Quelques inconvénients de la psychiatrie de secteur: un plaidoyer contre la sectorisation (original) (raw)

Les urgences psychiatriques dans un contexte de sectorisation

Santé mentale au Québec, 1993

La psychiatrie de secteur est une réalité du système de soins psychiatriques dans la région de Montréal depuis une quinzaine d'années. Dans un milieu urbain dense, où les limites territoriales des secteurs sont étrangères au lieux d'habitation, la sectorisation peut poser de graves problèmes d'accès. Par ailleurs, dans la mesure où la distribution des services de santé mentale sur un territoire suit les principaux axes de la circulation urbaine, la sectorisation peut être la consécration d'un état de fait, son succès étant alors garanti par la force des choses. L'accès aux services d'urgence psychiatrique dans un territoire sectorisé de l'île Jésus est examiné à l'aide des données des archives des hôpitaux Sacré-Coeur et Cité de la Santé. Les données démontrent que les patients ayant une affection psychiatrique se présentent au service d'urgence de l'hôpital de leur secteur. Les habitudes d'utilisation de ces patients des services d'ur...

La psychiatrie de secteur confrontée aux soins pénalement ordonnés

Psychothérapies, 2014

Distribution électronique Cairn.info pour Médecine & Hygiène. © Médecine & Hygiène. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Évaluation Médico-Économique Des Soins Psychiatriques Sectorisés

Ce rapport, réalisé en partenariat avec le centre collaborateur de l'OMS pour les maladies mentales, a bénéficié d'une coopération très active de plusieurs personnes que nous tenons à remercier, intervenant au titre d'experts dans la construction de la méthodologie. ¾ Les parties "Évaluation des résultats" et "Description des modes d'organisation des réseaux de soins psychiatriques" ont été validées par un groupe d'experts :

Le début des soins en psychiatrie de secteur : un trauma de plus ou un accueil ?

Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, 2004

Distribution électronique Cairn.info pour Érès. Distribution électronique Cairn.info pour Érès. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-de-psychotherapie-psychanalytique-de-groupe-2004-1-page-117.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

Psychiatrie versus médico-social : comment sortir des logiques de territoires ?

Santé mentale au Québec, 2005

P armi les changements importants intervenus ces dernières années dans le champ de la santé en France, l'un d'eux mérite une attention particulière : la transformation de la psychiatrie publique et le basculement d'un nombre croissant de « patients » vers des structures sociales et médico-sociales, que ce soit pour des projets d'insertion ou pour des prises en charge plus adaptées et souvent moins coûteuses que l'hôpital. Ce mouvement fait l'objet de vives inquiétudes du côté de la psychiatrie, où le changement est vécu sur le mode de la perte. C'est, par exemple, le cas depuis que la loi du 11 décembre 1996, dans le contexte de la montée des courants cognitivistes et de la pression d'associations de familles, a placé l'autisme dans le champ de la loi relative aux institutions sociales et médico-sociales 1. Il en est de même, de manière symétrique, du côté du secteur social, avec la crainte d'intrusions du monde hospitalier, alors que les travailleurs sociaux sont de plus en plus confrontés, en première ligne, aux effets sur les individus de la misère sociale et de la précarité : ils ne peuvent, seuls, gérer des situations qui relèvent, dans de nombreux cas, du soin, mais envisagent mal de « passer la main ». Pour autant, peut-on se contenter de s'inquiéter de basculements, de transferts de populations d'un dispositif à un autre, voire d'une concurrence entre professionnels et dont les personnes en difficulté ne peuvent que faire les frais ? Comment penser surtout des réponses ajustées à des besoins multiples, mouvants, qui excèdent les grandes catégorisations : malade, handicapé, pauvre, asocial, etc. ? Croiser les réponses La place devenue centrale de cette question dans les préoccupations des professionnels des deux bords souligne, aujourd'hui, une double incertitude dans le monde du travail social et dans celui de la

Accueil des urgences psychiatriques au sein d’un centre hospitalier universitaire. Intérêt de l’intégration dans un réseau de soin sectorisé

Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, 2001

-Depuis le décret réorganisant le service des urgences au sein des hôpitaux généraux, différents secteurs psychiatriques participent à l'accueil des urgences au sein des SAU. Cette pratique complète les approches employées jusqu'à présent en tant que mode d'entrée dans les soins. Il convient d'évaluer les hypothèses et objectifs formulés au départ, en particulier une prise en charge dans un milieu à la fois pluridisciplinaire et spécialisé (intéressante dans les pathologies mixtes et les troubles de l'adaptation), un travail de liaison avec les structures de soins et de prévention concernant les aggravations et les récidives. Étude rétrospective portant sur 372 patients examinés par un psychiatre entre le 1 er janvier et le 31 mars 1999. Pour 27 % des patients, une prise en charge associée avec le somaticien a été nécessaire. Les auteurs présentent une évaluation de l'activité d'accueil des urgences psychiatriques mises en place au sein du SAU d'Ambroise-Paré (Assistance publique-hôpitaux de Paris) dans le cadre d'un partenariat avec l'hôpital Sainte-Anne (Paris). © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS hospitalisation / psychiatric emergencies / sector Summary-Treating psychiatric emergencies in the Emergency Room of a University Hospital, within a mental health network. A new law, passed in 1995, has reorganised all emergency departments in France. Mental Health teams now, have to participate in the treatment of psychiatric emergencies within these units. Authors report results concerning 372 patients examined in Ambroise-Paré Hospital emergency room between January 1st and March 31, 1999. Diagnosis, orientation and treatment modalities are discussed. For 27 % of the patients, treatment needs an active collaboration between medical and psychiatric staff. Authors stress the importance of this result disciplinary approach as well as of the integration of the unit into a mental health network. © 2001 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS admission / secteur / urgences psychiatriques En France, près de neuf millions de personnes ont eu recours à un service d'urgence en 1998, soit une personne sur sept. L'augmentation de la fréquentation des urgences est en moyenne de 4 % par an depuis 1992. Dix à 30 % des consultations vues dans un service d'urgence nécessitent un abord psychiatrique (dont 60 % pour des troubles réactifs aigus et transitoires, 30 % pour des états psychiatriques aigus et 10 % pour des situations mixtes somatiques et psychiatriques) [18].

Une logique de l'autoconservation. Psyché et précarité. Réflexions sur le cadre et le contre-transfert

Cliniques méditerranéennes, 2005

Une logique de l'autoconservation Psyché et précarité Réflexions sur le cadre et le contre-transfert Dans l'un de ces lieux où le regard est happé par la vue de ce qu'il ne peut soutenir, où le visible vient d'emblée se désigner comme ce qui peut mesurer et juger de la gravité des troubles psychopathologiques, avant même que l'écoute ne puisse saisir des bribes ou des pans entiers de ce qu'il en est des difficultés d'être, dans l'un de ces lieux, je reçois un patient dont je tairai le nom pour des raisons de confidentialité. Extrêmement négligé, un sourire inqualifiable, il me dit venir en consultation sur le conseil de l'assistante sociale qui « s'occupe de lui ». D'ailleurs, continue-t-il, ce n'est pas logique qu'elle s'en occupe autant. Son désir de l'insérer se heurte à son immobilité à lui, qui au demeurant, est désespérante pour elle et « ce n'est pas logique ». De cette « absence de logique », il sera longuement question : qu'à son âge, il continue à vivre chez ses parents (il a 35 ans), qu'il dorme autant, qu'il reste suspendu au système d'aides sociales, qu'il déserte toute activité… En l'écoutant parler de cette « logique-illogique », je lui pose, à mon grand étonnement, cette question : « Qu'est-ce qui n'est pas logique dans votre naissance ? » Sa surprise est de taille. Sa mimique change brusquement. Et après un long silence, il relate ce qui ne parvient pas à avoir un sens pour lui, ce qui demeure non logique. Le septième d'une fratrie nombreuse, il porte le prénom d'un frère décédé, prénom qui signifie, en arabe, l'immortel ; l'immortel comme figure inarticulable du désir parental, dirait