aux XVIIIe et XIXe siècles, nous nous arrêtons sur des textes de Théophile Thoré, de Théophile Gautier et de Charles Baudelaire ; trois critiques qui nous permettront de cerner les enjeux épistémologiques qui se cachent sous le jugement esthétique.

Of Colour and Critics

At the turn of the 19th century, several theories about the nature of colour emerged. They start from the principle that the appreciation of colour phenomena depends largely on the physiology of the eye and the complementarity of colours. These theories found considerable resonance in the French artistic field from the 1830s onwards. More specifically, we wish to question the ways in which colour optics are integrated into art criticism. After a brief overview of some physiological approaches to colour in the 18th and 19th centuries, we look at texts by Théophile Thoré, Théophile Gautier and Charles Baudelaire; three types of criticism that enable us to identify the epistemological issues that lie beneath the aesthetic judgement.

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Critique, 2021

L’ attachement de Michel Deguy pour Baudelaire est infaillible. À travers les années, le ... more L’ attachement de Michel Deguy pour Baudelaire est infaillible. À travers les années, le poète des Fleurs du mallui fut un appui, une relance, une espèce de totem auquel il ne cessa de revenir. Basse continue de sa production poé-tique, Baudelaire est un point fixe pour Deguy: il lui consacre de nombreux articles, importants ou incidents, relatifs à des problèmes techniques ou philosophiques, mais le livre les rassemblant tous se fit attendre. Plutôt que de réunir en une somme les différents moments de cette fréquentation au long cours, Deguy préféra condenser en un bref et dense ouvrage l’essentiel de sa réflexion afin de comprendre le rôle et l’im-portance de Baudelaire « aujourd’hui». La Pietà Baudelaire parut en 2012. Le défi était à la mesure du sentiment d’af-finité : il s’agissait, pour Deguy, de « découvrir “l’admirable faculté de poésie” » qui douait Baudelaire « de sa “netteté d’idées” et de sa “puissance d’espérance” » (p. 7-8). Un motif emprunté à l’histoire de l’art servit d’accolade à cet ensemble : celui de la pietà, scène de tristesse succédant immédiate-ment à la déposition. De fait, le recueil se laisse lire comme une leçon de ténèbres, dont on éteindrait un après l’autre les chapitres comme autant de bougies d’une liturgie agnostique.

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Landscapes of Realism: Rethinking Literary Realism in a Comparative Perspective, 2021

In 1855, Gustave Courbet’s “Pavillon du réalisme” excited indignation. A close scrutiny of the re... more In 1855, Gustave Courbet’s “Pavillon du réalisme” excited indignation. A close scrutiny of the reactions of four prominent critics of the time – Théophile Silvestre, Charles Baudelaire, and the Goncourt brothers – sheds new light on the nature of the debate and the underlying aesthetic theories behind these divided responses. All of them participated in defining the painter of Ornans as the spearhead of a new current in painting that negated the imagination, as they claimed. Analyzing their arguments leads me to retrace the lexical misunderstanding at the heart of the debate about French realism, marked by unsteady definitions and violent partisanship. According to Baudelaire and Silvestre, realism is flawed in its very definition. For the Goncourt brothers, realism, if based on Courbet’s pictorial model, is a burden for the new literary style they wished to promote. The French debate of the 1850/1860s about Courbet’s pictorial realism illustrates the dialogue between literature and art in the mid-nineteenth century and the problems involved in operating with partisan concepts of the time, such as ‘romanticism’ and ‘realism.’

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La Morale en action, 2021

Dans ses écrits esthétiques aussi bien que dans sa critique littéraire ou dans ses poèmes en pros... more Dans ses écrits esthétiques aussi bien que dans sa critique littéraire ou dans ses poèmes en prose, Baudelaire a fréquemment recours aux proverbes. À suivre ses commentaires, pas de distance, pas de supériorité immédiate : au raisonnement anonyme, il veut opposer un raisonnement personnel, strictement contraire, aussi clair que subversif. Si l’on parvient à gagner contre un proverbe, on gagne contre toute une société. Mais comme souvent chez Baudelaire, l’objet de la haine est aussi, fatalement, objet de fascination dont il pourra tirer profit d’étrange manière. On essaiera de le montrer exemples à l’appui, en ouvrant un dossier américano-britannique, réunissant Edgar Poe et Thomas de Quincey, en tant qu’ils sont, l’un comme l’autre, des postulations exemplaires de Baudelaire.

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L'Histoire de l'art et ses concepts – Autour de Heinrich Wölfflin, 2020

Les Principes fondamentaux de l’histoire de l’art de Wölfflin ont été traduit en français pour la... more Les Principes fondamentaux de l’histoire de l’art de Wölfflin ont été traduit en français pour la première fois en 1952 par Claire et Marcel Raymond. Cette traduction occasionna, dans le champ des études littéraires, des travaux importants, particulièrement autour des notions de classique et de baroque – on pense notamment aux livres de Jean Rousset ou de Marcel Raymond lui-même, tous deux affiliés à ce que l’on a coutume de nommer l’ « École de Genève ». L’un et l’autre, à leur manière, tentèrent d’accommoder les catégories de Wölfflin à la littérature : plus qu’un outil propre à délimiter des périodes, les Principes se révélèrent efficaces pour décrire la forme même des textes et préciser des traits stylistiques distinctifs, par exemple, d’un certain baroque français. Mais une telle application peut-elle se faire sans heurts ? N’y a-t-il pas lieu de craindre que le critique, saisi par le démon de l’analogie, fasse « dériver », pour reprendre le mot de Raymond, cette tentative et fausse la justesse de concepts initialement réservés aux arts visuels ?

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Abécédaire en valise. Hommage à Dario Gamboni, 2020

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L’Œil du XIXe siècle, 2020

Pour les couleurs, on évoque volontiers, en part positive, un concert, une symphonie, une harmoni... more Pour les couleurs, on évoque volontiers, en part positive, un concert, une symphonie, une harmonie que l'œil goûte à la manière d'une oreille heureuse. L'œil est conçu, au XIXe siècle particulièrement, comme une instance transformative qui d'une donnée visuelle peut entendre un son, ou du sentiment d'un son peut voir des couleurs.

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Bulletin du Cercle d'études internationales Jean Starobinski, 2020

Parmi les différents concepts marquants forgés par Jean Starobinski, il en est un, discret, qui p... more Parmi les différents concepts marquants forgés par Jean Starobinski, il en est un, discret, qui passerait presque inaperçu s’il n’était souvent cité sans autre forme d’explication. Nous connaissons les expressions remarquables qui lui ont brûlé la priorité et ont intégré notre lexique critique : le « décalage fécond », la « distance de loge », le surplomb et la fascination, qui tressent le faisceau de « relations » et relancent à chaque fois le long parcours de l’herméneute en son cercle. Mais qu’en est-il du « répondant allégorique » ?

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Le Bord de l'Eau / coll. "Études de style", 2023

En date du 5 août 1854, Eugène Delacroix relate dans les pages de son journal une expérience d’ém... more En date du 5 août 1854, Eugène Delacroix relate dans les pages de son journal une expérience d’émerveillement : « L’homme, a-t-on dit, est un petit monde. Non seulement il est dans son unité un tout complet, avec un ensemble de lois conformes à celles du grand tout, mais une partie même d’un objet est une espèce d’unité complète ; ainsi une branche détachée d’un arbre présente les conditions de l’arbre tout entier. » Telle est cette épiphanie qui lui fait brusquement découvrir tout un système d’enveloppements, de croissance et de reproduction. Delacroix note l’analogie d’une plume alerte et méditative ; il la confronte à ses observations et à ses ébauches. Il remarque ce que la géométrie nomme l’homothétie de certaines figures : la forme demeure la même quelle que soit l’échelle, car ses proportions, les écarts entre ses différents points, sont identiques. Vaguelettes, mottes de terre, plumes, branches ou fourmilières rejoignent sa rêverie et constituent autant de fragments de la nature qui se révèlent à mesure qu’il les observe de véritables énigmes. Mais il continue de s’interroger sur l’existence d’un principe général qui les unirait : « Pourquoi ici cette force inconnue s’applique-t-elle à répéter sur le sable de la mer, cette forme qu’elle dessine sur le dos des tigres ? Pourquoi ici des rapports si frappants ; pourquoi ailleurs tant de différence entre des objets qu’elle a rapprochés par d’autres points ? » Avec le peintre, le spectateur perd pied, un vertige le saisit. Cette étude se propose de rendre compte de ce vertige et d’en mesurer l’étonnante descendance, d’Edgar Degas à Benoît Mandelbrot, en passant par les « sciences diagonales » chères à Roger Caillois.

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Rue d'Ulm / coll. "Æsthetica", 2022

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Droz / coll. "Histoire des idées et critique littéraire", 2020

Un soir de décembre, un homme penché sur ses livres se voit dérangé par un bruit à sa fenêtre, qu... more Un soir de décembre, un homme penché sur ses livres se voit dérangé par un bruit à sa fenêtre, qu’il ouvre. Entre alors un étrange oiseau qui répond d’une parole à ses questions : Nevermore, jamais plus. Telle est, en peu de mots, la trame du Corbeau, poème d’Edgar Allan Poe dont le succès fut tel qu’on le traduisit en français pas moins de seize fois entre 1853 et 1889. Ce sont ces seize versions que cette édition rassemble. On en connaît certainement les plus célèbres – celles de Baudelaire et de Mallarmé –, mais les autres ? L’histoire de la traduction de ce poème suit, s’ajuste et se conforme à l’histoire du vers : entre l’invention du vers libre et les développements nouveaux d’une prose poétique tenant ensemble le lyrique et le prosaïque, ce demi-siècle est témoin de bouleversements formels inédits dont ces diverses versions portent la trace.

https://www.droz.org/france/fr/7247-9782600060318.html#/support-livre_broch%C3%A9_+_pdf

Compte rendu par John E. Jackson (Le Temps):
https://www.letemps.ch/culture/corbeau-dedgar-poe-une-machination-poetique

Compte rendu par Ida Merello (Studi francesi):
https://journals.openedition.org/studifrancesi/44078

Compte rendu par Rebecca Pekron (French Studies):
https://academic.oup.com/fs/article/75/3/406/6356262

Compte rendu par Virginie Duzer (H-France):
https://h-france.net/vol21reviews/vol21no204PouzetDuzer.pdf

Compte rendu par George Poe (The Edgar Allan Poe Review):
https://muse.jhu.edu/article/839755

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Hermann, 2019

Le genre de la vie d’artiste connaît au xixe siècle un succès sans précédent. La vie et l’œuvre n... more Le genre de la vie d’artiste connaît au xixe siècle un succès sans précédent. La vie et l’œuvre ne pouvaient alors être séparées : les œuvres étaient le produit nécessaire d’un individu aux agissements répertoriés, racontés, parfois romancés. À partir de 1850, la biographie va se consacrer au vrai et viser exclusivement à l’authenticité. Elle gagne en profondeur et en précision lorsque le biographe connaît l’objet de sa biographie, et que l’écrivain peut observer le peintre « d’après nature ». Cette étude se propose ainsi de retracer, grâce à six témoins fondamentaux (Baudelaire, Barbey d’Aurevilly, Silvestre, les frères Goncourt et Valéry), les métamorphoses d’un genre protéiforme à l’histoire mouvementée.

http://www.editions-hermann.fr/5552-d-apres-nature.html

Compte rendu par Bénédicte Jarrasse:
https://www.fabula.org/revue/document12869.php

Compte rendu par Emmanuel Boldrini:
https://www.revue-textimage.com/dossiers/actualite/Comptes-rendus/textimage_CR_Boldrini-Zanetta.pdf

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Classiques Garnier / coll. "Baudelaire", 2019

Partagée, singulière, profonde, répétitive, créative, la mémoire que Baudelaire définit dans ses ... more Partagée, singulière, profonde, répétitive, créative, la mémoire que Baudelaire définit dans ses écrits esthétiques est à géométrie variable. Un seul terme embrasse, en effet, des opérations aussi différentes que l’apparition passive du souvenir, sa recherche active, la mémorisation, la remémoration ou encore le souvenir réélaboré par l’imagination. Mais toutes sont essentielles au « culte des images » la « grande », « unique », « primitive passion » du poète des Fleurs du Mal. Et s’il fallait trouver une figure à qui ce culte serait dédié, nul doute que l’honneur reviendrait à Mnémosyne, mère des Muses.

CR par Laëtitia Bertrand:
https://www.revue-textimage.com/dossiers/actualite/Comptes-rendus/textimage_CR_Bertrand-Zanetta.pdf

CR par Ida Merello:
https://journals.openedition.org/studifrancesi/23164

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Paris, Sorbonne Université Presses, 2019

Peu connu en France, William Hazlitt est l’un des plus importants essayistes en langue anglaise... more Peu connu en France, William Hazlitt est l’un des plus importants
essayistes en langue anglaise. Tour à tour familier, philosophe, rieur,
grave ou nostalgique, le ton de Hazlitt varie constamment. L’acuité de
son propos, sa culture philosophique, sa passion pour la peinture, ses
réflexions sur l’humour et le spirituel font de lui un témoin
fondamental du début du XIXe siècle. Dans ce recueil, les lecteurs
trouveront dix-huit essais sur des questions aussi diverses que la
valeur esthétique des marbres d’Elgin, qui venaient d'être rapportés de
Grèce, sur les drames shakespeariens ou sur les grands poètes de son
époque, Wordsworth et Coleridge.

Recensions par:
Pascal Engel: https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/08/27/esprit-william-hazlitt/
John E. Jackson: https://www.letemps.ch/culture/william-hazlitt-un-grand-esthete-sorti-loubli

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Lars Sætre, Patrizia Lombardo et Julien Zanetta (dir.), Århus University Press.

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Critique, 2018

« Haute fidélité » est un clin d’œil au mélomane et au pianiste qu’est Jean Starobinski. Mais sur... more « Haute fidélité » est un clin d’œil au mélomane et au pianiste qu’est Jean Starobinski. Mais surtout un hommage aux qualités qui font de lui l’un des critiques les plus lus, les plus discutés, glosés, réinterprétés de ce temps. Car il n’y a pas seulement une « manière » Starobinski, coulée dans l’écriture fluide et rigoureuse dont ses lecteurs connaissent le charme. Il y a aussi une méthode Starobinski et, si discret soit-il, un discours de cette méthode. Derrière cette œuvre critique, quelle herméneutique ? Et quelle épistémologie au fondement de cette herméneutique ? Telles sont les questions soulevées dans les sept essais ici rassemblés, issus d’une journée organisée à la New York University par Denis Hollier et Julien Zanetta.

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Cahiers Jules & Edmond de Goncourt, 2019

Mode et peinture, dans l’œuvre des Goncourt, sont unis par un rapport singulier. Cet article se p... more Mode et peinture, dans l’œuvre des Goncourt, sont unis par un rapport singulier. Cet article se propose d’analyser le rôle des Goncourt comme arbitres établissant la valeur et le cours du beau, leurs goûts et dégoûts, la manière dont ils conçoivent, plus généralement, le phénomène de la mode tel qu’il est représenté par les peintres. On commencera par parler de la peinture de la mode, et l’on mettra en parallèle certaines thèses des Goncourt et du Peintre de la vie moderne de Baudelaire. Il sera ensuite question des peintres à la mode, et l’on verra comment les Goncourt approuvent ou refusent certaines modes qui naissent au fil du siècle, selon que celles-ci sont institutionnellement imposées ou subjectivement embrassées.

https://journals.openedition.org/cejdg/1012

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Revue italienne d'études françaises, 2022

Il est arrivé à Baudelaire, dans sa critique d’art, d’employer une caractéristique picturale qui ... more Il est arrivé à Baudelaire, dans sa critique d’art, d’employer une caractéristique picturale qui détermine un usage gênant que le peintre fait de la couleur et que le langage de l’art nomme « papillotage ». De 1845 à 1862, la signification du terme « papillotage » ne varie pas ou peu, mais il est permis, si l’on considère les objets qu’il définit négativement, d’en estimer la portée historique, et de comprendre ses liens avec la notion d’illusion.

In his art criticism, Baudelaire sometimes used a pictorial characteristic that determines an awkward use of colour by the painter and that the language of art calls papillotage. From 1845 to 1862, the meaning of the term papillotage did not very much, but it is possible, if we consider the objects it defines negatively, to estimate its historical significance, and to understand its links with the notion of illusion.

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Baudelaire. Due secoli di creazione, 2021

This article discusses the ways in which Auguste Rodin came to associate the poetical universes o... more This article discusses the ways in which Auguste Rodin came to associate the poetical universes of the Divine Comedy and Les Fleurs du Mal. It concentrates par- ticularly on the original edition that the bibliophile Paul Gallimard commissioned to Rodin, the different drawing techniques Rodin used, and the ways in which he drew on former sculptures for his monumental and unfinished Gates of Hell. It goes on to examine several drawings – Une charogne, La Béatrice and Les Bijoux – that embody a peculiar link to Baudelaire's poetry.

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Nouvelle Revue d'Esthétique, 2021

Au tournant du XIXe siècle, plusieurs théories des couleurs voient le jour. Elles partent du prin... more Au tournant du XIXe siècle, plusieurs théories des couleurs voient le jour. Elles partent du principe que l’appréciation des phénomènes colorés dépend en grande partie de la physiologie de l’œil et de la complémentarité des couleurs. Ces théories trouvent une résonance considérable dans le champ artistique français à partir des années 1830. Il s’agit plus spécifiquement d’interroger les modes d’intégration d’une optique des couleurs dans la critique d’art. Après un bref aperçu de quelques approches physiologiques des couleurs aux XVIIIe et XIXe siècles, nous nous arrêtons sur des textes de Théophile Thoré, de Théophile Gautier et de Charles Baudelaire ; trois critiques qui nous permettront de cerner les enjeux épistémologiques qui se cachent sous le jugement esthétique.

Of Colour and Critics

At the turn of the 19th century, several theories about the nature of colour emerged. They start from the principle that the appreciation of colour phenomena depends largely on the physiology of the eye and the complementarity of colours. These theories found considerable resonance in the French artistic field from the 1830s onwards. More specifically, we wish to question the ways in which colour optics are integrated into art criticism. After a brief overview of some physiological approaches to colour in the 18th and 19th centuries, we look at texts by Théophile Thoré, Théophile Gautier and Charles Baudelaire; three types of criticism that enable us to identify the epistemological issues that lie beneath the aesthetic judgement.

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Critique, 2021

L’ attachement de Michel Deguy pour Baudelaire est infaillible. À travers les années, le ... more L’ attachement de Michel Deguy pour Baudelaire est infaillible. À travers les années, le poète des Fleurs du mallui fut un appui, une relance, une espèce de totem auquel il ne cessa de revenir. Basse continue de sa production poé-tique, Baudelaire est un point fixe pour Deguy: il lui consacre de nombreux articles, importants ou incidents, relatifs à des problèmes techniques ou philosophiques, mais le livre les rassemblant tous se fit attendre. Plutôt que de réunir en une somme les différents moments de cette fréquentation au long cours, Deguy préféra condenser en un bref et dense ouvrage l’essentiel de sa réflexion afin de comprendre le rôle et l’im-portance de Baudelaire « aujourd’hui». La Pietà Baudelaire parut en 2012. Le défi était à la mesure du sentiment d’af-finité : il s’agissait, pour Deguy, de « découvrir “l’admirable faculté de poésie” » qui douait Baudelaire « de sa “netteté d’idées” et de sa “puissance d’espérance” » (p. 7-8). Un motif emprunté à l’histoire de l’art servit d’accolade à cet ensemble : celui de la pietà, scène de tristesse succédant immédiate-ment à la déposition. De fait, le recueil se laisse lire comme une leçon de ténèbres, dont on éteindrait un après l’autre les chapitres comme autant de bougies d’une liturgie agnostique.

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Landscapes of Realism: Rethinking Literary Realism in a Comparative Perspective, 2021

In 1855, Gustave Courbet’s “Pavillon du réalisme” excited indignation. A close scrutiny of the re... more In 1855, Gustave Courbet’s “Pavillon du réalisme” excited indignation. A close scrutiny of the reactions of four prominent critics of the time – Théophile Silvestre, Charles Baudelaire, and the Goncourt brothers – sheds new light on the nature of the debate and the underlying aesthetic theories behind these divided responses. All of them participated in defining the painter of Ornans as the spearhead of a new current in painting that negated the imagination, as they claimed. Analyzing their arguments leads me to retrace the lexical misunderstanding at the heart of the debate about French realism, marked by unsteady definitions and violent partisanship. According to Baudelaire and Silvestre, realism is flawed in its very definition. For the Goncourt brothers, realism, if based on Courbet’s pictorial model, is a burden for the new literary style they wished to promote. The French debate of the 1850/1860s about Courbet’s pictorial realism illustrates the dialogue between literature and art in the mid-nineteenth century and the problems involved in operating with partisan concepts of the time, such as ‘romanticism’ and ‘realism.’

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La Morale en action, 2021

Dans ses écrits esthétiques aussi bien que dans sa critique littéraire ou dans ses poèmes en pros... more Dans ses écrits esthétiques aussi bien que dans sa critique littéraire ou dans ses poèmes en prose, Baudelaire a fréquemment recours aux proverbes. À suivre ses commentaires, pas de distance, pas de supériorité immédiate : au raisonnement anonyme, il veut opposer un raisonnement personnel, strictement contraire, aussi clair que subversif. Si l’on parvient à gagner contre un proverbe, on gagne contre toute une société. Mais comme souvent chez Baudelaire, l’objet de la haine est aussi, fatalement, objet de fascination dont il pourra tirer profit d’étrange manière. On essaiera de le montrer exemples à l’appui, en ouvrant un dossier américano-britannique, réunissant Edgar Poe et Thomas de Quincey, en tant qu’ils sont, l’un comme l’autre, des postulations exemplaires de Baudelaire.

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L'Histoire de l'art et ses concepts – Autour de Heinrich Wölfflin, 2020

Les Principes fondamentaux de l’histoire de l’art de Wölfflin ont été traduit en français pour la... more Les Principes fondamentaux de l’histoire de l’art de Wölfflin ont été traduit en français pour la première fois en 1952 par Claire et Marcel Raymond. Cette traduction occasionna, dans le champ des études littéraires, des travaux importants, particulièrement autour des notions de classique et de baroque – on pense notamment aux livres de Jean Rousset ou de Marcel Raymond lui-même, tous deux affiliés à ce que l’on a coutume de nommer l’ « École de Genève ». L’un et l’autre, à leur manière, tentèrent d’accommoder les catégories de Wölfflin à la littérature : plus qu’un outil propre à délimiter des périodes, les Principes se révélèrent efficaces pour décrire la forme même des textes et préciser des traits stylistiques distinctifs, par exemple, d’un certain baroque français. Mais une telle application peut-elle se faire sans heurts ? N’y a-t-il pas lieu de craindre que le critique, saisi par le démon de l’analogie, fasse « dériver », pour reprendre le mot de Raymond, cette tentative et fausse la justesse de concepts initialement réservés aux arts visuels ?

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Abécédaire en valise. Hommage à Dario Gamboni, 2020

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L’Œil du XIXe siècle, 2020

Pour les couleurs, on évoque volontiers, en part positive, un concert, une symphonie, une harmoni... more Pour les couleurs, on évoque volontiers, en part positive, un concert, une symphonie, une harmonie que l'œil goûte à la manière d'une oreille heureuse. L'œil est conçu, au XIXe siècle particulièrement, comme une instance transformative qui d'une donnée visuelle peut entendre un son, ou du sentiment d'un son peut voir des couleurs.

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Bulletin du Cercle d'études internationales Jean Starobinski, 2020

Parmi les différents concepts marquants forgés par Jean Starobinski, il en est un, discret, qui p... more Parmi les différents concepts marquants forgés par Jean Starobinski, il en est un, discret, qui passerait presque inaperçu s’il n’était souvent cité sans autre forme d’explication. Nous connaissons les expressions remarquables qui lui ont brûlé la priorité et ont intégré notre lexique critique : le « décalage fécond », la « distance de loge », le surplomb et la fascination, qui tressent le faisceau de « relations » et relancent à chaque fois le long parcours de l’herméneute en son cercle. Mais qu’en est-il du « répondant allégorique » ?

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Baudelaire – 150 ans, Actes du colloque de Bucarest, 2019

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Romanic Review, 2019

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L'Esprit créateur, 2019

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L'Année Baudelaire, 2018

Au lendemain de la mort de Baudelaire, Henri Fantin-Latour aimerait consacrer au poète un témoign... more Au lendemain de la mort de Baudelaire, Henri Fantin-Latour aimerait consacrer au poète un témoignage particulier de son admiration. Le peintre l’avait déjà assis en bonne place quelques années plus tôt dans son Hommage à Delacroix (1863), mais certains avaient bien remarqués que Baudelaire tranchait dans l’harmonie du groupe . Pour n’offusquer personne et contenter les admirateurs immédiats et jaloux, comment s’y prendre ? Saisir un « artiste pur » , ainsi que Fantin le nomme, s’avère être un exercice périlleux : en quelle compagnie sied-t-il de le faire figurer ? Comment la scène doit-elle célébrer son souvenir ? Quel dispositif se prête le mieux à l’exercice ?

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in « Les Goncourt et la caricature », Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, n°23, 2018, p. 161-176

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Critique, 2018

Entretien avec Éric Chevillard

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On trouve chez Baudelaire un véritable catalogue de la bêtise, une galerie des gens bêtes, une et... more On trouve chez Baudelaire un véritable catalogue de la bêtise, une galerie des gens bêtes, une ethnologie des imbéciles, et bien sûr des histoires belges…

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Critique, 2018

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Trans Europe Éclairs (2), Po&sie, n° 162, 2018, p. 151-155.

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H-France, March 2018, vol. 18, n°57.

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L’histoire de l’art et ses concepts

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Po&sie, 2013

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Po&sie, 2013

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Po&sie, 2010

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Litterature, Mar 18, 2015

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Mln, 2009

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