Valerie Aucouturier | Université Saint-Louis - Bruxelles (original) (raw)

Papers by Valerie Aucouturier

Research paper thumbnail of Philosophie de l'action

Research paper thumbnail of Cartographie conceptuelle et vision synoptique d’un jeu de langage

Research paper thumbnail of Self-movers". Intentionality and the nature of living beings

Research paper thumbnail of Human Action and Intentional Action : A Non-mentalist View

Research paper thumbnail of From Behaviour to Action. Practicing Psychology after Wittgenstein

Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2015

Wittgensteinian philosophy of action, thanks to the conceptual clarification it carries out, allo... more Wittgensteinian philosophy of action, thanks to the conceptual clarification it carries out, allows for a radical criticism of the dualistic metaphysics involved in all empirical psychology. If the psyche is concretely made out of our practices, a Wittgensteinian philosophy of action may help psychology to avoid the dead-ends that result from its confusions on the nature of its object, by substituting the concept of action for the faulty notion of behavior.

Research paper thumbnail of Where Is My Mind? Anscombe on Agency

Oxford University Press eBooks, Nov 1, 2015

Research paper thumbnail of Philosophy of everyday life

Nordic Wittgenstein review, Dec 7, 2022

As a survivor from the wartime group, I can only say: sorry, but the reason was indeed that there... more As a survivor from the wartime group, I can only say: sorry, but the reason was indeed that there were fewer men about then. The trouble is not, of course, men as such-men have done good enough philosophy in the past. What is wrong is a particular style of philosophising that results from encouraging a lot of clever young men to compete in winning arguments. These people then quickly build up a set of games out of simple oppositions and elaborate them until, in the end, nobody else can see what they are talking about. (Midgley 2013

Research paper thumbnail of Perspectivisme et formes de vie : les jeux de langage chez Wittgenstein

Les Recherches philosophiques de Wittgenstein sont profondément marquées par l’idée que le sens d... more Les Recherches philosophiques de Wittgenstein sont profondément marquées par l’idée que le sens des mots et des phrases est intimement lié à ce que nous faisons, et en particulier à ce que nous en faisons dans des situations et des contextes donnés, en des occasions données. C’est en usage que les mots prennent sens et que des jeux de langage se régulent ou s’instituent. Cependant, il semble que toute tentative de rendre raison de cette notion wittgensteinienne de « jeux de langage » soit rec..

Research paper thumbnail of Action et connaissance

Philonsorbonne, Nov 15, 2007

Research paper thumbnail of Quelle scientificité pour la psychanalyse ?

PSN, Feb 14, 2011

« Quelle scientificité pour la psychanalyse ? » Depuis plus de vingt ans, d'importantes campagnes... more « Quelle scientificité pour la psychanalyse ? » Depuis plus de vingt ans, d'importantes campagnes de presse ont contesté la scientificité de la psychanalyse, en lui laissant le rôle d'une religion datée, encore pratiquée par des sectes. La Haute Autorité de Santé a exclu de toutes ses recommandations les travaux des psychanalystes (en leur laissant quelques strapontins). Et cela sous le prétexte que les psychanalystes ne se conformeraient pas à des méthodes de vérifications et de preuves peut-être valables pour les maladies organiques, ou pour étudier en double aveugle des cohortes de souris.

Research paper thumbnail of G. E. M. Anscombe , From Plato to Wittgenstein: Essays . Reviewed by

Philosophy in review, 2013

Elizabeth Anscombe is known for being one of the precursors of analytic philosophy of action and ... more Elizabeth Anscombe is known for being one of the precursors of analytic philosophy of action and virtue ethics. However, the juxtaposition of these two books, Intention in action and From Plato to Wittgenstein, also shows how diverse and deep her thought is, not only in the field of action but also in the history of philosophy. Through the work of antique, modern, and recent philosophers Anscombe in the second book (a collection of mostly unpublished or not yet collected essays) discusses issues in the philosophy of language as well as questions concerning truth, causation, and free will. The first book, by contrast, presents itself as an exegesis of Anscombe's Intention; it accounts for some of her influences (Aristotle and Aquinas), discusses her main positions in moral philosophy, and exposes further contemporary discussions of these positions by later commentators. This book, which is based on a PhD dissertation, has a more descriptive aim. Anscombe certainly is, as she herself says of her master Wittgenstein in one of the papers reprinted in the below reviewed volume From Plato to Wittgenstein, "a philosopher for philosophers": not just in her style of thinking or writing, but also in her interest for topics that are mostly of interest to philosophers. However, we must acknowledge that a great deal of her philosophy is aimed at having an impact on our ways of thinking about human action and moral action. In this particular respect, she is closer to Aristotle than to Wittgenstein because, as she argues, "by contrast, Aristotle is not often so much concerned with what are apt to strike non philosophers as weird or boring problems" (206).

Research paper thumbnail of No morality, no self: Anscombe's radical skepticism, by James Doyle. Cambridge, MA: Harvard University Press, 2018, 238 p., ISBN 13: 978‐0‐674‐97650‐4, hbk $41

European Journal of Philosophy, Mar 1, 2021

Research paper thumbnail of Lectures contemporaines de Elizabeth Anscombe

Research paper thumbnail of L’intention en action

Research paper thumbnail of “An originality that belongs to the soil, not the seed” : Wittgenstein on Freud

Research paper thumbnail of La philosophie de l'action : raisons d'agir et savoir pratique

Research paper thumbnail of 11. Freud à l’école de la conscience

L'idée de cet ouvrage tire en partie son origine d'un séminaire intitulé « Entre mathématiques, p... more L'idée de cet ouvrage tire en partie son origine d'un séminaire intitulé « Entre mathématiques, physiologie et phénoménologie : quel modèle pour la psychologie naissante en Allemagne au cours du XIX e-début XX e siècles ? » que nous avons organisé aux archives Husserl de Paris en 2011-2012. Nous sommes redevable à Jocelyn Benoist, qui dirigeait alors les archives Husserl, ainsi qu'à Michel Espagne, directeur de l'UMR 8547 Pays germaniques-Transferts culturels, pour nous avoir encouragé dans l'organisation du séminaire et pour avoir rendu possible le présent projet éditorial. Que soient ici remerciés le Centre national de recherche scientifique (CNRS), pour l'allocation fléchée dont l'éditeur a pu bénéficier entre 2010-2013 au sein des archives Husserl, ainsi que le Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) et l'Académie française, pour le financement actuel d'un projet de recherche en Allemagne.

Research paper thumbnail of Explication, description de l'action et rationalité pratique chez Anscombe

© Valérie Aucouturier-« Explication, description de l'action et rationalité pratique... » 32 EXPL... more © Valérie Aucouturier-« Explication, description de l'action et rationalité pratique... » 32 EXPLICATION, DESCRIPTION DE L'ACTION ET RATIONALITÉ PRATIQUE CHEZ ANSCOMBE Valérie Aucouturier I. Qu'est-ce qu'une action ? Imaginons Jules dans un laboratoire. Un scientifique stimule une certaine zone de son cerveau et son bras se lève. Imaginons à présent Jules à l'école. La maîtresse pose une question et Jules lève le bras pour intervenir car il pense connaître la réponse. Dira ton dans les deux cas que Jules a agi ? Il est probable que non. Il est probable que, dans le premier cas, nous dirions que le scientifique a simplement causé mécaniquement le fait que Jules lève son bras, tandis que dans le second cas Jules a bien levé son bras 1. « Quand "je lève mon bras", mon bras se lève. D'où ce problème : Que reste-t-il donc quand je soustrais le fait que mon bras se lève du fait que je lève le bras ? » 2 Autrement dit, y-at -il lorsqu'on a affaire à des actions un élément spécifique supplémentaire (une volonté, une intention, un désir, etc.) qui fait que lorsqu'il lève son bras pour prendre la parole Jules agit, tandis que lorsque son bras se lève par le biais d'un processus purement mécanique il n'agit pas ? La question ici posée est la suivante : quel est le critère nous permettant de distinguer les cas d'actions des autres types de mouvement ? On pourrait être tenté d'invoquer-et c'est bien cette tentation que dénonce ici Wittgenstein-la présence, en plus du mouvement mécanique, d'un événement interne à l'agent, de quelque chose de mental comme une volonté, une intention d'agir, etc. Mais cette solution a l'inconvénient non négligeable d'être purement spéculative 3 : elle propose en effet de postuler l'existence d'entités ou d'événements dont il resterait à la philosophie, voire même à la science, de déterminer la nature. Or, s'il y a bien un sens à distinguer le mouvement mécanique de l'action à proprement parler 4 , et même à le faire en invoquant des concepts comme 1 D. Davidson dans « Actions, Raisons et Causes » (voir la note 1) ne nie pas cette distinction entre une action et un mouvement du corps. Il analyse, par ailleurs, cet exemple dans « Problems in the Explanation of Action » in

Research paper thumbnail of En termes de langage" : l'articulation entre intention , action et langage dans l'oeuvre de G.E.M. Anscombe

Ce travail aborde la philosophie de l'action d'E. Anscombe depuis la perspective du langa... more Ce travail aborde la philosophie de l'action d'E. Anscombe depuis la perspective du langage. Une these centrale de celle-ci est qu'une action est toujours envisagee sous une description dont l'action intentionnelle serait une des formes majeures. L'action serait indissociable du langage en tant que produit d'une pratique linguistique particuliere consistant notamment a fournir des raisons d'agir. L'ancrage linguistique de l'action suggere l'impossibilite d'expliquer l'action en dehors des categories de langage qui lui sont propres. Nous defendons cette approche a l'encontre des conceptions de l'action visant a sa naturalisation. Notre propos s'appuie sur l'idee de la possibilite de defendre une conception dite " externaliste" des intentions qui ne les reduit pas a une donnee introspective inverifiable. Nous articulons deux idees : le caractere essentiellement linguistique de l'action et sa dependance a une realite extralinguistique, a laquelle on ne peut cependant la reduire.

Research paper thumbnail of Charles Travis, Le silence des sens. Anthologie

Éditions du Cerf eBooks, 2014

Traduction de 6 articles parus en anglais de Charles Travis:- Le visage de la perception- Le sile... more Traduction de 6 articles parus en anglais de Charles Travis:- Le visage de la perception- Le silence des sens- Le crépuscule de l'empirisme- Jusqu'où va la raison- Regards sur l'intérieur - Frege, père du disjonctivismeInternational audienceL’objectif de ce livre, qui prend position dans les débats les plus contemporains en philosophie de l’esprit et de la perception, est de parvenir à comprendre comment le monde importe pour ce que l’on peut penser à son propos : comment est-il possible de penser le monde de manière objective si l’on admet que la perception nous en offre un accès ? Dans la lignée de la philosophie résolument réaliste de J. L. Austin, Charles Travis entend proposer une alternative radicale aux conceptions « représentationnalistes » des rapports entre l’esprit et le monde, en proposant une solution contextualiste qui se nourrit tout autant des intuitions de G. Frege que des réflexions de L. Wittgenstein. Pour saisir le monde, l’esprit n’a pas besoin que la perception lui représente quoi que ce soit, car les sens sont muets et donc inadéquats pour « représenter ». Le rapport au monde est bien plutôt « direct » et ce qu’on peut en dire dépend du contexte de son appréhension et des intérêts qui motivent sa description. L’objectivité est ainsi ancrée dans les activités humaines et devient « paroissiale »

Research paper thumbnail of Philosophie de l'action

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Research paper thumbnail of Self-movers". Intentionality and the nature of living beings

Research paper thumbnail of Human Action and Intentional Action : A Non-mentalist View

Research paper thumbnail of From Behaviour to Action. Practicing Psychology after Wittgenstein

Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2015

Wittgensteinian philosophy of action, thanks to the conceptual clarification it carries out, allo... more Wittgensteinian philosophy of action, thanks to the conceptual clarification it carries out, allows for a radical criticism of the dualistic metaphysics involved in all empirical psychology. If the psyche is concretely made out of our practices, a Wittgensteinian philosophy of action may help psychology to avoid the dead-ends that result from its confusions on the nature of its object, by substituting the concept of action for the faulty notion of behavior.

Research paper thumbnail of Where Is My Mind? Anscombe on Agency

Oxford University Press eBooks, Nov 1, 2015

Research paper thumbnail of Philosophy of everyday life

Nordic Wittgenstein review, Dec 7, 2022

As a survivor from the wartime group, I can only say: sorry, but the reason was indeed that there... more As a survivor from the wartime group, I can only say: sorry, but the reason was indeed that there were fewer men about then. The trouble is not, of course, men as such-men have done good enough philosophy in the past. What is wrong is a particular style of philosophising that results from encouraging a lot of clever young men to compete in winning arguments. These people then quickly build up a set of games out of simple oppositions and elaborate them until, in the end, nobody else can see what they are talking about. (Midgley 2013

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Les Recherches philosophiques de Wittgenstein sont profondément marquées par l’idée que le sens d... more Les Recherches philosophiques de Wittgenstein sont profondément marquées par l’idée que le sens des mots et des phrases est intimement lié à ce que nous faisons, et en particulier à ce que nous en faisons dans des situations et des contextes donnés, en des occasions données. C’est en usage que les mots prennent sens et que des jeux de langage se régulent ou s’instituent. Cependant, il semble que toute tentative de rendre raison de cette notion wittgensteinienne de « jeux de langage » soit rec..

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Philonsorbonne, Nov 15, 2007

Research paper thumbnail of Quelle scientificité pour la psychanalyse ?

PSN, Feb 14, 2011

« Quelle scientificité pour la psychanalyse ? » Depuis plus de vingt ans, d'importantes campagnes... more « Quelle scientificité pour la psychanalyse ? » Depuis plus de vingt ans, d'importantes campagnes de presse ont contesté la scientificité de la psychanalyse, en lui laissant le rôle d'une religion datée, encore pratiquée par des sectes. La Haute Autorité de Santé a exclu de toutes ses recommandations les travaux des psychanalystes (en leur laissant quelques strapontins). Et cela sous le prétexte que les psychanalystes ne se conformeraient pas à des méthodes de vérifications et de preuves peut-être valables pour les maladies organiques, ou pour étudier en double aveugle des cohortes de souris.

Research paper thumbnail of G. E. M. Anscombe , From Plato to Wittgenstein: Essays . Reviewed by

Philosophy in review, 2013

Elizabeth Anscombe is known for being one of the precursors of analytic philosophy of action and ... more Elizabeth Anscombe is known for being one of the precursors of analytic philosophy of action and virtue ethics. However, the juxtaposition of these two books, Intention in action and From Plato to Wittgenstein, also shows how diverse and deep her thought is, not only in the field of action but also in the history of philosophy. Through the work of antique, modern, and recent philosophers Anscombe in the second book (a collection of mostly unpublished or not yet collected essays) discusses issues in the philosophy of language as well as questions concerning truth, causation, and free will. The first book, by contrast, presents itself as an exegesis of Anscombe's Intention; it accounts for some of her influences (Aristotle and Aquinas), discusses her main positions in moral philosophy, and exposes further contemporary discussions of these positions by later commentators. This book, which is based on a PhD dissertation, has a more descriptive aim. Anscombe certainly is, as she herself says of her master Wittgenstein in one of the papers reprinted in the below reviewed volume From Plato to Wittgenstein, "a philosopher for philosophers": not just in her style of thinking or writing, but also in her interest for topics that are mostly of interest to philosophers. However, we must acknowledge that a great deal of her philosophy is aimed at having an impact on our ways of thinking about human action and moral action. In this particular respect, she is closer to Aristotle than to Wittgenstein because, as she argues, "by contrast, Aristotle is not often so much concerned with what are apt to strike non philosophers as weird or boring problems" (206).

Research paper thumbnail of No morality, no self: Anscombe's radical skepticism, by James Doyle. Cambridge, MA: Harvard University Press, 2018, 238 p., ISBN 13: 978‐0‐674‐97650‐4, hbk $41

European Journal of Philosophy, Mar 1, 2021

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L'idée de cet ouvrage tire en partie son origine d'un séminaire intitulé « Entre mathématiques, p... more L'idée de cet ouvrage tire en partie son origine d'un séminaire intitulé « Entre mathématiques, physiologie et phénoménologie : quel modèle pour la psychologie naissante en Allemagne au cours du XIX e-début XX e siècles ? » que nous avons organisé aux archives Husserl de Paris en 2011-2012. Nous sommes redevable à Jocelyn Benoist, qui dirigeait alors les archives Husserl, ainsi qu'à Michel Espagne, directeur de l'UMR 8547 Pays germaniques-Transferts culturels, pour nous avoir encouragé dans l'organisation du séminaire et pour avoir rendu possible le présent projet éditorial. Que soient ici remerciés le Centre national de recherche scientifique (CNRS), pour l'allocation fléchée dont l'éditeur a pu bénéficier entre 2010-2013 au sein des archives Husserl, ainsi que le Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) et l'Académie française, pour le financement actuel d'un projet de recherche en Allemagne.

Research paper thumbnail of Explication, description de l'action et rationalité pratique chez Anscombe

© Valérie Aucouturier-« Explication, description de l'action et rationalité pratique... » 32 EXPL... more © Valérie Aucouturier-« Explication, description de l'action et rationalité pratique... » 32 EXPLICATION, DESCRIPTION DE L'ACTION ET RATIONALITÉ PRATIQUE CHEZ ANSCOMBE Valérie Aucouturier I. Qu'est-ce qu'une action ? Imaginons Jules dans un laboratoire. Un scientifique stimule une certaine zone de son cerveau et son bras se lève. Imaginons à présent Jules à l'école. La maîtresse pose une question et Jules lève le bras pour intervenir car il pense connaître la réponse. Dira ton dans les deux cas que Jules a agi ? Il est probable que non. Il est probable que, dans le premier cas, nous dirions que le scientifique a simplement causé mécaniquement le fait que Jules lève son bras, tandis que dans le second cas Jules a bien levé son bras 1. « Quand "je lève mon bras", mon bras se lève. D'où ce problème : Que reste-t-il donc quand je soustrais le fait que mon bras se lève du fait que je lève le bras ? » 2 Autrement dit, y-at -il lorsqu'on a affaire à des actions un élément spécifique supplémentaire (une volonté, une intention, un désir, etc.) qui fait que lorsqu'il lève son bras pour prendre la parole Jules agit, tandis que lorsque son bras se lève par le biais d'un processus purement mécanique il n'agit pas ? La question ici posée est la suivante : quel est le critère nous permettant de distinguer les cas d'actions des autres types de mouvement ? On pourrait être tenté d'invoquer-et c'est bien cette tentation que dénonce ici Wittgenstein-la présence, en plus du mouvement mécanique, d'un événement interne à l'agent, de quelque chose de mental comme une volonté, une intention d'agir, etc. Mais cette solution a l'inconvénient non négligeable d'être purement spéculative 3 : elle propose en effet de postuler l'existence d'entités ou d'événements dont il resterait à la philosophie, voire même à la science, de déterminer la nature. Or, s'il y a bien un sens à distinguer le mouvement mécanique de l'action à proprement parler 4 , et même à le faire en invoquant des concepts comme 1 D. Davidson dans « Actions, Raisons et Causes » (voir la note 1) ne nie pas cette distinction entre une action et un mouvement du corps. Il analyse, par ailleurs, cet exemple dans « Problems in the Explanation of Action » in

Research paper thumbnail of En termes de langage" : l'articulation entre intention , action et langage dans l'oeuvre de G.E.M. Anscombe

Ce travail aborde la philosophie de l'action d'E. Anscombe depuis la perspective du langa... more Ce travail aborde la philosophie de l'action d'E. Anscombe depuis la perspective du langage. Une these centrale de celle-ci est qu'une action est toujours envisagee sous une description dont l'action intentionnelle serait une des formes majeures. L'action serait indissociable du langage en tant que produit d'une pratique linguistique particuliere consistant notamment a fournir des raisons d'agir. L'ancrage linguistique de l'action suggere l'impossibilite d'expliquer l'action en dehors des categories de langage qui lui sont propres. Nous defendons cette approche a l'encontre des conceptions de l'action visant a sa naturalisation. Notre propos s'appuie sur l'idee de la possibilite de defendre une conception dite " externaliste" des intentions qui ne les reduit pas a une donnee introspective inverifiable. Nous articulons deux idees : le caractere essentiellement linguistique de l'action et sa dependance a une realite extralinguistique, a laquelle on ne peut cependant la reduire.

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Éditions du Cerf eBooks, 2014

Traduction de 6 articles parus en anglais de Charles Travis:- Le visage de la perception- Le sile... more Traduction de 6 articles parus en anglais de Charles Travis:- Le visage de la perception- Le silence des sens- Le crépuscule de l'empirisme- Jusqu'où va la raison- Regards sur l'intérieur - Frege, père du disjonctivismeInternational audienceL’objectif de ce livre, qui prend position dans les débats les plus contemporains en philosophie de l’esprit et de la perception, est de parvenir à comprendre comment le monde importe pour ce que l’on peut penser à son propos : comment est-il possible de penser le monde de manière objective si l’on admet que la perception nous en offre un accès ? Dans la lignée de la philosophie résolument réaliste de J. L. Austin, Charles Travis entend proposer une alternative radicale aux conceptions « représentationnalistes » des rapports entre l’esprit et le monde, en proposant une solution contextualiste qui se nourrit tout autant des intuitions de G. Frege que des réflexions de L. Wittgenstein. Pour saisir le monde, l’esprit n’a pas besoin que la perception lui représente quoi que ce soit, car les sens sont muets et donc inadéquats pour « représenter ». Le rapport au monde est bien plutôt « direct » et ce qu’on peut en dire dépend du contexte de son appréhension et des intérêts qui motivent sa description. L’objectivité est ainsi ancrée dans les activités humaines et devient « paroissiale »

Research paper thumbnail of Les limites de la subjectivité en contexte

Pierre-Henri CASTEL (CNRS/EHESS) Jasper FEYAERTS (UGent) Mathieu FRÈREJOUAN (Université Paris 1) ... more Pierre-Henri CASTEL (CNRS/EHESS) Jasper FEYAERTS (UGent) Mathieu FRÈREJOUAN (Université Paris 1) Anaïs JOMAT (USL-B) Johan KALONJI (UCL) Laurence KAUFMANN (ULausanne) Nicolas MARQUIS (USL-B) Élise MARROU (Sorbonne Université) Antoine MASSON (UNamur/UCL) Rosanna WANNBERG (USL-B/EHESS) CONFÉRENCE INTERNATIONALE