Représentation et réalité en phonologie anglaise (original) (raw)
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Représentation et vérité (résumé)
https://www.youtube.com/watch?v=byVr21h-pc0 On souligne souvent que Levinas oppose la représentation à l’altérité d’autrui. En effet, il caractérise la représentation comme « détermination de l’Autre par le Même » (TI 184) et insiste sur le fait que le face-à-face avec autrui est « irréductible à la représentation d’autrui » (TI 224) et soustraite à la vérité comme adéquation de l’être à la représentation. Cependant, si l’on insiste exagérément sur cette opposition, on court le risque de négliger le fait que l’auteur de Totalité et Infini donne à la représentation un rôle positif dans le rapport à autrui et par là essaie de redéfinir la vérité comme « modalité de la relation entre le Même et l’Autre » (TI 59). Cette intervention essaie de mettre au clair le rôle positif de la représentation chez Levinas et de réévaluer la notion lévinassienne de vérité en remontant à la notion husserlienne de vérité.
Présence, existence & Représentation
Présence, existence & Représentation, 2021
Résumé : La présence de la chose n'est pas son existence. Elle lui survit et pro- longe son pouvoir mécanique sur le monde. Nos présences s’im- posent dans les engrenages du monde d’abord par une existence, puis par une existence et des traces disséminées, et finalement rien que par des traces. Chaque trace est hantée non pas par une pré- sence mutilée, mais par la présence entière dans la mesure ou un "re-présentateur" peut en "mécaniser" la partie cachée par les études contextuelles, ...par un travail de nature "paléontologique". Abstract : Presence of a thing is not existence of a thing. Presence survives it and extend its mechanical power in gears of the world. Our pres- ences are set in the gears of the world first by an existence, then by an existence and scattered traces, and finally, only by traces. Each trace is haunted not by a mutilated presence, but by the whole pres- ence in so far as presenter can "mechanize" the hidden part by the contextual studies, ... by a kind of "paleontological" work
Représentation de la réalité et la post-vérité en traduction
Między Oryginałem a Przekładem
Translation in the Post-truth Era The paper discusses six examples of “indulgence with the truth” in some recent translations in the fields of literature (Lewis Carrol, Jose Carlos Somoza), film (the “Fawlty Towers” series translated into Spanish), mass communication (« Eurodiagnostic »), Bible “inclusive” translation and a case of legal translation. The author aims to show that, perhaps, such translator’s inventions, manipulations or distortions of the original texts are currently more frequent in the so called Post-truth era than they used to be in the past.
Phonologies de l'anglais : théories et applications
Phonologies de l'anglais : théories et applications, O. Glain & M. Jobert, Lambert Lucas, 2018
Ce volume, Phonologies de l’anglais : théories et applications, se veut un exemple de la variété des domaines de recherche possibles à partir des outils théoriques et pratiques auxquels les étudiants anglicistes des universités françaises sont exposés dans des cours intitulés « phonologie », « phonétique », ou encore « langue orale ». Cette approche éclectique est illustrée par le pluriel dans le titre de cet ouvrage. Il existe en effet des phonologies de l’anglais, dont certaines admettent une interface avec la phonétique alors que d’autres s’attachent à préserver la distinction issue du structuralisme. Si la phonétique étudie les sons effectivement produits (substance phonique) dans les langues humaines, la phonologie étudie traditionnellement la façon dont des unités phoniques contrastives sont organisées au sein d’un système. En complément de cette approche systémique, il existe une phonologie plus mentaliste, issue de la linguistique générative classique et de ses héritières (telle que la Phonologie de la Dépendance), qui reconnaît un niveau phonologique mental (profond ou sous-jacent), par opposition au niveau de surface (phonétique). Tout en conservant une dimension mentaliste, certaines approches cognitives remettent en question cette dichotomie et, par conséquent, l’opposition formelle entre phonétique et phonologie. Qu’il s’agisse de phonétique articulatoire ou de représentations phonologiques mentales, on cherche dans tous les cas à formaliser et à représenter l’oralité du langage et ces représentations sont multiples. Ainsi, les transcriptions utilisant l’Alphabet Phonétique International, les modélisations phonologiques, la corrélation entre variable sociale et variable phonétique, l’utilisation de schémas intonatifs, du trapèze vocalique, ou encore l’encodage d’accents particuliers dans des textes littéraires sont autant de façons de représenter l’oral. Le concept de phonologie occupe ainsi une place centrale au sein des humanités. Les outils et les méthodes expérimentales permettant de générer des ondes sonores, des spectrogrammes, des courbes intonatives ou encore des schémas de l’espace vocalique permettent également de travailler la matière phonique et de la représenter. Ces représentations peuvent bien sûr se décliner de différentes manières et avoir des applications en recherche pure ou en didactique, notamment pour ce qui touche à l’acquisition d’une deuxième langue. Cet ouvrage propose donc des approches variées, qui vont du plus concret (réalisation de phonèmes) au plus abstrait (représentations mentales), du plus technique (phonétique acoustique) au plus esthétique (représentation des différents accents / dialectes dans la littérature), qui traitent de thématiques actuelles et d’évolution linguistique en proposant des approches théoriques diverses. A cet égard, ce volume décline les différents domaines que l’on retrouve dans l’université française. La majorité des étudiants des filières LLCER travaille dans une perspective de remédiation phonético-phonologique. L’épreuve de phonologie de l’agrégation donne une formation phonologique de base aux futurs agrégés. Cette formation est certes contrainte par le format de l’épreuve mais elle a le mérite d’exister. Certaines universités ont des pôles de recherche plus spécialisés dans lesquels l’accent est mis sur la grapho-phonologie, les variétés de l’anglais, la prosodie ou encore la phonologie de corpus, etc. L’ALOES (Association des Linguistes Oralistes dans l’enseignement Elémentaire Secondaire et Supérieur) rassemble les spécialistes de la phonétique, de la phonologie et de la langue orale dans un cadre institutionnel ouvert qui permet aux différents courants de s’exprimer. C’est dans ce même esprit d’ouverture que ce volume est conçu et nous formons le vœu que chacun puisse y trouver une approche qui lui permette d’explorer la phonologie de l’anglais.
La représentation dans la langue
From a reflection on Saussure's theory of language and psychoanalysis, the article shows how an anthropological and social imagination is one of the bases of the nomination process. The examples given are borrowed from the Ticuna language in West Amazonas, the spoken language of coal miners in northern France and some french slang designations, including those linking sexuality and food.
Les Verités De L'Interprétation
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2012
Quels rapports peuvent exister entre l'interprétation indigène et celle de l'ethnologue occidental ? Une telle question ne peut être posée d'un bloc. Il convient, en effet, de distinguer entre les faits qui peuvent avoir existé en dehors de l'interprétation qu'en fait l'indigène, et ceux où son interprétation fait partie des faits. Cette façon très abstraite de présenter les choses va s'éclaircir, de suite, avec les exemples suivants : 1) Les Ladakhi 1 racontent que leur roi Jamyang Namgyal (orth. : 'jam-dbangs rnam-rgyal) fut vaincu par le makspon (orth. : dmag-dpon 2) de Khapalu au début du XVII e siècle. Le roi fut emmené prisonnier et eut pour goelière la propre fille du makspon. Ils tombèrent amoureux l'un de l'autre et bientôt la fille se trouva enceinte. Un jour, le makspon rêva qu'un lion sortait du corps de sa fille. Soupçonneux, il la fit examiner et, réalisant les dégâts, ému, libéra le roi, lui donna sa fille et les laissa partir tous les deux. Ce récit a tout d'un mythe. Non seulement parce qu'il n'est pas vraisemblable (une histoire vraisemblable peut être aussi un mythe) mais parce qu'il en porte de nombreux traits : récit merveilleux et édifiant, retournement total de situation, invraisemblances du point de vue de la pensée rationnelle hypothético-déductive, contrastes exagérés. L'historien doit proposer sa contre-vérité qui renvoie à la réalité. Les événements historiques du début du XVII e siècle au Ladakh se sont-ils bel et bien déroulés conformément à la narration qu'en font les Ladakhi ? En aucun cas le récit indigène ne peut lui servir de preuve ; à la rigueur de présomption, de piste à suivre dans sa recherche, d'indice. L'historien doit, s'appuyant sur d'autres documents que la chronique transmise oralement, montrer que ces faits ont bien eu lieu, au moins partiellement, et en donner les causes, dans une chaîne de causalité fort éloignée du discours ladakhi : quels intérêts le makspon avait-il à se montrer magnanime (alliance politique avec le pays vaincu mais non soumis, par exemple, cession de territoires, concessions à l'islam-puisque le makspon était musulman et le roi du Ladakh bouddhiste-, traité de paix permettant de se tourner vers d'autres horizons, etc.) ? Il s'appuiera pour cela plutôt sur des preuves d'ordre épigraphique ou archéologique. La vérité de l'historien renvoie à la réalité objective, c'est-à-dire à des faits qui échappent aux individus. Mais l'histoire mythique n'est pas pour autant inintéressante. Elle est objet d'étude pour l'ethnologue. Elle renvoie aux structures mentales, à la conception que les Ladakhi se font de leur passé et de leur présent. L'historien s'intéressera au récit populaire d'un point de vue heuristique (il peut donner des indications sur la réalité, encore qu'il ne prouve rien, pas même l'existence du roi Jamyang Namgyal) mais s'en tiendra à des éléments plus tangibles (textes de l'époque, décrets, édits, lettres, inscriptions, témoignages). L'ethnologue étudiera, quant à lui, le récit en tant que tel, sans chercher à savoir quelle est la réalité historique qui se cache derrière. Pour ce faire il a besoin de connaître un certain nombre de traits de la culture locale. Quelle idée les Ladakhi se font-ils de leur histoire, du temps, de la monarchie, du bouddhisme, de l'islam, du mariage et de l'alliance, etc. ? L'ethnologue cherche donc en principe à éclairer le sens du mythe à l'aide de sa connaissance de la culture ellemême, mais son interprétation ne reprend pas pour autant l'interprétation populaire. Elle peut donc conduire à une contre-interprétation mais de nature différente à la contre-interprétation de l'historien. Alors que, comme dit plus haut, l'historien trouvera des explications comme l'alliance politique avec le pays vaincu mais non soumis, la cession de territoires, des concessions à l'islam, etc. l'ethnologue cherchera à rendre compte du mythe, à le comprendre en détail. Alors que l'historien peut même à la limite parvenir à la conclusion que le makspon de Skardu et le roi Jamyang Namgyal n'ont pas existé, l'ethnologue ne peut, quant à lui, faire l'économie du mythe. Le mythe est là. Il s'agit donc de le comprendre, de le traduire.