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Papers by Mamadou Yeo
LA SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT DES FRUITS ET LEGUMES (SODEFEL) : UNE SOCIETE D'ETAT MECONNUE (1968-1991) DE YEO MAMADOU, 2022
En contrepoint des études historiques produites sur plusieurs sociétés d’État ayant participé au ... more En contrepoint des études historiques produites sur plusieurs sociétés d’État ayant participé au développement agricole de la Côte d’Ivoire, la Société pour le Développement des Fruits et Légumes (SODEFEL) semble peu connue. Pourtant, le rôle et la place de cette structure dans l’essor de la production des fruits et légumes sur le territoire ivoirien restent notables. La présente réflexion s’interroge sur les grands pans de l’histoire de cet organisme de promotion agricole créé en 1968. Pour y arriver, la méthodologie élaborée allie la démarche classique de l’historien, c’est-à-dire la recherche documentaire, et l’approche sociologique par l’enquête de terrain. Les données collectées ont été analysées à l’aune des méthodes de l’analyse catégorielle du contenu, de la triangulation des données et de la critique historique. Cette démarche a permis de faire des recoupements afin de produire une réflexion heuristique sur la SODEFEL. Il en résulte qu’après sa création, la SODEFEL a entamé une phase expérimentale. Fort des leçons retenues lors de cette expérience, cette société d’État a élaboré et réalisé un plan national de développement des fruits et légumes à partir de 1975. En 1980, du fait de la crise économique qui secoue le pays, elle est transmuée en établissement public national avant d’être dissoute en 1991. Au total, le bilan de la SODEFEL reste contrasté eu égard aux multiples dysfonctionnements constatés.
L’ORGANISATION DU COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA BANANE POYO ET DE L’ANANAS-EXPORT EN CÔTE D’IVOIRE (1968-1985) DE YEO MAMADOU, 2022
En raison de leur rentabilité substantielle et de leur délicatesse, les cultures de l’ananas-expo... more En raison de leur rentabilité substantielle et de leur délicatesse, les cultures de l’ananas-export et de la banane poyo en Côte d’Ivoire ont été pendant longtemps monopolisées par les planteurs européens. Même après l’indépendance, ce statut quo est préservé jusque dans les années 1980. Par contre, les planteurs africains ont été massivement encouragés à pratiquer les autres cultures d’exportation. L’historiographie des faits économiques postcoloniaux semble n’avoir pu déjouer cette ruse coloniale. En contrepoint de ces travaux, cet essai s’interroge, non pas sur l’histoire de la culture de l’ananas-export et de la banane poyo dans le pays, mais plutôt, sur l’organisation de leur commercialisation sur le marché international. Pour y arriver, il s’appuie sur la collecte et l’analyse de sources orales, imprimées et numériques, des ouvrages, des articles et des thèses. Elle analyse l’intervention de l’État dans l’organisation de l’exportation desdits fruits à travers la création de coopératives de commercialisation à partir de 1968. La gestion inadéquate des comptes d’exploitation de même que les conflits d’intérêts entre planteurs européens et africains ont eu raison de toutes ces structures. Finalement, en 1985, dans un contexte de crise économique et de désengagement de l’État du secteur productif, le secteur de l’ananas-export et de la banane poyo est libéralisé.
PRESSIONS ANTHROPIQUES ET PATRIMOINE FAUNIQUE TERRESTRE DANS LE DEPARTEMENT DE TOUBA (1974-2002) DE YEO MAMADOU, 2022
Situé dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, le département de Touba, zone savanicole et pré for... more Situé dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, le département de Touba, zone savanicole et pré forestière, est particulièrement riche en ressources fauniques terrestres. Après l’indépendance, la surexploitation et la déprédation de la faune du pays ont incité le gouvernement ivoirien à interdire officiellement la chasse sur tout le territoire à partir de 1974. Loin de produire le résultat escompté, cette mesure a engendré un effet boomerang dans la zone de Touba. Conséquence, plusieurs espèces animales, surtout les grands mammifères, ont disparu ou migré de cette région. La présente réflexion vise à analyser l’évolution et les effets des pressions anthropiques sur les ressources fauniques terrestres dans le département de Touba entre 1974 et 2002. Elle repose sur une démarche de collecte et d’analyse de sources écrites et orales ainsi que de données bibliographiques. Elle montre que les activités agricoles et cynégétiques ont entrainé la
raréfaction de la grande faune et une résilience de la faune intermédiaire.
LA RELANCE DU PROJET SOJA DANS LE NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE À L’ÉPREUVE DES CHANGEMENTS GLOBAUX DE YEO MAMADOU, 2022
Réalisé dans la zone de Touba-Odienné à partir de 1979, le projet soja est une opération de cultu... more Réalisé dans la zone de Touba-Odienné à partir de 1979, le projet soja est une opération de culture moderne de soja, de riz et de maïs. Nonobstant des dysfonctionnements notables, il s’est, très vite, érigé en pôle de développement régional. Il a été interrompu par la crise militaro-politique de 2002. Si depuis 2015 le gouvernement ivoirien œuvre à la relance du projet, le contexte n’est plus le même d’autant plus que le pays est confronté à des changements globaux. La présente réflexion s’interroge sur les leçons à tirer de l’ancien projet et sur la nécessité d’appréhender les défis globaux actuels pour assurer la viabilité de sa relance. Elle repose sur une recherche documentaire et une enquête de terrain réalisée à Abidjan et dans les régions du Bafing et du Kabadougou. Les données recueillies ont été analysées à l’aune des pensées critique, complexe et globale. L’étude met en exergue les leçons tirées des erreurs commises lors de l’ex-projet. Aussi analyse-t-elle le processus de conception et de mise en œuvre de la relance du projet avant de décliner les stratégies à adopter pour sa pérennité face aux défis mondiaux tels que la Covid-19, le réchauffement climatique et le terrorisme. Au total, il ressort que la réussite du projet en cours de réalisation est fortement corrélée à la maîtrise des incidences des défis globaux.
DETTE ET DEVELOPPEMENT EN COTE D’IVOIRE : LE CAS DU COMPLEXE SODEFEL DE SINEMATIALI (1977-1988) DE YEO MAMADOU, 2018
Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les nouvelles autorités ont voulu réduire les disparité... more Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les nouvelles autorités ont voulu réduire les disparités agricoles et de développement entre régions Nord et Sud du pays grâce la diversif ication des cultures. D’où la création d’un complexe agro-industriel géré par la Société pour le Développement de la production des Fruits et Légumes (SODEFEL) à Sinématiali grâce au recours à l’endettement. Notons que de façon générale ces capitaux empruntés pour le f inancement du périmètre agricole et de l’usine de conserves de tomates de la SODEFEL à Sinématiali ont contribué à la modernisation du pays. Mots clés : Dette-Développement-Côte d’Ivoire-Complexe SODEFEL-Sinématiali.
LA RELANCE DU PROJET SOJA DANS LE NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE : UNE VOLONTÉ POLITIQUE DE FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY (1986-1993) DE YEO MAMADOU, 2020
La préoccupation principale du présent article a été d’analyser le rôle joué par le président Fél... more La préoccupation principale du présent article a été d’analyser le rôle joué par le président Félix Houphouët-Boigny dans la relance à grande échelle du Projet Soja dans les départements de Touba et d’Odienné. Pour ce faire, l’étude a débuté par une recherche documentaire suivie d’une phase d’enquêtes de terrain dans les régions du Bafing et du Kabadougou. Puis, il a été question d’analyser et de traiter des données obtenues. Les informations recueillies ont été confrontées entre elles pour effectuer les recoupements nécessaires. Les résultats obtenus sont multiples. Il ressort que la visite d’État effectuée par le président Félix Houphouët-Boigny dans le département de Touba en novembre 1986 a été à l’origine de la relance du Projet Soja. Pour y parvenir, le Président a porté son choix sur la Direction et Contrôle des Grands Travaux (Dcgtx) pour accélérer les préparatifs de la remise en activité du Projet Soja entre 1987 et 1988. Aussi, dès 1989, il a participé à l’obtention du financement du Projet Soja par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et a accordé une subvention de 40% sur le coût du matériel agricole moderne acheté. Enfin, il s’est impliqué dans la résolution des premières difficultés de commercialisation du soja jusqu’à son décès le 7 décembre 1993. Dans l’ensemble, la relance à grande échelle du Projet Soja dans le Nord-Ouest ivoirien a été une volonté politique du président Houphouët-Boigny. Mots-clés : Soja, Nord-Ouest, Côte d’Ivoire.
LA VILLE DE BOUAKE ET LE DYNAMISME DU PROJET SOJA DANS LA REGION DE TOUBA-ODIENNE (1979-2002) DE YEO MAMADOU, 2020
Dans le cadre de la lutte contre les disparités régionales en Côte d’Ivoire, plusieurs opératio... more Dans le cadre de la lutte contre les disparités régionales en Côte d’Ivoire, plusieurs
opérations de développement agricole ont été initiées dont le Projet Soja. Il s’agit du projet de développement de la culture du soja dans la région de Touba-Odienné. Débuté en 1979, il est interrompu en 2002 par la crise politico-militaire. Tout au long de la mise en œuvre du Projet, la ville de Bouaké joue un rôle indéniable dans son dynamisme. De par sa proximité géographique d’avec la zone d’implantation du Projet, ses infrastructures administratives et économiques, et sa forte concentration humaine, elle devient la “rivale“ de la ville d’Abidjan dans la mise en place de la filière Soja. Au cours du premier Projet Soja entre 1979 et 1983, elle est le pôle d’achat et de transformation du soja grâce à l’action de la Société ivoirienne de trituration des graines oléagineuses et de raffinage d’huile végétale (TRITURAF) et de la Société de Développement de la Production Animale (SODEPRA). Avec la vulgarisation du Projet à partir de 1988, le Centre Ivoirien de Machinisme Agricole (CIMA) et l’Institut Agricole
de Bouaké (IAB) contribuent à la sélection et à la formation des paysans. Dès 1996, et ce jusqu’en 2002, la ville de Bouaké devient l’un des théâtres majeurs de la valorisation et de la vulgarisation de la consommation du soja. Pour y parvenir, la méthode élaborée s’appuie sur l’utilisation croisée de plusieurs types de sources, à savoir, les sources d’archives, les sources imprimées et orales.
LE PROJET SOJA-BAD ET LE DÉVELOPPEMENT DU NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE (1988-2002)), 2021
L’objectif principal du présent article a été d’analyser le rôle joué par le Projet Soja-BAD dans... more L’objectif principal du présent article a été d’analyser le rôle joué par le Projet Soja-BAD dans le processus de développement des départements de Touba et d’Odienné. Pour y arriver, l’étude a débuté par une recherche documentaire suivie d’une phase d’enquêtes de terrain. Puis, les données obtenues ont été analysées et interprétées. Les informations recueillies ont été confrontées entre elles pour effectuer les recoupements nécessaires. Dans l’ensemble, la présente étude a produit des
connaissances sur l’évolution et l’impact socio-économique du projet Soja-BAD dans le Nord-Ouest ivoirien entre 1988 et 2002. Au plan historique, il faut retenir que le projet a été réalisé dans la région pour réduire les disparités agricoles et de développement d’avec les régions du sud forestier. En septembre 2002, suite au déclenchement de la crise militaro-politique, le Projet Soja-BAD a connu une interruption brusque. Au total, il a contribué au rééquilibrage économique et social du Nord-Ouest ivoirien. Au plan économique, il a permis de moderniser l’agriculture et a
impacté positivement plusieurs secteurs d’activités de ladite région. Au plan social, il a favorisé l’atténuation de l’exode rural et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région.
LA CULTURE DU SOJA EN COTE D'IVOIRE. DES PREMIERS ESSAIS D'INTRODUCTION AU PREMIER PROJET SOJA (1968-1979) YEO MAMADOU DE YEO MAMADOU, 2021
Légumineuse au rendement exceptionnel et aux grandes vertus nutritionnelles, le soja a été testé ... more Légumineuse au rendement exceptionnel et aux grandes vertus nutritionnelles, le soja a été testé dans tous les microclimats ivoiriens depuis 1968. Il a même été cultivé à grande échelle dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire à titre expérimental. Contrairement à de nombreuses autres cultures vivrières, la culture du soja en Côte d'Ivoire n'a pas encore fait l'objet d'études historiques. Cet article contribue à combler cette lacune historiographique sur la base de sources imprimées et d'entretiens avec des témoins de la première phase (jusqu'en 1979), en mettant en lumière le processus d'introduction de la culture du soja en Côte d'Ivoire. Après les premiers essais de culture réussis depuis 1968, le soja a été introduit en 1974 comme culture de diversification. La poursuite des essais de confirmation a montré que les départements de Touba et d'Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire, constituaient la zone la plus propice à la culture du soja. Un premier projet de soja y a été lancé en 1979, mais il a finalement échoué et a été abandonné en 1984.
LA SOCIETE POUR LE DEVELOPPEMENT DES FRUITS ET LEGUMES (SODEFEL) : UNE SOCIETE D'ETAT MECONNUE (1968-1991) DE YEO MAMADOU, 2022
En contrepoint des études historiques produites sur plusieurs sociétés d’État ayant participé au ... more En contrepoint des études historiques produites sur plusieurs sociétés d’État ayant participé au développement agricole de la Côte d’Ivoire, la Société pour le Développement des Fruits et Légumes (SODEFEL) semble peu connue. Pourtant, le rôle et la place de cette structure dans l’essor de la production des fruits et légumes sur le territoire ivoirien restent notables. La présente réflexion s’interroge sur les grands pans de l’histoire de cet organisme de promotion agricole créé en 1968. Pour y arriver, la méthodologie élaborée allie la démarche classique de l’historien, c’est-à-dire la recherche documentaire, et l’approche sociologique par l’enquête de terrain. Les données collectées ont été analysées à l’aune des méthodes de l’analyse catégorielle du contenu, de la triangulation des données et de la critique historique. Cette démarche a permis de faire des recoupements afin de produire une réflexion heuristique sur la SODEFEL. Il en résulte qu’après sa création, la SODEFEL a entamé une phase expérimentale. Fort des leçons retenues lors de cette expérience, cette société d’État a élaboré et réalisé un plan national de développement des fruits et légumes à partir de 1975. En 1980, du fait de la crise économique qui secoue le pays, elle est transmuée en établissement public national avant d’être dissoute en 1991. Au total, le bilan de la SODEFEL reste contrasté eu égard aux multiples dysfonctionnements constatés.
L’ORGANISATION DU COMMERCE EXTÉRIEUR DE LA BANANE POYO ET DE L’ANANAS-EXPORT EN CÔTE D’IVOIRE (1968-1985) DE YEO MAMADOU, 2022
En raison de leur rentabilité substantielle et de leur délicatesse, les cultures de l’ananas-expo... more En raison de leur rentabilité substantielle et de leur délicatesse, les cultures de l’ananas-export et de la banane poyo en Côte d’Ivoire ont été pendant longtemps monopolisées par les planteurs européens. Même après l’indépendance, ce statut quo est préservé jusque dans les années 1980. Par contre, les planteurs africains ont été massivement encouragés à pratiquer les autres cultures d’exportation. L’historiographie des faits économiques postcoloniaux semble n’avoir pu déjouer cette ruse coloniale. En contrepoint de ces travaux, cet essai s’interroge, non pas sur l’histoire de la culture de l’ananas-export et de la banane poyo dans le pays, mais plutôt, sur l’organisation de leur commercialisation sur le marché international. Pour y arriver, il s’appuie sur la collecte et l’analyse de sources orales, imprimées et numériques, des ouvrages, des articles et des thèses. Elle analyse l’intervention de l’État dans l’organisation de l’exportation desdits fruits à travers la création de coopératives de commercialisation à partir de 1968. La gestion inadéquate des comptes d’exploitation de même que les conflits d’intérêts entre planteurs européens et africains ont eu raison de toutes ces structures. Finalement, en 1985, dans un contexte de crise économique et de désengagement de l’État du secteur productif, le secteur de l’ananas-export et de la banane poyo est libéralisé.
PRESSIONS ANTHROPIQUES ET PATRIMOINE FAUNIQUE TERRESTRE DANS LE DEPARTEMENT DE TOUBA (1974-2002) DE YEO MAMADOU, 2022
Situé dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, le département de Touba, zone savanicole et pré for... more Situé dans le nord-ouest de la Côte d’Ivoire, le département de Touba, zone savanicole et pré forestière, est particulièrement riche en ressources fauniques terrestres. Après l’indépendance, la surexploitation et la déprédation de la faune du pays ont incité le gouvernement ivoirien à interdire officiellement la chasse sur tout le territoire à partir de 1974. Loin de produire le résultat escompté, cette mesure a engendré un effet boomerang dans la zone de Touba. Conséquence, plusieurs espèces animales, surtout les grands mammifères, ont disparu ou migré de cette région. La présente réflexion vise à analyser l’évolution et les effets des pressions anthropiques sur les ressources fauniques terrestres dans le département de Touba entre 1974 et 2002. Elle repose sur une démarche de collecte et d’analyse de sources écrites et orales ainsi que de données bibliographiques. Elle montre que les activités agricoles et cynégétiques ont entrainé la
raréfaction de la grande faune et une résilience de la faune intermédiaire.
LA RELANCE DU PROJET SOJA DANS LE NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE À L’ÉPREUVE DES CHANGEMENTS GLOBAUX DE YEO MAMADOU, 2022
Réalisé dans la zone de Touba-Odienné à partir de 1979, le projet soja est une opération de cultu... more Réalisé dans la zone de Touba-Odienné à partir de 1979, le projet soja est une opération de culture moderne de soja, de riz et de maïs. Nonobstant des dysfonctionnements notables, il s’est, très vite, érigé en pôle de développement régional. Il a été interrompu par la crise militaro-politique de 2002. Si depuis 2015 le gouvernement ivoirien œuvre à la relance du projet, le contexte n’est plus le même d’autant plus que le pays est confronté à des changements globaux. La présente réflexion s’interroge sur les leçons à tirer de l’ancien projet et sur la nécessité d’appréhender les défis globaux actuels pour assurer la viabilité de sa relance. Elle repose sur une recherche documentaire et une enquête de terrain réalisée à Abidjan et dans les régions du Bafing et du Kabadougou. Les données recueillies ont été analysées à l’aune des pensées critique, complexe et globale. L’étude met en exergue les leçons tirées des erreurs commises lors de l’ex-projet. Aussi analyse-t-elle le processus de conception et de mise en œuvre de la relance du projet avant de décliner les stratégies à adopter pour sa pérennité face aux défis mondiaux tels que la Covid-19, le réchauffement climatique et le terrorisme. Au total, il ressort que la réussite du projet en cours de réalisation est fortement corrélée à la maîtrise des incidences des défis globaux.
DETTE ET DEVELOPPEMENT EN COTE D’IVOIRE : LE CAS DU COMPLEXE SODEFEL DE SINEMATIALI (1977-1988) DE YEO MAMADOU, 2018
Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les nouvelles autorités ont voulu réduire les disparité... more Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire, les nouvelles autorités ont voulu réduire les disparités agricoles et de développement entre régions Nord et Sud du pays grâce la diversif ication des cultures. D’où la création d’un complexe agro-industriel géré par la Société pour le Développement de la production des Fruits et Légumes (SODEFEL) à Sinématiali grâce au recours à l’endettement. Notons que de façon générale ces capitaux empruntés pour le f inancement du périmètre agricole et de l’usine de conserves de tomates de la SODEFEL à Sinématiali ont contribué à la modernisation du pays. Mots clés : Dette-Développement-Côte d’Ivoire-Complexe SODEFEL-Sinématiali.
LA RELANCE DU PROJET SOJA DANS LE NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE : UNE VOLONTÉ POLITIQUE DE FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY (1986-1993) DE YEO MAMADOU, 2020
La préoccupation principale du présent article a été d’analyser le rôle joué par le président Fél... more La préoccupation principale du présent article a été d’analyser le rôle joué par le président Félix Houphouët-Boigny dans la relance à grande échelle du Projet Soja dans les départements de Touba et d’Odienné. Pour ce faire, l’étude a débuté par une recherche documentaire suivie d’une phase d’enquêtes de terrain dans les régions du Bafing et du Kabadougou. Puis, il a été question d’analyser et de traiter des données obtenues. Les informations recueillies ont été confrontées entre elles pour effectuer les recoupements nécessaires. Les résultats obtenus sont multiples. Il ressort que la visite d’État effectuée par le président Félix Houphouët-Boigny dans le département de Touba en novembre 1986 a été à l’origine de la relance du Projet Soja. Pour y parvenir, le Président a porté son choix sur la Direction et Contrôle des Grands Travaux (Dcgtx) pour accélérer les préparatifs de la remise en activité du Projet Soja entre 1987 et 1988. Aussi, dès 1989, il a participé à l’obtention du financement du Projet Soja par le Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) et a accordé une subvention de 40% sur le coût du matériel agricole moderne acheté. Enfin, il s’est impliqué dans la résolution des premières difficultés de commercialisation du soja jusqu’à son décès le 7 décembre 1993. Dans l’ensemble, la relance à grande échelle du Projet Soja dans le Nord-Ouest ivoirien a été une volonté politique du président Houphouët-Boigny. Mots-clés : Soja, Nord-Ouest, Côte d’Ivoire.
LA VILLE DE BOUAKE ET LE DYNAMISME DU PROJET SOJA DANS LA REGION DE TOUBA-ODIENNE (1979-2002) DE YEO MAMADOU, 2020
Dans le cadre de la lutte contre les disparités régionales en Côte d’Ivoire, plusieurs opératio... more Dans le cadre de la lutte contre les disparités régionales en Côte d’Ivoire, plusieurs
opérations de développement agricole ont été initiées dont le Projet Soja. Il s’agit du projet de développement de la culture du soja dans la région de Touba-Odienné. Débuté en 1979, il est interrompu en 2002 par la crise politico-militaire. Tout au long de la mise en œuvre du Projet, la ville de Bouaké joue un rôle indéniable dans son dynamisme. De par sa proximité géographique d’avec la zone d’implantation du Projet, ses infrastructures administratives et économiques, et sa forte concentration humaine, elle devient la “rivale“ de la ville d’Abidjan dans la mise en place de la filière Soja. Au cours du premier Projet Soja entre 1979 et 1983, elle est le pôle d’achat et de transformation du soja grâce à l’action de la Société ivoirienne de trituration des graines oléagineuses et de raffinage d’huile végétale (TRITURAF) et de la Société de Développement de la Production Animale (SODEPRA). Avec la vulgarisation du Projet à partir de 1988, le Centre Ivoirien de Machinisme Agricole (CIMA) et l’Institut Agricole
de Bouaké (IAB) contribuent à la sélection et à la formation des paysans. Dès 1996, et ce jusqu’en 2002, la ville de Bouaké devient l’un des théâtres majeurs de la valorisation et de la vulgarisation de la consommation du soja. Pour y parvenir, la méthode élaborée s’appuie sur l’utilisation croisée de plusieurs types de sources, à savoir, les sources d’archives, les sources imprimées et orales.
LE PROJET SOJA-BAD ET LE DÉVELOPPEMENT DU NORD-OUEST DE LA CÔTE D’IVOIRE (1988-2002)), 2021
L’objectif principal du présent article a été d’analyser le rôle joué par le Projet Soja-BAD dans... more L’objectif principal du présent article a été d’analyser le rôle joué par le Projet Soja-BAD dans le processus de développement des départements de Touba et d’Odienné. Pour y arriver, l’étude a débuté par une recherche documentaire suivie d’une phase d’enquêtes de terrain. Puis, les données obtenues ont été analysées et interprétées. Les informations recueillies ont été confrontées entre elles pour effectuer les recoupements nécessaires. Dans l’ensemble, la présente étude a produit des
connaissances sur l’évolution et l’impact socio-économique du projet Soja-BAD dans le Nord-Ouest ivoirien entre 1988 et 2002. Au plan historique, il faut retenir que le projet a été réalisé dans la région pour réduire les disparités agricoles et de développement d’avec les régions du sud forestier. En septembre 2002, suite au déclenchement de la crise militaro-politique, le Projet Soja-BAD a connu une interruption brusque. Au total, il a contribué au rééquilibrage économique et social du Nord-Ouest ivoirien. Au plan économique, il a permis de moderniser l’agriculture et a
impacté positivement plusieurs secteurs d’activités de ladite région. Au plan social, il a favorisé l’atténuation de l’exode rural et l’amélioration des conditions de vie des populations de la région.
LA CULTURE DU SOJA EN COTE D'IVOIRE. DES PREMIERS ESSAIS D'INTRODUCTION AU PREMIER PROJET SOJA (1968-1979) YEO MAMADOU DE YEO MAMADOU, 2021
Légumineuse au rendement exceptionnel et aux grandes vertus nutritionnelles, le soja a été testé ... more Légumineuse au rendement exceptionnel et aux grandes vertus nutritionnelles, le soja a été testé dans tous les microclimats ivoiriens depuis 1968. Il a même été cultivé à grande échelle dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire à titre expérimental. Contrairement à de nombreuses autres cultures vivrières, la culture du soja en Côte d'Ivoire n'a pas encore fait l'objet d'études historiques. Cet article contribue à combler cette lacune historiographique sur la base de sources imprimées et d'entretiens avec des témoins de la première phase (jusqu'en 1979), en mettant en lumière le processus d'introduction de la culture du soja en Côte d'Ivoire. Après les premiers essais de culture réussis depuis 1968, le soja a été introduit en 1974 comme culture de diversification. La poursuite des essais de confirmation a montré que les départements de Touba et d'Odienné, dans le nord-ouest de la Côte d'Ivoire, constituaient la zone la plus propice à la culture du soja. Un premier projet de soja y a été lancé en 1979, mais il a finalement échoué et a été abandonné en 1984.