APPROPRIATION D'INNOVATIONS ET EXCLUSION DE GROUPES VULNERABLES DANS LES PROJETS PARTICIPATIFS DE DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE Qu'entend-on par Participation (original) (raw)

Moity-Maïzi P. 1996. APPROPRIATION D’INNOVATIONS ET EXCLUSION DE GROUPES VULNERABLES DANS LES PROJETS PARTICIPATIFS DE DEVELOPPEMENT RURAL EN AFRIQUE

Chauveau J.P. (ed.). Appropriation d’innovations et exclusion de groupes vulnérables dans les projets participatifs de développement rural en Afrique. Rome : FAO - Division des Ressources Humaines, des Institutions et de la Réforme Agraire, 218 pages.

En 1996, la FAO a sollicité un collectif de chercheurs pour qu’une réflexion soit conduite sur l’une des difficultés majeures des projets participatifs que l’on peut formuler au travers d’une question méthodologique : comment gérer la contradiction entre la volonté de ne laisser aucun groupe social en marge des actions et la réalité des processus d’exclusion mise en évidence à travers certains diagnostiques ? C’est pour tenter de répondre à cette demande que ce texte a été rédigé, à partir d'une expérience de consultation pour la FAO en 1994 qui s’est déroulée dans le cadre d’un projet d’éco-développement participatif en Afrique de l'ouest (Guinée).

Les approches participatives anglo-saxonnes dans le développement rural. Synthèse d'un atelier organisé le 30 mars 2006 (à partir d'une présentation de Nour-Eddine Sellamna) : ATP CIROP, conception des innovations et rôle du partenariat

2006

Les milieux de recherche anglo-saxons qui travaillent sur le developpement rural ont defini et utilise des methodes de recherche "participatives" depuis les annees 80. L'objectif de cet atelier organise dans le cadre de I'ATP CIROP (Conception des Innovations et ROle du Partenariat), etait de faire le point sur les "approches anglo-saxonnes". En effet, ces demarches semblent etre peu connues ou peu utilises des chercheurs du CIRAD travaillant sur le developpement rural. Un formateur et chercheur qui a travaille ces approches a presente les principales caracteristiques des methodes anglophones "participatives" dans le domaine du developpement rural, ainsi que leurs evolutions depuis les annees 80: du diagnostic rural rapide (RRA), au diagnostic rural participatif (PRA), et a l'apprentissage participatif et action (PLA). Les objectifs de cet atelier etaient de faire connaitre et expliquer ces demarches aux chercheurs impliques dans I'ATP, ...

Participation et Developpement Soutenable des Territoires

La maison individuelle : vers ou envers des paysages soutenables ?, 2012

La participation de la société civile devient un enjeu majeur du développement soutenable des territoires au XXIe siècle. Au niveau international, cette volonté d’implication des communautés locales se trouve énoncée dans la Déclaration de Rio (1992), qui souligne que « la meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient ». De même, la Convention européenne du paysage (art. 5), signée à Florence en 2000, notifie la nécessité de mettre en place des procédures de participation du public, des autorités locales et régionales et des autres acteurs concernés par la conception et la réalisation des politiques du paysage afin de favoriser une prise en compte des différentes perceptions des parties de territoire par les populations. En France, une série de lois insiste, sur l’importance d’associer les populations locales à travers des processus de consultation, de concertation et de débat public. Certaines s’inscrivent dans la logique des déclarations internationales citées précédemment, d’autres cherchent à répondre à des demandes hexagonales . En 2007, le Grenelle de l’environnement a rappelé l’intérêt de la participation du public et l’importance de « nouvelles formes de gouvernance favorisant la mobilisation de la société par la médiation et la concertation » pour construire une démocratie écologique . À l’étranger et au sein d’une société aussi différente de la France qu’est le Japon, on trouve également une montée en puissance des phénomènes participatifs. Dans le cas de l’archipel nippon, ces derniers viennent souvent en réaction à de nombreux aménagements territoriaux effectués à bas coût après la seconde guerre mondiale et en ne prenant pas en compte l’environnement existant et les populations locales. Des lois récentes mettent en évidence ces évolutions. Ainsi, en 1998, la loi NPO (Hi shūeki soshiki-hô), favorise la création d’associations civiles investies dans les affaires de la communauté. Dans cet élan de légitimation politique des actions citoyennes, la problématique participative rencontre la gestion environnementale. En 1998, faisant face aux incessantes querelles autour d’inondations et projets de rétablissement hydraulique, le gouvernement japonais met en place la loi sur les cours d’eau (kasen-hô), qui déclenche les procédures participatives dans la délicate mise en œuvre de restauration du réseau hydraulique, entièrement bétonné sur la péninsule. Cette participation s’inscrit dans le cadre d’une décentralisation vers les communes de faible envergure grâce à la loi d’autonomie des communautés de petite taille (Chiho bunken ikkatsu hô) en 2000 et la restructuration du pouvoir vers des ministères modernisés, soucieux d’intégrer les points de vue des particuliers dans de larges projets de construction publique. En 2004 sera ratifiée la loi Paysage (Keikan hô). C’est au cœur de cette dynamique que le gouvernement japonais a fait appel, au cours des années 1990, à des groupes multidisciplinaires de recherche. Ceux-ci favorisent la parole de la population citoyenne afin d’anticiper et résoudre les controverses environnementales dans le cadre de projets territoriaux (infrastructures, création de barrage, contrôle des rives des rivières, etc.). Le philosophe japonais Kuwako Toshio, professeur à l’université technologique de Tokyo, sert souvent de médiateur. Cet article présente ses recherches pour établir la « construction d’un consensus » entre les différents points de vue des habitants, des maîtres d’œuvre et des politiques.

Gouvernance des Partenariats Public-Privé Innovants, Axée sur les Objectifs de Développement Durable: Expérience des Pays de L’Afrique

2023

Les partenariats public-privé (PPP) sont populaires à l’échelle mondiale, mais leurs performances suscitent des débats. En effet, en tant qu'outil stratégique, ces PPP ont émergé comme des catalyseurs potentiels pour l'innovation et la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), mettant ainsi en lumière la nécessité impérieuse d'une gouvernance publique efficace et novatrice. Cette étude s'engage à examiner de près comment l'innovation au sein de la gouvernance des PPP peut contribuer de manière significative à l'atteinte des ODD, en se penchant sur les enseignements tirés des expériences des PPP en Afrique pour identifier les meilleures pratiques et les leçons apprises, à travers une Analyse par Théorisation Ancrée basée sur des études de cas de différents PPP axés sur les ODD conclus entre 2017 et 2023 dans 21 pays africains, afin de développer notre modèle type de gouvernance, orienté vers la création d'un cadre de compréhension spécifique des PPP en Afrique, et permettant de capturer la complexité des dynamiques entre les acteurs publics et privés, les facteurs de succès, les obstacles rencontrés et, surtout, la manière dont l'innovation dans la gouvernance peut être intégrée pour optimiser la contribution des PPP aux ODD. Les résultats de cette analyse ont indiqué qu’une « Gestion de la gouvernance des PPP » est nécessaire pour fournir un cadre structurel et décisionnel aidant les partenaires publics et privés à collaborer, innover et créer des synergies pour atteindre les objectifs du projet de manière conforme et stratégique. Cette étude ambitionne de contribuer activement au renforcement des capacités décisionnelles des parties prenantes.

Rôle et implication des comités villageois de gestion et développement dans le fonctionnement d'un programme de gestion participative des terroirs agrosylvopastoraux : exemple du PROGEDE au Sénégal

2003

Au Senegal la consommation finale d'energie est assuree a pres de 60% par les combustibles ligneux. Le secteur domestique, principal consommateur, depend a 90% des combustibles ligneux pour son approvisionnement en bois-energie (charbon de bois et bois de chauffe). La forte demande des centres urbains en charbon et en bois de chauffe pour la satisfaction des besoins energetiques des menages s'accompagne d'une forte pression sur les formations ligneuses des regions de l'Est et du Sud du pays. Ainsi, en moins de quarante ans, le front d'exploitation a connu un deplacement tres important, allant des environs de Dakar a Tambacounda et Kolda, situees respectivement a 500 et 700 km de la capitale. Face a cette situation de surexploitation des ressources forestieres et donc au risque de ne plus pouvoir satisfaire les besoins des menages urbains en bois-energie, le Programme de Gestion Durable et Participative des Energies Traditionnelles et Substitution (PROGEDE) a ete ...