Transmission initiatique et conscience écologique dans les nouvelles de Ludovic Obiang (original) (raw)
Related papers
Paul Kana Nguetse, Quêtes littéraires nº 9, 2019 : Maître(s) et disciple(s)
Les Neuf consciences du Malfini de Patrick Chamoiseau est un roman initiatique articulé autour de l’expérience pédagogique d’un disciple et des prouesses didactico-pédagogiques d’un maître. Fondé sur l’observation minutieuse et l’imitation formatrice du maître, cet apprentissage permet à l’initié de transcender ses élans prédateurs pour accéder au stade de la responsabilité écologique. Contrairement au roman de formation traditionnel dans lequel le maître mobilise le dispositif multisensoriel et multimodal pour relayer le savoir ou la vérité, celui-ci met le lecteur devant une situation « pédagogique » archétypale où la relation maître-disciple n’est pas interpersonnelle, interactive, volontaire ou ritualisée. En outre, le lien pédagogique ne s’y déploie pas seulement entre les protagonistes mis en texte, mais aussi entre le roman et le lecteur qui en est la cible privilégiée. À l’aune de l’écocritique et de l’approche sémiologique du personnage, cette réflexion se propose d’étudier le processus d’initiation et la dynamique des relations maître-disciple pour montrer que, par ce récit allégorique, Chamoiseau fait le procès de l’anthropocentrisme comme cause principale du déclin écologique et préconise l’horizontalité dans les relations Homme/Nature, gage de l’équilibre écologique.
2015
Part of the French and Francophone Language and Literature Commons This Dossier is brought to you for free and open access by CrossWorks. It has been accepted for inclusion in Présence Francophone: Revue internationale de langue et de littérature by an authorized editor of CrossWorks. Présence Francophone, n o 84, 05 Gwenola CARADEC grinnell college l' e n v o l (e n) c h a n t e u r d u c o l i b r i o u l a poétique environnementale du vivant dans Les neuf consciences du Malfini de Patrick chamoiseau Résumé : cet article considère la contribution qu'apporte l'oeuvre de Patrick chamoiseau, aux résonnances de plus en plus écologiques ces dernières années, tout particulièrement à travers l'un de ses derniers romans, Les neuf consciences du Malfini (2009). L'auteur martiniquais, fortement influencé par son « maître » Edouard glissant et son concept du « tout.monde », nous offre en effet un changement de paradigme de la notion même de nature, indissociable ici d'une certaine poétique du vivant. antilles, Patrick chamoiseau, écocritique, édouard glissant, Poétique, Postcolonial, « tout.monde », Slow Violence L'acte poétique est un élément de connaissance du réel. (glissant) C'est « l'archive du vivant » que le Guerrier de l'imaginaire s'attache à protéger.
Vers une philosophie écocritique : le récit de L’Iguane comme espace de contaminations
Implications Philosophiques, 2019
Writing about living beings becomes today a task as urgent as approximate, being at the heart of the current imbrication of politics in the ecological, the economic in the social, the human in the non-human and the private in the public, telling the story of the living being can no longer simply be a theme or a discipline. This paper attempts to demonstrate the importance of the connection between aesthetics and ethics in the environmental discourse. It reconsiders the relationship between culture and space through the introduction of an ecological humanism, in particular the ecocritical philosophy. We would like to introduce the notion of ecocriticism through the presentation of an ecologically hybrid character from contemporary literature : Anna Maria Ortese’s Iguana.
BERTINA, Ludovic, "L'écologie : prophétie de malheur"
VITRAL MONOGRAPHICO, 2012
Cet article a pour objectif de rejeter le rapprochement opéré entre prophétie de malheur et écologie. En analysant les caractéristiques des discours prophétique et apostolique, nous montrerons comment les propos de l'écologiste s'associent plus aisément à ce dernier. Tous deux fondent, en effet, leurs démarches sur des preuves réfutables d'une transformation inédite du monde qui incite à un changement d'attitude, par opposition au prophète qui s'appuie sur une autorité du résultat pour que soit maintenu l'ordre établi. Cette distinction permettra de rejeter les accusations d'irrationalisme et de charlatanisme qui visent couramment à décrédibiliser la structure même du discours écologique.
Le nouvel ordre écologique de Luc Ferry – « écosophie » ou éthique de la responsabilité ?
2015
Le nouvel ordre ecologique de Luc Ferry – « ecosophie » ou ethique de la responsabilite ? Dans cet essai sur l'ecologie, L. Ferry remet en cause les fondements de la vision sympathique generalement associee a la perception courante de l'ecologie. Revenant au Moyen-âge, il mentionne les signes d'un « contrat naturel » ou les animaux etaient consideres comme des creatures de Dieu suivant la loi naturelle ou comme fleau envoye par le diable, ils pouvaient etre dedommages ou excommunies. L'action en justice reconnaissait a l'animalite des traits que l'on retrouve sous d'autres formes aujourd'hui. A titre du pendant a l'obscurantisme medieval, l'auteur mentionne les droits legaux des arbres par une question soulevee en 1972 en Californie en relation avec les theses de l'« ecologie radicale ». Cette posture sert de reference a la genese actuelle d'un droit de la nature du meme ordre que les droits des personnes, par reference a un humanisme ...
2018
est censé raconter la vie de Charles de Foucauld, ce qu'il romance avec une drôlerie faussement naïve inspirée en partie par l'écriture de Jacques de Voragine dans la Légende dorée, et ce à quoi il adjoint le récit d'une aventure amoureuse avec une mystérieuse Diane avec laquelle il raconte la liaison amoureuse torride qu'il aurait eue. Le héros du roman de Hallier, Charles de Foucauld, est l'une des grandes figures de l'Église catholique du XX e siècle, béatifié par Benoît XVI en 2005, une vingtaine d'années après le livre d'Hallier et une dizaine d'années après la mort de ce dernier. Le vicomte Charles de Foucauld de Pontbriand (1858-1916) est, comme son hagiographe Edern Hallier, un « fils de famille », les ancêtres de Foucauld remontant même aux Croisades. Celui-ci fut immensément riche et menant grand train dans sa jeunesse où la réputation le suivait de ses abus de tous les plaisirs de la chair. Après l'école de Saint-Cyr, Foucauld sera hussard puis chasseur d'Afrique au Maghreb. Ayant quitté l'armée, pendant près d'une année, déguisé en misérable rabbin russe, il part explorer le Maroc profond et en revient avec Reconnaissance au Maroc 2 , livre qui réunit ses observations et dont la qualité scientifique lui vaudra la médaille d'or de la Société de géographie de Paris. Soudain, en particulier sous l'impression forte que lui avait laissé l'image de la ferveur religieuse musulmane au Maghreb, il se reconvertit au catholicisme, se fait trappiste, puis pèlerin de misère en Palestine avant de s'installer en ermite dans le Sahara. Il termine sa vie pendant la Première Guerre mondiale, à Tamanrasset, chez les Touaregs dont il fut parmi les tout premiers à étudier la langue et où il est assassiné par des senoussites dont les armes étaient au service de l'Empire ottoman, la Turquie étant alliée de l'Allemagne contre la France dans le conflit. La nature dans le roman d'Edern Hallier Dans le roman d'Edern Hallier, bien que principalement localisé dans le maquis corse, où il a été en grande partie composé, et dans le Sahara, peu de « nature » est racontée. On rencontre cependant un incendie dans le maquis ; mais c'est le parallèle qui est mis en relief entre cet incendie