C. Hartenstein, "À propos des interactions entre associations et temples à l'époque gréco-romaine", in (éds.) Mario Capasso, Paola Davoli, Natascia Pellé, Proceedings of the 29th International Congress of Papyrology -28th July-3 August 2019, Tomo I, 2021, p. 505-518. (original) (raw)

S. Huber, « Érétrie. La naissance des lieux de culte et des pratiques cultuelles dans une cité-mère grecque », in Quand naissent les dieux : fondation des sanctuaires antiques. Motivations, agents, lieux, S. Agusta-Boularot, S. Huber, W. Van Andringa (dir.), Rome, 2017, p. 47-68 (Coll. EFR, 354)

2017

Dans la tradition, Érétrie figure en tête de liste des cités-mères grecques. Parmi les premiers Grecs, ses habitants sont partis s’installer sur d’autres rivages de la Méditerranée. On connaît le discours, on sait aussi que, lorsque l’on part s’installer outre-mer, on quitte sa patrie avec ses dieux, donc avec ses cultes et ses croyances. Hasard des fouilles ? Les premières installations eubéennes en péninsule Italique n’ont pas (encore ?) livré de lieux de culte et ne peuvent donc apporter quelque lumière sur la structuration du système cultuel de la cité d’Érétrie ; en revanche, dans la colonie de Dikaia, sans doute fondée par les Érétriens sur la côte orientale du golfe Thermaïque dans le 2e quart du Ve siècle, une inscription évoque « les trois sanctuaires les plus saints », i. e. ceux d’Apollon Daphnéphoros et Athéna, auxquels on se doit d’ajouter Artémis Amarysia. L’exploration archéologique du site urbain d’Érétrie a révélé trois sanctuaires anciens : le sanctuaire d’Apollon Daphnéphoros fondé selon toute vraisemblance au 2e quart du VIIIe siècle, une aire sacrificielle au nord de ce dernier et consacrée peut-être à Artémis dans la 2e moitié du VIIIe siècle, un sanctuaire d’Athéna installé semble-t-il un siècle plus tard au sommet de l’acropole. Archéologie et sources textuelles ne fournissent pas les mêmes renseignements et se complètent judicieusement pour restituer le panthéon et le calendrier héortologique de la cité. La convocation des sources littéraires, épigraphiques et archéologiques (découvertes récentes et nouvelles lectures de vestiges connus) dans le site urbain et dans le vaste territoire de la cité permet de saisir tant que faire se peut les motivations, les agents et l’organisation du système religieux de la cité aux tous débuts de l’histoire d’une des premières cités grecques d’envergure méditerranéenne. Nous appuyant sur l’ensemble des sources, nous proposons de restituer une Athéna civique aux côtés d’une Artémis paneubéenne et d’un Apollon politique.

A. Vlamos Compte-rendu : M. Dana, I. Savalli--Lestrade (dir.), La cité interconnectée dans le monde gréco- romain (ive siècle a.C.–ive siècle p.C.): Transferts et réseaux institutionnels, religieux et culturels aux époques hellénistique et impériale (Scripta Antiqua 118), Bordeaux, Ausonius (2019)

2021

Index des auteurs 9-10 Études P. ArnAud, « Le "Cheïrismos de Néapolis". Un lieu, une institution, des armateurs, un rouage du processus annonaire » 11-59 M. MinArdi, A.V.G. Betts, G. KhozhAniyAzov, « Recently discovered painted imagery of horses with "grooms" at Akchakhan-Kala. Observations on their art, symbolic meaning and context » 61-101

L. GRASLIN - De Jérusalem à Babylone les relations entre le temple de Jérusalem et les souverains achéménides et hellénistiques à la lumière des sources mésopotamiennes, Topoi 19/1, 2014, p. 57-100.

les relations entre le temple de Jérusalem et les souverains achéménides et hellénistiques à la lumière des sources mésopotamiennes 1 L'histoire de Jérusalem et de ses relations avec les dynasties achéménide, lagide puis séleucide, a donné lieu à de très nombreuses études s'appuyant sur une documentation tout à la fois extrêmement riche et très originale pour l'Antiquité. Si Jérusalem apparaît, aux yeux des auteurs grecs, comme une ville provinciale sur laquelle ils ne s'attardent guère sauf, comme Hécatée, pour décrire les moeurs et coutumes étonnantes de ses habitants 2 , la littérature juive contemporaine ou immédiatement postérieure est très abondante. Cette période a d'autant plus passionné les chercheurs qu'elle apparaît comme une étape majeure pour la constitution de la nation juive. Revenus d'Exil, les Juifs se sont en effet trouvés confrontés au nouveau défi du maintien de leur identité religieuse et culturelle à l'intérieur d'un royaume dépendant de souverains éloignés, tant géographiquement que culturellement. L'époque perse est celle de la mise en place d'une communauté religieuse distincte des structures politiques. Après les conquêtes d'Alexandre, la société juive, sous domination lagide puis séleucide, est confrontée à la culture grecque, si différente mais si triomphante. L'hellénisation d'une partie de la population et son corollaire, la résistance à l'hellénisation farouchement défendue par d'autres groupes, ont contribué à la constitution d'une identité juive originale. La guerre des Maccabées, prélude à la formation du royaume hasmonéen, représente une étape majeure. Alors que la conquête de Jérusalem par Nabuchodonosor en 587 conduit à la disparition de la monarchie, le Temple, reconstruit avec l'autorisation et l'aide perse, devient l'élément unificateur

“Les Xénoi tekmoreioi d’Antioche de Pisidie : bilan et problèmes”, dans J. Demaille et G. Labarre (dir.), Les associations cultuelles en Grèce et en Asie Mineure aux époques hellénistique et impériale. Compositions sociales, fonctions civiques et manifestations identitaires, PUFC, 2021, p. 143-158.

This article summarizes knowledge about the association of Xenoi Tekmoreioi of Pisidian Antioch, underlines the problems posed by this documentary dossier and exposes the different interpretations. Several problems are studied: the definition of the documentary dossier, the dating of documents, the places of discovery. Several questions are asked: which sanctuary was built at Sağır, in the Antioch countryside, and to which divinity(-ies) was he consecrated? How to interpret the term Xenoi tekmoreioi designating the members of the association? The hypothesis defended in this article is that the worshipers of the lunar god Men who practiced the rite tekmor identified themselves as tekmoreioi, while the association of Xenoi tekmoreioi brought together hosts who welcomed or came on pilgrimage to Antioch. In view of the remains and fame of the sanctuary of Men of Pisidian Antioch, it is likely that the pilgrims were attracted by the worship of the lunar god, which did not prevent the members of the association from devoting themselves also to Artemis and to the imperial cult. Keywords : association, Pisidian Antioch, Xenoi tekmoreioi, cults, sanctuary, Men, Artemis, Imperial cult.

Inscriptions d'Ostie et phénomène associatif dans l'Empire romain: nouveaux documents et nouvelles considérations

La legislazione romana sul diritto di associazione e sulla costituzione di collegi rappresenta un tema maggiore nella storia del diritto romano e della prassi amministrativa dell’impero. Il problema, la cui impostazione risale al Mommsen, si basa su fonti giuridiche e un ridotto numero di testimonianze epigrafiche. Si ritiene che il fondamento legislativo in materia fosse, in età imperiale, una lex Iulia, che vietava di costituire collegia senza specifica autorizzazione del senato: il rigore della lex Iulia sarebbe stato successivamente mitigato con una sorta di deroga in favore dei tenuiores, cui si concedeva di riunirsi in collegi sostan- zialmente a scopo funerario, provvedimento che dai più veniva datato, sulle orme del De Robertis, in età claudia. L’articolo esamina tre diversi frammenti epigrafici di Ostia, due dei quali pertinenti ad una medesima iscrizione (uno già pubblicato, gli altri inediti), che conservano parzialmente copia di uno stesso testo, contenente una delibera del senato a seguito di una relatio dei consoli in carica nel Maggio-Giugno 121, i quali riferiscono al consesso una proposta imperiale concernente appunto, così sembrerebbe, la costituzione di col- legia a scopo eminentemente funerario. Si tratterebbe dunque di quella disposizione generale, corrispondente alla deroga a favore dei "tenuiores" di cui parla la letteratura giuridica, di cui conosceremmo ora il promotore (l’imperatore Adriano) e la data. Questa ricostruzione consente ormai di contestualizzare e meglio comprendere la lex collegi Diane et Antinoi di Lanuvio, anch’essa di età adrianea, finora l’unico documento epigrafico che sembrava riferibile a quelle disposizioni. Si pubblica infine un ulteriore frammento, pure inedito, con parte del testo della lex costitutiva di un ignoto collegio, contenente disposizioni circa i funerali dei propri membri.

Bardot-Cambot A. et V. Forest (2013) : "Ostréiculture et mytiliculture à l'époque romaine? Des définitions modernes à l'épreuve de l'archéologie", Revue archéologique, 2013-fascicule 2, p. 367-388.

Shellfish farming in Roman times? "Shellfish breeding in Antiquity is commonly accepted in archaeological literature. However, it has never been precisely defined by comparison with modern shellfish farmings. This study takes up this question by using observations about shells discovered in Roman Gaul. It focuses on remains of flat oysters and mussels and on classical texts to recover the stages of oyster and mussel farming practices. It also proposes conclusions about the interest and usefulness of shellfish breeding during the Roman period. L’élevage des coquillages dans l’Antiquité est communément admis dans la littérature archéologique. Toutefois, il n’a jamais été précisément défini par rapport aux conchylicultures de nos sociétés modernes. L’ article étudie donc cette question en utilisant les observations réalisées sur les coquilles marines découvertes sur les sites de Gaule romaine. Les restes archéologiques d’huîtres plates et de moules et les sources antiques sont utilisés pour tenter de retrouver les étapes des pratiques ostréicoles et mytilicoles contemporaines. Une synthèse est également proposée sur l’intérêt et l’utilité d’une conchyliculture durant l’époque romaine. "