Moity-Maïzi P. 1996. APPROPRIATION D’INNOVATIONS ET EXCLUSION DE GROUPES VULNERABLES DANS LES PROJETS PARTICIPATIFS DE DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE (original) (raw)

APPROPRIATION D'INNOVATIONS ET EXCLUSION DE GROUPES VULNERABLES DANS LES PROJETS PARTICIPATIFS DE DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE Qu'entend-on par Participation

Deux interprétations de la notion de participation peuvent être distinguées dans l'histoire des approches du développement en Afrique : la participation peut être conçue comme une action matérielle, dictée par les cadres d'un projet et réalisée par une population en échange d'un transfert technique. Elle peut être aussi définie comme un engagement financier local. C'est alors le fait de prendre part à une action, et sans aucun pouvoir sur elle, qui guide la démarche ; on est là dans une interprétation dite « passive » de la participation 2. Mais celle-ci peut encore être explicitement invoquée par un projet comme une forme particulière de communication, d'échanges, ou comme une expression de la négociation. La population considérée est ainsi perçue comme un groupe actif, qui prend part à une action, à un ensemble de décisions, en vertu d'un pouvoir propre.

LE DEVELOPPEMENT DES UNS DANS LE PAYS DES AUTRES : PERCEPTIONS DIFFERENTIELLES DANS LA MISE EN ŒUVRE DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE NOIRE

Les pays africains comme bien d'autres font face à de nombreux problèmes qui participent au frein de leur épanouissement, plusieurs de ces problèmes se déclinent des questions de développement, lesquels sont liés aux contextes naturel et culturel. S'il est loisible d'en énumérer quelques-uns, il faut dire que ceux liés aux contraintes spatiales et temporelles restent des plus épineux. La désarticulation économique de ces pays est la résultante de la subordination d'une frange de l'élite politique aux intérêts extérieurs, donnant lieu à la naissance d'une classe politicienne et bureaucratique africaine essentiellement branchée sur l'aide internationale. Quand bien même les théoriciens de la globalisation prétendent qu'il existerait une culture universelle, les perceptions du temps, de l'espace et des échanges ne sont pas universelles, de fait la mise en oeuvre des projets de développement en Afrique ne saurait être une tentative de greffe comme le suggère Olivier de Sardan, faudrait-il encore qu'il soit spatiocompatible et chronocompatible aux bénéficiaires.

Les approches participatives anglo-saxonnes dans le développement rural. Synthèse d'un atelier organisé le 30 mars 2006 (à partir d'une présentation de Nour-Eddine Sellamna) : ATP CIROP, conception des innovations et rôle du partenariat

2006

Les milieux de recherche anglo-saxons qui travaillent sur le developpement rural ont defini et utilise des methodes de recherche "participatives" depuis les annees 80. L'objectif de cet atelier organise dans le cadre de I'ATP CIROP (Conception des Innovations et ROle du Partenariat), etait de faire le point sur les "approches anglo-saxonnes". En effet, ces demarches semblent etre peu connues ou peu utilises des chercheurs du CIRAD travaillant sur le developpement rural. Un formateur et chercheur qui a travaille ces approches a presente les principales caracteristiques des methodes anglophones "participatives" dans le domaine du developpement rural, ainsi que leurs evolutions depuis les annees 80: du diagnostic rural rapide (RRA), au diagnostic rural participatif (PRA), et a l'apprentissage participatif et action (PLA). Les objectifs de cet atelier etaient de faire connaitre et expliquer ces demarches aux chercheurs impliques dans I'ATP, ...