Triomphes royaux dans les Entrées toulousaines des xvie et xviie siècles (original) (raw)
2010
Après avoir passé tant de temps sur des myriades de nomina propria issus de listes de natures très diverses, véritables légions d'individus, dont certains ne demeurèrent que de simples noms, c'est un réel plaisir pour moi de dresser la liste de ceux envers qui je suis redevable, à des titres divers, depuis les simples encouragements chaleureux jusqu'aux conseils les plus précieux. Que l'équipe toulousaine du séminaire P. Bonnassie dans laquelle je fus intégré -immédiatement, spontanément, généreusement -soit très vivement remerciée : Mireille Mousnier -pour sa diligence face à mes inquiétudes et sa patience face à mes silences -mais aussi Claudie Amado, Benoît Cursente, Jean-Loup Abbé, Hélène Débax, Florent Hautefeuille, Laurent Macé, Roland Viader. Je leur dois tant. J'ai eu également la chance de pouvoir bénéficier de conseils, remarques ou travaux inédits de Martin Aurell, Jérôme Belmon, Monique Bourin, Frédéric Boutoulle, Florian Mazel et Daniel Pichot. Un grand merci aussi à Claire Vernon, détentrice des clés de la BEM de Toulouse et à Hélène du PEB de Rennes 2. Et puis, il y a tous ceux qui, innombrables, par un mot, un geste, m'ont apporté un soutien plus important que ce qu'ils peuvent imaginer. Ils ne figurent pas tous dans cette trop courte liste ; les scribes de Saint-Théodard et d'ailleurs auraient écrit ac multi alii. À l'image de ces énumérations de souscripteurs du x e siècle, des noms propres vont être égrenés. Il n'est pas nécessaire de leur ajouter de complément anthroponymique. C'est un peu, comme pour ces aristocrates qui m'ont tant occupé et qui se déplaçaient en bande pour être collectivement témoins d'une transaction, un réseau qui se laisse -partiellement -percer. Un grand merci à Agnès, Cécile, Chantal,
Construction et représentation de la mémoire collective dans les entrées triomphales au XVIe siècle
Renaissance and Reformation, 2009
In sixteenth-century France, the triumphal entry was closely tied to the notion of collective memory. This article defines the concept of collective memory as it is articulated in sixteenth-century texts, retraces the history of the relationship between this notion and the triumphal entry, and, in analyzing several texts tied to entry ceremonies, explores how such texts address triumphal entries’ role in the production of collective memory—as opposed to its preservation, which is the typical focus in discussions of the relationship between collective memory and historiographical or poetic works during this period.
Le dynamisme religieux à Toulouse au XIV e siècle de Jean XXII à Benoît XIII
« Le dynamisme religieux à Toulouse au XIVe siècle de Jean XXII à Benoît XIII », dans Toulouse au XIVe siècle. Histoire, arts et archéologie, PUM, Toulouse, p. 22-31., 2021
En matière d'histoire religieuse toulousaine deux évènements s'imposent pour borner le XIV e siècle. Pour le début de la période, c'est l'installation de la papauté à Avignon, un phénomène qui concerne la Chrétienté toute entière et le Midi de la France en particulier, d'autant plus qu'à Toulouse même, la réforme administrative de Jean XXII (1317-1318) propulse la ville au rang de métropole. Pour la fin à assigner à la période qui nous intéresse, on dispose d'un terminus général ; le Grand Schisme, qui partage la chrétienté en deux obédiences (clémentine et urbaniste), débute en 1378 et s'achève officiellement en 1417. Il se prolonge dans le Midi languedocien et rouergat jusqu'en 1430. Toulouse joue un rôle important dans le soutien au parti des papes clémentins, en particulier en ce qui concerne Benoît XIII. L'affaire de l'Epistola Tolosana qui conduit les représentants de l'Église toulousaine à exprimer leurs positions ecclésiologiques devant le roi dans les années 1402-1406 marque opportunément le terme de cet article. Le premier XIV e siècle : Toulouse, une capitale intellectuelle Les premières décennies du XIV e siècle ont généralement mauvaise presse mais Sophie Brouquet rend justice ici même à leur dynamisme sous-estimé. À Toulouse la vitalité l'emporte car la ville a la chance de se trouver au confluent de deux phénomènes convergents : la faveur pontificale et la présence d'une université de premier plan. La création de la province ecclésiastique de Toulouse en 1317-1318 Le remaniement de la géographie ecclésiastique du Midi de la France a souvent été jugé négatif, en particulier d'un point de vue toulousain ; en effet le territoire du grand diocèse de Toulouse a été amputé par l'érection de six diocèses périphériques (Rieux, Lombez, Saint-Papoul, Mirepoix, Lavaur, Montauban). Il l'avait déjà été auparavant par la création de Sceau des chanoinesses de Saint-Sernin Cl.
Nains et bouffons à la Cour des Habsbourg d’Espagne aux XVIe et XVIIe siècles
Bulletin hispanique, 2014
Púdose tomar de la palabra latina bufo, nis, por el sapo o escuerzo, por otro nombre rana terrestre, venenata, que tales son estos chocarreros, por estar echando de su boca veneno de malicias y desvergüenzas, con que entretienen a los necios e indiscretos. Y púdose también decir bufón de la misma palabra bufo, en cuanto signiica cosa vana, vacía de sustancia y
Le sarrasin: une manne pour le Domfrontais (XVIIe et XVIIIe siècle)
Bulletin de la Société Historique et Archéologique de l’Orne, 2014, vol. 132, septembre-décembre 2013, p. 111‑140., 2014
La première mention écrite du sarrasin pour la Basse-Normandie remonte à 1460 dans le cartulaire du chapitre cathédral d'Avranches 5 . Les plus anciennes évocations écrites pour le Domfrontais datent du dernier quart du XVI e siècle 6 . Même si les sources manquent aujourd'hui, il est fort probable que le sarrasin a été cultivé en plein champ dans le Domfrontais dès la fin du XV e siècle, comme dans les autres régions du Massif armoricain. Durant le XVI e siècle, la connaissance du Fagopyrum est loin d'être évidente. Les botanistes le confondent avec d'autres végétaux comme le maïs. Ces deux plantes partagent parfois le même nom de « bled de Turquie » 7 et on les identifie toutes deux comme venant de l'étranger, avec des origines inconnues : Turquie, Afrique, Inde, Asie... Noël du Fail signale que cette nouvelle plante n'est cultivée en Bretagne que depuis quelques décennies 8 . Dans la Manche, Gilles de Gouberville en est encore aux expérimentations en ce qui concerne son intégration dans le système d'assolement. Quant aux mentions de sarrasin dans les textes, pour toute la France, je n'ai pu en dénombrer qu'une cinquantaine à ce jour pour le XVI e siècle. C'est surtout à partir du XVII e siècle qu'il commence à prendre de l'importance dans l'agriculture de l'Ouest. Quelle que soit l'origine sociale de leurs auteurs, les documents du XVII e au XIX e siècle, évoquent une région aux terres « froides », « pauvres », « maigres » et impropres à la culture du froment. En 1698, le marquis de Beauvilliers président du Conseil des Finances demande aux intendants du royaume de réaliser un mémoire sur l'état de leurs généralités. On y retrouve notamment les activités économiques et agricoles des différentes élections, ainsi que la nature des sols et les diverses cultures qui y poussent. Pour le pays d'Houlme, il y est écrit que les terres « n'y produisent que des seigles et du blé noir, appelé communément sarrazin, très peu d'avoine et d'autres menus grains et point de froment 9 ». Le même constat est fait dans le mémoire de l'intendant Lallemant de Lévignen sur la généralité d'Alençon en 1727 : « Le peu de froment qui s'y recueille [à Domfront] est fort petit, le seigle très maigre et les avoines fort menues. Le plus fort consiste en bleds noirs où sarrazin qui font la subsistance des habitants 10 . »
De la fin des palais à la naissance de la cité (~xie-~viiie siècles)
Argos, 2000
La fin de l'ordre palatial 1 La destruction des palais mycéniens, à la fin du XIII e siècle, sonne le glas du système palatial et consacre l'éclatement de la relative unité culturelle qui caractérisait le monde mycénien. Certes les traditions mycéniennes demeurent vivaces pendant près de deux siècles encore, comme en témoignent, à Argos, les nombreuses inhumations qui sont alors pratiquées, selon les mêmes rituels, dans la nécropole de la Deiras. 1 Mais on voit apparaître, là comme ailleurs, des tendances nouvelles. C'est d'abord la résurgence de traditions anciennes étouffées pendant l'époque palatiale, comme celle d'enterrer les morts dans des cistes individuelles. C'est aussi l'affirmation de particularismes locaux, bien illustrée par le fait que les potiers argiens ignorent l'un des styles céramiques alors les plus en vogue à Mycènes, le style « dense », caractérisé par un décor peint qui tend à couvrir toute la surface du vase. C'est enfin l'apparition de bijoux en bronze de types nouveaux, longues épingles à bulbe et fibules en arc, qui semblent trahir des influences orientales et européennes. Que l'effondrement de l'ordre mycénien ait été provoqué, comme on l'a cru pendant longtemps, par l'invasion des Doriens, alliés, selon la légende, aux descendants d'Héraclès, ou qu'il soit l'aboutissement de processus plus complexes mettant en jeu des facteurs économiques, politiques ou sociaux, le fait est qu'il s'accompagne d'importants bouleversements démographiques, auxquels l'Argolide n'échappe pas. Tous les habitats de la plaine sont désertés, à l'exception de Tirynthe 2 , Mycènes et Argos, où une partie de la population se regroupe, tandis que l'autre émigre vers des régions-refuges comme l'Achaïe ou l'île de Céphalonie. 3 L'émergence de la ville dorienne 2 Au début du XI e siècle cependant, la citadelle de Mycènes est détruite et celle de Tirynthe abandonnée. Bientôt l'agglomération argienne elle-même, sans cesser d'être habitée, connaît une occupation plus sporadique, qui reflète sans doute un certain fléchissement De la fin des palais à la naissance de la cité (~xie-~viiie siècles) Argos
Le prince justicier. L'image sigillaire du comte de Toulouse (XIIe-XIIIe siècle)
Histoire des justices en Europe. Valeurs, représentations, symboles, 2015
DIKÈ-Groupe de recherche sur les cultures juridiques en Europe DIKÈ Groupe de recherche sur les cultures juridiques en Europe Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques (E.A. 789) Université Toulouse 1 Capitole Histoire des justices en Europe
La postérité stylistique du Triomphe de la volonté et des Dieux du stade
ILCEA, 2015
Dans le champ de l'histoire des styles cinématographiques, une assertion courante consiste à voir la manière de filmer de Leni Riefenstahl, au moins telle que la postérité l'a fixée dans Le Triomphe de la volonté et Les Dieux du stade, comme l'annonce ou la préfiguration du style postmoderne 1. Cette affirmation d'une « contemporanéité rétrospective » pose au moins deux problèmes épistémologiques, l'un concernant l'histoire de l'art et l'autre la culture visuelle : (1) les inventions stylistiques de Leni Riefenstahl sont-elles des trouvailles ex nihilo ou des emprunts aux figures du Zeitgeist de son époque ? (2) une figure de style qui est techniquement la même, à cinquante ans de distance, reste-t-elle cognitivement la même ? 2