"Une lecture du Manuel de Transition de Rob Hopkins à la lumière de Bernard Charbonneau", communication au colloque « Bernard Charbonneau: habiter la terre » à l'Université de Pau et des Pays de l’Adour, 4 mai 2011 (original) (raw)

Patrick Pérez, "Habiter le monde. Espaces, paysages et architectures chez les Hopi d’Arizona et les Lacandon du Chiapas", Ed. par Annick Hollé, Marlène Albert-Llorca et Guillaume Rozenberg, La Roche-sur-Yon, Dépaysage, 2021.

L'Homme. Revue française d’anthropologie, 2022

Publié deux ans après la disparition de l’architecte et anthropologue Patrick Pérez, ce livre rassemble des articles, chapitres d’ouvrages et communications montrant la richesse d’une œuvre dédiée à comprendre la façon dont les sociétés amérindiennes pensent et construisent leur espace de vie. À la recherche d’une « raison panaméricaine » dans les diverses manières autochtones d’habiter le continent, Patrick Pérez mena pendant plus de vingt-cinq ans plusieurs enquêtes de terrain chez les Hopi, les Lacandon et les Oyapockois, qu’il a notamment sélectionnés en fonction des contrastes offerts par les environnements dans lesquels ils vivent : le désert d’altitude d’Arizona (États-Unis), la forêt tropicale humide du Chiapas (Mexique) et les marais des berges du fleuve Oyapock (Brésil et Guyane française). Les textes recueillis mêlent analyses des mythes d’origine et de chasse, exposés sur le statut des non-humains et du corps des humains, restitutions des vestiges archéologiques, et fournissent surtout des descriptions de paysages et d’édifices pour appréhender l’« habitat », c’est-à-dire « l’espace que les humains batîssent et pensent », comme un « fait social total » en mesure d’éclairer « l’organisation sociale, les stratégies politiques, l’économie, les pratiques quotidiennes, ou encore la vision du cosmos » (p. 17). L’enjeu anthropologique de taille, développé dans cet ouvrage à l’aide de données portant principalement sur les Hopi et quelques autres sur les Lacandon, est donc de montrer de quelle façon les formes de construction et de représentation des univers spatiaux propres à chaque collectif, la « maison-sanctuaire » hopi (la kiva) ou la forêt domestique lacandon, par exemple, condensent l’ensemble de leurs structures culturelles et ontologiques.

"Société médiatisée et transition écologique: L’information-publicité-propagande selon Bernard Charbonneau"

Global Media Journal -- Canadian Edition, 2010

recension de Manuel de transition: De la dépendance au pétrole à la résilience locale Par Rob Hopkins Montréal: Les Éditions Écosociété, 2010. 216 pp. ISBN: 9782923165660. Le feu vert: Autocritique du mouvement écologique Par Bernard Charbonneau Lyon: Parangon/Vs, 2009. 224 pp. ISBN: 9782841901821. Écologie et liberté: Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique Par Daniel Cérézuelle Lyon: Parangon/Vs, 2006. 204 pp. ISBN: 284190153X.

Habiter le territoire, un modèle de transition écologique

Revue Relations, 2018

Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 23 avr. 2019 13:47 Relations Habiter le territoire, un modèle de transition écologique François L'Italien Développement régional Numéro 798, septembre-octobre 2018 URI : https://id.erudit.org/iderudit/88773ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Centre justice et foi ISSN 0034-3781 (imprimé) 1929-3097 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article L'Italien, F. (2018). Habiter le territoire, un modèle de transition écologique. Relations, (798), 28-31. L ' Caroline Hayeur, la rivière Moisie dans toute sa splendeur vue du train Tshiuetin qui fait le trajet Sept-Îles-Schefferville, Côte-Nord, 2014

Réaliser la Terre. Prise en charge du vivant et contrat territorial Hervé Brédif Éditions de la Sorbonne, 2021

Nature Sciences Sociétés NSS Ouvrage en débat nss220021, 2022

L’ouvrage est organisé en trois parties : Univers, Divers et Plurivers. Chacune des parties correspond à une échelle d’analyse. Hervé Brédif (géographe, Université Panthéon-Sorbonne) part d’une approche globale du « problème » de la « crise écologique » à travers l’érosion de la biodiversité et le changement climatique. Dans un second temps, l’ouvrage change radicalement d’échelle et adopte un angle local et territorial. Suite à un développement approfondi de la notion de territoire, l’auteur présente deux cas d’étude français : le plateau de Saclay et la haute Bigorre. Conséquence de ces deux premières analyses, la troisième partie entre dans une argumentation renouvelée de la crise écologique, vue comme une problématique. On y trouve là une redéfinition du « problème », une analyse des leviers de changement à travers le commun, la territorialité et le contrat territorial pour parvenir à définir un nouveau régime biogéopolitique. (...) Pourtant, H. Brédif souligne bien de façon très pertinente le besoin d’un projet ouvert et exigeant de symbiose entre l’homme et la planète. Cette association exprime la réalisation de la Terre au moyen de contrats territoriaux dont dépend le contrat global. La démonstration de l’auteur repose à la fois sur des expériences personnelles de terrain malheureusement datées (Saclay et haute Bigorre) en France et de nombreuses références bibliographiques dont beaucoup sont anciennes (seules 10%datent de 2014-2017). Cet ouvrage aurait dû sortir il y a quelques années déjà et aurait mérité indiscutablement une mise à jour avant son édition en 2021. Enfin, on peut regretter le manque cruel d’une analyse interdisciplinaire sur un sujet qui nécessitait grandement de mobiliser les sciences écologique, juridique et anthropologique associées à la géographie et aux sciences politiques.

Transmission initiatique et conscience écologique dans les nouvelles de Ludovic Obiang

Voix Plurielles, 2019

Dans les œuvres que nous étudions, l’écrivain gabonais Ludovic Obiang entraîne son lectorat aux frontières du mystique, dans un monde où le savoir tire ses racines des arcanes de l’univers forestier africain. Ce travail, qui vise à une analyse écocritique, entend montrer que l’espace sylvestre est cet arrière-pays dans lequel l’humain retrouve une connaissance de soi. En tant qu’indicateur socioculturel où s’exprime savoir historique et mémoriel, la forêt apparaît comme le lieu où se perpétue un apprentissage ; cet espace de transmission suppose en cela l’initiation aux mystères des lieux, ce qui revient à dire que le savoir se transmet lorsqu’une habitation poétique du monde permet de poser les esquisses d’un nouveau vivre-ensemble. Dans un langage métaphorisé, l’écrivain souligne donc que le monde forestier est une voie conduisant à une découverte de soi et à une réconciliation avec le monde naturel. En insistant sur les antagonismes, la narrativité de ces nouvelles se présente comme une boucle dans laquelle chaque histoire fait écho et sert de prétexte à la précédente. Sa plume permet donc d’accéder au savoir contenu dans la nature en dégageant le bruissement de la forêt. Notre analyse s’attèlera à montrer à ce titre que la transmission initiatique concoure à (re)découvrir l’espace sylvestre dans ce qu’il a de sacral, pour éveiller l’être humain à une conscience écologique.