Emilie Blanc | Université Lumière Lyon 2 (original) (raw)

Talks by Emilie Blanc

Research paper thumbnail of Right On!: Posters from the San Francisco State College Strike, 1968-69

Panel "American art and politics after the 1960s" (Terra Foundation for American Art Internationa... more Panel "American art and politics after the 1960s" (Terra Foundation for American Art International Session), conférence annuelle du College Art Association (CAA), Chicago (États-Unis), 12-15 février 2020.

From November 1968 to March 1969 at San Francisco State College, many student organizations joined by faculty and staff mobilized around inequality of the higher educational system. Led by the Black Student Union and Third World Liberation Front, the strike was met by ferocious repression. Immersed in the protests, a group of art students and faculty (like Dennis Beall, Rupert García, and Peggy Levine) created posters visualizing issues of better education, racism, and police brutality, among others. The art student-faculty collective took a stand on the strike demands, and thus could no longer make art merely for its own sake. Abandoning neutrality in their work, they were eager to raise consciousness and build solidarities. This medium responded to the sense of urgency to transform both art and society. Its formal qualities as well as its ability to be quickly produced and in multiples made it a meaningful way to relate to the political situation, and to imagine fundamental changes. Aimed at being used in demonstrations or sold to raise money to get people out on bail, these silkscreens challenged the function of art as commodity, and turned the techniques of commercial art to a social purpose. They were pivotal both to the political poster and liberation movements in the San Francisco Bay Area during the 1960s and 1970s. In addition, they were connected to the global student uprisings and decolonization movements. Considering the consequences of neoliberalism on higher education, this collision between art and activism still inspires social change.

Research paper thumbnail of Imaginer la libération : l’affiche comme expression artistique et politique dans la région de San Francisco

Journée d’études « L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels ... more Journée d’études « L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels pour repenser l’art et la société », Institut national d’histoire de l’art (INHA) avec le soutien de la Terra Foundation for American Art, 21 janvier 2020 .

En Californie, dans les années 1960 et 1970, l’affiche a été un médium choisi par nombre d’activistes et d’artistes pour diffuser un langage de résistance et de solidarité. Avec mon projet de recherche actuel, j’examine ces affiches engagées comme étant ni seulement des artefacts esthétiques ou des supports visuels pour les mouvements de libération (le Black Power Movement ou encore les mouvements féministes), mais à la croisée entre l'expression artistique et politique en mobilisant l’imaginaire. À partir des outils méthodologiques de l’histoire de l’art, je m’intéresse particulièrement aux langages formels de ces affiches, à leurs vocabulaires iconographiques et à leurs conditions de production et de réception. Je vise à situer ces affiches dans l’histoire de l’art en établissant des liens avec d’autres formes artistiques, l’histoire de l’affiche, et plus largement la culture imprimée, et à analyser leurs relations étroites avec les mouvements de contestation en portant une attention particulière au contexte politique. Dans cette communication, je souhaite présenter l’état actuel de ces recherches initiées avec le soutien de la bourse de recherche postdoctorale de la Terra Foundation for American Art à l’Institut national d’histoire de l’art.

Research paper thumbnail of Art et engagement en Californie : une histoire politique de l’art des années 1960 et 1970

Cette conférence à l'école Prép'art (Toulouse) propose de discuter de pratiques artistiques engag... more Cette conférence à l'école Prép'art (Toulouse) propose de discuter de pratiques artistiques engagées des années 1960 et 1970 en Californie à partir desquelles nous nous interrogerons plus largement sur les rapports entre art et politique. Nous commencerons par une introduction historique et théorique contextualisant les œuvres examinées et évoquant les débats autour de la relation art et politique. Puis, nous examinerons une série de travaux, comme des performances de Leslie Labowitz-Starus et Suzanne Lacy, des fresques murales de Judith Baca et des affiches d’Emory Douglas, tout en les situant dans l’histoire de l’art et en faisant des liens avec l’actualité artistique et sociale. Nous explorerons comment leurs œuvres sont pensées dans une visée transformatrice, par leurs potentialités à agir sur les consciences, les émotions et les imaginaires, à fabriquer de nouvelles représentations ainsi qu’à donner à penser le réel autrement. Traduisant les engagements des artistes, elles sont des leviers d’émancipation et de résistance à l’idéologie dominante. Nous évoquerons les tensions entre esthétique et politique : la fonction politique de l’art en réduirait-il la portée esthétique, contribuerait-elle à une perte de l’autonomie de l’art ? L’art peut-il être un mode d’intervention politique, quelles implications politiques peuvent avoir les œuvres d’art et quels liens tissent-elles avec les mouvements sociaux ? Quelles peuvent-être les modalités de l’engagement à travers la création ? Comment l’art et la société sont reconsidérés par les pratiques engagées ? Dans quelle mesure les conditions de production et de réception peuvent-elles affecter leur audace politique ?

Research paper thumbnail of L’affiche comme expression visuelle de résistance et de solidarité : échanges transnationaux depuis la Californie du Nord dans les années 1960 et 1970

En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activist... more En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activistes s’emparent de l’affiche, répondant ainsi à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche, sur ses potentialités d’impact visuel, que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse et de dissémination au sein de l’espace public. Par leurs dimensions plastiques et symboliques, ces affiches militantes répondent à une volonté de mobilisation par le visuel ; elles visent à traduire les luttes contre les rapports de domination, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience et/ou à construire des solidarités. Si ces productions visuelles sont liées aux mouvements sociaux de libération états-uniens – les American Indian Movement, Asian American Movement, Black Power Movement, Chicano Movement, Gay Liberation Movement et les mouvements féministes -, elles s’inscrivent plus largement dans des mouvements internationaux de revendications et de transformations sociales. Cette communication proposera d’explorer les échanges entre des affiches créées dans la région de San Francisco et celles produites au sein des mouvements étudiants de 1968 à Mexico et à Paris, des mouvements de lutte en Afrique et en Asie ou encore à la suite de la révolution cubaine. À partir d’une sélection d’affiches réalisées en Californie du Nord, il s’agira d’examiner les réseaux artistiques et militants qui ont participé à la diffusion d’un langage visuel de résistance et de solidarité. Comment ces activistes et artistes ont envisagé la puissance de l’image ? En quoi leurs créations ont contribué à façonner un vocabulaire visuel transnational de lutte ? De quelles manières ont circulé ces affiches, quelles ont été leurs influences ? De quelles façons se sont tissés ces liens de contestation et de révolte ?

Research paper thumbnail of Abstract Expressionism in the Bay Area: Bernice Bing’s Paintings

Research paper thumbnail of « All Power to the People » : les contestations visuelles d’Emory Douglas

Né en 1943, Emory Douglas a été le ministre de la culture du Black Panther Party (BPP) et le dire... more Né en 1943, Emory Douglas a été le ministre de la culture du Black Panther Party (BPP) et le directeur artistique du journal de l’organisation militante, The Black Panther. Créé en 1966 à Oakland (Californie), dans le contexte des mouvements de libération états-uniens qui appelaient à des changements profonds et réels en vue de la justice sociale aussi bien que des contestations contre la guerre du Vietnam et les luttes pour la décolonisation, le BPP a notamment mis l’accent sur le droit à l’autodéfense des populations noires et mené des actions pour lutter contre les inégalités, comme la distribution de petits déjeuners gratuits aux enfants. Les productions visuelles d’Emory Douglas diffusées dans The Black Panther et dans des affiches ont disséminé les revendications du BPP, que ce soit sur le sujet du racisme, des violences policières, du logement, de la santé ou encore de la politique impérialiste des États Unis, tout autant que son soutien à d’autres organisations comme les United Farm Workers. Son processus de création était d’abord destiné à faire connaître les actions du BPP au sein des communautés africaines américaines et à encourager leur pouvoir d’agir. Traduisant la volonté d’autodétermination des mouvements de libération, son travail participe également à ouvrir de nouvelles perspectives sur les relations entre l’art et le politique. Si le Black Panther Party est dissout aux débuts des années 1980, Emory Douglas continue depuis à réaliser des oeuvres critiques et engagées. Par leurs dimensions formelles et symboliques, celles-ci s’inscrivent dans une volonté de mobilisation par le visuel ; elles visent à traduire les luttes contre les rapports de domination, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience et/ou à construire des solidarités, propageant des discours visuels contre hégémoniques dans les espaces artistique, médiatique et public. Dans le cadre de la journée d’études, nous examinerons une sélection de ses travaux créés parmi le Black Panther Party et des oeuvres plus récentes en articulation avec le contexte artistique, politique et social. Comment Emory Douglas envisage la puissance de l’image ? De quelles manières son travail artistique est pensé en lien avec les contestations sociales ? En quoi ces créations contribuent à façonner un vocabulaire visuel de lutte ? De quelles manières interpréter la violence représentée ?

Research paper thumbnail of « Arts visuels et mouvements sociaux de libération dans la région de San Francisco : l’affiche comme expression artistique et politique (1965-1975) » (état de la recherche)

Soutenu par la bourse postdoctorale 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art à l’INHA, c... more Soutenu par la bourse postdoctorale 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art à l’INHA, ce projet vise à examiner l’affiche en tant qu’expression artistique et politique dans la région de San Francisco en lien avec les mouvements sociaux de libération, c’est-à-dire les American Indian Movement, Asian American Movement, Black Power Movement, Chicano Movement, Gay Liberation Movement et les mouvements féministes. En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activistes s’emparent de l’affiche, répondant ainsi à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse. Par leurs dimensions plastiques et symboliques, leurs créations s’inscrivent dans une volonté de mobilisation par le visuel ; elles peuvent viser à traduire des discours contre-hégémoniques, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience, l’autodétermination et la fierté ou encore à construire des solidarités.
Dans le cadre de cette séance du séminaire DER élargi, je présenterai le travail en cours suite à mon récent séjour de recherche de deux mois en Californie. À partir d’une sélection d’affiches, je m’intéresserai notamment aux spécificités de ce médium, à sa mise en perspective dans l’histoire de l’art, aux conditions de production et de diffusion des affiches, à leurs inscriptions dans les luttes politiques, à leurs langages formels et iconographiques ainsi qu’à leurs influences et leurs circulations dans une approche transnationale.

Research paper thumbnail of Les « Frontières du genre » et le rôle majeur de Nathalie Magnan pour l’enseignement et la diffusion des pensées féministes et queer nord-américaines en France (avec Adam Evrard, Valentin Gleyze, Adelin* Leménager et Elvan Zabunyan)

Événement « TRANS//BORDER, les Enseignements de Nathalie Magnan », Mucem (Musée des civilisations... more Événement « TRANS//BORDER, les Enseignements de Nathalie Magnan », Mucem (Musée des civilisations et de la Méditerranée), Marseille, 16-18 mars 2018

Research paper thumbnail of Subjectivités féministes chicanas : les représentations de « femmes ordinaires » de Yolanda M. López (1975-1978)

Née en 1942 à San Diego (Californie, États-Unis), Yolanda M. López rejoint les luttes du Chicano ... more Née en 1942 à San Diego (Californie, États-Unis), Yolanda M. López rejoint les luttes du Chicano Movement en 1968 à travers les grèves du Third World Liberation Front alors qu’elle est étudiante au San Francisco State College. Son expérience militante forge sa prise de conscience à la fois du pouvoir des images et des oppressions subies par les Mexicain-e-s-Américain-e-s. Désormais, cette histoire partagée de discriminations nourrira sa pratique artistique. Pour son projet de fin d’études de Master of Fine Arts à l’Université de Californie de San Diego en partenariat avec le Centro Cultural de la Raza, elle expose trois séries d’œuvres figurant sa grand-mère, sa mère et elle-même réalisées entre 1975 et 1978 (Three Generations: Tres Mujeres, ¿A Donde Vas, Chicana? Getting Through College et Virgen de Guadalupe). Traduisant la volonté d’autodétermination des mouvements sociaux de libération, López infiltre ainsi le champ des représentations en créant une multiplicité de subjectivités chicanas défiant les modèles hégémoniques de « féminité » et les stéréotypes associés aux femmes latino-américaines au sein de la société dominante aussi bien que du Chicano Movement. Cette communication visera à analyser ces corps dessinés et peints de « femmes ordinaires », selon les termes de la chercheure Karen Mary Davalos, en articulation avec le contexte artistique et social, et plus particulièrement avec les théories féministes chicanas.

Research paper thumbnail of Arts visuels et mouvements sociaux : le Black Arts Movement en Californie (1965-1976)

Research paper thumbnail of "Exclusion/Inclusion : Native American Art et musées aux États-Unis depuis les années 1970"

En 1986, l’artiste James Luna (né en 1950 à Orange, Californie) réalise la performance The Artifa... more En 1986, l’artiste James Luna (né en 1950 à Orange, Californie) réalise la performance The Artifact Piece pendant laquelle il s’expose lui-même au San Diego Museum of Man. Il installe aussi une vitrine composée de plusieurs objets personnels (objets contemporains de rituels, enregistrements des Rolling Stones, paire de chaussures…) parmi les mannequins et les artefacts retraçant le mode de vie des Kumeyaay. En introduisant des éléments de contemporanéité dans l’espace muséal, James Luna souligne l’existence d’une culture vivante, et non fixée dans le passé. Il défie ainsi la tentative institutionnelle à la fois de réduire les artistes natifs américains à l’étude ethnographique et d’effacer ces derniers de la scène contemporaine. Cette communication explorera les relations entre les artistes natifs américains et natives américaines et les institutions muséales étasuniennes. Ainsi, j’examinerai plusieurs expositions consacrées à l’art contemporain natif américain afin de proposer une analyse des mécanismes d’exclusion et d’inclusion des artistes natifs américains dans l’art aux Etats-Unis. Je m’interrogerai aussi sur les notions de tradition et de modernité ainsi que sur les systèmes de hiérarchisation et de catégorisation de l’histoire de l’art.

Research paper thumbnail of "Expanding Doggerelism: Ulysses Jenkins’ Artistic and Teaching Experiences"

During the early 1970s, Ulysses Jenkins (born in 1946, Los Angeles) worked as a muralist in Venic... more During the early 1970s, Ulysses Jenkins (born in 1946, Los Angeles) worked as a muralist in Venice Beach. Enrolled at Otis Art Institute in 1977, he started combining performance, video and sound creating critical and experimental narratives which particularly explore racism, media imagery and the African American experience. After graduating, he taught video at UC San Diego (1979-1981) and performance at California State University Dominguez Hills (1982) before becoming an associate professor at UC Irvine in the 1990s. Meanwhile, he conceived Doggerelism, a concept derived from literature. By hiring artists who faced a lack of support from the mainstream art world, state patronage through its colleges and universities has been essential to develop a multivocal art. This paper will examine Ulysses Jenkins’ production in the late 1970s and the early 1980s by focusing on the effects of his teaching experiences in the California higher education system.

Research paper thumbnail of "Les performances de Robert Legorreta-Cyclona : questionner les perceptions du genre, de la race et de la sexualité"

Né en 1952 au Texas, l’artiste Robert Legorreta commence à performer avec Mundo Meza dans les rue... more Né en 1952 au Texas, l’artiste Robert Legorreta commence à performer avec Mundo Meza dans les rues de East Los Angeles dès le milieu des années 1960. Déambulant dans des tenues extravagantes, maquillés, vêtus de vêtements "féminins" et "masculins" et portant des fausses poitrines, ils s’autoproclamaient alors "psychedelic glitter queens". De la pièce Caca-Roaches Have No Friends écrite par Gronk, membre du collectif d’artistes ASCO, à laquelle participe Robert Legorreta en 1969, émerge le personnage Cyclona, la peau du visage blanchie et fortement maquillé. Concevant Cyclona comme une œuvre d’art politique, l’artiste, engagé dans le Chicano Movement et dans le mouvement pour les droits des homosexuels, va continuer à mettre en scène ce personnage jusque dans les années 1990 comme dans The Wedding of Maria Theresa Conchita Con Chin Gow (California State University, Los Angeles, 1971). À travers ses performances, Robert Legorreta bouscule les perceptions de la féminité et de la masculinité contestant une conception fixe de l’identité et ouvrant la voie à des possibilités multiples d’être. Les archives de Robert Legorreta sont conservées au Chicano Studies Research Center de UCLA depuis 2004. Cette acquisition a permis une meilleure visibilité de la carrière de l’artiste ainsi que de sa collection. Cependant, la présence de l’artiste reste marginale au sein de l’histoire de l’art. Nous nous attacherons à décrire et analyser les performances de l’artiste des décennies 1960 et 1970 en lien avec le contexte artistique et social. Comment l’artiste a-t-il interrogé les notions de genre, de race et de sexualité ? En quoi sa pratique artistique a-t-elle contesté le modèle hétéronormatif de la famille mexicaine-américaine, et plus largement de la société aux États-Unis ? Quelle a été sa réception et son inscription dans l’histoire de l’art ? Nous pourrons enfin nous interroger sur les possibles récupérations du personnage drag dans la culture étasunienne.

Research paper thumbnail of "La série "Peintres de notre temps" : l’écriture en direct d’une contre-histoire de l’art ?" (en collaboration avec Simon Daniellou)

Research paper thumbnail of "Genre, féminisme et pratiques artistiques en Californie dans les années 1970"

Conference Organization by Emilie Blanc

Research paper thumbnail of L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels pour repenser l’art et la société (INHA/Terra Foundation for American Art)

En relation avec les luttes politiques des années 1960 et 1970, un nombre important d’activistes ... more En relation avec les luttes politiques des années 1960 et 1970, un nombre important d’activistes et d’artistes aux États-Unis s’emparent de l’affiche afin de répondre à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche, sur ses potentialités d’impact dans l’espace public, que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse. Tout en participant aux mouvements sociaux, ces affiches contribuent à redéfinir la notion d’art, à repenser les hiérarchies, la marchandisation croissante de l’oeuvre ou encore les relations entre art et politique. Cette journée d’études vise à proposer un espace d’échanges autour d’affiches contestataires afin de croiser des lectures et des grilles d’analyse de ce médium et de penser ses imbrications avec les contextes culturels et sociaux aux États-Unis et à l’international aussi bien que sa place dans l’historiographie de l’art.

Comité scientifique : Émilie Blanc (INHA/Terra Foundation for American Art), Éric de Chassey (INHA), Elitza Dulguerova (INHA), Catherine de Smet (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Valérie Tesnière (La Contemporaine/EHESS), Veerle Thielemans (INHA)

Research paper thumbnail of Critiques féministes des savoirs II : créations, militantismes, recherches (Comité d'organisation : Arpège-EFIGIES Toulouse)

Research paper thumbnail of Colloque international "Subjectivités féministes, queer et postcoloniales en art contemporain : une histoire en mouvements" (Comité d'organisation : Marie-laure Allain Bonilla, Emilie Blanc, Johanna Renard, Elvan Zabunyan)

Cet événement collectif et international souhaite reconsidérer les représentations artistiques en... more Cet événement collectif et international souhaite reconsidérer les représentations artistiques en privilégiant l’expression même des subjectivités. En adoptant une approche transdisciplinaire et transnationale, et grâce à la présence d’artistes et de chercheuses venant d’Afrique du Sud, d’Amérique du Nord et d’Europe, ce colloque apporte un éclairage nouveau sur les résonances et les circulations entre les théories et les pratiques artistiques féministes, queer et postcoloniales et souhaite prendre le pouls de perspectives travaillées par la démultiplication des points de vue historiques et esthétiques.

Papers by Emilie Blanc

Research paper thumbnail of Don’t Call Me Sweetheart: Feminist Posters in Northern California (1970s)

Against the Canon Art, Feminism(s) and activisms XVIII to XXI Centuries / International Seminar Bienal do Mercosul, 2020

This paper focuses on feminist posters made in Northern California during the 1970s. Through post... more This paper focuses on feminist posters made in Northern California during the 1970s. Through posters whose means of production and distribution are adapted to a political use, feminist activists and artists conveyed strong critiques of society and contributed to struggles for social justice. By merging feminist activism and art, they reconsidered the relationship between art and politics in the United States. Using an empowering and striking visual language, their posters countered stereotypes, denounced
inequalities, rallied around causes, commemorated, expressed solidarity, as well as challenged dominant artistic narratives that confine art to the aesthetic realm unrelated to society.
https://sites.utexas.edu/clavis/files/2020/12/BIENAL-12.-PUBLICACIONES.-SEMINARIO_FINAL-1.pdf

Research paper thumbnail of « La série Peintres de notre temps : l’écriture en direct d’une contre-histoire de l’art ? », dans Priska Morrissey et Éric Thouvenel (dir.), Les Arts et la télévision : discours et pratiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Cinéma », 2019, p. 42-57.

Les Arts et la télévision : discours et pratiques, 2019

Research paper thumbnail of Right On!: Posters from the San Francisco State College Strike, 1968-69

Panel "American art and politics after the 1960s" (Terra Foundation for American Art Internationa... more Panel "American art and politics after the 1960s" (Terra Foundation for American Art International Session), conférence annuelle du College Art Association (CAA), Chicago (États-Unis), 12-15 février 2020.

From November 1968 to March 1969 at San Francisco State College, many student organizations joined by faculty and staff mobilized around inequality of the higher educational system. Led by the Black Student Union and Third World Liberation Front, the strike was met by ferocious repression. Immersed in the protests, a group of art students and faculty (like Dennis Beall, Rupert García, and Peggy Levine) created posters visualizing issues of better education, racism, and police brutality, among others. The art student-faculty collective took a stand on the strike demands, and thus could no longer make art merely for its own sake. Abandoning neutrality in their work, they were eager to raise consciousness and build solidarities. This medium responded to the sense of urgency to transform both art and society. Its formal qualities as well as its ability to be quickly produced and in multiples made it a meaningful way to relate to the political situation, and to imagine fundamental changes. Aimed at being used in demonstrations or sold to raise money to get people out on bail, these silkscreens challenged the function of art as commodity, and turned the techniques of commercial art to a social purpose. They were pivotal both to the political poster and liberation movements in the San Francisco Bay Area during the 1960s and 1970s. In addition, they were connected to the global student uprisings and decolonization movements. Considering the consequences of neoliberalism on higher education, this collision between art and activism still inspires social change.

Research paper thumbnail of Imaginer la libération : l’affiche comme expression artistique et politique dans la région de San Francisco

Journée d’études « L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels ... more Journée d’études « L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels pour repenser l’art et la société », Institut national d’histoire de l’art (INHA) avec le soutien de la Terra Foundation for American Art, 21 janvier 2020 .

En Californie, dans les années 1960 et 1970, l’affiche a été un médium choisi par nombre d’activistes et d’artistes pour diffuser un langage de résistance et de solidarité. Avec mon projet de recherche actuel, j’examine ces affiches engagées comme étant ni seulement des artefacts esthétiques ou des supports visuels pour les mouvements de libération (le Black Power Movement ou encore les mouvements féministes), mais à la croisée entre l'expression artistique et politique en mobilisant l’imaginaire. À partir des outils méthodologiques de l’histoire de l’art, je m’intéresse particulièrement aux langages formels de ces affiches, à leurs vocabulaires iconographiques et à leurs conditions de production et de réception. Je vise à situer ces affiches dans l’histoire de l’art en établissant des liens avec d’autres formes artistiques, l’histoire de l’affiche, et plus largement la culture imprimée, et à analyser leurs relations étroites avec les mouvements de contestation en portant une attention particulière au contexte politique. Dans cette communication, je souhaite présenter l’état actuel de ces recherches initiées avec le soutien de la bourse de recherche postdoctorale de la Terra Foundation for American Art à l’Institut national d’histoire de l’art.

Research paper thumbnail of Art et engagement en Californie : une histoire politique de l’art des années 1960 et 1970

Cette conférence à l'école Prép'art (Toulouse) propose de discuter de pratiques artistiques engag... more Cette conférence à l'école Prép'art (Toulouse) propose de discuter de pratiques artistiques engagées des années 1960 et 1970 en Californie à partir desquelles nous nous interrogerons plus largement sur les rapports entre art et politique. Nous commencerons par une introduction historique et théorique contextualisant les œuvres examinées et évoquant les débats autour de la relation art et politique. Puis, nous examinerons une série de travaux, comme des performances de Leslie Labowitz-Starus et Suzanne Lacy, des fresques murales de Judith Baca et des affiches d’Emory Douglas, tout en les situant dans l’histoire de l’art et en faisant des liens avec l’actualité artistique et sociale. Nous explorerons comment leurs œuvres sont pensées dans une visée transformatrice, par leurs potentialités à agir sur les consciences, les émotions et les imaginaires, à fabriquer de nouvelles représentations ainsi qu’à donner à penser le réel autrement. Traduisant les engagements des artistes, elles sont des leviers d’émancipation et de résistance à l’idéologie dominante. Nous évoquerons les tensions entre esthétique et politique : la fonction politique de l’art en réduirait-il la portée esthétique, contribuerait-elle à une perte de l’autonomie de l’art ? L’art peut-il être un mode d’intervention politique, quelles implications politiques peuvent avoir les œuvres d’art et quels liens tissent-elles avec les mouvements sociaux ? Quelles peuvent-être les modalités de l’engagement à travers la création ? Comment l’art et la société sont reconsidérés par les pratiques engagées ? Dans quelle mesure les conditions de production et de réception peuvent-elles affecter leur audace politique ?

Research paper thumbnail of L’affiche comme expression visuelle de résistance et de solidarité : échanges transnationaux depuis la Californie du Nord dans les années 1960 et 1970

En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activist... more En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activistes s’emparent de l’affiche, répondant ainsi à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche, sur ses potentialités d’impact visuel, que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse et de dissémination au sein de l’espace public. Par leurs dimensions plastiques et symboliques, ces affiches militantes répondent à une volonté de mobilisation par le visuel ; elles visent à traduire les luttes contre les rapports de domination, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience et/ou à construire des solidarités. Si ces productions visuelles sont liées aux mouvements sociaux de libération états-uniens – les American Indian Movement, Asian American Movement, Black Power Movement, Chicano Movement, Gay Liberation Movement et les mouvements féministes -, elles s’inscrivent plus largement dans des mouvements internationaux de revendications et de transformations sociales. Cette communication proposera d’explorer les échanges entre des affiches créées dans la région de San Francisco et celles produites au sein des mouvements étudiants de 1968 à Mexico et à Paris, des mouvements de lutte en Afrique et en Asie ou encore à la suite de la révolution cubaine. À partir d’une sélection d’affiches réalisées en Californie du Nord, il s’agira d’examiner les réseaux artistiques et militants qui ont participé à la diffusion d’un langage visuel de résistance et de solidarité. Comment ces activistes et artistes ont envisagé la puissance de l’image ? En quoi leurs créations ont contribué à façonner un vocabulaire visuel transnational de lutte ? De quelles manières ont circulé ces affiches, quelles ont été leurs influences ? De quelles façons se sont tissés ces liens de contestation et de révolte ?

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Né en 1943, Emory Douglas a été le ministre de la culture du Black Panther Party (BPP) et le dire... more Né en 1943, Emory Douglas a été le ministre de la culture du Black Panther Party (BPP) et le directeur artistique du journal de l’organisation militante, The Black Panther. Créé en 1966 à Oakland (Californie), dans le contexte des mouvements de libération états-uniens qui appelaient à des changements profonds et réels en vue de la justice sociale aussi bien que des contestations contre la guerre du Vietnam et les luttes pour la décolonisation, le BPP a notamment mis l’accent sur le droit à l’autodéfense des populations noires et mené des actions pour lutter contre les inégalités, comme la distribution de petits déjeuners gratuits aux enfants. Les productions visuelles d’Emory Douglas diffusées dans The Black Panther et dans des affiches ont disséminé les revendications du BPP, que ce soit sur le sujet du racisme, des violences policières, du logement, de la santé ou encore de la politique impérialiste des États Unis, tout autant que son soutien à d’autres organisations comme les United Farm Workers. Son processus de création était d’abord destiné à faire connaître les actions du BPP au sein des communautés africaines américaines et à encourager leur pouvoir d’agir. Traduisant la volonté d’autodétermination des mouvements de libération, son travail participe également à ouvrir de nouvelles perspectives sur les relations entre l’art et le politique. Si le Black Panther Party est dissout aux débuts des années 1980, Emory Douglas continue depuis à réaliser des oeuvres critiques et engagées. Par leurs dimensions formelles et symboliques, celles-ci s’inscrivent dans une volonté de mobilisation par le visuel ; elles visent à traduire les luttes contre les rapports de domination, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience et/ou à construire des solidarités, propageant des discours visuels contre hégémoniques dans les espaces artistique, médiatique et public. Dans le cadre de la journée d’études, nous examinerons une sélection de ses travaux créés parmi le Black Panther Party et des oeuvres plus récentes en articulation avec le contexte artistique, politique et social. Comment Emory Douglas envisage la puissance de l’image ? De quelles manières son travail artistique est pensé en lien avec les contestations sociales ? En quoi ces créations contribuent à façonner un vocabulaire visuel de lutte ? De quelles manières interpréter la violence représentée ?

Research paper thumbnail of « Arts visuels et mouvements sociaux de libération dans la région de San Francisco : l’affiche comme expression artistique et politique (1965-1975) » (état de la recherche)

Soutenu par la bourse postdoctorale 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art à l’INHA, c... more Soutenu par la bourse postdoctorale 2018-2019 de la Terra Foundation for American Art à l’INHA, ce projet vise à examiner l’affiche en tant qu’expression artistique et politique dans la région de San Francisco en lien avec les mouvements sociaux de libération, c’est-à-dire les American Indian Movement, Asian American Movement, Black Power Movement, Chicano Movement, Gay Liberation Movement et les mouvements féministes. En Californie du Nord, dans les années 1960 et 1970, un nombre important d’artistes et d’activistes s’emparent de l’affiche, répondant ainsi à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse. Par leurs dimensions plastiques et symboliques, leurs créations s’inscrivent dans une volonté de mobilisation par le visuel ; elles peuvent viser à traduire des discours contre-hégémoniques, à façonner des mémoires collectives, à encourager les prises de conscience, l’autodétermination et la fierté ou encore à construire des solidarités.
Dans le cadre de cette séance du séminaire DER élargi, je présenterai le travail en cours suite à mon récent séjour de recherche de deux mois en Californie. À partir d’une sélection d’affiches, je m’intéresserai notamment aux spécificités de ce médium, à sa mise en perspective dans l’histoire de l’art, aux conditions de production et de diffusion des affiches, à leurs inscriptions dans les luttes politiques, à leurs langages formels et iconographiques ainsi qu’à leurs influences et leurs circulations dans une approche transnationale.

Research paper thumbnail of Les « Frontières du genre » et le rôle majeur de Nathalie Magnan pour l’enseignement et la diffusion des pensées féministes et queer nord-américaines en France (avec Adam Evrard, Valentin Gleyze, Adelin* Leménager et Elvan Zabunyan)

Événement « TRANS//BORDER, les Enseignements de Nathalie Magnan », Mucem (Musée des civilisations... more Événement « TRANS//BORDER, les Enseignements de Nathalie Magnan », Mucem (Musée des civilisations et de la Méditerranée), Marseille, 16-18 mars 2018

Research paper thumbnail of Subjectivités féministes chicanas : les représentations de « femmes ordinaires » de Yolanda M. López (1975-1978)

Née en 1942 à San Diego (Californie, États-Unis), Yolanda M. López rejoint les luttes du Chicano ... more Née en 1942 à San Diego (Californie, États-Unis), Yolanda M. López rejoint les luttes du Chicano Movement en 1968 à travers les grèves du Third World Liberation Front alors qu’elle est étudiante au San Francisco State College. Son expérience militante forge sa prise de conscience à la fois du pouvoir des images et des oppressions subies par les Mexicain-e-s-Américain-e-s. Désormais, cette histoire partagée de discriminations nourrira sa pratique artistique. Pour son projet de fin d’études de Master of Fine Arts à l’Université de Californie de San Diego en partenariat avec le Centro Cultural de la Raza, elle expose trois séries d’œuvres figurant sa grand-mère, sa mère et elle-même réalisées entre 1975 et 1978 (Three Generations: Tres Mujeres, ¿A Donde Vas, Chicana? Getting Through College et Virgen de Guadalupe). Traduisant la volonté d’autodétermination des mouvements sociaux de libération, López infiltre ainsi le champ des représentations en créant une multiplicité de subjectivités chicanas défiant les modèles hégémoniques de « féminité » et les stéréotypes associés aux femmes latino-américaines au sein de la société dominante aussi bien que du Chicano Movement. Cette communication visera à analyser ces corps dessinés et peints de « femmes ordinaires », selon les termes de la chercheure Karen Mary Davalos, en articulation avec le contexte artistique et social, et plus particulièrement avec les théories féministes chicanas.

Research paper thumbnail of Arts visuels et mouvements sociaux : le Black Arts Movement en Californie (1965-1976)

Research paper thumbnail of "Exclusion/Inclusion : Native American Art et musées aux États-Unis depuis les années 1970"

En 1986, l’artiste James Luna (né en 1950 à Orange, Californie) réalise la performance The Artifa... more En 1986, l’artiste James Luna (né en 1950 à Orange, Californie) réalise la performance The Artifact Piece pendant laquelle il s’expose lui-même au San Diego Museum of Man. Il installe aussi une vitrine composée de plusieurs objets personnels (objets contemporains de rituels, enregistrements des Rolling Stones, paire de chaussures…) parmi les mannequins et les artefacts retraçant le mode de vie des Kumeyaay. En introduisant des éléments de contemporanéité dans l’espace muséal, James Luna souligne l’existence d’une culture vivante, et non fixée dans le passé. Il défie ainsi la tentative institutionnelle à la fois de réduire les artistes natifs américains à l’étude ethnographique et d’effacer ces derniers de la scène contemporaine. Cette communication explorera les relations entre les artistes natifs américains et natives américaines et les institutions muséales étasuniennes. Ainsi, j’examinerai plusieurs expositions consacrées à l’art contemporain natif américain afin de proposer une analyse des mécanismes d’exclusion et d’inclusion des artistes natifs américains dans l’art aux Etats-Unis. Je m’interrogerai aussi sur les notions de tradition et de modernité ainsi que sur les systèmes de hiérarchisation et de catégorisation de l’histoire de l’art.

Research paper thumbnail of "Expanding Doggerelism: Ulysses Jenkins’ Artistic and Teaching Experiences"

During the early 1970s, Ulysses Jenkins (born in 1946, Los Angeles) worked as a muralist in Venic... more During the early 1970s, Ulysses Jenkins (born in 1946, Los Angeles) worked as a muralist in Venice Beach. Enrolled at Otis Art Institute in 1977, he started combining performance, video and sound creating critical and experimental narratives which particularly explore racism, media imagery and the African American experience. After graduating, he taught video at UC San Diego (1979-1981) and performance at California State University Dominguez Hills (1982) before becoming an associate professor at UC Irvine in the 1990s. Meanwhile, he conceived Doggerelism, a concept derived from literature. By hiring artists who faced a lack of support from the mainstream art world, state patronage through its colleges and universities has been essential to develop a multivocal art. This paper will examine Ulysses Jenkins’ production in the late 1970s and the early 1980s by focusing on the effects of his teaching experiences in the California higher education system.

Research paper thumbnail of "Les performances de Robert Legorreta-Cyclona : questionner les perceptions du genre, de la race et de la sexualité"

Né en 1952 au Texas, l’artiste Robert Legorreta commence à performer avec Mundo Meza dans les rue... more Né en 1952 au Texas, l’artiste Robert Legorreta commence à performer avec Mundo Meza dans les rues de East Los Angeles dès le milieu des années 1960. Déambulant dans des tenues extravagantes, maquillés, vêtus de vêtements "féminins" et "masculins" et portant des fausses poitrines, ils s’autoproclamaient alors "psychedelic glitter queens". De la pièce Caca-Roaches Have No Friends écrite par Gronk, membre du collectif d’artistes ASCO, à laquelle participe Robert Legorreta en 1969, émerge le personnage Cyclona, la peau du visage blanchie et fortement maquillé. Concevant Cyclona comme une œuvre d’art politique, l’artiste, engagé dans le Chicano Movement et dans le mouvement pour les droits des homosexuels, va continuer à mettre en scène ce personnage jusque dans les années 1990 comme dans The Wedding of Maria Theresa Conchita Con Chin Gow (California State University, Los Angeles, 1971). À travers ses performances, Robert Legorreta bouscule les perceptions de la féminité et de la masculinité contestant une conception fixe de l’identité et ouvrant la voie à des possibilités multiples d’être. Les archives de Robert Legorreta sont conservées au Chicano Studies Research Center de UCLA depuis 2004. Cette acquisition a permis une meilleure visibilité de la carrière de l’artiste ainsi que de sa collection. Cependant, la présence de l’artiste reste marginale au sein de l’histoire de l’art. Nous nous attacherons à décrire et analyser les performances de l’artiste des décennies 1960 et 1970 en lien avec le contexte artistique et social. Comment l’artiste a-t-il interrogé les notions de genre, de race et de sexualité ? En quoi sa pratique artistique a-t-elle contesté le modèle hétéronormatif de la famille mexicaine-américaine, et plus largement de la société aux États-Unis ? Quelle a été sa réception et son inscription dans l’histoire de l’art ? Nous pourrons enfin nous interroger sur les possibles récupérations du personnage drag dans la culture étasunienne.

Research paper thumbnail of "La série "Peintres de notre temps" : l’écriture en direct d’une contre-histoire de l’art ?" (en collaboration avec Simon Daniellou)

Research paper thumbnail of "Genre, féminisme et pratiques artistiques en Californie dans les années 1970"

Research paper thumbnail of L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels pour repenser l’art et la société (INHA/Terra Foundation for American Art)

En relation avec les luttes politiques des années 1960 et 1970, un nombre important d’activistes ... more En relation avec les luttes politiques des années 1960 et 1970, un nombre important d’activistes et d’artistes aux États-Unis s’emparent de l’affiche afin de répondre à l’urgente nécessité de reconsidérer à la fois l’art et la société. Leur intérêt se porte tant sur les qualités formelles de l’affiche, sur ses potentialités d’impact dans l’espace public, que sur ses possibilités de reproductibilité en grand nombre, rapide et peu coûteuse. Tout en participant aux mouvements sociaux, ces affiches contribuent à redéfinir la notion d’art, à repenser les hiérarchies, la marchandisation croissante de l’oeuvre ou encore les relations entre art et politique. Cette journée d’études vise à proposer un espace d’échanges autour d’affiches contestataires afin de croiser des lectures et des grilles d’analyse de ce médium et de penser ses imbrications avec les contextes culturels et sociaux aux États-Unis et à l’international aussi bien que sa place dans l’historiographie de l’art.

Comité scientifique : Émilie Blanc (INHA/Terra Foundation for American Art), Éric de Chassey (INHA), Elitza Dulguerova (INHA), Catherine de Smet (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Valérie Tesnière (La Contemporaine/EHESS), Veerle Thielemans (INHA)

Research paper thumbnail of Critiques féministes des savoirs II : créations, militantismes, recherches (Comité d'organisation : Arpège-EFIGIES Toulouse)

Research paper thumbnail of Colloque international "Subjectivités féministes, queer et postcoloniales en art contemporain : une histoire en mouvements" (Comité d'organisation : Marie-laure Allain Bonilla, Emilie Blanc, Johanna Renard, Elvan Zabunyan)

Cet événement collectif et international souhaite reconsidérer les représentations artistiques en... more Cet événement collectif et international souhaite reconsidérer les représentations artistiques en privilégiant l’expression même des subjectivités. En adoptant une approche transdisciplinaire et transnationale, et grâce à la présence d’artistes et de chercheuses venant d’Afrique du Sud, d’Amérique du Nord et d’Europe, ce colloque apporte un éclairage nouveau sur les résonances et les circulations entre les théories et les pratiques artistiques féministes, queer et postcoloniales et souhaite prendre le pouls de perspectives travaillées par la démultiplication des points de vue historiques et esthétiques.

Research paper thumbnail of Don’t Call Me Sweetheart: Feminist Posters in Northern California (1970s)

Against the Canon Art, Feminism(s) and activisms XVIII to XXI Centuries / International Seminar Bienal do Mercosul, 2020

This paper focuses on feminist posters made in Northern California during the 1970s. Through post... more This paper focuses on feminist posters made in Northern California during the 1970s. Through posters whose means of production and distribution are adapted to a political use, feminist activists and artists conveyed strong critiques of society and contributed to struggles for social justice. By merging feminist activism and art, they reconsidered the relationship between art and politics in the United States. Using an empowering and striking visual language, their posters countered stereotypes, denounced
inequalities, rallied around causes, commemorated, expressed solidarity, as well as challenged dominant artistic narratives that confine art to the aesthetic realm unrelated to society.
https://sites.utexas.edu/clavis/files/2020/12/BIENAL-12.-PUBLICACIONES.-SEMINARIO_FINAL-1.pdf

Research paper thumbnail of « La série Peintres de notre temps : l’écriture en direct d’une contre-histoire de l’art ? », dans Priska Morrissey et Éric Thouvenel (dir.), Les Arts et la télévision : discours et pratiques, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Cinéma », 2019, p. 42-57.

Les Arts et la télévision : discours et pratiques, 2019

Research paper thumbnail of Sous le soleil noir de Californie

Palimpseste. Sciences, humanités, sociétés, 2019

Research paper thumbnail of Herstories : les archives du collectif artistique féministe Double X (Los Angeles, 1975-1985)

TransversALL, 2019

Cet article propose une analyse des archives de Double X conservées aux Archives of American Art,... more Cet article propose une analyse des archives de Double X conservées aux Archives of American Art, Smithsonian Institution, à Washington. Ayant été un des deux derniers projets mis en place par le collectif, ces archives se composent essentiellement de documents sur son fonctionnement interne et sur les événements qu’il a organisés accompagnés d’histoires orales de ses membres. À partir de ce fonds, il s’agit d’examiner les relations entre archives, pratiques artistiques et féminismes dans le contexte des États-Unis, et plus précisément de la Californie du Sud, autour de trois problématiques : en quoi ces archives s’inscrivent-elles dans une perspective féministe ? Comment nous amènent-elles à penser les relations entre la création et les mouvements féministes ? Que nous révèlent-elles sur le fonctionnement d’un collectif artistique féministe ?

Research paper thumbnail of Art Power : tactiques artistiques et politiques de l’identité en Californie (1966-1990) (résumé de thèse)

Research paper thumbnail of Ariadne, A Social Art Network: Working Together Against Violence Against Women

Marianne Camus et Valérie Dupont (dirs.), Women in Art and Literature Networks: Spinning Webs, Ne... more Marianne Camus et Valérie Dupont (dirs.), Women in Art and Literature Networks: Spinning Webs, Newcastle upon Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2018, p. 183-203.

Ce texte examine les réalisations du collectif Ariadne: A Social Art Network, actif aux États-Unis entre 1977 et 1982. Fondé par les artistes Leslie Labowitz-Starus et Suzanne Lacy, celui-ci a été pensé comme une œuvre d’art conceptuelle réunissant une communauté temporaire et fluctuante d’artistes, d’activistes, de politicien-ne-s et de journalistes afin de lutter contre les violences envers les femmes en tant que groupe social. Avec Ariadne, Labowitz-Starus et Lacy ont utilisé la collaboration comme une tactique artistique afin de communiquer leurs perspectives féministes à un large public. Ariadne a soutenu plusieurs projets, dont Reverence to Rape and Respect (1978), Take Back the Night (1978) et The Incest Awareness Project (1979), qui visaient à transformer les perceptions des femmes aux Etats-Unis et à mettre en exergue les connexions entre leurs objectifications et les violences commises envers ces dernières. À partir principalement des archives du Woman’s Building et de documents publiés par les deux artistes, ce texte propose une analyse du fonctionnement et des actions du collectif en mettant l’accent sur les relations entre création artistique, collaboration et féminismes.

Research paper thumbnail of Les performances de Robert Legorreta-Cyclona :  pour une libération du genre, de la race et de la sexualité

« Sources marginales et intersection des normes raciales, sociales et genrées. Le consensus libéral et ses transgressions aux États-Unis de 1945 aux années 1970 », GRAAT: A peer-reviewed journal of Anglophone Studies, Issue #18, Jul 14, 2015

Research paper thumbnail of Art Power : tactiques artistiques et politiques de l'identité en Californie (1966-1990)

En 1966, le Black Power Movement, qui influence de nombreux mouvements sociaux de libération, sig... more En 1966, le Black Power Movement, qui influence de nombreux mouvements sociaux de libération, signale un changement de paradigme dans l’activisme aux États-Unis désigné par la terminologie de « politiques de l’identité ». Si, en affirmant la nécessité d’une analyse politique des discriminations, celles-ci en appellent à de profonds changements dans la société, elles imprègnent aussi les arts visuels et génèrent des mutations importantes quant à la définition de l’art et au rôle de l’artiste aux États-Unis. En s’emparant des politiques de l’identité, les artistes incorporent leurs engagements dans leurs pratiques, créent des formes d’expression originales et remettent en cause la validité du canon. Par une étude de cas sur la Californie entre 1966 et 1990, combinée à une approche chronologique et comparative, ce travail de recherche explore les rencontres entre les arts visuels et les politiques de l’identité, et plus largement la relation entre art et politique dans un contexte culturel moins exploré que la scène artistique de New York, afin d’analyser en quoi elles s’avèrent essentielles pour saisir les pratiques artistiques postérieures et les discours sur les identités. Cette thèse en histoire de l’art, pour laquelle les études culturelles et les théories féministes ont constitué des apports fondamentaux, propose ainsi d’établir des convergences artistiques autour de thématiques liées à des problématiques centrales des politiques de l’identité et, dans le même temps, à souligner de nouvelles approches dans le domaine de l’art, de la politique et de la théorie. //

In 1966, the Black Power Movement, which influenced numerous other social liberation movements, signaled a paradigm shift in American activism designated by the term “identity politics.” By affirming the necessity for a political analysis of discrimination, identity politics called for profound changes in society, which also influenced the visual arts, resulting in important changes regarding the definition of art and the role of the artist in American society. By drawing on this new politics of identity, these artists incorporated activism into practice, creating original forms of expression and challenging the validity of the canon. This research project explores the encounters between visual arts and identity politics, as well as the broader relationship between art and politics, through a chronological and comparative case study of California from 1966 to 1990—a cultural context much less studied than the New York scene—in order to determine its importance for later artistic practices and discourses on identity. This thesis in Art History, to which cultural studies and feminism have made fundamental contributions, therefore proposes to establish artistic convergences around themes linked to the central premises of identity politics while at the same time highlighting new approaches in the fields of art, politics and theory.

Research paper thumbnail of Constellations subjectives, pour une histoire féministe de l'art (co-édité avec Marie-laure Allain Bonilla, Johanna Renard et Elvan Zabunyan, Editions iXe)

Recueil de travaux inédits, d’études historiques, et de propositions esthétiques, cette anthologi... more Recueil de travaux inédits, d’études historiques, et de propositions esthétiques, cette anthologie d’approches théoriques et artistiques féministes en art contemporain affirme la nécessité de penser l’articulation entre art et histoire globale, art et genre, art et corporéités, art et postcolonialité ou décolonialité, à partir de références textuelles, visuelles, performatives et conceptuelles.

L’ouvrage retrace les enjeux épistémologiques de ces croisements. Les propositions théoriques et artistiques ici réunies déconstruisent les cloisonnements disciplinaires en considérant d’un point de vue intersectionnel les arts visuels, la performance, la littérature, l’architecture… Prenant acte du contexte globalisé, elles explorent des territoires culturels multiples – de l’Afrique du Sud à la Bolivie, en passant par le Canada, les États-Unis, la France, l’Inde, le Panama, la Russie, la Turquie, l’Ukraine.

Avec des contributions de Muriel Andrin, Clélia Barbut, Dalida María Benfield, Rebecca Close, Anne Creissels, Stéphanie Dadour, Katy Deepwell, Fabienne Dumont, María Galindo, Virginie Jourdain, Aurélie Journée-Duez, Melanie Klein, Verónica Lahitte, Dominique Malaquais, Anyely Marín Cisneros, Liza Petiteau, Griselda Pollock et Nataliya Tchermalykh.